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Si un ne suffit pas, un quatrième devrait assurer - ft Sapphire Bragnam
Lun 26 Avr 2021 - 6:35
Il y a des jours où le bonheur minuscule du café du matin ne vient pas à bout des nouvelles du jour. Alors j'en prends quatre.
@Sapphire Bragnam / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
@Sapphire Bragnam / Emmanuel Bonnamy / Avril 2021
Emmanuel avait terminé l’émission de la Zik-Actue du jour depuis quelques minutes. Il n’avait pas encore quitté les locaux. Ici c’était plutôt calme et il lui semblait parfois plus efficace de travailler ici. Que ça soit sur la prochaine émission ou encore sur autre chose. Il avait rangé son instrument du jour et avait sorti de son sac le livre magique que lui avait proposé Alexander. Un livre qui devait traduire en français l’anglais qui constituait les pages du roman. Il avait dit à ce dernier qu’il devait améliorer son anglais, mais en réalité il n’y avait pas que son anglais en lecture et écriture qu’il devait pratiquer. Aaron lui avait promis de l’aider et lui enregistrer une partie de cours, voire même filmer une partie, pour lui permettre d’entendre la théorie à la place de la lire comme tout le monde. Grâce aux conseils subtiles de Mercy, un de ses professeurs avait indiqué de travailler avec une plume à papote. Ça lui donnait un peu de temps, au moins les professeurs allaient pouvoir comprendre son écriture. Mais même s’il venait de lire les dix premières pages en français, présentement, il sentait déjà la tension habituelle dans son cou empirer. Glissant ses doigts sur celle-ci, Emmanuel fit craquer sa nuque avant de passer ses doigts sur son visage, retenant un soupir. Fermant l’ouvrage, il observa l’heure, sentant énervement naître. 40 minutes pour dix pages. quatre minutes pour chaque page, en français. C’était bien trop. Deux fois plus que la moyenne, et pourtant il ne faisait que pratiquer. Mais pour arriver à comprendre sans sauter un seul mot, c’était le minimum qu’il lui fallait, visiblement. C’était bien peu, surtout en considérant que c’était sa langue maternelle. Et, surtout, que c’était pas la première fois qu’il lisait ces pages.
Allant ranger l’ouvrage, Emmanuel retenu un millième soupire. Un café et bien du courage, c’était ce qu’il lui fallait, visiblement. Tirant sur son haut à manche longue pour le rendre moins serré autour de son cou, le sorcier se relevait pour aller rapidement chercher un café via la machine des employés. Le brun sortit son cellulaire, pendant que coulait le liquide de torréfaction foncé, allant rapidement envoyer un message. Ce qui était bien ici, c’était que les studios d’enregistrements étaient tous bien isolés et on pouvait donc rester sans entendre et risquer de déranger les émissions. Ils pouvaient arriver plus tôt pour leur émission du jour et rester après pour préparer la prochaine. Surtout quand ils étaient plusieurs à la faire. Manu s’était renseigné sur tout les chroniqueurs. Il voulait en connaître un minimum pour ne pas être complètement à l’ouest si jamais il croisait une personne en ces lieux. De plus, il avait souvent écouté les émissions venant d’ici et avait fini par un peu découvrir les styles de chacun. Il n’était ici que depuis quelques semaines, il n’avait pas voulu trop dénaturer l’émission et avait donc discuté avec les autres chroniqueurs de l’émission qu’il donnait, finalement, car ça lui semblait plus naturel ainsi. Et en tant que musicien il adorait apporter des instruments empruntés à un magasin de musique du coin pour présenter un nouvel instrument chaque semaine lors des sessions acoustiques. Si jamais il n’avait pas un nouvel instrument, il en reprenait un et faisait un style différent, ou invitait quelqu’un a en faire avec lui. Il avait hésité, mais finalement, il était à l’aise avec cette charge de travail. En fait, ce n'était même pas une charge pour lui, c’était beaucoup moins compliqué que bien des classes. Certes, il apprenait par coeur ses questions pour interview, essayait de ne pas trop caler des choses à lire de façon improvisée et il s’en sortait pas trop mal ainsi jusqu’à maintenant. Il n’était pas le plus organisé des chroniqueurs, mais sa bonne mémoire, ses écoutes intensives et sa capacité à improviser semblaient faire en sorte qu’il fasse bien l’affaire jusqu’à maintenant. Il n’était pas là depuis longtemps, mais pour le moment, ça semblait bien aller, c’était l’important.
Emmanuel fut sorti de ses pensées lorsqu’il entendit les bruits de pas d’une personne qui devait se déplacer plus loin, hors des studios. Allant prendre la tasse qui avait fini de couler depuis au moins deux bonnes minutes, il attrapa du lait et du sucre et fit rapidement son café, alors qu’il avait la sensation que celle ou ceux qui s’étaient déplacés plus loin dans les couloirs étaient arrivés dans la pièce où il était. Sans même vérifier si ses oreilles ne lui avaient pas fait défaut après quelques heures d’antenne avec un casque d’écoute, le sorcier français lança de son accent local presque parfait:
- Un café? Après tout, tant qu’à être là, si il pouvait servir à quelque chose… Avec de la chance il ne parlait pas dans le vide et on l’avait entendu, proche ou non de lui. Mais en même temps, parler sans se retourner pour voir son ‘’interlocuteur’’ était sans doute stupide, mais il n’avait comme d’habitude pas réfléchit.
Allant ranger l’ouvrage, Emmanuel retenu un millième soupire. Un café et bien du courage, c’était ce qu’il lui fallait, visiblement. Tirant sur son haut à manche longue pour le rendre moins serré autour de son cou, le sorcier se relevait pour aller rapidement chercher un café via la machine des employés. Le brun sortit son cellulaire, pendant que coulait le liquide de torréfaction foncé, allant rapidement envoyer un message. Ce qui était bien ici, c’était que les studios d’enregistrements étaient tous bien isolés et on pouvait donc rester sans entendre et risquer de déranger les émissions. Ils pouvaient arriver plus tôt pour leur émission du jour et rester après pour préparer la prochaine. Surtout quand ils étaient plusieurs à la faire. Manu s’était renseigné sur tout les chroniqueurs. Il voulait en connaître un minimum pour ne pas être complètement à l’ouest si jamais il croisait une personne en ces lieux. De plus, il avait souvent écouté les émissions venant d’ici et avait fini par un peu découvrir les styles de chacun. Il n’était ici que depuis quelques semaines, il n’avait pas voulu trop dénaturer l’émission et avait donc discuté avec les autres chroniqueurs de l’émission qu’il donnait, finalement, car ça lui semblait plus naturel ainsi. Et en tant que musicien il adorait apporter des instruments empruntés à un magasin de musique du coin pour présenter un nouvel instrument chaque semaine lors des sessions acoustiques. Si jamais il n’avait pas un nouvel instrument, il en reprenait un et faisait un style différent, ou invitait quelqu’un a en faire avec lui. Il avait hésité, mais finalement, il était à l’aise avec cette charge de travail. En fait, ce n'était même pas une charge pour lui, c’était beaucoup moins compliqué que bien des classes. Certes, il apprenait par coeur ses questions pour interview, essayait de ne pas trop caler des choses à lire de façon improvisée et il s’en sortait pas trop mal ainsi jusqu’à maintenant. Il n’était pas le plus organisé des chroniqueurs, mais sa bonne mémoire, ses écoutes intensives et sa capacité à improviser semblaient faire en sorte qu’il fasse bien l’affaire jusqu’à maintenant. Il n’était pas là depuis longtemps, mais pour le moment, ça semblait bien aller, c’était l’important.
Emmanuel fut sorti de ses pensées lorsqu’il entendit les bruits de pas d’une personne qui devait se déplacer plus loin, hors des studios. Allant prendre la tasse qui avait fini de couler depuis au moins deux bonnes minutes, il attrapa du lait et du sucre et fit rapidement son café, alors qu’il avait la sensation que celle ou ceux qui s’étaient déplacés plus loin dans les couloirs étaient arrivés dans la pièce où il était. Sans même vérifier si ses oreilles ne lui avaient pas fait défaut après quelques heures d’antenne avec un casque d’écoute, le sorcier français lança de son accent local presque parfait:
- Un café? Après tout, tant qu’à être là, si il pouvait servir à quelque chose… Avec de la chance il ne parlait pas dans le vide et on l’avait entendu, proche ou non de lui. Mais en même temps, parler sans se retourner pour voir son ‘’interlocuteur’’ était sans doute stupide, mais il n’avait comme d’habitude pas réfléchit.
- InvitéInvité
Re: Si un ne suffit pas, un quatrième devrait assurer - ft Sapphire Bragnam
Ven 28 Mai 2021 - 9:20
Utiliser le réseau de cheminées, remplir ses tâches de chargée de mission, ajouter les missions de secrétariat général qui lui incombaient depuis, déjeuner avec @Calum Bragnam quand leur agenda concordait, retourner au secrétariat, envoyer différentes missives, rappels ou convocations, recevoir les enseignants, les étudiants et autres intervenants, vérifier les contrats signés, faire le point avec le bureau administratif, se rendre à la Chouette enchaînée, préparer l'émission du soir, suivre l'évolution astrale et astronomique du ciel nocturne avant de rentrer se coucher... Depuis le mois de janvier, le quotidien de Sapphire était aussi chargé que lorsqu'elle était étudiante. Si elle avait eu peur de ne pas s'en sortir au début, surtout avec sa nouvelle charge de travail au secrétariat, elle avait réalisé avec une légère fierté d'ancienne Lufkin qu'elle savait très bien s'organiser. La performance, c'était son adrénaline. Heureusement elle n'était à la radio que trois soirs par semaine, ce qui lui laissait du temps libre pour lire et passer des moments avec ses proches.
Timide lors de son arrivée à Radio Phoenix, la discrète Irlandaise avait pris ses marques petit à petit, allant jusqu'à proposer une émission dédiée au ciel, mêlant astronomie et astrologie, une fois par mois. Le reste du temps, elle présentait de la musique folklorique, traditionnelle et parfois moderne, rendant hommage au patrimoine culturel des terres celtiques. Elle avait la chance de pouvoir inviter irrégulièrement des groupes locaux, à qui elle osait parfois se joindre lors des sessions acoustiques en studio. Elle n'avait pas la prétention d'être une bonne animatrice, ni une experte en musique, mais elle aimait profondément ce qu'elle passait dans son émission et avait à coeur de diffuser la beauté et l'authenticité des chants traditionnels. La musique moldue avait suffisamment envahi la sphère culturelle sorcière. D'ailleurs, Sapphire elle-même n'avait toujours pas de smartphone, ni de lecteur de musique. Elle consentait juste à écouter les disques disponibles à la radio, pour se conformer aux pratiques locales.
Lorsqu'elle entra dans l'une des salles de travail, isolées de la salle d'enregistrement, elle lisait déjà le programme défini pour la soirée, prête à le préparer en détail. Mais avant tout, un thé. L'Irlandaise se tourna vers le coin boisson, amorçant un mouvement de baguette vers la bouilloire, quand il lui sembla entendre une voix. Un café ? Interdite, elle resta perplexe. Un thé, avait-elle décidé. Est-ce que la machine à café était ensorcelée pour proposer ses boissons aux passantes ? Mal à l'aise de refuser la proposition de la machine, elle évita de la regarder et s'appliqua à se servir un thé en sachet. Ses documents dans une main, sa tasse dans l'autre, la baguette sous le bras, la jeune femme se dirigea vers une table libre. Ce fut alors qu'elle remarqua @Emmanuel Bonnamy, déjà installé à la table voisine. Elle croisa son regard et se sentit obligée de le saluer. Oh. Bonsoir. Son visage ne lui disait rien mais il était possible qu'en quelques mois elle n'ait pas croisé toutes les personnes travaillant là - ou alors elle l'avait oublié, ce qui était possible avec elle. Sapphire, glissa-t-elle avec un sourire poli et timide, comme si elle avait peur de le déranger en se présentant.
Timide lors de son arrivée à Radio Phoenix, la discrète Irlandaise avait pris ses marques petit à petit, allant jusqu'à proposer une émission dédiée au ciel, mêlant astronomie et astrologie, une fois par mois. Le reste du temps, elle présentait de la musique folklorique, traditionnelle et parfois moderne, rendant hommage au patrimoine culturel des terres celtiques. Elle avait la chance de pouvoir inviter irrégulièrement des groupes locaux, à qui elle osait parfois se joindre lors des sessions acoustiques en studio. Elle n'avait pas la prétention d'être une bonne animatrice, ni une experte en musique, mais elle aimait profondément ce qu'elle passait dans son émission et avait à coeur de diffuser la beauté et l'authenticité des chants traditionnels. La musique moldue avait suffisamment envahi la sphère culturelle sorcière. D'ailleurs, Sapphire elle-même n'avait toujours pas de smartphone, ni de lecteur de musique. Elle consentait juste à écouter les disques disponibles à la radio, pour se conformer aux pratiques locales.
Lorsqu'elle entra dans l'une des salles de travail, isolées de la salle d'enregistrement, elle lisait déjà le programme défini pour la soirée, prête à le préparer en détail. Mais avant tout, un thé. L'Irlandaise se tourna vers le coin boisson, amorçant un mouvement de baguette vers la bouilloire, quand il lui sembla entendre une voix. Un café ? Interdite, elle resta perplexe. Un thé, avait-elle décidé. Est-ce que la machine à café était ensorcelée pour proposer ses boissons aux passantes ? Mal à l'aise de refuser la proposition de la machine, elle évita de la regarder et s'appliqua à se servir un thé en sachet. Ses documents dans une main, sa tasse dans l'autre, la baguette sous le bras, la jeune femme se dirigea vers une table libre. Ce fut alors qu'elle remarqua @Emmanuel Bonnamy, déjà installé à la table voisine. Elle croisa son regard et se sentit obligée de le saluer. Oh. Bonsoir. Son visage ne lui disait rien mais il était possible qu'en quelques mois elle n'ait pas croisé toutes les personnes travaillant là - ou alors elle l'avait oublié, ce qui était possible avec elle. Sapphire, glissa-t-elle avec un sourire poli et timide, comme si elle avait peur de le déranger en se présentant.