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You hate me ? || Willander
Sam 26 Juin 2021 - 20:57
Behind Your Eyes
Tout est flou, mais il se retrouve dans une pièce éclairée par plusieurs lumières artificielles. Ses sens sont la seule chose sur laquelle il peut compter dans ce genre de moments. Il se souvient des quelques leçons et aide avec Dhan, il sait comment se comporter maintenant sur une vision qui arrive à lui. Il cherche l'odeur, les couleurs, les sons, le goût qu'il a dans la bouche, mais également essayer de voir ce qu'il y a. Mais tout est trop flou. la seule chose qui vient sortir de cet état est une forme humanoïde et.. il est plus grand.. plus musclé aussi qu'Alexander. Il est plus barbu et.. c'est William Fastenburry.
- Je te haïs.
Vint il à lui hurler. Mais d'un coup, la scène est comme sur pause. Il n'y a plus rien qui avance, plus rien qui s'anime. Juste un stop complet, comme si Alexander venait de décider que la vision devait être mise en pause le temps d'une coupure publicité. cela ne lui était encore jamais arrivé, et c'était perturbant. mais le plus perturbant était certainement son réveil brutal dû à un rayon de soleil en plein dans les yeux.
La vision était terminée. Alexander s'en souvenait, seconde par seconde, détail après détail, parole après parole. En même temps, il n'était pas bien difficile de se souvenir de ce qui avait été prononcé, vu qu'il n'y avait que trois mots. Cependant, il ne comprenait pas d'où cela provenait, et pourquoi ? Qu'avait-il fait pour provoquer cette haine ? Quand cela allait il se produire ? Non, stop. Il faut des réponses et arrêter de tout tourner constamment.
Heureusement qu'il était chez son parrain aujourd'hui. Comme il n'avait pas voulu rentrer chez ses parents, il avait réussi à obtenir de son parrain une chambre, comme il pouvait l'avoir autant qu'il le voulait sur Londres. Ainsi, les examens terminés, il allait pouvoir aller se rendre jusqu'à la personne qui était dans sa vision et demander des explications. Il ne voulait pas d'une question supplémentaire sans réponse, pas encore.
Et c'est comme ça qu'il se retrouva avec sa plume, une petite bouteille d'encre et de nombreux parchemins vierges dans la main, enroulés pour ne pas prendre trop de place, et qu'il arriva au Ministère de la Magie. Y entrer fut le premier défi, parce qu'il dut attendre qu'un sorcier ne passe à côté de lui pour lui montrer le papier avec son nom, qu'il était muet et qu'il devait aller au Ministère. cela avait pris une bonne demie heure déjà, mais il était persévérant, il n'allait pas abandonner comme ça. Et il y parvint. Il prit alors l'ascenseur pour se rendre jusqu'au département de la Justice magique, parce qu'il savait que c'était là bas que travaillait le Fastenburry, sans spécialement savoir qu'il avait pris du grade. Mais ce n'était pas pour autant qu'il allait s'arrêter. D'ailleurs, arrivant devant la première personne qui l'apostropha pour savoir ce qu'il faisait ici, il tendit un parchemin sur lequel il était écrit :
" Je suis Alexander Gold, le jeune homme qui a sauvé la fille de William Fastenburry de la mort et qui y a laissé ses cordes vocales. Je voudrais le voir s'il vous plaît."
Et il laissa la personne le quitter, ne bougeant pas d'un pouce. Il aurait ses réponses. Il pouvait se montrer très têtu quand il s'y mettait.
Codage par Libella sur Graphiorum
@William Fastenburry
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Re: You hate me ? || Willander
Dim 27 Juin 2021 - 18:30
Je poussais un profond soupir lorsqu'on arriva dans mon bureau pour me faire une commission dont je me serais bien passé. Le meurtre de Kanakys n'était toujours pas résolu. L'affaire des elfes d'Hungcalf avait secoué toute la communauté magique d'Inverness et les étudiants de l'illustre université, et la coopération du département des mystères étaient totale sur le papier, mais dans la réalité, Johnson semblait faire de la rétention d'information, bien que je n'ai rien pour le prouver. Si je passais déjà beaucoup de temps au ministère par le passé, c'est à peine si je faisais un passage par jour chez @Aveleen O’Donnell pour embrasser ma fille à présent. J'avais clairement d'autres chats à fouetter, mais il semble qu'un gamin particulièrement envahissant s'en fiche complètement.
Gold. Qu'est-ce que tu veux ? J'espère que c'est important, j'ai pas vraiment de temps à t'accorder.
Le ton était radicalement différent de celui qui avait été tenu à l'hôpital, au lendemain de l'enterrement de Mary. Il était froid, distant, et totalement impersonnel. Je n'avais pas pris la peine de m'annoncer, j'étais arrivé dans son dos. Mais le voyant devait s'attendre à ça et ne pas être surpris, n'est-ce pas ?
Il s'en était passé des choses en si peu de temps. J'avais quitté son chevet, et dans les jours suivant, j'étais retourné au ministère, pour apprendre que mon directeur avait annoncé son départ imminent. Tellement imminent qu'en l'espace d'une semaine, l'affaire était conclue. Après des années à refuser la moindre promotion, en remerciement de vingt cinq années de service, c'était désormais bien mon nom qui était associé à la direction du bureau des aurors. Une position prestigieuse, mais qui dans la situation actuelle ne me laissait pas le droit à l'erreur. J'avais également commençait les démarches pour vendre mon domicile à Inverness, incapable d'y remettre les pieds, et j'envisageais de m'installer de nouveau dans la capitale. Pendant ce temps, ma fille passait le plus clair de son temps avec sa marraine, qui, je le voyais bien, m'accordais de moins en moins de sourire. Mais je n'avais ni le temps ni l'envie de creuser le sujet.
Personne ne me l'avais vraiment verbalisé, mais oui, j'avais changé. Le bon vieux Will, toujours souriant, compréhensif, et dont le moteur était de protéger les gens autour de lui semblait avoir disparu en quittant l'hôpital. Alors, je ne m'en rendais pas compte. Pour moi, la pression sur mes épaules et le fait de porter le deuil justifiaient mon comportement dans ses moindres détails, et je ne voyais pas comment on aurait pu me reprocher quoi que ce soit qui puisse clocher. Je suppose que c'est ce qu'on appel le déni.
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Re: You hate me ? || Willander
Dim 27 Juin 2021 - 18:45
Behind Your Eyes
Il n'avait pas bougé de l'endroit où on l'avait interpellé. Il se contentait plutôt d'esquiver un peu les gens autour de lui, qui passaient, certains un peu plus pressés que d'autres, et même certains "criminels" qui le regardaient un peu de travers, et surtout les marques sur sa gorge qu'il ne cachait plus maintenant. Elles finiraient bien par partir tôt ou tard.
La voix de Will le prit par surprise. Il ne s'attendait pas à le voir débouler derrière lui, mais il ne sursauta pas. Il se tourna alors pour le regarder, en levant légèrement la tête, l'auror étant plus grand d'une tête de plus, et il remarqua bien ce côté froid, impersonnel. Il n'y prêta qu'une légère attention, se doutant parfaitement que se pointer sur le lieu de travail d'un auror pour parler de mots prononcés dans le futur allait lui valoir de se prendre une belle engueulade, mais tant pis. Il avait failli mourir, qu'est ce qui aurait pu lui arriver de pire maintenant ? La vraie mort ? C'est bon, il sait à quoi ressemble le moment où on craint pour sa vie, donc de ce côté là, pas de soucis.
Il regarda alors ses divers parchemins, avant de trouver celui qu'il voulait, et finit par le tendre, sans aucune animosité envers le Fastenburry.
" Pourquoi tu me haïs ?"
Voilà qui allait certainement l'interpeller, étant donné que les deux fois où ils se sont vus, jamais il ne lui avait dit une chose pareille. Mais pour une fois, Alexander avait envie de prendre le taureau par les cornes, et d'avancer.
Codage par Libella sur Graphiorum
@William Fastenburry
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Re: You hate me ? || Willander
Dim 27 Juin 2021 - 20:42
Voilà encore autre chose. Visiblement, le jeune voyant est toujours privé de sa voix, mais il ne s'accompagne désormais plus d'une tablette. Non, il a préféré largement participer à la déforestation en s'accompagnant de ce qui peut s'apparenter à un rayon entier de grimoire sous la forme de morceaux de parchemins. Et visiblement, il a préparé son discours à l'avance, car je le vois chercher un bout en particulier, qu'il me tend. Je le prend et le lis, et je lève un sourcil, perplexe.
C'est pas le genre de discussion qu'on tient dans un couloir entre deux portes. Suis moi.
N'allez pas vous imaginer quoi que ce soit, mon ton est toujours aussi impersonnel, mais je comprend vite au regard déterminé du gamin qu'il ne compte pas partir comme ça, et je ne compte pas vraiment exposer cette situation auprès de tout le monde. Alors je l'invite à me suivre dans le petit dédale de couloir qui compose l'étage dédié à mes confrères, jusqu'à une porte dont la plaque flambant neuve affiche :
W. FASTENBURRY
Auror Office Director
Je la franchis sans plus de cérémonie, tandis que ma longue cape claque dans l'air. Alexander ne m'a jamais rencontré dans pareille tenue,bien loin de ma tenue de sport ou d'un jean tee-shirt, comme il avait toujours pu me voir jusqu'à présent. Ma stature et cette tenue me donnent une certaine aura, que j'apprécie d'autant plus avec ma nouvelle position au sein de la hiérarchie magique. Je m'assois et referme la porte derrière le jeune sorcier d'un mouvement de baguette, sans l'inviter à faire quoi que ce soit, jugeant que si il veut s'installer, il est assez grand pour le faire.
Je relis de nouveau le morceau de parchemin et soupir, avant de le tendre vers le filleul d'Ackley, levant un sourcil interrogatif.
Je peux savoir d'où tu sors une telle idée ?
Dix galions qu'il va répondre qu'il la sut grâce à une vision ... Si c'est le cas, je pense que je vais rapidement monter dans les tours. Ca commence à suffire ces histoires de visions, j'en ai ras la baguette.
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Re: You hate me ? || Willander
Dim 27 Juin 2021 - 21:11
Behind Your Eyes
Le parchemin était tendu et ce qu'il y avait d'écrit dessus laissa visiblement l'auror perplexe quelques instants, car juste après il lui demanda de le suivre, pour ne pas avoir ce genre de discussion au milieu de tout le monde. Bien qu'il n'ait rien à cacher, et aussi parce qu'il ne parlait que par écrit, Alexander n'était nullement gêné par l'endroit, mais il pouvait aisément comprendre que l'auror oui. Ainsi, il acquiesça d'un mouvement de tête et le suivit jusqu'à un bureau qui annonçait quelque chose dont il n'aurait pas pu se douter quelques instants auparavant. William avait été nommé directeur du bureau des aurors. Oh. Il devait donc effectivement avoir un peu plus de boulot. Le voyant sentait déjà qu'il allait passer un sale moment, mais c'était certainement un passage obligé quand on voulait prendre le futur de court.
Ainsi, quand il lui demanda ce qui lui faisait penser une chose pareille, ce qu'il avait prévu, il chercha de nouveau dans ses parchemins avant de lui en tendre un. Dire qu'il avait fait en sorte de prévoir les possibles réponses, énervements, calmes, menaces, réconforts était peu dire. Il y avait passé presque quatre heures à réfléchir à toutes les possibilités en fonction de ce qu'il allait écrire sur ses maudits parchemins, alors il était rôdé, enfin, il le pensait.
" Tu vas me l'annoncer dans le futur, et comme je n'ai aucun indicatif de temps, je préfère couper court à la ligne temporelle, et te le demander maintenant. Parce que haïr quelqu'un, ça ne vient pas en une seconde, ça demande du temps, mariner sa colère. Donc, pourquoi tu me haïs ?"
Entre temps, il s'était assis dans un des deux fauteuils de libre, regardant autour de lui le bureau de directeur. Un peu de richesses, sans plus, mais suffisamment de quoi montrer qu'il avait passé le level au dessus. C'est plus le simple Auror Senior maintenant.
Codage par Libella sur Graphiorum
@William Fastenburry
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Re: You hate me ? || Willander
Dim 25 Juil 2021 - 16:06
Je grommelais légèrement tout en me faisant suivre par le jeune voyant, jusqu'à la porte portant désormais mon nom. Un indice suffisant, j'ose espérer, pour qu'il comprenne que j'avais d'autre occupations, légèrement plus importante que les petits sentiments d'un ado. Et le voila encore en train de fouiller dans ses parchemins. Je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel en soupirant devant ce spectacle, mais je lis quand même ce qui est écrit dessus. Voilà, j'aurai dû le parier, encore une vision ! Premièrement, c'est une idée stupide. Tu viens de créer un paradoxe, car si je devais te le dire à l'avenir, ce qui emmène à ce moment n'aura pas lieu. Dès que tu me l'as dit, cela implique que je ne te le diras donc plus. Tu n'as donc aucune raison de me demander pourquoi je te dirais ça, puisque je ne te le dirai plus. T'as jamais regardé un film sur le voyage dans le temps ou quoi ?Ouais, quoi, j'ai grandi avec les Retour vers le futur et autres Doctor Who, m'en voulez pas d'être un peu un nerd. Sans parler des formations pointues sur l'usage des retourneurs de temps, bien entendu. On devrait visiblement les dispenser aussi aux voyants, histoires qu'ils n'explosent pas complètement le flux temporelle. On n'est pas chez Marvel ici ! Mais j'esquive le sujet. Pourquoi ? Ce n'est pas comme si ce gamin me faisait peur. Je n'ai juste pas encore posé de mots sur ce qui brûle au fond de moi. Mais puisqu'il est là, en voilà l'occasion.
Deuxièmement, je vais être très clair avec toi, car j'ai autre chose à foutre que gérer les états d'âmes d'un gamin. Je t'ai rencontré par hasard, et sous mon propre toit, même pas trente minutes plus tard, tu m'as dis qu'on allait coucher ensemble. Alors que ma femme était à cinq mètres maximum. Je n'avais que deux choix. Soit tu mentais et voulais juste me déstabiliser pour essayer de foutre la merde dans mon couple car t'avais un crush d'ado sur moi. Soit il allait arriver quelque chose de grave à ma femme. Je n'en ai pas dormi pendant des mois, à veiller de peur qu'il lui arrive quoi que ce soit. Et le premier soir où j'oublie un peu, où je me dis que ce n'était que les conneries d'un gamin, le premier soir où je baisse la garde, elle meurt. Et toi, tu es là, parce que tu l'as vu. Parce que tu as voulu te prendre pour un héro. Sauf que t'es juste un gamin aussi fragile qu'un vase de porcelaine. Un gamin qui n'a pas jugé utile de contacter les autorités qui auraient pu la sauver, eux. Ou de me contacter moi, le premier concerné. Et n'ose pas me dire que tu ne pouvais pas le faire, tu connais très bien Ackley et Evan. L'ambiance est radicalement différente de celle qui pouvait régner dans la chambre d'hôpital au lendemain de la mise en terre de mon épouse. Mon regard froid vient capter le sien, rempli d'une émotion que je ne sais décrire actuellement, car je ne m'en préoccupe pas outre mesure. Donc, Alexander, si je te disais te haïr dans ta vision, c'est que visiblement, mes sentiments s'étaient apaisés. Car je ne te haïs pas. Je suis déçu que celui qui a fait ça à Mary n'ait pas été jusqu'au bout avec toi. Tu es complice du meurtre de ma femme par ta bêtise, et si je n'étais pas qui je suis, tu serais déjà mort.
Bien que mes propos aient été tenues d'une voix tellement calme qu'elle contrastait avec les violences des mots que j'avais employé, je crois que tout dans mon ton, cinglant et froid, jusqu'à mes expressions corporelles de dédain de de dégout, faisait comprendre que je pensais chacun des mots que je venais de prononcer. Est-ce que j'avais réellement songé à tuer ce gamin ? Je n'en était pas fier. Je restais un instant à le fixer droit dans les yeux, puis je semblais me désintéresser de lui tout à fait soudainement, me mettant à parcourir le contenu du dossier devant moi en le feuilletant négligemment. Mon ton se fit tout aussi désinvolte soudain, comme si je n'accordais plus la moindre importance à la personne qui était là. Claques la porte en sortant. Quoi, il avait encore quelque chose à dire ? Il était venu pour avoir une réponse, je la lui avais donné. Qu'elle lui convienne ou non n'était plus de mon ressort, et surtout pas mon problème. En ce qui me concernait, la discussion était close, et j'avais mieux à faire. Mais est-ce que le muet allait vouloir en rester là ...
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Re: You hate me ? || Willander
Dim 1 Aoû 2021 - 12:48
Behind Your Eyes
Il avait prévu une réaction violente, il l'avait anticipé comme tout bon voyant qu'il se devait d'être. mais s'il était tout à fait honnête avec lui même, il n'avait pas anticipé une violence pareille. Ainsi, si William n'avait pas été un auror, alors Alexander serait mort aujourd'hui ? Bah, ce n'est que la seconde fois en deux mois que sa vie est clairement menacée, d'abord par des mains, puis maintenant par des mots. Si au départ il pouvait s'en faire, il avait raisonné rapidement en se disant qu'il n'était pas seul dans ce bâtiment et qu'il n'oserait jamais faire quoique ce soit.
Les paroles s'enchaînaient et étrangement, Alexander n'était pas plus touché que ça. La violence des mots prononcés dans un calme pareil aurait pu le faire fuir avant même qu'il n'ait terminé, mais non, ça ne servait à rien. il fallait juste le laisser parler, aller jusqu'au bout. Et pendant qu'il lui répondait, une réponse faisait déjà son chemin dans la petite tête blonde du voyant. L'avantage c'était qu'il ne pouvait pas répondre sur un coup de tête, et d'ailleurs une fois qu'il eut terminé et qu'il vint lui dire de claquer la porte en sortant, il préféra s'asseoir sur un fauteuil et commença à écrire sa réponse. Et avant même que William n'ait pu lui répondre qu'il s'en fichait de la réponse, il leva un index dans sa direction, comme pour lui dire de patienter, ou de se taire au choix.
Et finalement, après cinq bonnes minutes durant lesquelles le directeur du bureau des Aurors avait du s'intéresser à autre chose, il déposa le papier et quitta la pièce sans même le regarder, mais claqua bien fort la porte pour faire comprendre qu'il était parti. Si William prenait le papier pour le lire, il y verrait ceci d'inscrit.
- S'il devait arriver quelque chose à ta femme, c'est pas sorti de nulle part. T'es un Auror et visiblement, à en juger de ton comportement actuel, le gamin c'est toi. Menacer un gosse qui a sauvé ta fille de la mort après avoir passé 45 minutes à chercher du renfort via justement Evan et Ackley qui n'ont pas répondu à mes appels (demandes leur et tu verras par toi même) Tu ne mérites même pas d'avoir gardé ta fille en vie avec ce genre d'attitude. Parce que si moi j'ai tué ta femme par ma bêtise, toi c'est par ta tentative d'adultère. J'espère au moins qu'elle en valait le coup.
Codage par Libella sur Graphiorum
@William Fastenburry
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Re: You hate me ? || Willander
Mar 17 Aoû 2021 - 12:13
Avec un peu de recul et d'esprit critique, je me serais sans doute rendu compte que le discours que je venais de servir était d'une violence rare, et très inapproprié à un jeune homme qui avait simplement fait son maximum pour sauver ma femme et mon enfant, alors que j'étais en train d'embrasser une blonde si jeune qu'elle aurait pu être ma fille. Quelque part au fond de moi, je le savais certainement. Mais la douleur et la colère que je porte en moi depuis la mort de Mary m'ont fait perdre complètement pied avec la logique. Et comme le jeune homme m'a mit au pied du mur, ma seule réaction est de cracher mon venin, et toutes ses pensées illogiques que je ne peux qu'extérioriser.
Je l'invite à partir, mais bien sûr, il ne le fera pas sans me répondre. Je fais semblant de m'intéresser à autre chose, mais je suis très conscient du bruit que sa plume provoque alors qu'il écrit ses derniers mots sur un morceau de parchemin. Il le pose sur mon bureau et s'en va finalement, comme je lui ai demandé, en claquant bien la porte.
Mon attitude change alors complétement. J'étais si rigide et tendu que mes muscles en sont douloureux. Je me détend d'un coup, comme si un élastique venait de lâcher dans mon corps, et fini presque en poupée de chiffon. Mes nerfs ne savent pas comment réagir à cette confrontation que je viens de vivre. Je regarde ce morceau de papier, qui me nargue par sa présence. Un instant, l'envie me viens de le bruler sans prendre la peine de le lire. De toute façon, il ne m'apportera rien de bon. Mais la curiosité l'emporte.
Les mots du gamin me mettent dans une rage folle, probablement parce qu'ils sont criant de vérité, même si je ne l'admettrai jamais. J'ai envie de hurler ma colère et ma haine. Est-ce que je l'ai vraiment fait ? Je n'en sais rien. Ce dont je suis certain, c'est que la tasse dans laquelle mon café était en train de refroidir, celle avec la mention "best dad ever" sérigraphiée dessus, était à présent en morceau contre la porte qu'elle avait violement rencontré, et que la mare du liquide brunâtre s'insinuant dans les rainures du sol me rappelait une autre flaque que j'avais pu voir, une flaque des plus macabres, dont l'image ne voulait pas quitter mon esprit. C'est à ce moment là que mes nerfs ont prient une décision sur quoi faire. Je m'effondre dans un sanglot assez pathétique. Si quelqu'un était entré dans mon bureau à ce moment là, il aurait pu voir un tableau assez peu glorieux du nouveau directeur, comprendre à quel point j'étais en détresse, et m'aider. Mais personne n'est rentré, celant ainsi mes décisions dans un futur proche.
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