Isabelle Margaret D'Essenault

Je suis une employée d'Hungcalf | personnage inventé

« Oh, the king
Gone mad within his suffering
Called out for release
Someone cure him of his grief
His only son
Cut down, but the battle won
Oh, what is it worth
When all that's left is hurt? » - Florence Welch

WIZARD CARD nom : D'Essenault prénom(s) : Isabelle, Margaret âge : 35 ans date & lieu de naissance : Ste Mangouste, le 10 mars 1986 nationalité : Française-Irlandaise origines : Françaises, Sino-Irlandaises ancienne école : Beauxbâtons, dans la maison de L'Air, puis Lufkin à Hungcalfannées d'études : Diplômée d'Hungcalf en 2014 (double cursus : Sciences Occultes [DCFM, Potions, Étude des Runes] &  Lettres et civilisations magiques [+ Littérature magique, + Histoire de la magie] avec l'option + Métamorphose tout du long.) matière enseignée : Métamorphose à Beauxbâtons, en lice pour devenir professeure à Hungcalf orientation sexuelle : hétérosexuelle état civil : célibataire statut financier : noble et très aisée nature du sang : sang-pur INFORMATIONS 1.0 ━ Le petit bout de femme fine et délicate imposait une certaine convenance, tant son port de tête était majestueux. Elle se mouvait avec une grâce tachée d’assurance, qui elle-même jurait avec son mètre soixante-quatre. Depuis toujours, sa beauté singulière et son sourire radieux inspiraient les inconnus à lui parler. Son physique avenant tranchait avec sa personnalité timide de prime abord. Tous et toutes s'accordaient à dire qu'elle était aussi jolie qu'elle était charmante ; on aimait graviter autour d'elle, car on s'y sentait bien. Étudiante, elle s'était démarquée de par son sérieux implacable, qui ne l'empêchait pas de regarder avec amusement les facéties de ses camarades. Elle savait pourtant se réjouir, elle aussi, participant aux activités les plus prisées de l'université prodigieuse. On cherchait souvent ses longs cheveux bruns, naturellement raides et souples, qu'elle aimait porter ondulés et juste en dessous de l'épaule. Ou encore son sourire éclatant, et ses deux canines, légèrement plus longues, qui attiraient les regards sur les deux fossettes qui se creusaient dans ses joues lorsqu'elle riait aux éclats. On espérait encore croiser son regard noisette, où des fragments de Jade et d'or s'étaient logés, et brillaient plus intensément sous la lumière du soleil. On voulait enfin détailler la courbure parfaite de ses lèvres harmonieusement dessinées, dont la couleur naturelle rappelait celle d'une rose poudrée. Elle n'avait pas abandonné le trait d'eye-liner, qu'elle aimait liquide et large pour agrandir son regard, lorsqu'elle avait quitté les bancs de l'université pour la France. Le maquillage léger, qu'elle aimait porter à la Française, avait évolué pour épouser ses traits de femme affirmée. En classe, elle portait toujours ses cheveux attachés en un chignon parfaitement maîtrisé, mais il n'était pas rare de la croiser les cheveux détachés et ondulés, comme lorsqu'elle foulait encore les dalles de l'imposante bâtisse écossaise. La professeure avait ajouté une pointe de modernisme et de nouveauté aux vêtements élégants que sa mère l'avait incité à porter très jeune. Française, elle faisait honneurs aux plus grands créateurs, sorciers comme moldus, avec son style impeccable et chic lorsqu'elle était dehors. Dans l'intimité, la jeune femme arborait la même élégance, mais invitait un peu de confort dans les tissus et la coupe de ses vêtements. Ses étudiants de Beauxbâtons s'étonnèrent de la croiser en jean au détour d'une ruelle, bien qu'il soit parfaitement taillé et décoré d'une somptueuse tunique en soie ; ils l'avaient toujours connue en robe. Il lui arrivait parfois de retrouver son âme d'enfant, et Isabelle souriait, riait aux éclats et sautillait pour aller rire avec ses proches. Pourtant, en grandissant, la jeune femme avait trouvé les occasions plus rares ; en quelques mots, on aurait qualifié ses relations de calculées, intéressées. 2.0 ━ Les Français l'appelaient Isa, les Anglophones Iz et les hispanophones Bella. Derrière son visage de poupée, la jeune fille cachait bien des secrets. Les D'Essenault mettaient un point d'honneur à élever leur descendance dans le respect le plus strict des valeurs de la famille. Nobles et très aisés, ils se considéraient marginaux parmi les sorciers, inculquant à leur progéniture que tous les sangs purs ne se valaient pas. Derrière leurs sourires de façade, dont l'apparente sincérité était travaillée depuis la plus tendre enfance, ils cultivaient des amitiés limitées en nombre. Si Adélaïde et François n'interdirent jamais à leur fille unique de fréquenter ses camarades, ils surent souligner l'importance et la prospérité de certaines rencontres. La petite fille grandit entourée de bons partis, fils et filles de familles que ses parents avaient jugés dignes de graviter autour de leur univers. Il n'était pas rare d'organiser de longues vacances au bout du monde ; les D'Essenault entretenant un amour obsessionnel de la culture magique. Les amis de la famille semblaient partager les mêmes passions. Toutefois, les illustres lignées ne révélèrent l'étendue de leur obsession que lorsque leurs enfants furent âgés de seize ans. C'est dans la fleur de l'âge que les membres de la société initièrent les nouveaux membres ; leur révélant l'étendue de leur recherche, et la vérité cachée derrière les histoires contées depuis toujours, que nulle autre enfant ne semblait connaître. Si Isabelle avait longtemps considéré ses parents comme de vieux riches excentriques, elle embrassa pleinement son destin à sa sortie d'Hungcalf. 3.0 ━ Naturellement douée, Isabelle fit honneur à la grandeur familiale en se démarquant par son intellect et son talent. Obtenant les différents diplômes sorciers avec l'estime de ses professeurs, elle se distingua particulièrement en Métamorphose et en Runes. Membre de plusieurs associations dès son entrée à Beauxbâtons, elle participa à de nombreux duels, ne dévoilant jamais son entière capacité à dévier les maléfices et à donner une leçon d'humilité à ses adversaires. On ne jouait pas toutes ses cartes, lui avait-on répété encore et encore, lorsqu'elle s'entraînait avec son père ou avec Arthur. Au contraire, on jouait de manipulation et de stratégie pour pousser l'opposant à faillir de lui-même. On s'attendait à ce qu'elle devienne Historienne ou qu'elle travaille pour le Département de la coopération magique internationale, mais Isabelle surprit ses camarades de promotion en retournant en France pour enseigner la Métamorphose aux nouvelles générations. Pendant près de sept ans, l'enseignante se forgea une réputation d'enseignante exigeante, mais bienveillante. Les étudiants européens aimaient la voir user de sa baguette en acajou pour donner l'exemple et s'émerveillaient de ses capacités à user de quelques magies sans avoir recours à l'instrument. Ils n'étaient pas les seuls ; ses parents étaient devenus fous lorsque la baguette, qui portait en son cœur un crin de Sombral, l'avait choisie. Ne considérait-on pas qu'un pareil cœur de baguette choisissait seulement les sorciers dignes de vaincre la Mort elle-même ? 4.0 ━ Lorsqu'elle était plus jeune, ses professeurs furent stupéfaits de découvrir l'épouvantard de la demoiselle ; pour les regards les moins observateurs, un cadavre puant avançait devant leurs yeux ; la putréfaction suintant des muqueuses décomposées par le temps et l'avancée de la mort. Pour les plus attentifs, le visage n'en finissait pas et s'étendait en d'autres faciès décrépis sur les côtés et l'arrière, représentant tour à tour une image avancée et plus adulte d'Isabelle, Adélaïde et François D'Essenault et Arthur Batthyány, un ami d'enfance. La chimère avançait vers elle, comme pour que la frontière entre cauchemar et réalité s'amenuise, jusqu'à ce qu'Isabelle prononce l'incantation et qu'elle renvoie la créature dans son refuge. Il était arrivé que l'épouvantard soit habillé de colliers de perles et de joyaux, d'une robe de soie et d'un chapeau, avant qu'elle ne retourne se cacher, humiliée par les rires de sa victime. De sa baguette inondait une lumière fantomatique, dont l'émanation s'étiolait et dessinait une maman hérisson. Bien sûr, elle ne pouvait compter que sur son instinct pour savoir que le petit mammifère était une mère. La bestiole, d'apparence douce et douillette, se montrait impitoyable et imperturbable lorsqu'il s'agissait de protéger les siens. En l'honneur de son Patronus, la sorcière enchanta un bouton de porte et lui donna vie ; l'illusion parfaite changeait l'objet inanimé en l'hérissonne qu'elle avait dénommée Jude. La magie renforcée par sa présence redonnait forme à la poignée et s'affaiblissait en son absence, figeant de nouveau ses traits dorés. 5.0 ━ Bien que la famille D'Essenault excellait dans l'art du sourire occultant, la jeune fille, un peu trop naïve, ne sut pas toujours tirer partie des relations que sa mère tissa pour elle. Il lui fallut apprendre à ses dépends que pour manipuler les âmes, encore fallait-il savoir les sonder. L'apprentissage de l'occlumancie ou de son pendant intrusif est un art qu'on inculquait aux enfants de la Société. Ils devaient pouvoir s'en servir pour retrouver et protéger les Eléments. Pendant près de vingt-sept ans, la jeune femme fit confiance aux gens qui l'entouraient, malgré les avertissements répétés de sa mère, Adélaïde, qui, comme elle l'apprit à ses dépends, se trompait rarement sur les gens. Lorsque le seul homme qu'elle ait véritablement aimé, cet ami d'enfance à qui elle avait donné son entière confiance, s'éloigna subitement d'elle, Isabelle ne comprit pas. Le choc fut d'autant plus grand lorsqu'il mit un terme à leur relation, préférant se consacrer à des recherches qu'elle avait toujours taxé d'excentriques. La commotion, plus violente encore, lorsqu'elle découvrit que non seulement il l'avait quitté pour une légende, mais que celle-ci s'avérait vraie et qu'il lui avait caché la possession d'un des artefacts. Anéantie et courroucée, la sorcière apprit l'art de la Légilimancie auprès de sa mère et des meilleurs professeurs que leur cercle pouvait compter. Elle devait s'en servir comme une arme aiguisée et percer le secret des Eléments.

:copyright:️ loudsilence. ◈ Kristin Kreuk

MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS

16.07.21 ؏ Un spectacle comme on en voyait souvent (lorsqu’on savait où regarder) se jouait à quelques dizaines de mètres du sol ; un tout petit rouleau traversait les airs. Il ballottait au gré du vent, mais ne se laissait jamais dévier. Des yeux plus perçants auraient sans doute reconnu le papier : du parchemin fin, de très bonne qualité. L’objet était fermement attaché à la patte d’un oiseau. Le rapace imperturbable fendait les airs - loyal à sa mission - et s’efforçait de ne pas penser aux rongeurs qu’il aurait pu attraper : (un petit mulot, une petite musaraigne) tant de mets somptueux auxquels il fallait renoncer pour que le courrier arrive à temps. Alors, la chouette ne scrutait le sol que lorsqu’elle voyait la cime d’un arbre connu ou le toit d’une maison. Elle connaissait le chemin par cœur et pouvait concentrer toutes ses forces à battre des ailes. Il lui en avait fallu pour parcourir les quelque mille six-cent kilomètres qui séparaient l’école nichée dans les Pyrénées de l’université écossaise. Fort heureusement pour l’animal, les étudiants étaient tous habitués à voir des centaines de rapaces nocturnes se précipiter dans les volières en plein jour ; malgré l'avènement des appareils électroniques moldus, les relations épistolaires perduraient dans leur monde, plus robuste que jamais. Un morceau de papier était plus facilement maudit qu’un appareil emprunté à une autre civilisation, fait de pièces métalliques et de métaux précieux qui s’amusaient des enchantements qu’on essayait d’apposer sur eux. Aussi, le destinateur ou la destinatrice ne risquait pas de se faire du mauvais sang. Et c’était pour le mieux, parce que les D’Essenault n’aimaient pas les mauvais sangs. La chouette se posa enfin, exténuée, mais certaine d’avoir encore de longues années de carrière devant elle. Un employé d’Hungcalf libéra l’oiseau de son billet et lui apporta à boire et à manger ; elle prenait quelques lampées d’eau fraîche quand le jeune homme quitta la volière pour courir apporter la petite bobine à l’assistant du professeur de l’Histoire de la Magie.

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July 17^th, 2021

Dearest Mr Bragnam,

I was delighted to read your last scroll and expect I will read more next time you send me an owl. Your insight on the matter we have discussed was without price and I know I would be fortunate to meet you in person later in July. I am to travel to Scotland, where I anticipate I will meet with certain acquaintances. I have matters to attend but would however be charmed to share on our common research.

Yours respectfully, ¹
Isabelle M. D’Essenault

25.07.21 ؏ (tenue) (maquillage & coiffure) La surface réfléchissante renvoyait la lumière du soleil levant sur les traits admirablement harmonieux de la jeune femme ; elle brossait ses cheveux dans lesquels quelques mèches patinées avaient dégorgé et éclairci la chevelure incroyablement noire qu’elle avait héritée de sa mère. Satisfaites du chignon qu’elle dressa ensuite sur sa tête, les mains s’emparèrent rapidement d’un flacon de blush poudré qu’elles appliquèrent au pinceau sur ses joues veloutées. Jude, encore engourdie, folâtrait dans les pinceaux et se mit à courir le long du miroir. Un tube de rouge à lèvres coûteux tacha bientôt les siennes de rubis et Isabelle, ravie, se leva du fauteuil décoré de dorures pour aplatir les plis de sa jupe. La professeure ne croyait pas une seule seconde qu’il fallût faire bonne première impression ; il s’agissait plutôt de faire constamment honneur au nom et aux traditions des D’Essenault. L’aurore avait embrassé sa taille gracile à la fenêtre lorsqu’elle avait tiré les rideaux de sa chambre ce matin-là. Quelques besognes l’attendaient avant son départ et seuls les imbéciles méritaient de s’affoler. Les pas résonnaient dans les couloirs de l’imposant château français tant il était vide de ses élèves ; les honorables étudiants étaient rentrés chez eux se reposer pour l’été. Une tasse de thé à la rose apparut sur la nappe immaculée à la minute même où l’enseignante s’asseya à la table ; le coin de sa bouche s’étira et elle porta la porcelaine à ses lèvres pour en goûter quelques arômes. L’ensorcellement couronnait une fois de plus la notoriété de son rouge, qui n’avait laissé aucune marque : ni sur ses dents, ni sur la tasse. La coupelle sonna sous le récipient et Isabelle consulta les nouvelles qu’on avait pris le soin de déposer sur la table à la première heure ce matin-là ; par magie, ou par souci du détail, quelqu’un ou quelque chose avait pressenti qu’elle se lèverait à l’aube. Les rayons du soleil firent danser l’or dans ses yeux lorsqu’elle repéra les quelques mots ensorcelés à son intention dans les pages du quotidien : Musée d’Orsay, Paris. Sans même sortir la baguette de la poche intérieure de sa cape, Isabelle conjura deux rouleaux de parchemin, sa plume favorite et une bouteille d’encre. Elle noircit rapidement et proprement la feuille et conjura deux enveloppes et son sceau pour fermer la première missive ; le ministère français de la magie recevrait le jour même sa demande de coopération avec les Moldus pour que l'œuvre d’art lui soit “prêtée à titre exceptionnelle”. Aussitôt, la plume se remit à parcourir le parchemin, guidée par l’esprit de la sorcière.

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25 juillet 2021

Mon très cher Evan,

Quel plaisir et quelle joie de lire de tes nouvelles. Je souhaitais te remercier personnellement pour les quelques mots exquis dont tu as très certainement fait part à Mme la Vice Présidente d’Hungcalf. Je ne pourrais souffrir de ne pas être en mesure de t’entretenir. Voyons-nous plus tard ce jour ?

Mes amitiés chaleureuses,
Isabelle

Satisfaite du petit tour qu’elle venait de jouer à celui qu’elle côtoyait depuis l’enfance dans les bals et les réceptions de leurs familles, la jeune femme plia le parchemin rédigé en français ; ils avaient toujours échangé dans la langue natale de la jeune fille et Isabelle n’avait jamais remis en question cette habitude - même pas après les sept années qui les avaient séparés depuis l’obtention de leurs diplômes. Si la journée se déroulait comme prévu, ils seraient amenés à se retrouver plus en détails. Les ustencils disparurent pour retrouver leurs places initiales et la sorcière se leva, les deux enveloppes cachées dans sa cape. La directrice de l’école française lui avait donné la permission d’utiliser le Portoloin qui l’attira vers l’avant et s’éleva dans les airs. Le sifflement du vent couvrit les bruits alentours et un tourbillon de couleur aspira son corps, faisant claquer la cape derrière elle. L’instant suivant, elle n’était plus en France.

Comme elle l’avait anticipé, parcourir les dalles de pierre invitait de nombreux fantômes de son passé dans les couloirs de l’université : Jonathan Pence s’entretenait au détour d’un couloir avec un étudiant et lui adressa un sourire chaleureux en la voyant passer ; un couple d’étudiants lui souriaient, contents de l’avoir retrouvée après sa disparition soudaine ; un océan bleuté la scrutait à l’autre bout du couloir et elle sentit le duvet fin se dresser sur ses bras - Arthur la regardait avec un air espiègle qu’elle ne connaissait que trop et qui, bien souvent, annonçait une après-midi d’escapade en amoureux. Look at her! Who is she?² Les pensées des jeunes adultes insouciants hurlaient dans la tête de la Légilimens. Look at that face! I think I’ve seen her somewhere!³ Comme bien souvent, la sorcière ne passait pas inaperçue et elle sourit poliment à ses interlocuteurs, surpris de se voir considérer. “Miss D’Essenault!”, s’exclama une ancienne élève de Beauxbâtons qui devait faire sa troisième rentrée à l’université écossaise ; elle s’approcha rapidement et contenait difficilement son excitation devant celle qui avait été sa professeure de Métamorphose. Les deux femmes échangèrent quelques banalités polies et la sorcière s’excusa, promettant avoir des affaires urgentes dont elle devait s’occuper. Son regard s’attarda de nouveau à l’endroit où le spectre douloureux s’était tenu une poignée de minutes auparavant ; Arthur n’était plus là, ne l’avait plus été depuis ce jour odieux où tout s’était terminé. Un sourire énigmatique orna ses lèvres rougies tandis qu’elle gravissait les marches qui la conduisirent au premier étage. Si Isabelle avait été honnête avec elle-même, elle aurait reconnu que son cœur s’était serré en repensant à lui ; chaque couloir, chaque salle de classe entrouverte lui rappelait le seul homme qui avait vraiment compté. Ce poste tant convoité lui permettrait peut-être de panser les dernières plaies avec une certaine accoutumance à la douleur.

La large porte de bois sombre s’ouvrit pour laisser entrer la candidate, qui découvrit un bureau tout à fait différent de celui qu’elle avait pu connaître lorsqu’elle était encore étudiante. Les yeux rapides observèrent les différentes cloches en verre sous lesquelles des artefacts et des objets magiques séjournaient. Le vase noir en forme d’organe palpitant étira ses lèvres : les margerites sombres contrastaient avec l’ambiance froide et étouffante de la pièce. À l’image de son occupante, la pièce avait été aménagée pour impressionner les visiteurs. De nombreux livres occupaient un pan de mur, tandis que d’innombrables flacons d’ingrédients recouvraient le pan opposé. Même les canapés disposés dans le salon ne remplissaient pas leur fonction première et n’étaient pas des plus invitants.

« Miss Amonwë », elle avait pris soin de prononcer son nom de famille correctement. « Merci de me recevoir si promptement. J’espère ne pas vous avoir fait attendre. »

La Vice-Présidente était splendidement mise en valeur par un carré corbeau et ondulé. Très discrètement, la jeune femme sonda les pensées les plus émergées de son conscient ; elle ne voulait pas que la magicienne puisse sentir l’intrusion et prit garde à ne pas l’examiner plus en profondeur. [suite ici]

comment as-tu connu le forum : Dans me souvenirs, Bidi l'avait trouvé, et j'ai tout de suite voulu vous épouser. Mais comme vous étiez nombreux et nombreuses, j'ai préféré offrir des cookies. ton pseudo/prénom : BryceH ton âge : 27 ans (pouaaah un an de plus) ta présence sur le forum : 3-4/5 souhaites-tu un parrain ou une marraine ?    un dernier petit mot pour la fin ? Que le meilleur gagne ! Pas vrai Arthur ?  si ton personnage est un scénario ou un pré-lien, indique le lien correspondant Promis, le prochain.  

RÉSERVEZ VOTRE AVATAR

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<bottin><pris>●</pris> <b>kristin kreuk</b> ━ @"isabelle d'essenault"</bottin>

Traductions:

[...] Elle resta un moment silencieuse, stoïque, avant de tendre une main ferme et froide. « Jusqu’à nouvel ordre ce sera “Professeur Amonwë”. » La brune ne s’attarde pas sur les convenances sociales. Sobre mais efficace. « Vous prétendez donc au titre de Professeur de Métamorphoses ...  » commence-t-elle, le ton amer. Le sourire poli qui avait fait la marque de fabrique de sa famille accueillit la froideur hivernale et la candidate participa à la poignée de main sévère. Of course, bien que l’assistant l’ait recommandée – Isabelle en était certaine – elle ne s’était pas attendue à une embrassade chaleureuse. Bien qu’elle ne l’ait jamais connue autre part que chez les Capes Noires, la réputation du Professeur Amonwë n’était plus à faire. « Évidemment, Professeur Amonwë », elle commença par présenter de plates excuses. « En effet, Professeur D’Essenault. » Elle s’était présentée sans insister sur son titre, sachant souligner la remarque sans se montrer impertinente – Adélaïde D’Essenault s’était assurée que sa fille puisse naviguer les relations tumultueuses sans oublier de s’affirmer. Pour l’illustre famille française, rien n’était plus à prouver : leurs origines et leurs succès avaient toujours parlé d’eux-mêmes. « J’occupe la position de Professeur de Métamorphose à Beauxbâtons depuis sept ans. »

Amonwë prend une longue inspiration, de celles qui font douter de votre présence en ces lieux. « Intéressant » se contente-t-elle en reportant son attention sur les documents relatifs à la candidature. « Pourquoi donc renoncer au cadre bucolique et majestueux de cette école ? » Cette femme est de ces personnes dérangeantes qui semblent avoir réponse à tout. Elle est déstabilisante au point que l’on ne sait jamais si ce que l’on va dire sera bon ou mauvais. Avant que Miss D’Essenault ne reprenne, elle lui coupe la parole. « Qui plus est, après sept années de nobles et loyaux services. »

Récupérant sa main, la Française imperturbable (en apparence) la déposa le long de son corps ; elle ne voulait pas donner le plaisir à sa future collègue (et supérieure) de montrer ses faiblesses en la portant à sa ceinture. Elle n’avait pas été invitée à s’asseoir et resterait sûrement debout tout au long de l’entretien ; Isabelle se donna la mission de s’asseoir sur les canapés, juste une fois cette année. « Je dirais… d’autres souvenirs majestueux. » Elle avait repris en revoyant Arthur danser à moitié nu dans la cour en pleine nuit. « Je dirais aussi de nouvelles perspectives. J’aime mes étudiants et je ne pourrais que me réjouir de leur enseigner d’autres champs plus inaccessibles. » La sorcière s’immobilisa. Cléopatra était une femme intelligente, à n’en pas douter – aussi, décida-t-elle de jouer la carte de l’honnêteté. « En toute franchise, cette position me permettrait de me consacrer davantage à mes recherches. » And you need someone like me – we both know it.⁴ Bien sûr, la vérité n’était pas toujours bonne à entendre. Le regard inflexible de la jeune femme ne dévoilait rien ; seul un Legilimens expérimenté aurait pu percer le secret de ses iris. Les pierres de jade dans ses yeux répondaient avec une bienveillance inflexible au regard sombre de son interlocutrice.

L’égyptienne toise sa potentielle collègue avec curiosité. Elle hausse un sourcil dans un aplomb considérable et finit par prendre place derrière son authentique bureau, invitant son hôte à en faire de même. Sans un mot, d’un simple signe de la main. Silencieuse, elle tape les quelques feuilles sur le marbre pour remettre un peu d’ordre dans cette pile. « Des champs plus inaccessibles ? Je dois avouer que vous attisez mon intérêt. Mais venons-en aux faits. J’imagine que Mister Wakefield ne m’a pas gracieusement conseillé votre profil seulement pour vos prétendues qualités d’enseignante ? » La mine tranquille de la doyenne faisait face à la jeune femme qui venait de s’asseoir, ses jambes croisées sur le côté pour laisser de la place à ses coudes ; on lui avait appris à mettre ses mains bien en évidence ; une coutume voulait qu’on se sentît plus en sécurité lorsqu’elles étaient prévisibles – la sorcière trouvait cette tradition aussi stupide qu’elle était inutile ; les deux sorcières étaient parfaitement capables de se nuire sans lever le petit doigt. Son visage s’était toutefois illuminé (elle y avait veillé) lorsque le nom d’Evan avait été mentionné. « Nous nous connaissons depuis l’enfance, mais j’ai surtout eu l’honneur de suivre quelques cours en compagnie d’Evan. Nous nous sommes quelque peu perdus de vue. Nos cercles respectifs nous ont toutefois permis de garder un certain contact – j’imagine que c’est pour cette raison que monsieur Wakefield a dû penser à moi. » Elle avait fait exprès de mentionner son prénom pour pouvoir observer les réactions de celle qu’il assistait ; elle n’était pas la seule à s’être renseignée et bien que ses notes ne tinrent pas sur quelques feuilles, Isabelle en avait conservé la moindre poussière insignifiante. « Quels sont vos projets de recherche, Professeur D’Essenault ? » Touché. Elle battit des cils – deux fois. « Sans doute rien d’aussi impressionnant que l’étude des usages et implications des nombres palindromes et irrationnels dans le cadre de la conjuration d’une malédiction. Un travail important, » elle reconnut volontiers. « Je travaille sur la sénescence : les limites de sa régression par le biais de la métamorphose et des produits matériels magiques en résultant. Peut-on métamorphoser le temps ? Une pure fantaisie personnelle. »

Imperturbable, la conjureur de malédictions ne manque pas les bonnes manières dont use et abuse sa candidate. L’usage du prénom de l’ami commun fait tiquer la sorcière qui plisse les paupières. Elle fera en sorte d’en savoir plus sur ce supposé contact. « Wakefield n’a jamais manqué d’idées extravagantes. » Elle fait clairement référence à cette entrevue organisée. « Sujet sur lequel son père et moi-même ne manquons pas de nous entendre. » La convocation du patriarche est tout à fait calculée dans l’esprit de la plus âgée. Jusqu’où le connaît-elle vraiment ? Isabelle n’était pas tout à fait disposée à le lui faire savoir ; elle acquiesça d’un air entendu, se rappelant honnêtement des nombreuses frasques pour lesquelles son camarade avait été célèbre à l’époque. Malheureusement pour Cléopatra, l’approbation restait bien trop imprécise pour qu’elle ne puisse en tirer d’autres conclusions ; aussi, elle ne put en déduire son aversion pour les bêtises du Wakefield, ou tout au contraire, une certaine implication dans ses extravagances. « Il est vrai que cette thèse a reçu les félicitations du jury avec la mention “très honorable”. » Suffisante, féline, Amonwë croise les prunelles de la Française. « Vous vous confrontez donc aux limites-mêmes de la magie.  J’apprécie l’audace et la ténacité. » commente-t-elle, toujours aussi détachée devant les yeux faussement embarrassés de l’interlocutrice, qui les avaient baissés pour regarder ses mains. « Si nous venions à collaborer, Professeur, je serais ravie de vous présenter l’équipe du Département des Mystères en charge des recherches portant précisément sur le temps. Leur salle des cerveaux vous intéressera tout autant. Je n’en ai pas le moindre doute. » Cela se sent qu’elle parle avec l’expérience et la passion de celles et ceux qui n’ont aucune retenue. L’experte en forces occultes est connue pour ses attraits poussés – voire dévoués – à toutes connotations lugubres. « Je serais honorée d’avoir votre point de vue sur mes recherches. » Une partie, tout du moins : Isabelle pensait que si elle lui montrait qu’elle n’avait rien à cacher, Cléopatra n’irait pas gratter sous la surface. « Dois-je comprendre que je peux remercier très chaleureusement l’extravagance de monsieur Wakefield ? »

L’animagus se contient de toute nouvelle remarque désobligeante. « Vous le remercierez seulement une fois votre période d’essai validée par mes soins. A bientôt, Professeur. » Directe, pas de faux semblant.

Traduction:

Merci au merveilleux Romain (@Cléopatra Amonwë) pour sa willing participation !