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Il était une fois... la guerre chez les Grecs: la conférence
Mer 24 Mar 2021 - 19:10
Eden Court Theater
Lundi 8 mars, 17 heures
Tenue, Chaussures, Coiffure, son ordinateur.
Andrea était dans l'une des loges du théâtre avec son mari, à profiter des deux dernières heures qui lui restaient avant de donner sa conférence. Sa dernière semaine n'avait pas été de tous repos: préparation de la conférence, communication avec l'University of the Highlands and the Islands puisqu'elle commanditait la conférence, apposer les affiches aux points clés d'Inverness et de Hungcalf et faire ses devoirs. Beaucoup de choses surtout pour une femme enceinte, mais Andrea avait réussi à passer au travers. Elle avait apposé des affiches à l'intérieur de l'enceinte de l'université magique, avec les autorisations appropriées bien entendues, sans avoir bien d'espoir de voir de ses camarades sorciers. C'était une conférence destinée en premier lieu à des moldus, mais qui sait, certains sorciers se laisseront peut-être tenter. La jeune femme était entrain de peaufiner son PowerPoint lorsque Francis revint avec leur repas: du poulet frit, son envie de femme enceinte du moment.
19 heures
Quinze minutes avant le début de la conférence, Andrea enfila son veston, ses chaussures avec l'aide de Francis, lissa sa jupe sur son ventre qui était maintenant bien proéminant et sorti de la loge pour aller s'installer sur la scène de la salle de spectacle. L'installation du set-up et le test de son ayant été fait plus tôt dans la journée, elle n'avait qu'à donner son Mac à un technicien pour qu'il soit posé sur la table et le brancher, mettre son micro à l'oreille dans les coulisses pendant que le public commençait à prendre place dans la salle. Elle démarra le PowerPoint et commença lorsque les portes de la salle furent refermées.
Lundi 8 mars, 17 heures
Tenue, Chaussures, Coiffure, son ordinateur.
Andrea était dans l'une des loges du théâtre avec son mari, à profiter des deux dernières heures qui lui restaient avant de donner sa conférence. Sa dernière semaine n'avait pas été de tous repos: préparation de la conférence, communication avec l'University of the Highlands and the Islands puisqu'elle commanditait la conférence, apposer les affiches aux points clés d'Inverness et de Hungcalf et faire ses devoirs. Beaucoup de choses surtout pour une femme enceinte, mais Andrea avait réussi à passer au travers. Elle avait apposé des affiches à l'intérieur de l'enceinte de l'université magique, avec les autorisations appropriées bien entendues, sans avoir bien d'espoir de voir de ses camarades sorciers. C'était une conférence destinée en premier lieu à des moldus, mais qui sait, certains sorciers se laisseront peut-être tenter. La jeune femme était entrain de peaufiner son PowerPoint lorsque Francis revint avec leur repas: du poulet frit, son envie de femme enceinte du moment.
19 heures
Quinze minutes avant le début de la conférence, Andrea enfila son veston, ses chaussures avec l'aide de Francis, lissa sa jupe sur son ventre qui était maintenant bien proéminant et sorti de la loge pour aller s'installer sur la scène de la salle de spectacle. L'installation du set-up et le test de son ayant été fait plus tôt dans la journée, elle n'avait qu'à donner son Mac à un technicien pour qu'il soit posé sur la table et le brancher, mettre son micro à l'oreille dans les coulisses pendant que le public commençait à prendre place dans la salle. Elle démarra le PowerPoint et commença lorsque les portes de la salle furent refermées.
- Spoiler:
- La conférence commence officiellement à 19h et est ouverte à tous. Libre à vous de faire prendre des notes, quitter avant la fin. Vous pouvez faire une intervention de type OS ou faire plusieurs posts. Libre à vous Pas besoin de faire un résumé.
Participants: @Elia Muller, @Althea d'Arenberg
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Re: Il était une fois... la guerre chez les Grecs: la conférence
Dim 28 Mar 2021 - 9:16
Si on lui avait dit la semaine précédente qu’il consacrerait une poignée de ses rares heures de repos pour venir poser son cul sur le strapontin d’une salle de théatre transformée temporairement en salle de conférence, Leo aurait probablement secoué la tête d’un air ennuyé, avant de se détourner de l’original qui lui prédit un tel évènement … Et pourtant. Quelques jours plus tôt, quand une jeune demoiselle brune était venue leur donner un paquet de flyers à la griffe de l’hippo, le titre de l’évènement lui avait accroché le regard. Le sujet ne faisait pas partie de ces domaines de prédilection, mais en bon féru d’histoire, lecteur assidu de tout ce qui pouvait lui tomber sous la main sur l’art de la guerre, forcément, il s’était posé la question, au moins une demi seconde, avant de revenir à son quotidien renfrogné.
L’évènement lui était presque sortie de la tête, jusqu’à ce qu’Althea ne remarque le flyer qui dépassait de la poche arrière de son jean, alors qu’il passait les portes du styx. Avec sa grâce et son habileté légendaire, elle lui avait extirpé le papier froissé de la poche. Il lui avait fallu un travail de sappe et de persuasion conséquent, mais finalement, Leo avait fini pas abandonner, de fort mauvaise grâce bien sur, et à accepter d’accompagner son amie à cette rencontre des plus moldu friendly. Il s’était fait le moins remarquable possible, planquant ses tatouages sous les manches d’un pull sombre, se rangeant dans la pénombre d’un angle de la pièce, non loin des sorties, d’ailleurs. Il avait vérifié qu’il n’y avait aucun visage connu avant de se détendre un peu, et de s’installer plus confortablement dans son fauteuil, curieux d’observer ce que la toute jeune maitresse de cérémonie allait pouvoir leur raconter. En un sens, c’était agréable de faire quelque chose d’un peu différent, pour une fois. Magdalena l’aurait surement taquiné un peu de ses inclinaisons un peu nerds naturelles. Elle aurait bien eu raison.
L’évènement lui était presque sortie de la tête, jusqu’à ce qu’Althea ne remarque le flyer qui dépassait de la poche arrière de son jean, alors qu’il passait les portes du styx. Avec sa grâce et son habileté légendaire, elle lui avait extirpé le papier froissé de la poche. Il lui avait fallu un travail de sappe et de persuasion conséquent, mais finalement, Leo avait fini pas abandonner, de fort mauvaise grâce bien sur, et à accepter d’accompagner son amie à cette rencontre des plus moldu friendly. Il s’était fait le moins remarquable possible, planquant ses tatouages sous les manches d’un pull sombre, se rangeant dans la pénombre d’un angle de la pièce, non loin des sorties, d’ailleurs. Il avait vérifié qu’il n’y avait aucun visage connu avant de se détendre un peu, et de s’installer plus confortablement dans son fauteuil, curieux d’observer ce que la toute jeune maitresse de cérémonie allait pouvoir leur raconter. En un sens, c’était agréable de faire quelque chose d’un peu différent, pour une fois. Magdalena l’aurait surement taquiné un peu de ses inclinaisons un peu nerds naturelles. Elle aurait bien eu raison.
@Althea d'Arenberg
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Re: Il était une fois... la guerre chez les Grecs: la conférence
Lun 29 Mar 2021 - 12:24
Les doigts papillonnants et le sourire mutin, la capricieuse avait piqué le prospectus que Leo avait fourré avec son élégance habituelle dans une poche arrière, regard de pluie parcourant les quelques lignes avant de lui annoncer qu'elle y allait, et ne voudrait-il pas passer encore plus de son temps en son agréable compagnie? (Battement de cils ironique à l'appui, bordant des prunelles d'où transparaissait l'affection évidente) La conférence lui disait quelque chose, mais si les traitements de Darcy avaient commencé depuis octobre, ils ne pouvaient rien contre la plupart de ses symptômes - parmi lesquels d'agaçants trous de mémoire s'étaient annoncés récemment. La plupart du temps, il s'agissait de broutilles - pour l'instant, heureusement. Qui lui avait parlé de cette conférence? @Pina Jakobsdóttir probablement - @Andrea de Valois-Xavier était une de ses amies. Althea ne comprenait pas tout à fait comment la détentrice d'une simple licence se sentait apte à donner des conférences, mais qui sait, peut-être la Lufkin avait-elle plus d'un tour dans son sac académique.
Peu importait : la future historienne était avide de savoirs connexes, et bien que les méthodes martiales ne fassent pas partie de son champ d'intérêt centré sur l'interaction entre histoire et mémoire, il fallait admettre que tout était digne de mémoire - et donc, que tout méritait son intérêt. Lorsqu'ils étaient arrivés, la Belge avait laissé Leo choisir leurs places, adressant un sourire amusé à son ami, qui s'installa dans un coin. « Moi qui te prenais pour le type à s'installer au tout premier rang et lever la main pour toutes les questions », ironisa l'aristocrate déshéritée avant de prendre place à ses côtés, laissant une place vide entre eux par principe. Chez les Moldus, il y avait relativement peu de chances qu'ils soient remarqués ensemble, et bien que ces charmants sorciers sang pur n'aient pour la plupart que bien peu d'intérêt pour les évènements en mixité magique, @Leonardo Moreno appartenait à son autre monde, le vrai. L'étudiante tira un élégant carnet de son sac, sur lequel elle posa une plume - on n'était jamais à l'abri d'une source spontanée d'inspiration pour ses propres recherches, après tout.
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Re: Il était une fois... la guerre chez les Grecs: la conférence
Dim 4 Avr 2021 - 19:11
(tenue) La conférence par ci, la conférence par là... Andrea n'avait que ce sujet à la bouche lorsqu'Elia la retrouvait le soir dans leur chambre chez les bleus. Cela amusait la Muller : voir sa colocataire aussi passionnée lui rappelait les moments où, lorsqu'elle rentrait du Ministère, elle n'avait plus que le nom de Beth Crowley à la bouche. La jeune femme vénérait sa supérieure, bien qu'elle le cachât lorsqu'elles se trouvaient dans la même pièce. Souhaitant donc faire plaisir à sa colocataire - et abreuver sa soif d'apprendre, la Lufkin se rendit donc en terrain moldu après les cours. Elle avait troqué son habituelle cape contre un manteau pour passer inaperçue. Effrayée à l'idée d'avoir l'air cruche en ne sachant pas passer commande, l'étudiante s'était passée de repas. Et puis, elle ne voulait pas arriver en retard.
Sa non-connaissance des outils technologiques moldus lui empêchaient d'avoir accès rapidement au chemin à suivre pour atteindre la salle de conférence, aussi arriva-t-elle avec une (1) minute avant le début annoncé de la présentation d'Andrea (autant dire, en retard). Sa maudissant intérieurement, Elia débarqua dans la salle, un peu précipitamment, et s'arrêta net pour observer. Plusieurs dizaines de personnes attendaient sagement que la présentatrice se mette à parler, et toutes les rangées étaient occupées par au moins une personne. Stressée, elle ne vit pas @Leonardo Moreno ni @Althea d'Arenberg au fond, et plongea vers une place au premier rang, ne voulant pas déranger plus que nécessaire le bon déroulement de la soirée, si importante à son amie.
Sa non-connaissance des outils technologiques moldus lui empêchaient d'avoir accès rapidement au chemin à suivre pour atteindre la salle de conférence, aussi arriva-t-elle avec une (1) minute avant le début annoncé de la présentation d'Andrea (autant dire, en retard). Sa maudissant intérieurement, Elia débarqua dans la salle, un peu précipitamment, et s'arrêta net pour observer. Plusieurs dizaines de personnes attendaient sagement que la présentatrice se mette à parler, et toutes les rangées étaient occupées par au moins une personne. Stressée, elle ne vit pas @Leonardo Moreno ni @Althea d'Arenberg au fond, et plongea vers une place au premier rang, ne voulant pas déranger plus que nécessaire le bon déroulement de la soirée, si importante à son amie.
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Re: Il était une fois... la guerre chez les Grecs: la conférence
Lun 5 Juil 2021 - 15:24
Il était maintenant 19 heures et les portes venaient d'être fermées, signe qu'il était temps pour la sorcière de commencer sa présentation. La salle n'était pas comble, mais les rangées étaient relativement bien remplies. La jeune femme replaça son micro pour la énième fois avant de monter sur scène, pendant qu'elle observa @Elia Muller prendre position au premier rang aux côtés de son mari. Après une bonne inspiration, Andrea monta sur scène, accompagner par quelques applaudissements et prit la parole.
« Bonsoir à tous, merci d'être venu en grand nombre. Je suis la professeure Andrea Xavier et je serai votre conférencière. Je suis diplômée en histoire et civilisations anciennes à l'Université d'Édimbourg avec une thèse sur la bataille de Salamine. Jusqu'à l'année dernière, j'étais professeur à l'université d'Édimbourg en histoire grecque. Présentement, je suis l'une des membres de la chaire de recherche en histoire ancienne de l'Université des Highlands. Avant de poursuivre, j'aimerais rappeler et m'excuser aux élèves du professeur MacMillan puisque le contenu de cette conférence sera matière à examen. Pour ceux qui ne suivent pas le cours GH-1120, ne vous inquiétez pas, ce n'est pas sorcier. », s'introduit-elle d'une voix calme et assurée devant la diapositive qui relatait son parcours académique accompagné. Elle eut un petit sourire en coin à la fin de sa phrase sachant qu'il y avait quelques sorciers dans la salle et que l'histoire moldue leur était étrangère. Elle n'avait pas été dans une telle situation depuis un an, mais la jeune femme reprit rapidement ses repères.
La Lufkin entra dans le vif du sujet de sa conférence en introduisant le phénomène de la guerre chez les Mycéniens, la première civilisation qui occupa le territoire et dont la culture se diffusera dans la péninsule Égéenne. Elle enchaîna ensuite avec le phénomène de la guerre rituelle où les Polis Grecques (citées) avaient comme tradition de demander l'accord des Dieux, par le biais de la prophétesse de Delphes, avant de partir en guerre contre une autre Polis. Elle fit un bref survol de la tenue de l'hoplite ainsi que sur les trirènes afin que son audience les ait en tête. Également, l'Anglaise survola les deux guerres médiques, où les Perses avaient tentés d'envallir la Grèce. Les Perses ont été défaits aux deux reprises par les Athéniens, la première fois sur terre à Marathon et la seconde fois sur mer dans la baie de Salamine.
Une fois que son audience a un élément de comparaison, Andrea enchaîna avec la Guerre du Péloponnèse. Elle détailla cette guerre en parlant de sa cause, des belligérants en cause (ligue du Péloponnèse et ligue de Délos), les trois phases de cette guerre qui résulte en la défaite d'Athènes.
La future mère conclut sa conférence avec une rétrospective, que peu importe l'époque, pendant l'antiquité, les Grecs ont généralement toujours suivi leur tradition et rituel avant de partir en guerre. Après avoir sorti de scène, elle retira son micro pour se rendre dans le hall pour rencontrer son auditoire et répondre à leurs questions, si questions il y a. La jeune femme quitta le théâtre après que tous aient quitté l'endroit.
- Spoiler:
Après deux mois de rédaction, j'ai enfin réussi à le publier! C'est terminé pour moi, mais prenez le temps que vous avez besoin pour répondre et je le marquerai terminé après que la dernière personne ait répondu. SI vous avez des questions, écrivez-moi sur discord ou par Mp.
- InvitéInvité
Re: Il était une fois... la guerre chez les Grecs: la conférence
Ven 13 Aoû 2021 - 21:00
08 mars 2021, fin d'après-midi Son pas accéléra alors que l’Eden Court Theater apparaissait enfin devant elle. Makéda n’avait pas prévu d’être en retard ce jour-là (en avance non plus, d’ailleurs, après tout, ce n’était qu’un divertissement), mais elle avait dû se rendre à l’évidence, son sens de l’orientation déficient et son incapacité à demander de l’aide au plus tôt avait eu raison de sa bonne volonté. Lorsqu’elle arriva enfin aux portes de l’amphithéâtre, celles-ci étaient fermées et Makéda devina que la conférence avait déjà commencé. Elle s’arrêta un instant pour poser sur ses joues brûlantes ses mains refroidies par ce pluvieux jour de mars, et laisser le temps à sa respiration de reprendre son rythme habituel. Quelle idée de se mettre dans un état pareil. Ce n’était qu’un divertissement. Une conférence organisée par une élève d’Hungcalf, une élève de première année, une élève qui ne suivait même pas son cours d’Arithmancie. Quel besoin avait-elle eu de braver ainsi le crachin londonien pour venir assister à cette conférence. Ce n’était même pas l’un de ses sujets de prédilection. Elle décida de mettre l’origine de cette impulsion sur le compte de l’ennui. L’ennui qui abrutissait désormais la plupart de ses journées, lorsqu’elle n’avait pas à donner ses cours. L’arithmancienne avait aperçu l’affiche au château, au détour d’un couloir et quelque chose – qu’était-ce, vraiment, le titre peut-être, ou bien les couleurs, la police utilisée, avait allumé au fond de son regard noir une douce et fugace lueur d’intérêt. Oui, c’était l’ennui, certainement, qui avait guidé ses pas jusqu’à ce théâtre moldu.
La togolaise secoua la tête pour se sortir de ces pensées dans lesquelles elle se perdait désormais avec beaucoup trop de facilités et lissa une mèche qui se rebellait contre la rigueur de son chignon, un pli qui brisait la lisseté de sa robe jaune canari, cette robe qu’elle ressortait à chaque fois qu’il lui fallait s’aventurer en territoire moldu, car vraiment c’était une aventure, et il lui fallait au moins cette robe couleur soleil pour affronter la morosité d’un monde sans magie. Elle releva la tête et poussa discrètement mais avec conviction les portes de l’amphithéâtre. Elle trouva un siège libre au centre la pièce et s’y installa tandis que sur scène, Andrea finissait de se présenter. Elle n’était pas si en retard que ça, finalement. Un rapide coup d’œil dans le parterre lui permit de remarquer quelques têtes connues, principalement des élèves de l’université magique. Certains prenaient des notes, elle décida quant à elle de laisser son carnet au fond de son sac. Ecouter serait suffisant, et c’est ce qu’elle fit, avec attention.
La présentation de mademoiselle de Valois se révéla complète et bien structurée, ce qui suffit à étonner et satisfaire la professeure universitaire. L’étudiante rentrait suffisamment dans les détails pour que son auditoire ait l’impression d’apprendre quelque chose, tout en restant suffisamment pédagogue pour que le sujet reste à la portée des profanes qui composaient le public. Mais la présentation tirait en longueur, et le regard de Makéda glissa vers le ventre d’Andréa, qui s’arrondissait joliment. La vision de femmes primigestes la faisait bien souvent succomber à une forme de nostalgie, qui la ramenait à l’époque de sa première grossesse. Andréa aurait bientôt la joie de rencontrer son enfant, et Makéda savait que peu de choses au monde surpassait cette joie-là. Sa fille avait déjà vingt-et-un ans, mais il lui semblait que c’était hier qu’on la plaçait, vagissante, entre ses bras tremblants.
Le public se mit bientôt à se mouvoir et le brouhaha de la salle tira la sorcière de ses pensées. Elle ramassa ses affaires et se dirigea vers le hall, dans l’espoir d’échanger quelques mots avec la conférencière. Son visage affichait un sourire aimable et avenant, et après s’être présentée – Makéda Kokoè, professeure d’arithmancie à Hungcalf, quel dommage de ne pas vous compter parmi mes élèves, elle félicita mademoiselle de Valois pour la qualité de sa présentation, lui posa quelques questions plus pointues, et après lui avoir souhaité bonne chance pour son accouchement futur et l’avoir invitée à reprendre contact avec elle à Hungcalf, la sorcière prit congés.
Elle n’avait pas perdu sa soirée.
La togolaise secoua la tête pour se sortir de ces pensées dans lesquelles elle se perdait désormais avec beaucoup trop de facilités et lissa une mèche qui se rebellait contre la rigueur de son chignon, un pli qui brisait la lisseté de sa robe jaune canari, cette robe qu’elle ressortait à chaque fois qu’il lui fallait s’aventurer en territoire moldu, car vraiment c’était une aventure, et il lui fallait au moins cette robe couleur soleil pour affronter la morosité d’un monde sans magie. Elle releva la tête et poussa discrètement mais avec conviction les portes de l’amphithéâtre. Elle trouva un siège libre au centre la pièce et s’y installa tandis que sur scène, Andrea finissait de se présenter. Elle n’était pas si en retard que ça, finalement. Un rapide coup d’œil dans le parterre lui permit de remarquer quelques têtes connues, principalement des élèves de l’université magique. Certains prenaient des notes, elle décida quant à elle de laisser son carnet au fond de son sac. Ecouter serait suffisant, et c’est ce qu’elle fit, avec attention.
La présentation de mademoiselle de Valois se révéla complète et bien structurée, ce qui suffit à étonner et satisfaire la professeure universitaire. L’étudiante rentrait suffisamment dans les détails pour que son auditoire ait l’impression d’apprendre quelque chose, tout en restant suffisamment pédagogue pour que le sujet reste à la portée des profanes qui composaient le public. Mais la présentation tirait en longueur, et le regard de Makéda glissa vers le ventre d’Andréa, qui s’arrondissait joliment. La vision de femmes primigestes la faisait bien souvent succomber à une forme de nostalgie, qui la ramenait à l’époque de sa première grossesse. Andréa aurait bientôt la joie de rencontrer son enfant, et Makéda savait que peu de choses au monde surpassait cette joie-là. Sa fille avait déjà vingt-et-un ans, mais il lui semblait que c’était hier qu’on la plaçait, vagissante, entre ses bras tremblants.
Le public se mit bientôt à se mouvoir et le brouhaha de la salle tira la sorcière de ses pensées. Elle ramassa ses affaires et se dirigea vers le hall, dans l’espoir d’échanger quelques mots avec la conférencière. Son visage affichait un sourire aimable et avenant, et après s’être présentée – Makéda Kokoè, professeure d’arithmancie à Hungcalf, quel dommage de ne pas vous compter parmi mes élèves, elle félicita mademoiselle de Valois pour la qualité de sa présentation, lui posa quelques questions plus pointues, et après lui avoir souhaité bonne chance pour son accouchement futur et l’avoir invitée à reprendre contact avec elle à Hungcalf, la sorcière prit congés.
Elle n’avait pas perdu sa soirée.