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Bloodrunk - Elioleo
Lun 5 Avr 2021 - 15:42
Bloodrunk
Elio Cooper
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Ready for another drink, can you wait? Children of bodom
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23 Mars 2021 – 5h30 AM
Il était installé sur le dossier du banc, le souffle court. Il n’y avait que la lumière blafarde du lampadaire juste à coté pour éclairer à moitié sa face, qu’il devinait bien amochée. Tant pis. Ses doigts tremblaient, alors qu’il faisait jouer ses phalanges pour leur éviter de se raidir, dans le froid. Il savait sa peau écorchée, parfois à vif, mais l’adrénaline était encore telle qu’il n’avait pas encore vraiment mal. Cela finirait par venir, mais pour le moment, il se concentrait sur sa respiration, un peu courte, ce souffle qu’il tâchait de retrouver. Il avait reçu un coup, sous les côtes, qui l’avait plié en deux, suffisamment longtemps pour que ses assaillants battent en retraite. Des petites frappes, des moldus par dessus le marché, qui lui avaient tourné autour alors qu’il rentrait chez lui, tard dans la nuit, ou plutôt tôt le matin. Il les avait entendu dans son dos, trainant une barre de fer pour l’un, une batte de baseball pour l’autre. Probablement totalement défoncés à une drogue quelconque, ils avaient juste envie d’en découdre, et un homme isolé dans la nuit était une cible facile … En tout cas l’avaient ils cru. Ils n’avaient pas été déçu du voyage.
La bagarre avait été belle. Violente. Primitive. Il était d’ailleurs à peu près sur que l’arrière goût métallique sur le bout de sa langue venait du morceau d’oreille qu’il avait manqué d’arracher à l’un des loubards, le plus petit… Le plus mesquin aussi, qui lui avait asséné un sale coup de barre à mine dans le bas du dos, pendant que le plus baraqué jouait les lutteurs et lui décochait des coups de poings maladroits, mais ravageurs quand ils touchaient au but. Il s’était refusé à utiliser la magie contre ces deux gars qui, eux, n’en étaient pas capables, sauf à devoir véritablement sauver sa peau. Il ne s’était donc servi que de ses propres poings, coudes, genoux, et d’un ou deux coups de front bien sentis. Il avait entendu les os craqués, quelques gémissements étouffés aussi, et ça lui avait donné ce qu’il fallait d’énergie et de rage pour qu’ils comprennent qu’ils ne l’auraient pas autrement qu’au prix fort. Ça n’en valait, de toute évidence, pas la peine. Alors que l’un d’entre eux clopinait hors de sa portée en l’agonissant d’insulte, l’autre, plus doué, avait réussi à le cogner une dernière fois, au niveau de la tempe, et l’arcade avait explosé pour couvrir ses cils et la moitié de sa face d’une hémoglobine tiède. Il n’avait pas cherché à le poursuivre. A quoi bon ? Il ne comptait pas les tuer, n’avait aucune raison de les détrousser non plus. Tout juste aurait-il pu les oublietter, pour éviter qu’ils ne cherchent à le retrouver, plus tard, mais il avait dans l’idée que si les deux larrons venaient à recroiser sa route un autre soir, plus sobres, ils changeraient surement de trottoir à toute vitesse. En attendant de reprendre son souffle et ses esprits, Leonardo restait immobile, sur son banc, exhalant une buée blanche et humide qui tranchait avec sa peau sombre peinturluré d’hémoglobine. Autour de lui, il n’y avait pas un bruit. La plupart des bonnes gens ne se lèveraient pas avant encore bien une ou deux heures, pour aller travailler ou poser les enfants à l’école. Il aurait pu retourner au Styx, pour que Darcy s’occupe de son cas. Mais sa tête lui tournait un peu, il n’était pas convaincu que de laisser une trainée de sang autour de l’entrée dérobée du speakeasy soit une excellente idée.
- Si tu viens m’chercher des noises, Hombre, je suis pas d’humeur …
Il avait grogné à destination d’un type qui s’était approché de lui, à la lisière de l’angle mort de sa paupière abimée et sanguinolente. Clairement, il n’avait pas envie de faire la conversation, ni même de remettre le couvert, mais le sang attirait les prédateurs … Ou les curieux, c’était selon.
Il était installé sur le dossier du banc, le souffle court. Il n’y avait que la lumière blafarde du lampadaire juste à coté pour éclairer à moitié sa face, qu’il devinait bien amochée. Tant pis. Ses doigts tremblaient, alors qu’il faisait jouer ses phalanges pour leur éviter de se raidir, dans le froid. Il savait sa peau écorchée, parfois à vif, mais l’adrénaline était encore telle qu’il n’avait pas encore vraiment mal. Cela finirait par venir, mais pour le moment, il se concentrait sur sa respiration, un peu courte, ce souffle qu’il tâchait de retrouver. Il avait reçu un coup, sous les côtes, qui l’avait plié en deux, suffisamment longtemps pour que ses assaillants battent en retraite. Des petites frappes, des moldus par dessus le marché, qui lui avaient tourné autour alors qu’il rentrait chez lui, tard dans la nuit, ou plutôt tôt le matin. Il les avait entendu dans son dos, trainant une barre de fer pour l’un, une batte de baseball pour l’autre. Probablement totalement défoncés à une drogue quelconque, ils avaient juste envie d’en découdre, et un homme isolé dans la nuit était une cible facile … En tout cas l’avaient ils cru. Ils n’avaient pas été déçu du voyage.
La bagarre avait été belle. Violente. Primitive. Il était d’ailleurs à peu près sur que l’arrière goût métallique sur le bout de sa langue venait du morceau d’oreille qu’il avait manqué d’arracher à l’un des loubards, le plus petit… Le plus mesquin aussi, qui lui avait asséné un sale coup de barre à mine dans le bas du dos, pendant que le plus baraqué jouait les lutteurs et lui décochait des coups de poings maladroits, mais ravageurs quand ils touchaient au but. Il s’était refusé à utiliser la magie contre ces deux gars qui, eux, n’en étaient pas capables, sauf à devoir véritablement sauver sa peau. Il ne s’était donc servi que de ses propres poings, coudes, genoux, et d’un ou deux coups de front bien sentis. Il avait entendu les os craqués, quelques gémissements étouffés aussi, et ça lui avait donné ce qu’il fallait d’énergie et de rage pour qu’ils comprennent qu’ils ne l’auraient pas autrement qu’au prix fort. Ça n’en valait, de toute évidence, pas la peine. Alors que l’un d’entre eux clopinait hors de sa portée en l’agonissant d’insulte, l’autre, plus doué, avait réussi à le cogner une dernière fois, au niveau de la tempe, et l’arcade avait explosé pour couvrir ses cils et la moitié de sa face d’une hémoglobine tiède. Il n’avait pas cherché à le poursuivre. A quoi bon ? Il ne comptait pas les tuer, n’avait aucune raison de les détrousser non plus. Tout juste aurait-il pu les oublietter, pour éviter qu’ils ne cherchent à le retrouver, plus tard, mais il avait dans l’idée que si les deux larrons venaient à recroiser sa route un autre soir, plus sobres, ils changeraient surement de trottoir à toute vitesse. En attendant de reprendre son souffle et ses esprits, Leonardo restait immobile, sur son banc, exhalant une buée blanche et humide qui tranchait avec sa peau sombre peinturluré d’hémoglobine. Autour de lui, il n’y avait pas un bruit. La plupart des bonnes gens ne se lèveraient pas avant encore bien une ou deux heures, pour aller travailler ou poser les enfants à l’école. Il aurait pu retourner au Styx, pour que Darcy s’occupe de son cas. Mais sa tête lui tournait un peu, il n’était pas convaincu que de laisser une trainée de sang autour de l’entrée dérobée du speakeasy soit une excellente idée.
- Si tu viens m’chercher des noises, Hombre, je suis pas d’humeur …
Il avait grogné à destination d’un type qui s’était approché de lui, à la lisière de l’angle mort de sa paupière abimée et sanguinolente. Clairement, il n’avait pas envie de faire la conversation, ni même de remettre le couvert, mais le sang attirait les prédateurs … Ou les curieux, c’était selon.
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- Elio CooperMODO - Dr. Mc Dreamy
- » parchemins postés : 1096
» miroir du riséd : Chris Wood
» crédits : pinklemon/spacedyn/Bidi/Tag
» multinick : Emmy Robinson, Alexander McCandless
» âge : 30 ans
» situation : célibataire
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, potions, sortilègesㅡ
» profession : Médicomage urgentiste titulaire à Sainte Marie
» nature du sang : sang mêlé
» gallions sous la cape : 4240
Re: Bloodrunk - Elioleo
Dim 11 Avr 2021 - 21:42
4h00. Cela faisait une demi heure qu’Elio était étendu dans son lit, les yeux grands ouverts. Mais il était quand même tôt pour se lever n’est ce pas ? En tout cas si Matéo le croisait dans le salon à cette heure là, c’est ce qu’il dirait. Mais cela ne risquait pas d’arriver. Son frangin n’était pas du genre matinal. L’aîné des Cooper s’était réveillé à cause d’un mauvais rêve et n’avait pas réussit à se rendormir car son esprit s’était mis à cogiter. Il avait sauvé la vie d’une personne dernièrement. Il aurait pu y être habitué s’il avait continué ses études car il serait aujourd’hui médicomage. Il avait tiré un trait sur cet objectif, qui pourtant l’avait suivi depuis qu’il était gamin. Alors pourquoi est ce que cela le taraudait autant ?
Résigné, il se leva pour prendre sa douche. De toute façon, c’était fichu, il ne retrouverait pas le sommeil. Il prit un petit déjeuner rapide et sortit de l’appartement. Son frère n’allait pas se réveiller de si tôt et il n’allait pas l’attendre en se tournant les pouces. Prendre l’air lui permettrait certainement de remettre ses idées au clair.
Bien emmitouflé, les nuits étant encore froides, il marchait lentement dans les rues désertes d’Inverness. Il repensait à Juliet, à cette soirée où il l’avait accompagné lors de sa crise d’épilepsie, lorsqu’il l’avait accompagné jusqu’à l’hôpital et prodigué les premiers soins. Et ce sourire de Kash, ravi de voir son ami être à son aise dans le rôle du soignant. Oui, il fallait l’admettre, il avait aimé ça. Ses réflexes étaient toujours présents. Peut-être le resteraient ils encore longtemps ? Cependant, malgré la dose d’adrénaline et de dopamine que cela lui avait prodigué, il ne se voyait pas reprendre ses études. Il est clair que cela lui manquait vraiment et il était heureux d’avoir pu aider la jeune Blackthorn mais cela ne signifiait pas grand-chose non plus. Il était capable d’accompagner une jeune femme lors d’une crise d’épilepsie, cela ne faisait de lui non plus un futur médicomage compétent ! Il ne fallait tout de même pas s’emballer…
Quelques sorciers commençaient à s’éveiller dans les maisons mais les rues étaient encore calmes. Dans quelques heures elles seraient grouillantes de vie et Elio ne pouvait qu’apprécier ce silence apaisant, sachant que beaucoup étaient encore en train de faire de beaux rêves.
Il vit une silhouette au loin, assise sur un banc, recroquevillé légèrement vers l’avant, ses bras prenant appuis sur ses cuisses. Il n’était pas le seul matinal ! Cela dit, en se rapprochant, son instinct le mit légèrement en alerte. Quelque chose gouttait de la tête de cette personne. Elio allait passer son chemin mais il s’arrêta à quelque pas, observant cet homme. Le liquide qui était en train de faire une marque sur le sol était du sang. Il pouvait bien le voir maintenant, à la lueur du réverbère.
Mais il ne semblait pas être en demande d’aide. Il était même plutôt sur la défensive, vu le ton employé par cet inconnu. Qui avait pu lui faire ça ? Et pourquoi ?
-Vous avez l’air salement amoché… Est ce que je peux faire quelque chose ?
Il se positionna devant l’homme qui releva la tête vers lui.
-Vous avez l’arcade d’ouverte. Il vous faut des soins…
Et ne parlons pas de cet œil tuméfié ! Cela devait certainement être tout récent. Et c'était certainement que la partie visible de l'iceberg !
Etait-ce le destin qui se moquait de lui en lui présentant sur un plateau un blessé ? En tout cas, maintenant qu’il était là et qu’il avait vu cet homme, il ne pouvait continuer son chemin. Il était prêt à l’accompagner jusqu’à l’hôpital s’il le fallait.
Résigné, il se leva pour prendre sa douche. De toute façon, c’était fichu, il ne retrouverait pas le sommeil. Il prit un petit déjeuner rapide et sortit de l’appartement. Son frère n’allait pas se réveiller de si tôt et il n’allait pas l’attendre en se tournant les pouces. Prendre l’air lui permettrait certainement de remettre ses idées au clair.
Bien emmitouflé, les nuits étant encore froides, il marchait lentement dans les rues désertes d’Inverness. Il repensait à Juliet, à cette soirée où il l’avait accompagné lors de sa crise d’épilepsie, lorsqu’il l’avait accompagné jusqu’à l’hôpital et prodigué les premiers soins. Et ce sourire de Kash, ravi de voir son ami être à son aise dans le rôle du soignant. Oui, il fallait l’admettre, il avait aimé ça. Ses réflexes étaient toujours présents. Peut-être le resteraient ils encore longtemps ? Cependant, malgré la dose d’adrénaline et de dopamine que cela lui avait prodigué, il ne se voyait pas reprendre ses études. Il est clair que cela lui manquait vraiment et il était heureux d’avoir pu aider la jeune Blackthorn mais cela ne signifiait pas grand-chose non plus. Il était capable d’accompagner une jeune femme lors d’une crise d’épilepsie, cela ne faisait de lui non plus un futur médicomage compétent ! Il ne fallait tout de même pas s’emballer…
Quelques sorciers commençaient à s’éveiller dans les maisons mais les rues étaient encore calmes. Dans quelques heures elles seraient grouillantes de vie et Elio ne pouvait qu’apprécier ce silence apaisant, sachant que beaucoup étaient encore en train de faire de beaux rêves.
Il vit une silhouette au loin, assise sur un banc, recroquevillé légèrement vers l’avant, ses bras prenant appuis sur ses cuisses. Il n’était pas le seul matinal ! Cela dit, en se rapprochant, son instinct le mit légèrement en alerte. Quelque chose gouttait de la tête de cette personne. Elio allait passer son chemin mais il s’arrêta à quelque pas, observant cet homme. Le liquide qui était en train de faire une marque sur le sol était du sang. Il pouvait bien le voir maintenant, à la lueur du réverbère.
Mais il ne semblait pas être en demande d’aide. Il était même plutôt sur la défensive, vu le ton employé par cet inconnu. Qui avait pu lui faire ça ? Et pourquoi ?
-Vous avez l’air salement amoché… Est ce que je peux faire quelque chose ?
Il se positionna devant l’homme qui releva la tête vers lui.
-Vous avez l’arcade d’ouverte. Il vous faut des soins…
Et ne parlons pas de cet œil tuméfié ! Cela devait certainement être tout récent. Et c'était certainement que la partie visible de l'iceberg !
Etait-ce le destin qui se moquait de lui en lui présentant sur un plateau un blessé ? En tout cas, maintenant qu’il était là et qu’il avait vu cet homme, il ne pouvait continuer son chemin. Il était prêt à l’accompagner jusqu’à l’hôpital s’il le fallait.
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Re: Bloodrunk - Elioleo
Mer 28 Avr 2021 - 14:43
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23 Mars 2021 – 5h30 AM
Sans mot dire, Leo avait tourné sensiblement la tête en direction de l’inconnu qui l’avait interpelé, avant de se poser devant lui, la mine inquiète, pour ne pas dire affolé. Dans d’autres circonstances, ça l’aurait surement fait rire, il se serait démerdé pour chasser importun de là avec une menace en demi teinte, entre effroi et plaisanterie. Là, il s’était contenté de le fixer, longuement, mutique, alors que le sang battait à ses tempes et s’échappaient par toutes les fissures infligées à son épiderme. Sous la lumière artificielle, une partie de son visage semblait lui d’un éclat vermillon, maquillage macabre aux relents métalliques. L’hémoglobine suintait des plaies diverses dans un silence inquiétant, alors que certains de ses muscles tressautaient sporadiquement, secoués par la douleur et les messages nerveux contradictoires, là où les battements de son coeur se faisaient calmes, si calmes. Il n’avait plus de rage en lui, pas vraiment, pas tout à fait, l’énergie destructrice tout à fait dédiée à la lutte passée, il n’y avait plus que le calme froid de la nuit qui s’achevait… Et puis ce type, là, qui s’agitait comme un ectoplasme bien peigné sous ses yeux aux encoignures boursoufflées. Il éructa un ricanement, qui découvrit ses dents rougies : marrant, les fantômes pourtant, ça le connaissait, et celui là avait quand même l’air bien vivant, pour une apparition.
- Quelque chose … Et que pouvez vous faire, Amigo ?
Son accent américain couplé aux blessures rendait son phrasé plus pateux encore, et il songeait qu’il avait soif, vraiment soif, une fois celle du sang assouvie. Et puis la castagne, ça creuse, aussi, il n’était probablement pas loin de l’hypoglycémie. Il tâta le bois du banc sur lequel il s’était assis, comme pour en vérifier la robustesse, puis poussa sur son bras avec une grimace douloureuse pour se redresser : là, il dominait l’inconnu d’une demi tête ensanglantée, et posa sa main sale sur son épaule propre, tapotant celle ci dans un geste mal assuré avant de souffler doucement.
- Rentre chez toi Amigo, il est trop tôt pour s’attirer des ennuis…
Après tout, rien n’indiquait que les deux loubards ne reviendraient pas avec la cavalerie pour terminer de le mettre en pièces, et il n’avait pas spécialement envie d’entrainer cet apparent bon saint maritain dans sa chute. Il avait repris une respiration un peu difficile, chaque soulèvement de sa poitrine entrainant une douleur intercostale de mauvais augure, mais il se devait de faire abstraction : il aurait bien de quoi calmer la douleur, ou à défaut, l’occulter, une fois chez lui. Un pas chancelant après l’autre, il avait dépassé Elio, pour reprendre son chemin. L’illusion dura quelques mètres avant que la nausée le submerge, et le plie en deux. Le flot de bile et de sang qui éjecta lui tira une grimace inévitable, ses phalanges blanchies et agrippées à ses genoux : ses deux agresseurs lui avaient peut être tapé sur la tête un peu plus fort que ce qu’il voulait bien prétendre, et sa vue se floutait par moment. Il se refusa à s’effondrer pourtant, contractant la sangle abdominale à chaque haut le coeur. Ça finirait par passer. Tout finit par passer.
Sans mot dire, Leo avait tourné sensiblement la tête en direction de l’inconnu qui l’avait interpelé, avant de se poser devant lui, la mine inquiète, pour ne pas dire affolé. Dans d’autres circonstances, ça l’aurait surement fait rire, il se serait démerdé pour chasser importun de là avec une menace en demi teinte, entre effroi et plaisanterie. Là, il s’était contenté de le fixer, longuement, mutique, alors que le sang battait à ses tempes et s’échappaient par toutes les fissures infligées à son épiderme. Sous la lumière artificielle, une partie de son visage semblait lui d’un éclat vermillon, maquillage macabre aux relents métalliques. L’hémoglobine suintait des plaies diverses dans un silence inquiétant, alors que certains de ses muscles tressautaient sporadiquement, secoués par la douleur et les messages nerveux contradictoires, là où les battements de son coeur se faisaient calmes, si calmes. Il n’avait plus de rage en lui, pas vraiment, pas tout à fait, l’énergie destructrice tout à fait dédiée à la lutte passée, il n’y avait plus que le calme froid de la nuit qui s’achevait… Et puis ce type, là, qui s’agitait comme un ectoplasme bien peigné sous ses yeux aux encoignures boursoufflées. Il éructa un ricanement, qui découvrit ses dents rougies : marrant, les fantômes pourtant, ça le connaissait, et celui là avait quand même l’air bien vivant, pour une apparition.
- Quelque chose … Et que pouvez vous faire, Amigo ?
Son accent américain couplé aux blessures rendait son phrasé plus pateux encore, et il songeait qu’il avait soif, vraiment soif, une fois celle du sang assouvie. Et puis la castagne, ça creuse, aussi, il n’était probablement pas loin de l’hypoglycémie. Il tâta le bois du banc sur lequel il s’était assis, comme pour en vérifier la robustesse, puis poussa sur son bras avec une grimace douloureuse pour se redresser : là, il dominait l’inconnu d’une demi tête ensanglantée, et posa sa main sale sur son épaule propre, tapotant celle ci dans un geste mal assuré avant de souffler doucement.
- Rentre chez toi Amigo, il est trop tôt pour s’attirer des ennuis…
Après tout, rien n’indiquait que les deux loubards ne reviendraient pas avec la cavalerie pour terminer de le mettre en pièces, et il n’avait pas spécialement envie d’entrainer cet apparent bon saint maritain dans sa chute. Il avait repris une respiration un peu difficile, chaque soulèvement de sa poitrine entrainant une douleur intercostale de mauvais augure, mais il se devait de faire abstraction : il aurait bien de quoi calmer la douleur, ou à défaut, l’occulter, une fois chez lui. Un pas chancelant après l’autre, il avait dépassé Elio, pour reprendre son chemin. L’illusion dura quelques mètres avant que la nausée le submerge, et le plie en deux. Le flot de bile et de sang qui éjecta lui tira une grimace inévitable, ses phalanges blanchies et agrippées à ses genoux : ses deux agresseurs lui avaient peut être tapé sur la tête un peu plus fort que ce qu’il voulait bien prétendre, et sa vue se floutait par moment. Il se refusa à s’effondrer pourtant, contractant la sangle abdominale à chaque haut le coeur. Ça finirait par passer. Tout finit par passer.
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Re: Bloodrunk - Elioleo
Dim 23 Mai 2021 - 15:02
L'homme assit sur le banc n'était pas beau à voir. Il ne jugeait pas son physique bien sûr mais son état général complétement fracassé. Cet homme aurait pu en faire fuir plus d'un à la vue de cette tête ensanglantée. Mais Elio en avait vu d'autres dans les urgences. Pour un ancien étudiant en medicomagie, cela aurait été un comble qu'il soit dégouté ou apeuré par le sang.
L'altercation était récente mais il ne savait pas depuis combien de temps exactement cet homme était assis sur ce banc.
-Je peux au moins vous accompagner jusqu'à l'hôpital le plus proche.
Heureusement il y en avait un dans cette ville. Mais il craignait que ce ne soit pas le genre à aller à l'hôpital. Il ne connaissait pas les circonstances de la bagarre et peut être devrait il s'en inquiéter....Toujours est il que ce gaillard là n'en était certainement pas à sa première, vu comme il réagissait plutôt sereinement à la situation et à son état corporel. Ou peut être était ce aussi une forme d'inconscience.
Il se leva et lui conseilla de rentrer chez lui. Elio eu le temps de l'observer. Il avait certainement une côte fêlée, voir plusieurs, voir pire...
Non il ne partirait pas tout de suite. Cet homme ne souhaitait clairement pas de l'aide mais il n'allait pas continuer son chemin.
Il ignorait ce qu'il pouvait vraiment avoir comme ennuis. Même si cet homme avait une tendance belliqueuse, vu son état il ne pouvait faire beaucoup de mal à l'ancien étudiant.
Le Cooper n'avait jamais compris pourquoi certains aimaient se battre. Alors il y avait bien évidemment la notion de défense. Mais il y avait les baguettes pour ça. Cet homme là s'était battu à la moldue. Il n'avait rien contre ça mais l'avantage avec une baguette : on pouvait se protéger des autres sorts.
Elio n'avait jamais eu l' occasion de se battre et il ne recherchait pas l'altercation.
L'inconnu fit quelques mètres puis se mit à vomir.
OK, c'est sérieux là,dit il en s'approchant de l'homme aux sonorités hispaniques.
Il lui laissa le temps de vomir puis lorsqu'il se redressa, il se mit face à lui.
Vous avez peut être une commotion cérébrale, voir une hémorragie interne. Vous m'avez l'air de savoir encaisser mais si vous avez bien une hémorragie interne, vous allez y rester.
Généralement face à ses patients, Elio prenait un peu plus de pincettes. Mais avec ce gars, il fallait être cash.
Donc vous vous allongez sur banc, je vous fais les premiers soins et ensuite vous allez à l'hôpital.
Il sortit sa baguette.
Sinon j'appelle de suite un medicomage urgentiste.
Il lui suffisait pour ça de lancer un sort. Cet homme était dans le quartier sorciers alors il n'avait pas à cacher sa baguette.
@Leonardo Moreno
L'altercation était récente mais il ne savait pas depuis combien de temps exactement cet homme était assis sur ce banc.
-Je peux au moins vous accompagner jusqu'à l'hôpital le plus proche.
Heureusement il y en avait un dans cette ville. Mais il craignait que ce ne soit pas le genre à aller à l'hôpital. Il ne connaissait pas les circonstances de la bagarre et peut être devrait il s'en inquiéter....Toujours est il que ce gaillard là n'en était certainement pas à sa première, vu comme il réagissait plutôt sereinement à la situation et à son état corporel. Ou peut être était ce aussi une forme d'inconscience.
Il se leva et lui conseilla de rentrer chez lui. Elio eu le temps de l'observer. Il avait certainement une côte fêlée, voir plusieurs, voir pire...
Non il ne partirait pas tout de suite. Cet homme ne souhaitait clairement pas de l'aide mais il n'allait pas continuer son chemin.
Il ignorait ce qu'il pouvait vraiment avoir comme ennuis. Même si cet homme avait une tendance belliqueuse, vu son état il ne pouvait faire beaucoup de mal à l'ancien étudiant.
Le Cooper n'avait jamais compris pourquoi certains aimaient se battre. Alors il y avait bien évidemment la notion de défense. Mais il y avait les baguettes pour ça. Cet homme là s'était battu à la moldue. Il n'avait rien contre ça mais l'avantage avec une baguette : on pouvait se protéger des autres sorts.
Elio n'avait jamais eu l' occasion de se battre et il ne recherchait pas l'altercation.
L'inconnu fit quelques mètres puis se mit à vomir.
OK, c'est sérieux là,dit il en s'approchant de l'homme aux sonorités hispaniques.
Il lui laissa le temps de vomir puis lorsqu'il se redressa, il se mit face à lui.
Vous avez peut être une commotion cérébrale, voir une hémorragie interne. Vous m'avez l'air de savoir encaisser mais si vous avez bien une hémorragie interne, vous allez y rester.
Généralement face à ses patients, Elio prenait un peu plus de pincettes. Mais avec ce gars, il fallait être cash.
Donc vous vous allongez sur banc, je vous fais les premiers soins et ensuite vous allez à l'hôpital.
Il sortit sa baguette.
Sinon j'appelle de suite un medicomage urgentiste.
Il lui suffisait pour ça de lancer un sort. Cet homme était dans le quartier sorciers alors il n'avait pas à cacher sa baguette.
@Leonardo Moreno
- InvitéInvité
Re: Bloodrunk - Elioleo
Dim 27 Juin 2021 - 14:12
Bloodrunk
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23 Mars 2021 – 5h30 AM
Il respirait avec difficulté. S’il s’était retrouvé seul, il se serait surement affaissé dans une ruelle sombre pour dormir un petit peu, avant de pouvoir retourner chez lui. Las, l’inconnu ne semblait pas décidé à le laisser à sa peine, et il sentait son regard sur sa nuque à la manière d’un tison brûlant. Quand son estomac se révulsa, il sentit la bile tapisser le fond de sa gorge, attaquer sa luette et à ses papilles jusqu’à franchir le seuil de ses lèvres dans en un magma vermillon peu ragoûtant. Quand il put relever les yeux au ciel, il croisa à nouveau le regard inquiet de celui dont la voix résonnait désagréablement dans sa boite crânienne depuis plusieurs minutes à présent.
- Ce ne serait pas la première fois … Ni la dernière non plus.
La voix était rauque, s’étranglant sur la dernière syllabe. Devant ses yeux, la lumière jouait les filles de l’air, s’échappant par instant pour mieux l’éblouir à d’autre. Il se connaissait suffisamment pour savoir que ce n’était pas vraiment bon signe. Cherchant à remplir ses poumons, péniblement, il se cramponna à ses propres genoux pour se redresser, lentement, avant de siffler entre ses dents.
- Appelle donc quelqu’un et je te mets dans le même état que moi, au bas mot.
Malgré tout, il claudiqua jusqu’au banc qu’il avait quitté quelques minutes plus tôt, passant une jambe, puis l’autre, en grognant, déroulant son corps meurtri contre le bois humide du mobilier urbain. Dieu, que ça faisait mal. Un frisson lui parcourra l’échine en songeant que la douleur serait plus retorse encore quand il devrait contracter ses muscles abdominaux pour se redresser.
- Pas de sortilèges informulés, je veux savoir ce que tu me fais. Et si le début d’un sort me semble s’éloigner de la magie curative, sache qu’un cran d’arrêt part plus vite dans une carotide qu’un sectumsempra. Je le sais d’expérience.
Sa voix n’était plus qu’un souffle alors qu’il flirtait dangereusement avec l’inconscience, mais son être s’accrochait opiniâtrement à sa méfiance et ses menaces. Ce type pouvait être n’importe qui, peut être même envoyé là pour le finir. Ce serait quand même sacrément con, hein ? Alors il s’efforçait de garder les yeux ouverts malgré l’élan contraire, suivait le moindre mouvement du Cooper dont il ignorait le nom de ses prunelles sombres, dont l’éclat vacillait. Dans un recoin de sa tête, Magda soupira bruyamment, se lamentant d’avoir un frère aussi stupide et prompte à la castagne. A croire qu’il cherchait à la rejoindre le plus vite possible. Elle n’avait pas tout à fait tort, mais il ne comptait pas caner ce soir. Il avait deux ou trois trucs à finir, d’abord.
Il respirait avec difficulté. S’il s’était retrouvé seul, il se serait surement affaissé dans une ruelle sombre pour dormir un petit peu, avant de pouvoir retourner chez lui. Las, l’inconnu ne semblait pas décidé à le laisser à sa peine, et il sentait son regard sur sa nuque à la manière d’un tison brûlant. Quand son estomac se révulsa, il sentit la bile tapisser le fond de sa gorge, attaquer sa luette et à ses papilles jusqu’à franchir le seuil de ses lèvres dans en un magma vermillon peu ragoûtant. Quand il put relever les yeux au ciel, il croisa à nouveau le regard inquiet de celui dont la voix résonnait désagréablement dans sa boite crânienne depuis plusieurs minutes à présent.
- Ce ne serait pas la première fois … Ni la dernière non plus.
La voix était rauque, s’étranglant sur la dernière syllabe. Devant ses yeux, la lumière jouait les filles de l’air, s’échappant par instant pour mieux l’éblouir à d’autre. Il se connaissait suffisamment pour savoir que ce n’était pas vraiment bon signe. Cherchant à remplir ses poumons, péniblement, il se cramponna à ses propres genoux pour se redresser, lentement, avant de siffler entre ses dents.
- Appelle donc quelqu’un et je te mets dans le même état que moi, au bas mot.
Malgré tout, il claudiqua jusqu’au banc qu’il avait quitté quelques minutes plus tôt, passant une jambe, puis l’autre, en grognant, déroulant son corps meurtri contre le bois humide du mobilier urbain. Dieu, que ça faisait mal. Un frisson lui parcourra l’échine en songeant que la douleur serait plus retorse encore quand il devrait contracter ses muscles abdominaux pour se redresser.
- Pas de sortilèges informulés, je veux savoir ce que tu me fais. Et si le début d’un sort me semble s’éloigner de la magie curative, sache qu’un cran d’arrêt part plus vite dans une carotide qu’un sectumsempra. Je le sais d’expérience.
Sa voix n’était plus qu’un souffle alors qu’il flirtait dangereusement avec l’inconscience, mais son être s’accrochait opiniâtrement à sa méfiance et ses menaces. Ce type pouvait être n’importe qui, peut être même envoyé là pour le finir. Ce serait quand même sacrément con, hein ? Alors il s’efforçait de garder les yeux ouverts malgré l’élan contraire, suivait le moindre mouvement du Cooper dont il ignorait le nom de ses prunelles sombres, dont l’éclat vacillait. Dans un recoin de sa tête, Magda soupira bruyamment, se lamentant d’avoir un frère aussi stupide et prompte à la castagne. A croire qu’il cherchait à la rejoindre le plus vite possible. Elle n’avait pas tout à fait tort, mais il ne comptait pas caner ce soir. Il avait deux ou trois trucs à finir, d’abord.
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» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, potions, sortilègesㅡ
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Re: Bloodrunk - Elioleo
Sam 3 Juil 2021 - 13:59
Elio n’était pas vraiment surpris de se retrouver face à des menaces. Cet homme serait vraiment prêt à en découdre dans son état ? Il voyait bien qu’il s’agissait d’un grand gaillard robuste. Et en tant normal, si ce mec lui avait fait ce genre de menace avec son plein potentiel, Elio ne ferait certainement pas le malin ! Sauf que là, il doutait que l’homme puisse vraiment lui faire du mal. Cependant, on n’était jamais trop prudent et il n’allait pas le pousser plus que nécessaire dans ses retranchements.
Malgré la menace explicite, l’inconnu alla se positionner, non sans mal, sur le banc. Elio observa chacun de ses gestes.
Une fois installé, le Cooper s’approcha et posa un genoux à terre afin d’être à la bonne hauteur.
Et rebelote pour les menaces. D’ailleurs, l’ex étudiant savait exactement ce que c’était qu’un cran d’arrêt, ayant grandit parmi les moldus. Cela devait certainement être le cas de cet homme aussi. Par contre, est ce qu’il devait s’inquiéter qu’il ait déjà utilisé une arme à feu ? Certainement. Ou peut-être n’était ce que des mots… Dans tout les cas, il n’allait pas le contrarier pour vérifier ses propos. Et il n’allait certainement pas le fouiller pour savoir si oui ou non il portait sur lui une arme.
-Compris.
Il remit sa baguette dans sa poche.
-Je suis médicomage et je m’appelle Elio. J’imagine que vous voulez rester éveiller et de toute façon je vais faire en sorte que vous restiez conscient.
Ce n’était pas le moment qu’il plonge vers un sommeil qui pouvait se prolonger ad vitam aeternam.
-Je vais vous examiner. J’ai déjà une vague idée de vos blessures mais il me faut vérifier. Je vais donc poser mes mains sur votre torse et votre ventre. Je vais ouvrir votre veste.
A ces mots, il exécuta son geste. Jusqu’ici le gars était coopératif. La blessure à l’arcade n’était pas grave en soit. Elle serait facile à soigner. Tout comme le reste de son visage. Tout ce qui était visible était plutôt mineur par rapport à ce qui pouvait en être en interne.
En ce mois de mars, l’air était encore frais. Elio aurait pu faire un enchantement pour qu’il reste au chaud. Mais la chaleur pouvait lui permettre de trop se détendre et de se laisser aller au sommeil. Le froid, même s’il était désagréable, lui permettait de le maintenir éveiller. Du moins pour le moment.
-Je commence l’auscultation, dit il en posant ses mains sur le tee shirt de l’inconnu. Quel est votre nom ?
Il fallait bien lui faire la conversation pour qu’il le maintienne éveillé. Et s’il devait l’amener à l’hôpital, il pourrait transmettre ce nom au personnel.
-Vous avez deux cotes fêlées.
Il poursuivit sa palpation pour voir si l’une d’entre elle touchait un organe. L’inconnu jusqu’ici serrait les dents et Elio devait reconnaître qu’il avait du cran car toucher une côte fêlée pouvait provoquer une vive douleur.
-Ok. Je pense qu’il y en a une qui est très proche de votre poumon droit. Est ce qu’il y a une personne à prévenir de votre état ?
Elio prit sa baguette en main car il avait besoin d’y voir plus clair. Le poumon avait certainement été touché mais il ignorait à quel point.
@Leonardo Moreno
Malgré la menace explicite, l’inconnu alla se positionner, non sans mal, sur le banc. Elio observa chacun de ses gestes.
Une fois installé, le Cooper s’approcha et posa un genoux à terre afin d’être à la bonne hauteur.
Et rebelote pour les menaces. D’ailleurs, l’ex étudiant savait exactement ce que c’était qu’un cran d’arrêt, ayant grandit parmi les moldus. Cela devait certainement être le cas de cet homme aussi. Par contre, est ce qu’il devait s’inquiéter qu’il ait déjà utilisé une arme à feu ? Certainement. Ou peut-être n’était ce que des mots… Dans tout les cas, il n’allait pas le contrarier pour vérifier ses propos. Et il n’allait certainement pas le fouiller pour savoir si oui ou non il portait sur lui une arme.
-Compris.
Il remit sa baguette dans sa poche.
-Je suis médicomage et je m’appelle Elio. J’imagine que vous voulez rester éveiller et de toute façon je vais faire en sorte que vous restiez conscient.
Ce n’était pas le moment qu’il plonge vers un sommeil qui pouvait se prolonger ad vitam aeternam.
-Je vais vous examiner. J’ai déjà une vague idée de vos blessures mais il me faut vérifier. Je vais donc poser mes mains sur votre torse et votre ventre. Je vais ouvrir votre veste.
A ces mots, il exécuta son geste. Jusqu’ici le gars était coopératif. La blessure à l’arcade n’était pas grave en soit. Elle serait facile à soigner. Tout comme le reste de son visage. Tout ce qui était visible était plutôt mineur par rapport à ce qui pouvait en être en interne.
En ce mois de mars, l’air était encore frais. Elio aurait pu faire un enchantement pour qu’il reste au chaud. Mais la chaleur pouvait lui permettre de trop se détendre et de se laisser aller au sommeil. Le froid, même s’il était désagréable, lui permettait de le maintenir éveiller. Du moins pour le moment.
-Je commence l’auscultation, dit il en posant ses mains sur le tee shirt de l’inconnu. Quel est votre nom ?
Il fallait bien lui faire la conversation pour qu’il le maintienne éveillé. Et s’il devait l’amener à l’hôpital, il pourrait transmettre ce nom au personnel.
-Vous avez deux cotes fêlées.
Il poursuivit sa palpation pour voir si l’une d’entre elle touchait un organe. L’inconnu jusqu’ici serrait les dents et Elio devait reconnaître qu’il avait du cran car toucher une côte fêlée pouvait provoquer une vive douleur.
-Ok. Je pense qu’il y en a une qui est très proche de votre poumon droit. Est ce qu’il y a une personne à prévenir de votre état ?
Elio prit sa baguette en main car il avait besoin d’y voir plus clair. Le poumon avait certainement été touché mais il ignorait à quel point.
@Leonardo Moreno
- InvitéInvité
Re: Bloodrunk - Elioleo
Mar 20 Juil 2021 - 13:45
Bloodrunk
Elio Cooper
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23 Mars 2021 – 5h30 AM
Enfin, Léo avait cessé de s’agiter, mais son regard restait rivé sur le médicomage qui essayait de le tranquilliser avec son bavardage. Peu de chance que cela arrive, d’abord parce que la détresse respiratoire provoquée par la position allongée faisait s’affoler son coeur, déchargeant un peu plus d’adrénaline dans tout son corps. Pas franchement à l’aise, i lavait envie, si ce n’était le besoin, de se redresser, d’être au moins assis, mais l’autre était en pleine auscultation, et il ne pouvait décemment pas lui demander de se bouger, alors qu’il luttait pour ne pas perdre conscience, les paupières papillonant sous les effets de la douleur. D’ailleurs, il marmonnait des choses, en espagnol, qui n’avait rien de mots doux. Heureusement qu’Elio ne pouvait comprendre tout ce qui s’échappait d’entre ses dents.
- Leo… Leonardo.
Deux cotes fêlées. Ce n’était ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, rien d’autre qu’un diagnostic. Il allait devoir faire avec, répéter le diagnostic à cette chère Catalina en rentrant, pour qu’elle puisse faire les premiers soins, les coutures superficielles, pendant qu’il descendrait d’une traite un des traitements de cheval qu’il gardait pour les cas d’urgence dans sa pharmacie. Des pouss’os trafiqués aussi efficaces qu’infects, des décoctions de grand-mère à en faire pâlir un Escobar, et autres joyeusetés qu’on ne trouvait que dans les placards de quelqu’un qui, techniquement, à deux ou trois trucs à se reprocher, sans s’être jamais fait pincer pour autant. Il devait aussi avoir quelques fleurs de Barbadine dans un coin, de quoi le faire dormir toute la journée d’une traite et être remis sur pied dans la foulée. Si le doc se décidait à le lâcher un jour, bien sur.
- Deux, j’ai connu pire. Vous pouvez rajouter une perforation du tympan gauche, elle est assez redondante depuis une mauvaise otite il y a quelque temps, et surement une cheville en vrac. Proche du poumon comment ?
Sa voix était basse, le souffle plus court qu’à l’ordinaire. C’est vrai qu’il avait plus mal que d’habitude, et il sentait bien cette pression désagréable au niveau du thorax. Une grimace agita sa face d’habitude si placide, ses yeux se révulsant un instant avant qu’il ne s’agrippe à une branche de conscience et de reprendre.
- Non, non personne, je suis seul … tout seul...
Hors de question d’appeler Althéa, Catalina encore moins. Ça ne pouvait pas être si grave que cela, rien d’autre que de mauvais coups. Il avait survécu à des fusillades, des interpellations musclées en étant de chaque coté du flingue, à des réglements de compte sanglants. Il n’allait pas y passer à cause d’un sale homerun à la barre de fer.
- Allez y, redressez la côte, si c’est ce qu’il faut. Faites le maintenant. Hors de question que j’aille à l’hopital, j’ai autre chose à faire de ma journée, demain. Mettez le paquet, je suis dur au mal.
Il n’y avait pas une seule goutte d’ironie dans ses intonations, mortellement sérieux et conscient de ce que sa demande impliquait. Il risquait d’en baver, si tant était que ledit Elio soit assez fou pour lui obéir, mais il n’avait pas vraiment le choix: l’hopital d’inverness était rempli de proches de la famille Burgess, et personne ne devait savoir que Leo était encore vivant. Pas déjà, pas si tôt. Il avait travaillé trop dur à se faire oublier pour que sa couverture soit bêtement arrachée par une médicomage de garde à l’oeil un peu trop avisé.
- … On s’y met ou vous préférez me masser les pieds d’abord ?
Enfin, Léo avait cessé de s’agiter, mais son regard restait rivé sur le médicomage qui essayait de le tranquilliser avec son bavardage. Peu de chance que cela arrive, d’abord parce que la détresse respiratoire provoquée par la position allongée faisait s’affoler son coeur, déchargeant un peu plus d’adrénaline dans tout son corps. Pas franchement à l’aise, i lavait envie, si ce n’était le besoin, de se redresser, d’être au moins assis, mais l’autre était en pleine auscultation, et il ne pouvait décemment pas lui demander de se bouger, alors qu’il luttait pour ne pas perdre conscience, les paupières papillonant sous les effets de la douleur. D’ailleurs, il marmonnait des choses, en espagnol, qui n’avait rien de mots doux. Heureusement qu’Elio ne pouvait comprendre tout ce qui s’échappait d’entre ses dents.
- Leo… Leonardo.
Deux cotes fêlées. Ce n’était ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, rien d’autre qu’un diagnostic. Il allait devoir faire avec, répéter le diagnostic à cette chère Catalina en rentrant, pour qu’elle puisse faire les premiers soins, les coutures superficielles, pendant qu’il descendrait d’une traite un des traitements de cheval qu’il gardait pour les cas d’urgence dans sa pharmacie. Des pouss’os trafiqués aussi efficaces qu’infects, des décoctions de grand-mère à en faire pâlir un Escobar, et autres joyeusetés qu’on ne trouvait que dans les placards de quelqu’un qui, techniquement, à deux ou trois trucs à se reprocher, sans s’être jamais fait pincer pour autant. Il devait aussi avoir quelques fleurs de Barbadine dans un coin, de quoi le faire dormir toute la journée d’une traite et être remis sur pied dans la foulée. Si le doc se décidait à le lâcher un jour, bien sur.
- Deux, j’ai connu pire. Vous pouvez rajouter une perforation du tympan gauche, elle est assez redondante depuis une mauvaise otite il y a quelque temps, et surement une cheville en vrac. Proche du poumon comment ?
Sa voix était basse, le souffle plus court qu’à l’ordinaire. C’est vrai qu’il avait plus mal que d’habitude, et il sentait bien cette pression désagréable au niveau du thorax. Une grimace agita sa face d’habitude si placide, ses yeux se révulsant un instant avant qu’il ne s’agrippe à une branche de conscience et de reprendre.
- Non, non personne, je suis seul … tout seul...
Hors de question d’appeler Althéa, Catalina encore moins. Ça ne pouvait pas être si grave que cela, rien d’autre que de mauvais coups. Il avait survécu à des fusillades, des interpellations musclées en étant de chaque coté du flingue, à des réglements de compte sanglants. Il n’allait pas y passer à cause d’un sale homerun à la barre de fer.
- Allez y, redressez la côte, si c’est ce qu’il faut. Faites le maintenant. Hors de question que j’aille à l’hopital, j’ai autre chose à faire de ma journée, demain. Mettez le paquet, je suis dur au mal.
Il n’y avait pas une seule goutte d’ironie dans ses intonations, mortellement sérieux et conscient de ce que sa demande impliquait. Il risquait d’en baver, si tant était que ledit Elio soit assez fou pour lui obéir, mais il n’avait pas vraiment le choix: l’hopital d’inverness était rempli de proches de la famille Burgess, et personne ne devait savoir que Leo était encore vivant. Pas déjà, pas si tôt. Il avait travaillé trop dur à se faire oublier pour que sa couverture soit bêtement arrachée par une médicomage de garde à l’oeil un peu trop avisé.
- … On s’y met ou vous préférez me masser les pieds d’abord ?
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Re: Bloodrunk - Elioleo
Ven 10 Sep 2021 - 21:03
Le patient impromptu n'était pas des plus aimables. Mais en même temps, il était bien difficile de l'être lorsque la douleur était présente. Difficile de garder un masque sociale lorsque le corps hurlait au cerveau qu'il n'allait pas bien. Les mots qu'il entendit marmonner en espagnol étaient loin d'être doux. Mais il ne lui en tint pas rigueur. Si cela pouvait lui permettre de ne pas tomber dans les pommes alors il pouvait même les lui crier à la figure.
Elio fut agréablement surpris que l'inconnu lui donne son prénom. Peut être était ce un pseudonyme mais peu importait. Il avait au moins un nom.
En fait malgré son ton menaçant, ses airs de caïd, Leonardo était coopératif, au grand soulagement du medicomage. Finalement il n'allait pas devoir se battre (façon de parler) pour pouvoir le soigner.
L'autodiagnostic de l'hispanique était loin d'intéresser Elio. Cela ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd mais ce qu'il décrivait restait mineur comparé aux côtés fêlées.
Il préféra ne pas répondre à sa question car lui même ignorait la réponse. Pour savoir à quel point la côte était proche du poumon, il allait devoir utiliser sa baguette.
Il détourna son attention en lui demandant s'il y avait une personne à prévenir. Hélas non. Il ne perdit pas de temps à s'interroger si c'était vrai ou non.
Il ignora la remarque provocatrice de Léo et décida de lui expliquer rapidement comment il allait procéder.
-Je vais faire un premier sort qui m'indique si votre poumon est blessé. Si ce n'est pas le cas, un deuxième pour anesthésier la zone de douleur, et enfin un dernier pour remettre les côtes en place.
C'était dans le meilleur des cas.
Il n'attendit pas le consentement du patient et marmonna le premier sort. Aucune zone rouge n'apparue. Pas de blessure interne concernant les organes. Il avait de la chance.
Il procéda alors à l'anesthésie en pointant la baguette sur la zone douloureuse.
Même s'il ne craignait pas la douleur d'après ses dires, inutile de lui en procurer davantage.
-Restez avec moi !
Il voyait les paupières de l'homme se refermer. Il n'était pas question qu'il sombre.
Elio palpa du bout des doigts encore une fois la côte en question. Il appuya pour vérifier si son anesthésie fonctionnait. Aucun signe
C'était bon.
Maintenant il fallait viser juste.
Cela faisait un moment qu'il n'avait pas fait ce sortilège mais il ne douta pas un instant.
Un léger crac se fit entendre. Et même si la douleur était atténuée grandement par l'anesthésie, Leo avait tout de même ressenti quelque chose dans son corps.
-Et de une.
Il continua son exploration du bout des doigts et retrouva la deuxième mal en place.
Pareillement, il n'hésita pas une seconde. Sauf que celle ci était légèrement en dehors de la zone anesthésiée alors il avait dû la sentir un peu plus passer.
Au moins les côtes étaient à leur place. Maintenant restait à s'occuper de la commotion cérébrale.
Elio fut agréablement surpris que l'inconnu lui donne son prénom. Peut être était ce un pseudonyme mais peu importait. Il avait au moins un nom.
En fait malgré son ton menaçant, ses airs de caïd, Leonardo était coopératif, au grand soulagement du medicomage. Finalement il n'allait pas devoir se battre (façon de parler) pour pouvoir le soigner.
L'autodiagnostic de l'hispanique était loin d'intéresser Elio. Cela ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd mais ce qu'il décrivait restait mineur comparé aux côtés fêlées.
Il préféra ne pas répondre à sa question car lui même ignorait la réponse. Pour savoir à quel point la côte était proche du poumon, il allait devoir utiliser sa baguette.
Il détourna son attention en lui demandant s'il y avait une personne à prévenir. Hélas non. Il ne perdit pas de temps à s'interroger si c'était vrai ou non.
Il ignora la remarque provocatrice de Léo et décida de lui expliquer rapidement comment il allait procéder.
-Je vais faire un premier sort qui m'indique si votre poumon est blessé. Si ce n'est pas le cas, un deuxième pour anesthésier la zone de douleur, et enfin un dernier pour remettre les côtes en place.
C'était dans le meilleur des cas.
Il n'attendit pas le consentement du patient et marmonna le premier sort. Aucune zone rouge n'apparue. Pas de blessure interne concernant les organes. Il avait de la chance.
Il procéda alors à l'anesthésie en pointant la baguette sur la zone douloureuse.
Même s'il ne craignait pas la douleur d'après ses dires, inutile de lui en procurer davantage.
-Restez avec moi !
Il voyait les paupières de l'homme se refermer. Il n'était pas question qu'il sombre.
Elio palpa du bout des doigts encore une fois la côte en question. Il appuya pour vérifier si son anesthésie fonctionnait. Aucun signe
C'était bon.
Maintenant il fallait viser juste.
Cela faisait un moment qu'il n'avait pas fait ce sortilège mais il ne douta pas un instant.
Un léger crac se fit entendre. Et même si la douleur était atténuée grandement par l'anesthésie, Leo avait tout de même ressenti quelque chose dans son corps.
-Et de une.
Il continua son exploration du bout des doigts et retrouva la deuxième mal en place.
Pareillement, il n'hésita pas une seconde. Sauf que celle ci était légèrement en dehors de la zone anesthésiée alors il avait dû la sentir un peu plus passer.
Au moins les côtes étaient à leur place. Maintenant restait à s'occuper de la commotion cérébrale.
- InvitéInvité
Re: Bloodrunk - Elioleo
Sam 9 Oct 2021 - 14:23
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23 Mars 2021 – 5h30 AM
Le médicomage faisait son job, et Leo devait serrer les dents pour ne pas laisser le moindre gémissement s’échapper. La lumière vacillait autour de lui, et si sa conscience restait allumée, c’était parce qu’il s’agrippait aux mots d’Elio, et aux décharges d’adrénaline provoquées par la douleur, lancinante. L’inconnu lui énonça les trois sorts qu’il allait lui apposer, mais il ne réagit pas. Les syllabes, les intonations parvenaient jusqu’à ses oreilles, mais le sens lui échappait. De temps à autres ses yeux se révulsaient pour disparaitre sous ses paupières, avant de revenir à lui sous les injonctions sourdes du médecin. Il évoluait sur cette ligne de crète entre lumière et obscurité, entre tension et abandon totale. Il ne pouvait pas se le permettre, néanmoins, aussi il s’exhorta de garder les yeux ouverts. L’anesthésie coula sur sa peau comme une mélasse froide, bien qu’invisible, et étonnement, l’absence de douleur affola bien plus son cerveau que le martyre précédent.
Heureusement, cela ne dura pas longtemps
- Aaaah que te follen pendejo…
Oui, cela faisait mal, cela faisait très mal, a fortiori sur la seconde côte que le sort anesthésiant ne couvrait qu’à moitié. Le portoricain avait l’impression de sentir le fer à souder incandescent fondre ses os, bouillir sa moelle, pour que les parties brisées retrouvent une cohérence et une unité. Que celui qui s’imagine que la médicomagie est un petit miracle pour un patient ne l’a jamais pratiqué sur de véritables blessures. Le corps n’est pas fait, naturellement, pour subir une guérison à marche forcée. La magie courait certes dans ses veines, mais se voir appliquer un sortilège modifiant la structure du corps avait forcément des effets inopportuns. La sensation indescriptible qu’une force supérieure prenait le contrôle de ce qui ne pouvait être guéri, normalement, qu’avec le temps. Malgré tout, il sentit son souffle se faire plus long, sa respiration plus aisée. L’oxygène allait plus rapidement dans ses poumons, rushant dans ses veines jusqu’à son cerveau affamé. Déjà, son cœur s’emballait, sous l’injonction des autres organes, et à nouveau la nausée le saisissait. Est-ce qu’il avait été prudent de libérer ses poumons avant de protéger son crâne et tout ce qu’il y avait en dessous ? Il n’en avait aucune idée, il n’était pas médecin. Tout ce qu’il s’avait, c’était qu’à nouveau, la douleur prenait le dessus sur le soulagement, et que l’exhalaison acide de la nausée lui saisissait la gorge.
- Poussez vous … Poussez vous !
S’appuyant sur son coude au dernier moment, Leo cracha un flot de bile saumâtre, teinté du rouge caractéristique de l’hémoglobine. Il ne savait pas si cela venait des coups reçus plus tôt, de sa trachée bien chahutée et, pour le moment, il s’en fichait pas mal. Il lui fallait réussir à calmer son cœur, chasser les ombres qui passaient devant ses yeux, que le médicomage en finisse, vite et bien. Si il paniquait, il allait appeler les secours, ou pire, les flics. Et il n’avait vraiment, vraiment pas le temps pour ce genre de conneries…
Le médicomage faisait son job, et Leo devait serrer les dents pour ne pas laisser le moindre gémissement s’échapper. La lumière vacillait autour de lui, et si sa conscience restait allumée, c’était parce qu’il s’agrippait aux mots d’Elio, et aux décharges d’adrénaline provoquées par la douleur, lancinante. L’inconnu lui énonça les trois sorts qu’il allait lui apposer, mais il ne réagit pas. Les syllabes, les intonations parvenaient jusqu’à ses oreilles, mais le sens lui échappait. De temps à autres ses yeux se révulsaient pour disparaitre sous ses paupières, avant de revenir à lui sous les injonctions sourdes du médecin. Il évoluait sur cette ligne de crète entre lumière et obscurité, entre tension et abandon totale. Il ne pouvait pas se le permettre, néanmoins, aussi il s’exhorta de garder les yeux ouverts. L’anesthésie coula sur sa peau comme une mélasse froide, bien qu’invisible, et étonnement, l’absence de douleur affola bien plus son cerveau que le martyre précédent.
Heureusement, cela ne dura pas longtemps
- Aaaah que te follen pendejo…
Oui, cela faisait mal, cela faisait très mal, a fortiori sur la seconde côte que le sort anesthésiant ne couvrait qu’à moitié. Le portoricain avait l’impression de sentir le fer à souder incandescent fondre ses os, bouillir sa moelle, pour que les parties brisées retrouvent une cohérence et une unité. Que celui qui s’imagine que la médicomagie est un petit miracle pour un patient ne l’a jamais pratiqué sur de véritables blessures. Le corps n’est pas fait, naturellement, pour subir une guérison à marche forcée. La magie courait certes dans ses veines, mais se voir appliquer un sortilège modifiant la structure du corps avait forcément des effets inopportuns. La sensation indescriptible qu’une force supérieure prenait le contrôle de ce qui ne pouvait être guéri, normalement, qu’avec le temps. Malgré tout, il sentit son souffle se faire plus long, sa respiration plus aisée. L’oxygène allait plus rapidement dans ses poumons, rushant dans ses veines jusqu’à son cerveau affamé. Déjà, son cœur s’emballait, sous l’injonction des autres organes, et à nouveau la nausée le saisissait. Est-ce qu’il avait été prudent de libérer ses poumons avant de protéger son crâne et tout ce qu’il y avait en dessous ? Il n’en avait aucune idée, il n’était pas médecin. Tout ce qu’il s’avait, c’était qu’à nouveau, la douleur prenait le dessus sur le soulagement, et que l’exhalaison acide de la nausée lui saisissait la gorge.
- Poussez vous … Poussez vous !
S’appuyant sur son coude au dernier moment, Leo cracha un flot de bile saumâtre, teinté du rouge caractéristique de l’hémoglobine. Il ne savait pas si cela venait des coups reçus plus tôt, de sa trachée bien chahutée et, pour le moment, il s’en fichait pas mal. Il lui fallait réussir à calmer son cœur, chasser les ombres qui passaient devant ses yeux, que le médicomage en finisse, vite et bien. Si il paniquait, il allait appeler les secours, ou pire, les flics. Et il n’avait vraiment, vraiment pas le temps pour ce genre de conneries…
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Re: Bloodrunk - Elioleo
Mer 17 Nov 2021 - 16:27
La deuxieme côté, il l'avait sentit passé. A croire qu'Elio était un peu rouille sur la précision des sorts, ce qui n'était pas étonnant non plus.
Le Cooper s'en pinça les lèvres. Il n'aimait pas être approximatif, surtout sur un être humain.
Léo se mit à respirer plus facilement. Mais était-ce l'effet de la douleur qui le fit vomir ? Peut-être. En tout cas, l'ancien médicomage n'aimait pas du tout les tâches de sang dans le renvoi arrivé sur le sol.
Il aida Leo à se relever et reprendre une potion assise. Il lui laissa le temps de reprendre ses esprits.
-Je peux m'occuper de vos blessures au visage. Pour votre tête, vous avez probablement une commotion cérébrale. Pour cela, il vous faut du repos pendant quatre semaines. Cela veut dire dormir, pas d'activité physique, et peu de stimulation visuelle.
Il prit le poul au poignet du "patient". Il était en train de se calmer. Le soleil avait eu le temp de pointer le bout de son nez et la ville se levait peu à peu. Bientôt ils ne seraient plus aussi tranquille.
-Je vous conseille à nouveau d'aller à l'hôpital. J'ai fais le plus urgent mais il peut y avoir d'autres séquelles. Par exemple, ce n'est pas normal de vomir du sang.
Il savait maintenant que c'était un dur à cuir et qu'il n'avait pas juste une grand gueule. Mais Elio était loin d'être rassuré. Et il sentait sa propre limite. Il se rendit compte qu'il avait perdu en compétence et il ressentit de la colère envers lui même. Et pourtant il avait fait le choix d'arrêter des études. Alors pourquoi était il si mal à l'aise avec cette décision à ce moment précis ?
Le Cooper s'en pinça les lèvres. Il n'aimait pas être approximatif, surtout sur un être humain.
Léo se mit à respirer plus facilement. Mais était-ce l'effet de la douleur qui le fit vomir ? Peut-être. En tout cas, l'ancien médicomage n'aimait pas du tout les tâches de sang dans le renvoi arrivé sur le sol.
Il aida Leo à se relever et reprendre une potion assise. Il lui laissa le temps de reprendre ses esprits.
-Je peux m'occuper de vos blessures au visage. Pour votre tête, vous avez probablement une commotion cérébrale. Pour cela, il vous faut du repos pendant quatre semaines. Cela veut dire dormir, pas d'activité physique, et peu de stimulation visuelle.
Il prit le poul au poignet du "patient". Il était en train de se calmer. Le soleil avait eu le temp de pointer le bout de son nez et la ville se levait peu à peu. Bientôt ils ne seraient plus aussi tranquille.
-Je vous conseille à nouveau d'aller à l'hôpital. J'ai fais le plus urgent mais il peut y avoir d'autres séquelles. Par exemple, ce n'est pas normal de vomir du sang.
Il savait maintenant que c'était un dur à cuir et qu'il n'avait pas juste une grand gueule. Mais Elio était loin d'être rassuré. Et il sentait sa propre limite. Il se rendit compte qu'il avait perdu en compétence et il ressentit de la colère envers lui même. Et pourtant il avait fait le choix d'arrêter des études. Alors pourquoi était il si mal à l'aise avec cette décision à ce moment précis ?
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