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ain't no sunshine when she's gone (awathéa ii)
Ven 7 Mai 2021 - 11:11
Ain't no sunshine when she's gone
06 mai 2021, 02h06 - mood - tenue
Elle s'en était mordu les doigts, Awa, d'avoir ignoré l'endroit tant de fois. Elle s'était rattrapée depuis, passant la plupart de ses soirées dans l'ambiance feutrée du styx, rassurée par la lumière tamisée, l'odeur de la fumée, les rires et les regards déguisés. Elle s'était fait une place en douceur, pour une fois, se perdait à la table d'une sorcière perdue dans ses fioles aux couleurs éthérées, s'attardait tard le soir dans le bureau de sa préférée. Elle s'en était mordu les doigts, Awa, mais s'ouvrait maintenant à un monde qui l’accueillait pour ce qu'elle était, tous la laissaient se délecter des cocktails et des courbes féminines qui se mouvaient sur la scène sans la regarder. Oh, plus d'une fois avait-elle levé les yeux au ciel, avait soupiré, idiote qu'elle avait été à ignorer si longtemps le chef-d'oeuvre que son amie avait créé.
Tout y était, le jazz qu'elle appréciait tant, les bonnes herbes et la douce compagnie. Tout y était, car principalement, elle découvrait ici une nouvelle facette d'Althéa qu'elle aimait tant, se rendait compte que se perdre dans la foule des habitués signifiait retrouver son frère (@Mikhail Blackthorn), passer du temps avec @Freyja Dalgaard, être fière de voir s'épanouir Althéa. Pour une rare fois, elle avait trouvé un lieu qu'elle n'avait aucune envie de dominer, détruire, abîmer, ensevelir sous l'égo destructeur légué par son nom de famille et son éducation flinguée. Oh, elle n'était qu'Awa ici, pas de Prima, pas de Velvet, simplement Awa.
Et tard dans la nuit, Awa avait descendu la volée de marche après avoir pris appuie sur l'avant-bras du videur avec le même sourire mielleux qu'elle lui réservait, s'était penchée en avant juste ce qu'il faut pour pouvoir soulever le bas de son pantalon, laissant apparaître la rune tatouée sur son mollet. Et si au début, elle avait été surprise de ne pas être regardée, observée, enviée pour son port altier et la perfection de son habit, la beauté de son regard, la Blackthorn se régalait maintenant de cet anonymat de n'être simplement qu'une autre habituée. Baskets aux pieds, elle avait laissé son manteau (et son égo) à l'entrée, s'était assise quelques minutes au bar et appréciait que @Glenn Gallagher lui serve un verre de Chardonnay sans même le lui demander. Ses yeux s'étaient perdue sur la scène, appréciait les courbes des danseuses qui performaient, avait observé avec attention les costumes et les plumes voler en dégustant le doux amer du vin français.
La créatrice avait laissé filée les minutes transformées en heures sur les courbes des danseuses avant de s'être glissée, dans le silence de la fin de soirée, dans l'antre cachée de sa meilleure amie. De trois coups à la porte, elle s'était appuyée sur l'encadrement, offrant à théa un sourire doux « Darling, it's 2am, I think you worked enough. »
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Re: ain't no sunshine when she's gone (awathéa ii)
Ven 7 Mai 2021 - 19:53
(tenue) La ballerine s’est retirée de bonne heure, ce soir. Les bruits feutrés du jazz se marient au tintement des verres contre le zinc des tables et le bruit mat de ceux qui se posent sur les surfaces de bois sombre des bordures des aires sacrifiées aux jeux du hasard (( mais c’est que la Fortune sourit davantage à certains qu’à d’autres entre les doigts de Cerbère )). L’odeur de l’alcool, parfois sucré, souvent délicieusement traversé de tourbe. Les senteurs entêtantes des potions qui se vendent pour accompagner les peines et les cônes herbacés. Les paillettes de certain.es, pour s’allier avec les tatouages des autres. C’est presque un cirque, n’est-ce pas? Un alliage de membres venus passer du temps en mauvaise compagnie, celle d’être soi-même ou quelqu’un d’autre le temps d’une soirée, et ces bruits ambiants, aux allures de secrets murmurés et de passions déclinées en saveurs de lèvres épanchées est devenu si familier pour elle que la capricieuse préfère désormais étudier au Styx qu’à la bibliothèque. Réconfortant, peut-être, de voir autour d’elle cet entêtant ballet là où elle ne peut plus appartenir aux chorégraphies classiques.
L’Orgueil a circulé entre les tables, accordant sourires aux uns et clins d’œil aux autres – la clientèle a droit à un masque de plus, car sans provocations, Pride se doit de se montrer parfaite et invitante. Installée derrière le bar, elle a discuté avec quelques habitué.es avant de céder la place à @Glenn Gallagher, lui signifiant qu’elle se retirerait dans le bureau des Deadly Sins – le sien, pour toutes fins pratiques. Elle est sortie aux heures, faire un rapide tour de la salle, embrasser une pommette soyeuse ou rugueuse de barbe, glissant une fiole de nouvelle facture le long de la table à laquelle @Awa Blackthorn s’est installée, appuyant son sourire d’un clin d’œil avant de tourner les talons. L’avoir ici lui semble si précieux, à l’Orgueil. Tous les morceaux de son univers y sont – les plus belles gemmes, les plus importants. @Hunter Huntzberger gère désormais d’une main de maître le cabaret, et elle découvre avec plaisir la rigueur dont le danseur est capable lorsqu’un projet chatouille ses instincts passionnels. Ses deux meilleures amies y trainent si souvent qu’elle les y voit presque davantage qu’au 488, les traits énigmatiques de @Freyja Dalgaard cachés derrière sa capuche évanescente alors que la Danoise tire les cartes de client.es curieux d’un bref instant onirique vers les arcanes de l’avenir.
Patiemment, la Belge rassemble les écrits de sa bibliographie, sur la relation entre Histoire et Mémoire. Composante universitaire de ce secret qui grandit en coulisses, au Styx : le nightcar, pseudonyme utilisé entre @Retha O'Ryan et elle, grandit. En attendant, l’historienne en herbe a des travaux à rendre, et préfère les coussins capitonnés du bureau aux chaises rigides de la bibliothèque universitaire – ou peut-être n’est-ce que le confort du repaire des péchés capitaux qui rend l’extérieur ennuyeux et peu accueillant? « Darling, it's 2am, I think you worked enough. » Ses lèvres s’ourlent de Plaisir d’entendre la voix caressante d’Awa interrompre sa dernière rature, et elle pose le menton dans sa paume ouverte, invitant la Blackthorn à la rejoindre sur le canapé où elle se tient penchée sur ses papiers. La posture est droite malgré le caractère tout sauf pratique de son plan de travail, trahit le passé de ballerine de la princesse déshéritée. « I thought I’d crack this one tonight », souffle-t-elle, la plainte vibrant dans la voix. « If I could only get my hands on the last codex, but for some reason it’s constantly being borrowed. Who knew memory was such a popular subject … » Lève les prunelles de pluie au ciel, avant de les poser sur sa meilleure amie et de mettre de côté ses papiers. Doucement, Althea appuie un coude contre le dossier du meuble, son regard glissant sur les traits de l’héritière. Elle lui parait tellement détendue, le genre de repos auquel le commun des mortels n’a pas droit, à l’extérieur. Peut-être est-ce la force des cirques – where nobody belongs, everybody does. « How was your night? Did you enjoy yourself? »
L’Orgueil a circulé entre les tables, accordant sourires aux uns et clins d’œil aux autres – la clientèle a droit à un masque de plus, car sans provocations, Pride se doit de se montrer parfaite et invitante. Installée derrière le bar, elle a discuté avec quelques habitué.es avant de céder la place à @Glenn Gallagher, lui signifiant qu’elle se retirerait dans le bureau des Deadly Sins – le sien, pour toutes fins pratiques. Elle est sortie aux heures, faire un rapide tour de la salle, embrasser une pommette soyeuse ou rugueuse de barbe, glissant une fiole de nouvelle facture le long de la table à laquelle @Awa Blackthorn s’est installée, appuyant son sourire d’un clin d’œil avant de tourner les talons. L’avoir ici lui semble si précieux, à l’Orgueil. Tous les morceaux de son univers y sont – les plus belles gemmes, les plus importants. @Hunter Huntzberger gère désormais d’une main de maître le cabaret, et elle découvre avec plaisir la rigueur dont le danseur est capable lorsqu’un projet chatouille ses instincts passionnels. Ses deux meilleures amies y trainent si souvent qu’elle les y voit presque davantage qu’au 488, les traits énigmatiques de @Freyja Dalgaard cachés derrière sa capuche évanescente alors que la Danoise tire les cartes de client.es curieux d’un bref instant onirique vers les arcanes de l’avenir.
Patiemment, la Belge rassemble les écrits de sa bibliographie, sur la relation entre Histoire et Mémoire. Composante universitaire de ce secret qui grandit en coulisses, au Styx : le nightcar, pseudonyme utilisé entre @Retha O'Ryan et elle, grandit. En attendant, l’historienne en herbe a des travaux à rendre, et préfère les coussins capitonnés du bureau aux chaises rigides de la bibliothèque universitaire – ou peut-être n’est-ce que le confort du repaire des péchés capitaux qui rend l’extérieur ennuyeux et peu accueillant? « Darling, it's 2am, I think you worked enough. » Ses lèvres s’ourlent de Plaisir d’entendre la voix caressante d’Awa interrompre sa dernière rature, et elle pose le menton dans sa paume ouverte, invitant la Blackthorn à la rejoindre sur le canapé où elle se tient penchée sur ses papiers. La posture est droite malgré le caractère tout sauf pratique de son plan de travail, trahit le passé de ballerine de la princesse déshéritée. « I thought I’d crack this one tonight », souffle-t-elle, la plainte vibrant dans la voix. « If I could only get my hands on the last codex, but for some reason it’s constantly being borrowed. Who knew memory was such a popular subject … » Lève les prunelles de pluie au ciel, avant de les poser sur sa meilleure amie et de mettre de côté ses papiers. Doucement, Althea appuie un coude contre le dossier du meuble, son regard glissant sur les traits de l’héritière. Elle lui parait tellement détendue, le genre de repos auquel le commun des mortels n’a pas droit, à l’extérieur. Peut-être est-ce la force des cirques – where nobody belongs, everybody does. « How was your night? Did you enjoy yourself? »
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Re: ain't no sunshine when she's gone (awathéa ii)
Ven 7 Mai 2021 - 23:33
La créatrice avait récupéré son manteau léger pour couvrir ses épaules, le froid d'une fatigue saine secouant sa peau d'une myriade de frissons après le voyage onirique provoqué par les potions et les herbes qu'elle aimait tant. Elle s'était évanouie dans un monde sans liens, sans poison, sans douleur le temps d'un instant, souffle apaisé par les fioles délicieuses du repère de tous les pêchés. Elle avait attrapé son sac par la même occasion, qu'elle laissait déjà tomber près du canapé alors qu'elle souriait en voyant sa meilleure amie penchée sur ses papiers. « I thought I’d crack this one tonight » avait-elle dit alors qu'Awa remontait ses mèches en un chignon, « If I could only get my hands on the last codex, but for some reason it’s constantly being borrowed. Who knew memory was such a popular subject … » Elle lève un sourcil, l'héritière, répond avec une malice sereine, insensible aux horreurs qu'elle propage, couverte de miel « Would you like me to frighten the librarian ? I'd love to help. »
Un haussement d'épaule désabusé, puis quelques pas pour la rejoindre, tout près. Awa glisse une main de ses épaules jusqu'à sa nuque le temps de déposer un baiser sur la tempe de la ballerine, là où seuls les privilégiés ont le droit de la toucher. « How was your night? Did you enjoy yourself? »» Les iris pétillent alors qu'elle sourit (un peu plus grand, ce sourire, un peu plus doux, ivre d'un repos qu'elle découvre et se languit déjà d'à nouveau en découdre) « Listen, I don't know what you gave me, but woman it works like a charm. I had a really nice time. »
La Blackthorn laissa ses doigts retomber jusqu'au velours du canapé alors qu'elle cherchait des yeux quelque chose à grignoter, ou à boire, de quoi finir tranquillement la soirée. Elle se releva pour s'approcher du grand miroir, s'y pencha pour vérifier son mascara, passant un doigt sous son œil en reprenant « The show was really great, tonight, I guess your boy is doing an « OK » job » avant de se retourner vers Althéa pour ajouter avec un intérêt éveillant la curiosité sur ses traits, chassant de la conversation aussi vite qu'il était arrivé le parasite servant d'amoureux à sa danseuse étoilé « It was very strange yet so calming ! The mix between the tentacula and your bottle, I mean- It was... » Elle chercha ses mots un instant alors qu'elle s'adossait à la coiffeuse « I don't know. But it was very nice. What happens if we take it at the same time ? Does it have the same effects on everyone ?»
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Re: ain't no sunshine when she's gone (awathéa ii)
Sam 8 Mai 2021 - 13:14
(tenue) L’acide s’édulcore des lippes étirées alors que l’héritière cuirassée de soie profère ses menaces. « Would you like me to frighten the librarian ? I'd love to help. » Althea lui offre un sourire entendu, la mine suggestive de qui réfléchit avant de prendre une décision pour des peccadilles. « In a couple of weeks, maybe », suggère la ballerine avant de hausser les épaules – dehors, elle n’a rien d’une menace, la capricieuse. Étudiante relativement effacée et peu présente aux divers événements, on ne la croise réellement en société que lorsque sa présence est requise par Awa – car la silencieuse @Freyja Dalgaard n’impose jamais les fêtes (sa meilleure qualité).
La wright s’est intégrée en dents de scie à la communauté étudiante, ses premières années à Hungcalf rythmées par sa relation fusionnelle avec Vesper et ses répétitions de ballet constantes, qui ne laissaient que bien peu de place à des activités sociales. L’université lui paraissait alors comme un état d’entre-deux – l’inévitabilité entre carrière rêvée et assurances nécessaires contre l’échec possible. Althea n’a jamais cherché à s’assimiler correctement à la masse estudiantine, se contentant de suivre les lubies de ses quelques ami.es et les envies passagères de ses désirs personnels. Personnalité féline – capricieuse et uniquement disponible lorsqu’elle le souhaitait elle-même. Aujourd’hui, son empreinte universitaire n’a pas beaucoup changé, et quelle différence marquée entre son comportement discret à Hungcalf et son maintien altier ici – son royaume. Ici, elle peut faire des demandes sadiques en guise de punition si elle le souhaite, @Leonardo Moreno trop heureux (si tant est qu’il puisse atteindre un état si positif) d’accéder à ses requêtes.
En miroir, Awa quitte son armure de l’extérieur pour se glisser dans les confortables habits de pouvoir être elle-même, ici. One of us needs to be armored for the other. La Belge accepte l’effleurement de la bouche de la Blackthorn contre sa tempe avec un sourire, avant de la regarder. « How was your night? Did you enjoy yourself? » Qu’elle est belle, ici, Awa, ses traits habillés d’une détente qu’elle ne doit pas à la sérénité mais à la liberté qu’accordent les péchés capitaux. Aucun jugement, parmi les âmes du Styx. « Listen, I don't know what you gave me, but woman it works like a charm. I had a really nice time. » La descente rend-elle l’héritière nerveuse alors qu’elle se relève, erre entre deux meubles pour s’échouer sur les berges de la glace qui lui rend son image – impeccable, mais ses contours ne sont-ils pas plus nets, malgré le brouillard des potions qui embrume son esprit? « The show was really great, tonight, I guess your boy is doing an « OK » job ». La danseuse lève les yeux au ciel, sachant que dans la bouche d’Awa, le commentaire a tout du compliment impérial – mais elle a toujours été gourmande, la Belge. « Bitch, please. He’s excellent. » et il y a de la fierté qui se glisse dans sa voix, sourire satisfait de voir Hunter réussir à s’épanouir avec elle dans son antre. Le doux équilibre atteint un an et demi après leurs brutales retrouvailles lui apporte une paix qu’elle ne croyait pas pouvoir atteindre.
Face à elle, Awa poursuit ses réflexions, toujours debout – Althea sourit, se disant qu’elle finira bien par trouver le mini-bar sous le bureau, mais préfère profiter du tableau que lui offre l’Écossaise avant de céder ses autres potions. « It was very strange yet so calming ! The mix between the tentacula and your bottle, I mean- It was... I don't know. But it was very nice. What happens if we take it at the same time ? Does it have the same effects on everyone ? » L’Orgueil fait non de la tête. « Pas sûre. @Vesper de Luynes and his cousin’s business handled the potion – you know, the new TA in history? He’s the heir to a business that focuses on memories and their arcanes. He’s our contractor for the nightcar » cet espace dédié à la mémoire, aux secrets, et à un genre de thérapie discrète qui ne s’embarrasse pas de diplôme, peut-être capable de faire plus de dommages que de bien, mais quelle douceur, sur le coup, n’est-ce pas? emblématique des péchés, qui offrent une liberté qui se paie sur la honte. « And I’ve been told I had to cut back on the potions if I didn’t want to screw up my treatments, mais une fois n’est pas coutume, hm? »
La tenancière se relève, posture gracieuse de danseuse qui ne la quitte jamais, et se glisse derrière le bureau où elle extirpe un paquet de popcorn au caramel absolument chimique et résolument délicieux, accompagné de quelques éprouvettes où danse un liquide bleuâtre – le même qu’elle lui a offert plus tôt. Althea s’assied sur le bureau, dédaignant les chaises alors qu’elle ouvre le sachet. « It’s supposed to be a hybrid between veritaserum and a couple of potions they use for psychological traumas, Vesper said. Not sure – there were a few mediwizard’s terms I didn’t bother to understand. » Elle hausse les épaules, junkie qui ne fait jamais tout à fait ses devoirs en matière de potions – faut que ça engourdisse, faut que ça lui fasse oublier la douleur qui se glisse sous sa peau, et c’est l’essentiel. Les formules ne l’inspirent pas, même si elles devraient – mais récemment, ses crises se font moins nombreuses, grâce à une hygiène de vie s’approchant presque de la santé. La stabilité de sa relation, les habitudes alimentaires et le sport prescrit par Vesper, accompagné des séances de médecine orientale qu’elle ne comprend pas tout à fait – peu lui importe, ça lui fait du bien. Et pourtant, y’a ce besoin qui se glisse, pour lui murmurer que même si elle n’a plus mal à la peau, n’en reprendras-tu pas une gorgée, darling? « It has the same suggestion effect on people – but doesn’t produce the same reactions. Ça t’a fait quoi? »
La wright s’est intégrée en dents de scie à la communauté étudiante, ses premières années à Hungcalf rythmées par sa relation fusionnelle avec Vesper et ses répétitions de ballet constantes, qui ne laissaient que bien peu de place à des activités sociales. L’université lui paraissait alors comme un état d’entre-deux – l’inévitabilité entre carrière rêvée et assurances nécessaires contre l’échec possible. Althea n’a jamais cherché à s’assimiler correctement à la masse estudiantine, se contentant de suivre les lubies de ses quelques ami.es et les envies passagères de ses désirs personnels. Personnalité féline – capricieuse et uniquement disponible lorsqu’elle le souhaitait elle-même. Aujourd’hui, son empreinte universitaire n’a pas beaucoup changé, et quelle différence marquée entre son comportement discret à Hungcalf et son maintien altier ici – son royaume. Ici, elle peut faire des demandes sadiques en guise de punition si elle le souhaite, @Leonardo Moreno trop heureux (si tant est qu’il puisse atteindre un état si positif) d’accéder à ses requêtes.
En miroir, Awa quitte son armure de l’extérieur pour se glisser dans les confortables habits de pouvoir être elle-même, ici. One of us needs to be armored for the other. La Belge accepte l’effleurement de la bouche de la Blackthorn contre sa tempe avec un sourire, avant de la regarder. « How was your night? Did you enjoy yourself? » Qu’elle est belle, ici, Awa, ses traits habillés d’une détente qu’elle ne doit pas à la sérénité mais à la liberté qu’accordent les péchés capitaux. Aucun jugement, parmi les âmes du Styx. « Listen, I don't know what you gave me, but woman it works like a charm. I had a really nice time. » La descente rend-elle l’héritière nerveuse alors qu’elle se relève, erre entre deux meubles pour s’échouer sur les berges de la glace qui lui rend son image – impeccable, mais ses contours ne sont-ils pas plus nets, malgré le brouillard des potions qui embrume son esprit? « The show was really great, tonight, I guess your boy is doing an « OK » job ». La danseuse lève les yeux au ciel, sachant que dans la bouche d’Awa, le commentaire a tout du compliment impérial – mais elle a toujours été gourmande, la Belge. « Bitch, please. He’s excellent. » et il y a de la fierté qui se glisse dans sa voix, sourire satisfait de voir Hunter réussir à s’épanouir avec elle dans son antre. Le doux équilibre atteint un an et demi après leurs brutales retrouvailles lui apporte une paix qu’elle ne croyait pas pouvoir atteindre.
Face à elle, Awa poursuit ses réflexions, toujours debout – Althea sourit, se disant qu’elle finira bien par trouver le mini-bar sous le bureau, mais préfère profiter du tableau que lui offre l’Écossaise avant de céder ses autres potions. « It was very strange yet so calming ! The mix between the tentacula and your bottle, I mean- It was... I don't know. But it was very nice. What happens if we take it at the same time ? Does it have the same effects on everyone ? » L’Orgueil fait non de la tête. « Pas sûre. @Vesper de Luynes and his cousin’s business handled the potion – you know, the new TA in history? He’s the heir to a business that focuses on memories and their arcanes. He’s our contractor for the nightcar » cet espace dédié à la mémoire, aux secrets, et à un genre de thérapie discrète qui ne s’embarrasse pas de diplôme, peut-être capable de faire plus de dommages que de bien, mais quelle douceur, sur le coup, n’est-ce pas? emblématique des péchés, qui offrent une liberté qui se paie sur la honte. « And I’ve been told I had to cut back on the potions if I didn’t want to screw up my treatments, mais une fois n’est pas coutume, hm? »
La tenancière se relève, posture gracieuse de danseuse qui ne la quitte jamais, et se glisse derrière le bureau où elle extirpe un paquet de popcorn au caramel absolument chimique et résolument délicieux, accompagné de quelques éprouvettes où danse un liquide bleuâtre – le même qu’elle lui a offert plus tôt. Althea s’assied sur le bureau, dédaignant les chaises alors qu’elle ouvre le sachet. « It’s supposed to be a hybrid between veritaserum and a couple of potions they use for psychological traumas, Vesper said. Not sure – there were a few mediwizard’s terms I didn’t bother to understand. » Elle hausse les épaules, junkie qui ne fait jamais tout à fait ses devoirs en matière de potions – faut que ça engourdisse, faut que ça lui fasse oublier la douleur qui se glisse sous sa peau, et c’est l’essentiel. Les formules ne l’inspirent pas, même si elles devraient – mais récemment, ses crises se font moins nombreuses, grâce à une hygiène de vie s’approchant presque de la santé. La stabilité de sa relation, les habitudes alimentaires et le sport prescrit par Vesper, accompagné des séances de médecine orientale qu’elle ne comprend pas tout à fait – peu lui importe, ça lui fait du bien. Et pourtant, y’a ce besoin qui se glisse, pour lui murmurer que même si elle n’a plus mal à la peau, n’en reprendras-tu pas une gorgée, darling? « It has the same suggestion effect on people – but doesn’t produce the same reactions. Ça t’a fait quoi? »
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Re: ain't no sunshine when she's gone (awathéa ii)
Mar 8 Juin 2021 - 10:56
Assise à demi sur le bord du meuble, Awa ignore sciemment les légères tensions dans ses muscles, la nervosité s'échappant de son corps sous un tapotement d'ongle léger sur le bois de la vanité, se concentre sur les paroles de la ballerine, hoche lentement la tête en essayant de rester intéressée. Tout comme sa meilleure amie, si la curiosité l'avait poussée à poser des questions, la chimie derrière la poésie de la potion ne l'intéressait pas tant. « And I've been told I had to cut back on the potions if I didn't want to screw up my treatments, mais une fois n'est pas coutume, hm ? »
L'héritière avait relevé le nez, jugeant la wright d'un regard protecteur « Don't you dare » avait-elle soufflé, comme pour lui enlever du crâne l'idée de se faire du mal. Elle l'avait observé bougé cependant, sans porter à exécution ses menaces, sachant pertinemment qu'Althéa n'écoutait personne, pas même elle-même, quand il s'agissait de sa liberté. Elle était la seule maîtresse de son royaume, simultanément prisonnière et geôlière de sa douleur. L'accord tacite régnait toujours entre les deux meilleures amies : présentes pour se soutenir, pas pour s'arrêter.
Le bruit du sachet de popcorn eu raison du peu de concentration qu'Awa avait porté aux ingrédients de la potions alors qu'elle se relevait déjà pour s'approcher du bureau, plonger les doigts dans le sacs avant de s'asseoir sur la chaise face à Althéa. « It has the same suggestion effect on people – but doesn't produce the same reactions. Ça t'as fait quoi ? »
Awa prit le temps de correctement réfléchir à sa question, alors qu'elle relevait les pieds pour les caler sur le bord du bureau tout en grignotant quelques sucreries. « Mhh- » commença t-elle en fixant le mur face à elle, « At first it was... intense. Well, actually, I feel like I blocked the effects as long as I could because i felt like it was increasing the negative side of my emotions. And memories I didn't wanted to see. I saw-... things. I felt really tired, and moody. I took it when I was alone at the table, yeah ? And- » Sa main libre s'animait en même temps que son récit alors qu'elle continuait à grignoter de l'autre, ses yeux cherchant ceux de sa meilleure amie, comme pour sonder ses réactions, savoir si c'était normal, si tout le monde avait se genre de réaction « Je me sentais seule- » avait-elle ajoutée en français, avant de reprendre dans sa langue natale à une vitesse légèrement plus élevée « But then, I let go and I focused on the stage, the danse, and the music, and I felt so at ease ? It just felt good, you know, to be able to enjoy things. Like I was just in the moment. And I'm NEVER in the moment, I'm always thinking ahead, right ? » La Blackthorn vint enlever le caramel de sa peau en portant ses doigts à sa bouche, se redressant assez pour s'emparer d'une des fioles bleues et l'observer de plus près.
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Re: ain't no sunshine when she's gone (awathéa ii)
Ven 25 Juin 2021 - 16:28
(tenue) Les fines couches se sont évaporées avec tant de nuances qu’on n’aurait pu en saisir le moment, bien que l’être hybride qui en était ressorti ne ressemblait en rien à la créature ayant pénétré dans le cocon de ses ambitions nouvellement trouvées. Ça se traduit dans une tension diminuée le long des lignes de cou, les fins os des clavicules qui s’offrent en portefaix de soupirs plutôt qu’en dagues prêtes à être décochées au moindre soupir inconvenant, et si la demoiselle semble apaisée, un peu, la paix n’a jamais été son alliée – elle ne sait pas s’envelopper de sa douceur, convaincue qu’il lui serait impossible de brûler lentement, mais avec faiblesse. Ses phalanges déjà tachées de gras, elle porte les grains de maïs éclaté à ses lèvres pendant qu’Awa lui décrit son voyage en surplace.
« At first it was... intense. Well, actually, I feel like I blocked the effects as long as I could because i felt like it was increasing the negative side of my emotions. And memories I didn't wanted to see. I saw-... things. I felt really tired, and moody. I took it when I was alone at the table, yeah ? And- » elle hoche la tête. Yeah. Comprend trop bien ce que ça fait, de vouloir se sortir l’âme des tempes pour se fixer soi-même, et, y parvenant enfin, ne pas oser. S’enfoncer à nouveau dans les limbes et se dire que ce sera pour une prochaine fois – here’s to denial. « Je me sentais seule- » et déjà, la Blackthorn accélère, mais les doigts de la danseuse se posent sur sa main, serrent, doucement, une pression qui comprend. Détendue, la capricieuse accueille les mots de l’héritière, a faim de confidences et de confessions, une lueur brille dans son regard-ouragan qui se lève sous le ciel couvert, elle veut l’entendre, l’écouter, recueillir.
« But then, I let go and I focused on the stage, the danse, and the music, and I felt so at ease ? It just felt good, you know, to be able to enjoy things. Like I was just in the moment. And I'm NEVER in the moment, I'm always thinking ahead, right ? » La tenancière hoche la tête, la connait par coeur, elle et ses manigances, elle et ses jeux de pouvoir – ses parents l’ont façonnée arme, lame à décocher contre tous, mais c’est que la Britannique a des talents tout particuliers pour fondre l’acier des armes en un curieux bouclier contre lequel se découper, renvoyer des milliers de reflets charmeurs avant de fendre un sourire trop large et la peau de ses adversaires.
« C’est le but … to slow down, to let people actually experience what they’re feeling » (( oh la douce ironie, capricieuse princesse boudeuse, toi qui aimes tant t’engourdir la tête et la peau pour arrêter de ressentir … trop. )) « When I was younger, my parents took us to church. They still had this small closet in which you slide in to confess your sins. I know it’s a tool of control, but … it felt freeing, too. Once the secrets are in the air, to share a burden with a stranger. Feel it, but being free of whatever ailments, because they were no longer yours to bear. And here, with potions, and memories … it could be another level. » Enfant, la danseuse voulait qu’on la remarque. Avait glissé ses doigts dans chaque interstice du grillage la séparant du prêtre s’apprêtant à entendre de menus caprices et petites jalousies, avait souhaité qu’il se souvienne d’elle, songé à aller ouvrir la porte de sa propre cachette, à insinuer sa langue entre les trous les séparant pour mieux se retrouver à retirer des échardes boisées de sa bouche. Rien. Que ses petites mains appelant à ce qu’on l’observe, déjà consommée du regard des autres sur elle, de ce qui l’appelait déjà sur scène.
« There’s no reason our profit couldn’t come with some form of comfort to those who pay for the experience » Un sourire aux lèvres entre gourmandise assumée et une étrange empathie qui se tisse de sadisme. Se reconnaître dans la douleur des autres, ne pas toujours savoir interagir avec les gens trop heureux mais faire siens les blessés et les pécheurs, les imparfaits, ceux qui portent leurs failles comme des fourreaux dans lesquels glisser une épée. Elle salue la Blackthorn de sa fiole, en avalant le contenu. « The Christian muggles call it un confessional. Thought it might be à propos for a place that dwells in Sins. What do you think? »
« At first it was... intense. Well, actually, I feel like I blocked the effects as long as I could because i felt like it was increasing the negative side of my emotions. And memories I didn't wanted to see. I saw-... things. I felt really tired, and moody. I took it when I was alone at the table, yeah ? And- » elle hoche la tête. Yeah. Comprend trop bien ce que ça fait, de vouloir se sortir l’âme des tempes pour se fixer soi-même, et, y parvenant enfin, ne pas oser. S’enfoncer à nouveau dans les limbes et se dire que ce sera pour une prochaine fois – here’s to denial. « Je me sentais seule- » et déjà, la Blackthorn accélère, mais les doigts de la danseuse se posent sur sa main, serrent, doucement, une pression qui comprend. Détendue, la capricieuse accueille les mots de l’héritière, a faim de confidences et de confessions, une lueur brille dans son regard-ouragan qui se lève sous le ciel couvert, elle veut l’entendre, l’écouter, recueillir.
« But then, I let go and I focused on the stage, the danse, and the music, and I felt so at ease ? It just felt good, you know, to be able to enjoy things. Like I was just in the moment. And I'm NEVER in the moment, I'm always thinking ahead, right ? » La tenancière hoche la tête, la connait par coeur, elle et ses manigances, elle et ses jeux de pouvoir – ses parents l’ont façonnée arme, lame à décocher contre tous, mais c’est que la Britannique a des talents tout particuliers pour fondre l’acier des armes en un curieux bouclier contre lequel se découper, renvoyer des milliers de reflets charmeurs avant de fendre un sourire trop large et la peau de ses adversaires.
« C’est le but … to slow down, to let people actually experience what they’re feeling » (( oh la douce ironie, capricieuse princesse boudeuse, toi qui aimes tant t’engourdir la tête et la peau pour arrêter de ressentir … trop. )) « When I was younger, my parents took us to church. They still had this small closet in which you slide in to confess your sins. I know it’s a tool of control, but … it felt freeing, too. Once the secrets are in the air, to share a burden with a stranger. Feel it, but being free of whatever ailments, because they were no longer yours to bear. And here, with potions, and memories … it could be another level. » Enfant, la danseuse voulait qu’on la remarque. Avait glissé ses doigts dans chaque interstice du grillage la séparant du prêtre s’apprêtant à entendre de menus caprices et petites jalousies, avait souhaité qu’il se souvienne d’elle, songé à aller ouvrir la porte de sa propre cachette, à insinuer sa langue entre les trous les séparant pour mieux se retrouver à retirer des échardes boisées de sa bouche. Rien. Que ses petites mains appelant à ce qu’on l’observe, déjà consommée du regard des autres sur elle, de ce qui l’appelait déjà sur scène.
« There’s no reason our profit couldn’t come with some form of comfort to those who pay for the experience » Un sourire aux lèvres entre gourmandise assumée et une étrange empathie qui se tisse de sadisme. Se reconnaître dans la douleur des autres, ne pas toujours savoir interagir avec les gens trop heureux mais faire siens les blessés et les pécheurs, les imparfaits, ceux qui portent leurs failles comme des fourreaux dans lesquels glisser une épée. Elle salue la Blackthorn de sa fiole, en avalant le contenu. « The Christian muggles call it un confessional. Thought it might be à propos for a place that dwells in Sins. What do you think? »