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Le sens de la famille [ Calliope ]
Mer 28 Avr 2021 - 22:35
La journée avait été longue. Thomas s'était fait happer par les couloirs sombre du quartier général des vampires de Londres : les anciens collaborateurs de Rowena récemment passés dans son propre cercle d'accointances. Ils faisaient parti des rares vampires en qui Thomas avait confiance. C'était un sujet que le dhampire effleurait à peine et dont il n'espérait guère saisir les contours avant longtemps, à savoir la taille exacte du nid de frelon que représentait l'implication dans la vie politique de ses dangereux relatifs.
A ce titre, les heures passées à échanger sur l'actualité des clans européens avaient plongé Thomas dans un état de torpeur songeuse dont il peinait à se départir. Il avait trop fumé et bu trop d'alcool. La presque obscurité des vieux salons, figés dans le temps depuis des siècles, lui procurait une impression d'un temps dilaté. Il en sortait toujours l'esprit saturé d'informations, embrumé, aux prises avec d'intenses réflexions et le cœur chargé de pressentiments sinistres.
Cela le tenait généralement pendant quelques heures, où il apparaissait plus silencieux que d'habitude et l'humeur grave. Le plus souvent, il s'arrangeait pour marcher un peu. C'est d'ailleurs ce qu'il fit ce soir là. Le dhampire transplana à un demi mile de la maison, afin de profiter de la lande. Le soleil sur le déclin donnait au paysage une tonalité toute particulière. Additionné aux cris sporadiques de quelques tétras, à l'envolée d'une poignée d'étourneaux, aux odeurs de plante, d'eau, à la fraîcheur issue des sols, le moment prenait une teinte presque romanesque. Cependant, Thomas ne songeait véritablement qu'à rentrer et quand il s'en rendit compte, il pressa le pas.
Thomas connaissait très bien les habitudes de sa femme. Depuis le temps, il savait anticiper ses réactions, ses comportements. Il avait comprit comment elle réfléchissait et de quels raisonnements procédaient ses décisions. C'est pourquoi, lorsqu'il poussa la porte de leur foyer et qu'une odeur familière (mais pas celle attendue) lui parvint, son cerveau inféra cette simple conclusion : Niamh était occupée ce soir là.
Thomas discriminait grossièrement les membres de la famille Muller en deux catégories : ceux qui toléraient sa famille et ceux qui ne la toléraient pas. Calliope, elle, se situait entre les deux. Le dhampire savait qu'elle ne l'aimait pas, tout en elle le démontrait : ses attitudes, cette façon typique qu'elle avait de l'ignorer lors des réunions de famille. Pourtant, elle portait beaucoup d'intérêt à Mélisandre. Ses relations avec le couple étaient tout sauf intimes (pas même complices), malgré cela, elle n'hésitait jamais à se porter volontaire dès qu'il s'agissait de surveiller la petite.
Thomas n'était pas à l'aise avec ça, mais il laissait Scylla trancher. Le dhampire voulait éviter d'entrer en conflit avec sa femme sur le sujet (leur passif était assez compliqué concernant la famille Muller), c'est pourquoi il participait le moins possible à la prise de décision. Il acquiesçait simplement et refoulais les impressions négatives que cela lui laissait. Après tout, lui même n'avait pas eu la chance de connaître sa famille sorcière, petit. L'idée de priver Mélisandre des siens avait le goût d'une erreur.
C'est donc porté par toutes ces arrières-pensées que Thomas entra dans le salon. Il y trouva effectivement Calliope Muller en train de faire la lecture à une Mélisandre attentive. Un tableau attendrissant, mais qui le laissa sur la réserve. Cette vision l'accrocha tout de même pendant quelques secondes. Rares étaient les occasions de contempler la jeune héritière dans un état d'ouverture, l'attitude libre de toute tension, de toute hostilité (cela se lisait dans sa silhouette). En cet instant, elle paraissait simplement épanouie, comme toute femme qui profite d'un moment avec une petite fille. Thomas esquissa un rictus et soupira silencieusement.
A ce moment là, Mélisandre nota sa présence (peut-être l'avait-elle senti ou entendu) et tourna la tête dans sa direction. Le calme brisé, Thomas prit l'initiative du mouvement.
« Bonsoir Calliope... Dit-il d'un ton tranquille et aimable (un ton qu'il employait toujours avec elle). J'ignorais que Scylla t'avait appelé pour garder la petite.
La fin de sa phrase sonnait un peu comme une question. Le dhampire posa son porte document et prit sa fille qui tendait les bras dans sa direction et appelait avec ses mots d'enfant (quelque chose en lui insistait pour qu'il les sépare rapidement, même s'il aurait honte de l'avouer). Thomas décrocha ensuite brièvement son attention de Calliope afin de discuter avec la petite, de cette façon caractéristique qu'ont les adultes lorsqu'ils s'adressent à de jeunes enfants. Mélisandre répondit à force de gazouillements et de morceaux de phrase très approximatifs.
« Tu as dîné ?
Lui demanda-t-il par courtoisie (peut-être en partie parce-que d'avoir été si prompt à la prendre de ses bras le faisait un peu culpabiliser).
A ce titre, les heures passées à échanger sur l'actualité des clans européens avaient plongé Thomas dans un état de torpeur songeuse dont il peinait à se départir. Il avait trop fumé et bu trop d'alcool. La presque obscurité des vieux salons, figés dans le temps depuis des siècles, lui procurait une impression d'un temps dilaté. Il en sortait toujours l'esprit saturé d'informations, embrumé, aux prises avec d'intenses réflexions et le cœur chargé de pressentiments sinistres.
Cela le tenait généralement pendant quelques heures, où il apparaissait plus silencieux que d'habitude et l'humeur grave. Le plus souvent, il s'arrangeait pour marcher un peu. C'est d'ailleurs ce qu'il fit ce soir là. Le dhampire transplana à un demi mile de la maison, afin de profiter de la lande. Le soleil sur le déclin donnait au paysage une tonalité toute particulière. Additionné aux cris sporadiques de quelques tétras, à l'envolée d'une poignée d'étourneaux, aux odeurs de plante, d'eau, à la fraîcheur issue des sols, le moment prenait une teinte presque romanesque. Cependant, Thomas ne songeait véritablement qu'à rentrer et quand il s'en rendit compte, il pressa le pas.
Thomas connaissait très bien les habitudes de sa femme. Depuis le temps, il savait anticiper ses réactions, ses comportements. Il avait comprit comment elle réfléchissait et de quels raisonnements procédaient ses décisions. C'est pourquoi, lorsqu'il poussa la porte de leur foyer et qu'une odeur familière (mais pas celle attendue) lui parvint, son cerveau inféra cette simple conclusion : Niamh était occupée ce soir là.
Thomas discriminait grossièrement les membres de la famille Muller en deux catégories : ceux qui toléraient sa famille et ceux qui ne la toléraient pas. Calliope, elle, se situait entre les deux. Le dhampire savait qu'elle ne l'aimait pas, tout en elle le démontrait : ses attitudes, cette façon typique qu'elle avait de l'ignorer lors des réunions de famille. Pourtant, elle portait beaucoup d'intérêt à Mélisandre. Ses relations avec le couple étaient tout sauf intimes (pas même complices), malgré cela, elle n'hésitait jamais à se porter volontaire dès qu'il s'agissait de surveiller la petite.
Thomas n'était pas à l'aise avec ça, mais il laissait Scylla trancher. Le dhampire voulait éviter d'entrer en conflit avec sa femme sur le sujet (leur passif était assez compliqué concernant la famille Muller), c'est pourquoi il participait le moins possible à la prise de décision. Il acquiesçait simplement et refoulais les impressions négatives que cela lui laissait. Après tout, lui même n'avait pas eu la chance de connaître sa famille sorcière, petit. L'idée de priver Mélisandre des siens avait le goût d'une erreur.
C'est donc porté par toutes ces arrières-pensées que Thomas entra dans le salon. Il y trouva effectivement Calliope Muller en train de faire la lecture à une Mélisandre attentive. Un tableau attendrissant, mais qui le laissa sur la réserve. Cette vision l'accrocha tout de même pendant quelques secondes. Rares étaient les occasions de contempler la jeune héritière dans un état d'ouverture, l'attitude libre de toute tension, de toute hostilité (cela se lisait dans sa silhouette). En cet instant, elle paraissait simplement épanouie, comme toute femme qui profite d'un moment avec une petite fille. Thomas esquissa un rictus et soupira silencieusement.
A ce moment là, Mélisandre nota sa présence (peut-être l'avait-elle senti ou entendu) et tourna la tête dans sa direction. Le calme brisé, Thomas prit l'initiative du mouvement.
« Bonsoir Calliope... Dit-il d'un ton tranquille et aimable (un ton qu'il employait toujours avec elle). J'ignorais que Scylla t'avait appelé pour garder la petite.
La fin de sa phrase sonnait un peu comme une question. Le dhampire posa son porte document et prit sa fille qui tendait les bras dans sa direction et appelait avec ses mots d'enfant (quelque chose en lui insistait pour qu'il les sépare rapidement, même s'il aurait honte de l'avouer). Thomas décrocha ensuite brièvement son attention de Calliope afin de discuter avec la petite, de cette façon caractéristique qu'ont les adultes lorsqu'ils s'adressent à de jeunes enfants. Mélisandre répondit à force de gazouillements et de morceaux de phrase très approximatifs.
« Tu as dîné ?
Lui demanda-t-il par courtoisie (peut-être en partie parce-que d'avoir été si prompt à la prendre de ses bras le faisait un peu culpabiliser).
- Calliope Mullersensitive bitch
- » parchemins postés : 775
» miroir du riséd : nina dobrev
» crédits : amnesisart (ava) ; crackship (code sign)
» multinick : juliet blackthorn, miguel pajares, andrew hill
» âge : 30 ans (née le 19 aout 1992)
» situation : célibataire
» nature du sang : sang-pur
» particularité : occlumens
» profession : auditrice de Justice (juge en formation) au Magenmagot à compter de Septembre 2022.
» gallions sous la cape : 1403
Re: Le sens de la famille [ Calliope ]
Ven 30 Avr 2021 - 15:45
Callie était assise dans le bureau de Nathaniel entrain de faire le point sur l’agenda du juge pour les semaines à venir. Il faut dire qu’avec le meurtre qui avait eut lieu eu sein même du ministère et le fait que ce soit le juge Wakefield qui ait hérité de l’instruction de l’affaire… tout avait quelque peu était chamboulé et la jeune assistance de justice avait eut du pain sur la planche. Elle avait d’ailleurs de vilaines cernes en ce milieu de semaines et le maquillage n’arrivait pas vraiment à dissimuler sa fatigue. Celle de son mentor et supérieur non plus.
Elle avait presque terminé quand une araignée blanche et fumeuse apparut sur sa main pour remonter le long de sa manche de veste noire. La Muller frissonna tandis de la petite bête remontait sur son épaule et s’arrêtait à la lisière de son cou. Même s’il s’agissait d’un patronus, elle n’aimait pas vraiment voir une araignée sur elle. Et ne plus la voir, c’était pire.
Voyant qu’on cherchait à joindre son assistante qu’il retenait, Nathaniel lui donna congés avec un sourire las. Elle rejoignit son bureau pour écouter le message de sa soeur laquelle sollicitait son temps pour garder Melisandre. Callie eut un petit rictus, si sa soeur lui demandait à elle c’est que la petite gourde de copine de Caël n’était pas disponible. Elle aurait pu reprocher vertement ceci à sa soeur mais elle envoya son propre patronus pour accepter. Elle avait peu d’occasion de passer du temps avec sa nièce, elle ne cacherait pas cette occasion.
Quelques heures plus tard, elle prenait de relai de sa soeur auprès de la fillette de deux ans. Si Callie détestait son sang de vampire, elle devait reconnaitre que le fait que cette enfant ne dorme pas fasse d’elle une petite fille très… éveillée. A deux ans, elle parlait déjà parfaitement bien, elle construisait ses phrases avec justesse et elle était particulièrement intelligente. Elles avaient fait des dessins pendant plusieurs heures, elle avait fait dîné Melisandre et puisqu’il était tard elles s’étaient toutes les deux nichées sous un plaid avec un livre de conte imagé que Callie avait trouvé dans la chambre de la petite. Enfin… la salle de jeu plutôt.
Elle était tellement concentrée sur l’histoire qu’elle lisait à la fillette qu’elle n’avait pas entendu son semi-vampire de père rentrer dans la pièce tant qu’il n’avait prit la parole pour la saluer. Elle releva les yeux et projeta son regard vers le … mari de sa soeur avant de répondre.
- Bonsoir.
Le ton était… le plus aimable possible. En tout cas le plus aimable possible à hauteur de ses capacité compte tenu du fait qu’elle appréciait peu cet… homme. Melisandre, elle, était ravie de voir son père si bien qu’elle lui tendit les bras en le voyant entrer dans la pièce. Callie referma le livre qu’elle avait sur les jambes, le coeur légèrement meurtri. Elle les regarda un instant gazouiller et se décida à se lever pour partir quand Thomas lui demander si elle avait dîner. Elle allait répondre que oui, un mensonge parmi d’autres, tandis que la petite fille secouait vigoureusement la tête pour répondre que non, obligeant la jeune femme à être honnête.
- Non, mais Melisandre à bien manger. N’est ce pas mademoiselle ?
Le ton à l’adresse de l’enfant était bienveillant, tout au contraire. Cette fois, la fillette hocha vigoureusement la tête pour faire oui avant de rire, enchantant les adultes au passage.
Elle avait presque terminé quand une araignée blanche et fumeuse apparut sur sa main pour remonter le long de sa manche de veste noire. La Muller frissonna tandis de la petite bête remontait sur son épaule et s’arrêtait à la lisière de son cou. Même s’il s’agissait d’un patronus, elle n’aimait pas vraiment voir une araignée sur elle. Et ne plus la voir, c’était pire.
Voyant qu’on cherchait à joindre son assistante qu’il retenait, Nathaniel lui donna congés avec un sourire las. Elle rejoignit son bureau pour écouter le message de sa soeur laquelle sollicitait son temps pour garder Melisandre. Callie eut un petit rictus, si sa soeur lui demandait à elle c’est que la petite gourde de copine de Caël n’était pas disponible. Elle aurait pu reprocher vertement ceci à sa soeur mais elle envoya son propre patronus pour accepter. Elle avait peu d’occasion de passer du temps avec sa nièce, elle ne cacherait pas cette occasion.
Quelques heures plus tard, elle prenait de relai de sa soeur auprès de la fillette de deux ans. Si Callie détestait son sang de vampire, elle devait reconnaitre que le fait que cette enfant ne dorme pas fasse d’elle une petite fille très… éveillée. A deux ans, elle parlait déjà parfaitement bien, elle construisait ses phrases avec justesse et elle était particulièrement intelligente. Elles avaient fait des dessins pendant plusieurs heures, elle avait fait dîné Melisandre et puisqu’il était tard elles s’étaient toutes les deux nichées sous un plaid avec un livre de conte imagé que Callie avait trouvé dans la chambre de la petite. Enfin… la salle de jeu plutôt.
Elle était tellement concentrée sur l’histoire qu’elle lisait à la fillette qu’elle n’avait pas entendu son semi-vampire de père rentrer dans la pièce tant qu’il n’avait prit la parole pour la saluer. Elle releva les yeux et projeta son regard vers le … mari de sa soeur avant de répondre.
- Bonsoir.
Le ton était… le plus aimable possible. En tout cas le plus aimable possible à hauteur de ses capacité compte tenu du fait qu’elle appréciait peu cet… homme. Melisandre, elle, était ravie de voir son père si bien qu’elle lui tendit les bras en le voyant entrer dans la pièce. Callie referma le livre qu’elle avait sur les jambes, le coeur légèrement meurtri. Elle les regarda un instant gazouiller et se décida à se lever pour partir quand Thomas lui demander si elle avait dîner. Elle allait répondre que oui, un mensonge parmi d’autres, tandis que la petite fille secouait vigoureusement la tête pour répondre que non, obligeant la jeune femme à être honnête.
- Non, mais Melisandre à bien manger. N’est ce pas mademoiselle ?
Le ton à l’adresse de l’enfant était bienveillant, tout au contraire. Cette fois, la fillette hocha vigoureusement la tête pour faire oui avant de rire, enchantant les adultes au passage.
MULLER LIKE ME
I don't need a man to make me feel good, I get off doin' my thing
I don't need a ring around my finger, to make me feel complete.
I don't need a ring around my finger, to make me feel complete.
- pride: