P R É L U D E
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Deux adultes, deux vies, deux éducations ; un seul destin. Deyton et Isabelle n'avaient rien en commun et pourtant ils ont décidé qu'ils construiraient une famille ensemble, peut importe les autres, ce qu'on pouvait penser d'eux, peut importe leurs différences.
Deyton était Auror mais issu d'une famille de mangemorts, surprenant n'est-ce pas ? Les Hoover, grande famille de mangemorts américains dont certains s'étaient expatriés en Grande-Bretagne, comme l'avaient fait les arrière-grands-parents de Deyton. Il a donc grandit en Grande-Bretagne et s'expatria aux États-Unis lorsque sa famille comprit qu'il était hors de question pour lui de devenir mangemort, il est d'ailleurs devenu Auror au ministère de la magie américain. Il rencontre Isabelle Larsen, cent pour cent américaine, au ministère de la magie alors que la jeune femme venait pour défendre les elfes de maisons. Touché par tant de ferveur de la part de la jeune femme, il décida de supporter sa cause. Isabelle était professeur de potions à Salem et fervente supportrice de la ligue de libération des elfes de maison mais issue d'une famille fortunée ayant plusieurs elfes de maison à son service. Tous deux furent donc des exceptions dans leurs familles, des vilains petits canards qu'il faut éradiquer mais sans y parvenir. Si tout était clair dans l’esprit de Deyton, ça n’avait rien à voir pour Isabelle qui connaissait la réputation désastreuse du jeune homme. Si bien qu'il fallut un long moment à la demoiselle pour oser le voir comme l'homme qu'il était réellement. Nous étions dans les années soixante-dix, à l'époque où tout semble possible, où les vêtements sont le reflet de l'âme et où tout est permis sous prétexte que le droit d'expression ne peut être retiré à personne. Il aura suffit d’une rencontre dans le hall du ministère de la magie américain, un regard, une parole, un sourire, un coup de foudre, un rendez-vous puis un autre, un mariage, puis deux enfants.
Déjà à cette époque chacun possédait une fortune certaine et un caractère bien trempé, leurs proches n'auraient jamais pariés sur la durabilité de leur couple et finalement, ils sont restés fidèles, ils se sont soutenus dans toutes les situations et rien ne semble sur le point de changer.



C H A P I T R E . P R E M I E R , L’ E N F A N C E
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Un cri, un silence, une délivrance, une naissance ; Adenox, petite princesse, second enfant des Hoover et unique fille. L'enfance de Adenox fut des plus douces, elle grandit en Géorgie entourée de sa famille, petite fille espiègle et joueuse elle courrait toujours derrière son frère, où qu'il aille il fallait qu'elle le suive, Parker aurait préféré s'en débarrasser, un garçon ça n'aime pas les filles, elles sont bien trop nulles. Mais Adenox n'écoutait rien, elle était tellement fière de son grand frère qu'il fallait qu'elle voit tout ce qu'il faisait pour plus tard raconter les exploits du grand Parker Hoover. Nombreuses furent les fois où Adenox trébucha à force de courir dans tous les sens pour suivre Parker et à chaque fois il revenait la voir pour être sûre qu'elle allait bien ; nombreuses furent les fois où Parker porta Adenox sur son dos pour la ramener à la maison, soit parce qu'elle était trop fatiguée pour finir le chemin à pied, soit parce qu'elle s'était blessée ou encore parce qu'il avait été méchant et qu'il voulait se faire pardonner.
Les deux enfants furent, dès leurs premières années et malgré les deux ans qui les séparaient, très proches, Adenox montra ses premiers tours à son frère, elle développa d'ailleurs ses premiers pouvoirs avec lui, elle lui fit part de ses dons incroyables, de cette mémoire sans failles qu'elle avait ; c'est pourquoi le départ de Parker pour l'école de magie de Salem fut difficile à surmonter pour Adenox, elle n'avait que neuf ans et eu l'impression que son frère l'abandonnait, comme si on lui coupait une jambe, elle savait qu'elle ne pourrait pas le voir lorsqu'elle en avait envie, que durant des semaines elle se retrouverait seule à la maison.

- « Où tu vas ? Pourquoi tu me laisses ? T'es obligé d'aller là-bas ? Mais tu connais personne ... »
- « Il faut que j'aille à l'école pour apprendre des sorts ! Et là-bas je me ferais plein de copains. »
- « Mais moi j'ai pas de copains ... J'ai que toi ... Je veux jouer au Aurors et aux Mangemorts avec toi, je veux recracher le jus de citrouille par le nez avec toi, je veux ... »
- « Je suis trop grand pour faire tout ça ! T'es qu'un bébé, tu joues à des jeux de bébé, j'ai onze ans maintenant, j'ai pas que ça à faire. »
- « Mais Parker ... » La petite fille se mit à pleurer, en silence, regardant son frère s'éloigner, il ne l'avait pas embrassé comme il le faisait chaque soir ; il était partit et ne reviendrait que dans plusieurs semaines.
- « Ne pleures pas ma chérie, Parker va vite revenir, il sera là pour les prochaines vacances. Il reviendra avec maman, et puis je reste là moi, on peut jouer tous les deux si tu veux ... »
- « C'est nul d'être grand ! » Puis la petite fille tourna les talons et alla se réfugier dans la cabane qu'elle avait faite avec Parker, elle y passa toute la journée, elle y pleura puis tenta de se consoler avec son ours en peluche mais les jeux n'avaient plus le même goût.

Les deux années qui suivirent furent les plus longues, durant ses deux ans Adenox put apprendre à jouer du piano, elle devint plus douce et beaucoup moins espiègle. Plus les mois passaient et plus elle souriait, plus elle s’assagissait. Elle grandissait et bientôt elle ne serait plus une enfant. Malgré cela ses parents la traitaient comme une princesse, comme un joyau qui ne doit pas être abîmé. Et même si au début elle en voulut atrocement à Parker d'être partit sans lui dire au revoir, elle comprit ensuite que c'était aussi parce qu'il était très difficile pour lui de s'en aller et de la laisser là, si bien que lorsque Adenox reçu sa lettre l'invitant à se présenter à Salem au mois de Septembre, Parker insista pour l'accompagner lors de ses courses de pré-rentrée et lui jura aussi de veiller sur elle tout le temps de sa scolarité et de l'inviter à chaque match et entrainement de Quidditch.



C H A P I T R E . D E U X I È M E , L A . S C O L A R I T É
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Une lettre, un voyage, une école ; Salem. C'est là-bas qu'Adenox fera toute la première partie de sa scolarité ; son tout premier jour d'école, sa répartition, dans la même maison que son frère, une joie, un soulagement. Elle passa une première nuit mouvementée ne trouvant le sommeil, elle fit la navette entre la salle commune et le dortoir, une nuit blanche comme elle n'en avait jamais fait. Impossible de fermer les yeux, bien trop pressée de visiter l'école, d'apprendre toutes sortes de choses, d'assister aux cours de sa propre mère, de voir un vrai match de Quidditch, avec des coups bas, des rebondissements, des spectateurs hystériques, découvrir tout ce dont son frère lui avait parlé. Mais ses premières années d'années d'étude ne ressemblèrent pas à ce qu’elle s’était imaginée, même si son frère était proche d’elle, elle découvrit les méchancetés des jaloux, la violence des garçons et surtout les mensonges des filles. Elle qui était si douce s’enferma alors dans un monde de douceur et d’ignorance. Elle refusa se voir les garçons comme des amants futurs, elle choisit de ne pas faire attention à eux, de rester hermétique à leurs avances et même de rester une petite fille pure et charmante. Elle continua le piano qui lui permettait de décrire tous ses sentiments, elle refusa tout simplement de monter sur un balais, le Quidditch ne l’attirait plus, elle n’était plus la même. Certains furent surpris de son changement, Parker le premier ; mais finalement il fut soulager de voir que sa petite sœur ne s’intéressait pas aux garçons. Ses notes furent parmi les plus élevées.

- « Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Tu as une idée ? »
- « Je ne sais pas trop, je n’ai que quatorze ans ... Et toi ? Tu sais ? »
- « J'aime beaucoup les animaux »
- « Les animaux ? Tu peux être guérisseur pour les créatures magiques. Ou bien professeur, comme maman. »
- « Je crois que je vais quitter le pays, le Sud ça à l'air sympa ! »
- « Tu veux t'en aller ? Encore ... Je ferai quoi moi ? »
- « Tu viendra me voir pendant les vacances ou moi je viendrai. Tu as l’air heureuse maintenant, tu n’a plus besoin de moi, moi je suis tout seul, j'ai seize ans mais je suis tout seul. Et j'ai envie de voir du pays. »
- « L'important c'est que tu sois heureux, et puis il te reste encore un an pour y réfléchir. » La jeune fille alla déposer un baiser sur la joue de son frère et lui sourit, tout avait changé en quelques années, ils avaient tant changés tous les deux. Découvrant que l'amour familial l'étouffait, Parker avait besoin de liberté, d'espace, de se prendre en main, il ne l'avoua pas immédiatement mais sa décision était prise depuis un moment déjà, il quitterai le domicile familial une fois diplômé.

De son côté Adenox passait d'année en année avec les notes les plus élevées, Optimal était la seule note qu'elle acceptait. Parker quitta la maison l'année suivante et Adenox le pris plutôt bien surtout qu'il transplanait aussi souvent que possible pour rendre visite à sa famille, parfois il prévenait de son arrivée et d'autres fois il faisait des surprises à Adenox l'ayant retrouvé une fois où deux caché dans sa salle de bain au réveil provoquant à chaque fois un cri d'effroi puis un câlin plus qu'expressif sur la joie de la jeune fille à retrouver son frère.
Puis finalement, en fin de septième année, elle réussit son examen haut la main et quitta l'école de Salem ressentant une impression d'avoir accompli une mission et d'avoir tourné la page sur une partie de sa vie. Le jour même de la cérémonie des diplômes, Adenox choisit que le reste de sa scolarité se ferait à Hungcalf mais ce ne fut pas tout, ce même-jour elle décida qu’elle ne tomberait jamais amoureuse d’un garçon qui n’en valait pas le coup et que jamais, au grand jamais elle ne se donnerait à lui avant d’avoir été unis devant dieu et les hommes.


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C’est donc à dix-sept ans que Adenox quitte son Amérique natale pour rejoindre le vieux continent. Pourquoi ce désir de venir vivre en Grande-Bretagne ? Peut être dans le but de découvrir le pays qui a vu grandir son père, qui sait ! Quoi qu’il en soit se fut un déchirement pour les Hoover de dire au revoir à leur petite princesse et inversement ; elle si proche de ses parents et du reste de sa famille se retrouvait comme déracinée, mais peut être avait-elle besoin de cette distance, peut être fallait-il qu’elle se retrouve seule pour enfin découvrir le monde tel qu’il est et arrêter de le voir au travers d’un prisme déformant. Cela dit, c’est dans sa famille paternelle qu’elle est accueillie un peu comme une bête curieuse, car si l’on se souvient sa famille paternelle est une famille qui élève les mangemorts depuis des générations. Alors lorsque la petite brune fait son apparition dans la demeure familiale, les hôtes sont peu nombreux à lui souhaiter la bienvenue, mais peu importe, elle ne s’en rend presque pas compte. Elle se retrouve alors dans une petite pièce désignée comme étant sa chambre mais finie par embellir et éclaircir cette pièce si sombre, elle la décore à son image et y dépose des photos des membres de sa famille, on peut y voir ses parents, son frère, certains de ses cousins également. Bien qu’elle fut jugée indigne de faire partie de la famille Hoover, Adenox ne fut pas embêtez de l’été et son départ pour Hungcalf fut salvateur pour la famille de la jeune femme qui ne supportait plus de voir son sourire partout où elle allait. La première année de Adenox à Hungcalf se passa sans encombre, un peu comme à Salem elle vivait comme dans un autre monde, et très peu de personnes ne s’intéressaient à elle ; cela ne sembla pas la dérangée, elle pouvait alors étudier, jouer du piano à son aise et écrire de longues lettres à ses parents ainsi qu’à son frère. Là où d’autres sortaient pour faire la fête, boire et ne plus se souvenir de ce qu’ils avaient faits, Adenox restait bien sagement dans sa chambre d’étudiant ou sortait dans le monde moldu pour en apprendre d’avantage sur ce peuple qu’elle jugeait fascinant.
L’été suivant elle reparti aux États-Unis pour profiter de ses parents, elle n’avait pas changée mais pour ses parents tout était différent, sa mère était à nouveau enceinte, quelle surprise mais quelle joie également, Adenox était heureuse de pouvoir devenir grand-sœur, mais elle redoutait aussi que sa mère soit trop prise par le bébé pour s’inquiéter pour elle ou même pour répondre à ses missives, Adenox devait grandir, elle serait plus la petite princesse de ses parents, bientôt un autre enfant prendrait sa place, mais peu importe, le miracle de la vie devait être célébré et non pleuré. En quittant la maison, juste avant de transplaner, Adenox embrassa sa mère puis murmura quelques mots au ventre bien arrondie de celle-ci, puis disparu pour une nouvelle année à Hungcalf. Saurait-elle que plus rien ne serait pareil désormais ? Peut être le supposait-elle, quoi qu’il en soit, cette année risque d’être bien différente pour Adenox, mais en attendant, faisons place à cette nouvelle année.




bann par lora