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conquering curiosity • vitalya (loterie)
Sam 7 Aoû 2021 - 19:22
I learned to recognise the thorough and primitive duality of man;
I saw that, of the two natures that contended in the field of my consciousness,
even if I could rightly be said to be either, it was only because I was radically both.
robert louis stevenson - the strange case of dr. jekyll and mr. hyde
I saw that, of the two natures that contended in the field of my consciousness,
even if I could rightly be said to be either, it was only because I was radically both.
robert louis stevenson - the strange case of dr. jekyll and mr. hyde
26 juin 2021, fin de matinée et vous n’avez jamais pensé à la faire stériliser ? Le regard de Makéda s’ancre dans celui de la vétomage alors que d’une main hésitante, elle vient caresser le renflement sur le ventre de Bastet. non, mon mari et moi-même avons voulu garder la possibilité de la laisser se reproduire. c’est une pure race vous savez. je lui donne une potion contraceptive tous les mois … Le regard se perd sur le mur beige de la clinique, sur les diplômes fièrement accrochés au mur, sur l’affiche représentant un squelette félin. … il faut croire qu’elle ne fait plus effet. Ou peut-être a-t-elle simplement oublié de la lui donner. Elle ne se souvient plus. Les derniers mois de l’année universitaire sont toujours si prenants, Makéda en oublie parfois ses devoirs de maîtresses de maison. C’est l’expression qu’utilise Joseph lorsqu’il se plaint de la monotonie des repas ou des piles de linge qui s’accumulent dans la buanderie. tes devoirs de maîtresse de maison. Elle lui fait alors remarquer que rien ne l’empêche de transmettre au chef-cuisinier une nouvelle liste de repas, ou d’acheter des elfes de maison supplémentaires. C’est un débat d’hommes sourds et aveugles qui se termine souvent par des portes qui claquent et un lit a moitié vide. Joseph aura passé la nuit dans son étude.
Oui, elle a probablement oublié. Ses doigts s’attardent dans le pelage, entre les poils courts et doux de son familier. La chaleur de l’animal irradie sa main et son cœur aussi. Elle se retient de fourrer son visage dans le cou de Bastet et d’y retrouver l’odeur familière et réconfortante. je n’ai rien décelé d’anormal à l’échographie, et d’après la taille des fœtus, elle devrait accoucher d’ici trois semaines. n’hésitez pas à me recontacter si quelque chose apparaît d’ici-là, mais sinon, tout devrait bien se passer. ne vous inquiétez pas. Makéda sent ses muscles se relâcher à l’annonce du diagnostic, et un sourire éclabousse son visage. Elle s’est encore inquiétée pour rien.
Lorsqu’elle quitte le cabinet vétérinaire, une dizaine de minutes plus tard, son sourire est toujours là, large, éblouissant. Bastet va avoir des bébés. Elle s’engage dans la rue animée de Myrddin, sa chatte sur les talons. Des nuages assombrissent le ciel et un vent frais anime les feuillus, fait voleter sa cape autour de ses jambes. Et soudain, elle s’arrête, baisse la tête vers Bastet. Son sourire disparaît, son front se plisse. alors comme ça, toi aussi tu ramènes des bâtards à la maison ?
La journée est à peine commencée, et Makéda décide de faire quelques courses dans le quartier sorcier, et de chercher, peut-être, un bistrot ou déjeuner. La sorcière ne connaît pas si bien la ville d’Inverness, malgré les trois ans qu’elle vient de passer à enseigner à Hungcalf. Son appartement se trouve à Londres – un choix de Joseph, pour faciliter son travail, et l’enseignante partage donc son temps entre l’université, ou elle a également une chambre, ou plutôt une alcôve dans son bureau, et la capitale britannique. Lorsqu’elle a des courses à faire, le Chemin de Traverse lui suffit. Mais l’année universitaire se termine, les vacances approchent, et Makéda ne remettra pas les pieds à Inverness avant plusieurs mois. Maintenant était le moment de trouver un restaurant digne de ce nom.
Il y a du monde dans la rue, on est samedi après tout, et au milieu de la foule, un visage familier, une chevelure d’or pâle attire le regard de la togolaise. Elle se redresse, revêt son masque de professeure, et se plante devant l’étudiante. Il y a de la fierté dans ses yeux, de la chaleur dans son sourire. miss stone ! quel plaisir de croiser votre route ! je vais pouvoir vous féliciter en personne. vos travaux d’arithmancie se sont de nouveau révélés exceptionnels ! évidemment, venant de vous, ça ne m’étonne guère.
@Vitalya Ivanenka
Oui, elle a probablement oublié. Ses doigts s’attardent dans le pelage, entre les poils courts et doux de son familier. La chaleur de l’animal irradie sa main et son cœur aussi. Elle se retient de fourrer son visage dans le cou de Bastet et d’y retrouver l’odeur familière et réconfortante. je n’ai rien décelé d’anormal à l’échographie, et d’après la taille des fœtus, elle devrait accoucher d’ici trois semaines. n’hésitez pas à me recontacter si quelque chose apparaît d’ici-là, mais sinon, tout devrait bien se passer. ne vous inquiétez pas. Makéda sent ses muscles se relâcher à l’annonce du diagnostic, et un sourire éclabousse son visage. Elle s’est encore inquiétée pour rien.
Lorsqu’elle quitte le cabinet vétérinaire, une dizaine de minutes plus tard, son sourire est toujours là, large, éblouissant. Bastet va avoir des bébés. Elle s’engage dans la rue animée de Myrddin, sa chatte sur les talons. Des nuages assombrissent le ciel et un vent frais anime les feuillus, fait voleter sa cape autour de ses jambes. Et soudain, elle s’arrête, baisse la tête vers Bastet. Son sourire disparaît, son front se plisse. alors comme ça, toi aussi tu ramènes des bâtards à la maison ?
La journée est à peine commencée, et Makéda décide de faire quelques courses dans le quartier sorcier, et de chercher, peut-être, un bistrot ou déjeuner. La sorcière ne connaît pas si bien la ville d’Inverness, malgré les trois ans qu’elle vient de passer à enseigner à Hungcalf. Son appartement se trouve à Londres – un choix de Joseph, pour faciliter son travail, et l’enseignante partage donc son temps entre l’université, ou elle a également une chambre, ou plutôt une alcôve dans son bureau, et la capitale britannique. Lorsqu’elle a des courses à faire, le Chemin de Traverse lui suffit. Mais l’année universitaire se termine, les vacances approchent, et Makéda ne remettra pas les pieds à Inverness avant plusieurs mois. Maintenant était le moment de trouver un restaurant digne de ce nom.
Il y a du monde dans la rue, on est samedi après tout, et au milieu de la foule, un visage familier, une chevelure d’or pâle attire le regard de la togolaise. Elle se redresse, revêt son masque de professeure, et se plante devant l’étudiante. Il y a de la fierté dans ses yeux, de la chaleur dans son sourire. miss stone ! quel plaisir de croiser votre route ! je vais pouvoir vous féliciter en personne. vos travaux d’arithmancie se sont de nouveau révélés exceptionnels ! évidemment, venant de vous, ça ne m’étonne guère.
@Vitalya Ivanenka
- InvitéInvité
Re: conquering curiosity • vitalya (loterie)
Jeu 11 Nov 2021 - 16:02
There´s more than one thing that I forgot to mention
26 juin 2021 Cela faisait maintenant un peu plus d’un mois que Vitalya avait débarquée en Angleterre. Et autant dire que la transition ne s’était pas faite en douceur. Rien que les conditions de son départ précipité de Russie ne pouvaient pas en faire une arrivée sereine. Pour autant la jeune sorcière avait pris sur elle et retrousser ses manches pour faire la lumière sur le mystère qui entourait sa naissance. Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’on lui avait menti pendant 25 ans. Et elle avait aussi du mal à accepter qu’elle avait le sang de cette femme sur ses mains. Quand elle y repensait, désormais la tête froide, la haine étreignait toujours son corps. Une part de la blonde ne regrettait pas son geste le moins du monde. Non, elle regrettait simplement les conséquences. Lya ne pourrait jamais remettre un pied dans le pays qui même s’il n’était pas celui qui l’avait vu naitre, restait celui de ses racines. Cela l’attristait énormément. Tout comme le fait de ne jamais revoir Roman, d’avoir à peine pu lui dire adieu. Il lui avait promis qu’il viendrait la rejoindre quand il le pourrait mais après autant de jour sans la moindre de ses nouvelles, la demoiselle commençait à se dire qu’elle devait tirer un trait sur cette histoire, sur tout son passé finalement. Elle s’arrêta un moment en plein milieu de la rue et baissa les yeux en pensant à cela. Tout ce qu’elle était, tout ce qui avait fait d’elle la femme qu’elle était devenue n’était plus qu’un tas de ruine. Un tissu de mensonge qui commençait doucement à se dénouer. En effet, non contente d’avoir retrouvé l’hôpital qui l’avait vu naitre, Vee était parvenue à mettre la main sur son véritable acte de naissance, de manière parfaitement illégale évidemment mais elle y avait trouvé l’information la plus importante de toute sa vie. Sa véritable identité. Pas juste un nom et un prénom, mais ceux de ses parents, de ses véritables parents. Et l’acte identique de sa jumelle. Sa sœur jumelle. C’était incroyable comme découverte et le pire était qu’elle n’avait personne avec qui partager ça. Elle avait ouvert une première porte mais le chemin à parcourir était encore long devant la sorcière. Et c’était ce chemin qui l’avait conduite à Inverness. La ville où elle avait rendez-vous avec son destin, se dit-elle en redressant fièrement la tête. Bien sur les seuls noms de Raven Stone ne l’avaient pas conduite ici, il s’agissait plus de la chance d’une rencontre fortuite. Mais le plus important était qu’elle était arrivée jusque-là. Il lui fallait désormais trouver cette sœur qui ignorait qu’elle était en vie et il allait falloir ensuite lui expliquer ce qu’elle-même ignorait d’une certaine façon. Elle n’avait que des pièces du puzzle mais avant de penser à ce qu’elle allait bien pouvoir lui raconter, Vita devait la trouver. Et elle espérait bien pouvoir la repérer en arpentant la ville où cette dernière était sensée résider. Ou bien encore une fois, la chance allait se présenté d’elle-même à sa porte. La demoiselle avait beau être dans ses pensées, elle entendit le ‘miss stone’ par-dessus les bruits de la foule. Pivotant sur elle-même Vitalya se retrouvait face à une femme qui devait avoir une quarantaine d’année et qu’elle identifia comme une professeure d’après son discours. Bien sûr elle n’avait pas tout compris car son anglais restait basique, de niveau survie mais elle avait compris l’essentiel. Pendant un instant elle ne sut que lui répondre. Ce n’était pas la première fois qu’on la prenait pour cette jumelle qu’elle ne connaissait pas. Et autant dire que la première rencontre avait été gênante et déroutante. « Je vous remercie professeure. » S’entendit-elle répondre avec sa meilleure imitation de l’accent britannique et un sourire. Pourquoi avait-elle fait ça ?! Elle ne savait pas. Un instant de panique ou de folie, elle ne savait pas mais elle continua en se concentrant. « C’est votre chat ? » Demanda-t-elle en désignant le félin pour détourner la conversation. |
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- HRP:
- @Makéda Kokoè désolée pour cet énorme retard, on est pas tout à fait dans le postulat de base mais j'espère que ça te plaira quand même.
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