Attention, équilibre fragile [ft. Oswald Burgess]
Dim 25 Avr 2021 - 18:25
Quand on voulait avoir la paix, le château d'Inverness n'était pas nécessairement le premier endroit auquel on pensait, avec ses touristes et ses sempiternels amoureux qui pensaient que ces vieilles pierres étaient du plus grand romantisme. Mais, en cette période de floraison printanière, l'affluence s'inversait et les foules se trouvaient au jardin plutôt que sur la colline du château.
À cette heure matinale, il n'y avait pour ainsi dire personne dans les environs, sinon un employé municipal occupé à piquer des déchets laissés là par le vent ou des malpropres. Et un homme barbu à l'air sombre, un sac de cuir usé à la main. Il s'en allait du bon pas de celui qui sait où il s'en va. Une demi-heure plus tôt, il verrouillait la porte de son commerce, oui, un mardi, et quittait Myrrdin District en direction du monument historique.
Après une nuit passée à se tourner et retourner dans son lit au point de finir saucissonné dans un linceul de draps, une nuit d'insomnie de laquelle une tisane et une cuillérée de potion de sommeil n'étaient pas venues à bout, l'apothicaire avait abdiqué devant ses cauchemars. Ce n'étaient pas les premiers qui venaient hanter ses nuits depuis qu'il avait quitté Azkaban et ce ne seraient vraisemblablement pas les derniers. Il y avait des puits sans fond qu'on ne pourrait jamais combler. Ambrosius avait donc quitté son lit et entrepris de trier et mettre en pots quelques ingrédients qui avaient fini de sécher et nettoyé ses armoires et étagères, mais pas sa vitrine, il la préférait la plus opaque que possible sous la couche de poussière.
Au matin, les cauchemars paradant toujours aux frontières de son esprit, l'homme décida que sa boutique resterait fermée, du moins pour la matinée. Il n'accrocha aucun écriteau à sa porte, ne salua pas l'oie qui aboyait dans la vitrine, ni le vicaire qu'il croisa sur son chemin. Sur le terrain du château, il chercha une chaise à l'écart et y jeta un discret charme de coussinage avant de s'y installer, un livre à la main, avec la ferme intention de ne pas être dérangé. Il disparut presque derrière la couverture Lessons with plants, seuls ses sourcils émergeaient au-dessus du titre.
À cette heure matinale, il n'y avait pour ainsi dire personne dans les environs, sinon un employé municipal occupé à piquer des déchets laissés là par le vent ou des malpropres. Et un homme barbu à l'air sombre, un sac de cuir usé à la main. Il s'en allait du bon pas de celui qui sait où il s'en va. Une demi-heure plus tôt, il verrouillait la porte de son commerce, oui, un mardi, et quittait Myrrdin District en direction du monument historique.
Après une nuit passée à se tourner et retourner dans son lit au point de finir saucissonné dans un linceul de draps, une nuit d'insomnie de laquelle une tisane et une cuillérée de potion de sommeil n'étaient pas venues à bout, l'apothicaire avait abdiqué devant ses cauchemars. Ce n'étaient pas les premiers qui venaient hanter ses nuits depuis qu'il avait quitté Azkaban et ce ne seraient vraisemblablement pas les derniers. Il y avait des puits sans fond qu'on ne pourrait jamais combler. Ambrosius avait donc quitté son lit et entrepris de trier et mettre en pots quelques ingrédients qui avaient fini de sécher et nettoyé ses armoires et étagères, mais pas sa vitrine, il la préférait la plus opaque que possible sous la couche de poussière.
Au matin, les cauchemars paradant toujours aux frontières de son esprit, l'homme décida que sa boutique resterait fermée, du moins pour la matinée. Il n'accrocha aucun écriteau à sa porte, ne salua pas l'oie qui aboyait dans la vitrine, ni le vicaire qu'il croisa sur son chemin. Sur le terrain du château, il chercha une chaise à l'écart et y jeta un discret charme de coussinage avant de s'y installer, un livre à la main, avec la ferme intention de ne pas être dérangé. Il disparut presque derrière la couverture Lessons with plants, seuls ses sourcils émergeaient au-dessus du titre.
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Re: Attention, équilibre fragile [ft. Oswald Burgess]
Dim 2 Mai 2021 - 11:23
Il ne savait pas exactement pourquoi il était venu. C'était peut-être simplement un besoin de se défouler au grand air, qu'il enrobait de certitudes maladroites sur ses devoirs : rester en forme, s'entrainer pour mieux entrainer, préparer des exercices pour de rares clientes peu motivées... Il ne pouvait même pas mettre cela sur le compte d'une éventuelle future mission : à moins de bénéficier d'une salle spécifique avec sortilèges à contrer ou de partenaires aguerris, ce n'était pas un footing et quelques exercices qui le prépareraient à affronter des lieux piégés ou des créatures à capturer vivantes. Il était un peu rouillé, faute d'accès à un entrainement dédié. C'était peut-être donc pour ça qu'il avait pris le chemin du château à petites foulées : fuir, oublier, étouffer ce qui le tracassait sous une heure ou deux d'efforts et de sueur.
Vêtu d'une légère veste de sport, insuffisante dans les gelées printanières - sauf quand on possédait déjà son propre chauffage interne sous la forme d'une grande bête velue, Oswald courait donc à un rythme régulier sur le domaine du château, libérant au-dessus de lui un nuage de buée. Quelque chose, un mouvement inexistant, une odeur particulière, attira son attention vers un badaud, assis là derrière son livre. Sans se questionner, le Mancunian se déplaça dans sa direction toujours en trottinant et choisit un banc voisin pour commencer quelques génuflexions et autres exercices, sans aucune discrétion. Après quelques minutes, voyant son voisin imperturbable, le sorcier tourna la tête vers lui. Oi ! Rien de tel qu'une petite sortie matinale, pas vrai ? Il se redressa, le front légèrement transpirant, et désigna d'un geste le livre du vieil homme. Etudiant en botanique, c'est ça ? Les taquineries lui étaient naturelles, mais en réalité elles n'étaient que prétexte : quelque chose l'interpellait chez cet inconnu.
Vêtu d'une légère veste de sport, insuffisante dans les gelées printanières - sauf quand on possédait déjà son propre chauffage interne sous la forme d'une grande bête velue, Oswald courait donc à un rythme régulier sur le domaine du château, libérant au-dessus de lui un nuage de buée. Quelque chose, un mouvement inexistant, une odeur particulière, attira son attention vers un badaud, assis là derrière son livre. Sans se questionner, le Mancunian se déplaça dans sa direction toujours en trottinant et choisit un banc voisin pour commencer quelques génuflexions et autres exercices, sans aucune discrétion. Après quelques minutes, voyant son voisin imperturbable, le sorcier tourna la tête vers lui. Oi ! Rien de tel qu'une petite sortie matinale, pas vrai ? Il se redressa, le front légèrement transpirant, et désigna d'un geste le livre du vieil homme. Etudiant en botanique, c'est ça ? Les taquineries lui étaient naturelles, mais en réalité elles n'étaient que prétexte : quelque chose l'interpellait chez cet inconnu.
Re: Attention, équilibre fragile [ft. Oswald Burgess]
Mer 2 Juin 2021 - 4:36
Il y avait sûrement une loi non écrite quelque part qui statuait que lorsqu'une personne était installée tranquillement en solitaire pour lire un livre, il ne fallait pas la déranger. Non? Si une telle loi n'existait pas, il aurait été urgent pour le ministère de la magie de remédier à la situation, se dit le vieil homme quand un malotru odorant et bruyant vint troubler son instant de quiétude matinale.
Ses sourcils broussailleux fermement froncés et le regard sévère, Ambrosius décolla les yeux des lettres figées sur le papier pour les poser sur le visage jeune de celui qui venait très abruptement d'interrompre sa lecture au milieu d'un paragraphe qui comparait les méthodes de cueillette des herbacées des landes écossaises. Il se figea instantanément, avant de recommencer à respirer une fraction de seconde plus tard.
Pendant un instant, il avait cru voir un visage sorti d'un des ses cauchemars, où il se savait poursuivi par un monstre sans jamais l'apercevoir. Mais l'impression s'était vite dissipée dans la lumière du soleil.
« J'ai passé l'âge » bougonna-t-il en guise de réponse en rabaissant les yeux sur son livre et espérant que l'importun saisirait ainsi le message de le laisser tranquille. Malgré lui, il se sentait intrigué par le jeune homme, sans bien savoir pourquoi puisqu'en dehors de ses relations d'affaires, l'apothicaire n'entretenait aucune amitié ni aucune curiosité pour qui que ce soit. Il releva donc un sourcil et son regard suivi le mouvement vers l'inconnu.
Peut-être était-ce son esprit professionnel qui prenait le dessus. Après tout, c'était parfaitement écervelé de la part du garçon de courir aussi peu vêtu par un matin froid comme ce jour-là. « Tisane? » maugréa-t-il comme malgré lui.
Ses sourcils broussailleux fermement froncés et le regard sévère, Ambrosius décolla les yeux des lettres figées sur le papier pour les poser sur le visage jeune de celui qui venait très abruptement d'interrompre sa lecture au milieu d'un paragraphe qui comparait les méthodes de cueillette des herbacées des landes écossaises. Il se figea instantanément, avant de recommencer à respirer une fraction de seconde plus tard.
Pendant un instant, il avait cru voir un visage sorti d'un des ses cauchemars, où il se savait poursuivi par un monstre sans jamais l'apercevoir. Mais l'impression s'était vite dissipée dans la lumière du soleil.
« J'ai passé l'âge » bougonna-t-il en guise de réponse en rabaissant les yeux sur son livre et espérant que l'importun saisirait ainsi le message de le laisser tranquille. Malgré lui, il se sentait intrigué par le jeune homme, sans bien savoir pourquoi puisqu'en dehors de ses relations d'affaires, l'apothicaire n'entretenait aucune amitié ni aucune curiosité pour qui que ce soit. Il releva donc un sourcil et son regard suivi le mouvement vers l'inconnu.
Peut-être était-ce son esprit professionnel qui prenait le dessus. Après tout, c'était parfaitement écervelé de la part du garçon de courir aussi peu vêtu par un matin froid comme ce jour-là. « Tisane? » maugréa-t-il comme malgré lui.
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Re: Attention, équilibre fragile [ft. Oswald Burgess]
Dim 15 Aoû 2021 - 11:40
Oz avait la sociabilisation facile, mais pour une fois il ne se montrait pas amical sans arrière-pensée : sans trop savoir pourquoi, il était intrigué par ce sorcier mystérieux, et ressentait le besoin de le percer à jour. Etudiant en botanique, c'est ça ? lança-t-il à côté, peu intéressé par la pertinence de sa question. Il s'agissait seulement d'entamer une discussion, sans savoir où elle le mènerait. J'ai passé l'âge, bougonna l'inconnu. Il se replongea dans sa lecture avec l'attitude explicite de quelqu'un qui ne souhaite pas être dérangé. Cela n'arrêta pas Oz-le-culot, qui continuait d'observer attentivement le sorcier. Il n'y a pas d'âge pour apprendre, paraît-il, commenta le lycan.
L'inconnu releva un sourcil et marmonna. Tisane ? Je n'ai pas encore l'âge, voulut répondre le Mancunian en écho à la première réplique de l'inconnu. Oswald Burgess ne buvait pas de tisane, rarement du thé. Il préférait nettement le whisky. Cependant la fin justifiant les moyens, il hocha la tête avec enthousiasme. Pourquoi pas ! Tandis que le sorcier distribuait le sage breuvage, il se rapprocha légèrement.
Je m'appelle Oz, ajouta-t-il dans un élan de politesse intéressée.
Se sentant un peu bête sa tisane à la main comme s'il s'était changé en mamie affublée d'un chapeau à plumes, le lycan remua légèrement le liquide dans la tasse, le considérant un instant avant de reporter son attention sur l'inconnu. Que fait-donc un vénérable sorcier de votre âge, alors ? Il jouait volontairement sur son âge, puisque le sorcier avait mentionné être trop vieux pour être encore étudiant. Le regard d'acier plissé sur sa cible, il cherchait à trouver pourquoi cet homme lui était vaguement familier.
(désolée pour le temps de réponse )
L'inconnu releva un sourcil et marmonna. Tisane ? Je n'ai pas encore l'âge, voulut répondre le Mancunian en écho à la première réplique de l'inconnu. Oswald Burgess ne buvait pas de tisane, rarement du thé. Il préférait nettement le whisky. Cependant la fin justifiant les moyens, il hocha la tête avec enthousiasme. Pourquoi pas ! Tandis que le sorcier distribuait le sage breuvage, il se rapprocha légèrement.
Je m'appelle Oz, ajouta-t-il dans un élan de politesse intéressée.
Se sentant un peu bête sa tisane à la main comme s'il s'était changé en mamie affublée d'un chapeau à plumes, le lycan remua légèrement le liquide dans la tasse, le considérant un instant avant de reporter son attention sur l'inconnu. Que fait-donc un vénérable sorcier de votre âge, alors ? Il jouait volontairement sur son âge, puisque le sorcier avait mentionné être trop vieux pour être encore étudiant. Le regard d'acier plissé sur sa cible, il cherchait à trouver pourquoi cet homme lui était vaguement familier.
(désolée pour le temps de réponse )
Re: Attention, équilibre fragile [ft. Oswald Burgess]
Dim 29 Aoû 2021 - 3:40
Agacé par le jeune homme qui interrompait sa lecture. Agacé contre lui-même de ressentir de la curiosité envers l'importun. Agacé d'être agacé, lui qui avait planifié ce matin tranquille pour se changer les idées après une nuit mouvementée, Redgrave se demandait si une simple tisane allait suffire à changer la tangente de cet échange. Une tisane ayant tendance à lancer les conversations plutôt qu'à les faire taire, il ne pouvait pas espérer retrouver le silence si rapidement après avoir proposé une boisson chaude à l'étranger.
« Quel genre de nom est-ce? » fit toutefois l'homme en fronçant un peu plus les sourcils. Les jeunes de nos jours se donnaient toutes sortes de noms étranges, souvent à saveur américaine, alors qu'il y avait de si bons noms bien écossais, bien traditionnels, bien sorciers. Les sourcils de l'apothicaire se froncèrent d'un micromillimètre supplémentaire tandis qu'il évaluait soudainement le garçon devant lui. Il était bien un sorcier, n'est-ce pas? Comme la majorité des jeunes de son âge, il ne portait pas la couleur violette, ce qui permettait autrefois de repérer facilement les autres membres de la communauté sorcière. Redgrave non plus ne portait pas de violet ce matin-là, mais ce n'était pas le point!
Heureusement, la question suivante du jeune homme mit rapidement fin à cet haletant suspense. Malheureusement pour Oswald, l'apothicaire n'appréciait pas parler de lui-même. « Ambrosius Redgrave, je tiens l'apothicairerie sur l'Autre Chemin. » Il leva à demi le livre qu'il tenait de nouveau à la main, plein d'espoir de pouvoir reprendre sa lecture. « Et je m'instruis. » Bien sûr, il n'allait pas raconter qu'en se cachant derrière son livre, il s'abritait aussi des lambeaux de cauchemar qu'il avait tenté de fuir pendant toute la nuit précédente. Ça ne concernait que lui, et son passé.
« Si vous avez besoin de quelque chose, on a de tout pour un prix honnête » ne put-il quand même s'empêcher d'ajouter, l'âme marchande en lui revenant toujours au triple galop. Peut-être était-ce d'ailleurs dans sa boutique ou dans les alentours qu'il avait aperçu le visage de ce Oz, ce qui expliquerait cette impression de l'avoir déjà vu quelque part. C'était sans doute l'explication la plus simple la meilleure, même si les traits marqués du garçon chatouillaient quelque chose dans sa mémoire.
« Quel genre de nom est-ce? » fit toutefois l'homme en fronçant un peu plus les sourcils. Les jeunes de nos jours se donnaient toutes sortes de noms étranges, souvent à saveur américaine, alors qu'il y avait de si bons noms bien écossais, bien traditionnels, bien sorciers. Les sourcils de l'apothicaire se froncèrent d'un micromillimètre supplémentaire tandis qu'il évaluait soudainement le garçon devant lui. Il était bien un sorcier, n'est-ce pas? Comme la majorité des jeunes de son âge, il ne portait pas la couleur violette, ce qui permettait autrefois de repérer facilement les autres membres de la communauté sorcière. Redgrave non plus ne portait pas de violet ce matin-là, mais ce n'était pas le point!
Heureusement, la question suivante du jeune homme mit rapidement fin à cet haletant suspense. Malheureusement pour Oswald, l'apothicaire n'appréciait pas parler de lui-même. « Ambrosius Redgrave, je tiens l'apothicairerie sur l'Autre Chemin. » Il leva à demi le livre qu'il tenait de nouveau à la main, plein d'espoir de pouvoir reprendre sa lecture. « Et je m'instruis. » Bien sûr, il n'allait pas raconter qu'en se cachant derrière son livre, il s'abritait aussi des lambeaux de cauchemar qu'il avait tenté de fuir pendant toute la nuit précédente. Ça ne concernait que lui, et son passé.
« Si vous avez besoin de quelque chose, on a de tout pour un prix honnête » ne put-il quand même s'empêcher d'ajouter, l'âme marchande en lui revenant toujours au triple galop. Peut-être était-ce d'ailleurs dans sa boutique ou dans les alentours qu'il avait aperçu le visage de ce Oz, ce qui expliquerait cette impression de l'avoir déjà vu quelque part. C'était sans doute l'explication la plus simple la meilleure, même si les traits marqués du garçon chatouillaient quelque chose dans sa mémoire.
- InvitéInvité
Re: Attention, équilibre fragile [ft. Oswald Burgess]
Sam 4 Sep 2021 - 16:38
La rugueur de l'inconnu se lisait jusque dans son regard circonspect lorsque le Mancunian donna son prénom. Quel genre de nom est-ce ? maugréa-t-il. Oz admit qu'il avait omis d'employer son prénom entier, se contentant du diminutif que tout le monde utilisait. Pardon : c'est Oswald, fit-il en levant les mains en signe d'amende. Il prit la tisane et s'efforça de se montrer poli et inoffensif pour demander au sorcier quel métier il occupait. Peut-être que quelques informations suffiraient à lui rappeler ce que son instinct lui chuchotait.
Ambrosius Redgrave, répondit le vieil homme en se présentant. Je tiens l'apothicairerie sur l'Autre Chemin. Ni le nom ni le lieu ne déclenchèrent de déclic chez le lycan. Il enregistra toutefois ces informations bien au chaud dans sa mémoire. Et je m'instruis, reprit Ambrosius en levant son livre. Oz répondit au geste d'un hochement de tête et d'un demi-sourire.
Si vous avez besoin de quelque chose, on a de tout pour un prix honnête, ajouta le commerçant. Le Mancunian considéra un instant son offre, une moue aux lèvres. Il trempa ses lèvres dans la tisane machinalement, esquissant ensuite une petite grimace. J'y songerai. Agacé par ce sentiment de passer à côté de quelque chose, il réfléchit quelques secondes, fronçant les sourcils. L'apothicairerie... Vous y travaillez depuis longtemps je suppose ? Plus de dix ans ?
Ambrosius Redgrave, répondit le vieil homme en se présentant. Je tiens l'apothicairerie sur l'Autre Chemin. Ni le nom ni le lieu ne déclenchèrent de déclic chez le lycan. Il enregistra toutefois ces informations bien au chaud dans sa mémoire. Et je m'instruis, reprit Ambrosius en levant son livre. Oz répondit au geste d'un hochement de tête et d'un demi-sourire.
Si vous avez besoin de quelque chose, on a de tout pour un prix honnête, ajouta le commerçant. Le Mancunian considéra un instant son offre, une moue aux lèvres. Il trempa ses lèvres dans la tisane machinalement, esquissant ensuite une petite grimace. J'y songerai. Agacé par ce sentiment de passer à côté de quelque chose, il réfléchit quelques secondes, fronçant les sourcils. L'apothicairerie... Vous y travaillez depuis longtemps je suppose ? Plus de dix ans ?
Re: Attention, équilibre fragile [ft. Oswald Burgess]
Mer 10 Nov 2021 - 0:06
[Me revoilo, me revoili, me revoilà! ]
La question suivante mit tous les sens d'Ambrosius en alerte. Même si elle avait été posée sur un ton décontracté, même si le visage d'Oswald, puisque c'est ainsi que l'importun s'appeler, reflétait une curiosité innocente, l'apothicaire n'était pas né de la dernière pluie, loin de là, et il savait qu'aucune question n'était aussi gratuite qu'il n'y paraissait.
Oswald avait-il croisé sa route vraiment par hasard? Faisait-il mine de ne pas connaître l'apothicairerie? L'avait-il suivi de bon matin? Dans les derniers jours? Que savait-il de ses activités professionnelles et personnelles? Quels liens entretenait-il avec les autorités? Ambrosius était encore plus suspicieux depuis sa convocation au ministère et l'interrogatoire auquel on l'avait soumis. Certes, il avait été relâché et plus inquiété depuis, mais il savait qu'un envoyé du ministère gardait un oeil sur son commerce, il l'apercevait de temps à autre.
Le vieil homme aux sourcils perpétuellement froncés posa son livre et se redressa sur son siège pour mieux détailler le visage de son interlocuteur. Il y avait définitivement quelque chose de familier dans ses traits, mais sa mémoire n'était plus ce qu'elle était depuis son séjour à Azkaban, et puis il vieillissait, même pour un sorcier. Lentement, posément, Phineas répondit :
« Je tiens commerce depuis bientôt huit ans à Inverness. J'ai passé plusieurs années en Australie, j'y étais cueilleur et vendeur ambulant pour les communautés éloignées. Un métier éreintant. J'ai décidé de revenir au Royaume-Uni pour mes vieux jours. »
Il continua d'observer le jeune homme un instant avant d'ajouter :
« Mais cela nous épargnerait du temps à tous les deux si vous posiez directement la question qui vous brûle les lèvres. Je n'y répondrai sans doute pas, mais elle cesserait de vous agacer l'esprit. »
La question suivante mit tous les sens d'Ambrosius en alerte. Même si elle avait été posée sur un ton décontracté, même si le visage d'Oswald, puisque c'est ainsi que l'importun s'appeler, reflétait une curiosité innocente, l'apothicaire n'était pas né de la dernière pluie, loin de là, et il savait qu'aucune question n'était aussi gratuite qu'il n'y paraissait.
Oswald avait-il croisé sa route vraiment par hasard? Faisait-il mine de ne pas connaître l'apothicairerie? L'avait-il suivi de bon matin? Dans les derniers jours? Que savait-il de ses activités professionnelles et personnelles? Quels liens entretenait-il avec les autorités? Ambrosius était encore plus suspicieux depuis sa convocation au ministère et l'interrogatoire auquel on l'avait soumis. Certes, il avait été relâché et plus inquiété depuis, mais il savait qu'un envoyé du ministère gardait un oeil sur son commerce, il l'apercevait de temps à autre.
Le vieil homme aux sourcils perpétuellement froncés posa son livre et se redressa sur son siège pour mieux détailler le visage de son interlocuteur. Il y avait définitivement quelque chose de familier dans ses traits, mais sa mémoire n'était plus ce qu'elle était depuis son séjour à Azkaban, et puis il vieillissait, même pour un sorcier. Lentement, posément, Phineas répondit :
« Je tiens commerce depuis bientôt huit ans à Inverness. J'ai passé plusieurs années en Australie, j'y étais cueilleur et vendeur ambulant pour les communautés éloignées. Un métier éreintant. J'ai décidé de revenir au Royaume-Uni pour mes vieux jours. »
Il continua d'observer le jeune homme un instant avant d'ajouter :
« Mais cela nous épargnerait du temps à tous les deux si vous posiez directement la question qui vous brûle les lèvres. Je n'y répondrai sans doute pas, mais elle cesserait de vous agacer l'esprit. »
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