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My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Mar 24 Aoû 2021 - 12:49
My bad habits lead to you
Timothy Kaiser
My bad habits lead to wide eyes stare into space
And I know I lose control of the things that I say
Ed Sheeran
And I know I lose control of the things that I say
Ed Sheeran
20 juillet 21- 8:45pm
Charles était retourné au Styx pour la deuxième fois de la journée. Il n’était plus cette fois question de discuter avec Vesper des dernières modalités de vente et achat de produit. Il ne s’agissait pas non plus de réitérer les babillages de la veille échangés avec Althéa, une conversation qui n’avait d’ailleurs pas manqué de le mettre d’une humeur étrange, inédite. Le jeune homme était sorti de l’entretiens avec l’une des trois têtes de Cerbère certes troublé, mais avec un poids en moins sur ces épaules, comme un cœur plus léger et une certaine clarté d’esprit. Oh le dealer avait passé la nuit qui avait suivie et la journée qu’il venait de passer à essayer de caler dans un coin de son esprit les souvenirs ravivés par la Belge, espérant ainsi mieux les oublier. Il n’en était évidement rien du tout mais le travail de ces dernières heures et la tension qu’il ressentait à l’idée de retrouver Timothy le soir même avait dévier les inquiétudes du sorcier vers des sentiments beaucoup plus actuels et précieux. Se souvenir de ce qui était vraiment arrivé à sa mère, se souvenir des conditions de son trépas et de sa disparition était surtout venu confirmer le britannique sur l’idée qu’il avait toujours eue : il n’était pas destiné à de grandes choses, il était lié de très près au monde qu’il fréquentait depuis qu’il avait dix ans, celui de la drogue, des organisations illégales, de ces sombres ruelles et ces mauvaises fréquentations. Il avait toujours été particulièrement en paix avec cela, depuis toujours intimement convaincu qu’il ne méritait pas plus que cela et qu’il était parfaitement à sa place dans ce monde de désespoir.
Il y avait cependant une petite éclaircie dans la vie du dealer, une lueur d’espoir qui lui apportait des idées nouvelles, une motivation et une détermination inédite qu’il était ravi – quoiqu’épuisé – de ressentir. Ce changement récent n’était autre que la relation qu’il avait avec son ancien meilleur ami, une relation qui s’était légèrement apaisé et qui, si elle prenait son temps, s’améliorait de jour en jour. Le britannique appréhendait toujours le moment ou il devait prendre la parole, s’inquiétant encore une fois de merder avec l’allemand. Il avait trop à perdre, le blond, et tant à gagner. Le dealer restait la majorité du temps contemplatif, observateur, écoutant le flot de parole du l’allemand qui ne manquait pas de lui décrire ces derniers combats au sein de l’arène mise en place au Styx. Ils ne parlaient pas vraiment d’eux, chacun trop inquiet des sentiments de l’autre, chacun trop incertains quant à leur futur respectif, quant à leur futur ensemble. Charles restait là pour Timothy, cependant. Il n’avait pas menti ce soir là d’avril, sur le canapé de la colocation des Licornes. L’Anglais serait là quoiqu’il puisse se passer, toujours, always and forever.
Ce soir, cependant, les choses allaient être plutôt différentes. Outre le fait de devoir rendre le téléphone égaré de l’allemand à son propriétaire, Charles avec la ferme intention de l’empêcher de monter sur le ring. La conversation qu’il avait eu avec Althéa la veille avait eut tôt fait de le convaincre. L’inquiétude que le dealer ressentait à chaque fois que l’allemand montait sur le ring était bien le seul inconvénient à cette nouvelle situation qu’il y avait entre eux. Oh, le britannique était bien certains que la peur de voir la tête de Tim frappée par un poing étranger aurait été tout aussi douloureuse si le lien qui avait été le leur pendant les trois dernières années n’avaient pas le moins du monde évolué, mais ce léger rapprochement faisait davantage réaliser au dealer ce qu’il était encore en mesure de perdre. Et s’il n’était jamais inquiet quant à son avenir personnel et son occupation professionnel qui n’était pas plus exempt de danger que les escarmouches de l’allemand, l’intégrité du voyant comptait bien plus à ces yeux et il était bien décidé à la protéger et lui éviter le combat qui était prévu plus tard dans la nuit.
Le dealer était rentré au Styx sans soucis, déambulant entre les tables de jeux sans s’attarder sur aucun visage ni aucune partie. Seule l’estrade des danseuses avait happé ses prunelles le temps de quelques secondes à peine, mais elle s’était effacée de son champ de vision lorsqu’il avait rejoint les pièces arrière et qu’il était enfin entré dans l’antre des combattants. Deux d’entre eux étaient déjà sur le ring, échangeant coups et provocations, mais aucun d’eux n’était celui qui l’intéressait vraiment. De ce qu’il savait, Timothy combattait dans le prochain round et nul doute qu’il était en train de se préparer à cet instant-là. Ne perdant guère de temps à regarder les deux corps meurtris s’abimer davantage, le sorcier gagna les vestiaires destinés aux participants. Il salua d’un signe de tête l’un des gorilles qui s’assuraient de la bonne sécurité de chacun – et surtout de l’arrêt complet des échanges physiques dès l’instant même ou les boxeurs quittaient le ring. Il gagna finalement l’une des petites salles d’où une lumière jaune émanait et se cala contre le cadre de la porte, ses yeux se posant, observateur, sur la silhouette qui lui tournait le dos.
Même sans ce magnifique Phoenix tatoué sur la peau clair de l’Allemand, Charles aurait reconnu le dessin de ses épaules sans aucune difficulté. Ce qu’il n’avait jamais vraiment vu, cependant, était le nombre de cicatrices qui ornaient également le dos du sorcier. D’où venaient-elles ? Qui lui avait-fait ça ? Y en avait-il d’autres ? Le poing de Charles se serra instinctivement, pris d’une colère soudaine, perdant d’un coup d’un seul, la clarté d’esprit avec laquelle il était pourtant venu ce soir. Baissant le regard, fuyant les meurtrissures d’un corps dont il rêvait pourtant, le blond toussota légèrement pour faire part de sa présence. Il glissa ensuite la main dans la poche de son vieux jean et en sorti le téléphone dernier cris de l’allemand. « Hey there.. » souffla-t-il, cherchant de ses prunelles claires celles du combattant. « I found this, thought you would like it back ! » s’expliqua-t-il, en tendant l’appareil en direction du germanique. Il ne précisa pas comment il avait fait pour retrouver le propriétaire du téléphone. Il n’expliqua pas qu’il avait trouvé le mot de passe du portable et qu’il avait fouillé pendant de longues minutes les photos prises et conservées. Il ne détaillerait pas non plus le pincement de son palpitant lorsqu’il avait vu les selfies pris entre Timothy et Wyatt, entre Timothy et tant d’autres personnes. Il ne partagerait pas la détresse qu’il avait ressenti lorsqu’il ne s’était pas vu une seule fois dans la galerie virtuelle du Grymm. Il n’exprimerait pas sa jalousie, par peur de reperdre l’attention du Kaiser, par peur de merder, encore une fois.
Charles était retourné au Styx pour la deuxième fois de la journée. Il n’était plus cette fois question de discuter avec Vesper des dernières modalités de vente et achat de produit. Il ne s’agissait pas non plus de réitérer les babillages de la veille échangés avec Althéa, une conversation qui n’avait d’ailleurs pas manqué de le mettre d’une humeur étrange, inédite. Le jeune homme était sorti de l’entretiens avec l’une des trois têtes de Cerbère certes troublé, mais avec un poids en moins sur ces épaules, comme un cœur plus léger et une certaine clarté d’esprit. Oh le dealer avait passé la nuit qui avait suivie et la journée qu’il venait de passer à essayer de caler dans un coin de son esprit les souvenirs ravivés par la Belge, espérant ainsi mieux les oublier. Il n’en était évidement rien du tout mais le travail de ces dernières heures et la tension qu’il ressentait à l’idée de retrouver Timothy le soir même avait dévier les inquiétudes du sorcier vers des sentiments beaucoup plus actuels et précieux. Se souvenir de ce qui était vraiment arrivé à sa mère, se souvenir des conditions de son trépas et de sa disparition était surtout venu confirmer le britannique sur l’idée qu’il avait toujours eue : il n’était pas destiné à de grandes choses, il était lié de très près au monde qu’il fréquentait depuis qu’il avait dix ans, celui de la drogue, des organisations illégales, de ces sombres ruelles et ces mauvaises fréquentations. Il avait toujours été particulièrement en paix avec cela, depuis toujours intimement convaincu qu’il ne méritait pas plus que cela et qu’il était parfaitement à sa place dans ce monde de désespoir.
Il y avait cependant une petite éclaircie dans la vie du dealer, une lueur d’espoir qui lui apportait des idées nouvelles, une motivation et une détermination inédite qu’il était ravi – quoiqu’épuisé – de ressentir. Ce changement récent n’était autre que la relation qu’il avait avec son ancien meilleur ami, une relation qui s’était légèrement apaisé et qui, si elle prenait son temps, s’améliorait de jour en jour. Le britannique appréhendait toujours le moment ou il devait prendre la parole, s’inquiétant encore une fois de merder avec l’allemand. Il avait trop à perdre, le blond, et tant à gagner. Le dealer restait la majorité du temps contemplatif, observateur, écoutant le flot de parole du l’allemand qui ne manquait pas de lui décrire ces derniers combats au sein de l’arène mise en place au Styx. Ils ne parlaient pas vraiment d’eux, chacun trop inquiet des sentiments de l’autre, chacun trop incertains quant à leur futur respectif, quant à leur futur ensemble. Charles restait là pour Timothy, cependant. Il n’avait pas menti ce soir là d’avril, sur le canapé de la colocation des Licornes. L’Anglais serait là quoiqu’il puisse se passer, toujours, always and forever.
Ce soir, cependant, les choses allaient être plutôt différentes. Outre le fait de devoir rendre le téléphone égaré de l’allemand à son propriétaire, Charles avec la ferme intention de l’empêcher de monter sur le ring. La conversation qu’il avait eu avec Althéa la veille avait eut tôt fait de le convaincre. L’inquiétude que le dealer ressentait à chaque fois que l’allemand montait sur le ring était bien le seul inconvénient à cette nouvelle situation qu’il y avait entre eux. Oh, le britannique était bien certains que la peur de voir la tête de Tim frappée par un poing étranger aurait été tout aussi douloureuse si le lien qui avait été le leur pendant les trois dernières années n’avaient pas le moins du monde évolué, mais ce léger rapprochement faisait davantage réaliser au dealer ce qu’il était encore en mesure de perdre. Et s’il n’était jamais inquiet quant à son avenir personnel et son occupation professionnel qui n’était pas plus exempt de danger que les escarmouches de l’allemand, l’intégrité du voyant comptait bien plus à ces yeux et il était bien décidé à la protéger et lui éviter le combat qui était prévu plus tard dans la nuit.
Le dealer était rentré au Styx sans soucis, déambulant entre les tables de jeux sans s’attarder sur aucun visage ni aucune partie. Seule l’estrade des danseuses avait happé ses prunelles le temps de quelques secondes à peine, mais elle s’était effacée de son champ de vision lorsqu’il avait rejoint les pièces arrière et qu’il était enfin entré dans l’antre des combattants. Deux d’entre eux étaient déjà sur le ring, échangeant coups et provocations, mais aucun d’eux n’était celui qui l’intéressait vraiment. De ce qu’il savait, Timothy combattait dans le prochain round et nul doute qu’il était en train de se préparer à cet instant-là. Ne perdant guère de temps à regarder les deux corps meurtris s’abimer davantage, le sorcier gagna les vestiaires destinés aux participants. Il salua d’un signe de tête l’un des gorilles qui s’assuraient de la bonne sécurité de chacun – et surtout de l’arrêt complet des échanges physiques dès l’instant même ou les boxeurs quittaient le ring. Il gagna finalement l’une des petites salles d’où une lumière jaune émanait et se cala contre le cadre de la porte, ses yeux se posant, observateur, sur la silhouette qui lui tournait le dos.
Même sans ce magnifique Phoenix tatoué sur la peau clair de l’Allemand, Charles aurait reconnu le dessin de ses épaules sans aucune difficulté. Ce qu’il n’avait jamais vraiment vu, cependant, était le nombre de cicatrices qui ornaient également le dos du sorcier. D’où venaient-elles ? Qui lui avait-fait ça ? Y en avait-il d’autres ? Le poing de Charles se serra instinctivement, pris d’une colère soudaine, perdant d’un coup d’un seul, la clarté d’esprit avec laquelle il était pourtant venu ce soir. Baissant le regard, fuyant les meurtrissures d’un corps dont il rêvait pourtant, le blond toussota légèrement pour faire part de sa présence. Il glissa ensuite la main dans la poche de son vieux jean et en sorti le téléphone dernier cris de l’allemand. « Hey there.. » souffla-t-il, cherchant de ses prunelles claires celles du combattant. « I found this, thought you would like it back ! » s’expliqua-t-il, en tendant l’appareil en direction du germanique. Il ne précisa pas comment il avait fait pour retrouver le propriétaire du téléphone. Il n’expliqua pas qu’il avait trouvé le mot de passe du portable et qu’il avait fouillé pendant de longues minutes les photos prises et conservées. Il ne détaillerait pas non plus le pincement de son palpitant lorsqu’il avait vu les selfies pris entre Timothy et Wyatt, entre Timothy et tant d’autres personnes. Il ne partagerait pas la détresse qu’il avait ressenti lorsqu’il ne s’était pas vu une seule fois dans la galerie virtuelle du Grymm. Il n’exprimerait pas sa jalousie, par peur de reperdre l’attention du Kaiser, par peur de merder, encore une fois.
Made by Neon Demon
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Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Mar 28 Sep 2021 - 22:59
My bad habits lead to you
Charles Pepperylove
Swearin' this will be the last, but it probably won't
I got nothin' left to lose, or use, or do
Ed Sheeran
I got nothin' left to lose, or use, or do
Ed Sheeran
20 juillet 21- 8:45pm
Das ist dein Leben, das ist wie du lebst, chantonnait tranquillement le Kaiser, tout en passant une main pour remettre ses cheveux en ordre. Réflexe bien inutile vu l’activité à laquelle il comptait s’adonner dans quelques minutes. Il était d’une étrange bonne humeur, son esprit glissant doucement mais sûrement dans une transe pré-combat, ses pensées limitées à des stratégies de kickboxing qu’il voulait tenter de réaliser sur le ring. Timothy plia machinalement son t-shirt et le déposa sur le banc à ses côtés, dodelinant sa tête au rythme de la musique dans ses oreilles, complétement dans son monde.
Ce ne serait pas son premier combat au Styx, mais ce serait sans doute le premier qu’il pourrait apprécier. Althea était – dieu merci – occupée quelque part et ne serait donc pas là pour le couver comme une mère poule particulièrement protectrice (et bruyante). Timothy avait du mal à combattre lorsque cette dernière se trouvait dans les parages. L’inquiétude dePride le forçait à être plus prudent, à penser plus à se protéger qu’à attaquer et sa dynamique de combat en souffrait affreusement. Bref. Ce soir, il n’aurait pas à se soucier de la rouquine, il pouvait se donner à fond et faire en sorte que les sourcils d’Oscar Hangbé cessent enfin de se froncer. Le diplomate l’avait récemment pris sous son aile et Timothy était en adoration devant le géant américain, qui lui avait redonné goût au combat (autre que pour s’auto-flageller). Il avait une sainte horreur de le décevoir, sauf qu’entre les remarques acerbes du boxeur et celles tout aussi désagréables mais teintées d’inquiétude de la tenancière, le choix était vite fait.
Pas ce soir, ce soir il allait enfin pouv-oh. Timothy se figea, on toussotait dans son dos. L’allemand se retourna immédiatement, ôtant en même temps ses AirPods où Philipp Ditberner continuait de chanter doucement. Charles. Il ne s’attendait pas à le voir ce soir. Désorienté, le grymm se contenta de fixer le blond du regard, ne sachant pas quoi dire. Leur relation s’était amélioré depuis ce fameux soir à la colocation des licornes, mais elle n’était pas vraiment idéale. Ils passaient du temps ensemble, Timothy parlait, Charles l’écoutait, on aurait presque pu penser que tout était redevenu comme avant. Presque. Une gêne demeurait entre eux, une distance qu’aucun ne semblait prêt à franchir. Timothy mettait un point d’honneur à ne pas toucher son ancien meilleur ami et se figeait au moindre contact involontaire. Et pourtant, Merlin seul sait qu’on ne faisait pas plus tactile que l’allemand. Cette nuit, sur le canapé, il y’avait eu trop de…mains caressées, de cercles dessinés sur sa cuisse, trop de Charles dans son espace personnel. Il ne voulait plus que ça se reproduise, parce qu’il doutait d’être capable de repousser l’ethelred, et il ne pouvait pas se permettre ce genre de risque. Leur relation était balbutiante au mieux, bien trop fragile pour penser à ce type de développement.
Timothy ne lui faisait pas complétement confiance de toute façon.
Ça lui brisait le cœur de continuer à douter de Charles, mais on l’avait abandonné trop de fois et de bien des façons. Ça l’étonnerait moins que l’ethelred parte, il s’y attendait même. De toute façon, il n’était pas le seul à garder de la distance entre eux, Charles avait été étrangement absent ces derniers jours. Timothy ne l’avait pas vu en cours, ni dans les soirées – qu’il s’était forcé à fréquenter que dans le but de le voir, ne serait-ce qu’un instant -, et il n’avait pas répondu ni à ses appels ni à ses messages. Il n’était pas le seul à avoir disparu, d’autres étudiants n’avaient pas donné de nouvelles, mais le Kaiser n’avait pas retenu leurs noms, peu concerné par le reste du monde. Trop concentré à vérifier son téléphone chaque deux minutes. Il s’était retenu pourtant, il avait respecté le besoin d’espace de Charles et avait cessé de tenter de le contacter. Il était assez fier de son self-control, surtout que le britannique lui faisait face à présent. Il était revenu vers lui, c’était tout ce qui comptait. Du moins, il tentait de s’en convaincre, bridant sa curiosité et affichant un sourire paisible alors que Charles prenait la parole.
C’était typiquement Charles de le prendre de court. Timothy se fit violence pour garder une expression neutre alors que l’ethelred lui tendait un…téléphone. D’accord. Pas d’explications, rien. C’était normal, il n'avait pas à lui rendre des comptes après tout. Le Kaiser haussa un sourcil en prenant l’appareil doucement, comme si le blond était une biche apeurée qui prendrait la fuite au moindre geste brusque. Oh. Son téléphone perdu, « Oh, danke. I didn’t hope to see it again, » dit-il avec un léger sourire, ne sachant pas comment réagir. Timothy ne s’était pas exactement donné la peine de le chercher, il s’était contenté d’en acheter un autre le lendemain. Ses téléphones ne contenaient jamais rien d’incriminant, alors il ne s’en souciait que très peu. Charles connaissait ses comportements de gamin pourri gâté qui se contentait de remplacer tout ce qu’il cassait, par un meilleur modèle si possible. Timothy se contenta cependant de sourire et de tenter de déverrouiller son téléphone, wait, quel mot de passe avait-il mit sur cet appareil ? Il en avait tellement…, « It’s gonna take me a while to figure out the password, » babilla-t-il, pour combler le silence.
Il avait envie de poser des questions. Comment avait-il trouvé son téléphone ? Comment avait-il su que c’était le sien ? Où est-ce qu’il était passé ces derniers jours ? Pourquoi ne lui répondait-il plus ? Tellement de questions. Il avait l’impression qu’en les posant, il aurait l’air paranoïaque, ou vulnérable, ou même collant. Alors, il se contenta de jeter le téléphone dans son sac de sport – ce qui montrait à quel point l’objet était précieux pour lui -, avant de se retourner une nouvelle fois vers le britannique. Celui-ci semblait faire l’effort de le regarder dans le blanc de l’œil, et Timothy était un peu déstabilisé par tant de contact visuel. Complétement ignorant du fait qu’il était torse nu, et de l’effet de ses cicatrices sur le blond, Timothy croisa ses bras dénudés, se décidant à poser au moins une question à Charles « Is that all ? Or did you come to see me fight ? », demanda-t-il d’un air détaché, au lieu de poser les milles et une questions qui lui emplissait la tête. Jouer à celui qui ne se souciait de rien ne lui allait pas au teint, mais il ferait ce qu’il fallait pour ne pas faire fuir son ancien meilleur ami.
Das ist dein Leben, das ist wie du lebst, chantonnait tranquillement le Kaiser, tout en passant une main pour remettre ses cheveux en ordre. Réflexe bien inutile vu l’activité à laquelle il comptait s’adonner dans quelques minutes. Il était d’une étrange bonne humeur, son esprit glissant doucement mais sûrement dans une transe pré-combat, ses pensées limitées à des stratégies de kickboxing qu’il voulait tenter de réaliser sur le ring. Timothy plia machinalement son t-shirt et le déposa sur le banc à ses côtés, dodelinant sa tête au rythme de la musique dans ses oreilles, complétement dans son monde.
Ce ne serait pas son premier combat au Styx, mais ce serait sans doute le premier qu’il pourrait apprécier. Althea était – dieu merci – occupée quelque part et ne serait donc pas là pour le couver comme une mère poule particulièrement protectrice (et bruyante). Timothy avait du mal à combattre lorsque cette dernière se trouvait dans les parages. L’inquiétude dePride le forçait à être plus prudent, à penser plus à se protéger qu’à attaquer et sa dynamique de combat en souffrait affreusement. Bref. Ce soir, il n’aurait pas à se soucier de la rouquine, il pouvait se donner à fond et faire en sorte que les sourcils d’Oscar Hangbé cessent enfin de se froncer. Le diplomate l’avait récemment pris sous son aile et Timothy était en adoration devant le géant américain, qui lui avait redonné goût au combat (autre que pour s’auto-flageller). Il avait une sainte horreur de le décevoir, sauf qu’entre les remarques acerbes du boxeur et celles tout aussi désagréables mais teintées d’inquiétude de la tenancière, le choix était vite fait.
Pas ce soir, ce soir il allait enfin pouv-oh. Timothy se figea, on toussotait dans son dos. L’allemand se retourna immédiatement, ôtant en même temps ses AirPods où Philipp Ditberner continuait de chanter doucement. Charles. Il ne s’attendait pas à le voir ce soir. Désorienté, le grymm se contenta de fixer le blond du regard, ne sachant pas quoi dire. Leur relation s’était amélioré depuis ce fameux soir à la colocation des licornes, mais elle n’était pas vraiment idéale. Ils passaient du temps ensemble, Timothy parlait, Charles l’écoutait, on aurait presque pu penser que tout était redevenu comme avant. Presque. Une gêne demeurait entre eux, une distance qu’aucun ne semblait prêt à franchir. Timothy mettait un point d’honneur à ne pas toucher son ancien meilleur ami et se figeait au moindre contact involontaire. Et pourtant, Merlin seul sait qu’on ne faisait pas plus tactile que l’allemand. Cette nuit, sur le canapé, il y’avait eu trop de…mains caressées, de cercles dessinés sur sa cuisse, trop de Charles dans son espace personnel. Il ne voulait plus que ça se reproduise, parce qu’il doutait d’être capable de repousser l’ethelred, et il ne pouvait pas se permettre ce genre de risque. Leur relation était balbutiante au mieux, bien trop fragile pour penser à ce type de développement.
Timothy ne lui faisait pas complétement confiance de toute façon.
Ça lui brisait le cœur de continuer à douter de Charles, mais on l’avait abandonné trop de fois et de bien des façons. Ça l’étonnerait moins que l’ethelred parte, il s’y attendait même. De toute façon, il n’était pas le seul à garder de la distance entre eux, Charles avait été étrangement absent ces derniers jours. Timothy ne l’avait pas vu en cours, ni dans les soirées – qu’il s’était forcé à fréquenter que dans le but de le voir, ne serait-ce qu’un instant -, et il n’avait pas répondu ni à ses appels ni à ses messages. Il n’était pas le seul à avoir disparu, d’autres étudiants n’avaient pas donné de nouvelles, mais le Kaiser n’avait pas retenu leurs noms, peu concerné par le reste du monde. Trop concentré à vérifier son téléphone chaque deux minutes. Il s’était retenu pourtant, il avait respecté le besoin d’espace de Charles et avait cessé de tenter de le contacter. Il était assez fier de son self-control, surtout que le britannique lui faisait face à présent. Il était revenu vers lui, c’était tout ce qui comptait. Du moins, il tentait de s’en convaincre, bridant sa curiosité et affichant un sourire paisible alors que Charles prenait la parole.
C’était typiquement Charles de le prendre de court. Timothy se fit violence pour garder une expression neutre alors que l’ethelred lui tendait un…téléphone. D’accord. Pas d’explications, rien. C’était normal, il n'avait pas à lui rendre des comptes après tout. Le Kaiser haussa un sourcil en prenant l’appareil doucement, comme si le blond était une biche apeurée qui prendrait la fuite au moindre geste brusque. Oh. Son téléphone perdu, « Oh, danke. I didn’t hope to see it again, » dit-il avec un léger sourire, ne sachant pas comment réagir. Timothy ne s’était pas exactement donné la peine de le chercher, il s’était contenté d’en acheter un autre le lendemain. Ses téléphones ne contenaient jamais rien d’incriminant, alors il ne s’en souciait que très peu. Charles connaissait ses comportements de gamin pourri gâté qui se contentait de remplacer tout ce qu’il cassait, par un meilleur modèle si possible. Timothy se contenta cependant de sourire et de tenter de déverrouiller son téléphone, wait, quel mot de passe avait-il mit sur cet appareil ? Il en avait tellement…, « It’s gonna take me a while to figure out the password, » babilla-t-il, pour combler le silence.
Il avait envie de poser des questions. Comment avait-il trouvé son téléphone ? Comment avait-il su que c’était le sien ? Où est-ce qu’il était passé ces derniers jours ? Pourquoi ne lui répondait-il plus ? Tellement de questions. Il avait l’impression qu’en les posant, il aurait l’air paranoïaque, ou vulnérable, ou même collant. Alors, il se contenta de jeter le téléphone dans son sac de sport – ce qui montrait à quel point l’objet était précieux pour lui -, avant de se retourner une nouvelle fois vers le britannique. Celui-ci semblait faire l’effort de le regarder dans le blanc de l’œil, et Timothy était un peu déstabilisé par tant de contact visuel. Complétement ignorant du fait qu’il était torse nu, et de l’effet de ses cicatrices sur le blond, Timothy croisa ses bras dénudés, se décidant à poser au moins une question à Charles « Is that all ? Or did you come to see me fight ? », demanda-t-il d’un air détaché, au lieu de poser les milles et une questions qui lui emplissait la tête. Jouer à celui qui ne se souciait de rien ne lui allait pas au teint, mais il ferait ce qu’il fallait pour ne pas faire fuir son ancien meilleur ami.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Dim 3 Oct 2021 - 15:09
My bad habits lead to you
Timothy Kaiser
In the end, in the end
There's nothing more to life than love, is there?
In the end, in the end
It's time for us to lose our weary minds
Snow Patrol
There's nothing more to life than love, is there?
In the end, in the end
It's time for us to lose our weary minds
Snow Patrol
20 juillet 21- 8:45pm
Charles avait eu, pour une rare fois, l’avantage de la surprise. Il était ainsi en mesure de rester lui-même, en contrôle, froid et tout à fait normal. Il ne risquait pas de s’étouffer avec la fumée de sa cigarette juste parce qu’il avait croisé le regard si profond de son ancien meilleur ami. Non, le dealer était venu le chercher. Le blondinet avait de lui-même décidé de venir voir l’allemand au Styx ce soir. Sa conversation avec Althéa avait très certainement aidé le jeune homme à affronter les prunelles émeraude de celui qui rendait décidément tout compliqué. Ce combat qui s’annonçait ce soir avait poussé le Londonien à briser le silence qu’il avait entretenu ces derniers, pris qu’il était dans ses propres déboires, dans ses aller retours au ministère. Le mystère des oreilles des Elfes n’était pas encore résolu et les aurors mis sur l’affaire avait tenté encore une fois d’en apprendre davantage. Ils devaient bien tourner en rond s’ils imaginaient que la mémoire de Charles lui était revenu. Il avait été oublietté, et même s’il avait correctement cherché, l’Ethelred n’était pas convaincu d’être en mesure de récupérer tous ses souvenirs. En supposant, bien évidemment, qu’il le voulait réellement. Il ferma les yeux quelques secondes, s’imaginant avec un réalisme bien trop grand la nuit qu’il avait du passé à cette fameuse date, la peur des elfes, la sienne.. Ou bien avait-il vraiment eu peur ? Est-ce que le sortilège de l’imperium lui permettait une telle faiblesse ? Si lui-même n’y voyait pas plus claire, le dealer ne comprenait pas comment les forces du ministère espéraient encore trouver un indice dans cet esprit si dérangé.
Alors le dealer s’était éloigné un peu de l’allemand, trop instable pour être autour de lui sans craindre de regretter un acte ou une parole. Il avait répondu brièvement au message du Kaiser, ne s’épanchant ni sur son état d’esprit, ni ce qu’il traversait actuellement. Leur relation s’améliorait, mais l’inclinaison de la pente était rude et ils leur faudraient de temps pour retrouver leur complicité passée, en supposant que cela soit réalisable. Charles s’était mis en retrait pour éviter de menacer ce renouveau et revenait un peu la fleur entre les dents, comme si de rien n’était. Mais eh, il avait une excellente raison, plus belle encore que de profiter de cette vue si belle et si dérangeante à la fois. Comme l’impression de passer à côté de quelque chose, d’être si prêt du but ultime sans pourtant y faire quoi que ce soit. Il ne pouvait rien faire d’autre que serré ses poings et rendre à Timothy ce qui lui appartenait. Il devait garder la tête froide, se retenir de faire la moindre remarque, ne pas céder.
Une fois l’appareil rendu, Charles glissa ses deux mains dans les poches de son jean, se gardant ains de la moindre faute. De son épaule gauche, il prit appuie dans l’encadrement de la porte en bloquant ainsi l’accès à qui souhaitait entre, ou sortir. « Maybe you wanna try 1,2,3,4 » ne put se retenir de commenter le blondinet, alors que Timothy se questionnait déjà sur le code secret de son téléphone retrouvé. Charles ne se doutait pas que l’allemand avait déjà remplacé l’appareil égaré mais ramené le téléphone perdu était une façon comme une autre de venir voir l’allemand au sein du Styx. Et puis, retrouvant un mutisme qui lui allait si bien, le blond se contenta d’observer le Kaiser. Son regard était léger mais croisa celui du combattant avant de glisser avec une douce lenteur sur la ligne de ses épaules, sur ces anciennes blessures qui guérissaient tout juste de ces combats passés. Et puis Timothy croisa ses deux bras sur son torse, ce qui poussa le blondinet à se reprendre et à le regarder dans le blanc des yeux. Ne pas dévier.
Le silence qui s’était installé entre eux, loin d’être le plus agréable, fut coupé par la question du boxeur. Charles s’apprêta à répondre quelque chose, mais resta muet le temps de sa réflexion. Si c’était tout ? S’il venait pour le voir se battre ? Son regard se détourna de celui du brun et fixa un instant une tâche sur les boiseries de la porte. « It’s not all.. » répondit finalement le dealer, avant de pousser un profond soupir et de reposer son regard sur le visage de son ami. « Why are you so keen on fighting ? » questionna-t-il alors, sur un ton qui mêlait reproche et inquiétude. Il était bien loin de la maîtrise avec laquelle il était entrée. Il fallait croire qu’à partir du moment ou Timothy était impliqué, le dealer ne pouvait pas rester tel qu’il voulait être et se perdait dans les méandres de ses émotions, qu’elles soient positives ou non. Toujours immobile, son regard rivé dans celui du jeune homme en face, Charles repris. « I’ve seen the guy. I saw his stats. I don’t doubt your ability to fight, but I don’t think that you should do it. » statua-t-il finalement. Le dealer s’était légèrement redressé, comme si ces propos et cette fausse position de confiance allait convaincre Timothy de se passer du ring ce soir. « So please, please, don’t fight. » ajouta-t-il, n’accompagnant pas ses supplications orales par des prunelles suppliantes mais par un regard perçant et déterminé. Quoiqu’il puisse se passer, Charles en était certains, l’allemand ne combattrait pas ce soir.
Charles avait eu, pour une rare fois, l’avantage de la surprise. Il était ainsi en mesure de rester lui-même, en contrôle, froid et tout à fait normal. Il ne risquait pas de s’étouffer avec la fumée de sa cigarette juste parce qu’il avait croisé le regard si profond de son ancien meilleur ami. Non, le dealer était venu le chercher. Le blondinet avait de lui-même décidé de venir voir l’allemand au Styx ce soir. Sa conversation avec Althéa avait très certainement aidé le jeune homme à affronter les prunelles émeraude de celui qui rendait décidément tout compliqué. Ce combat qui s’annonçait ce soir avait poussé le Londonien à briser le silence qu’il avait entretenu ces derniers, pris qu’il était dans ses propres déboires, dans ses aller retours au ministère. Le mystère des oreilles des Elfes n’était pas encore résolu et les aurors mis sur l’affaire avait tenté encore une fois d’en apprendre davantage. Ils devaient bien tourner en rond s’ils imaginaient que la mémoire de Charles lui était revenu. Il avait été oublietté, et même s’il avait correctement cherché, l’Ethelred n’était pas convaincu d’être en mesure de récupérer tous ses souvenirs. En supposant, bien évidemment, qu’il le voulait réellement. Il ferma les yeux quelques secondes, s’imaginant avec un réalisme bien trop grand la nuit qu’il avait du passé à cette fameuse date, la peur des elfes, la sienne.. Ou bien avait-il vraiment eu peur ? Est-ce que le sortilège de l’imperium lui permettait une telle faiblesse ? Si lui-même n’y voyait pas plus claire, le dealer ne comprenait pas comment les forces du ministère espéraient encore trouver un indice dans cet esprit si dérangé.
Alors le dealer s’était éloigné un peu de l’allemand, trop instable pour être autour de lui sans craindre de regretter un acte ou une parole. Il avait répondu brièvement au message du Kaiser, ne s’épanchant ni sur son état d’esprit, ni ce qu’il traversait actuellement. Leur relation s’améliorait, mais l’inclinaison de la pente était rude et ils leur faudraient de temps pour retrouver leur complicité passée, en supposant que cela soit réalisable. Charles s’était mis en retrait pour éviter de menacer ce renouveau et revenait un peu la fleur entre les dents, comme si de rien n’était. Mais eh, il avait une excellente raison, plus belle encore que de profiter de cette vue si belle et si dérangeante à la fois. Comme l’impression de passer à côté de quelque chose, d’être si prêt du but ultime sans pourtant y faire quoi que ce soit. Il ne pouvait rien faire d’autre que serré ses poings et rendre à Timothy ce qui lui appartenait. Il devait garder la tête froide, se retenir de faire la moindre remarque, ne pas céder.
Une fois l’appareil rendu, Charles glissa ses deux mains dans les poches de son jean, se gardant ains de la moindre faute. De son épaule gauche, il prit appuie dans l’encadrement de la porte en bloquant ainsi l’accès à qui souhaitait entre, ou sortir. « Maybe you wanna try 1,2,3,4 » ne put se retenir de commenter le blondinet, alors que Timothy se questionnait déjà sur le code secret de son téléphone retrouvé. Charles ne se doutait pas que l’allemand avait déjà remplacé l’appareil égaré mais ramené le téléphone perdu était une façon comme une autre de venir voir l’allemand au sein du Styx. Et puis, retrouvant un mutisme qui lui allait si bien, le blond se contenta d’observer le Kaiser. Son regard était léger mais croisa celui du combattant avant de glisser avec une douce lenteur sur la ligne de ses épaules, sur ces anciennes blessures qui guérissaient tout juste de ces combats passés. Et puis Timothy croisa ses deux bras sur son torse, ce qui poussa le blondinet à se reprendre et à le regarder dans le blanc des yeux. Ne pas dévier.
Le silence qui s’était installé entre eux, loin d’être le plus agréable, fut coupé par la question du boxeur. Charles s’apprêta à répondre quelque chose, mais resta muet le temps de sa réflexion. Si c’était tout ? S’il venait pour le voir se battre ? Son regard se détourna de celui du brun et fixa un instant une tâche sur les boiseries de la porte. « It’s not all.. » répondit finalement le dealer, avant de pousser un profond soupir et de reposer son regard sur le visage de son ami. « Why are you so keen on fighting ? » questionna-t-il alors, sur un ton qui mêlait reproche et inquiétude. Il était bien loin de la maîtrise avec laquelle il était entrée. Il fallait croire qu’à partir du moment ou Timothy était impliqué, le dealer ne pouvait pas rester tel qu’il voulait être et se perdait dans les méandres de ses émotions, qu’elles soient positives ou non. Toujours immobile, son regard rivé dans celui du jeune homme en face, Charles repris. « I’ve seen the guy. I saw his stats. I don’t doubt your ability to fight, but I don’t think that you should do it. » statua-t-il finalement. Le dealer s’était légèrement redressé, comme si ces propos et cette fausse position de confiance allait convaincre Timothy de se passer du ring ce soir. « So please, please, don’t fight. » ajouta-t-il, n’accompagnant pas ses supplications orales par des prunelles suppliantes mais par un regard perçant et déterminé. Quoiqu’il puisse se passer, Charles en était certains, l’allemand ne combattrait pas ce soir.
Made by Neon Demon
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Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Dim 10 Oct 2021 - 12:35
My bad habits lead to you
Charles Pepperylove
Both of us are victims of each other's contradictions
When our instincts meet, we can't break through
Who's hurting who?
Jack Savoretti
When our instincts meet, we can't break through
Who's hurting who?
Jack Savoretti
20 juillet 21- 8:45pm
Timothy souffle, impatient malgré ses efforts pour paraitre calme. Le malaise qui s’était installé entre eux ne semblait pas vouloir s’atténuer, pas alors que Charles persistait à être aussi étrange et distant. Pour quelqu’un qui lui avait déclaré sa flamme il y’a de cela quelques mois, il semblait bien décidé à le traiter avec détachement. D’abord, les réponses brèves à ses messages, et encore c’était quand il voulait bien répondre. Ensuite, les absences répétées et inexpliquées, il n’arrivait à le voir qu’au Styx, mais il était souvent bien trop occupé pour rester avec lui. Timothy ne savait pas comment réagir à ce genre de comportement, il voulait faire en sorte que leur relation s’améliore, mais il avait l’impression d’être le seul à y travailler ces derniers temps. Et pourtant, c’était bien le britannique qui avait fait les premiers pas, qui avait voulu que tout s’arrange entre eux. Peut-être avait-il des regrets ? Peut-être qu’il s’était réveillé un jour et s’était rendu compte que sa vie avait été bien plus simple sans un héritier allemand et tous les problèmes qu’il représentait. Timothy ne lui en voudrait pas, être associé à un Kaiser était toujours une mauvaise idée pour ceux qui n’appartenaient pas à leur monde.
Les pensées du boxeur se multipliaient dans son esprit qui avait été si paisible quelques minutes plus tôt. Merveilleux, voir Charles avant un combat était une mauvaise idée, et ce dernier ne semblait pas décidé à partir. La question du Sweetlove lui fit hausser les sourcils, surpris par l’émotion dans la voix habituellement monotone du britannique. Il se faisait gronder maintenant ? La suite n’était pas pour lui plaire. Timothy était scotché sur place, est-ce qu’Althea avait envoyé l’ethelred ? Une nouvelle stratégie pour lui faire arrêter les combats ? Ne bougeant pas d’un iota, l’allemand plissa ses yeux clairs, suivant les mouvements de Charles, qui bloquait la sortie de son corps de façon très peu subtile. S’il pensait que ça allait l’empêcher de faire ce qu’il avait en tête, c’est qu’il avait abusé de sa propre marchandise.
Abandonnant toute notion de paraitre calme et raisonnable, le Kaiser se redressa de toute sa hauteur, sa tête se penchant légèrement sur le côté, une expression amusée prenant place sur son visage. « Oh but of course ! I can’t possibly say no when you say please like that, » se moqua l’allemand, alors que son regard s’allumait d’une lueur malsaine, frustré par la situation dans laquelle il se trouvait. Il n’appréciait pas vraiment qu’on lui dise quoi faire, il avait déjà suffisamment de personnes dans sa vie qui s’amusaient à le contrôler. Le kick-boxing était son échappatoire, c’était son illusion de liberté et il ne laisserait personne lui prendre ça. Pas Althea, pas sa famille et certainement pas Charles.
Laissant ses bras retomber sur ses côtés, Timothy se pencha sur son sac pour prendre ses bandes de boxe. Charles pouvait bien bomber le torse autant qu’il le voulait, ce n’était pas la bonne stratégie pour faire plier le grymm. Tout en commençant à enrouler une des bande autours de sa main, l’allemand reposa son regard ennuyé sur l’ethelred, frustré de voir qu’il était toujours là et toujours déterminé à bloquer la porte.
« Look, how about you go and bet against me since you’re so sure I’m going to lose, huh ? » si la voix de Timothy était aussi agressive que les éclairs que lançait son regard, ses gestes étaient précis et sûrs alors qu’il continuait de se préparer. Non, il n’avait pas apprécié le fait que Charles ait si peu confiance en ses capacités, c’était la même chose qu’avec Althea, ils avaient l’impression qu’il n’était qu’un enfant en train de s’attaquer à plus fort que lui. Certes, ça lui arrivait. Le plus souvent lorsqu’il acceptait de participer à un combat perdu d’avance, c’était soit pour se tester, soit parce qu’il avait envie de souffrir. C’était toujours une bonne façon de se sentir en vie, du moins dans son esprit clairement dérangé. Lorsqu’il voulait gagner, comme aujourd’hui, c’était différent. Il était calculateur dans l’âme, et Charles n’était pas le seul à avoir étudié le cas de son prochain adversaire. Ce ne serait pas facile, mais Timothy ne doutait pas de l’issue du combat. En réalité, il le faisait exprès, tant qu’il combattait au Styx, il jouerait selon les règles de la propriétaire des lieux. C’est-à-dire faire son possible pour ne pas trop se faire amocher.
Alors qu’il finissait son bandage croisé, Timothy commença à s’approcher de la source de sa frustration. «Get out of my way Charles, what I do of my life is none of your business, » demanda-t-il sur un ton plus calme, mais le regard hautain qu’il posa sur le Sweetlove suffirait sans doute à montrer son mécontentement. Charles n’avait aucun droit de venir lui faire les yeux doux et faire semblant de s’inquiéter pour lui alors qu’il n’avait fait que l’ignorer ces derniers temps. Lui aussi s’inquiétait, mais tout ce qu’il recevait était des messages secs une fois tous les siècles et sans aucun smiley en plus.
Timothy souffle, impatient malgré ses efforts pour paraitre calme. Le malaise qui s’était installé entre eux ne semblait pas vouloir s’atténuer, pas alors que Charles persistait à être aussi étrange et distant. Pour quelqu’un qui lui avait déclaré sa flamme il y’a de cela quelques mois, il semblait bien décidé à le traiter avec détachement. D’abord, les réponses brèves à ses messages, et encore c’était quand il voulait bien répondre. Ensuite, les absences répétées et inexpliquées, il n’arrivait à le voir qu’au Styx, mais il était souvent bien trop occupé pour rester avec lui. Timothy ne savait pas comment réagir à ce genre de comportement, il voulait faire en sorte que leur relation s’améliore, mais il avait l’impression d’être le seul à y travailler ces derniers temps. Et pourtant, c’était bien le britannique qui avait fait les premiers pas, qui avait voulu que tout s’arrange entre eux. Peut-être avait-il des regrets ? Peut-être qu’il s’était réveillé un jour et s’était rendu compte que sa vie avait été bien plus simple sans un héritier allemand et tous les problèmes qu’il représentait. Timothy ne lui en voudrait pas, être associé à un Kaiser était toujours une mauvaise idée pour ceux qui n’appartenaient pas à leur monde.
Les pensées du boxeur se multipliaient dans son esprit qui avait été si paisible quelques minutes plus tôt. Merveilleux, voir Charles avant un combat était une mauvaise idée, et ce dernier ne semblait pas décidé à partir. La question du Sweetlove lui fit hausser les sourcils, surpris par l’émotion dans la voix habituellement monotone du britannique. Il se faisait gronder maintenant ? La suite n’était pas pour lui plaire. Timothy était scotché sur place, est-ce qu’Althea avait envoyé l’ethelred ? Une nouvelle stratégie pour lui faire arrêter les combats ? Ne bougeant pas d’un iota, l’allemand plissa ses yeux clairs, suivant les mouvements de Charles, qui bloquait la sortie de son corps de façon très peu subtile. S’il pensait que ça allait l’empêcher de faire ce qu’il avait en tête, c’est qu’il avait abusé de sa propre marchandise.
Abandonnant toute notion de paraitre calme et raisonnable, le Kaiser se redressa de toute sa hauteur, sa tête se penchant légèrement sur le côté, une expression amusée prenant place sur son visage. « Oh but of course ! I can’t possibly say no when you say please like that, » se moqua l’allemand, alors que son regard s’allumait d’une lueur malsaine, frustré par la situation dans laquelle il se trouvait. Il n’appréciait pas vraiment qu’on lui dise quoi faire, il avait déjà suffisamment de personnes dans sa vie qui s’amusaient à le contrôler. Le kick-boxing était son échappatoire, c’était son illusion de liberté et il ne laisserait personne lui prendre ça. Pas Althea, pas sa famille et certainement pas Charles.
Laissant ses bras retomber sur ses côtés, Timothy se pencha sur son sac pour prendre ses bandes de boxe. Charles pouvait bien bomber le torse autant qu’il le voulait, ce n’était pas la bonne stratégie pour faire plier le grymm. Tout en commençant à enrouler une des bande autours de sa main, l’allemand reposa son regard ennuyé sur l’ethelred, frustré de voir qu’il était toujours là et toujours déterminé à bloquer la porte.
« Look, how about you go and bet against me since you’re so sure I’m going to lose, huh ? » si la voix de Timothy était aussi agressive que les éclairs que lançait son regard, ses gestes étaient précis et sûrs alors qu’il continuait de se préparer. Non, il n’avait pas apprécié le fait que Charles ait si peu confiance en ses capacités, c’était la même chose qu’avec Althea, ils avaient l’impression qu’il n’était qu’un enfant en train de s’attaquer à plus fort que lui. Certes, ça lui arrivait. Le plus souvent lorsqu’il acceptait de participer à un combat perdu d’avance, c’était soit pour se tester, soit parce qu’il avait envie de souffrir. C’était toujours une bonne façon de se sentir en vie, du moins dans son esprit clairement dérangé. Lorsqu’il voulait gagner, comme aujourd’hui, c’était différent. Il était calculateur dans l’âme, et Charles n’était pas le seul à avoir étudié le cas de son prochain adversaire. Ce ne serait pas facile, mais Timothy ne doutait pas de l’issue du combat. En réalité, il le faisait exprès, tant qu’il combattait au Styx, il jouerait selon les règles de la propriétaire des lieux. C’est-à-dire faire son possible pour ne pas trop se faire amocher.
Alors qu’il finissait son bandage croisé, Timothy commença à s’approcher de la source de sa frustration. «Get out of my way Charles, what I do of my life is none of your business, » demanda-t-il sur un ton plus calme, mais le regard hautain qu’il posa sur le Sweetlove suffirait sans doute à montrer son mécontentement. Charles n’avait aucun droit de venir lui faire les yeux doux et faire semblant de s’inquiéter pour lui alors qu’il n’avait fait que l’ignorer ces derniers temps. Lui aussi s’inquiétait, mais tout ce qu’il recevait était des messages secs une fois tous les siècles et sans aucun smiley en plus.
Made by Neon Demon
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Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Dim 17 Oct 2021 - 19:33
My bad habits lead to you
DramaTim
There's a look in your eyes
That you words can't describe, it's so cruel
But the more that you hurt me
The harder I fall into you
Hurts
That you words can't describe, it's so cruel
But the more that you hurt me
The harder I fall into you
Hurts
20 juillet 21- 8:45pm
Charles aurait dû savoir que les supplications n’étaient réellement pas le meilleur moyen d’arriver à convaincre Timothy du bon sens de sa demande. Mais peut-être que l’Ethelred le savait déjà, alors que le ton de ses demandes se détachait de l’air distant qu’il se donnait, comme si le fait de garder ses distances avec le profond regard émeraude de l’allemand allait lui permettre de réussir là ou même Althéa n’était pas parvenue à ses fins. Le londonien n’avait rien d’un manipulateur, encore moins d’un menteur et n’était pas le mieux disposé à manœuvrer le combattant qui se trouvait devant lui. Il savait tout cela, il connaissait la fierté du Kaiser, sa détermination et tout ce qui le rendait si grand et élégant aux yeux du blondinet. Oh, le dealer admirait très certainement ce côté buté, même s’il se battait très certainement sans espoir face à l’opiniâtreté du sorcier. Il resterait là, pourtant, bien décidé à montrer au Grymm qu’il ne comptait pas fuir, pas cette fois. Il avait certes été avare en mot ses derniers jours, espérant grandement que le combattant ne lui en tiendrait pas trop rigueur – c’était très certainement peine perdue, mais le né-moldu se tenait d’y croire au moins un peu – mais ne manquerait pas d’argument pour garder Timothy en dehors du ring. Il se moquait pas mal qu’Althéa est dépêché l’un des péchés pour arranger le combat de l’allemand, Charles comptait bien le tenir loin du tapis qui recouvrait le carré des combats.
Comme à son habitude, le britannique partait très mal. Il n’avait pas eu de cours de diplomatie ou de manipulation, il ne connaissait que le franc-parler de sa grand-mère et la joie de vivre de Lucy. S’il ne restait pas certain de ses aptitudes à garder l’allemand loin du combat, il était pourtant persuadé de pouvoir l’y tenir à l’écart. Alors il ne bougea pas d’un millimètre lorsque l’allemand se redressa et que son regard, pourtant si beau se teinta d’une lueur que Charles n’avait que trop souvent vu brûler. Il ne cilla pourtant pas, le dealer. Il ne se redressa pas non plus, s’efforçant de ne pas laisser la stature de l’allemand l’impressionner, ni ce regard emplis de venin lui fait regretter sa venue. Le britannique n’était peut-être pas toujours très habile avec ceux qui l’entouraient, encore moins avec ses sentiments. Il était maladroit, hésitait et cachait tout cela derrière le flegme britannique dont il semblait avoir hérité. Face à lui, il y avait Timothy et ses émotions débordantes, cette colère si puissante et dont Charles n’avait jamais trouvé la source.
Sans bouger, sans qu’aucune émotion ne soit visible sur son visage impassible, l’anglais observait avec intérêt les mouvements du Kaiser, qui maintenant son cap, visiblement convaincu qu’il allait combattre ce soir. Lorsque le regard de l’allemand se reposa sur lui, Charles remarqua que la lueur malsaine s’était en allée et que seul restait l’ennuie profond qu’il ressentait. La contrariété du combattant ne faisait cependant aucun doute et si l’anglais n’avait pas été lui-même, peut-être aurait-il rétorqué, cinglant, qu’une petite entrée d’argent ne serait pas de refus. Mais le dealer ne voulait pas provoquer Tim davantage, et se retint de dire quoi que ce soit, observant simplement de ses prunelles bleues la préparation de celui qui hantait la moindre de ses pensées. Il resta silencieux jusqu’à ce que Timothy s’avance finalement vers lui et qu’un regard mécontent se posa sur lui. Charles resta immobile, comme si cette allure de statue allait lui permettre de trouver le courage dont il avait besoin pour faire face à la détermination de l’allemand et à ses état-d ’âmes. Et puis Tim arriva à son niveau et avec tout le détachement dont il fut capable, le britannique souffla. « You’re such a dramaqueen. » Il n’y avait pas reproche dans ses mots, simplement un état de fait et peut-être un peu d’amusement. Surement que cette honnêteté se paierait cher auprès de l’allemand, mais au point ou en était leur discussion et leur relation, c’était surement le bon moment pour aborder le sujet.
« DramaTim. It should be your nickame, among others but I’m convinced that is the most accurate. » reprit l’anglais, soutenant de ses prunelles claires le regard émeraude qui le surplombait de quelques centimètres. Il était parti dans l’optique de ne pas provoquer Timothy mais semblait d’un coup d’un coup d’un seul avoir changé de stratégie. Il n’y avait cela dit, aucune véhémence dans les mots du dealer. Il avait bien sûr quelques raideurs au niveau de l’épaule et ne manquait pas de triturer ses doigts, rangés à l’intérieur de sa poche et cachés. Et si l’air qu’il présentait à l’allemand semblait bien éloigné de la situation réellement et de leur conversation, son cœur s’était emballé, pris dans une course qu’il n’osait espérer gagner. Mais Charles gardait tout cela pour lui, réprimant tout ce qu’il pouvait bien ressentir à cet instant, refusant de céder aux émotions et ainsi perdre la bataille qui s’annonçait. Il avait trop souvent échoué face au regard déterminé du Kaiser, il avait trop souvent abandonné pour savoir qu’il était arrivé au bout de ce qu’il pouvait supporter.
Le blond se redressa de quelques millimètres, réaffirmant la possession du cadre de la porte et sa position face à l’allemand. « I don’t doubt your ability to fight, I just don’t want to see you get hurt. » admit-il finalement, d’un même ton égal, comme s’il se trouvait loin de l’intensité qu’il pouvait lire dans le regard de l’allemand, ou dans les lignes de ses épaules ou même dans les traits de sa mâchoire. « Why is that so hard to understand ? » Le ton du Sweetlove commençait doucement à dévier de la distance qu’il s’efforçait à mettre dans cette conversation alors que son regard était descendu le long des bras du Kaiser et qu’un certains nombre de cicatrices se présentaient à lui, comme la confirmation silencieuse qu’empêcher Timothy à se battre était bien là une cause noble. Les sourcils du blond s’étaient légèrement froncés, alors que son regard remontait pour croiser celui de l’allemand. « I care about you, alright. » Il n’utilisa pas l’affection que portait Althea pour le Kaiser pour convaincre ce dernier et finit par croiser ses bras sur son torse. « Anyway, I won’t change my mind. » insista-t-il. « And you can give me any look you wish, it won’t change a thing. » La détermination brûlait dans le regard du dealer, dont le cœur battait si fort qu’il pouvait en entendre le rythme effréné. Il espérait que sa propre résolution viendrait à bout de celle de l’allemand, mais, faisait-il vraiment le poids ?
Charles aurait dû savoir que les supplications n’étaient réellement pas le meilleur moyen d’arriver à convaincre Timothy du bon sens de sa demande. Mais peut-être que l’Ethelred le savait déjà, alors que le ton de ses demandes se détachait de l’air distant qu’il se donnait, comme si le fait de garder ses distances avec le profond regard émeraude de l’allemand allait lui permettre de réussir là ou même Althéa n’était pas parvenue à ses fins. Le londonien n’avait rien d’un manipulateur, encore moins d’un menteur et n’était pas le mieux disposé à manœuvrer le combattant qui se trouvait devant lui. Il savait tout cela, il connaissait la fierté du Kaiser, sa détermination et tout ce qui le rendait si grand et élégant aux yeux du blondinet. Oh, le dealer admirait très certainement ce côté buté, même s’il se battait très certainement sans espoir face à l’opiniâtreté du sorcier. Il resterait là, pourtant, bien décidé à montrer au Grymm qu’il ne comptait pas fuir, pas cette fois. Il avait certes été avare en mot ses derniers jours, espérant grandement que le combattant ne lui en tiendrait pas trop rigueur – c’était très certainement peine perdue, mais le né-moldu se tenait d’y croire au moins un peu – mais ne manquerait pas d’argument pour garder Timothy en dehors du ring. Il se moquait pas mal qu’Althéa est dépêché l’un des péchés pour arranger le combat de l’allemand, Charles comptait bien le tenir loin du tapis qui recouvrait le carré des combats.
Comme à son habitude, le britannique partait très mal. Il n’avait pas eu de cours de diplomatie ou de manipulation, il ne connaissait que le franc-parler de sa grand-mère et la joie de vivre de Lucy. S’il ne restait pas certain de ses aptitudes à garder l’allemand loin du combat, il était pourtant persuadé de pouvoir l’y tenir à l’écart. Alors il ne bougea pas d’un millimètre lorsque l’allemand se redressa et que son regard, pourtant si beau se teinta d’une lueur que Charles n’avait que trop souvent vu brûler. Il ne cilla pourtant pas, le dealer. Il ne se redressa pas non plus, s’efforçant de ne pas laisser la stature de l’allemand l’impressionner, ni ce regard emplis de venin lui fait regretter sa venue. Le britannique n’était peut-être pas toujours très habile avec ceux qui l’entouraient, encore moins avec ses sentiments. Il était maladroit, hésitait et cachait tout cela derrière le flegme britannique dont il semblait avoir hérité. Face à lui, il y avait Timothy et ses émotions débordantes, cette colère si puissante et dont Charles n’avait jamais trouvé la source.
Sans bouger, sans qu’aucune émotion ne soit visible sur son visage impassible, l’anglais observait avec intérêt les mouvements du Kaiser, qui maintenant son cap, visiblement convaincu qu’il allait combattre ce soir. Lorsque le regard de l’allemand se reposa sur lui, Charles remarqua que la lueur malsaine s’était en allée et que seul restait l’ennuie profond qu’il ressentait. La contrariété du combattant ne faisait cependant aucun doute et si l’anglais n’avait pas été lui-même, peut-être aurait-il rétorqué, cinglant, qu’une petite entrée d’argent ne serait pas de refus. Mais le dealer ne voulait pas provoquer Tim davantage, et se retint de dire quoi que ce soit, observant simplement de ses prunelles bleues la préparation de celui qui hantait la moindre de ses pensées. Il resta silencieux jusqu’à ce que Timothy s’avance finalement vers lui et qu’un regard mécontent se posa sur lui. Charles resta immobile, comme si cette allure de statue allait lui permettre de trouver le courage dont il avait besoin pour faire face à la détermination de l’allemand et à ses état-d ’âmes. Et puis Tim arriva à son niveau et avec tout le détachement dont il fut capable, le britannique souffla. « You’re such a dramaqueen. » Il n’y avait pas reproche dans ses mots, simplement un état de fait et peut-être un peu d’amusement. Surement que cette honnêteté se paierait cher auprès de l’allemand, mais au point ou en était leur discussion et leur relation, c’était surement le bon moment pour aborder le sujet.
« DramaTim. It should be your nickame, among others but I’m convinced that is the most accurate. » reprit l’anglais, soutenant de ses prunelles claires le regard émeraude qui le surplombait de quelques centimètres. Il était parti dans l’optique de ne pas provoquer Timothy mais semblait d’un coup d’un coup d’un seul avoir changé de stratégie. Il n’y avait cela dit, aucune véhémence dans les mots du dealer. Il avait bien sûr quelques raideurs au niveau de l’épaule et ne manquait pas de triturer ses doigts, rangés à l’intérieur de sa poche et cachés. Et si l’air qu’il présentait à l’allemand semblait bien éloigné de la situation réellement et de leur conversation, son cœur s’était emballé, pris dans une course qu’il n’osait espérer gagner. Mais Charles gardait tout cela pour lui, réprimant tout ce qu’il pouvait bien ressentir à cet instant, refusant de céder aux émotions et ainsi perdre la bataille qui s’annonçait. Il avait trop souvent échoué face au regard déterminé du Kaiser, il avait trop souvent abandonné pour savoir qu’il était arrivé au bout de ce qu’il pouvait supporter.
Le blond se redressa de quelques millimètres, réaffirmant la possession du cadre de la porte et sa position face à l’allemand. « I don’t doubt your ability to fight, I just don’t want to see you get hurt. » admit-il finalement, d’un même ton égal, comme s’il se trouvait loin de l’intensité qu’il pouvait lire dans le regard de l’allemand, ou dans les lignes de ses épaules ou même dans les traits de sa mâchoire. « Why is that so hard to understand ? » Le ton du Sweetlove commençait doucement à dévier de la distance qu’il s’efforçait à mettre dans cette conversation alors que son regard était descendu le long des bras du Kaiser et qu’un certains nombre de cicatrices se présentaient à lui, comme la confirmation silencieuse qu’empêcher Timothy à se battre était bien là une cause noble. Les sourcils du blond s’étaient légèrement froncés, alors que son regard remontait pour croiser celui de l’allemand. « I care about you, alright. » Il n’utilisa pas l’affection que portait Althea pour le Kaiser pour convaincre ce dernier et finit par croiser ses bras sur son torse. « Anyway, I won’t change my mind. » insista-t-il. « And you can give me any look you wish, it won’t change a thing. » La détermination brûlait dans le regard du dealer, dont le cœur battait si fort qu’il pouvait en entendre le rythme effréné. Il espérait que sa propre résolution viendrait à bout de celle de l’allemand, mais, faisait-il vraiment le poids ?
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Dim 21 Nov 2021 - 12:05
My bad habits lead to you
Charles Pepperylove
Don't ask my opinion
Don't ask me to lie
Then beg for forgiveness
For making you cry
Rag'n'Bone Man - Human
Don't ask me to lie
Then beg for forgiveness
For making you cry
Rag'n'Bone Man - Human
20 juillet 21- 8:45pm
Est-ce que Timothy s’attendait à ce que Charles s’écarte gentiment de son chemin ? Oui. L’ethelred n’avait jamais réussi à lui tenir tête très longtemps, il finissait toujours par partir à un moment ou un autre. Pourquoi serait-ce différent cette fois ? L’allemand commençait cependant à s’impatienter, autant il avait eu envie de voir Charles toute la semaine, autant ce dernier arrivait à lui taper sur les nerfs avec une facilité déconcertante. Non pas qu’il soit très difficile à énerver, mais tout de même, il n’était plus l’adolescent tourmenté qui démarrait au quart de tour. A ce moment précis, il n’en était pas très loin, et la proximité avec le britannique n’arrangeait pas vraiment les choses.
You’re such a dramaqueen.
Timothy cligna des yeux à la remarque, laissant échapper un « I beg your pardon ? » confus. Qu’est-ce qu’il lui sortait celui-là ? L’allemand fronça les sourcils alors que Charles développait sa remarque (désobligeante), faisant naitre une moue scandalisée sur le visage de Timothy. DramaTim, n’importe quoi « I’m not ! » protesta-t-il avec véhémence, posant ses mains sur ses hanches, ce qui n’aidait certainement pas son cas, et oubliant un instant pourquoi il était en colère contre Charles. Il était hors de question que quiconque l’affuble de ce surnom ridicule ! L’allemand allait enchaine sur une tirade qui résumerait (en dix minutes) toutes les raisons pour lesquelles il n’était définitivement pas une dramaqueen, de façon humble, posée et absolument (pas) raisonnable, mais Charles ne lui laissa pas le temps de placer deux (cents) mots qu’il enchainait déjà.
I just don’t want to see you get hurt.
Ah non. Non, non, non et non. Ce n’était plus possible, Charles le fatiguait, il ne connaissait pas de personnes qui pouvait rendre une simple discussion aussi confuse (autre que son grand-père, mais c’est un autre sujet) que lui. Il avait l’impression d’être de retour sur le canapé des Licornes, en train d’écouter le britannique lui faire savoir qu’il n’était pas le bienvenu pour lui faire une déclaration d’amour deux secondes après (et après c’était lui la dramaqueen, SURE). Timothy ferma les yeux et souffla, il était sans doute censé être touché par les bons sentiments de Charles à son égard, mais à cet instant précis, cela l’exaspérait plus qu’autre chose. Comme si Althea ne lui suffisait pas, voilà que son ancien meilleur-ami (et crush pas assumé) venait se rajouter à la liste.
Il reposa cependant son regard quand le ton de Charles devint un peu moins distant, et un peu plus désespéré. Timothy suivit le parcours des yeux du britannique sur son corps, et nota la moue désapprobatrice. Ah, ses cicatrices. L’allemand n’avait jamais eu honte des marques qui peignait son corps, il en avait de nombreuses, les plus notables étaient celles qu’il avait eu suite à son accident de voiture, ces dernières étaient à présent cachées sous le phénix d’encre qui s’animait selon ses émotions.
Sous le regard peu aimable de Charles cependant, Timothy se sentait soudainement surexposé. Il se fit violence pour garder ses bras immobiles et ne pas les croiser sur sa poitrine, ressentant le besoin de se cacher des iris bleues. Funny, les quelques fois où il s’était autorisé à penser au regard de Charles sur son corps, il ne l’avait pas imaginé aussi critique. La vie était définitivement plus douce dans le monde des rêves. Ce fut Charles qui croisa les bras en fin de compte, campant avec certitude sur sa décision de ne pas laisser le Kaiser combattre. Timothy était buté, c'était de famille. Cependant, une nouvelle idée germait dans sa tête, une qui pourrait lui faciliter grandement la vie, et qui lui permettrait de se débarasser de l'inquiétude affectueuse mais inutile d'Althea et de Charles. Il devra s'expliquer auprès d'Oscar, mais il était certain que le diplomate comprendrait sa décision une fois que Tim aura tout expliqué.
« I could just push you, you know. » Laissant la soudaine gêne qui s’était emparée de lui de côté, Timothy garda une posture confiante, dominant de ses quelques centimètres supplémentaires le britannique. Il fit un pas supplémentaire vers le gardien de la porte, un sourire narquois vint étirer ses lèvres «What will you do about it ? Fight me yourself to keep me from fighting? » avec un regard entendu, Timothy posa une main sur l’épaule de Charles, son pouce glissa innocemment sur la peau découverte de la nuque du britannique, sa tête se pencha légèrement sur le côté, attirant le regard de Charles vers le sien, le détournant du reste de son torse «Tell you what Chuck, how about a deal. » La voix du Kaiser s’était faite plus douce, à la limite de la séduction, ses prunelles émeraudes ne lâchaient plus celle du londonien, il était complétement dans l’espace personnel de l’autre homme à présent.
Timothy n’était pas qu’une force brute, ses poings étaient peut-être son arme favorite, mais c’était loin d’être la seule. De plus, l’autre homme avait soi-disant des sentiments pour lui, l’allemand ne voyait pas de mal à tester l’effet qu’il avait sur lui. « I won’t fight, so you don’t have to worry about me, » le regard du Kaiser s’était fait plus affectueux, et ce n’était pas simulé, Charles avait répété suffisamment de fois qu’il tenait à lui pour qu’il y croit et que ça le rende plus amène à changer d’avis. « In return, I’ll buy you a drink and you can maybe explain in full details your new tendency to disappear and ignore my texts, » il s’interrompit pour récupérer sa main, après l’avoir laissé glisser contre le bras du britannique. Il la tendit vers Charles « So Gandalf, do we have a deal ? » il laissa s’écouler un bref instant avant d’adresser un sourire flamboyant au britannique et de demander avec bonne humeur « Or shall I push you after all ?».
Est-ce que Timothy s’attendait à ce que Charles s’écarte gentiment de son chemin ? Oui. L’ethelred n’avait jamais réussi à lui tenir tête très longtemps, il finissait toujours par partir à un moment ou un autre. Pourquoi serait-ce différent cette fois ? L’allemand commençait cependant à s’impatienter, autant il avait eu envie de voir Charles toute la semaine, autant ce dernier arrivait à lui taper sur les nerfs avec une facilité déconcertante. Non pas qu’il soit très difficile à énerver, mais tout de même, il n’était plus l’adolescent tourmenté qui démarrait au quart de tour. A ce moment précis, il n’en était pas très loin, et la proximité avec le britannique n’arrangeait pas vraiment les choses.
You’re such a dramaqueen.
Timothy cligna des yeux à la remarque, laissant échapper un « I beg your pardon ? » confus. Qu’est-ce qu’il lui sortait celui-là ? L’allemand fronça les sourcils alors que Charles développait sa remarque (désobligeante), faisant naitre une moue scandalisée sur le visage de Timothy. DramaTim, n’importe quoi « I’m not ! » protesta-t-il avec véhémence, posant ses mains sur ses hanches, ce qui n’aidait certainement pas son cas, et oubliant un instant pourquoi il était en colère contre Charles. Il était hors de question que quiconque l’affuble de ce surnom ridicule ! L’allemand allait enchaine sur une tirade qui résumerait (en dix minutes) toutes les raisons pour lesquelles il n’était définitivement pas une dramaqueen, de façon humble, posée et absolument (pas) raisonnable, mais Charles ne lui laissa pas le temps de placer deux (cents) mots qu’il enchainait déjà.
I just don’t want to see you get hurt.
Ah non. Non, non, non et non. Ce n’était plus possible, Charles le fatiguait, il ne connaissait pas de personnes qui pouvait rendre une simple discussion aussi confuse (autre que son grand-père, mais c’est un autre sujet) que lui. Il avait l’impression d’être de retour sur le canapé des Licornes, en train d’écouter le britannique lui faire savoir qu’il n’était pas le bienvenu pour lui faire une déclaration d’amour deux secondes après (et après c’était lui la dramaqueen, SURE). Timothy ferma les yeux et souffla, il était sans doute censé être touché par les bons sentiments de Charles à son égard, mais à cet instant précis, cela l’exaspérait plus qu’autre chose. Comme si Althea ne lui suffisait pas, voilà que son ancien meilleur-ami (et crush pas assumé) venait se rajouter à la liste.
Il reposa cependant son regard quand le ton de Charles devint un peu moins distant, et un peu plus désespéré. Timothy suivit le parcours des yeux du britannique sur son corps, et nota la moue désapprobatrice. Ah, ses cicatrices. L’allemand n’avait jamais eu honte des marques qui peignait son corps, il en avait de nombreuses, les plus notables étaient celles qu’il avait eu suite à son accident de voiture, ces dernières étaient à présent cachées sous le phénix d’encre qui s’animait selon ses émotions.
Sous le regard peu aimable de Charles cependant, Timothy se sentait soudainement surexposé. Il se fit violence pour garder ses bras immobiles et ne pas les croiser sur sa poitrine, ressentant le besoin de se cacher des iris bleues. Funny, les quelques fois où il s’était autorisé à penser au regard de Charles sur son corps, il ne l’avait pas imaginé aussi critique. La vie était définitivement plus douce dans le monde des rêves. Ce fut Charles qui croisa les bras en fin de compte, campant avec certitude sur sa décision de ne pas laisser le Kaiser combattre. Timothy était buté, c'était de famille. Cependant, une nouvelle idée germait dans sa tête, une qui pourrait lui faciliter grandement la vie, et qui lui permettrait de se débarasser de l'inquiétude affectueuse mais inutile d'Althea et de Charles. Il devra s'expliquer auprès d'Oscar, mais il était certain que le diplomate comprendrait sa décision une fois que Tim aura tout expliqué.
« I could just push you, you know. » Laissant la soudaine gêne qui s’était emparée de lui de côté, Timothy garda une posture confiante, dominant de ses quelques centimètres supplémentaires le britannique. Il fit un pas supplémentaire vers le gardien de la porte, un sourire narquois vint étirer ses lèvres «What will you do about it ? Fight me yourself to keep me from fighting? » avec un regard entendu, Timothy posa une main sur l’épaule de Charles, son pouce glissa innocemment sur la peau découverte de la nuque du britannique, sa tête se pencha légèrement sur le côté, attirant le regard de Charles vers le sien, le détournant du reste de son torse «Tell you what Chuck, how about a deal. » La voix du Kaiser s’était faite plus douce, à la limite de la séduction, ses prunelles émeraudes ne lâchaient plus celle du londonien, il était complétement dans l’espace personnel de l’autre homme à présent.
Timothy n’était pas qu’une force brute, ses poings étaient peut-être son arme favorite, mais c’était loin d’être la seule. De plus, l’autre homme avait soi-disant des sentiments pour lui, l’allemand ne voyait pas de mal à tester l’effet qu’il avait sur lui. « I won’t fight, so you don’t have to worry about me, » le regard du Kaiser s’était fait plus affectueux, et ce n’était pas simulé, Charles avait répété suffisamment de fois qu’il tenait à lui pour qu’il y croit et que ça le rende plus amène à changer d’avis. « In return, I’ll buy you a drink and you can maybe explain in full details your new tendency to disappear and ignore my texts, » il s’interrompit pour récupérer sa main, après l’avoir laissé glisser contre le bras du britannique. Il la tendit vers Charles « So Gandalf, do we have a deal ? » il laissa s’écouler un bref instant avant d’adresser un sourire flamboyant au britannique et de demander avec bonne humeur « Or shall I push you after all ?».
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Dim 19 Déc 2021 - 10:56
My bad habits lead to you
DramaTim
My bad habits lead to wide eyes stare into space
And I know I lose control of the things that I say
My bad habits lead to you
Ed Sheeran
And I know I lose control of the things that I say
My bad habits lead to you
Ed Sheeran
20 juillet 21- 8:45pm
Le regard de Charles s’était attardé bien plus longtemps sur les marques qui parsemaient la peau du sorcier allemand qu’il ne l’aurait tout d’abord souhaité. Il n’avait pu faire autrement, cependant, les prunelles attirées par ces traits blancs, ces cicatrices, souvenirs indélébiles des blessures du Kaiser, son Kaiser. Il n’était nullement question de jugement de la part du dealer, a contrario de ce semblait penser le Grymm. Charles était peiné, énervé de ces rappels constants du passé de son ancien meilleur ami. Son accident de voiture, ses combats, tous les moments ou le britannique avait été absent, incapable de soutenir celui qui avait toujours compté beaucoup à ses yeux, celui qui pouvait lui faire vivre les pires enfers et parvenir encore à trouver le pardon luire dans les prunelles céruléennes du né-moldu.
Charles avait décidé de cesser de fuir. Sa conversation de la veille avec Althéa lui en avait surement donné la force ou bien était-ce ces convocations constantes aux ministères pour ces différentes affaires d’elfes et de crimes de sangs qui avait poussé le dealer à enfin aller au bout de ce qu’il désirait vraiment. Allez au bout, enfin, n’était pas quelque chose qu’il pouvait totalement faire, pas tant que leur situation à tous les deux n’étaient pas réglé, pas tant qu’il restait encore des résidus de doutes et d’incertitudes, de craintes sur ce qu’ils étaient l’un pour l’autre. Le dealer pouvait cependant rester là, ancré dans le chambranle de la porte des vestiaires, bien décidé à ne pas bougé tant que le Kaiser ne cèderait pas. C’était un combat de longue haleine, le Sweetlove en était certain. Timothy était buté, bien plus que ne l’avait jamais été le Poufsouffle. Mais le blaireau en avait assez de courbé l’échine et de le laisser faire n’importe quoi. Il ne bougerait pas. L’allemand pouvait le pousser, le repousser, l’insulter, s’énerver, Charles n’en aurait que faire. Et s’il était plus petit que le combattant, il n’en restait pas moins un sportif entraîné, un nageur dont les muscles étaient marqués par les années de longueurs qu’il avait déjà fait. Des kilomètres et des kilomètres parcourus dans les eaux chlorées du bassin de Levinshaw ou bien encore dans les eaux glacées des lacs de Poudlard et d’Hungcalf.
Le dealer ne cilla pas lorsque le combattant fit un pas vers lui après l’avoir menacé de prendre les choses en main, après avoir suggérer à voix haute de le pousser pour se débarrasser de lui. Après toutes ces années de presque enfer ou rien d’autre que le mépris n’avait été visible sur le visage du Grymm, rien d’autre que la rancœur et la violence des mots et des regards. Charles en avait déjà vu et entendu beaucoup, il en avait supporté plus encore au travers des couloirs, durant les fêtes qu’il avait partagées malgré-lui avec l’héritier allemand. Qu’était-ce donc une fois de plus ? Non, il ne bougerait pas, rien d’autres que ses yeux qui se lèvent un peu pour continuer à fixer les traits de Timothy dont le regard luisait d’une confiance non dissimulée.
Charles restait aussi immobile qui lui était possible, mettant de côté l’accélération de son palpitant, ignorant avec presque trop d’application la chaleur qui l’envahissait alors que l’allemand s’approchait, que son souffle chaud en vint à lui caresser la peau, que sa main se posait finalement sur son épaule et son doigt sur sa nuque. Le regard du dealer ne quitta plus celui du boxeur, renard pris dans les lumières des phares de voiture, insecte pris dans les fils collants d’une toile d’araignée. Il n’était surement pas question que Charles se batte, il en était incapable et laissait cela bien volontiers aux gorilles du Styx. Il en serait encore moins capable s’il devait affronter Timothy. Incapable de lui décocher le moindre coup, incapable de même vouloir gagner. Est-ce que l’allemand serait comme lui ? Charles aurait aimé en être certain, mais il ne le pouvait pas. Il ne pouvait jamais vraiment l’être lorsqu’il s’agissait des actes de l’allemand. Il ne pouvait qu’espérer, encore et toujours. Le deal proposé par Timothy gardait le dealer en haleine ou bien était-ce cette main, posée sur son épaule d’où irradiait une étrange chaleur, vive, mais agréable, presque souhaitée, désirée. Il aurait voulu se rapprocher encore un peu plus de l’allemand, le toucher lui aussi, parcourir de ses mains cette peau zébrée de cicatrices, s’assurer que plus rien n’était douloureux.
Charles ne pouvait plus bouger et ce n’était pas dû à sa nouvelle détermination mais au vert hypnotique et profond des prunelles du Kaiser à ce ton qu’il employait, à cette détermination qu’il portait sur ses épaules pourtant nues. Lorsqu’il reprit la parole, que le britannique n’avait pas eu l’audace de couper, le ton du Kaiser fut différent plus doux, résigné. La lueur de ce regard émeraude s’était adoucie. Le dealer sentait l’envie de s’approcher plus grande encore. Il serait si simple de couvrir d’un petit pas les quelques centimètres qui les séparaient encore un peu.
Un soupir de soulagement aurait pu s’échapper des lèvres du blondinet si la tension qui habitait son corps n’était pas si grande, si la peur de faire le moindre geste n’avait pas été présente. Et peut-être n’y croyait-il pas vraiment. Timothy cédait-il vraiment ? Etait-ce seulement possible de le voir accepté la situation et concéder la victoire à Charles ? Et.. un hoquet de surprise s’échappa des lèvres du dealer qui ne quittait toujours pas le visage de l’allemand de son regard dans lequel s’était allumé une lueur vive et colorée d’espoir. L’idée de partager avec le grymm ses déboires d’enquête et d’interrogatoires ne faisaient même plus baliser le dealer, bien trop heureux d’avoir gagné l’une des plus belles victoires de son existence et, en plus de cela, d’être d’une certaine manière, invité à boire un verre avec l’allemand. Dieu savait que le dealer avait besoin d’un peu d’alcool pour se remettre de cela, de cette confrontation pourtant calme, de la voix magnétique du boxeur, de cette main qui s’était posée sur son épaule avant de se glisser avec une étrange tendresse le long de son bras. Il voulait plus, le dealer, à n’en point douter. Il voulait entendre davantage la voix suave et grave du Kaiser, il voulait sentir son souffle sur sa peau, ses mains de boxeur sur son épaule, sa nuque ou son bras. Il voulait s’avancer dans ce vestiaire et fermer la porte pour n’être qu’avec lui.
Ce ne fut qu’aux dernières paroles du boxeur que le regard de Charles glissa du visage de l’allemand à cette main tendue. Il lui avait fallu du temps pour réaliser cela et n’avait même pas relevé la blague du geek qu’il était, mais une fois la réalité de nouveau dans son esprit, il serra la main offerte de Timothy et sourit à son tour. « We have a deal. » Et Charles avait bien plus encore. Il avait la victoire, une douce victoire, unique, inédite. Il avait également l’espoir. Un espoir qui le faisait se sentir plus léger, plus enclin à avancer, à essayer. « Shall we go to the bar.. or maybe some fighter have a secret hiding place for a bottle of whisky. I know I have one.» suggérât-il, n’étant pas certain de vouloir quitter ces vestiaires dans lesquels ils n’étaient que tous les deux. Charles n’avait pas très envie de partager le Kaiser avec le regard des autres, il n’avait pas plus envie qu’il soit obligé de remettre un t-shirt pour affronter la clientèle du Styx. « In either cases, we’ll need something strong, because my story is quite boring » minimisa-t-il, en hochant légèrement la tête sur le côté pour appuyer ses propos. Il n’y avait rien d’ennuyant à être au milieu d’une affaire de la justice magique, c’était un problème que le nageur s’était évertué à conserver pour lui jusqu’à présent et quoiqu’il pût en penser, il ne voulait pas inquiéter le Kaiser outre-mesure.
Le dealer ne se rendit compte que maintenant qu’il n’avait pas encore lâché la main de l’allemand, la gardant serré dans la sienne avec une poigne bien plus puissante qu’il ne l’aurait imaginé. Il la lâcha subitement, comme si la tenir plus longtemps allait lui brûler la peau. Conscient de son léger malaise, tiraillé entre la bonne humeur soudaine de l’allemand, ses problèmes et son désir, Charles décocha un sourire légèrement moins flamboyant au combattant. « Unless you changed your mind and rahter push me. » ironisa-t-il, tentant à son tour à trait d’humour.
Le regard de Charles s’était attardé bien plus longtemps sur les marques qui parsemaient la peau du sorcier allemand qu’il ne l’aurait tout d’abord souhaité. Il n’avait pu faire autrement, cependant, les prunelles attirées par ces traits blancs, ces cicatrices, souvenirs indélébiles des blessures du Kaiser, son Kaiser. Il n’était nullement question de jugement de la part du dealer, a contrario de ce semblait penser le Grymm. Charles était peiné, énervé de ces rappels constants du passé de son ancien meilleur ami. Son accident de voiture, ses combats, tous les moments ou le britannique avait été absent, incapable de soutenir celui qui avait toujours compté beaucoup à ses yeux, celui qui pouvait lui faire vivre les pires enfers et parvenir encore à trouver le pardon luire dans les prunelles céruléennes du né-moldu.
Charles avait décidé de cesser de fuir. Sa conversation de la veille avec Althéa lui en avait surement donné la force ou bien était-ce ces convocations constantes aux ministères pour ces différentes affaires d’elfes et de crimes de sangs qui avait poussé le dealer à enfin aller au bout de ce qu’il désirait vraiment. Allez au bout, enfin, n’était pas quelque chose qu’il pouvait totalement faire, pas tant que leur situation à tous les deux n’étaient pas réglé, pas tant qu’il restait encore des résidus de doutes et d’incertitudes, de craintes sur ce qu’ils étaient l’un pour l’autre. Le dealer pouvait cependant rester là, ancré dans le chambranle de la porte des vestiaires, bien décidé à ne pas bougé tant que le Kaiser ne cèderait pas. C’était un combat de longue haleine, le Sweetlove en était certain. Timothy était buté, bien plus que ne l’avait jamais été le Poufsouffle. Mais le blaireau en avait assez de courbé l’échine et de le laisser faire n’importe quoi. Il ne bougerait pas. L’allemand pouvait le pousser, le repousser, l’insulter, s’énerver, Charles n’en aurait que faire. Et s’il était plus petit que le combattant, il n’en restait pas moins un sportif entraîné, un nageur dont les muscles étaient marqués par les années de longueurs qu’il avait déjà fait. Des kilomètres et des kilomètres parcourus dans les eaux chlorées du bassin de Levinshaw ou bien encore dans les eaux glacées des lacs de Poudlard et d’Hungcalf.
Le dealer ne cilla pas lorsque le combattant fit un pas vers lui après l’avoir menacé de prendre les choses en main, après avoir suggérer à voix haute de le pousser pour se débarrasser de lui. Après toutes ces années de presque enfer ou rien d’autre que le mépris n’avait été visible sur le visage du Grymm, rien d’autre que la rancœur et la violence des mots et des regards. Charles en avait déjà vu et entendu beaucoup, il en avait supporté plus encore au travers des couloirs, durant les fêtes qu’il avait partagées malgré-lui avec l’héritier allemand. Qu’était-ce donc une fois de plus ? Non, il ne bougerait pas, rien d’autres que ses yeux qui se lèvent un peu pour continuer à fixer les traits de Timothy dont le regard luisait d’une confiance non dissimulée.
Charles restait aussi immobile qui lui était possible, mettant de côté l’accélération de son palpitant, ignorant avec presque trop d’application la chaleur qui l’envahissait alors que l’allemand s’approchait, que son souffle chaud en vint à lui caresser la peau, que sa main se posait finalement sur son épaule et son doigt sur sa nuque. Le regard du dealer ne quitta plus celui du boxeur, renard pris dans les lumières des phares de voiture, insecte pris dans les fils collants d’une toile d’araignée. Il n’était surement pas question que Charles se batte, il en était incapable et laissait cela bien volontiers aux gorilles du Styx. Il en serait encore moins capable s’il devait affronter Timothy. Incapable de lui décocher le moindre coup, incapable de même vouloir gagner. Est-ce que l’allemand serait comme lui ? Charles aurait aimé en être certain, mais il ne le pouvait pas. Il ne pouvait jamais vraiment l’être lorsqu’il s’agissait des actes de l’allemand. Il ne pouvait qu’espérer, encore et toujours. Le deal proposé par Timothy gardait le dealer en haleine ou bien était-ce cette main, posée sur son épaule d’où irradiait une étrange chaleur, vive, mais agréable, presque souhaitée, désirée. Il aurait voulu se rapprocher encore un peu plus de l’allemand, le toucher lui aussi, parcourir de ses mains cette peau zébrée de cicatrices, s’assurer que plus rien n’était douloureux.
Charles ne pouvait plus bouger et ce n’était pas dû à sa nouvelle détermination mais au vert hypnotique et profond des prunelles du Kaiser à ce ton qu’il employait, à cette détermination qu’il portait sur ses épaules pourtant nues. Lorsqu’il reprit la parole, que le britannique n’avait pas eu l’audace de couper, le ton du Kaiser fut différent plus doux, résigné. La lueur de ce regard émeraude s’était adoucie. Le dealer sentait l’envie de s’approcher plus grande encore. Il serait si simple de couvrir d’un petit pas les quelques centimètres qui les séparaient encore un peu.
Un soupir de soulagement aurait pu s’échapper des lèvres du blondinet si la tension qui habitait son corps n’était pas si grande, si la peur de faire le moindre geste n’avait pas été présente. Et peut-être n’y croyait-il pas vraiment. Timothy cédait-il vraiment ? Etait-ce seulement possible de le voir accepté la situation et concéder la victoire à Charles ? Et.. un hoquet de surprise s’échappa des lèvres du dealer qui ne quittait toujours pas le visage de l’allemand de son regard dans lequel s’était allumé une lueur vive et colorée d’espoir. L’idée de partager avec le grymm ses déboires d’enquête et d’interrogatoires ne faisaient même plus baliser le dealer, bien trop heureux d’avoir gagné l’une des plus belles victoires de son existence et, en plus de cela, d’être d’une certaine manière, invité à boire un verre avec l’allemand. Dieu savait que le dealer avait besoin d’un peu d’alcool pour se remettre de cela, de cette confrontation pourtant calme, de la voix magnétique du boxeur, de cette main qui s’était posée sur son épaule avant de se glisser avec une étrange tendresse le long de son bras. Il voulait plus, le dealer, à n’en point douter. Il voulait entendre davantage la voix suave et grave du Kaiser, il voulait sentir son souffle sur sa peau, ses mains de boxeur sur son épaule, sa nuque ou son bras. Il voulait s’avancer dans ce vestiaire et fermer la porte pour n’être qu’avec lui.
Ce ne fut qu’aux dernières paroles du boxeur que le regard de Charles glissa du visage de l’allemand à cette main tendue. Il lui avait fallu du temps pour réaliser cela et n’avait même pas relevé la blague du geek qu’il était, mais une fois la réalité de nouveau dans son esprit, il serra la main offerte de Timothy et sourit à son tour. « We have a deal. » Et Charles avait bien plus encore. Il avait la victoire, une douce victoire, unique, inédite. Il avait également l’espoir. Un espoir qui le faisait se sentir plus léger, plus enclin à avancer, à essayer. « Shall we go to the bar.. or maybe some fighter have a secret hiding place for a bottle of whisky. I know I have one.» suggérât-il, n’étant pas certain de vouloir quitter ces vestiaires dans lesquels ils n’étaient que tous les deux. Charles n’avait pas très envie de partager le Kaiser avec le regard des autres, il n’avait pas plus envie qu’il soit obligé de remettre un t-shirt pour affronter la clientèle du Styx. « In either cases, we’ll need something strong, because my story is quite boring » minimisa-t-il, en hochant légèrement la tête sur le côté pour appuyer ses propos. Il n’y avait rien d’ennuyant à être au milieu d’une affaire de la justice magique, c’était un problème que le nageur s’était évertué à conserver pour lui jusqu’à présent et quoiqu’il pût en penser, il ne voulait pas inquiéter le Kaiser outre-mesure.
Le dealer ne se rendit compte que maintenant qu’il n’avait pas encore lâché la main de l’allemand, la gardant serré dans la sienne avec une poigne bien plus puissante qu’il ne l’aurait imaginé. Il la lâcha subitement, comme si la tenir plus longtemps allait lui brûler la peau. Conscient de son léger malaise, tiraillé entre la bonne humeur soudaine de l’allemand, ses problèmes et son désir, Charles décocha un sourire légèrement moins flamboyant au combattant. « Unless you changed your mind and rahter push me. » ironisa-t-il, tentant à son tour à trait d’humour.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Ven 31 Déc 2021 - 8:45
My bad habits lead to you
Charles Pepperylove
Take a look in the mirror, and what do you see
Do you see it clearer, or are you deceived
In what you believe
Rag'n'Bone Man - Human
Do you see it clearer, or are you deceived
In what you believe
Rag'n'Bone Man - Human
20 juillet 21- 8:45pm
La menace de Timothy était teintée de provocation, son ton arrogant, certain d'avoir gain de cause. Le sourire qu’il affichait masquait la manipulation du Kaiser, mais seulement car Charles ne voulait pas la voir. L’héritier avait appris des meilleurs, il savait comment tourner n’importe quelle situation à son avantage, comment voir plus loin que les autres, comment présenter l’appât parfait pour détourner l’attention. Charles n’avait pas été compliqué à lire, il s’était dévoilé à lui, malgré le ton indifférent qu’il avait pris au début, malgré l’instant de doute qu’avait eu Timothy en pensant qu’Althea était la raison de sa présence ici, l’Ethelred avait perdu patience face à l’obstination de l’allemand. Il avait parlé avec ferveur, laissant ses émotions remonter à la surface, laissant cette envie, ce besoin de gagner face à Timothy transparaitre.
Si Charles voulait une victoire, Timothy la lui donnerait.
Le Kaiser voyait plus loin. Il voyait l’Ethelred plus sûr de lui, il le voyait lui faire confiance et faire l'erreur de penser qu’il pourrait l’influencer au besoin. Et en retour, il pourra donner à Timothy ce qu’il voulait, et arrêterait de se cacher de lui. Après tout, s’il fait un pas vers lui, Charles devra forcément réciproquer, il s’en sentirait même obligé, le ferait avec la bonté du juste seigneur. Le sourire de l’allemand se fait plus satisfait alors qu’il voit l’effet de la victoire sur Charles. Le dealer avait l’air instantanément plus détendu, quelque peu incrédule mais la tension s’échappait déjà de son corps à présent qu’il pensait qu'il n y'avait plus de bataille à conquérir. Son air indifférent est oublié et Timothy en est étrangement heureux, il le préfère ainsi.
La main tendue de l’allemand est finalement récupérée et Timothy frissonne malgré lui alors qu’elle ne lui est pas rendue immédiatement. La main de Charles est aussi froide que la sienne est chaude, le contact aussi agréable que troublant mais il ne proteste pas. Il retient son souffle, ses doigts restent prudemment figés dans l’étreinte de ceux du londonien. C’est tellement innocent, et pourtant l’effet que ce simple contact a sur lui est si fort. La fraicheur de la peau de Charles se répand en lui, faisant naitre des sensations qui n’avaient pas lieu d’être. Il ne s’abaisserait pas à dire qu’il ressentait des papillons dans le ventre, ou que son cœur semblait battre si fort que sa cage thoracique ne semblait plus en mesure de le retenir, mais pourtant…mais pourtant c’était bien le cas.
Quand Charles lâche sa main, précipitamment, Timothy fait un pas maladroit en avant, comme pour le poursuivre. Il se reprend avant de perdre complétement le contrôle, se redresse et laisse tomber son bras, rigide à présent, à ses côtés. A vouloir rechercher le contact de la main de Charles, il pourrait ne plus s’en contenter, il pourrait en désirer plus, se demander l’effet qu’aurait cette main si elle remontait le long de son bras, ou si elle traçait les lignes de ses cicatrices. Ce n’était pas une erreur qu’il souhaitait commettre.
Timothy reprend complétement conscience lorsque la cause de son dilemme intérieur reprend la parole. Il se rend compte qu’il n’avait pas entendu un traitre mot de ce que Charles avait dit tout le long de leur contact prolongé, complétement plongé en introspective, il en avait oublié tout le reste. Le Kaiser relève les yeux vers l’ethelred et y voit son malaise reflété, ce qui ne calma pas le traitre rythme de son cœur.
Charles avait changé complétement au moment même où Timothy lui avait cédé la victoire, et l’allemand se rendait comptait qu’il aimait le voir ainsi. Le boxeur appréciait ce sourire à la fois timide mais satisfait de l’Ethelred, il appréciait de voir son regard bleu plus vivant, et plus que tout, Timothy se retrouvait en adoration devant cet espoir qui illuminait les traits du londonien. Peu de personnes avaient dû avoir le plaisir de voir le Sweetlove ainsi, et Timothy ressent une certaine fierté à l'idée d'avoir causé ce changement. Mettant de côté la potentielle culpabilité qu’il aurait dû ressentir à l’idée de manipuler Charles, il ne pense qu’au résultat, et à la manière dont il pourrait le reproduire, ou même l’améliorer.
Charles pourrait être son héros.
Il pourrait être celui qui met fin aux tendances auto-destructrices de l’héritier aristocrate, celui qui le sauve de lui-même, là où sa famille ou même Althea avaient échoué. Timothy pouvait d’ores et déjà imaginer la joie de Charles, sa fierté, et cet espoir qui brillait dans ses prunelles céruléennes multiplié. Perdu dans son fantasme, le Kaiser ignore la vive déception qui accompagnerait le moment fatidique où le Sweetlove se rendrait compte des manipulations de l’allemand, qui était en réalité encore très loin de concéder la moindre victoire à qui que ce soit. Timothy était bon à ce jeu, il ne se doutait pas un instant qu’il échouerait, et Charles pourrait être heureux dans son rôle de chevalier en armure, du moment qu’il persisterait à ignorer que le prince et le dragon étaient en réalité la même entité.
Timothy sourit à la tentative d’humour de l’Ethelred, ses mains reposant toujours sagement à ses côtés, comme si il ne leur faisait pas complétement confiance. « A deal’s a deal, there’s no need for pushing anymore. Let me just put on a shirt, and then we can go wherever you want, » cède-t-il en espérant que Charles avait vraiment un endroit discret où ils pourraient boire tous les deux, parce que Timothy était certain que l’adoration qui brillait dans l’émeraude de ses yeux était visible à des kilomètres à la ronde et il préférerait éviter la foule tant que son cœur n’avait pas décidé de se calmer. Il se dirige vers son sac, heureux d’avoir un répit de sa proximité avec Charles, heureux et déçu, mais ce n’était guère le moment de s’attarder sur les émotions contraires qui se disputaient en lui. Il enfile son t-shirt et ne se donne pas la peine de dénouer les bandes qui entourent encore ses mains.
Passant son sac sur son dos, il se tourne enfin vers Charles, prêt à le suivre, le regard plus sérieux alors qu’il met de côté tout ce qu’il ressent pour engager sur le sujet qui l’intéressait réellement. Il ne comptait pas attendre que l’alcool délie la langue de Charles pour commencer à le questionner « So…where were you all those times you disappeared? I heard rumours but didn’t look into it. » Pas par manque d’intérêt, mais bien parce qu’il voulait entendre la vérité de la part de Charles. Et si cela faisait de lui un hypocrite d’en attendre autant de l’ethelred alors qu’il était dans l’incapacité de réciproquer, alors soit. Son grand-père serait fier.
La menace de Timothy était teintée de provocation, son ton arrogant, certain d'avoir gain de cause. Le sourire qu’il affichait masquait la manipulation du Kaiser, mais seulement car Charles ne voulait pas la voir. L’héritier avait appris des meilleurs, il savait comment tourner n’importe quelle situation à son avantage, comment voir plus loin que les autres, comment présenter l’appât parfait pour détourner l’attention. Charles n’avait pas été compliqué à lire, il s’était dévoilé à lui, malgré le ton indifférent qu’il avait pris au début, malgré l’instant de doute qu’avait eu Timothy en pensant qu’Althea était la raison de sa présence ici, l’Ethelred avait perdu patience face à l’obstination de l’allemand. Il avait parlé avec ferveur, laissant ses émotions remonter à la surface, laissant cette envie, ce besoin de gagner face à Timothy transparaitre.
Si Charles voulait une victoire, Timothy la lui donnerait.
Le Kaiser voyait plus loin. Il voyait l’Ethelred plus sûr de lui, il le voyait lui faire confiance et faire l'erreur de penser qu’il pourrait l’influencer au besoin. Et en retour, il pourra donner à Timothy ce qu’il voulait, et arrêterait de se cacher de lui. Après tout, s’il fait un pas vers lui, Charles devra forcément réciproquer, il s’en sentirait même obligé, le ferait avec la bonté du juste seigneur. Le sourire de l’allemand se fait plus satisfait alors qu’il voit l’effet de la victoire sur Charles. Le dealer avait l’air instantanément plus détendu, quelque peu incrédule mais la tension s’échappait déjà de son corps à présent qu’il pensait qu'il n y'avait plus de bataille à conquérir. Son air indifférent est oublié et Timothy en est étrangement heureux, il le préfère ainsi.
La main tendue de l’allemand est finalement récupérée et Timothy frissonne malgré lui alors qu’elle ne lui est pas rendue immédiatement. La main de Charles est aussi froide que la sienne est chaude, le contact aussi agréable que troublant mais il ne proteste pas. Il retient son souffle, ses doigts restent prudemment figés dans l’étreinte de ceux du londonien. C’est tellement innocent, et pourtant l’effet que ce simple contact a sur lui est si fort. La fraicheur de la peau de Charles se répand en lui, faisant naitre des sensations qui n’avaient pas lieu d’être. Il ne s’abaisserait pas à dire qu’il ressentait des papillons dans le ventre, ou que son cœur semblait battre si fort que sa cage thoracique ne semblait plus en mesure de le retenir, mais pourtant…mais pourtant c’était bien le cas.
Quand Charles lâche sa main, précipitamment, Timothy fait un pas maladroit en avant, comme pour le poursuivre. Il se reprend avant de perdre complétement le contrôle, se redresse et laisse tomber son bras, rigide à présent, à ses côtés. A vouloir rechercher le contact de la main de Charles, il pourrait ne plus s’en contenter, il pourrait en désirer plus, se demander l’effet qu’aurait cette main si elle remontait le long de son bras, ou si elle traçait les lignes de ses cicatrices. Ce n’était pas une erreur qu’il souhaitait commettre.
Timothy reprend complétement conscience lorsque la cause de son dilemme intérieur reprend la parole. Il se rend compte qu’il n’avait pas entendu un traitre mot de ce que Charles avait dit tout le long de leur contact prolongé, complétement plongé en introspective, il en avait oublié tout le reste. Le Kaiser relève les yeux vers l’ethelred et y voit son malaise reflété, ce qui ne calma pas le traitre rythme de son cœur.
Charles avait changé complétement au moment même où Timothy lui avait cédé la victoire, et l’allemand se rendait comptait qu’il aimait le voir ainsi. Le boxeur appréciait ce sourire à la fois timide mais satisfait de l’Ethelred, il appréciait de voir son regard bleu plus vivant, et plus que tout, Timothy se retrouvait en adoration devant cet espoir qui illuminait les traits du londonien. Peu de personnes avaient dû avoir le plaisir de voir le Sweetlove ainsi, et Timothy ressent une certaine fierté à l'idée d'avoir causé ce changement. Mettant de côté la potentielle culpabilité qu’il aurait dû ressentir à l’idée de manipuler Charles, il ne pense qu’au résultat, et à la manière dont il pourrait le reproduire, ou même l’améliorer.
Charles pourrait être son héros.
Il pourrait être celui qui met fin aux tendances auto-destructrices de l’héritier aristocrate, celui qui le sauve de lui-même, là où sa famille ou même Althea avaient échoué. Timothy pouvait d’ores et déjà imaginer la joie de Charles, sa fierté, et cet espoir qui brillait dans ses prunelles céruléennes multiplié. Perdu dans son fantasme, le Kaiser ignore la vive déception qui accompagnerait le moment fatidique où le Sweetlove se rendrait compte des manipulations de l’allemand, qui était en réalité encore très loin de concéder la moindre victoire à qui que ce soit. Timothy était bon à ce jeu, il ne se doutait pas un instant qu’il échouerait, et Charles pourrait être heureux dans son rôle de chevalier en armure, du moment qu’il persisterait à ignorer que le prince et le dragon étaient en réalité la même entité.
Timothy sourit à la tentative d’humour de l’Ethelred, ses mains reposant toujours sagement à ses côtés, comme si il ne leur faisait pas complétement confiance. « A deal’s a deal, there’s no need for pushing anymore. Let me just put on a shirt, and then we can go wherever you want, » cède-t-il en espérant que Charles avait vraiment un endroit discret où ils pourraient boire tous les deux, parce que Timothy était certain que l’adoration qui brillait dans l’émeraude de ses yeux était visible à des kilomètres à la ronde et il préférerait éviter la foule tant que son cœur n’avait pas décidé de se calmer. Il se dirige vers son sac, heureux d’avoir un répit de sa proximité avec Charles, heureux et déçu, mais ce n’était guère le moment de s’attarder sur les émotions contraires qui se disputaient en lui. Il enfile son t-shirt et ne se donne pas la peine de dénouer les bandes qui entourent encore ses mains.
Passant son sac sur son dos, il se tourne enfin vers Charles, prêt à le suivre, le regard plus sérieux alors qu’il met de côté tout ce qu’il ressent pour engager sur le sujet qui l’intéressait réellement. Il ne comptait pas attendre que l’alcool délie la langue de Charles pour commencer à le questionner « So…where were you all those times you disappeared? I heard rumours but didn’t look into it. » Pas par manque d’intérêt, mais bien parce qu’il voulait entendre la vérité de la part de Charles. Et si cela faisait de lui un hypocrite d’en attendre autant de l’ethelred alors qu’il était dans l’incapacité de réciproquer, alors soit. Son grand-père serait fier.
Made by Neon Demon
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Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Ven 31 Déc 2021 - 17:54
My bad habits lead to you
DramaTim
My bad habits lead to wide eyes stare into space
And I know I lose control of the things that I say
My bad habits lead to you
Ed Sheeran
And I know I lose control of the things that I say
My bad habits lead to you
Ed Sheeran
20 juillet 21- 8:45pm
Il y avait eu un léger battement, comme si, en une fraction de seconde, l’attention de Timothy avait été portée ailleurs et s’était faite lointaine. Cela n’avait pas duré très longtemps et Charles n’était pas assez sensible et perspicace pour s’en être totalement rendu compte. Il s’agissait plus d’une sensation, comme un frisson lui parcourant l’échine et le reste de son corps. C’était loin d’être désagréable, bien au contraire. Il en redemandait presque, de cette latence dans les mouvements de l’Allemand, de ce calme qui flottait entre eux. Le britannique le sentait et surement le montrait-il à Timothy, mais il était plus détendu, plus léger. Oh, il était bien conscient que rien n’était totalement joué, que le Kaiser restait lui-même, mais la victoire, aussi éphémère pouvait-elle être, lui faisait le plus grand bien. C’était comme une éclaircie dans le ciel sombre Londonienne, une clarté bienvenue dans l’obscurité de l’hiver ou même le reflet de la lune dans le Loch Ness. C’était un petit quelque chose qui, pour d’autres ne paraissait pas énorme et qui pourtant, était un pas de géant pour le dealer.
Leur relation revenait de loin, de très loin. Il y a un an à peine, les deux sorciers ne s’adressaient la parole que pour se chamailler voire s’insulter. Toute la confiance et la tendresse qu’il y avait eu entre eux pendant leurs années de Poudlard avaient été oubliées, effacées, raturées avec méprise et rancœur par le petit-fils de diplomate. Le blondinet était certains que tout n’avait pas totalement été éradiqué, qu’il restait encore un résidu de leur relation d’avant, de cette compréhension qu’ils avaient trouvés, de leur amitié si précieuse qu’elle n’avait jamais osée évoluer vers autre chose de plus profond, accord tacite entre deux cœurs battant au même rythme mais dont les esprits respectifs titubaient un peu sur la marche à suivre.
Dans une relation aussi fragile, il fallait alors saisir chaque opportunité, se contenter du petit pas de l’autre, forcer parfois le sien pour s’assurer de marquer l’essai. La résignation de Timothy, c’était comme un but, le premier, peut-être, d’une longue série, mais qui augurait les choses d’une bien belle manière. Le dealer n’était pourtant pas le plus optimiste du troupeau du Styx, résigné la plupart du temps à ce dont il avait l’habitude, le traintrain du quotidien et le confort des jours qui se suivent et se ressemblent. Et puis, il y avait Tim. Il y avait toujours eu Tim. Depuis le premier voyage en train, au départ de King’s Cross, depuis les premiers regards dans les couloirs, jusqu’à cette première interaction, cet apprentissage de la danse partagé entre l’allemand et le Sweetlove. Le Kaiser avait toujours eu quelque chose en plus, cette petite lueur dans le regard, ce truc qui le rendait si différent, si intéressant et passionnant. Charles s’était toujours senti vivant, à ces côtés, plus souriant ou plus contrarié. Plus angoissé ou plus léger. Tout était toujours plus, avec le danseur. Plus intense, plus fort, plus vrai. Comme si, lorsqu’il n’était pas là, le dealer n’était que l’ombre de lui-même, vaquant à ses occupations avec une mécanique bien rodée, enregistrée, similaire à chaque journée. Il ne manquait pourtant pas de stimulation, ni dans son travail au Styx, ni dans ses études, mais rien ne valait vraiment ce que Tim lui apportait, en bon ou non.
La mauvaise passe semblait, en cet instant, bien loin derrière eux. Si l’allemand avait bien tenté de l’impressionner, Charles n’avait pas cédé un centimètre de sa résolution, résistant avec une force qu’il n’avait jamais imaginé posséder, face à la puissance toute Kaisernesque du Grymm. Il y avait à présent, un sourire sur le visage du danseur, nouvelle percée du soleil dans les épais nuages de leur relation. Celui du dealer s’était largement décomposé à la phrase de l’allemand. « Your t-shirt ? » La question avait été à peine soufflée et tandis qu’il observait le combattant recouvrir d’un tissu en coton les lignes délicates de ses épaules, il se reprit, passant une main un peu moite dans les boucles de ses cheveux. « Right, your t-shirt. » Damn it, jura-t-il, pour lui-même, tout en replongeant ses mains dans la poche kangourou de son Sweat-Shirt, comme si les garder caché pourrait lui permettre d’éviter la moindre incartade.
Le regard du dealer se raccrocha finalement à celui, brillant, du Kaiser, alors qu’ils quittaient, enfin, l’arrière-salle des combats illégaux pour se retrouver dans les couloirs plus autorisés du Styx. Le londonien avait espéré que la patience de Timothy allait le garder de reposer la question trop tôt, mais il s’était trompé et quémandait déjà ce que leur deal lui promettait. Il ne put retenir un petit soupire, alors que son pas se fit tout d’un coup plus pressant. Il devait y avoir quoi, trois mètres encore ? Trois mètres qui les séparaient d’une bouteille de whisky, de l’ivresse de l’alcool, de la simplicité des échanges. « I was in London, at the ministery, » avoua-t-il après un long silence, commençant parce ce qui était le plus facile. Il ne continua pas son explication mais s’arrêta, désignant une porte à leur droite, fermée par des runes. « Excuse me, » souffla-t-il, en passant devant lui, frôlant son épaule de la sienne, afin de se saisir de la clenche. Quelques secondes furent nécessaires avant que celle-ci ne se déverrouille et s’ouvre sur les casiers des employés. « They’re all busy for the moment, we won’t be annoyed. » assura-t-il, usant d’un claquement doigt pour allumer les bougies flottantes au plafond, petite excentricité qui mettait les salariés dans l’ambiance clair obscure du reste du Styx.
Aussi à l’aise que chez lui, le dealer tira quelques portes jusqu’à trouver enfin celle derrière laquelle il avait caché son trésor. Il en saisi le col et le montra à Timothy, le regard brillant. Charles aimait l’alcool fort, ou non, cher, ou non. Cette bouteille, il en était particulièrement fier puisque c’était sa grand-mère qui lui avait offert, commentant avec naïveté qu’il en ferait bon usage pour une soirée du nouvel an. Il la posa finalement sur la table, l’accompagna de deux verres qu’il remplit immédiatement avant d’en pousser un vers l’allemand et de lever le sien. « Cheers ! To you, not fighting, and me, being interrogated every fucking week at the ministry. » Ses entretiens avec les auror n’étaient pas aussi musclé que le premier, mais la répétitivité des évènements et le manque d’avancement de l’enquête le perturbait. Il n’ajouta rien et se contenta de boire une gorgée, comme si la suite dépendant de ce liquide ambré, comme si la puissance de l’alcool pouvait lui permettre de continuer sans trop oser se perdre dans les prunelles du Kaiser.
Il y avait eu un léger battement, comme si, en une fraction de seconde, l’attention de Timothy avait été portée ailleurs et s’était faite lointaine. Cela n’avait pas duré très longtemps et Charles n’était pas assez sensible et perspicace pour s’en être totalement rendu compte. Il s’agissait plus d’une sensation, comme un frisson lui parcourant l’échine et le reste de son corps. C’était loin d’être désagréable, bien au contraire. Il en redemandait presque, de cette latence dans les mouvements de l’Allemand, de ce calme qui flottait entre eux. Le britannique le sentait et surement le montrait-il à Timothy, mais il était plus détendu, plus léger. Oh, il était bien conscient que rien n’était totalement joué, que le Kaiser restait lui-même, mais la victoire, aussi éphémère pouvait-elle être, lui faisait le plus grand bien. C’était comme une éclaircie dans le ciel sombre Londonienne, une clarté bienvenue dans l’obscurité de l’hiver ou même le reflet de la lune dans le Loch Ness. C’était un petit quelque chose qui, pour d’autres ne paraissait pas énorme et qui pourtant, était un pas de géant pour le dealer.
Leur relation revenait de loin, de très loin. Il y a un an à peine, les deux sorciers ne s’adressaient la parole que pour se chamailler voire s’insulter. Toute la confiance et la tendresse qu’il y avait eu entre eux pendant leurs années de Poudlard avaient été oubliées, effacées, raturées avec méprise et rancœur par le petit-fils de diplomate. Le blondinet était certains que tout n’avait pas totalement été éradiqué, qu’il restait encore un résidu de leur relation d’avant, de cette compréhension qu’ils avaient trouvés, de leur amitié si précieuse qu’elle n’avait jamais osée évoluer vers autre chose de plus profond, accord tacite entre deux cœurs battant au même rythme mais dont les esprits respectifs titubaient un peu sur la marche à suivre.
Dans une relation aussi fragile, il fallait alors saisir chaque opportunité, se contenter du petit pas de l’autre, forcer parfois le sien pour s’assurer de marquer l’essai. La résignation de Timothy, c’était comme un but, le premier, peut-être, d’une longue série, mais qui augurait les choses d’une bien belle manière. Le dealer n’était pourtant pas le plus optimiste du troupeau du Styx, résigné la plupart du temps à ce dont il avait l’habitude, le traintrain du quotidien et le confort des jours qui se suivent et se ressemblent. Et puis, il y avait Tim. Il y avait toujours eu Tim. Depuis le premier voyage en train, au départ de King’s Cross, depuis les premiers regards dans les couloirs, jusqu’à cette première interaction, cet apprentissage de la danse partagé entre l’allemand et le Sweetlove. Le Kaiser avait toujours eu quelque chose en plus, cette petite lueur dans le regard, ce truc qui le rendait si différent, si intéressant et passionnant. Charles s’était toujours senti vivant, à ces côtés, plus souriant ou plus contrarié. Plus angoissé ou plus léger. Tout était toujours plus, avec le danseur. Plus intense, plus fort, plus vrai. Comme si, lorsqu’il n’était pas là, le dealer n’était que l’ombre de lui-même, vaquant à ses occupations avec une mécanique bien rodée, enregistrée, similaire à chaque journée. Il ne manquait pourtant pas de stimulation, ni dans son travail au Styx, ni dans ses études, mais rien ne valait vraiment ce que Tim lui apportait, en bon ou non.
La mauvaise passe semblait, en cet instant, bien loin derrière eux. Si l’allemand avait bien tenté de l’impressionner, Charles n’avait pas cédé un centimètre de sa résolution, résistant avec une force qu’il n’avait jamais imaginé posséder, face à la puissance toute Kaisernesque du Grymm. Il y avait à présent, un sourire sur le visage du danseur, nouvelle percée du soleil dans les épais nuages de leur relation. Celui du dealer s’était largement décomposé à la phrase de l’allemand. « Your t-shirt ? » La question avait été à peine soufflée et tandis qu’il observait le combattant recouvrir d’un tissu en coton les lignes délicates de ses épaules, il se reprit, passant une main un peu moite dans les boucles de ses cheveux. « Right, your t-shirt. » Damn it, jura-t-il, pour lui-même, tout en replongeant ses mains dans la poche kangourou de son Sweat-Shirt, comme si les garder caché pourrait lui permettre d’éviter la moindre incartade.
Le regard du dealer se raccrocha finalement à celui, brillant, du Kaiser, alors qu’ils quittaient, enfin, l’arrière-salle des combats illégaux pour se retrouver dans les couloirs plus autorisés du Styx. Le londonien avait espéré que la patience de Timothy allait le garder de reposer la question trop tôt, mais il s’était trompé et quémandait déjà ce que leur deal lui promettait. Il ne put retenir un petit soupire, alors que son pas se fit tout d’un coup plus pressant. Il devait y avoir quoi, trois mètres encore ? Trois mètres qui les séparaient d’une bouteille de whisky, de l’ivresse de l’alcool, de la simplicité des échanges. « I was in London, at the ministery, » avoua-t-il après un long silence, commençant parce ce qui était le plus facile. Il ne continua pas son explication mais s’arrêta, désignant une porte à leur droite, fermée par des runes. « Excuse me, » souffla-t-il, en passant devant lui, frôlant son épaule de la sienne, afin de se saisir de la clenche. Quelques secondes furent nécessaires avant que celle-ci ne se déverrouille et s’ouvre sur les casiers des employés. « They’re all busy for the moment, we won’t be annoyed. » assura-t-il, usant d’un claquement doigt pour allumer les bougies flottantes au plafond, petite excentricité qui mettait les salariés dans l’ambiance clair obscure du reste du Styx.
Aussi à l’aise que chez lui, le dealer tira quelques portes jusqu’à trouver enfin celle derrière laquelle il avait caché son trésor. Il en saisi le col et le montra à Timothy, le regard brillant. Charles aimait l’alcool fort, ou non, cher, ou non. Cette bouteille, il en était particulièrement fier puisque c’était sa grand-mère qui lui avait offert, commentant avec naïveté qu’il en ferait bon usage pour une soirée du nouvel an. Il la posa finalement sur la table, l’accompagna de deux verres qu’il remplit immédiatement avant d’en pousser un vers l’allemand et de lever le sien. « Cheers ! To you, not fighting, and me, being interrogated every fucking week at the ministry. » Ses entretiens avec les auror n’étaient pas aussi musclé que le premier, mais la répétitivité des évènements et le manque d’avancement de l’enquête le perturbait. Il n’ajouta rien et se contenta de boire une gorgée, comme si la suite dépendant de ce liquide ambré, comme si la puissance de l’alcool pouvait lui permettre de continuer sans trop oser se perdre dans les prunelles du Kaiser.
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Sam 8 Jan 2022 - 22:05
My bad habits lead to you
Charles Pepperylove
Take a look in the mirror, and what do you see
Do you see it clearer, or are you deceived
In what you believe
Rag'n'Bone Man - Human
Do you see it clearer, or are you deceived
In what you believe
Rag'n'Bone Man - Human
20 juillet 21- 8:45pm
Timothy s'amuse de l'air confus de Charles, troublé par un t-shirt, c’était un concept assez simple pourtant. Tout à ses manipulations, il n’avait pas pu apprécier la façon dont le londonien s’était figé à son contact un peu plus tôt, la façon dont son regard l’avait dévoré. Il lisse son t-shirt pour s’occuper un instant, dévier ses pensées de ce chemin dangereux, sachant pertinemment que chaque moment passé en présence de l’Ethelred le rendait plus amène à s’y risquer.
Le sujet des escapades mystérieuses de Charles est une excellente opportunité pour ne pas s’attarder sur son désir malvenu. Avec impatience, il demande une réponse à ses questions, mais c’est avec crainte qu’il attend les mots du londonien. C’est que les rumeurs qu’il avait entendues n’étaient pas exactement joyeuse, et il espérait encore naïvement que Charles ait juste des envies de vivre en ermite de temps en temps. Le ministère. Ça ne surprit pas Timothy, ça il l’avait entendu, ce qu’il voulait savoir c’était pour y faire quoi ? L’allemand allait presser le dealer pour plus de précisions, mais il fût arrêté dans son élan par une porte fermée, la voix de Charles qui souffle des excuses, une épaule qui frôle la sienne et qui le fait frissonner. Timothy soupire doucement, exaspéré par ses réactions à chaque contact échangé avec le dealer, il se comportait de façon aussi ridicule qu’un adolescent. Il ne pouvait pas s’empêcher d’être frustré, c’était juste que…il était devant lui, si proche, à portée de main mais il ne pouvait pas réduire le peu d’espace qui demeurait entre eux, pas sans mettre en péril sa place dans sa famille, ou son amitié à peine retrouvée avec Charles. Il n’avait pas envie de prendre de risques, mais ça ne signifiait pas que cette situation pleine de non-dits lui convenait.
Timothy suivit Charles à l’intérieur de la pièce désignée, observa de son habituel air critique et prétentieux les alentours. Ce n’était sans doute pas l’endroit le plus glamour du Styx, mais au moins ils étaient seuls et ils pourraient discuter sans être dérangés apparemment. Docilement, il continue d’emboîter le pas à son dealer favori, l’observant fouiller à droite et à gauche pour enfin tirer fièrement une bouteille. Tim lui rend son sourire, mais il ne peut s’empêcher de se poser des questions, par rapport au commerce que Charles continue à entretenir. Il n’approuve pas vraiment, n’a jamais approuvé en réalité, sans jamais rien dire. Il le sait, que du haut de son trône doré d’aristocrate, c’est facile de faire la moue et se penser au-dessus de ces pratiques. Alors il reprend la décision qu’il avait déjà prise à quinze ans, celle de ne pas faire de commentaires sur les activités illicites de Charles. Pas aujourd’hui en tout cas.
Il prend le verre qui lui est tendu et commence à le lever pour trinquer, roulant des yeux à la prémisse qui le concernait, et se figea. Timothy perdit instantanément son sourire, reposant un peu brutalement le contenant qu’il avait en main, son regard fixé sur Charles. L’information mit un peu de temps à arriver à son cerveau en toute honnêteté, mais il fit le lien avec les évènements passés assez rapidement. Ça ne pouvait pas être par rapport au trafic de drogues, sinon Charles n’aurait pas continué ses affaires aussi sereinement. De plus, le début des disparitions du Sweetlove coïncidait. Les elfes. Après un instant de silence, l’allemand adoucit son regard «Looks like I should have listened to those rumours after all…», mais Timothy avait été a des années lumières d’imaginer que Charles, Charles, soit suspecté d’un tel acte. C’était absurde. Le dealer n’était pas un ange, mais mutiler des créatures, il en était incapable.
Le Grymm avait plein de question à poser. Pourquoi lui ? Comment s’en était-il sorti ? Pourquoi avoir gardé le silence ? Pourquoi ne pas lui avoir dit ? Timothy ne savait pas s’il aurait pu faire quoique ce soit, mais il avait un bon nombre de contacts, et il était un Kaiser, il savait échanger des faveurs, peut-être créer un alibi pour le Sweetlove, lui trouver un avocat correct, something. Il aurait tenté en tout cas. Et Charles n’aurait pas eu à être seul. Enfin, peut-être qu’il ne l’avait pas été, que Timothy ne soit pas au courant ne signifiait pas qu’il ne s’était pas confié à d’autres personnes.
Les interrogations du Kaiser ne franchirent pas ses lèvres, l’air abattu du Sweetlove l’inquiète, et il n’a pas le courage d’utiliser leur deal pour le forcer à lui révéler des détails qu’il préférait taire. «Cheers,» souffla finalement Timothy en reprenant son verre, à court de mots pour une fois. Il prit une gorgée de l’alcool, n’appréciant pas l’arôme délicate, tout son être focalisé sur le londonien. Après un instant de silence, il repose son verre et se rapproche du Sweetlove, tente d'accrocher son regard, l’inquiétude qui envahit le sien «Charles, I know I’m no longer the one you rely on…but, well...I’m here,» assura-t-il, le ton doux, l’envie d’aider Charles presque oppressante, «If you want to talk, or if you need help...or just want to be distracted.» sa main s’était posée sur celle du Sweetlove, ignorant toutes ses bonnes résolutions de se tenir à distance. Seul demeurait le besoin de rassurer Charles. Son regard trop expressif suppliait presque le Sweetlove de lui faire confiance, let me in.
Timothy s'amuse de l'air confus de Charles, troublé par un t-shirt, c’était un concept assez simple pourtant. Tout à ses manipulations, il n’avait pas pu apprécier la façon dont le londonien s’était figé à son contact un peu plus tôt, la façon dont son regard l’avait dévoré. Il lisse son t-shirt pour s’occuper un instant, dévier ses pensées de ce chemin dangereux, sachant pertinemment que chaque moment passé en présence de l’Ethelred le rendait plus amène à s’y risquer.
Le sujet des escapades mystérieuses de Charles est une excellente opportunité pour ne pas s’attarder sur son désir malvenu. Avec impatience, il demande une réponse à ses questions, mais c’est avec crainte qu’il attend les mots du londonien. C’est que les rumeurs qu’il avait entendues n’étaient pas exactement joyeuse, et il espérait encore naïvement que Charles ait juste des envies de vivre en ermite de temps en temps. Le ministère. Ça ne surprit pas Timothy, ça il l’avait entendu, ce qu’il voulait savoir c’était pour y faire quoi ? L’allemand allait presser le dealer pour plus de précisions, mais il fût arrêté dans son élan par une porte fermée, la voix de Charles qui souffle des excuses, une épaule qui frôle la sienne et qui le fait frissonner. Timothy soupire doucement, exaspéré par ses réactions à chaque contact échangé avec le dealer, il se comportait de façon aussi ridicule qu’un adolescent. Il ne pouvait pas s’empêcher d’être frustré, c’était juste que…il était devant lui, si proche, à portée de main mais il ne pouvait pas réduire le peu d’espace qui demeurait entre eux, pas sans mettre en péril sa place dans sa famille, ou son amitié à peine retrouvée avec Charles. Il n’avait pas envie de prendre de risques, mais ça ne signifiait pas que cette situation pleine de non-dits lui convenait.
Timothy suivit Charles à l’intérieur de la pièce désignée, observa de son habituel air critique et prétentieux les alentours. Ce n’était sans doute pas l’endroit le plus glamour du Styx, mais au moins ils étaient seuls et ils pourraient discuter sans être dérangés apparemment. Docilement, il continue d’emboîter le pas à son dealer favori, l’observant fouiller à droite et à gauche pour enfin tirer fièrement une bouteille. Tim lui rend son sourire, mais il ne peut s’empêcher de se poser des questions, par rapport au commerce que Charles continue à entretenir. Il n’approuve pas vraiment, n’a jamais approuvé en réalité, sans jamais rien dire. Il le sait, que du haut de son trône doré d’aristocrate, c’est facile de faire la moue et se penser au-dessus de ces pratiques. Alors il reprend la décision qu’il avait déjà prise à quinze ans, celle de ne pas faire de commentaires sur les activités illicites de Charles. Pas aujourd’hui en tout cas.
Il prend le verre qui lui est tendu et commence à le lever pour trinquer, roulant des yeux à la prémisse qui le concernait, et se figea. Timothy perdit instantanément son sourire, reposant un peu brutalement le contenant qu’il avait en main, son regard fixé sur Charles. L’information mit un peu de temps à arriver à son cerveau en toute honnêteté, mais il fit le lien avec les évènements passés assez rapidement. Ça ne pouvait pas être par rapport au trafic de drogues, sinon Charles n’aurait pas continué ses affaires aussi sereinement. De plus, le début des disparitions du Sweetlove coïncidait. Les elfes. Après un instant de silence, l’allemand adoucit son regard «Looks like I should have listened to those rumours after all…», mais Timothy avait été a des années lumières d’imaginer que Charles, Charles, soit suspecté d’un tel acte. C’était absurde. Le dealer n’était pas un ange, mais mutiler des créatures, il en était incapable.
Le Grymm avait plein de question à poser. Pourquoi lui ? Comment s’en était-il sorti ? Pourquoi avoir gardé le silence ? Pourquoi ne pas lui avoir dit ? Timothy ne savait pas s’il aurait pu faire quoique ce soit, mais il avait un bon nombre de contacts, et il était un Kaiser, il savait échanger des faveurs, peut-être créer un alibi pour le Sweetlove, lui trouver un avocat correct, something. Il aurait tenté en tout cas. Et Charles n’aurait pas eu à être seul. Enfin, peut-être qu’il ne l’avait pas été, que Timothy ne soit pas au courant ne signifiait pas qu’il ne s’était pas confié à d’autres personnes.
Les interrogations du Kaiser ne franchirent pas ses lèvres, l’air abattu du Sweetlove l’inquiète, et il n’a pas le courage d’utiliser leur deal pour le forcer à lui révéler des détails qu’il préférait taire. «Cheers,» souffla finalement Timothy en reprenant son verre, à court de mots pour une fois. Il prit une gorgée de l’alcool, n’appréciant pas l’arôme délicate, tout son être focalisé sur le londonien. Après un instant de silence, il repose son verre et se rapproche du Sweetlove, tente d'accrocher son regard, l’inquiétude qui envahit le sien «Charles, I know I’m no longer the one you rely on…but, well...I’m here,» assura-t-il, le ton doux, l’envie d’aider Charles presque oppressante, «If you want to talk, or if you need help...or just want to be distracted.» sa main s’était posée sur celle du Sweetlove, ignorant toutes ses bonnes résolutions de se tenir à distance. Seul demeurait le besoin de rassurer Charles. Son regard trop expressif suppliait presque le Sweetlove de lui faire confiance, let me in.
Made by Neon Demon
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Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Lun 10 Jan 2022 - 21:40
My bad habits lead to you
DramaTim
Je tombe
Prends moi dans tes bras
Ou je ne me relèverai pas
Prends ma main, rattrape la
J'ai peur de vivre sans toi Roch Voisine
Prends moi dans tes bras
Ou je ne me relèverai pas
Prends ma main, rattrape la
J'ai peur de vivre sans toi Roch Voisine
20 juillet 21- 8:45pm
Charles s’était saisi de son verre pour trinquer sans même prendre le temps d’offrir une assise – piètrement confortable – au combattant. Il fallait dire que l’esprit du dealer était en ébullition. Il s’était trouvé si proche de Timothy, déjà, que son cœur avait tenté à plusieurs reprises de s’extirper de sa cage thoracique. Il y avait eu cette histoire de t-shirt qui l’avait laissé le rose aux joues et une légère honte dans le fond de ses yeux. Comment avait-il pu se laisser avoir de la sorte ? On aurait dit une fan girl outrée que la cible de son palpitant énamouré ne s’échappe sous un écran de fumée. L’allemand n’était pourtant pas parti, il était resté là, un léger regard amusé, d’ailleurs. Et puis, il y avait cette question. Cette demande d’explication de la part du combattant. Un éclaircissement qu’il méritait amplement mais qui ne manquerait pas d’emmener Charles sur un terrain dangereusement escarpé. Cette conversation s’annoncerait comme une étrange randonnée, à travers des montagnes enneigées. Une neige bien épaisse et pourtant si frêle qui viendrait révéler, sous un mauvais mouvement du pied, des pics aiguisés prêt à transpercer quelques morceaux de chairs fraîches. Avec tout cela, Charles n’avait tout simplement pas pensé à proposer une chaise à l’allemand. C’était surement une grossière erreur, capable qu’il était de changer d’avis comme de chemise mais le tourbillon d’émotion qui occupait son esprit comme jamais auparavant avait eu raison du peu d’esprit qu’il lui restait encore.
Etait-il seulement question de raison lorsqu’il se retrouvait face à l’allemand ? Est-ce que cette dernière ne voulait pas s’effacer peu à peu pour laisser la place à quelque chose de plus instinctif, naturel ? Cette idée n’avait jamais quitté le dealer, mais elle n’avait jamais dépassé le stade de son statut actuel. La raison, c’était certainement ce qui le poussait à la retenue, à la patience et, aussi frustré pouvait-il être de ne pas accéder à plus, jamais ne pouvait-il risquer de perdre une seconde fois le voyant. Il avait trop à perdre. Trop de regard, trop de discussion, trop de ces délicieuses sensations qui lui parcouraient le corps et l’esprit de quelques frissons. Il y avait trop de choses qu’il voyait sur le visage de l’allemand, trop de futurs possibles pour eux. Il ne pouvait décemment pas aller trop vite et se devait de prendre le rythme qui conviendrait le mieux à celui qui avait été son ami et son confident pendant de longues années.
Cet entremêlement d’émotions vives et parfois contraires lui en avait fait oublier la chaise. Il s’était concentré suffisamment fort pour ne pas se laisser emporter dans la consommation immédiate de la totalité de son verre, et surement la voix grinçante de sa Granny en arrière-plan l’avait aidé sur ce point. Mais sa grand-mère ne pouvait pas l’assister sur tous les aspects de sa vie et lorsqu’il abaissa son verre pour croiser le regard du sorcier, il était bien tout seul.
Le Grymm avait ses yeux d’émeraude fixés sur lui et n’avait visiblement pas touché à son propre verre. Peut-être que Charles avait trinqué avec un peu trop d’honnêteté. Et, en même, qu’aurait-il pu dire d’autres ? Qu’on lui avait offert un stage au bureau des Auror ? Qu’en tant que dealer prolifique du Styx, il était devenu consultant pour la brigade anti-tentacula du ministère ? Timothy n’y aurait pas cru une seule seconde, et lui non plus. Et puis mentir ne lui réussissait jamais. Dire la vérité non plus, mais il trouvait toujours un peu de confort à l’idée de la partager elle, plutôt que quelques mensonges. Et puis, que pouvait-il vraiment faire, face à ce regard ? Il était comme un renard pris dans les phares d’une voiture, sauf que son piège à lui était bien plus agréable encore. Bien plus doux, au doux parfum d’un musc puissant et pourtant si léger et enivrant. Alors Charles y était allé, sans vraiment se poser de question, sans vraiment attendre quoique ce soit de la part de l’Allemand. Après un léger blanc, une inquiétude brillante dans le fond de son regard, le voyant fini par trinquer également, dégustant sans trop de conviction le cadeau de Granny Sweetlove. C’en était presque dommage et pourtant, quelque chose bourdonnait dans le ventre du dealer. Quelque chose qui remontait dans son esprit. Quelque chose qui s’intensifia davantage encore lorsque l’allemand reposa son verre et posa une main sur la sienne.
Charles retint un hoquet de surprise. Damn it. Pourquoi Timothy faisait-il cela, tout d’un coup ? Lui qui se tenait si souvent éloigné, qui n’osait jamais le touché ? Que lui arrivait-il, d’un coup ? Le dealer, dans un réflex un peu étrange, leva un regard teinté d’une lueur, mélange de surprise et de quelque chose de plus coloré, vers le sorcier. Il y avait de l’inquiétude dans les prunelles du voyant, de celle qui tordait presque les boyaux du dealer, presque, parce que son cœur s’emballa, que la main qui se trouvait sous celle de son ami s’embrasa à son contact, fondant presque sous cette chaleur inespérée qui se dégageait du boxeur. Et puis, il y avait ce souffle, étonnamment tranquille et calme. Charles n’avait pas eu à faire à autant de douceur de la part du ton du Kaiser et s’en était renversement, déstabilisant. Il y avait aussi les mots, cette assurance dans cette nouvelle loyauté, cette envie de l’aider, de le soutenir. Le londonien ne savait pas réellement ce qui était arrivé en premier, ce contact entre leurs mains, cette accroche entre leurs regards ou bien cette offre sincère. Tout se mélangeait dans sa tête, tout. Il fallait encore ajouter autre chose, le parfum du combattant, un entremêlement de son musc naturel et ce gel douche qu’il utilisait.
Face à tant de chose, Charles se sentait minuscule, pris dans un piège dont il ne pouvait s’échapper. Il n’avait pas la capacité de dramatisation de son ami et conservait tout à l’intérieur de lui, jusqu’à ce que la cocotte ne se mette à siffler. Etait-ce la proximité de Timothy ou la fatigue chronique du dealer qui lui fit baisser les yeux, fuir se regard pourtant si beau qu’était celui du sorcier ? Peut-importe ce qui en était la cause, les prunelles fixées sur ses pieds, et ceux de l’allemand, le dealer finit par se laisser aller vers l’avant, dépassant de quelques degré son centre de gravité. Et lorsque finalement sa tête vint se poser sur le torse du combattant, tout son corps se figea. Son palpitant manqua un battement, sa respiration se fit quelque peu cahoteuse. Il ne bougea plus, pris entre la crainte et le bonheur de se trouver enfin tout contre lui. Qu’y avait-il à faire, dans ce genre de situation ? Qu’y avait-il à faire d’autre qu’espérer ? Espérer, Charles semblait si bon à ce jeu lorsqu’il s’agissait de Timothy. Mais, et lui ?.
Charles s’était saisi de son verre pour trinquer sans même prendre le temps d’offrir une assise – piètrement confortable – au combattant. Il fallait dire que l’esprit du dealer était en ébullition. Il s’était trouvé si proche de Timothy, déjà, que son cœur avait tenté à plusieurs reprises de s’extirper de sa cage thoracique. Il y avait eu cette histoire de t-shirt qui l’avait laissé le rose aux joues et une légère honte dans le fond de ses yeux. Comment avait-il pu se laisser avoir de la sorte ? On aurait dit une fan girl outrée que la cible de son palpitant énamouré ne s’échappe sous un écran de fumée. L’allemand n’était pourtant pas parti, il était resté là, un léger regard amusé, d’ailleurs. Et puis, il y avait cette question. Cette demande d’explication de la part du combattant. Un éclaircissement qu’il méritait amplement mais qui ne manquerait pas d’emmener Charles sur un terrain dangereusement escarpé. Cette conversation s’annoncerait comme une étrange randonnée, à travers des montagnes enneigées. Une neige bien épaisse et pourtant si frêle qui viendrait révéler, sous un mauvais mouvement du pied, des pics aiguisés prêt à transpercer quelques morceaux de chairs fraîches. Avec tout cela, Charles n’avait tout simplement pas pensé à proposer une chaise à l’allemand. C’était surement une grossière erreur, capable qu’il était de changer d’avis comme de chemise mais le tourbillon d’émotion qui occupait son esprit comme jamais auparavant avait eu raison du peu d’esprit qu’il lui restait encore.
Etait-il seulement question de raison lorsqu’il se retrouvait face à l’allemand ? Est-ce que cette dernière ne voulait pas s’effacer peu à peu pour laisser la place à quelque chose de plus instinctif, naturel ? Cette idée n’avait jamais quitté le dealer, mais elle n’avait jamais dépassé le stade de son statut actuel. La raison, c’était certainement ce qui le poussait à la retenue, à la patience et, aussi frustré pouvait-il être de ne pas accéder à plus, jamais ne pouvait-il risquer de perdre une seconde fois le voyant. Il avait trop à perdre. Trop de regard, trop de discussion, trop de ces délicieuses sensations qui lui parcouraient le corps et l’esprit de quelques frissons. Il y avait trop de choses qu’il voyait sur le visage de l’allemand, trop de futurs possibles pour eux. Il ne pouvait décemment pas aller trop vite et se devait de prendre le rythme qui conviendrait le mieux à celui qui avait été son ami et son confident pendant de longues années.
Cet entremêlement d’émotions vives et parfois contraires lui en avait fait oublier la chaise. Il s’était concentré suffisamment fort pour ne pas se laisser emporter dans la consommation immédiate de la totalité de son verre, et surement la voix grinçante de sa Granny en arrière-plan l’avait aidé sur ce point. Mais sa grand-mère ne pouvait pas l’assister sur tous les aspects de sa vie et lorsqu’il abaissa son verre pour croiser le regard du sorcier, il était bien tout seul.
Le Grymm avait ses yeux d’émeraude fixés sur lui et n’avait visiblement pas touché à son propre verre. Peut-être que Charles avait trinqué avec un peu trop d’honnêteté. Et, en même, qu’aurait-il pu dire d’autres ? Qu’on lui avait offert un stage au bureau des Auror ? Qu’en tant que dealer prolifique du Styx, il était devenu consultant pour la brigade anti-tentacula du ministère ? Timothy n’y aurait pas cru une seule seconde, et lui non plus. Et puis mentir ne lui réussissait jamais. Dire la vérité non plus, mais il trouvait toujours un peu de confort à l’idée de la partager elle, plutôt que quelques mensonges. Et puis, que pouvait-il vraiment faire, face à ce regard ? Il était comme un renard pris dans les phares d’une voiture, sauf que son piège à lui était bien plus agréable encore. Bien plus doux, au doux parfum d’un musc puissant et pourtant si léger et enivrant. Alors Charles y était allé, sans vraiment se poser de question, sans vraiment attendre quoique ce soit de la part de l’Allemand. Après un léger blanc, une inquiétude brillante dans le fond de son regard, le voyant fini par trinquer également, dégustant sans trop de conviction le cadeau de Granny Sweetlove. C’en était presque dommage et pourtant, quelque chose bourdonnait dans le ventre du dealer. Quelque chose qui remontait dans son esprit. Quelque chose qui s’intensifia davantage encore lorsque l’allemand reposa son verre et posa une main sur la sienne.
Charles retint un hoquet de surprise. Damn it. Pourquoi Timothy faisait-il cela, tout d’un coup ? Lui qui se tenait si souvent éloigné, qui n’osait jamais le touché ? Que lui arrivait-il, d’un coup ? Le dealer, dans un réflex un peu étrange, leva un regard teinté d’une lueur, mélange de surprise et de quelque chose de plus coloré, vers le sorcier. Il y avait de l’inquiétude dans les prunelles du voyant, de celle qui tordait presque les boyaux du dealer, presque, parce que son cœur s’emballa, que la main qui se trouvait sous celle de son ami s’embrasa à son contact, fondant presque sous cette chaleur inespérée qui se dégageait du boxeur. Et puis, il y avait ce souffle, étonnamment tranquille et calme. Charles n’avait pas eu à faire à autant de douceur de la part du ton du Kaiser et s’en était renversement, déstabilisant. Il y avait aussi les mots, cette assurance dans cette nouvelle loyauté, cette envie de l’aider, de le soutenir. Le londonien ne savait pas réellement ce qui était arrivé en premier, ce contact entre leurs mains, cette accroche entre leurs regards ou bien cette offre sincère. Tout se mélangeait dans sa tête, tout. Il fallait encore ajouter autre chose, le parfum du combattant, un entremêlement de son musc naturel et ce gel douche qu’il utilisait.
Face à tant de chose, Charles se sentait minuscule, pris dans un piège dont il ne pouvait s’échapper. Il n’avait pas la capacité de dramatisation de son ami et conservait tout à l’intérieur de lui, jusqu’à ce que la cocotte ne se mette à siffler. Etait-ce la proximité de Timothy ou la fatigue chronique du dealer qui lui fit baisser les yeux, fuir se regard pourtant si beau qu’était celui du sorcier ? Peut-importe ce qui en était la cause, les prunelles fixées sur ses pieds, et ceux de l’allemand, le dealer finit par se laisser aller vers l’avant, dépassant de quelques degré son centre de gravité. Et lorsque finalement sa tête vint se poser sur le torse du combattant, tout son corps se figea. Son palpitant manqua un battement, sa respiration se fit quelque peu cahoteuse. Il ne bougea plus, pris entre la crainte et le bonheur de se trouver enfin tout contre lui. Qu’y avait-il à faire, dans ce genre de situation ? Qu’y avait-il à faire d’autre qu’espérer ? Espérer, Charles semblait si bon à ce jeu lorsqu’il s’agissait de Timothy. Mais, et lui ?.
Made by Neon Demon
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Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Jeu 13 Jan 2022 - 11:28
My bad habits lead to you
Charles Pepperylove
If you forgive me all this
If I forgive you all that
We forgive and forget
And it's all coming back to me now
Céline Dion
If I forgive you all that
We forgive and forget
And it's all coming back to me now
Céline Dion
20 juillet 21- 8:45pm
En un instant, le monde de Timothy s’était réduit à une seule personne. Il ne voyait que Charles. Charles et son regard bleu éteint, Charles et tout ce qu’il porte sur ses épaules, sans un mot sans une plainte…Charles et tout ce qu’il réveille en lui. Les battements de cœur du boxeur s’accélèrent alors que le besoin irrépressible de consoler le dealer vibre dans chaque petite parcelle de son être. Il ne sait pas exactement comment procéder, mais il veut revoir apparaitre le sourire du dealer, le revoir briller comme quelques minutes auparavant, avant que Timothy n’aborde ce sujet sensible. Le regrettait-il ? Non. L’allemand avait eu besoin de savoir, non, il avait eu besoin d’entendre Charles se confier à lui, besoin de ressentir une piètre imitation de l’amitié qui les avait unis plus jeunes. Il avait été tellement frustré par l’idée de ne pas être dans la confidence du Sweetlove qu’il avait refusé de chercher lui-même la cause des absences de l’Ethelred, exultant une patience d’ange pour que la réponse lui vienne naturellement. Jusqu’à aujourd’hui bien sûr, extorquer la vérité à Charles via un deal n’avait rien à voir avec une marque de confiance de la part du dealer. Peut-être qu’il aurait dû prendre ses devants, peut-être que ça lui aurait permis d’aider Charles plus tôt, mais ce n’était plus le moment de questionner ses actes.
Le temps semble suspendu, Timothy est perdu dans le bleu de Charles, il ne ressent que leurs mains liées à nouveau. Comme dans une vision, il se sentait présent et absent à la fois, son esprit étouffé par les sensations. Charles ne réagit pas immédiatement, et l’allemand peut lire sa surprise, mais ne trouve rien à dire pour s’expliquer. Timothy n’avait jamais réussi à comprendre ses agissements lorsqu’il était question de l’Ethelred, il s’y était simplement habitué avec le temps, n’avait jamais tenté de mettre un nom sur l’étrange méli-mélo de sentiments qu’englobait leur amitié. Parfois il voulait le blesser, le repousser, ne plus rien ressentir pour lui. Plus souvent, il voulait ne l’avoir que pour lui, voir son regard pétiller et juste laisser libre court à ses sentiments pour lui. Toujours, il choisissait le juste milieu, gardant entre eux une distance de sécurité mais sans vraiment accepter l’idée qu’il puisse s’éloigner de lui. Quand Charles se met en mouvement, Timothy ne réagit pas, reste figé alors que la tête du dealer se pose contre son torse, le souffle coupé par le contact, pourtant doux de Charles contre lui. Un « oh » surpris s’échappe des lèvres de l’allemand alors qu’il sent ses barrières de sécurité franchies.
Sa main est toujours posée sur celle du dealer, le simple contact rejoint par ce semblant d’étreinte rigide. L’allemand sent son corps se statufier, son esprit s’agiter face à cette proximité, incertain de la marche à suivre. Le souffle de Charles caresse sa peau à travers le fin tissu de son t-shirt, l’odeur de son shampoing envahit ses sens et Timothy sent son cœur battre le rythme de la confusion. Il baisse le regard, pour vérifier que c’était réellement en train d’arriver. Comme sur autopilote, le voyant se sent réagir. Avec des gestes douloureusement lents, il sépare leurs deux mains pour laisser les siennes remonter le long des bras de celui qu’il voulait consoler. Il n’ose pas dire un mot, ne saurait pas quoi dire alors que ses mains se posent sur les épaules musclées du nageur. Elles y restent un instant, comme prêtes à le repousser. Un doute, une seconde, et ses mains se contractent. Une hésitation, deux secondes, puis finalement, un souffle est expiré. La fierté capitule. La tension quitte peu à peu son corps alors qu’il laisse ses mains glisser le long du dos de Charles. Il ferme les yeux et arrête de penser. Il rapproche le corps du londonien contre le sien, étouffant un soupir d’aise alors qu’il l’a enfin tout entier. Sa joue se pose avec douceur sur la chevelure blonde et son cœur se calme, entre en harmonie avec la débordante sensation de bien-être qui l’envahissait. «I’ve missed you so much,» admit-il dans un murmure ce qu’il n’avait pas pu lui dire jusqu’ici. Dieu qu’il l’aimait.
En un instant, le monde de Timothy s’était réduit à une seule personne. Il ne voyait que Charles. Charles et son regard bleu éteint, Charles et tout ce qu’il porte sur ses épaules, sans un mot sans une plainte…Charles et tout ce qu’il réveille en lui. Les battements de cœur du boxeur s’accélèrent alors que le besoin irrépressible de consoler le dealer vibre dans chaque petite parcelle de son être. Il ne sait pas exactement comment procéder, mais il veut revoir apparaitre le sourire du dealer, le revoir briller comme quelques minutes auparavant, avant que Timothy n’aborde ce sujet sensible. Le regrettait-il ? Non. L’allemand avait eu besoin de savoir, non, il avait eu besoin d’entendre Charles se confier à lui, besoin de ressentir une piètre imitation de l’amitié qui les avait unis plus jeunes. Il avait été tellement frustré par l’idée de ne pas être dans la confidence du Sweetlove qu’il avait refusé de chercher lui-même la cause des absences de l’Ethelred, exultant une patience d’ange pour que la réponse lui vienne naturellement. Jusqu’à aujourd’hui bien sûr, extorquer la vérité à Charles via un deal n’avait rien à voir avec une marque de confiance de la part du dealer. Peut-être qu’il aurait dû prendre ses devants, peut-être que ça lui aurait permis d’aider Charles plus tôt, mais ce n’était plus le moment de questionner ses actes.
Le temps semble suspendu, Timothy est perdu dans le bleu de Charles, il ne ressent que leurs mains liées à nouveau. Comme dans une vision, il se sentait présent et absent à la fois, son esprit étouffé par les sensations. Charles ne réagit pas immédiatement, et l’allemand peut lire sa surprise, mais ne trouve rien à dire pour s’expliquer. Timothy n’avait jamais réussi à comprendre ses agissements lorsqu’il était question de l’Ethelred, il s’y était simplement habitué avec le temps, n’avait jamais tenté de mettre un nom sur l’étrange méli-mélo de sentiments qu’englobait leur amitié. Parfois il voulait le blesser, le repousser, ne plus rien ressentir pour lui. Plus souvent, il voulait ne l’avoir que pour lui, voir son regard pétiller et juste laisser libre court à ses sentiments pour lui. Toujours, il choisissait le juste milieu, gardant entre eux une distance de sécurité mais sans vraiment accepter l’idée qu’il puisse s’éloigner de lui. Quand Charles se met en mouvement, Timothy ne réagit pas, reste figé alors que la tête du dealer se pose contre son torse, le souffle coupé par le contact, pourtant doux de Charles contre lui. Un « oh » surpris s’échappe des lèvres de l’allemand alors qu’il sent ses barrières de sécurité franchies.
Sa main est toujours posée sur celle du dealer, le simple contact rejoint par ce semblant d’étreinte rigide. L’allemand sent son corps se statufier, son esprit s’agiter face à cette proximité, incertain de la marche à suivre. Le souffle de Charles caresse sa peau à travers le fin tissu de son t-shirt, l’odeur de son shampoing envahit ses sens et Timothy sent son cœur battre le rythme de la confusion. Il baisse le regard, pour vérifier que c’était réellement en train d’arriver. Comme sur autopilote, le voyant se sent réagir. Avec des gestes douloureusement lents, il sépare leurs deux mains pour laisser les siennes remonter le long des bras de celui qu’il voulait consoler. Il n’ose pas dire un mot, ne saurait pas quoi dire alors que ses mains se posent sur les épaules musclées du nageur. Elles y restent un instant, comme prêtes à le repousser. Un doute, une seconde, et ses mains se contractent. Une hésitation, deux secondes, puis finalement, un souffle est expiré. La fierté capitule. La tension quitte peu à peu son corps alors qu’il laisse ses mains glisser le long du dos de Charles. Il ferme les yeux et arrête de penser. Il rapproche le corps du londonien contre le sien, étouffant un soupir d’aise alors qu’il l’a enfin tout entier. Sa joue se pose avec douceur sur la chevelure blonde et son cœur se calme, entre en harmonie avec la débordante sensation de bien-être qui l’envahissait. «I’ve missed you so much,» admit-il dans un murmure ce qu’il n’avait pas pu lui dire jusqu’ici. Dieu qu’il l’aimait.
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Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Dim 16 Jan 2022 - 17:54
My bad habits lead to you
DramaTim
Only you is all I need
Only you know where to go to get to me
Only you can break me free
Stop me living on the lines of enemies
Waiting for someone to rescue me J. Savoretti
Only you know where to go to get to me
Only you can break me free
Stop me living on the lines of enemies
Waiting for someone to rescue me J. Savoretti
20 juillet 21- 8:45pm
Charles avait cédé, pliant sous le poids de ce qui alourdissait ses épaules de nageur entraîné pour finalement poser sa tête blonde contre le torse de l’allemand. Jamais le dealer n’aurait pu imaginer se retrouver dans cette situation, dans ce naturel pourtant si doux qui le liait à Timothy. Comment aurait-il pu penser se retrouver contre lui ? Comment aurait-il pu rêver sentir sa poitrine se lever avec régularité ? Oh si, en rêver n’avait jamais été compliqué, l’oublier en revanche, était une autre histoire. Cette fois, il ne s’agissait pas de songe, pas d’illusion. Aux mots du Kaiser, il s’était laissé aller, tenant rapidement pour acquis ce soutien que lui offrait le combattant. Ces mots, Charles avait longtemps espéré les voir s’échapper des lèvres du petit-fils de diplomate, comme l’on pouvait se languir d’une douce mélodie, rassurante, enivrante. Après tant d’année à se porter soi-même, on finissait par se laisser tomber, par flancher sous les airs distants que l’on voulait bien se donner, que l’on pouvait bien se donner. Le dealer évoluait dans son monde avec peu d’attente et peu de déception, gardant pour lui ce qui pouvait bien lui embrumer l’esprit et le cœur. Il avait le cuir épais, les reins solides, mais l’humain qu’il était n’en restait pas moins fragile. La cocotte-minute qui lui servait de palpitant n’était pas encore pleine, mais l’assurance d’avoir le soutien de Timothy l’avait faite siffler avec ardeur et violence comme si cette panique qui envahirait la raison du dealer allait lui permettre de s’assurer davantage d’appui de la part de l’allemand.
Le dealer évoluait dans un monde ou la confiance ne valait rien. @Leonardo Moreno le lui avait bien montré, au début de sa collaboration avec le Styx. La confiance, la loyauté et tout ce qui pouvait bien en découler n’était qu’une illusion, un doux rêve qui pourrait détruire la plus puissante des personnes. Peu de personne avait acquise celle du Sweetlove, sa sœur, sa grand-mère, peut-être son père, s’il n’avait pas été si pleutre si longtemps, sa mère, si elle avait été là, avec eux. Et puis, il y avait eu Timothy. Son meilleur ami, son seul ami que le destin et les erreurs du passé avaient éloigné mais qu’il retrouvait à présent. Retrouver le soutien de l’allemand était comme un électrochoc, une réalité depuis si longtemps bafouée qui se réaffirmait pourtant. C’était inespéré !
Lorsque sa tête avait touché le torse du boxeur, Charles avait put sentir le moindre muscle de l’allemand se figer à son contact, miroir parfait de sa propre réaction, de ses propres craintes. Il avait également senti le cœur du Kaiser s’emballer, palpitant pris dans la cavalcade, indécis sur la marche à suivre mais incapable de faire quoique ce soit. Le dealer était pris au piège, son propre piège. Il était pris dans sa vulnérabilité, dans cette faiblesse que les mots de Timothy avaient révélée. Le Sweetlove n’en était pas gêné, sa fierté bien peu intéressée par ces moments de fébrilités incertaines, de doutes et de tourbillons d’émotions incontrôlables. Son palpitant britannique était lui aussi en pleine course, bataille silencieuse entre la peur d’une réaction qui se faisait attendre et l’apaisement qu’il semblait ressentir au contact de l’allemand. Ce contact qu’il avait pensé pendant si longtemps inaccessible, fantasme qu’il n’assouvirait jamais, rêve lointain, devint pourtant sa réalité. Cette vérité perdurerait-elle ou deviendrait-elle chimère ? Le palpitant de l’allemand menaçait de s’envoler mais pour quelles raisons ? La gêne ? La haine ? La peur ? Charles, le nez collé contre le torse de celui qui hantait ces nuits n’était pas en mesure de voir le visage du voyant. Il ne sentait que son souffle chaud sur ses boucles blondes, cette respiration cahoteuse et pourtant si douce à son oreille, bercement rassurant qui semblait calmer le rythme cardiaque du londonien.
Et puis, un frisson le parcourra tout entier lorsque sa main fut laissée à la froideur de l’air ambient et que deux mains remontèrent avec douceur et lenteur le long de ses bras pour finalement se fixer sur ses épaules. Charles ne bougea pas, craignant qu’un seul mouvement ne vienne donner à Timothy une raison de le repousser, de l’éloigner de lui. L’envie de s’accrocher à l’allemand le prit soudain, tout ce qu’il pourrait mettre en œuvre pour le garder près de lui se formulait dans l’esprit du dealer. Et puis, Charles laissa s’échapper le souffle qu’il avait retenu. Il sentit la tension quitter les muscles du combattant, il sentait ses mains descendre le long de son dos et le ramener entièrement contre lui. Pas un centimètre ne séparait les deux sorciers, rien d’autre que la fine épaisseur de leurs vêtements. Pour Charles, c’était largement suffisant pour sentir dans son entièreté la chaleur du corps fin et musclé du Kaiser, c’était suffisant pour que son cœur reprenne un rythme tranquille, rassuré par l’acceptation de Timothy, par cette étreinte réaffirmée et prolongée. Charles ne bougeait plus qu’au rythme de la respiration de la silhouette contre laquelle il était, humant les parfums du sorcier, écoutant avec avidité ce souffle et ce palpitant. Il n’avait jamais rien connu d’aussi tranquille, d’aussi apaisant. Malgré le tourbillon d’émotions, les souvenirs déstabilisant de son enfance retrouvés, le dealer se sentait plus léger, rassuré.
Si Timothy était avec lui, peu importait le reste, finalement.
Dans un mouvement doux, tendre, Charles dégagea ses bras de l’étreinte pour les enrouler avec lenteur autour du torse du Grymm. «I’ve missed you so much,» Un nouveau frisson parcouru l’échine du dealer, alors qu’il laissa échapper un soupire d’aise, de paix. Son cœur semblait pétiller à cet aveu, retrouvant vie sous la voix du sorcier, dans cette étreinte qu’ils partageaient. « I’ve missed you too, Tim.. » souffla le dealer, réponse à moitié étouffée mais parfaitement claire. Oh oui, Timothy lui avait manqué. Ses yeux lui avaient manqué, son regard lui avait manqué, sa voix, son accent, ses sautes d’humeurs. Même sa méchanceté et le mépris qu’il éprouvait parfois lui avait manqué. Tout ce qui faisait de l’allemand ce qu’il était équivalait à un trésor pour Charles, d’une valeur inestimable, d’une importance capitale. Il était parfois difficile pour le britannique de mettre des mots clairs sur ce qu’il ressentait pour le voyant, mais dans cette proximité si apaisante, tout prenait enfin sens. Il se fichait d’où il venait, des responsabilités qui incombaient à son sang, à sa position. Il le voulait pour lui, il voulait le soutenir si besoin, parer son corps, son cœur et son esprit des problèmes extérieurs. Lui aussi voulait être présent pour l’allemand, l’aider, l’appuyer ou juste le distraire, pour le voir sourire, pour voir son regard pétiller, pour qu’il soit heureux. Et s’ils pouvaient l’être ensemble, c’était encore mieux.
Du chemin restait encore à parcourir, cependant, et alors qu’il se sentait plus léger, le Sweetlove ressentait un certain regret. Celui qui leur avait fait perdre tant d’années en compagnie l’un de l’autre. Il remonta son visage de quelques centimètres. « I want to be here for you as well, Tim. » souffla-t-il, avec douceur et vérité. « I know that I’ve let you down in the past, but I’ll do whatever I can to convince you to trust me again.. » To convince you to love me again.. aurait-il voulu ajouter, s’il ne restait pas encore ce petit truc qui flottait dans l’air, cette fébrilité de cette étreinte partagée. Tout était toujours beaucoup trop fragile, sujet au changement. Si le sorcier était tout à fait apaisé dans son corps et dans ses mots, sa raison, elle, derrière l’espoir, ne pouvait s’empêcher de se questionner toujours un peu.Et si.. ?
Charles avait cédé, pliant sous le poids de ce qui alourdissait ses épaules de nageur entraîné pour finalement poser sa tête blonde contre le torse de l’allemand. Jamais le dealer n’aurait pu imaginer se retrouver dans cette situation, dans ce naturel pourtant si doux qui le liait à Timothy. Comment aurait-il pu penser se retrouver contre lui ? Comment aurait-il pu rêver sentir sa poitrine se lever avec régularité ? Oh si, en rêver n’avait jamais été compliqué, l’oublier en revanche, était une autre histoire. Cette fois, il ne s’agissait pas de songe, pas d’illusion. Aux mots du Kaiser, il s’était laissé aller, tenant rapidement pour acquis ce soutien que lui offrait le combattant. Ces mots, Charles avait longtemps espéré les voir s’échapper des lèvres du petit-fils de diplomate, comme l’on pouvait se languir d’une douce mélodie, rassurante, enivrante. Après tant d’année à se porter soi-même, on finissait par se laisser tomber, par flancher sous les airs distants que l’on voulait bien se donner, que l’on pouvait bien se donner. Le dealer évoluait dans son monde avec peu d’attente et peu de déception, gardant pour lui ce qui pouvait bien lui embrumer l’esprit et le cœur. Il avait le cuir épais, les reins solides, mais l’humain qu’il était n’en restait pas moins fragile. La cocotte-minute qui lui servait de palpitant n’était pas encore pleine, mais l’assurance d’avoir le soutien de Timothy l’avait faite siffler avec ardeur et violence comme si cette panique qui envahirait la raison du dealer allait lui permettre de s’assurer davantage d’appui de la part de l’allemand.
Le dealer évoluait dans un monde ou la confiance ne valait rien. @Leonardo Moreno le lui avait bien montré, au début de sa collaboration avec le Styx. La confiance, la loyauté et tout ce qui pouvait bien en découler n’était qu’une illusion, un doux rêve qui pourrait détruire la plus puissante des personnes. Peu de personne avait acquise celle du Sweetlove, sa sœur, sa grand-mère, peut-être son père, s’il n’avait pas été si pleutre si longtemps, sa mère, si elle avait été là, avec eux. Et puis, il y avait eu Timothy. Son meilleur ami, son seul ami que le destin et les erreurs du passé avaient éloigné mais qu’il retrouvait à présent. Retrouver le soutien de l’allemand était comme un électrochoc, une réalité depuis si longtemps bafouée qui se réaffirmait pourtant. C’était inespéré !
Lorsque sa tête avait touché le torse du boxeur, Charles avait put sentir le moindre muscle de l’allemand se figer à son contact, miroir parfait de sa propre réaction, de ses propres craintes. Il avait également senti le cœur du Kaiser s’emballer, palpitant pris dans la cavalcade, indécis sur la marche à suivre mais incapable de faire quoique ce soit. Le dealer était pris au piège, son propre piège. Il était pris dans sa vulnérabilité, dans cette faiblesse que les mots de Timothy avaient révélée. Le Sweetlove n’en était pas gêné, sa fierté bien peu intéressée par ces moments de fébrilités incertaines, de doutes et de tourbillons d’émotions incontrôlables. Son palpitant britannique était lui aussi en pleine course, bataille silencieuse entre la peur d’une réaction qui se faisait attendre et l’apaisement qu’il semblait ressentir au contact de l’allemand. Ce contact qu’il avait pensé pendant si longtemps inaccessible, fantasme qu’il n’assouvirait jamais, rêve lointain, devint pourtant sa réalité. Cette vérité perdurerait-elle ou deviendrait-elle chimère ? Le palpitant de l’allemand menaçait de s’envoler mais pour quelles raisons ? La gêne ? La haine ? La peur ? Charles, le nez collé contre le torse de celui qui hantait ces nuits n’était pas en mesure de voir le visage du voyant. Il ne sentait que son souffle chaud sur ses boucles blondes, cette respiration cahoteuse et pourtant si douce à son oreille, bercement rassurant qui semblait calmer le rythme cardiaque du londonien.
Et puis, un frisson le parcourra tout entier lorsque sa main fut laissée à la froideur de l’air ambient et que deux mains remontèrent avec douceur et lenteur le long de ses bras pour finalement se fixer sur ses épaules. Charles ne bougea pas, craignant qu’un seul mouvement ne vienne donner à Timothy une raison de le repousser, de l’éloigner de lui. L’envie de s’accrocher à l’allemand le prit soudain, tout ce qu’il pourrait mettre en œuvre pour le garder près de lui se formulait dans l’esprit du dealer. Et puis, Charles laissa s’échapper le souffle qu’il avait retenu. Il sentit la tension quitter les muscles du combattant, il sentait ses mains descendre le long de son dos et le ramener entièrement contre lui. Pas un centimètre ne séparait les deux sorciers, rien d’autre que la fine épaisseur de leurs vêtements. Pour Charles, c’était largement suffisant pour sentir dans son entièreté la chaleur du corps fin et musclé du Kaiser, c’était suffisant pour que son cœur reprenne un rythme tranquille, rassuré par l’acceptation de Timothy, par cette étreinte réaffirmée et prolongée. Charles ne bougeait plus qu’au rythme de la respiration de la silhouette contre laquelle il était, humant les parfums du sorcier, écoutant avec avidité ce souffle et ce palpitant. Il n’avait jamais rien connu d’aussi tranquille, d’aussi apaisant. Malgré le tourbillon d’émotions, les souvenirs déstabilisant de son enfance retrouvés, le dealer se sentait plus léger, rassuré.
Si Timothy était avec lui, peu importait le reste, finalement.
Dans un mouvement doux, tendre, Charles dégagea ses bras de l’étreinte pour les enrouler avec lenteur autour du torse du Grymm. «I’ve missed you so much,» Un nouveau frisson parcouru l’échine du dealer, alors qu’il laissa échapper un soupire d’aise, de paix. Son cœur semblait pétiller à cet aveu, retrouvant vie sous la voix du sorcier, dans cette étreinte qu’ils partageaient. « I’ve missed you too, Tim.. » souffla le dealer, réponse à moitié étouffée mais parfaitement claire. Oh oui, Timothy lui avait manqué. Ses yeux lui avaient manqué, son regard lui avait manqué, sa voix, son accent, ses sautes d’humeurs. Même sa méchanceté et le mépris qu’il éprouvait parfois lui avait manqué. Tout ce qui faisait de l’allemand ce qu’il était équivalait à un trésor pour Charles, d’une valeur inestimable, d’une importance capitale. Il était parfois difficile pour le britannique de mettre des mots clairs sur ce qu’il ressentait pour le voyant, mais dans cette proximité si apaisante, tout prenait enfin sens. Il se fichait d’où il venait, des responsabilités qui incombaient à son sang, à sa position. Il le voulait pour lui, il voulait le soutenir si besoin, parer son corps, son cœur et son esprit des problèmes extérieurs. Lui aussi voulait être présent pour l’allemand, l’aider, l’appuyer ou juste le distraire, pour le voir sourire, pour voir son regard pétiller, pour qu’il soit heureux. Et s’ils pouvaient l’être ensemble, c’était encore mieux.
Du chemin restait encore à parcourir, cependant, et alors qu’il se sentait plus léger, le Sweetlove ressentait un certain regret. Celui qui leur avait fait perdre tant d’années en compagnie l’un de l’autre. Il remonta son visage de quelques centimètres. « I want to be here for you as well, Tim. » souffla-t-il, avec douceur et vérité. « I know that I’ve let you down in the past, but I’ll do whatever I can to convince you to trust me again.. » To convince you to love me again.. aurait-il voulu ajouter, s’il ne restait pas encore ce petit truc qui flottait dans l’air, cette fébrilité de cette étreinte partagée. Tout était toujours beaucoup trop fragile, sujet au changement. Si le sorcier était tout à fait apaisé dans son corps et dans ses mots, sa raison, elle, derrière l’espoir, ne pouvait s’empêcher de se questionner toujours un peu.Et si.. ?
Made by Neon Demon
- InvitéInvité
Re: My bad habits lead to you (pv) (terminé)
Dim 16 Jan 2022 - 20:45
My bad habits lead to you
Charles Pepperylove
Lying here together
Stretching every second into more
I know you're getting nervous
But this is a mess worth fighting for
Mika
Stretching every second into more
I know you're getting nervous
But this is a mess worth fighting for
Mika
20 juillet 21- 8:45pm
Timothy ne tenait pas à ouvrir les yeux. L’obscurité était si agréable, si sereine, elle tenait la réalité éloignée. Ouvrir les yeux, ce serait se rappeler où il était, qui il était, ses responsabilités et toutes les raisons pour lesquelles il ne devrait pas faire ce qu’il était précisément en train de faire. Non, il voulait rester perdu dans ce moment, ancré dans les bras de Charles qui s’étaient enroulés autour de sa taille, achevant de faire disparaitre tout semblant de distance qui oserait les séparer. Rien d’autre ne pourrait lui donner cette impression de bien être, d’appartenance, de parfaite harmonie. Rien ni personne d’autre que Charles. Alors oui, l’apaisement qu’il ressentait en ce moment vaudrait bien le terrible wake-up call qui le secouerait plus tard.
Timothy continua de caresser lentement le dos du dealer, s’assurant à chaque instant que l’étreinte était bien réelle. Son corps se balançant légèrement, entrainant le britannique sur le doux rythme que composait son cœur. Un sourire étira les lèvres fines de l’allemand en entendant la réponse murmurée de Charles. Un sourire qui aurait pu être décrit comme complétement niais, mais ne le sera pas, pour une question de réputation (pride). Timothy ne peut s’empêcher de laisser ses lèvres effleurer la peau du front du britannique, laissant ses émotions filtrer à travers ses geste, à la fois tendres et possessifs, comme si Charles pouvait lui être arraché à chaque seconde. Les yeux toujours fermé, l’obscurité comme un cocon, il ne se rend pas compte qu’il en dit trop, sans jamais prononcer un mot.
Charles s'éloigne un peu de lui et Timothy sent qu’il est probablement le moment de revenir à la réalité. Ses paupières se détachent enfin, laissant son regard croiser celui du britannique. Peut-être que le noir complet n’est pas nécessaire pour s’évader en fin de compte, peut-être que le bleu des iris de Charles peut lui servir de cocon. Peut-être que Charles peut être son rempart, sa distraction. La voix grave du britannique le sort de sa contemplation, mais ne fait rien pour arrêter les papillons déterminés à faire de son ventre leur nouveau territoire. Timothy le croit en cet instant, drogué à l'ocytocine, sa paranoïa est bien loin derrière lui. Plus tard, lorsqu’il serait seul, loin du confort que lui apportait le corps de Charles, le ton doux de sa voix et son regard qui semblait vouloir lui communiquer des vérités qu’il n’était pas encore complétement certain d’assumer. Plus tard, lorsque l’accent allemand de son grand-père lui demanderait de ses nouvelles via le téléphone, Timothy pourrait tout remettre en question, il pourra tout décortiquer et se demander ce qui n’allait pas avec lui.
Mais tout ça, ce sera pour demain.
« I think I’ve made you pay enough for that, » s’amusa le grymm, en repensant à ces dernières années. Il ressentait un peu de culpabilité vis-à-vis la façon dont il avait traité Charles, mais il avait du mal à le regretter. Ça avait été sa façon de le garder proche, d’une manière ou d’une autre. « As long as we stay together, we’ll make it work alright ? » et même si ses mots ont l’allure d’une question, la conviction qu’il met dans son ton montre bien qu’il y croit dur comme fer, choisissant d’être l’optimiste pour une fois. Et peut-être que it ne désignait pas seulement leur amitié fissurée. Peut-être que Timothy pensait à plus, parce qu'à cet instant précis, ça ne semblait pas si absurde. Demain ce sera une autre histoire, tommorow worry about tomorrow
Timothy ne tenait pas à ouvrir les yeux. L’obscurité était si agréable, si sereine, elle tenait la réalité éloignée. Ouvrir les yeux, ce serait se rappeler où il était, qui il était, ses responsabilités et toutes les raisons pour lesquelles il ne devrait pas faire ce qu’il était précisément en train de faire. Non, il voulait rester perdu dans ce moment, ancré dans les bras de Charles qui s’étaient enroulés autour de sa taille, achevant de faire disparaitre tout semblant de distance qui oserait les séparer. Rien d’autre ne pourrait lui donner cette impression de bien être, d’appartenance, de parfaite harmonie. Rien ni personne d’autre que Charles. Alors oui, l’apaisement qu’il ressentait en ce moment vaudrait bien le terrible wake-up call qui le secouerait plus tard.
Timothy continua de caresser lentement le dos du dealer, s’assurant à chaque instant que l’étreinte était bien réelle. Son corps se balançant légèrement, entrainant le britannique sur le doux rythme que composait son cœur. Un sourire étira les lèvres fines de l’allemand en entendant la réponse murmurée de Charles. Un sourire qui aurait pu être décrit comme complétement niais, mais ne le sera pas, pour une question de réputation (pride). Timothy ne peut s’empêcher de laisser ses lèvres effleurer la peau du front du britannique, laissant ses émotions filtrer à travers ses geste, à la fois tendres et possessifs, comme si Charles pouvait lui être arraché à chaque seconde. Les yeux toujours fermé, l’obscurité comme un cocon, il ne se rend pas compte qu’il en dit trop, sans jamais prononcer un mot.
Charles s'éloigne un peu de lui et Timothy sent qu’il est probablement le moment de revenir à la réalité. Ses paupières se détachent enfin, laissant son regard croiser celui du britannique. Peut-être que le noir complet n’est pas nécessaire pour s’évader en fin de compte, peut-être que le bleu des iris de Charles peut lui servir de cocon. Peut-être que Charles peut être son rempart, sa distraction. La voix grave du britannique le sort de sa contemplation, mais ne fait rien pour arrêter les papillons déterminés à faire de son ventre leur nouveau territoire. Timothy le croit en cet instant, drogué à l'ocytocine, sa paranoïa est bien loin derrière lui. Plus tard, lorsqu’il serait seul, loin du confort que lui apportait le corps de Charles, le ton doux de sa voix et son regard qui semblait vouloir lui communiquer des vérités qu’il n’était pas encore complétement certain d’assumer. Plus tard, lorsque l’accent allemand de son grand-père lui demanderait de ses nouvelles via le téléphone, Timothy pourrait tout remettre en question, il pourra tout décortiquer et se demander ce qui n’allait pas avec lui.
Mais tout ça, ce sera pour demain.
« I think I’ve made you pay enough for that, » s’amusa le grymm, en repensant à ces dernières années. Il ressentait un peu de culpabilité vis-à-vis la façon dont il avait traité Charles, mais il avait du mal à le regretter. Ça avait été sa façon de le garder proche, d’une manière ou d’une autre. « As long as we stay together, we’ll make it work alright ? » et même si ses mots ont l’allure d’une question, la conviction qu’il met dans son ton montre bien qu’il y croit dur comme fer, choisissant d’être l’optimiste pour une fois. Et peut-être que it ne désignait pas seulement leur amitié fissurée. Peut-être que Timothy pensait à plus, parce qu'à cet instant précis, ça ne semblait pas si absurde. Demain ce sera une autre histoire, tommorow worry about tomorrow
Rp terminé
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