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Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur - Ft Erwin Fumeterre
Dim 4 Avr 2021 - 18:54
Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur
Erwin Fumeterre / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
Erwin Fumeterre / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
Ne rien faire ? C’était un torture pour Emmanuel Bonnamy. Et rester à l’intérieur à rien faire, seul, encore plus. Alors Emmanuel avait pris l’habitude de puis son arrivée dans la ville à visiter les coins moldus, et aussi sorciers, mais surtout moldus. Au départ, c’était simplement pour chercher des petits travaux. Et à force, certains habitants avaient pris l’habitude de lui demander de l’aide, de discuter avec lui. Certains le payaient, d’autres lui donnaient des rabais ou de la nourriture. Mais s’il pouvait aider, il le faisait gratuitement. Malheureusement le loyer devait être payé et la nourriture achetée, alors il ne refusait pas un peu d’argent lorsqu’il considérait que ça ne mettait pas le propriétaire en problématique. À force, il avait lié des ‘’amitiés’’. Pas des amis à qui on se confiait et à qui on était vraiment qui on était. Mais des gens sympathiques avec qui rire, plaisanter et avoir le sourire. C’est donc la raison qui poussa Emmanuel à faire son tour habituel dans son coin préféré. Il s’arrêta à sa boulangerie et sa pâtisserie habituelle. On lui offrit un croissant gratuitement, mais il indiqua qu’il ne pouvait pas accepter. Indiquant que c’était pour le remercier de l’aide de la veille, il accepta avec un soupire, mais un petit sourire. Prenant son croissant, il observa rapidement la petite salle à manger dotée de deux tables.
- Je crois que ta chaise va bientôt rendre l’âme.
- ’’Ne m’en parle pas. Mais je peux pas me résoudre à changer aussi les autres, elles sont là depuis que mes parents ont ouvert cet endroit.’’
- Je passerai demain regarder si je peux pas faire quelque chose. Je l'amènerai peut-être à la maison s’il le faut. Mais elle sera toute neuve, promis!
Ou en traduction, dans un tel cas, utiliser un peu de magie pour régler ce petit problème. Mais il n’allait pas le préciser, évidemment. Discutant encore un peu, il finit par la saluer et quitta l’endroit avec la moitié d’un croissant en main. Saluant les passants, Emmanuel réfléchit au prochain endroit qu’il pourrait passer aujourd'hui. Il s’arrêta finalement à la brûlerie à quelque pas de là pour se commander un café et se rendit un peu plus loin, sur un banc communautaire. Il s’évitait le surplus de bruits le temps de savourer un café. Et justement, on le sortait de ce moment savoureux. Une voix aiguë, surexcitée. La voix d’un gamin.
- Manu ! Manu ! T’es là aujourd’hui? Tu veux jouer avec nous?
- Hé, microbe, tu n’es pas avec Liam?
- Non, il est coincé, il est trop idiot pour descendre.
- Coincé? Explique-moi ça.
- Il a grimpé pour aller chercher notre ballon, mais il veut plus redescendre maintenant. J’allais chercher Papa.
- Ne le dérange pas pour ça, je vais m’en occuper. Chercher un ballon, hein? Où vous l’avez envoyé cette fois-ci.
Il s’était levé et avait jeté son café après l’avoir rapidement terminé. Tant pis il l’aurait savouré un minimum. Allant suivre le gamin, il l’écouta raconter comment ils avaient réussit a battre leur record. Avant de préciser que c’était sur le toit du garage qu’était grimpé le dit Liam. Soupirant, il ne pouvait pas les juger. Il avait bien pire dans sa jeunesse. Et il n’était qu’à côté. Puisqu’il avait souvent aidé leur père à la poissonnerie. S’arrêtant devant la petite maison, il croisa les bras en observant la situation. Liam était assis sur le toit, on pouvait voir à son visage que sa confiance s’était envolée. Normal vu la situation. Première étape…
- Qu’est-ce que je vois là-haut. C’est une nouvelle race d’écureuil?
- Mais non, c’est moi!
- Liam? Mais non, ça ne peut pas être toi. Je pense vraiment que tu es un écureuil.
- Mais nooooon! J’ai grimpé pour le ballon, mais je sais plus descendre!
- Ça c’est un peu idiot. Je ne sais pas si tu mérites que je t’aide…
- T’es le meilleur ! Tu vas pas me laisser en haut, hein, dis?
- Hm… Je sais pas…
- Je te laisserai marquer dans le but!
- À ça, c’est intéressant. Aller, on va te descendre.
Gamin plus souriant et le petit cadet qui rit, mission accomplie. S’approchant du garage, il tendit les bras, lui indiquant de venir s’asseoir sur le bout. Lui promettant de ne pas le laisser tomber s’il était gentil. Descendant le garçon, qui retrouva sa bonne humeur une fois sur la terre ferme.
- Manu Manu, maintenant on peut jouer, tu joues avec nous?
- D’accord, mais pas longtemps. Et juste car Liam doit me laisser marquer…
- J’ai pas dit ça!
-Si si espèce de terreur ! Attends de voir!
Les cris, les rires et la bonne humeur remplissent alors cette partie de rue, les gamins jouant dans la rue peu achalandée pour mieux profiter. Vient un moment où le ballon fut envoyé… directement sur un passant. Oups. S’approchant rapidement, trottant surtout, sans encore voir le visage de la personne en question accompagné de son chien, car il indiquait au garçon d’attendre et de se pousser de la rue.
- Mince, désolé, ils ne savent pas viser, désolé. Pas de casse ?
- Je crois que ta chaise va bientôt rendre l’âme.
- ’’Ne m’en parle pas. Mais je peux pas me résoudre à changer aussi les autres, elles sont là depuis que mes parents ont ouvert cet endroit.’’
- Je passerai demain regarder si je peux pas faire quelque chose. Je l'amènerai peut-être à la maison s’il le faut. Mais elle sera toute neuve, promis!
Ou en traduction, dans un tel cas, utiliser un peu de magie pour régler ce petit problème. Mais il n’allait pas le préciser, évidemment. Discutant encore un peu, il finit par la saluer et quitta l’endroit avec la moitié d’un croissant en main. Saluant les passants, Emmanuel réfléchit au prochain endroit qu’il pourrait passer aujourd'hui. Il s’arrêta finalement à la brûlerie à quelque pas de là pour se commander un café et se rendit un peu plus loin, sur un banc communautaire. Il s’évitait le surplus de bruits le temps de savourer un café. Et justement, on le sortait de ce moment savoureux. Une voix aiguë, surexcitée. La voix d’un gamin.
- Manu ! Manu ! T’es là aujourd’hui? Tu veux jouer avec nous?
- Hé, microbe, tu n’es pas avec Liam?
- Non, il est coincé, il est trop idiot pour descendre.
- Coincé? Explique-moi ça.
- Il a grimpé pour aller chercher notre ballon, mais il veut plus redescendre maintenant. J’allais chercher Papa.
- Ne le dérange pas pour ça, je vais m’en occuper. Chercher un ballon, hein? Où vous l’avez envoyé cette fois-ci.
Il s’était levé et avait jeté son café après l’avoir rapidement terminé. Tant pis il l’aurait savouré un minimum. Allant suivre le gamin, il l’écouta raconter comment ils avaient réussit a battre leur record. Avant de préciser que c’était sur le toit du garage qu’était grimpé le dit Liam. Soupirant, il ne pouvait pas les juger. Il avait bien pire dans sa jeunesse. Et il n’était qu’à côté. Puisqu’il avait souvent aidé leur père à la poissonnerie. S’arrêtant devant la petite maison, il croisa les bras en observant la situation. Liam était assis sur le toit, on pouvait voir à son visage que sa confiance s’était envolée. Normal vu la situation. Première étape…
- Qu’est-ce que je vois là-haut. C’est une nouvelle race d’écureuil?
- Mais non, c’est moi!
- Liam? Mais non, ça ne peut pas être toi. Je pense vraiment que tu es un écureuil.
- Mais nooooon! J’ai grimpé pour le ballon, mais je sais plus descendre!
- Ça c’est un peu idiot. Je ne sais pas si tu mérites que je t’aide…
- T’es le meilleur ! Tu vas pas me laisser en haut, hein, dis?
- Hm… Je sais pas…
- Je te laisserai marquer dans le but!
- À ça, c’est intéressant. Aller, on va te descendre.
Gamin plus souriant et le petit cadet qui rit, mission accomplie. S’approchant du garage, il tendit les bras, lui indiquant de venir s’asseoir sur le bout. Lui promettant de ne pas le laisser tomber s’il était gentil. Descendant le garçon, qui retrouva sa bonne humeur une fois sur la terre ferme.
- Manu Manu, maintenant on peut jouer, tu joues avec nous?
- D’accord, mais pas longtemps. Et juste car Liam doit me laisser marquer…
- J’ai pas dit ça!
-Si si espèce de terreur ! Attends de voir!
Les cris, les rires et la bonne humeur remplissent alors cette partie de rue, les gamins jouant dans la rue peu achalandée pour mieux profiter. Vient un moment où le ballon fut envoyé… directement sur un passant. Oups. S’approchant rapidement, trottant surtout, sans encore voir le visage de la personne en question accompagné de son chien, car il indiquait au garçon d’attendre et de se pousser de la rue.
- Mince, désolé, ils ne savent pas viser, désolé. Pas de casse ?
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Re: Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur - Ft Erwin Fumeterre
Dim 18 Avr 2021 - 20:27
Inverness city
Visiblement, il ne l’avait pas levé assez haut. En effet, pendant que le Lufkin se promenait dans les rues d’Inverness, Klimt avec lui au bout d’une laisse, Erwin avait laissé ses pensées vagabondaient et se fixaient régulièrement sur chaque plante qui croisait son regard, de la simple mauvaise herbe poussant dans une fissure du béton ou un arbre majestueux qui semblait défier les hommes et le temps. Klimt n’était pas bien mieux, ce n’étaiznt pas les végétaux qui l’attiraient, mais chaque nouvelle odeur à découvrir.
Alors quand un ballon fonça vers le duo aucun des deux ne le vit et l’objet frappa contre la jambe d’Erwin qui sursauta et Klimt aboya de peur avant de regarder la balle avec de grands yeux ronds. Le Lufkin leva la tête pour voir d’où venait l’objet avant de le ramasser. Il vit alors un jeune homme se rapprocher pour chercher le ballon. Une expression neutre, inexpressive était dessinée sur les traits d’Erwin. Il venait par automatisme de mettre son armure avant de rencontrer cet étranger. Cependant, le visage qui s’approcha n’était pas celui d’un inconnu, mais celui d’un homme qui avait été là, qui avait apporté un peu de chaleur quand Erwin s’était retrouvé en Amazonie, le cœur brisé. Alors, les traits du Lufkin se détendirent et il offrit un sourire chaleur à son interlocuteur.
_ Manu ! Qu’est-ce que tu fais là ?
Erwin n’était pas le seul à être content de revoir le Pokeby. Klimt l’était tout autant et il sauta sur les jambes du plus jeune en aboyant joyeusement. Le petit bouledogue français avait bien changé depuis l’Amazonie. Il n’avait plus l’apparence d’une majestueuse panthère, mais parfois il oubliait qu’il n’était plus aussi gros ou n’effrayait plus autant. Cette fois-ci, heureusement pour Emmanuel que Klimt n’était qu’un petit chien.
Le botaniste tendit à la balle à son ami, perdu de vue et réajusta légèrement sa veste avant de tapoter son pantalon pour chasser la trace de poussière laissée par la balle.
_ Tu ne voyages plus ? Et Axel comment va-t-il ?
Il ne savait pas que les deux hommes s’étaient séparés. D’une certaine façon, c’était ce couple qui lui avait permis de voir qu’une relation libre pouvait marcher, que ça n’empêchait pas d’être heureux et d’avoir confiance en l’autre.
_ Klimt… S’il-te-plaît.
Le petit chien était toujours sur les jambes d’Emmanuel, quémandant de l’attention et des caresses. S’il le pouvait, il aurait sans doute sauté dans les bras du Pokeby pour lui lécher le visage et le couvrir de bave afin de lui démontrer son affection.
- InvitéInvité
Re: Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur - Ft Erwin Fumeterre
Mer 21 Avr 2021 - 2:58
Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur
Erwin Fumeterre / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
Erwin Fumeterre / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
Alors qu’il répétait bêtement son excuse, heureux que le dites n’avait pas fait tomber le pauvre malheureux, il prit enfin le temps d’observer autre chose que lesdites jambes de l’homme. Faut dire aussi que le chien avait automatiquement attiré son attention, c’était plus fort que lui. Dès que quelque chose faisait énormément de bruit et de mouvements, son regard était irrémédiablement attiré. Et quand il s’agissait d’une boule de poil aussi adorable…
C’est pourquoi que lorsqu’il entendit le surnom lancé par l’homme, il releva enfin son visage. Emmanuel réalisa enfin qui il était. L’incompréhension qui avait décoré ses traits changea en surprise. Car ce visage, il ne l’avait pas oublié. Ça faisait partie des moments les plus intéressants de ses voyages. C’était une des rencontres qu’il avait fait qu’il avait le plus apprécié et maintenu. Habituellement il disparaissait après avoir aidé pour d’autres horizons, mais lui et Axel avaient décidé de passer quelque temps en Amazonie. Est-ce que la rencontre d’Erwin avait pesé dans la balance? Emmanuel ne l’aurait pas avoué, mais faut dire que oui, sans aucun doute. Axel avait tenté de draguer sans vraiment succès celui-ci, mais il fallait dire que son ex n’était adorable que sous son regard. Axel avait accepté d’arrêter assez rapidement quand Emmanuel le lui avait fait comprendre. Peut-être était-ce car Emmanuel s’intéressait de lui-même a une personne pour la première fois depuis leur couple qu’Axel se fit plus discret et sage. Fallait dire que la majorité du temps, Emmanuel suivait le courant des désirs et amours d’Axel, ne remarquant même pas lorsqu’une personne s’intéressait à lui. Donc Erwin avait été une ''exception''. Au départ il avait voulu l’aider, comme c’était dans sa nature, mais il avait rapidement apprécié ce que dégageait le sorcier. Sans doute cela qui lui avait permis de l’amener à s’intéresser d’une façon différente du jeune homme en peine de cœur. Personne ne méritait de vivre la douleur d’un coeur brisé seul, après tout. Enfin, quand cette personne n’était pas Emmanuel Bonnamy, bien évidemment…
- Erwin? son expression semblait hésiter sur le sens qu’il devait prendre, mais un sourire finit par se glisser sur ces lèvres. Un sourire un peu plus forcé que dans le passé, mais qui avait tout de même du vrai. Tu as quitté l’Amazonie?
En effet, c’était le lieu où il avait rencontré le bel étudiant à l’époque. Il avait été encore un étudiant, à ce moment, s’il se souvenait bien. Le petit bouledogue attirait pourtant de nouveau son attention, celui montrant vivement sa joie. Cette bouille semblait lui rappeler quelque chose, mais la balle qu’il lui remit suffit pour faire partir son questionnement. Lançant celle-ci aux jeunes plus loin, pour s’en débarrasser avant qu’ils ne deviennent impatient, Emmanuel se retourna vers Erwin pour poser un genou au sol.
- Alors bonhomme, tu veux de l’attention? .
Eut-il tout juste le temps de souffler en se penchant, avant que les questions du Lufkin se rendent à son cerveau. Sa main s’arrêta dans son mouvement, pile au-dessus du nez du chien qu’il savait étrangement non dangereux. Celui-ci ne semblait pas se gêner à s’attaquer joyeusement à celle-ci, au risque de mettre de la salive canine partout. Son regard avait sans doute changé un court instant, alors qu’il était resté bêtement la bouche entrouverte, sans savoir quoi dire. Donc pour se reprendre, il alla regarder de nouveau le chien avant de réaliser qu’il s’agissait de la belle panthère qui accompagnait lors de leur rencontre Erwin. Bien sûr, Erwin lui avait expliqué sa transformation (et le pourquoi c’était une drôle de panthère dans son comportement). Mais en deux ans, l’information revenait petit à petit.
(Aller, retrouve ta langue idiot. Aller. Bordel.) Un sourire forcé installé sur ses lèvres, caressant l’animal en s’exclamant à celui-ci qu’il était beaucoup plus mignon dans cette apparence, il ne put empêcher le canidé de profiter de sa position accroupie de venir sauter pour atteindre son visage. Klimt venait de lui sauver son embarras et le réveiller. Parfait. Il avait toujours aimé cette boule de poils, tient. Et pour le remercier, il osa l’attraper, l’éloignant un peu ainsi de son visage.
- Il a toujours autant d’énergie à ce que je vois.
Fit-il pour recommencer la conversation, s’adressant à Erwin tout en se redressant. Tant pis pour la poussière sur son jeans et la bave que l’animal commençait à mettre dans son cou, vu que son visage était à quelques centimètres trop haut désormais. Poussant sa tête de sa main pour éviter qu’il finisse par lui donner un réel baiser baveux, il alla gratouiller celui-ci tout en trouvant le courage d’enfin répondre à sa question. Emmanuel espérait ne pas l’avoir vexé. Avec de la chance il se rappellerait de sa concentration désastreuse quand aucune vie n’était en danger. Il avait l’habitude, bien que dans le passé c’était moins pire avec son train de vie, à changer constamment de sujets ou a ajouter des anecdotes qui rendaient les conversations interminables… Axel disait que pour qu’il se taise à ses moments, on était ‘’obliger d’occuper sa bouche’’ pour avoir ‘’un petit moment avec un Emmanuel en plein lag de système’’.
- Non, je suis rentré voir ma famille après toutes ces années. Et j’ai accepté de m’inscrire à l’université. J’aide les gens comme je peux, mais autrement, j’imagine.
Un petit sourire, sincère mais un peu triste décorait le visage du français. Il s’exprimait d’un anglais bien prononcé à l’accent presque digne d’un originaire des lieux. Il avait la manie de reproduire correctement les sons au maximum dans les milieux et langues qu’il apprenait. Il avait donc un accent bien différent de quand il avait rencontré Erwin, mais sa voix était toujours la même et il gardait ses vielles manies même s’il était plus aussi ‘’lumineux’’ qu’avant. Comme un animal en cage, il était vivant, mais la flamme qui le faisait vivre était plus aussi vive qu’auparavant. Emmanuel aurait pu jurer que l’anneau sous son t-shirt était entrain de lui brûler la peau. Il devait répondre à la question sur Ax...el. Ouais. Mais… Posant l’animal qui semblait profiter de son inattention pour encore une fois atteindre son visage, Emmanuel cherchait quoi répondre. Son visage se fit un peu plus sérieux, ses sourcils se fronçant.
- Il est parti, c’est pourquoi j’ai arrêté un moment les voyages… (L’hospitalisation obligatoire et le suivi psychologique a surtout été gagnant) Il se racla la gorge, allant changer son poids de pied. Et, du coup, tu es ici depuis longtemps?
Commença-t-il, simplement. Sans doute qu’Erwin méritait de savoir qu’il était décédé, mais là tout de suite, c’était un peu dure de dire à voix haute ce qu’il n’avait jamais vraiment dit dans un état dites ‘’normal’’. Même les psychomages ne l’avaient jamais fait dire précisément un ‘’il est mort’’. Non, il utilisait toujours les mots ‘’disparu’’, ''parti''. ‘’Laissé’’. C’était sans doute le fait que ça soit un cercueil vide qui avait été mis en terre, en France, dans une cérémonie ridiculement petite et discrète. Les parents d’Axel avaient refusé qu’il soit ‘’là’’. Il avait donc observé a une dizaines de mètres la cérémonie, mais de toute façon, c’était pas Axel qui avait été enterré. Non, c’était qu’une façon pour la famille de celui-ci de se débarrasser de leur honte. Plus besoin de dire des mensonges sur les actions de leur fils. Ils pouvaient le détester lui et sa famille et indiquer qu’il était décédé tragiquement et de façon fière. Les familles et leurs mensonges pour cacher ce qui était non acceptables l'avaient toujours dégoûté. Car ses parents l’auraient mit sans aucune cérémonie et effacé son nom de leur esprit.
C’est pourquoi que lorsqu’il entendit le surnom lancé par l’homme, il releva enfin son visage. Emmanuel réalisa enfin qui il était. L’incompréhension qui avait décoré ses traits changea en surprise. Car ce visage, il ne l’avait pas oublié. Ça faisait partie des moments les plus intéressants de ses voyages. C’était une des rencontres qu’il avait fait qu’il avait le plus apprécié et maintenu. Habituellement il disparaissait après avoir aidé pour d’autres horizons, mais lui et Axel avaient décidé de passer quelque temps en Amazonie. Est-ce que la rencontre d’Erwin avait pesé dans la balance? Emmanuel ne l’aurait pas avoué, mais faut dire que oui, sans aucun doute. Axel avait tenté de draguer sans vraiment succès celui-ci, mais il fallait dire que son ex n’était adorable que sous son regard. Axel avait accepté d’arrêter assez rapidement quand Emmanuel le lui avait fait comprendre. Peut-être était-ce car Emmanuel s’intéressait de lui-même a une personne pour la première fois depuis leur couple qu’Axel se fit plus discret et sage. Fallait dire que la majorité du temps, Emmanuel suivait le courant des désirs et amours d’Axel, ne remarquant même pas lorsqu’une personne s’intéressait à lui. Donc Erwin avait été une ''exception''. Au départ il avait voulu l’aider, comme c’était dans sa nature, mais il avait rapidement apprécié ce que dégageait le sorcier. Sans doute cela qui lui avait permis de l’amener à s’intéresser d’une façon différente du jeune homme en peine de cœur. Personne ne méritait de vivre la douleur d’un coeur brisé seul, après tout. Enfin, quand cette personne n’était pas Emmanuel Bonnamy, bien évidemment…
- Erwin? son expression semblait hésiter sur le sens qu’il devait prendre, mais un sourire finit par se glisser sur ces lèvres. Un sourire un peu plus forcé que dans le passé, mais qui avait tout de même du vrai. Tu as quitté l’Amazonie?
En effet, c’était le lieu où il avait rencontré le bel étudiant à l’époque. Il avait été encore un étudiant, à ce moment, s’il se souvenait bien. Le petit bouledogue attirait pourtant de nouveau son attention, celui montrant vivement sa joie. Cette bouille semblait lui rappeler quelque chose, mais la balle qu’il lui remit suffit pour faire partir son questionnement. Lançant celle-ci aux jeunes plus loin, pour s’en débarrasser avant qu’ils ne deviennent impatient, Emmanuel se retourna vers Erwin pour poser un genou au sol.
- Alors bonhomme, tu veux de l’attention? .
Eut-il tout juste le temps de souffler en se penchant, avant que les questions du Lufkin se rendent à son cerveau. Sa main s’arrêta dans son mouvement, pile au-dessus du nez du chien qu’il savait étrangement non dangereux. Celui-ci ne semblait pas se gêner à s’attaquer joyeusement à celle-ci, au risque de mettre de la salive canine partout. Son regard avait sans doute changé un court instant, alors qu’il était resté bêtement la bouche entrouverte, sans savoir quoi dire. Donc pour se reprendre, il alla regarder de nouveau le chien avant de réaliser qu’il s’agissait de la belle panthère qui accompagnait lors de leur rencontre Erwin. Bien sûr, Erwin lui avait expliqué sa transformation (et le pourquoi c’était une drôle de panthère dans son comportement). Mais en deux ans, l’information revenait petit à petit.
(Aller, retrouve ta langue idiot. Aller. Bordel.) Un sourire forcé installé sur ses lèvres, caressant l’animal en s’exclamant à celui-ci qu’il était beaucoup plus mignon dans cette apparence, il ne put empêcher le canidé de profiter de sa position accroupie de venir sauter pour atteindre son visage. Klimt venait de lui sauver son embarras et le réveiller. Parfait. Il avait toujours aimé cette boule de poils, tient. Et pour le remercier, il osa l’attraper, l’éloignant un peu ainsi de son visage.
- Il a toujours autant d’énergie à ce que je vois.
Fit-il pour recommencer la conversation, s’adressant à Erwin tout en se redressant. Tant pis pour la poussière sur son jeans et la bave que l’animal commençait à mettre dans son cou, vu que son visage était à quelques centimètres trop haut désormais. Poussant sa tête de sa main pour éviter qu’il finisse par lui donner un réel baiser baveux, il alla gratouiller celui-ci tout en trouvant le courage d’enfin répondre à sa question. Emmanuel espérait ne pas l’avoir vexé. Avec de la chance il se rappellerait de sa concentration désastreuse quand aucune vie n’était en danger. Il avait l’habitude, bien que dans le passé c’était moins pire avec son train de vie, à changer constamment de sujets ou a ajouter des anecdotes qui rendaient les conversations interminables… Axel disait que pour qu’il se taise à ses moments, on était ‘’obliger d’occuper sa bouche’’ pour avoir ‘’un petit moment avec un Emmanuel en plein lag de système’’.
- Non, je suis rentré voir ma famille après toutes ces années. Et j’ai accepté de m’inscrire à l’université. J’aide les gens comme je peux, mais autrement, j’imagine.
Un petit sourire, sincère mais un peu triste décorait le visage du français. Il s’exprimait d’un anglais bien prononcé à l’accent presque digne d’un originaire des lieux. Il avait la manie de reproduire correctement les sons au maximum dans les milieux et langues qu’il apprenait. Il avait donc un accent bien différent de quand il avait rencontré Erwin, mais sa voix était toujours la même et il gardait ses vielles manies même s’il était plus aussi ‘’lumineux’’ qu’avant. Comme un animal en cage, il était vivant, mais la flamme qui le faisait vivre était plus aussi vive qu’auparavant. Emmanuel aurait pu jurer que l’anneau sous son t-shirt était entrain de lui brûler la peau. Il devait répondre à la question sur Ax...el. Ouais. Mais… Posant l’animal qui semblait profiter de son inattention pour encore une fois atteindre son visage, Emmanuel cherchait quoi répondre. Son visage se fit un peu plus sérieux, ses sourcils se fronçant.
- Il est parti, c’est pourquoi j’ai arrêté un moment les voyages… (L’hospitalisation obligatoire et le suivi psychologique a surtout été gagnant) Il se racla la gorge, allant changer son poids de pied. Et, du coup, tu es ici depuis longtemps?
Commença-t-il, simplement. Sans doute qu’Erwin méritait de savoir qu’il était décédé, mais là tout de suite, c’était un peu dure de dire à voix haute ce qu’il n’avait jamais vraiment dit dans un état dites ‘’normal’’. Même les psychomages ne l’avaient jamais fait dire précisément un ‘’il est mort’’. Non, il utilisait toujours les mots ‘’disparu’’, ''parti''. ‘’Laissé’’. C’était sans doute le fait que ça soit un cercueil vide qui avait été mis en terre, en France, dans une cérémonie ridiculement petite et discrète. Les parents d’Axel avaient refusé qu’il soit ‘’là’’. Il avait donc observé a une dizaines de mètres la cérémonie, mais de toute façon, c’était pas Axel qui avait été enterré. Non, c’était qu’une façon pour la famille de celui-ci de se débarrasser de leur honte. Plus besoin de dire des mensonges sur les actions de leur fils. Ils pouvaient le détester lui et sa famille et indiquer qu’il était décédé tragiquement et de façon fière. Les familles et leurs mensonges pour cacher ce qui était non acceptables l'avaient toujours dégoûté. Car ses parents l’auraient mit sans aucune cérémonie et effacé son nom de leur esprit.
- InvitéInvité
Re: Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur - Ft Erwin Fumeterre
Dim 23 Mai 2021 - 17:52
Inverness city
_ Oui, c’est moi. Répondit-il avec un sourire.
Il n’était pas vexé que son ami mette quelques instants à le reconnaître. Les deux hommes ne s’étaient pas vus depuis plus de deux ans voire trois.
_ Oui, j’ai fini par sortir de la forêt et reprendre mes études. Si je veux pouvoir réellement protéger la faune et la flore de l’Amazonie, j’ai besoin du diplôme.
Erwin était ravi d’avoir retrouvé Emmanuel, mais s’il y en avait bien un qui exprimait sa joie, c’était le bouledogue français. Klimt profita que le Pokeby avait mis un genou sur le sol pour venir jouer avec lui, quémander des caresses, essayer de lui donner des coups de langue un peu partout. Klimt ne manqua pas d’offrir une léchouille à Emmanuel dès que l’occasion se présenta.
_ Pire, j’ai l’impression qu’il a gardé l’énergie de la panthère, mais dans son corps de petit chien. Fit Erwin en riant doucement.
Le Lufkin essayait d’en savoir plus sur ce que devenait son vieil ami et son copain. Il avait remarqué qu’Emmanuel avait plus ou moins esquivé la réponse. Il n’insista pas néanmoins. Erwin n’était peut-être pas fin psychologue, mais si une personne avait du mal à parler de son fiancé, c’était qu’il y avait dû y avoir une séparation. Le Lufkin était cependant très loin de s’imaginer ce qui avait pu réellement se passer.
_ Tu es à Hungcalf ? On risque de se croise alors. Il y a pas une seule façon d’aider les gens. Tu m’as aidé autrefois et pas du tout de la façon dont j’avais imaginé pouvoir recevoir de l’aide.
Quelque chose semblait plus terne, plus mélancolique chez Emmanuel. Erwin le reconnaissait pour avoir lui-même vécu ça. Il s’était renfermé sur lui-même au décès de sa mère, il avait été l’enfant qui n’avait pas que très peu d’ami, qui râlait et grognait presque sur ceux qui s’approchaient trop près de lui. Ce n’était pas pour rien qu’encore aujourd’hui, il renvoyait les inconnus qui l’abordaient.
Finalement, la révélation arriva. Erwin hocha doucement la tête et voyant qu’Emmanuel semblait avoir envie de changer de sujet, il n’insista pas.
_ Je suis ici depuis que j’ai quitté l’Amazonie. J’ai repris mes études où je les avais laissées en partant. Je suis en neuvième année, encore un an et je serai diplômé. Va falloir que je réfléchisse sérieusement où est-ce que je pourrais travailler pour protéger les plantes et les animaux.
Et toi ? Qu’est-ce que tu étudies du coup ?
- InvitéInvité
Re: Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur - Ft Erwin Fumeterre
Ven 25 Juin 2021 - 6:51
Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur
Erwin Fumeterre / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
Erwin Fumeterre / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
- Même si je suis la preuve vivante qu’on peut faire quelque chose sans diplôme, je te concède que c’est beaucoup plus compliqué d’y parvenir, en effet.
Un petit sourire amusé sur les lèvres, Emmanuel ne pouvait s’empêcher de se trouver un peu trop ‘’coincé’’. N’était-il pas entrain de parler avec une personne avec qui il avait partagé plus que des banalités? Ces trois années à ne pas tenir de vrai relation sociale avaient-elles finit par le rendre stupide socialement? Est-ce qu’on pouvait être ‘’stupide’’ socialement? Bonne question. Trois années à jouer les solitaires et ses mauvaises qualités semblaient remonter à la surface… Peut-être qu’en réalité, c’était Axel qui était social, pas lui. Heureusement, l’animal poilue occupait désormais ses pensées pour arrêter de philosopher dans le but de s’appitoyer. Et Klimt semblait ne pas avoir perdu de son énergie de panthère, comme lui confirmait son maître. Cette fois-ci, un léger rire s’échappait des lèvres du brun, qui tenait encore l’animal dans ses bras..Le sujet embêtant ne pouvant pas être repoussé plus longtemps, c’est en prenant un peu de son courage qu’il finit par l’aborder, en quelque sorte. Heureusement, Erwin ne cherchait pas à en savoir plus. Du moins pour le moment. Et cela réussit à un peu le détendre, suffisamment pour qu’il prenne un peu plus le temps de détailler son interlocuteur…Le plus bronzé des deux lui rappelait alors leur rencontre passée et cela lui tira un vrai sourire, bien qu’il n’était pas aussi éclatant que ceux qui ornait son visage autrefois.
- Je regrette de n’avoir pas pu t’aider plus… longtemps. Enfin, je veux dire que…
Un rire un peu gêné le prit automatiquement. Il devait se ressaisir. C’était comme s’il peinait à sortir de sa létargie et que le peu d’énergie qui lui restait le rendait aussi idiot qu’à ses 17 ans. Mais le sujet qu’il venait d’essayer d’aborder était… un peu plus compliqué à aborder pour lui que bien d'autres choses. C’était un rappel à son ancien lui. Ancien? Son vrai lui ou celui qu’Axel avait fait de lui? Il ne saurait même pas le dire. Mais il était évident, à l’époque, qu’il n’était pas totalement le même quand Axel n’était pas là. Axel aimait un peu trop les ‘’belles personnes’’. Emmanuel, lui, faisait rarement des avances ou pas vers les gens. Outre quelques relations entretenues avec Axel avec autrui, avant l’amazonie il n’avait jamais réellement chercher à connaître une personne un peu plus qu’en surface. Et le charme d’Erwin avait été plus intéressant encore que celui de l’amazonie. S’il ne l'avouera pas, Emmanuel avait convaincu Axel de passer plus de temps dans ces lieux et avait quitté l'Amazonie non pas avec un adieu, mais un simple au revoir. S’il quittait toujours ainsi, cette fois-là, ça avait été un peu différent. Il avait ensuite essayé de ne plus trop penser à celle-ci. Après tout, même si avec Axel ils avaient été un couple ouvert, Emmanuel s’était un peu senti coupable d’avoir l’impression que ‘’cette histoire’’ avait eu plus d’importance pour lui que les amusements qu’Axel avaient de son côté.
- Tu as l'air d’aller bien, en tout cas… En fait, je termine ma troisième année. Je m’attardais pas beaucoup à Hungcalf, étant enfermé constamment entre 4 murs. (sauf quand j’étais en si bonne compa… Bordel, oublie ça. Pense à des… Loutres. Vouala. Des loutres, mais que j’suis con) Il venait de passer de nouveau sa main sur sa nuque, appuyant encore plus le fait qu’il était maladroit. Ce geste avait arrêté les gratouilles qu’il effectuait à Klimt, bien sûr. Et vu que ses souvenirs lui caressaient l’esprit, Emmanuel en profita pour poser son regard plus attentivement sur le plus bronzé des deux. Ils avaient changé tous les deux, d’une certaine façon, que ça soit simplement leur coiffure ou ce qu’ils dégageaient. Erwin semblait en effet aller beaucoup mieux. Enfin, c’était l’impression qu’il donnait. Étrangement, c’est un mélange de soulagement et aussi de tristesse qui lui vint. Au moins une personne qu’il aurait connu pendant ses voyages avec qui il aurait été… proche, serait heureux. Ou, en vie. (Arrête de le fixer autant tout d’un coup tu vas avoir l'aire encore plus con…) Et il allait suivre sa pensée… Avant que l’occupant de ses bras ne cherche a avoir de nouveau son attention. Comprenant qu’il ne pourrait pas se concentrer tant que l’animal ne soit de retour sur le sol, le français le posa. Le sujet changeait sur un autre épineux, mais heureusement Erwin ne s’attarda pas. Il l’en remercia mentalement.
- Je me souviens, oui, vu comment tu en parlais, j’aurai été étonné que tu ne les poursuive pas! Neuvième année… (bah oui, idiot, il a… il doit avoir quoi, 27 ou… 28 ans maintenant?) Ce qui est bien avec la faune et la flore, c’est qu’il y en a un peu partout, tu me diras! (même dans les hôpitaux. Hurm, heureusement que je l’ai pas dis à voix haute celle-là) La température de l’amazonie ne te manque pas? Enfin, celle d’ici est pas si mal, mais faut dire qu’en comparaison des couleurs du ciel de là-bas, il y a pas photo, ça fait changement. (mais regarde toi à parler de météo comme un débutant) Se retournant pour jeter un coup d’oeil aux gamins qui jouait toujours dans leur coin, Emmanuel décida de tenter une proposition qui l’aiderait sans doute à se sentir moins idiot. Enfin, non, à arrêter un poil de l’être.
- Je n’avais rien d’important de prévu et j’ai interrompu votre marche avec Klimt.. Tu veux qu’on continue à discuter en la poursuivant? Je sais pas si tu viens souvent dans le quartier, j’habite pas trop loin, alors je m’y promène souvent. Il y a un café à se damner, si tu n’as jamais goûté, tu ne peux pas continuer de vivre sans ce goût culinaire, je t’assure! Et il avait complètement ignoré sa question. Sauter d’un sujet à l’autre était une mauvaise habitude d’hyperactif. - Si tu accepte un café divin de ma part, je me concentrerai peut-être à t’apprendre dans quel domaine j’étudie. En plus ‘Kay wiracocha tukuyta paganqa’’.
Peut-être qu’Erwin ne comprendrait même pas cette référence. Lors de son voyage en Amazonie, il avait rencontré des jeunes femmes qui parlaient d’un anglais et d'un espagnole plus ou moins compréhensible, puisqu'elles y mélangeaient du Quechua. Sans vraiment savoir comment, Axel s’était laissé emporter par celles-ci et Emmanuel s’était retrouvé dans un resto-bar entouré deux deux jeunes femmes. Quand elles avaient commandé énormément de boissons alcoolisées si tôt dans la journée, Emmanuel avait interrompu l’amusement général en indiquant qu’ils avaient pas encore converti leur monnaie et ne souhaitaient pas trop dépenser. Celles-ci s’étaient exclamée en Quechua à de nombreuses reprises cette phrase. Quand il avait demandé la traduction, il avait apprit que cela signifiait que ‘’cet homme paierait pour tout’’. Emmanuel n’avait pas approuvé la situation, mais elles insistaient qu’elles ‘’étaient là pour s’amuser et que c’était leur journée de ‘’liberté’’ de ne pas s’inquiéter.’’ Pour une rare fois, Emmanuel avait finit par laisser Axel dans ses bêtises et avait quitté le bar en indiquant qu’il n’était pas d’humeur. Le décalage horaire tout ça. C’est ainsi qu’il avait préféré découvrir plutôt la faune et était tombé sur Erwin. Une bonne chose pour lui. Pour Axel? Disons qu’heureusement, celui-ci n’avaient pas apporté sa baguette avec lui et qu’ils avaient si peu d’argent que le lendemain, savoir qu’on avait dépouillé Axel à la fin de sa journée alcoolisé si mouvementé à découvrir le club du coin où travaillait les dites filles n’avait été qu’une punition pour le fêteur idiot qui lui servait de petit ami. Il en avait fait mention, à Erwin de cette dites phrases quand ils s'étaient la deuxième fois. Après tout, Emmanuel avait laissé Axel trouver un moyen de se faire de l'argent en ville alors que le français en profitait pour tenter de retomber sur le jeune homme à qui il avait offert son aide. Ça restait amusant aux yeux d’Emmanuel même sans connaître le dites contexte.
Déjà, Emmanuel faisait l'effort d'essayer de ne pas sembler trop ''terne'', son ton était donc plus léger et un sourire en coin ornait ses lèvres. Si ce ne serait que de son regard ,qui était moins expressif que dans le passé, sans le connaître on aurait pu croire que c'était sa façon d'être habituelle. Que son coeur n'était pas aussi lourd qu'il l'était présentement.
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Re: Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur - Ft Erwin Fumeterre
Sam 17 Juil 2021 - 16:46
Inverness city
_ T’en as fait beaucoup, j’en demandais pas temps. Et puis tout n’est pas fini, on est de nouveau au même endroit. Même si j’ai plus besoin d’aide, je serais ravi de passer un peu de temps avec toi.
Emmanuel avait obtenu la confiance du Lufkin il y a des années de cela et depuis ça n’avait pas changé. Erwin croyait toujours autant en son ami et il n’y avait aucune raison pour que ça change. D’ailleurs, le Lufkin sentait une sorte de timidité chez son ami, une gêne sans pour autant comprendre d’où elle venait. Les deux hommes s’étaient pourtant bien connus à de nombreux niveaux. La timidité n’était pas vraiment la façon de fonctionner d’Erwin. Il avait plus tendance à se montrer grognon et sec quand il ne connaissait pas quelqu’un, mais une fois la barrière franchie, il s’ouvrait totalement. Il n’y avait pas vraiment de demi-mesure.
_ Ca explique qu’on se soit pas croisés avant. Rit-il doucement.
Je passe beaucoup de temps à étudier ou à m’occuper de mes plantes.
Un sourcil curieux se leva sur le visage d’Erwin en voyant le regard insistant d’Emmanuel. Le Lufkin avait quelque chose sur la figure, mais ça ne dura pas. Klimt réclama de nouveau rapidement de l’attention, ne voulant pas être délaissé, ce qui fit sourire doucement son maître. Ce chien avait quelque chose de spécial, sa seule présence semblait aider Erwin à renouer le contact avec les gens qu’il appréciait ou à débuter de nouvelles relations. Ce n’était pas la première fois que Klimt jouait le rôle d’entremetteur en étant simplement lui-même, un chien adorant un peu trop les caresses et l’attention des autres.
_ J’avais besoin de faire une pause dans ma vie en Ecosse, plus que les études. Parce que bon, j’ai quand même continué à étudier les plantes en Amazonie, j’ai presque fait que ça. Mais oui, tu as raison, des plantes on en trouve de toutes sortes un peu partout. C’est incroyable de voir les similitudes d’un continent à l’autre tout comme les différences. L’évolution des végétaux est fascinante.
Erwin se gratta la tête en se rendant compte qu’il s’était une nouvelle fois empalé dès que le sujet de la botanique était apparu dans la conversation. Il eut un petit sourire penaud et s’excusa.
_ Désolé, tu sais comme je suis quand on me lance sur les plantes.
Un grand sourire se dessina sur le visage du Lufkin en entendant la proposition d’aller boire un café. Il n’allait pas refuser. Il n’avait rien de prévenu et il avait envie de continuer les retrouvailles avec Emmanuel et pas simplement s’arrêter à une discussion sur un morceau de trottoir. Néanmoins, il n’avait pas saisi la référence. Il lui semblait déjà avoir entendu cette phrase une fois de la bouche de son ami, mais la signification lui échappait totalement.
_ Je vais pas prendre le risque alors et je te suis pour goûter à ce fameux café. Bon, par contre, faudra que tu me dises que ce que tu as dit à la fin. Je suis sûr de l’avoir déjà entendu dans ta bouche, mais pour le reste, ma mémoire veut pas.
Il caressa doucement la tête de son chien toujours dans les bras d’Emmanuel avant de taper sur ses cuisses pour faire comprendre à Klimt de sauter sur le sol.
_ Allez, va falloir marcher un peu maintenant.
La laisse en main, il afficha un grand sourire en direction d’Emmanuel.
_ Alors, il est où ce café ?
- InvitéInvité
Re: Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur - Ft Erwin Fumeterre
Mar 31 Aoû 2021 - 4:54
Quand le passé resurgit ailleurs que dans son cœur
Erwin Fumeterre / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
Erwin Fumeterre / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
- En soit, si jamais tu as besoin d’aide, quoi que ce soit, n’hésite pas. Même si c’est de garder cette chipie de Klimt. J'espère qu'il est moins maladroit avec les meubles sous cette forme!
Le français fit un regard complice en direction de l’animal, comme si c’était avec lui qu’il préférait passer du temps. Une plaisanterie, un ton léger pour un sujet qui ne l’était pas vraiment. Pas quand on savait que celui qui voulait autant aider compensait son propre vide ainsi.
- Je serai toujours prêt à braver la terrible amazonie pour t’aider, cher botaniste en herbe.
Un sourire flottant à ses lèvres, il se surprit a se sentir un peu plus sincère dans le ton qu’il usait. Du moins, pour sa légèreté. Comme s' il y avait encore de celui qu’il était, quand il n’était pas prisonnier de la vie réelle. Mais il se sentait gêné de mentir ainsi à une personne dont il avait autant confiance qu’Erwin. Mais c'était plus fort que lui.
- Pourquoi ça m’étonne pas. Si je serai une plante je rêverai de t’appartenir.
Réalisant a quel point ce qu’il avait dit était idiot, un rire s’échappait d’entre ses lèvres. Et ce qui était le plus idiot, c’était que si, après coup, il semblait y avoir un sous-entendu, Emmanuel n’y avait même pas songé.
- Je me souviendrais toujours de la tronche que tu avais tiré en me voyant arroser les plantes la première fois. Je jure de n’avoir noyé aucune plante depuis ce jour.
Bon, il exagérait sans doute un peu, mais plaisanter avait toujours été sa meilleure réaction face à ses propres sentiments. C’était sa barrière pour cacher tout ce qui pouvait surgir. Et c’était comme la bicyclette, ça revenait au galop, même s’il se sentait encore rouillé. Posant son regard sur la boule de poil, il ne put s’empêcher de penser qu’il était bien plus crédible dans sa demande d’attention dans sa vraie forme qu’en panthère. Reposant son regard sur Erwin,il écoutait celui-ci. Sa concentration finit par lui faire un peu défaut, au point qu’il ne pourrait pas entièrement répéter tout ce que le plus bronzé avait raconté, mais un sourire tendre s’était glissé sur celle du natif français. En effet, il savait très bien comment il était sur ce sujet.
- Et tu sais que j’adore toujours autant t’entendre en parler.
Le taquina-t-il, allant porter une main à son torse comme si Erwin s’était lancé dans la plus belle des poésies. Dans le passé, Emmanuel avait toujours aimé lancer Erwin dans ce sujet. Simplement pour l’entendre parler longuement, pendant que le regard de celui-ci exprimait sa passion. Même s’il avait appris à avoir l’aire sociale, ce n’avait jamais été simple et inné chez lui. Et comme la musique, il avait toujours préféré entendre les notes plutôt que sa propre voix. Il était donc parfaitement normal qu’il préfère celle des autres… Souriant à en montrer ses dents quand on accepta sa proposition, aussi simple était-elle, Emmanuel laisser l’animal retourner sur le sol. Laissant celui-ci se placer comme il le souhaitait pour la suite de cette promenade.
- Veuillez bien me suivre, messieurs.
S’exclama-t-il, effectuant un vague mouvement dans la bonne direction avant d’entamer le pas. Comprenant bel et bien qu’Erwin n’en avait pas souvenir après tout ce temps, contrairement à Emmanuel qui avait un peu trop bonne mémoire pour ce qui n’était pas totalement essentiel. Un rire, un poil embarrassé, s’échappait de ses lèvres.
- Ça signifie que ‘’cet homme paierait pour tout’’. Le jour qu’on s’est rencontré, il y avait un couple de jeune fille qui nous avait abordé. Axel était sous le charme.
Un petit sourire nostalgique lui vint. Il avait plus l’habitude de dire ce prénom. Chaque fois, il sentait sa poitrine se compresser. Mais il était dure de toujours user de synonyme pour le nommer.
- Elles nous avaient commandé des verres en disant qu’un homme payait pour tout. C’était en fait des prostituées. Alors on peut dire que c’est deux magnifiques prostituées qui m’ont fait fuir dans la forêt amazonienne et tomber sur toi. Entre-nous, le seul gagnant a été moi.
Finit-il par indiquer, comme si c’était une confession. Ses mains s’étaient glissées tout en racontant dans les poches de son pantalon, son regard balayant les rues devant eux, attiré par chaque mouvement imprévu du mode urbain.
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