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Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.
Dim 11 Avr 2010 - 1:01
Aldéric Isaiah
Van Achthoven
Date et lieu de naissance : 14 Novembre 2010 ; Oxford. Nationalité : Britannique. Issu(e) d'une famille : Né de Moldus Classe sociale : Très moyenne. Options choisies : // Patronus : En admettant qu'il soit capable de maîtriser totalement le sortilège...Non, ce n'est pas encore d'actualité, disons qu'il n'a pas encore de forme connue. Baguette : 23 centimètres, bois de merisier, crin de licorne, plutôt rigide. |
Pseudo : Styxxounette est dans la place *SBAAAF*
Age : 20 piges, à 4 mois près on va pas chipoter, hein.
Célébrité choisie : Dimitri Vankerkoven
Pourquoi s'être inscrit sur Huncalf ? Euh...J'ai vu, je suis venue, j'sais plus...Mais en tout cas ça fait longtemps que je connais...Et puis ben je suis revenue, dans la peau d'un mec cette fois (a)
Taux de présence : .Beh, on verra bien, tout dépend en fait u.u'
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Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 1:01
Chapitre 1. Life & the death of the party.
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« -Len! LENA! »
Le cœur battant à tout rompre, je me frayais un chemin parmi la foule, le sang me battant furieusement aux tempes. J’avais la gorge sèche d’avoir tant crié, pour couvrir une musique qui déversait une quantité indécente de décibels. Je jouais des coudes pour dégager les abrutis qui gesticulaient autour de moi, complètement pétés pour certains, mais inépuisables, ce qui me sidérait. Tout ce que je savais, c’était que ma sœur était introuvable, et que nous devions nous pointer à la maison d’ici une trentaine de minutes, sans quoi nous serions condamnés à ne plus voir la lumière du jour pendant longtemps. Ce n’était pas tant la punition qui m’effrayait, mais plutôt l’idée d’avoir perdu ma sœur dans cette foule grouillante qui partait en un peu n’importe quoi. J’étais malade à l’idée de ne pas la retrouver, et déjà dans ma tête se formaient des dizaines de scénarios aussi improbables les uns que les autres. J’avais renoncé à dire pardon aux gens que je bousculais, de toute façon, certains étaient tellement à côté de leurs pompes qu’ils ne devaient même pas s’apercevoir que je les avais bousculé. Quant à moi, j’étais au taquet, le tout étant de choper Len’ et de nous ramener à là maison avant que nos vieux aient capté qu’on les avait bien pris pour des cons en faisant le mur une fois de plus. D’autant plus que Len’ n’était pas vraiment en âge d’être ici, et elle était sous ma responsabilité. Dur.
« -Dites, vous n’avez pas vu ma sœur? Blonde, mignonne, environ 1m70, habillée avec un top rose et une jupe plissée noire, et des bas résille qui se voient à dix kilomètres de long? PUTAIN MAIS ILS SONT MEME PAS FOUTUS DE DONNER UN RENSEIGNEMENT A LA CON PAR ICI! »
L’énervement m’avait gagné, décuplé de toute façon par ma trop grande nervosité. L’inquiétude m’avait pris à la gorge et ne me lâchait plus. J’étais à moitié blasé par cette bande de ploucs qui n’avaient même plus les yeux en face des trous. De plus, ils avaient ignoré mon coup de gueule, sans doute noyé par la sono plus qu’indécente qui me crevait les tympans. Il fallait que je sorte d’ici, sinon j’allais péter un plomb et commettre un meurtre. Et assassiner Len’ dès que je lui aurai de nouveau mis la main dessus. Plus tard j’étais au bar, m’y étant échoué, bredouille en plus de cela. Le sort s’acharnait contre moi, il n’y avait pas d’autre solution. Putain de complot de mes deux. Il ne manquait vraiment plus que ça. Epuisé, découragé, je m’étais laissé tomber au bar, tenu par Fred, un pote à moi qui jouait les barman ce soir là. Freds était en train de servir une rasade de vodka aux clampins accoudés là, déjà bien pétés et que je soupçonnais être sous ecsta.
« -Hep, Freds, ramène ton cul ici ou sinon j’te le botte! Une tek paf steuplé, dis, en passant t’as pas vu Len’?
-Tu sais très bien que je n’attends que ça, de te botter ton joli p’tit cul! T’as amené Len’ ici?
-Ouaip, bien obligé, sinon elle allait continuer à me casser les pieds. Tu sais que quand Lenny a une idée derrière la tête elle ne l’a pas ailleurs.
-D’ailleurs en parlant de Len’, il me semble l’avoir vue partir par là bas, avec un type tatoué et au crâne rasé. »
Mon cœur avait fait un triple salto dans ma poitrine en apprenant que MA sœur était partie avec un type. Encore plus avec le genre de type décrit par Freds. Ce dernier agita ses dreads alors qu’il secouait la tête en rythme avec la techno endiablée qui passait alors. Je n’attendis même pas qu’il ait fini de me faire mon shooter, j’avais dans l’idée d’aller retrouver Lenny, et de la faire rentrer à la maison quitte à devoir avoir recours aux coups de pieds dans le cul.
« -Mais euh…Et la téquila?
-Plus tard Freds là ça urge. »
Un instant plus tard j’étais de nouveau plongé dans la marée humaine qui circulait par vagues entières, me donnant des hauts le cœur. Bordel, mais ils peuvent pas s’arrêter de s’agiter deux secondes là? Et merde, au boucan que faisait la musique, ça me battait dans les oreilles, ma tête faisant office de caisse de résonnance au vu de ce que j’avais déjà bu avant. Après quelques pardon poussez vous savamment dosés, j’arrivai à l’extrémité de la pièce, avec un couloir qui se détachait du mur clair. Je soupçonnais Freds de m’avoir raconté des craques ou d’avoir confondu Len’ avec une autre, mais je fus bientôt attiré par un bruit dans la cuisine, un bruit de verre brisé. Je courus presque dans le couloir, alors que je n’avais même pas deux mètres à franchir. Je me retrouvai dans l’encadrement de la porte, face à un bien sordide spectacle. Ma sœur était là, à moitié dénudée, dans un état précaire, avec le fameux type entre les cuisses. Bien plus que je ne pouvais supporter. Moi qui avais toujours cru ma Lenny innocente et chaste, je m’étais foutu le doigt dans l’œil. En fait, elle était en train d’emprunter le même chemin que moi, et ça me déplaisait. Des flashs me revenaient en mémoire. Mes premières cuites. Mes premières fois, qui remontaient à longtemps maintenant. Le nombre de nanas que j’avais baisées alors que j’étais sous l’emprise de drogues. Celle que j’ai réussi à mettre enceinte avant de la plaquer comme une malpropre. Les orgies organisées clandestinement au bahut, la fête, les potes, la question épineuse du pucelage. Les conneries entre potes, la débauche, la déchéance. Je ne me connaissais aucune limite, si ce n’est que la mort elle-même. Elle seule pourra m’arrêter, mais avant, j’en profitais, du mieux que je pouvais. Mais voir ma sœur comme ça, dans les bras de ce connard, aussi…Ca me révulsait. Parce que merde, c’était ma sœur! Ma petite sœur, et personne n’avait le droit d’y toucher sans m’en demander la permission. La voix incertaine, dans un souffle, j’avais murmuré:
« -Lenny? »
Un instant, j’espérais que ce n’était pas elle. Que je m’étais trompé. Que j’étais face à un autre couple qui tirait son coup dans la cuisine, presque à l’abri des regards. Je priais de toutes mes forces pour que ce ne soit pas Lenny, mais je reconnaissais ses vêtements, son visage que j’adorais. Ma sœur qui n’avait même pas réagi à mon appel, contrairement à son partenaire du moment qui avait détourné la tête de son corps amorphe et mou pour venir me fixer d’un regard dur et contrarié, contrarié de l’avoir dérangé dans son affaire.
« -Toi connard, dégage de ma sœur ou j’te redécore à ma façon! »
Mon ton avait été agressif, sans appel. Il n’avait pas d’autre choix que de dégager de là et de foutre la paix à ma sœur, sinon j’allais mettre ma menace à exécution. Il s’éloigna d’un pas, laissant les bras de ma Lena retomber mollement le long de son corps inerte et complètement apathique. Je me précipitai aux côtés de ma sœur, ne serait-ce que pour vérifier qu’elle allait bien. Je ne pus que constater les dégâts. Elle était plongée dans une sorte de coma, à demi consciente, les yeux mi-clos, mais les pupilles dilatées. Elle ne semblait plus vraiment réagir aux paroles, elle était dans un état second. Et je compris ce qui lui était arrivé. Mon sang ne fit qu’un tour. Je me mis à tacler l’autre, lequel se bouffa dans les côtes le coin de la table. Je voyais littéralement rouge, tout ce que je voulais, c’est d’éclater la gueule de cet immonde bâtard, lequel allait regretter d’être né pour avoir fait subir ça à Lena. Je l’agrippai à la gorge, comme si j’allais l’étrangler, avant de lui claquer sa tête de pioche contre le bois de la table, qui résonna en un « bong » sourd.
« -T’as fait quoi à ma sœur? Réponds, connard!
-Oh, je lui ai juste donné un petit truc de rien du tout.
-TU AS QUOI?
-Excite toi ailleurs mec, c’est elle qui l’a voulue sa piquouze, alors la ramènes pas. »
Ma fureur n’était pas calmée pour autant, mais j’étais contraint de le lâcher, ma sœur venait d’émettre une plainte. Elle semblait en mauvais état, et ça urgeait de plus en plus que je la ramène à la maison. Il ne fallait pas que je me fasse capter avec Len’ dans cet état, sinon j’allais le payer très cher. Tout en foudroyant l’autre type du regard, je me rapprochai de nouveau de Lenny, avant de la rhabiller pour qu’elle soit un peu plus présentable. Instantanément, elle vient gluer ses bras frêles et pourtant lourds autour de mon cou, comme si elle m’avait reconnu dans le fond. J’espérais qu’elle était encore assez consciente pour ce faire, ou même, pour pouvoir marcher. Mais son état s’avérait encore plus précaire que prévu. J’allais devoir la porter. Mais j’allais avoir besoin d’aide. Je réussis à crapahuter en sens inverse, jusqu’au bar où était encore Freds. Il tourna la tête instantanément quand il me vit, et ouvrit la bouche à s’en décrocher la mâchoire en voyant Lena dans un état pareil.
« - Que lui est-il arrivé?
-Elle a été droguée. Héro ou ecsta j’sais pas trop, mais en tout cas elle est presque en train de crever d’une overdose. J’ai besoin de ta bagnole Freds, j’dois la ramener…Putain, j’aurais jamais dû. Grouille Freds, laisse le bar à quelqu’un d’autre, j’sais pas, je m’en fous, c’pas mon problème, mais merde, j’ai besoin de toi mec! »
Freds n’était pas une lumière d’ordinaire, mais il m’aidait beaucoup lorsque j’en avais le besoin. Peut-être était-ce cela d’avoir un pote, un pote qui était prêt à se sortir tripes et boyaux pour nous venir en aide. Mais le fait qu’il aimait bien Len’ devait sûrement y être pour quelque chose, il n’avait pas hésité longtemps avant d’abandonner le tablier pour enfiler sa veste et m’aider à transporter ma sœur qui comatait toujours autant. Nous sortîmes de la baraque grouillante de monde, au pas de course, avant que Freds n’ouvre la portière avant, côté passager. Je couchai Len’ sur la banquette arrière, avant de m’asseoir côté passager. Freds démarra en trombe, en faisant crisser les pneus sur le gravier et en soulevant un nuage de poussière. Je ne savais pas trop quelle attitude adopter, ni que faire, ni comment j’allais faire une fois arrivé à l’hosto. J’en étais malade d’inquiétude, et Len’ qui ne se réveillait toujours pas.
« -Allez Freds, plus vite, appuie sur le champignon bordel, on n’a pas toute la nuit!
-Je fais ce que j’peux d’abord. Pourquoi t’appelles pas tes vieux?
-Tu rigoles? J’vais me faire défoncer si ça arrive aux oreilles de mon père! Elle était pas censée se trouver là, et moi non plus d’ailleurs! Que ce soit moi qui enfreigne les règles de la maison, c’est moi que ça regarde, mais quand y’a ma sœur dans le coup, c’est une autre histoire!
-Tu ne crois pas que de risquer de prendre une rouste c’est plus préférable que de mettre la vie de ta sœur en danger?
-Mais…
-Mais merde Al’, tu crois pas qu’il serait un peu temps de prendre tes responsabilités et assumer la portée de tes actes? Quelles que soient les conséquences? »
J’avoue, Freds m’avait vaincu. Ouais, il n’était pas une lumière d’ordinaire, mais en réalité, il s’avérait carrément réfléchi par moments. Qualité que je n’observais pas de mon côté, agissant plutôt sous le coup d’une impulsion pour le regretter ensuite. J’étais du genre à taper avant de causer, à faire avant de réfléchir. Des fois j’avais du bol et ça passait comme une lettre à la poste, d’autres fois, ça me foutait dans la merde, comme c’était le cas en ce moment. Et là, y’avait pas à dire, j’étais dans une merde noire. Je finis par capituler, et j’agressai presque Freds en formulant ma requête:
« -P’tain Freds, ton portable, vite! »
Heureusement, il ne fit aucun grief à mon manque de politesse, il me passa son bien sans faire de vagues, ce dont je lui fus très reconnaissant. Je n’aurais sans doute pas eu la patience d’arguer. Un instant plus tard, j’étais en possession du téléphone portable, et je pianotais furieusement sur l’écran tactile qui refusait d’obtempérer.
« -Bordel, elle est où cette putain de touche appel?
-Là, en bas, le téléphone vert. »
Un instant plus tard, j’étais en ligne, et l’opérateur tentait d’appeler mes parents. Le téléphone sonnait occupé, ainsi je jetai le portable sur le tableau de bord après avoir raccroché, énervé.
« -Putain mais pourquoi ils sont jamais là quand on a besoin d’eux? »
VERDICT: Nous arrivâmes finalement à l’hôpital, qui prirent en charge Lena. Nos parents arrivèrent bien plus tard, le petit frère dans les pattes. J’avais quinze ans, elle en avait treize. J’étais jeune. J’étais stupide. Doublement stupide même. Inutile de dire que mes parents étaient fous furieux lorsqu’ils sont arrivés cette nuit là. Comme l’avait prédit Freds, je m’étais pris une sacrée branlée. D’une part, parce que je n’avais pas à sortir. De deux, parce que j’aurais dû dissuader Len’ de vouloir m’accompagner. De trois, et c’était pire que tout, ils m’avaient accusé d’avoir rendu Lenny dans cet état. Je n’ai pas pu me défendre, le moindre argument que j’opposais dans cette malheureuse affaire leur était irrecevable, pour eux, j’étais coupable et je méritais une peine exemplaire. Que voulez vous, une réputation de branleur ça colle à la peau, encore plus parce qu’ils savaient la vie que je menais quand j’étais loin d’eux et de leur foutu carcan. Lena quant à elle ne s’est jamais vraiment remise de ce qui lui est arrivé, même si elle ne se souvient pas de grand-chose. Croyez le ou non, je m’en veux toujours de ce qui lui est arrivé, quitte à ce qu’elle se fasse dépuceler j’aurais préféré que ça se déroule dans d’autres conditions. Mais quelque chose me disait que Len’ n’était déjà plus vierge au moment où cette fête a eu lieu. L’intuition, probablement. Le fait que j’aie ouvert les yeux là-dessus, éventuellement. Quoiqu’il en soit, j’avais perdu la confiance de mes parents, et je n’avais rien fait pour la racheter. Mon père répétait à qui voulait l’entendre que j’étais un incapable, une erreur de la nature, une aberration. Des mots que je faisais semblant d’ignorer, mais qui faisaient mal à chaque fois. Parce qu’une fois, au moins une fois dans ma vie, j’aurais aimé voir de la fierté dans le regard de mon père. Mais apparemment, c’était bien trop demander, et de tout façons, au vu de ce qui s’était passé, ce n’était plus d’actualité, cette fierté, je pouvais m’asseoir dessus. Ce n’est pourtant pas ce soir là que le vrai drame arriva, bien que ça aurait pu finir plus que tragiquement. Non, le vrai drame arriva une année plus tard, à peu près à la même période de l’année, comme un nouveau foutage de gueule de la part du destin. Ce putain de destin qui m’en voulait depuis la naissance, et qui n’avait que cesse de me poursuivre, comme si au fond il n’avait que ça à foutre. Grand bien lui fasse. De toute façon dans un tel jeu on n’était jamais sûrs de sortir vainqueur.
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Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 1:01
Chapitre 2. Life is a bitch.
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Len' et Jimmy. Les deux personnes les plus importantes à mes yeux. Les deux personnes pour qui éventuellement je me damnerais. Mon frère et ma soeur. Nous qui étions unis et soudés, nous devions déjà nous préparer au premier schisme qui manqua de foutre à terre le trio que nous formions alors. Parce que rien ne se passait toujours comme on le voulait dans ce foutu monde, et le destin aimait par moment se rappeler à nous, quand il avait besoin de pions pour effectuer son coup vicieux et cruel. Quoiqu’il en soit, si je pouvais déplorer l’inexistence de liens entre mes vieux et moi, qui semblaient m’avoir renié depuis l’incident arrivé à Lena, les liens avec ma fratrie, eux, n’avaient pas perdu de leur puissance, bien au contraire. En ce qui concernait Lenny en tout cas, je gardais un œil attentif et inquiet sur elle, ce qui occasionnait entre autres de nombreuses prises de tête. Notamment concernant le fait épineux que je ne la laissais pas avoir tous les petits copains qu’elle voulait, alors qu’elle m’accusait de tirer mon coup avec n’importe quelle fille qui passait par là, et c’était en partie vrai. Toujours provoc, dans ce que je disais ou je faisais, j’avais l’audace de lui demander, si par le plus grand des hasards, elle n’était pas jalouse. Maintes fois elle m’a répondu que non, elle n’était pas jalouse. Chaque fois, je lui répondais avec un sourire goguenard accroché aux lèvres.
Malgré nos deux ans de différence, nous étions plutôt proches. Très proches même, peut-être même que c’était beaucoup trop ambigu pour être normal, mais que je vous rassure tout de suite, il n’y avait pas d’inceste entre nous, même si notre amour dépassait l’entendement et les simples rapports existant normalement entre un frère et une sœur. Il est vrai que je la surprotégeais un peu trop, mais ce qui lui était arrivé l’année dernière à cette fameuse fête m’avait suffisamment traumatisé. La normalité aurait voulu que ce soit elle qui ait été traumatisée par les évènements, mais je ne savais pas si c’était par chance ou par malheur, mais elle ne se rappelait toujours de rien. Je me surprenais à espérer qu’elle n’ait aucune réminiscence par la suite, que ce qui s’est passé cette soirée là reste planqué dans les tréfonds de sa mémoire, et y reste à tout jamais. C’est pour ça qu’elle n’avait jamais vraiment compris pourquoi nos parents nous haïssaient autant, et pourquoi ils me reprochaient tous les maheurs qui pouvaient arriver dans cette foutue famille. Pour Lenny, c’était simple, j’étais l’ange, le sauveur, l’idole, le grand frère. Beaucoup trouvaient ça mignon de voir tant d’émerveillement dans ses magnifiques yeux bleus lorsqu’elle parlait de moi, mais en ce qui me concerne, ça me rendait malade, j’avais l’impression de ne pas mériter cet amour. J’avais fauté, je l’avais mise en danger, ce simple motif aurait été suffisant pour qu’elle me renie. Après tout, les parents l’ont bien fait eux.
J’étais assis sur le capot de la vieille bagnole de mes parents, arrêtée au bord d’un lac. La clope accrochée au coin des lèvres, je regardais les environs. D’une part et d’autres étaient assis Lenny et Jimmy. Lena qui fumait sa propre clope, et Jimmy qui jouait au yo-yo. Je m’étais habitué à voir Lena habillée de façon aussi provoc, presque comme une traînée. Au départ, je lui avais maintes fois reproché que d’être habillée ainsi allait attirer les mauvais garçons, mais elle me répondait par un haussement d’épaules. J’admirais l’insouciance de Lena, sa façon de voir les choses. Pour elle, tout le monde était beau, tout le monde était gentil, elle accordait trop facilement sa confiance, et je savais qu’un jour cela allait la perdre. Quant à moi, j’étais son exact opposé. La nature m’avait voulu distant et taciturne, peu apte à m’attacher aux gens, encore moins à leur vouer un quelconque intérêt. J’étais un peu trop réaliste par moments, et limite paranoïaque. J’imaginais sans cesse le mal, j’’envisageais toujours le pire. Une façon comme une autre de se protéger, de se préparer quand le pire, effectivement, surviendrait. Cela adoucissait la peine, généralement. C’était ma façon de me protéger, en me montrant distant, peu avenant, parfois même odieux. Seule ma sœur pouvait se vanter de me connaître complètement gaga. Elle seule avait pu profiter de mes sourires, de mes accès de bonne humeur, elle m’avait même découvert un côté sentimental que je ne me connaissais pas. Je l’aimais ma sœur, même si elle avait l’air d’une mini-pute avec son mini-short et ses talons aiguille.
Jimmy me piqua la clope pour en tirer une bouffée, avant de me la rendre, le tout rapidement pour que je n’aie pas le temps de le gronder, parce que je détestais quand il faisait ça. Cette fois, je me contentais de sourire avant de lui céder la fin de ma clope et d’en allumer une neuve, en espérant la garder pour moi cette fois-ci. Oui, je sais, les gens trouveraient ça follement indécent que je laisse un gamin de neuf ans fumer, mais à la longue je ne cherchais même plus à protester. D’ailleurs, j’étais étonné de voir qu’il se débrouillait comme un pro, sans même s’étouffer sous l’âcreté de la fumée qui emplissait ses poumons. Il avait acquis la gestuelle qui allait de pair. Le gamin m’épatait, ça ne faisait aucun doute. Jimmy sauta du capot de la voiture, atterrissant à pieds joints dans la terre battue. Len’ et moi ne suivîmes pas le mouvement, préférant rester encore un moment assis, la vieille Chevrolet s’affaissant suite à la perte de poids avant de se stabiliser. J’aimais cette bagnole, le ronronnement qu’elle faisait lorsqu’elle roulait. Elle était cool à conduire. A dire vrai j’avais piqué la bagnole à mon père, alors que je ne savais pas conduire. Arriver jusqu’ici avait été un peu périlleux, mais heureusement j’avais eu une excellente copilote. Bon, ça n’a pas empêché de faire quelques coups dans la carrosserie, et de nous faire quelques frayeurs au passage, mais nous étions arrivés à bon port, et c’était l’essentiel.
Len’ finit par descendre, la bouteille de desperados à la main. Elle me tendit sa main libre pour que je la suive. Elle finit de boire sa bouteille, avant de la poser à côté de la voiture, histoire qu’on la réembarque ensuite. J’aimais ce petit moment que je partageais avec eux, je me sentais bien, je me sentais libre, moins oppressé. Len’ se mit à ôter ses bottes, et je me demandais un instant ce qu’elle avait en tête. L’autoradio diffusait des vieilles chansons des Dandy Wahrols, que je fredonnais distraitement, tout en tirant sur ma clope et en me sifflant mon restant de bouteille. Len’ était désormais pieds nus sur la terre battue, et à présent elle était en train de danser sous le soleil, ayant décapsulé une autre bouteille. Quant à moi j’allumai ma énième cigarette, regardant ma sœur faire son show. Je n’étais pas spécialement convaincu par l’idée, mais le fait est que Jimmy était venu danser avec Lena. Je regardais mes cadets, avant de virer à mon tour du capot de la Chevrolet et de me joindre à eux. Nous restâmes ainsi, à voguer au rythme des notes, la clope au bec, quand soudain, Len’ péta un plomb. Elle se mit à crier de joie, bras en l’air. J’eus l’espace d’un instant l’impression qu’il y avait quelqu’un de connu dans les parages, quelqu’un qu’elle aurait envie de câliner et de papouiller, mais à la place, elle se mit à courir et plongea la tête la première dans l’eau fraîche. Elle réapparut bientôt, au milieu du lac, avant d’agiter les bras pour nous interpeller. Jimmy et moi levâmes la tête de concert, vers notre folle de sœur, puis Jimmy suivit le mouvement et se jeta à son tour dans la flotte en hurlant de joie. C’est à ce moment là que j’étais en train de baliser.
« -Euh, non les gars, j’crois pas là! Revenez, non mais ça va pas! »
Je m’étais approché et non, je ne ferai pas trempette. Je détestais l’eau, et même, je ne savais pas nager, alors d’ici à ce que je joue les sirènes à leurs côtés, c’était absolument hors de question. Et puis rien à faire, les piscines je n’en avais vraiment pas un bon souvenir. Y’avait bien la fois où j’ai rejoint Mary, l’an dernier je crois, mais c’était bien tout. L’épisode Mary passé, je n’y suis plus retourné, déclinant les invitations qui impliquaient, de près ou de loin, un saut dans un plan d’eau. Les autres avaient fini par se douter qu’il se passait un truc louche entre l’eau et moi, mais ils ne disaient rien. Tant mieux ceci dit, mais de toute façon ça ne s’expliquait pas, j’avais bel et bien une peur viscérale, latente, qui me faisait perdre tout contrôle quand j’étais en présence d’un peu trop d’eau. Le fait est que j’ai failli me noyer quand j’avais six ans, parce que mon abruti de cousin, que je n’ai jamais pu encadrer, m’avait poussé dans la piscine de ses parents, pour se venger de je ne sais plus quel coup de pute que je lui avais fait. J’ai bien failli y rester ce jour là, c’est sans compter que j’ai su que je n’étais pas normal. On pourrait s’interroger pendant des heures sur ce qui doit être normal, sur ce qui ne l’est pas, mais le fait était là. Si j’avais miraculeusement été sauvé des eaux, au sens littéral du terme, n’empêche que c’était parce que j’avais des pouvoirs.
C’est peut-être aussi pour ça que mon père m’a toujours renié. Je n’avais jamais été comme lui, sous aucun aspect, le fait que je sois un sorcier -appelons un chat un chat- n’était pas là pour redorer mon blason. J’avais donc appris à faire sans, à prendre sur moi, je me contentais de survivre, survivre sous le même toit qu’un homme qui n’avait que faire de mon sort, et qui savait se rappeler à moi quand j’avais fait une connerie et qu’il avait besoin de dépasser son quota d’engueulades quotidiennes. J’essayais de me consoler comme je pouvais, en me disant qu’au fond, s’il est ainsi sur mon dos, il n’en avait peut-être pas totalement rien à foutre. Quant à ma mère, c’était une autre histoire. Elle compensait les pétages de plomb réguliers du paternel en se noyant dans l’alcool et les antidépresseurs. Il n’était pas rare que je la retrouve affalée dans le canapé, bouteille de scotch à la main, en train de trembler de tous ses membres, tentant désespérément d’ôter un de ces cachets miracles de leur plaquette. De toute manière il y a tout qui partait en couilles dans cette famille, et mon père, comme d’habitude, me rejetait la faute sur le dos. J’avais débauché Lena. Je me souviens de la colère magistrale qu’il avait piquée l’an dernier, peu après l’accident de Len’, quand il avait retrouvé des cachets d’ecsta dans les affaires de la demoiselle. Il s’en est pris à moi, comme d’habitude, en disant que j’étais un vaurien et que j’allais le payer très cher. Quand c’était comme ça, j’étais dans ma chambre, en attendant que l’orage ne passe, en train de plaquer quelques accords sur ma guitare, la musique étant l’un de mes rares réconforts.
Ma mère malgré tout prenait souvent ma défense. Et j’avais un peu de baume au cœur en constatant qu’elle, au moins, elle m’aimait, ce qui n’était pas donné à tout le monde, surtout pas à mon père. Le seul problème qu’elle avait, c’est qu’elle était incapable de tenir tête au paternel, elle fermait sa gueule. De toute façon mon père avait compris le truc: il lui arrivait de lui coller une droite dans ses moments de rage intense pour qu’elle se taise. Les scènes de violence entre mon père et ma mère n’étaient pas rares, elles étaient plutôt même fréquentes, et je n’arrivais toujours pas à m’y habituer. C’est quelque chose à laquelle on ne s’habituait jamais de toute façon. Ca me foutait mal de voir ma mère baisser la tête comme une soumise quand mon père la sermonnait. Parce que merde, c’est ma mère quoi! Mais je n’avais pas le cœur de me servir d’elle comme motif pour alimenter la vendetta privée que je menais contre mon père. Voir mon père cogner ma mère était resté un des traumatismes de mon enfance, et me sentir impuissant face à ça me rendait malade. Il allait venir le jour où ma mère allait se retrouver face contre terre, sur le carrelage, laissée comme morte parce qu’elle aura été tapée.
L’eau froide vint me sortir de mes sombres pensées, me voilà donc saisi, et mouillé malgré moi. Lena se mit à rire, en tournoyant comme une dingue sur elle-même, avant de me planter une bise sur la joue, Jimmy avait lui aussi débarqué, et à mon grand soulagement -et accessoirement, celui de ma paranoïa- ils étaient sains et saufs. Je grimaçai en voyant ma chemise kaki désormais trempée, le vêtement qui collait à ma peau. Je fusillai du regard Len’, ce qui eut pour effet de décupler ses élans d’hilarité.
« -Si tu n’as pas voulu venir à l’eau, l’eau viendra alors à toi. »
C’est le cas de le dire. Et dire qu’elle savait pertinemment que je haïssais être aspergé, pour le coup elle l’avait fait exprès, la sale bête! Lentement, j’entrepris de déboutonner ma chemise, avant de la mettre à sécher sur le capot. Encore un truc que je n’aimais pas du tout, les vêtements mouillés. C’était froid et désagréable. Quoiqu’il en soit j’étais assis sur le pare-choc, torse nu, les mains dans les poches, mon pendentif porte bonheur -une dent de requin- pendant à mon cou. En train de clairement faire la gueule. Len’ finit par venir s’asseoir à côté de moi, Jimmy squatta l’autre côté. Lenny l’enjôleuse ne trouva rien de mieux à faire que de passer ses bras autour de mon cou, faisant tinter ses bracelets, avant de poser son menton contre mon épaule, fixant mon profil. Je tournai la tête vers elle, pour contempler ses prunelles azurées, son visage tout près du mien. Mon cœur, ce scélérat, cognait douloureusement dans ma poitrine, alors qu’une nuée de papillons voletaient dans mon ventre. Je n’aimais pas ces sensations, mon côté sensible qui se réveillait alors que j’avais tout fait pour le réprimer, pour le coincer au fond de mon cœur qui avait de lui-même cessé de battre. Troublé, je me levai, en attrapant ma chemise, avant de murmurer, la voix légèrement pâteuse:
« - Let’s go les gens, on retourne à la maison. »
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Je poussai du pied la porte d’entrée, il devait être environ 4 heures du matin. Honnêtement, je ne m’attendais pas à croiser quelqu’un, surtout à cette heure-ci. Et encore moins ma mère, qui avait dû comme à son habitude s’endormir devant la télé. Entre ses doigts se tenait une cigarette à moitié consumée, et son autre main était serrée autour du goulot d’une bouteille de whisky. Elle dormait dans son fauteuil, bouche grande ouverte, et des légers ronflements pouvaient être entendus si on y prêtait attention. La voir ainsi me faisait mal au cœur, et il m’importait maintenant qu’elle regagne son lit. Je puais la clope, l’alcool aussi, mais elle était dans un état encore plus précaire, et elle ne revenait pas de soirée, elle avait dû passer la sienne seule, ou à s’engueuler avec mon père. Lui qui disait que j’étais une plaie pour cette famille, pour le coup il me battait à plates coutures. Je m’approchai à pas de loup du fauteuil, et je lui pris la cigarette pour la mettre dans le cendrier, avant de prendre la bouteille de whisky d’un air dégoûté et de me jurer de ne plus jamais y toucher. Je la posai sur la table après l’avoir rebouchée. J’éteignis la télé, qui diffusait un truc débile, avant de m’agenouiller pour être à hauteur de ma mère. Je lui secouai doucement l’épaule.
« -Maman? »
Maryse remua imperceptiblement, mais continuait de comater. Je soupirai profondément, tout en continuant de lui secouer l’épaule avec douceur, pour la réveiller.
« -Maman! C’est moi, Aldéric, je suis rentré. »
Maryse ouvrit les yeux, battit un instant des paupières, émergeant de son rêve à demi-éveillé, et me fixa. Elle me faisait vraiment pitié. Ses cheveux noirs lui tombaient aux épaules et pleuraient la tristesse. Sur sa peau légèrement grisâtre commençaient à se creuser les premières rides, ses yeux bleus, les mêmes que ceux de Len’, Jim et moi étaient ternes et sans vie. Elle était encore dans son brouillard, encore dans son monde. Elle leva une de ses main froides vers ma joue, pour venir la caresser doucement. Je frissonnai, me laissant faire presque sans râler alors que j’avais horreur de ça. Mais c’était tellement rare, que du coup, j’en étais presque à quémander de telles marques d’affection de sa part. Elle m’aimait, certes, tout autant que Lena et Jimmy, mais elle ne le montrait pas. Je tenais d’elle pour le coup. Elle était tout aussi distante, tout aussi peu démonstrative. Mais quand elle le faisait, elle ne le faisait pas à moitié, car je le savais, sous la glace se dissimulait un torrent de lave en fusion. Je souris moi-même de cette métaphore débile, alors que Maryse me demandait dans un souffle:
« -Où étais-tu passé?
-J’étais à une soirée M’man. J’suis resté avec des potes. Il y a eu une rixe entre bandes rivales et on s’est barrés avant que ça ne dégénère. Ca va toi?
-Je crois oui. »
Elle venait de se redresser dans son fauteuil, ses jambes pendaient lamentablement dans le vide, et ses pieds recherchaient les pantoufles que le chien avait sans-doute dû déplacer plus loin, puisque je les poussai légèrement du pied pour qu’elle puisse y accéder. Elle les chaussa et me remercia de son regard vitreux et larmoyant. Elle se remit à trembler, et à chercher sur la table à côté, où trônait son paquet de cigarette. Sa respiration s’était faite plus lourde, comme si elle allait pleurer. Je repoussai légèrement sa main pour ne pas qu’elle s’empara de sa drogue, avant de murmurer d’un ton à la fois doux et ferme.
« -Tu ne crois pas qu’il serait temps pour toi de mettre le frein à tout ça?
-J’en ai besoin chéri.
-Je sais m’man. Mais tu peux aussi t’en passer. Je ne veux pas te laisser avec ça entre les mains sachant l’état dans lequel ça te met. Tu me fais peur tu sais?
-Je sais bébé, je sais. Regarde ta vieille mère, elle n’est même plus belle. Ton père il refuse de me regarder en face, il me maltraite, il ne m’aime plus. »
J’inspirai profondément, les mots de ma mère représentant autant de claques. J’avais la gorge nouée, et à présent c’est moi qui tremblais alors que les yeux me piquaient. Je pris à nouveau ma respiration, avant de prendre la main fripée de ma mère, qui vieillissait plus rapidement à cause des ravages causés par l’alcool, et je murmurai:
« -c’est pas vrai m’man. Tu es belle. Même si tu vieillis. Tu t’es disputée avec Papa, c’est ça? »
Papa…Le mot m’écorchait les lèvres tellement il sonnait faux, tellement c’était bidon, tellement c’était une pièce de cette sordide mascarade. Mais je ne voulais pas accabler ma mère plus qu’elle ne l’était déjà. Elle était comme moi, Maman. Elle se sentait bien seule au fond. A la seule différence près que j’avais essayé de m’en sortir, en fréquentant les gens, parfois de la mauvaise manière. Il n’y avait que ça qui pouvait me maintenir hors de l’eau, me faire oublier cette ambiance familiale de merde. Maintes fois j’aurais voulu me casser, pour aller vivre ma vie ailleurs, mais je ne pouvais pas me résoudre à laisser Maryse, Len’ et Jim. Surtout pas tant qu’un homme tel que Patrick sévirait encore en ces lieux. Je me sentais mal, j’avais besoin d’espace, j’avais besoin de changer d’air, je n’en pouvais plus d’être brimé. La vie était une pute. Et apparemment, elle n’avait pas non plus épargné Maryse. Maryse qui complexait sans cesse à cause de ces fichues rides qui n’avaient de l’importance qu’à ses yeux, alors que je trouvais que ça lui donnait un charme fou. Elle se plaignait aussi de ce ventre qu’elle n’arrivait pas à perdre suite à nos trois naissances, alors qu’il n’y avait pas lieu d’en faire un drame, elle était loin d’être énorme. Avec Maryse, tout prenait des proportions gigantesques, elle avait une nette propension à l’exagération et à la dramatisation. Je me rendais compte avec tristesse qu’elle ne se croyait pas désirable aux yeux des hommes. Je m’efforçais de la rassurer, en tant qu’homme, alors que le sien n’était même pas foutu de le faire.
«- Allez Maman, maintenant il faut aller te coucher. Tu ne vas pas rester la nuit dans ton fauteuil quand même, n’est-ce pas?
-Je n’ai pas envie de monter chéri, reste plutôt près de moi, ça fait un moment qu’on n’a pas parlé. »
Je soupirai, avant de venir m’asseoir sur l’accoudoir du fauteuil. J’enveloppai les épaules de ma mère de mes bras, cherchant à mon tour un peu de réconfort. Je ruminais mes désirs de vengeance envers mon père. Il avait eu ma mère, il l’avait foutue plus bas que terre. Mais si jamais il avait le malheur de s’en prendre à mon frère ou ma sœur d’une quelconque façon que ce soit, il allait le payer cher, et même si c’était la dernière chose que je devrais faire dans ma vie. J’en faisais le serment. Je ne faisais pas beaucoup de promesses, mais j’avais pour mérite de tenir ma parole, surtout pour les causes qui me tenaient à cœur. Protéger ma mère en faisait partie. Protéger mes cadets également. Je soupirai, avant de rompre le silence pesant qui s’était installé entre nous.
« - Pourquoi tu ne demandes pas le divorce? Tu serais peut-être plus en sécurité que si tu restais avec lui.
-Si seulement tout était aussi simple…
-Tu l’aimes, n’est-ce pas?
-Evidemment que je l’aime. Evidemment. Comme je vous aime tous les trois. C’est pas facile de tourner le dos à quelqu’un qu’on aime, même si cette personne nous fait du mal.
-Je ne suis pas sûr de suivre. Je ne suis même pas sûr de savoir ce que c’est d’aimer.
-Tu comprendras quand t’auras quelqu’un bébé. Je reste avec votre père parce que je l’aime. Il n’est pas parfait, il a ses défauts, mais quand on aime on ferme les yeux sur les défauts, même si ça agace.
-Tu risques de ne plus jamais les rouvrir si ça continue!
-J’aurais pu être plus heureuse. J’aurais pu, oui. Mais…Je ne suis pas mécontente de ce que j’ai. J’ai la chance d’avoir trois merveilleux enfants, ils sont ma seule réussite. Et je suis fière de voir ce qu’ils deviennent, quoiqu’il arrive. Quoiqu’ils aient pu faire. »
Je méditai un instant sur les paroles de ma mère, une boule venant de se loger en plein dans mon estomac. Je me sentais encore plus mal, et une question depuis que c’était arrivé me brûlait les lèvres. J’inspirai, et, prêt à affronter le verdict, n’étant plus à ça près, je me risquai à poser la question qui me turlupinait:
« -Dis Maman…Tu crois toujours que c’est moi qui ai drogué Lena le soir où elle s’est fait violer?
-Bien sûr que non bébé, tu ne serais pas capable d’une chose pareille. Tu l’aimes ta Len’, ça crève les yeux. Tu ne l’aurais pas volontairement mise dans une situation qui l’aurait mise en danger. Tu es quelqu’un de profondément bien Aldéric, tu le sais? Oh oui, tu es quelqu’un de bien, puisses-tu persévérer dans cette voie. Si seulement ton père…
-Merci Maman, c’est tout ce que j’avais besoin de savoir. »
Je lui avais coupé la parole de façon un peu abrupte quand elle s’était mise à parler de mon père, sans doute pour dire quelque chose que je savais déjà, tout du moins dont j’étais déjà au courant. Mais d’un côté, je me sentais soulagé d’une chose. J’avais été d’une certaine façon blanchi, ma mère ne croyant pas à ma culpabilité. Et croyez-le ou non, c’était tout ce qu’il me fallait, le reste je n’en avais rien à foutre. Tant que je n’avais pas été totalement discrédité aux yeux de ma mère.
**
« -Dis Al’, t’as jamais rêvé de voler, toi? »
Je levai la tête une fois que Jimmy m’ait posé la question, avant de tirer une énième bouffée sur ma clope. Nous étions tous les deux dans la cour, en bas de la tour d’immeubles dans laquelle nous habitions. Plus loin, il y avait un groupe de cassos’ que je regardais d’un air méfiant, depuis que l’un d’entre eux s’en est pris à Jimmy alors qu’il attendait le bus pour aller à l’école. J’étais assis sur l’un de ces supports qui servaient habituellement à garer les vélos, et une malheureuse bicyclette tenait à peine debout deux mètres plus loin. Comme d’habitude, Jimmy eut droit à une bouffée de ma clope, que je lui avais toutefois déléguée avec réserves. Je méditais un instant sur sa question, ayant repris ma clope. Si j’avais rêvé de voler? Peut-être, comme tout à chacun, mais pas au point d’en faire une question existentielle. Je fixai Jimmy un instant, avant de murmurer:
« - Je suppose. Mais tu sais que c’est possible chez nous, sorciers? Même qu’on fait ça avec un balai. Comme dans les livres d’histoires.
-et ça marche vraiment? Tous les balais peuvent voler si on a des pouvoirs magiques?
-Je suppose, oui. Quoique ceux qu’on a à Poudlard sont assez spéciaux, je suppose qu’ils ont été ensorcelés pour ce faire. Mais j’y connais quedalle en balais.
-Et toi, tu as déjà volé sur un balai alors?
-Ouep, en cours de vol, ils en font en première année. Mais j’aime pas trop ça, je me suis découvert une peur du vide irrationnelle. Ce qui n’est pas pratique, tu sais. »
Jimmy m’écoutait avec une attention particulière, et ça se voyait dans son regard qu’il mourait d’envie d’essayer. J’oubliai cet épisode quelques jours plus tard, revenant au quotidien. Pour moi, la question n’avait pas plus d’importance que ça, il s’agissait juste de la question innocente d’un gosse de dix ans, un gosse qui posait mille et une interrogations pour tout savoir sur le monde. Je ne m’en étais pas préoccupé plus que ça. Mon frère par contre n’avait pas oublié cette petite discussion. Quelques jours plus tard, à ma grande horreur, je l’avais trouvé sur le toit de l’immeuble, qui faisait quelque chose comme cinq étages, un balai à la main. Il avait noué un bandana autour de sa tête, il s’était fait deux ou trois marques de guerre, comme le faisaient les indiens. Il était vêtu d’une tenue camouflage. Il se prenait pour un guerrier de l’air, à ce que je pouvais en voir. Mon sang ne fit qu’un tour. Je traversai en un temps record la distance qui nous séparait, avant d’arriver juste derrière Jimmy, qui était debout contre le muret qui courait autour du toit. En bas, il y avait déjà une foule de curieux, les habitants de l’immeuble. Jimmy se tourna vers moi, rayonnant malgré la peur apparente qu’il y avait dans son regard. Il déclara avec fierté.
« -Moi aussi je suis un sorcier. Moi aussi je vais voler.
-Putain Jimmy, descends, c’est pas un jeu bordel de Dieu, tu vas te tuer!
-Les conditions météorologiques sont avec moi. Le ciel est parfaitement dégagé, pas de nuage à l’horizon. On me murmure dans l’oreillette que le décollage se fera dans cinq secondes.
-Jimmy, putain, descends!
-Quatre…
-La tour de contrôle ordonne d’arrêter l’opération! Stop! Stop! Tout le monde descend!
-Trois… (il venait d’enfourcher le balai)
- JIMMY! DESCENDS DE LA! »
Pour la première fois de ma vie, j’avais les boules. La panique s’était infiltrée en moi, viscieuse et viscérale, me rendant incapable de tout mouvement. J’étais glué à l’endroit où j’étais, incapable d’agir, alors que je m’imaginais déjà bondir en avant pour venir choper mon frère et le ramener de force sur le toit, loin de cet exercice d’équilibriste auquel il était en train de se livrer. Je me repassais l’action dans la tête, mais ma peur du vide me paralysait, pire, je ne croyais pas à ce qui se déroulait devant mes yeux, tant la scène me paraissait improbable, surréaliste, digne d’un scénario catastrophe. Jimmy n’avait pas conscience du danger qui le guettait, il voulait voler, alors il volerait, pour lui c’étais aussi simple que ça et aucune difficulté ne pouvait venir s’opposer à l’accomplissement de ses objectifs. Je détestais l’impuissance, ce putain de sentiment qui m’avait pris et qui ne me lâchait plus, s’ajoutant à mes autres névroses passagères. Mes pensées se déchaînaient à toute vitesse, j’étais incapable de réfléchir correctement, de mener à bien un plan d’action. Je savais que l’histoire allait finir tragiquement, par ma faute, et je ne pouvais rien faire pour empêcher cela. Déjà Jimmy prenait son élan. Déjà, il s’était accroché au vulgaire balai, déjà il était prêt à s’élancer.
« -Un… »
La scène semblait se dérouler au ralenti, comme pour me narguer. Quant à moi, j’étais toujours incapable de recouvrer mes capacités. Jimmy tourna la tête vers moi, radieux, avant de s’écrier.
« -J’ai toujours voulu voler. Tu te rends compte Al’, j’vais voler! J’serai un pionnier! »
Je me souviens qu’un NON! Déchirant avait franchi mes lèvres, alors qu’il avait déjà sauté, persuadé que son balai allait décoller tout seul ou quoi que ce soit du même genre. Au dernier moment, j’avais bondi en avant, manquant presque de tomber à mon tour, pour essayer de le rattraper. Ce fut peine perdue, mes doigts effleurèrent son col, alors qu’il m’avait purement et simplement échappé des mains. Je ne m’étais pas rendu compte que les larmes roulaient sur mes joues livides, je m’étais écroulé au sol, m’agrippant comme un taré au bord alors que la silhouette sans vie de Jimmy était étalée au sol, cinq étages plus bas. La peine me dévorait le cœur, tout tanguait autour de moi, le sol semblait se dérober sous mes pieds, alors qu’il m’avait semblé que je chutais à mon tour. Jimmy avait toujours voulu voler, se sentant l’égal des étoiles. Il avait voulu réaliser un des plus vieux rêves de l’humanité. Il avait bel et bien volé, il était vrai. Mais à présent, il ne pouvait plus jamais atterrir, il était parti pour de bon.
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 1:02
Chapitre 3. God was never on your side.
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Quatre ans sont passés depuis le drame. Seulement quatre ans, et pourtant j’ai l’impression qu’il s’est passé une éternité. Mon quotidien désormais ressemblait au Purgatoire, enfin plus qu’il ne l’était déjà. La souffrance était vive, latente, elle me rongeait de l’intérieur. Ceux que j’aimais partaient un à un, et je n’avais pas eu la force de surmonter ce nouveau schisme dans la famille. Maman ne s’est jamais remise de la mort de Jimmy, quant à Patrick il est devenu encore plus exécrable, surtout envers moi. J’avais acheté mon ticket pour l’enfer, et ce n’était même pas un billet première classe.
L’air stone, ayant un peu d’héroïne dans le sang, j’étais en train de plaquer quelques accords sur ma fidèle guitare, laquelle avait survécu à mes excès d’humeurs et autres sévices. Je jouais les mêmes notes depuis à peu près deux heures environ, grillant clope sur clope. A côté de moi, sur mon lit, trônait une feuille, une feuille contenant quelques bribes de paroles, pouvant servir à une chanson ultérieurement. Je m’étais comme arrêté dans le temps, je ne vivais plus que pour ma musique, et même elle n’arrivait pas à m’enlever tout le mal qui me rongeait. Dans le lit, sous les couvertures était couchée Rachel, ma dernière conquête en date. Elle était en train de me regarder, et de caresser du bout des doigts le tatouage qui ornait mon épaule droite. J’entendis le cric du briquet, alors qu’elle s’allumait une clope, avant de ramper jusque moi, passant ses bras frêles autour de moi. Je m’ébrouai, ne désirant aucun contact. Blessée, elle s’éloigna, et se planta à côté de moi, me fixant de ses yeux sombres.
« -Désolé Rachel, il va falloir que tu partes. Je ne veux voir personne.
-Il va falloir que tu sortes de ton coma Aldéric. Que tu regagnes enfin le commun des mortels.
-T’es gentille, mais non. Quand je dis que je ne veux voir personne, je dis que JE NE VEUX PAS TE VOIR. »
Mon ton se faisait facilement irritable. Je me penchai, pour attraper un sachet de coke, posé sur la table de nuit. Je m’en préparai un rail, sous l’œil vexé de Rachel.
« -Tu vois Rachel. J’ai eu ma coke. T’as eu ta partie de jambes en l’air. Maintenant on est quittes, je ne te dois plus rien. »
La princesse afficha son air offusqué. Indifférent, je grattais à nouveau les cordes, après avoir sniffé la poudre qui m’envoya ailleurs. Paraissait que j’étais au sommet de mon art quand j’étais sous l’emprise de drogues. Un truc qu’utilisaient déjà les poètes maudits en leur temps. La brune s’était levée, et elle cherchait ses vêtements, pour partir en claquant la porte. Je soupirai, me sentant légèrement partir, me déconnecter de la réalité. Voilà à quoi je ressemblais maintenant, à une épave, mais qui jouait de la musique, espérant en faire son métier. Je m’étais raccroché à ce rêve après la mort de Jimmy, à cet ultime but de ma vie que je m’étais fixé. Je n’habitais plus chez moi. Ma sœur ne me parlait simplement plus, même si avec le temps le dialogue s’était rouvert. Je m’étais battu avec mon père, et il m’avait foutu dehors en m’interdisant de revenir. Je n’avais plus de famille. Je n’avais plus que ma mère pour prendre de mes nouvelles de temps en temps. Mais je n’étais pas digne de son intention. J’étais bon qu’à tirer de ces cordes quelques notes, et ça me suffisait. Hungcalf, une université magique. Quelle idée. J’y étais allé, bon gré, mal gré, un peu par hasard en réalité, m'accordant un léger répit face à ma vie que je ne contrôlais déjà plus, me faisant petit à petit ma place, malgré mes airs parfois détestables. J’avais repris mes vieilles habitudes. Je fumais beaucoup trop. J’avais un peu forcé sur la drogue, et j’avais presque fait une overdose une fois. Et j’écrivais, encore et encore, pour tenter d’apaiser la plaie béante où se trouvait autrefois mon cœur. Un cœur définitivement parti en lambeaux, incapable de battre pour quelqu’un. Un intérêt envers autrui décroissant de jour en jour. Je n’étais plus le même. Je n’étais plus Aldréric, celui que ma mère adorait. Je n’étais qu’une coquille vide, l’ombre de moi-même. J’étais un étudiant, à la rue, qui jouait de la gratte pour gagner quelques pièces. Et qui gardait en lui un dernier rêve, un ultime, comme pour s’empêcher de sombrer définitivement.
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 2:04
AUDREEYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY
bienvenue :D
bienvenue :D
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 9:18
Drey ! omg ça fait bizarre, en me disant que tu étais l'une des premières à m'avoir dit bienvenue ici (a)
bref re bienvenue (l)
bref re bienvenue (l)
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 11:11
Bienvenue :)
j'aime beaucoup l'avatar.
bon courage pour tes TROIS :OMG: pages d'histoire xD
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 11:28
Je plussoie Cam' pour l'avatar :brille:
Bienvenue (l)
Bienvenue (l)
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 12:23
Dimitri :brille:
Re-bienvenue (l)
Re-bienvenue (l)
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 14:56
Yeah, merci tout le monde (l) Hop hop hop j'me motive pour faire la fiche, elle ne devrait pas trop tarder =)
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 15:32
Bienvenue :baveuh: (l)
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 17:06
- dimitri :pleure:
bienvenue :luv:
qui étais tu ?
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 18:20
Bienvenue (l)
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 19:43
Rebienvenue alors (l)(l)
Bon courage pour ta fiche, déjà bien avancée :baveuh:
Bon courage pour ta fiche, déjà bien avancée :baveuh:
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Dim 11 Avr 2010 - 21:21
bienvenue
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Lun 12 Avr 2010 - 18:29
Merci tout le monde
Baon, je pense avoir fini x) Ce n'est pas extraordinaire, mais l'essentiel y est. Ce n'est pas vraiment ce que je voulais faire au départ non plus, mais parfois il est bon de se laisser dépasser par son imagination :D
PS: Si on pouvait me virer le underco' dans le titre du sujet, ça serait tip top Parce que là, je vais péter un câble, j'arrive pas à le virer, je renonce avant qu'on ait le droit d'assister à un magnifique vol plané d'ordinateur. Merciiii =D
Baon, je pense avoir fini x) Ce n'est pas extraordinaire, mais l'essentiel y est. Ce n'est pas vraiment ce que je voulais faire au départ non plus, mais parfois il est bon de se laisser dépasser par son imagination :D
PS: Si on pouvait me virer le underco' dans le titre du sujet, ça serait tip top Parce que là, je vais péter un câble, j'arrive pas à le virer, je renonce avant qu'on ait le droit d'assister à un magnifique vol plané d'ordinateur. Merciiii =D
- InvitéInvité
Re: Aldéric ▬ He married trouble, had a courtyard with a gun.[underco']
Lun 12 Avr 2010 - 22:58
Bon c'est pas l'histoire la plus gaie que j'ai lue (aa) , mais c'est très bien écrit, cela ne m'étonne pas, ceci dit X)
Je te valide, bienvenue chez les rouges (l)
PS : pour le titre, c'est un bug de FA, ils sont en train de travailler dessus '--
Je te valide, bienvenue chez les rouges (l)
PS : pour le titre, c'est un bug de FA, ils sont en train de travailler dessus '--