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[Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 19:03
Lundi 18 octobre, Université de Hungcalf
Aveleen lissa les pans de sa jupe aux motifs écossais par pur réflexe tout en étouffant un soupire. Elle était tendue, ses grands yeux bleus légèrement cernés et les lèvres pincées par une contrariété grandissante. Encore aujourd’hui, elle se demandait s’il n’aurait pas été plus judicieux d’arrêter ce qui lui apparaissait comme une très mauvaise idée. Lorsque plusieurs membres du ministère de la magie avaient pris contact avec elle pour lui exprimer les rouages de ce qu’elle appelait désormais ouvertement comme une opération de communication, la photographe avait immédiatement voulu refuser. Mais, évidemment, les formules de politesses et la suggestion n’étaient là qu’en pale couverture. Plus pragmatiquement : elle n’avait pas eu le choix, et les sourires de convenance s’étaient peu à peu transformés en phrases autoritaires, juste ce qu’il fallait pour laisser entendre qu’on ne lui demandait en rien son avis. Évidemment, c’était en partie ce qui venait contrarier l’esprit libre de la quarantenaire.
Ça, et puis les soupçons qu’ils avaient laissé planer avec à peu près autant de subtilité qu’un hypogriffe lâché dans dans un salon d’expositions de porcelaine. Et elle ne savait pas vraiment, d’ailleurs, ce qui était le plus dérangeant : que les enquêteurs du ministère de la magie songent qu’exposer en détail les rapports d’autopsie devant ses élèves soit une bonne idée, ou bien la supposition selon laquelle au moins l’un d’entre eux ne serait en rien étonné, puisqu’il en serait à l’origine. Alors, adossé à son bureau, le regard perçant, Aveleen regardait ses élèves prendre place, caressant avec bienveillance les visages. Lesquels possédaient encore pour certains des rondeurs juvéniles: leur dégaine de jeune adulte se disputant des réflexes encore adolescents, des sweats aux couleurs de leur équipe de Quidditch favorite aux sangles de leurs sac à dos qui pendaient lâchement sur leurs épaules.
– Professeur Aveleen ? l’interpella une voix un brin tressautante, tandis qu’Aveleen corrigeait celui qui se tenait tout proche d’elle.
– Juste Aveleen, Docteur Spencer.
– Tic, reprit-il en remontant nerveusement ses lunettes sur son long nez au profil aquilin.
Un sourire s’écoula sur les lèvres de l’enseignante. Au moins, cette vaste mascarade lui avait permis de rencontrer le très spécial Professeur Spencer Bernstein, à qui une flopée de petites manies en tout genre avait valu le très prosaïque surnom de « Tic ».
— Vous voulez que je lise les deux rapports dans leur intégralité ? Questionna-t-il, ses mains nerveuses retournant plusieurs fois les pages des dossiers.
Aveleen serra les dents, puis hocha la tête lentement.
– Oui.
-- Mais c’est à dire que même la presse n’a pas eu accès à certain, hm, détails « particulier », hm, hm... se gratta-t-il la gorge.
Un autre tic à rajouter à tous les autres : la main dans ses cheveux éparses, qui lui donnaient une allure à mi chemin entre Einstein et un chanteur de rock sur le déclin, le bruit incessant du stylo moldu dont il activait sans arrêt le changement de couleur, stylo qui avait d’ailleurs était copieusement mâchouillé à tant de reprise que l’on se demandait s’il n’appartenait pas plutôt à un canidé. Spencer « Tic » Bernstein, donc, ne ressemblait pas à l’idée que l’on se faisait d’un médecin légiste. Trop jeune, trop frêle, peut-être même trop maniéré pour qu’on l’imagine avec une scie en train de découper une cage thoracique. On l’aurait plutôt vu derrière un ordinateur, dans un costume trop grand pour lui, à essayer d’assembler des données complexes en avalant des litres de café. Un savant fou, pas un boucher, donc. Mais les apparences étaient trompeuses : « Tic » adorait son métier et était tout à fait à l’aise lorsqu’il lui fallait peser des organes. Ce qu’il n’aimait pas, c’était le public. Et du public, il y en avait : Aveleen avait reçu la demande polie – comprenez « obligatoire » - d’encourager – là aussi, comprenez « faire grossièrement la publicité de son cours comme s’il s’agissait du dernier blockbuster moldu en vogue » - un maximum de personnes à assister à la représentation. Et, comble de l’organisation, il se trouvait que l’on avait libéré un créneau où par le « plus grand des hasards » personne n’avait de matière à honorer ailleurs.
Pratique, n’est-ce pas ?
Alors évidement, « Tic » avait de quoi avoir des « Toc » à présent qu’une centaine de pairs d’yeux le fixaient avec curiosité. A vrai dire, il regrettait amèrement la morgue dans laquelle, en général, rien de vivant ne le regardait. Que du vitreux et de l’inerte.
– Bonjour à tous, entama donc une Aveleen passablement contrariée en se décollant du bureau pour se redresser.
Elle avait sous-estimé l’attrait du morbide. L’amphithéâtre était rempli. Son regard se fronça quelques secondes, puis elle poursuivit en levant sa baguette magique.
– Je vous prie d’émarger consciencieusement sur la feuille qui est en train de flotter vous, expliqua-t-elle.
Sans préciser que tous les noms seraient ensuite communiquer aux enquêteurs, ce qui, là aussi, lui laissait une impression fort désagréable. A quel moment exactement avait-elle choisi de traiter ses élèves en suspects ?
– Aujourd’hui, nous avons la chance d’accueillir le Docteur Bernstein pour un exercice un peu particulier de l’art journalistique, reprit-elle néanmoins en donnant le change de façon convaincante. Vous êtes donc, pour ce cours, des journalistes triés sur le volet, assistants à une conférence de presse du procureur – que Mle Muller aura le plaisir d’incarner, l’Université n’ayant pas les moyen que Maître Hangbé en personne pose une journée de congés, plaisanta-t-elle d’une voix douce, et du médecin légiste en charge de deux enquêtes criminelles. À la suite de cette conférence, vous aurez le droit de chacun poser une question à Monsieur Bernstein, ou à Mle Muller. Ensuite, vous devrez trouver le titre le plus accrocheur pour votre article de presse, puis un texte court pour relater les faits d’un des deux dossiers. Pour les élèves qui n’ont pas ce cours habituellement dans leur cursus, vous pouvez tout de même participer et le devoir fera office de note bonus , motiva-t-elle la présence d’autres étudiants étrangers à son cursus.
Maigre façon d’essayer de donner un peu de sens à tout cela.
– Et n’oubliez pas, rappela-t-elle d’une voix grave, que n’importe qui peut lire ce qui se trouve dans la presse.
Et après avoir laissé un long silence planer et sans un seul regard vers le fond de la salle où des membres du ministère en tenue réglementaire sondait l’assistance des élèves, l’Irlandaise tapota les piles de dossiers sur son bureau pour les faire voler vers les pupitres, où ils se posèrent en douceur devant chaque participants.
– Bien. Je vais laisser Mle Muller vous rappeler le contexte médico-légal d’une autopsie. Ensuite, le Docteur Bernstein vous lira les rapports que vous avez sous les yeux. Un temps de question sera ensuite observé : vous pourrez demander tout ce que vous souhaitez au Docteur Bernstein ainsi qu’à Mme Muller. Libre à eux de vous répondre ou non, cependant. Il s’agit d’instructions qui sont en cours, et comme dans la vraie vie, vous vous confronterez peut-être à des réserves quant à la divulgation de certaines informations. A vous de choisir ce que vous ferez des réponses tout comme des omissions.
- Dossier Numéro 1:
Dossier n° 89.1198 RAPPORT D’AUTOPSIEIDENTITENom : MccormickPrénom : Jasperâge : 24 ansdate & lieu de naissance : 05 Janvier 1997 (Londres)Statut du sang : Né-molduIdentification : Corps identifié par M. et Mme Mccormick Suzane et Franck (parents biologiques de la victime)Date présumée du décès : le 20 Avril 2021 entre entre 22h et minuitDate d’autopsie : pratiquée le 22 Avril 2021 à 14h14Donneur d’ordre Me @Ekwensu Hangbé (Procureur du Ministère de la Magie)CONCLUSIONS1.0 Mode de décès ━ Hypoxie à l'origine d'une défaillance multi-viscérale foudroyante ayant conduit à un arrêt cardiaque.2.0 Causes immédiates de décès ━ Hypoxie causée par un variant de la drogue connue sous le nom de "tentacula", que nous appellerons donc "tentacula modifiée". Le décès semble avoir été extrêmement rapide (survenu en moins de dix minutes).
Mécanismes de décès sensiblement ressemblant à un décès par inhalation de monoxyde de carbone.3.0 Autres ━
Cette autopsie a permis d'isoler une molécule particulière dans l'organisme : la "TM". Le Docteur Bernstein en a tiré les hypothèses suivantes :
L' analyse biologique du sang de la victime apermis de mettre en évidence une affinité des globules rouges pour la molécule "TM" (tentacula modifié) supérieure à l'affinité normale des globules rouges pour l'oxygène. Cette affinité anormale a entraîné une non liaison des globules rouges à l'oxygène, conduisant à une hypoxie ayant entraînée une défaillance multiviscérale ayant finalement conduit au décès de la victime.RAPPORT
RAPPORT DE L’EXAMEN SUR LE LIEU DU CRIME (21 avril 2021 - 10 heures du matin :
Victime retrouvée inanimé dans une ruelle. Les bras sont étendus le long du corps, la victime semblait être assise sur une marche avant de tomber. Les lèvres sont bleues, de même que les extrémités des doigts et des orteils. La température du foie est de 35,7°C. La température relevée sur les lieux est de 18°C. On note une rigidité cadavérique totale.
EXAMEN EXTERNE:
L'autopsie a commencé à 14h14 ce 22 Avril 2021.
Présent à l'autopsie : Dr Bernstein et son assistant (Mr Meyer Patrick)
En début d'examen, le corps est couvert d’un jean et d'un tee shirt noir simple.
Le corps est celui d’un homme normalement développé, hygiène de vie sans particularité, alimentation normale. Il mesure 1m83 et pèse 79 kg. La conservation du corps est bonne, aucun signe du putréfaction. Le corps est froid au touché. On note la présence de lividité à l'arrière du corps compatible avec un corps n'ayant pas été déplacé. Les cheveux sont blonds d’une longueur maximal de 4cm, et sont de volumes modérés. Les yeux sont clos. Les iris sont de couleur bleues, les cornées sont claires. Les pupilles sont dilatées et mesurent 4mm. Des cils blonds sont présents. Les dents sont naturelles et bien entretenues. Les lèvres sont bleues, les extrémités des doigts et des orteils sont bleues également.
La seule magie retrouvée sur le corps provient de la drogue "tentacula modifiée".
ÉVIDENCE DE BLESSURES :
Aucune trace de blessure n'a été révélée.
EXAMEN INTERNE:
L'examen interne révèle des lésions anoxo-ischémiques sur l'ensemble des organes ayant entraîné une suffocation, une perte de connaissance et enfin, l'arrêt cardiaque.
EXAMEN BIOLOGIQUE
L'examen hématologique et toxicologique montrera :
- une analyse toxicologique positive à l'inhalation, probablement volontaire, de la drogue connue sous le nom de "tentacula modifiée" ;
- un groupe sanguin O, phénotypé O/O (groupe sanguin né-moldu le plus répendu) ;
- L’imprégnation en tentacula modifiée (TM) a été mesurée par en dosant la TM sous forme liée à l’hémoglobine dans le sang : c'est la tentaculahémoglobine (HbTM) qui exprime en pourcentage le nombre de globules rouges liées à la TM sur l'ensemble du corps.
. Elle se révèle pour le sujet à un taux de HbTM = 98%. La victime ne disposait plus que de 2% de ses globules rouges pour liés l'oxygène. Le décès a été foudroyant et probablement très douloureux.
- Dossier Numéro 2:
Dossier n° 89.1224 RAPPORT D’AUTOPSIEIDENTITENom : FawleyPrénom : Jakeâge : 27 ansdate & lieu de naissance : 09 Août 1994 (Melbourne)Statut du sang : Sang-purIdentification : Corps identifié par M. et Mme Fawley Caroline et Isaac (parents biologiques de la victime)Date présumée du décès : le 10 Août 2021 entre 19h30 et 20h07Date d’autopsie : pratiquée le 11 Août à 11h08 2021Donneur d’ordre Me @Ekwensu Hangbé (Procureur du Ministère de la Magie)CONCLUSIONS1.0 Mode de décès ━ Asphyxie par mécanisme de pendaison totale .2.0 Causes immédiates de décès ━ Suffocation mécanique par obstruction laryngée totale par la base de la langue ayant entraînée une ischémie cérébrale immédiate.3.0 Autres ━ Le corps a été déplacé après le décès (présence de lividité cadavérique évoquant une station verticale, puis horizontale, puis verticale). La victime a été préalablement assommée par un coup violent à l'arrière du crâne provoqué par un objet contondant. Des mutilations pré-mortem ont été notées sur le torse de la victime. Le décès est survenu de manière violente et douloureuse.:copyright:️ poésies cendrées ◈ célébritéRAPPORT
RAPPORT DE L’EXAMEN SUR LE LIEU DU CRIME (21h31) :
Victime pendue à l’anneau centrale du but de Quidditch (hauteur : 15 mètres). Les bras sont étendus le long du corps. La face est blanche. Le thorax semble comporter une inscription faîte à l’arme blanche « œil pour œil » peut-on y lire. La température du foie est de 35,7°C. La température relevée sur les lieux est de 21°C. On note une rigidité cadavérique partielle. Présence de lividités à la base du cou.
EXAMEN EXTERNE:
L'autopsie a commencé à 11 h08 ce 11 Août 2021.
Présents à l'autopsie : Dr Bernstein et Dr Stermer (interne)
En début d'examen, le corps est couvert d’un uniforme de Quidditch complet : pantalon de sport recouvrant les cheville en tissus marron rigide, bottine en cuir marron, casque de batteur. Le polo est quand à lui déchiré jusqu’à la moitié de l’abdomen.
Le corps est celui d’un homme normalement développé, hygiène de vie irréprochable, alimentation normale. Il mesure 1m81 et pèse 87 kg. La conservation du corps est bonne, aucun signe du putréfaction. Le corps est froid au touché. On note la présence de lividité au niveau de l’arrière du cou ce qui suggère que le corps a été allongé après la mort. Les cheveux sont blonds d’une longueur maximal de 3cm, et sont de volumes modérés. Les yeux sont clos. Les iris sont de couleur vertes, les cornées sont claires. Les pupilles sont dilatées et mesures 4mm. Des cils blonds sont présents. Les dents sont naturelles et bien entretenues. La nuque présent des traces de strangulation évoquant une pendaison rapide et totale. La poitrine et l’abdomen présentent des plaies irrégulières à l’arbre blanche, traçant un texte. Le dos est neutre. Les membres sont neutres.
L’examen externe magique ne révèle aucune trace de sortilège appliqué à la victime. Aucune magie n’imprègne le corps.
ÉVIDENCE DE BLESSURES :
TÊTE ET COU : Présence d’une plaie de strangulation évidente au niveau des vertèbres C2/C3. Nœud du pendu parfaitement exécuté. Présence de lividités cadavériques anormales à l’arrière de la tête. La face est blanche, évoquant une pendaison totale et rapide. Présence également d’une contusion crânienne de 3ème catégorie à l’arrière du crâne, provoquée par un objet contondant. Le crâne est en partie fracturé. Cette blessure a engendré une hémorragie cérébrale importante et une perte de connaissance probablement immédiate. Elle n’est cependant pas à l’origine du décès de la victime puisque la pendaison est survenue alors que le sujet était encore vivant.
EXTRÉMITÉS : Lividités cadavériques à l’arrière du corps anormales.
TRONC : Texte tracé à l’arme blanche, lame parfaitement aiguisée. Profondeur des lettres irrégulières, de 5mm à plus d’ 1cm dans la partie molle de l’abdomen.
Texte :« œil
pour
œil »
Le message mesure 27cm de longueur sur 15 cm de largueur. L’état de coagulation des plaies et l’important saignement en ayant découlé indique une réalisation pré-mortem, quelques dizaines de minutes avant le décès de la victime.
Les membres sont égaux et développés de façon symétrique.
EXAMEN INTERNE:
Sans particularité hormis :
SYSTÈME RESPIRATOIRE : le membre linguale obstrue totalement la cavité buccale de la victime et obstrue totalement le larynx. Les cartilages laryngés sont totalement écrasés. L’arbre bronchique et les poumons sont intact. Un thrombus est constaté au niveau des zones de lésions.
SYSTÈME NERVEUX CENTRAL : Le cerveau de 1190 grammes possède des méninges neutres. On note une ischémie cérébrale en relation avec l’obstruction totale des vaisseaux cérébraux. Les hémisphères et leurs cavités sont neutres.
EXAMEN BIOLOGIQUE
L'examen hématologique et toxicologique sont sans particularités.
- Résumé & Déroulement:
- Résumé :
- Le cours est ouvert à tous (toutes filières confondues), y compris les professeurs et membres du personnel, les membres du ministère de la magie, les sorciers... Une large publicité à été faite par Hungcalf sur insistance du ministère à ce sujet (vous en avez forcément entendu parler par les autres professeurs, sur les écriteaux de l’Université également)
- Aveleen vous présente un cours atypique : Mélange entre un cours d’étude des moldus et une conférence de presse mettant en lumière les rapports d’autopsie de deux décès intervenus en avril et août dernier, il vise à observer les membres de l’assistance dans leur comportement. Ceux qui connaissent ses cours peuvent particulièrement remarquer qu’elle paraît mal à l’aise et moins enjouée que lors de ses précédentes interventions. L’ambiance est assez pesante. L’amphithéâtre est plein, et vous remarquez la présence de certains membres du ministère dont plusieurs Aurors fondus dans le décor, en mission de surveillance connue d’eux seuls....
- Le professeur Spencer Bernstein est un homme de nature nerveuse, plein de petites manies et qui parle extrêmement vite. Il a moins de 30 ans et paraît aussi jeune qu’un peu fou ( ). Il lira les deux rapports d’autopsie, avant l’intervention de Mle Muller, et il le fera consciencieusement.
- Votre premier poste consistera en la possibilité de poser des questions au médecin légiste ainsi qu’à la juriste qu’est Calliope si votre personnage le souhaite, ou tout simplement manifester la présence et les réactions de votre personnage face à cette démonstration. Vous avez jusqu’au 17 novembre. Par la suite, les deux protagonistes répondront aux questions qui lui ont été posées et ensuite les étudiants qui le souhaitent pourront rendre leur devoir.
- Calliope Mullersensitive bitch
- » parchemins postés : 775
» miroir du riséd : nina dobrev
» crédits : amnesisart (ava) ; crackship (code sign)
» multinick : juliet blackthorn, miguel pajares, andrew hill
» âge : 30 ans (née le 19 aout 1992)
» situation : célibataire
» nature du sang : sang-pur
» particularité : occlumens
» profession : auditrice de Justice (juge en formation) au Magenmagot à compter de Septembre 2022.
» gallions sous la cape : 1403
Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Lun 11 Oct 2021 - 19:07
La demande était arrivée d’en haut et Calliope n’avait pas eu de mal à s’y plier, l’exercice de style qu’on lui demandait était à son goût et pertinent. Assistante en droit, la Muller n’avait jamais vraiment eu l’occasion de s’installer sur l’estrade du plus grand amphithéâtre de l’université mais la foule devant elle ne l’intimidait nullement. Parmi les visage qu’elle reconnaissait, plusieurs membres du ministère qui étaient venus surveiller les rangs de ceux qui assistaient à ce qui ressemblait autant à un enseignement croisé qu’à une démonstration de force de la part du gouvernement, acculé par les différentes affaires de meurtres auquel il avait à faire depuis plusieurs mois. Elle n’était pas dans les petits papiers des décideurs, pourtant elle avait compris qu’il était question de mettre en lumière l’idée que le Ministère de la Magie avait décidé de prendre les choses à bras le corps. Voila quelque-chose que @Dimitri Majewski risquait de peu apprécier...
- Merci Professeur O’Donnel.
Un sourire aimable s’était étiré sur le visage de la Muller alors qu’elle échange un regard avec cette Professeur qu’elle connait mal. D’un geste, elle augmenta magiquement sa voix pour effectuer son rôle auprès de l’assemblée.
- Je me contenterais de vous présenter les conditions légales de la réalisation des autopsies judiciaires compte tenu du fait qu’il s’agisse du sujet qui nous intéresse ce jour, mais sachez que les autopsie peuvent également être médicales uniquement et répondent à un tout autre régime juridique.
Elle marque une pause, laissant les étudiants et les personnes intéressées prendre des notes :
- L’autopsie médico-légale est strictement encadrée par le Code de Procédure Pénale Magique. Elle n’est possible que lorsque le médecin qui constate le décès ne constate que le décès puisse être considéré comme suspect et que l’implication un tiers puisse être envisagée.
Installée contre le bureau, elle croise les jambes avant de continuer.
- Une information est alors transmise au parquet du Magenmagot pour en informer le procureur, ce qui va immédiatement empêcher la réalisation des opérations funéraires classiques. Si le parquet l’estime nécessaire, il nommera deux médecins légistes pour procéder à l’autopsie dans des conditions particulièrement strictes quant à la procédure.
La Muller geste un oeil vers le Professeur « tic » qui hochait vigoureusement la tête dans sa vision périphérique :
- Une description minutieuse du corps doit être réalisée, des photographies doivent systématiquement être prises et mises sous scellés, tout comme les prélèvements qui feront l’objet de plusieurs analyses, notamment toxicologiques.
Une main se lève déjà mais Calliope l’ignore, les questions viendront bien assez tôt et elle était loin d’avoir terminé.
- Suite à cela, un procès verbal faisant foi jusqu’à preuve du contraire sera réalisés par les légistes considérés alors comme des auxiliaires de justice parce qu’assermentés auprès du Magenmagot.
D’un geste, elle montre les rapports qui ont été lus aux personnes présentes au sein de l’assemblée.
- Les proches ne peuvent pas s’opposer à la réalisation de l’autopsie, quelques soient les raisons qui pourraient motiver leur refus, le seul décideur à une telle réalisation n’est autre que le procureur.
D’un regard, elle redonne la parole à la “maîtresse de cérémonie”, laquelle pourra distribuer la parole à ceux qui avaient des interrogations.
Résumé : Callie est parfaitement à l'aise tant avec l'exercice qui lui est demandé qu'avec les raisons qui ont poussé le ministère à l'organiser.
Elle explique les conditions juridiques à la réalisation d'une autopsie médico légale et se tient prête à jouer le rôle du procureur du Ministère pour répondre aux interrogations juridiques et contextuelles des membres de l'assemblée.
- Merci Professeur O’Donnel.
Un sourire aimable s’était étiré sur le visage de la Muller alors qu’elle échange un regard avec cette Professeur qu’elle connait mal. D’un geste, elle augmenta magiquement sa voix pour effectuer son rôle auprès de l’assemblée.
- Je me contenterais de vous présenter les conditions légales de la réalisation des autopsies judiciaires compte tenu du fait qu’il s’agisse du sujet qui nous intéresse ce jour, mais sachez que les autopsie peuvent également être médicales uniquement et répondent à un tout autre régime juridique.
Elle marque une pause, laissant les étudiants et les personnes intéressées prendre des notes :
- L’autopsie médico-légale est strictement encadrée par le Code de Procédure Pénale Magique. Elle n’est possible que lorsque le médecin qui constate le décès ne constate que le décès puisse être considéré comme suspect et que l’implication un tiers puisse être envisagée.
Installée contre le bureau, elle croise les jambes avant de continuer.
- Une information est alors transmise au parquet du Magenmagot pour en informer le procureur, ce qui va immédiatement empêcher la réalisation des opérations funéraires classiques. Si le parquet l’estime nécessaire, il nommera deux médecins légistes pour procéder à l’autopsie dans des conditions particulièrement strictes quant à la procédure.
La Muller geste un oeil vers le Professeur « tic » qui hochait vigoureusement la tête dans sa vision périphérique :
- Une description minutieuse du corps doit être réalisée, des photographies doivent systématiquement être prises et mises sous scellés, tout comme les prélèvements qui feront l’objet de plusieurs analyses, notamment toxicologiques.
Une main se lève déjà mais Calliope l’ignore, les questions viendront bien assez tôt et elle était loin d’avoir terminé.
- Suite à cela, un procès verbal faisant foi jusqu’à preuve du contraire sera réalisés par les légistes considérés alors comme des auxiliaires de justice parce qu’assermentés auprès du Magenmagot.
D’un geste, elle montre les rapports qui ont été lus aux personnes présentes au sein de l’assemblée.
- Les proches ne peuvent pas s’opposer à la réalisation de l’autopsie, quelques soient les raisons qui pourraient motiver leur refus, le seul décideur à une telle réalisation n’est autre que le procureur.
D’un regard, elle redonne la parole à la “maîtresse de cérémonie”, laquelle pourra distribuer la parole à ceux qui avaient des interrogations.
Résumé : Callie est parfaitement à l'aise tant avec l'exercice qui lui est demandé qu'avec les raisons qui ont poussé le ministère à l'organiser.
Elle explique les conditions juridiques à la réalisation d'une autopsie médico légale et se tient prête à jouer le rôle du procureur du Ministère pour répondre aux interrogations juridiques et contextuelles des membres de l'assemblée.
MULLER LIKE ME
I don't need a man to make me feel good, I get off doin' my thing
I don't need a ring around my finger, to make me feel complete.
I don't need a ring around my finger, to make me feel complete.
- pride:
- InvitéInvité
Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Lun 18 Oct 2021 - 11:44
"Le Chineur" est sorti hier. Curieuse comme je le suis, je me suis emparée d'un exemplaire dès ce matin et c'est ce que je suis en train de lire, me bidonnant comme une folle alors que j'arpente les couloirs de l'université pour me rendre à la salle de cours de littérature et de médias moldus et sorciers. Franchement, j'adore leur humour, ce petit ton pincé, la façon dont ils piquent les étudiants. Je n'en connais pas les trois quart, mais franchement, j'adore. J'adhère, même. Je suis même surprisemais flattéequ'ils connaissent mon nom, j'avoue. En tout cas, j'aime beaucoup et ne peux qu'être d'accord lorsqu'il mentionne que @Maximilien Leroy ne fait pas le poids en tant qu'attrapeur. Je suis poursuiveuse dans l'équipe, mais à Ilvermorny, j'occupais aussi régulièrement le poste d'attrapeuse. Après tout, c'est mon but, devenir joueuse de Quidditch professionnelle. Ma corpulence ne me permet pas de tenir les postes de gardienne ou de batteuse, et de toute façon, je préfère les deux autres, mais je reste intimement persuadée que j'aurais fait mieux que Maximilien à sa place. Enfin... Si au prochain match des Abeilles il se plante aussi, je ne me gênerai pas pour demander au Capitaine de faire un échange de postes le temps d'un match pour lui montrer que c'est, qu'un bon attrapeur. Non mais!
Bref. Je relève le nez du journal au moment d'entrer dans l'amphithéâtre. A dire vrai, je n'ai même pas lu la thématique de la conférence d'aujourd'hui et je regarde un peu de travers les deux intervenants extérieurs à l'université. Ils viennent foutre quoi, ici, ces deux là? Oui, parce que pour moi, même @Calliope Muller n'a rien à faire là, étant donné que je n'ai pas droit magique.
Je vais m'installer à peu près à la moitié de la salle, histoire d'être noyée dans la foule, sans faire genre je suis une dilettante et j'attends que la salle se remplisse, prête à discuter avec mon ou ma futur.e voisin.e.
Je signe sans réfléchir la feuille d'émargement volante qui passe devant moi. Pour moi, c'est normal de signaler sa présence en cours, donc, je ne réfléchis pas davantage. Peut-être est-ce une bêtise, je n'en sais rien. Et puis la conférence en elle-même commence. Je grimace lorsque je comprends qu'il va s'agir de parler d'autopsie. Ca me dégoûte d'avance, pour être honnête et je ne comprends pas ce que ça vient faire ici, dans un cours de médias. Mais il est trop tard pour sortir. Pire, ça parle du joueur de Quidditch retrouvé pendant la coupe du monde. Et rien que ça, ça suffit à attirer mon attention. Mais pour le reste, je ne comprends rien au jargon employé et je me renfonce dans mon siège en marmonnant :
"Non mais sérieux.... C'est incompréhensible, ce qu'il raconte. En anglais basique, ça donne quoi?"
J'ai envie de lever la main pour demander la traduction de ce qui vient d'être raconté. J'ai beau avoir regardé plein de films et séries policiers avec mes papas, je n'ai jamais rien compris à ce langage. Ils peuvent donc toujours se brosser pour que je pose des questions. Surtout en premier.
Résumé: Heaven arrive en lisant le dernier exemplaire du chineur. Elle est d'accord avec eux concernant Max (jotem ) et est surprise et flattée qu'ils parlent d'elle. elle aime bien, le chineur!
elle est surprise de voir des personnes de l'extérieur (elle n'a absolument pas prêté attention au fait que ce n'était pas un cours de média normal). quand elle comprend que le thème du jour est conférence de presse suite à des autopsie, elle est un peu écoeurée. elle ne comprend pas le jargon employé et ne pose donc pas de question, se contentant de marmonner, de façon audible pour ses voisins
- Joeïa YoonOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 718
» miroir du riséd : hwang yeji
» crédits : bidi (ava)
» multinick : maximus / arty / keir
» âge : vingt-quatre ans
» situation : célibataire
» nature du sang : sang-mêlé
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives :
✧ options obligatoires : / ✧ options facultatives : /
» profession : assistante du professeur d'arts scéniques / sirène au Styx
» gallions sous la cape : 4480
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Ven 22 Oct 2021 - 13:16
Ils avaient été fortement conviés à assister à cette conférence et Octave y avait réfléchi plus d’une fois avant de diriger ses pas vers l'amphithéâtre, berceau de cet événement. C’était une première depuis qu’il faisait ses études à Hungcalf et il ne voulait pas passer à côté des informations qui allaient être divulguées ce jour-là. Il se mêla donc à la foule pressée pour passer les portes de la salle de cours et, tout en se cherchant une place stratégique, observa les personnes déjà présentes et qui, elles aussi, les observaient avec attention. Des sorciers et, plus précisément encore, des Aurors et membres du Ministère de la Magie. Cela l’intrigua aussitôt et il fit un effort considérable pour ne pas les fixer trop longtemps, ni tenter de lire dans leurs esprits. Octave avait beaucoup d’estime de lui-même, mais il connaissait aussi la réalité et beaucoup d’Aurors et de membres du Ministère pratiquaient l’occlumencie. Sa tentative ne suffirait qu’à attirer le regard sur sa personne. Un rapide coup d'œil suffit à les dénombrer et estimant qu’ils bougeraient dans la salle à leur guise, il en conclut qu’aucune place ne serait sécurisée. Il en choisit donc une aléatoire, suffisamment proche du bureau de la professeure et assez centrée pour se perdre dans la masse. Calme, détendu et surtout curieux, il adopta une attitude qui n'attirait pas l’attention sur lui, contrairement à d’autres étudiants qui commençaient déjà à s’affoler comme s’ils avaient quelque chose à se reprocher.
Lorsque la feuille passa devant lui, il l’émargea de son propre nom, sachant qu’il ne servait à rien de mentir étant donné que beaucoup trop de monde présent - Ministère inclus - connaissait sa tête et le nom qui y était lié. Mentir ne ferait qu’attirer les soupçons sur lui. Quand ce fut fait, il garda un silence aussi religieux que respectueux, écoutant Miss O’Donnell, Mr Tic et sa propre sœur exposer la raison de leur présence ici et les détails de l’affaire. Quelques visages montrèrent de la répulsion lorsque furent abordés les autopsies de corps des récents morts, qui faisaient encore la Une des gazettes d’aujourd’hui. Bien qu’il ne laissait transparaître aucune émotion pouvant le trahir, un intérêt tout particulier s’éveilla en Octave à cet instant. Il dédia toute son attention aux détails des différents dossiers, relevant quelques informations qu’il jugeait pertinentes. Il ne comptait pas participer au devoir, n’y trouvant aucun intérêt pour son propre cursus. Il n’était là que pour écouter et apprendre. Mais aussi observer.
Comme prévu, il y avait du mouvement du côté des Aurors et il pouvait sentir leurs regards inquisiteurs dans sa nuque. Ce n’était pas qu’une simple conférence : ils faisaient le tri dans les suspects. Bien sûr, le Muller se demanda s’il en faisait partie et trouverait amusant que ce le soit. Contraignant, mais amusant oui. Sa sœur, elle, démontra d’un grand professionnalisme. On ne pouvait s’attendre à moins venant d’une Muller bien éduquée (pas comme Caël). Quand elle eut terminé, il leva la main. Octave savait que cela mettrait la lumière sur sa présence et qu’il prenait un gros risque, mais il le fit tout de même.
« Supposons que tout soit fait dans les règles mais que l’affaire reste sans suite. Que les corps des victimes aient été enterrés par leurs familles mais qu’une nouvelle information cruciale sur le dossier force à rouvrir l’enquête quelques mois plus tard. Comment se passerait l’exhumation et quelles seraient les procédures pour une nouvelle autopsie médico-légale décisive ? Ferait-on appel aux mêmes médecins légistes qui ont déjà pu passer à côté d’éléments cruciaux ? Et qu’en serait-il du recours des proches si toutefois, ils se refuseraient à l’exhumation ? »
Il se retint de dire que, concernant les affaires actuelles dont la conférence était le sujet, il s’y serait pris d’une toute autre manière pour ôter la vie à ces deux personnes, bien qu’il doive avouer que la façon dont McCormick avait péri était ingénieuse, si voulue par un tiers. Et de toute façon, qui se souciait réellement d’un né-moldu ?
résumé : Octave arrive dans la salle et repère aussitôt les Aurors et les membres du Ministère de la Magie. Il choisit de se fondre dans la masse et s'intéresse tout particulièrement aux dossiers d'autopsies mentionnées. Bien que son intention n'ait pas été de se faire remarquer, il finit par poser des questions qui n'ont pas forcément de liens avec les victimes susmentionnées, mais concernent les pratiques médico-légales. Ses questions sont donc destinées à @Calliope Muller .
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Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Sam 23 Oct 2021 - 16:36
Autopsie d'une manipulation
Un cercle restreint de personnes triées sur le volet savent que tout ceci a été imposé à Aveleen O’Donnell qui devait clairement y voir une forme élaborée et certainement par plusieurs aspects, honteuse, de manipulation. Mais à ce stade ce qui comptait était les résultats. Non, Ackley Wesson n'avait pas été de ceux qui, par des arguments frappant impliquant une nécessité absolue et la sécurité du plus grand nombre, mais aussi, en employant un ton cassant doublé d'une certaine intonation de supériorité de ceux qui savent vraiment ce qu'il faut faire. Cependant, à présent que l'opération était en marche et que celle-ci était d'une importance cruciale pour la suite il n''était pas étonnant que le directeur @William Fastenburry l'ait choisi parmi ceux présent ici. Après tout, déjà par son physique, qu'on fasse ici allusion à sa grande taille ou ses épaules carrés, il impose un certain respect ou une craint éventuelle pour celles ou ceux qui voudraient tenter de s'opposer à lui, mais à l'inverse, il procure également une sensation de sécurité. Puis, il y a ce regard bienveillant même si actuellement on peut surtout y lire de la concentration et le plus grand des sérieux.
C'est d'ailleurs l'assemblée que ce regard balaye de droite à gauche et de gauche à droite. Aucun élève n'est entré ici sans que son visage soit vu par l'auror, tous ignorent surement que la moindre de leur mimique, le moindre geste a été analysé car le langage corporel révèle bien plus de chose que le verbal. Par exemple, quand le professeur O'Donnell introduit ce qui aux yeux de tous est un cours un peu particulier, il perçoit sans mal sa contrariété ne serait-ce que dans la ride du lion qui se manifeste alors qu'elle s'emploie à donner les consignes.
mais ce n'est pas elle qui les intéresse aujourd'hui mais bien celles et ceux qui se sont pressés ici.
Calliope Muller lui succède, avec elle le ton est direct, sans hésitation ni mot béquille. Elle maitrise parfaitement le sujet qui est le sien alors que les mots fluides qui sortent de sa bouche captent déjà l'assemblée. Mais parmi eux il y a aussi ceux que le déroulé surprennent, voir, dégoutent. C'est en tout cas ce que lui inspire l'expression de @Heaven Mitchell , non il ne connait pas encore son nom, pour l'heure elle sera cette brune au visage de porcelaine qui a choisi sa place ni trop près ni trop loin comme portée par la nécessité de ne pas se faire remarquer.. Cependant, il nota que l'expression qu'il vient de lire sur son visage aurait tendance à montrer son extériorité à cette histoire. Car oui, les personnes concernées de près sont bien ici à présent ils en sont sures.
C'est un autre élève qui a davantage suscité son intérêt tant son regard sur eux a été insistant au moment de son entrée. Il le connait de vu, il s'agit d' @Octave Muller . Regardez les aurors n'est en aucun cas un crime, puis, il est assez normal que les élèves qui ont remarqué leur présence s'interrogent voir peuvent se sentir mal à l'aise. Ce garçon semble assez sur de lui, mais qui ne l'est pas en 8ème ou 9ème année ? Ackley était passé à d'autres étudiants quand Octave repris la parole et l'obligea donc à s'intéresser à nouveau à lui.
Résumé :
Ackley est présent parmi les aurors, il perçoit la contrariété de Aveleen autant que la confiance de Calliope. Il observe attentivement les étudiants et a pu ainsi être attentif à l'écœurement de Hevaen et au regard insistant sur eux d'Octave à son arrivée.
Ackley est présent parmi les aurors, il perçoit la contrariété de Aveleen autant que la confiance de Calliope. Il observe attentivement les étudiants et a pu ainsi être attentif à l'écœurement de Hevaen et au regard insistant sur eux d'Octave à son arrivée.
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Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Dim 24 Oct 2021 - 22:01
June avait un peu honte de le reconnaitre mais… Elle était très excitée par la conférence qui se tenait ce jour en lieu et place du cours d’étude des médias. C’était l’une de ses matières préféré et il June avait comme beaucoup d’humain une assez drôle de fascination pour tout ce qui touchait au glauque et au morbide.
Alors oui, elle était excitée, c’était plus fort qu’elle. Bon, elle était plutôt d’accord avec les gros titres des journaux du moment… l’installation de ce qui ressemblait de plus en plus à un état policier… l’ingérence des politiciens dans les affaires de l’université… Ouais franchement tout ça c’était franchement scandaleux mais… UN AUTOPSIE LES GARS ! Ca allait être passionnant !!
June était arrivée dans les premières et elle avait pensé à tout. Même aux bonbons planqué dans le fond de sa veste en jeans trop grande pour elle. Elle s’était installé au milieu d’une rangée, sur la première partie de l’amphitheatre et elle avait écouté avec un silence quasi religieux les propos de sa professeur puis surtout ceux du médecin légiste. Bon par contre, la juriste avait été un peu chiante mais ça va, elle avait pas trop parlé longtemps.
Concentrée par les paroles du médecin, beaucoup moins par ceux de la Muller, les yeux de June finissent par se promener dans l’assemblée. Tant de tête inconnues alors que voila huit ans qu’elle est étudiante… Et ces têtes là, ce ne sont pas des bébés de première année. Ou alors ils sont tous sous stéroïdes…
Les questions commencent déjà à se faire entendre de part et d’autre mais June n’écoute qu’à moitié. Elle a reprit sa plume qui lui a servit à enregistrer sa présence pour prendre des notes. Mille questions se bousculent dans sa tête et elle peine à fixer son idée sur l’une d’entre elle. Finalement elle lève la main et attend d’être interrogée :
- Docteur Bernstein, des études sont elles en cours pour savoir ce avec quoi la tentacula aurait été coupée ? S’agissait-il d’une consommation excessive qui engendrerait ces conséquences létales ou une seule prise suffirait à générer l’hypoxie pour n’importe qui ?
Bah oui, il s’agirait quand même de savoir a quel point les étudiants risquaient leur vie quand ils fumaient un p’tit pet’ comme tout à chacun…
Résumé : June est très excitée par ce cours même si elle se rend compte que y'a rien de très universitaire la dedans. Mais elle a décidé de s'en foutre et de s'interesser aux autopsies. Elle pose donc une question au Pr Tic sur le décès lié à la tentacula.
Alors oui, elle était excitée, c’était plus fort qu’elle. Bon, elle était plutôt d’accord avec les gros titres des journaux du moment… l’installation de ce qui ressemblait de plus en plus à un état policier… l’ingérence des politiciens dans les affaires de l’université… Ouais franchement tout ça c’était franchement scandaleux mais… UN AUTOPSIE LES GARS ! Ca allait être passionnant !!
June était arrivée dans les premières et elle avait pensé à tout. Même aux bonbons planqué dans le fond de sa veste en jeans trop grande pour elle. Elle s’était installé au milieu d’une rangée, sur la première partie de l’amphitheatre et elle avait écouté avec un silence quasi religieux les propos de sa professeur puis surtout ceux du médecin légiste. Bon par contre, la juriste avait été un peu chiante mais ça va, elle avait pas trop parlé longtemps.
Concentrée par les paroles du médecin, beaucoup moins par ceux de la Muller, les yeux de June finissent par se promener dans l’assemblée. Tant de tête inconnues alors que voila huit ans qu’elle est étudiante… Et ces têtes là, ce ne sont pas des bébés de première année. Ou alors ils sont tous sous stéroïdes…
Les questions commencent déjà à se faire entendre de part et d’autre mais June n’écoute qu’à moitié. Elle a reprit sa plume qui lui a servit à enregistrer sa présence pour prendre des notes. Mille questions se bousculent dans sa tête et elle peine à fixer son idée sur l’une d’entre elle. Finalement elle lève la main et attend d’être interrogée :
- Docteur Bernstein, des études sont elles en cours pour savoir ce avec quoi la tentacula aurait été coupée ? S’agissait-il d’une consommation excessive qui engendrerait ces conséquences létales ou une seule prise suffirait à générer l’hypoxie pour n’importe qui ?
Bah oui, il s’agirait quand même de savoir a quel point les étudiants risquaient leur vie quand ils fumaient un p’tit pet’ comme tout à chacun…
Résumé : June est très excitée par ce cours même si elle se rend compte que y'a rien de très universitaire la dedans. Mais elle a décidé de s'en foutre et de s'interesser aux autopsies. Elle pose donc une question au Pr Tic sur le décès lié à la tentacula.
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Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Dim 24 Oct 2021 - 23:19
Depuis deux semaines, Murphy avait l'impression d'être redevenue étudiante, les cours en moins. à la place, elle avait récupéré la charge de travail dont s'occupait précédemment Mercy Donovan et que le professeur titulaire de médicomagie n'avait pas touché depuis la rentrée. Autant dire qu'il y avait du boulot. Malgré tout, elle appréciait le travail qu'elle avait à effectuer, tant qu'elle ne devait pas parler devant plusieurs étudiants en amphithéâtre. L'un des petits plaisirs qu'elle redécouvrait en tant qu'assistante et chargée de recherche était celui d'être assise dans le public d'une conférence. Elle avait l'impression d'avoir tout oublié depuis cinq ans qu'elle avait quitté les bancs de l'université, et appréciait réellement retrouver cette ambiance studieuse.
En tant que membre du personnel, elle avait été prévenue à l'avance de cette conférence mêlant analyse médico-légale et conférence de presse. Elle aurait aimé aider @Aveleen O’Donnell à préparer la dite conférence d'ailleurs, mais elle avait pris son nouveau poste un peu trop tard pour cela. Néanmoins, elle avait fait la publicité de cet événement à tous ses élèves, et était ravie de voir la majorité d'entre eux dans l'assemblée.
Assise vers l'arrière de l'amphithéâtre pour laisser les meilleures places aux élèves intéressés et aussi pour garder un oeil sur eux, la médicomage avait bien remarqué la présence d'aurors en uniforme, et cela la fit tiquer. Elle se demandait bien ce qu'ils faisaient là, mais se dit qu'il devait y avoir une raison. Ne connaissant pas la manière d'enseigner de la professeure de médias, elle ne remarqua pas qu'elle était plus tendue que d'habitude, et se plongea dans ses notes à la seconde où l'assistante en droit magique se mit à parler. Oh, qu'est-ce que cet exercice lui avait manqué ! Elle était rouillée, c'était certain, mais elle connaissait pour la plupart les informations données par @Calliope Muller. Néanmoins, elle nota quelques questions qui lui venaient à l'esprit lors de la prise de parole de la sorcière.
Vint au tour du docteur Bernstein. Ses yeux scannaient les deux dossiers devant elle tandis qu'il les lisait à voix haute. Elle n'était pas plus perturbée que ça par les détails anatomiques, bien qu'elle préférait largement couper dans des corps vivants, chauds et battant que morts, froids et immobiles. Son regard de professionnelle de santé n'était pas assez entraîné pour réfléchir à différentes possibilités de lien entre les deux cas présentés, mais elle était très intriguée par la tentacula modifiée et son mécanisme d'action.
Il lui fallait réfléchir à une question, cependant. Et la drogue venait d'être évoquée par @June Reynolds. L'une des questions qui lui trottaient dans la tête avait déjà été posée par un étudiant, mais elle se concentra sur une autre. Pudiquement, alors, Murphy leva la main et attendit son tour. Quand celui-ci vint finalement, elle se leva doucement, et se racla la gorge. "Dr Bernstein, la tentacula modifiée semble avoir le même principe d'action que le monoxyde de carbone. Seulement, les indications du dossier permettent d'écarter une inhalation par accident. Y avait-il des signes que la victime ait volontairement consommé cette drogue juste avant sa mort ? Avez-vous eu d'autres cas similaires depuis cette affaire ?" Le corps n'ayant pas été déplacé après la mort et ayant été retrouvé dans une ruelle, l'hypothèse d'une intoxication involontaire à la tentacula modifiée ne tenait pas, mais il n'y avait aucune indication dans le dossier de la présence d'un joint ou autre moyen de consommation de drogue à proximité du corps. Intérieurement, elle priait pour qu'aucun de ses frères ou cousines ne consomme cette tentacula modifiée. Malheureusement, elle connaissait l'attrait d'@Ymkje de Booij pour cette substance.
En tant que membre du personnel, elle avait été prévenue à l'avance de cette conférence mêlant analyse médico-légale et conférence de presse. Elle aurait aimé aider @Aveleen O’Donnell à préparer la dite conférence d'ailleurs, mais elle avait pris son nouveau poste un peu trop tard pour cela. Néanmoins, elle avait fait la publicité de cet événement à tous ses élèves, et était ravie de voir la majorité d'entre eux dans l'assemblée.
Assise vers l'arrière de l'amphithéâtre pour laisser les meilleures places aux élèves intéressés et aussi pour garder un oeil sur eux, la médicomage avait bien remarqué la présence d'aurors en uniforme, et cela la fit tiquer. Elle se demandait bien ce qu'ils faisaient là, mais se dit qu'il devait y avoir une raison. Ne connaissant pas la manière d'enseigner de la professeure de médias, elle ne remarqua pas qu'elle était plus tendue que d'habitude, et se plongea dans ses notes à la seconde où l'assistante en droit magique se mit à parler. Oh, qu'est-ce que cet exercice lui avait manqué ! Elle était rouillée, c'était certain, mais elle connaissait pour la plupart les informations données par @Calliope Muller. Néanmoins, elle nota quelques questions qui lui venaient à l'esprit lors de la prise de parole de la sorcière.
Vint au tour du docteur Bernstein. Ses yeux scannaient les deux dossiers devant elle tandis qu'il les lisait à voix haute. Elle n'était pas plus perturbée que ça par les détails anatomiques, bien qu'elle préférait largement couper dans des corps vivants, chauds et battant que morts, froids et immobiles. Son regard de professionnelle de santé n'était pas assez entraîné pour réfléchir à différentes possibilités de lien entre les deux cas présentés, mais elle était très intriguée par la tentacula modifiée et son mécanisme d'action.
Il lui fallait réfléchir à une question, cependant. Et la drogue venait d'être évoquée par @June Reynolds. L'une des questions qui lui trottaient dans la tête avait déjà été posée par un étudiant, mais elle se concentra sur une autre. Pudiquement, alors, Murphy leva la main et attendit son tour. Quand celui-ci vint finalement, elle se leva doucement, et se racla la gorge. "Dr Bernstein, la tentacula modifiée semble avoir le même principe d'action que le monoxyde de carbone. Seulement, les indications du dossier permettent d'écarter une inhalation par accident. Y avait-il des signes que la victime ait volontairement consommé cette drogue juste avant sa mort ? Avez-vous eu d'autres cas similaires depuis cette affaire ?" Le corps n'ayant pas été déplacé après la mort et ayant été retrouvé dans une ruelle, l'hypothèse d'une intoxication involontaire à la tentacula modifiée ne tenait pas, mais il n'y avait aucune indication dans le dossier de la présence d'un joint ou autre moyen de consommation de drogue à proximité du corps. Intérieurement, elle priait pour qu'aucun de ses frères ou cousines ne consomme cette tentacula modifiée. Malheureusement, elle connaissait l'attrait d'@Ymkje de Booij pour cette substance.
- résumé:
- Murphy est toute contente de retrouver les bancs de l'université et d'assister à une conférence comme lorsqu'elle était étudiante. Elle remarque les aurors mais ne s'attarde pas trop sur leur présence, et elle ne remarque pas l'attitude changée d'Aveleen. Elle écoute avec attention les informations données par Calliope et le Dr Bernstein, et est particulièrement intéressée par le mode d'action de la TM. Elle remarque qu'il est impossible que ce soit une inhalation accidentelle et s'inquiète de savoir si d'autres personnes ont péri suite à la prise de cette drogue.
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Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Dim 24 Oct 2021 - 23:54
Aphrodite Iraklidis avait quitté sa Grèce natale dans laquelle elle s'était réfugiée à l'obtention de son diplôme de journalisme dans le seul but d'assister à cette conférence. Elle l'avait appris par le biais de @June Reynolds ou de @Lorcan Tamaharu, elle ne savait plus trop. Ce qui comptait, c'était ce qui allait se dérouler. Depuis qu'elle avait appris pour le meurtre d'un moldu au ministère de la magie, la semi-vélane était particulièrement intéressée par tout ce qui avait un semblant de lien avec cette affaire. Et si une journaliste stagiaire à la chouette enchaînée n'avait pas pu accéder aux précieuses conférences de presse qui lui auraient permis d'abreuver sa curiosité, cette présentation médico-légale était ce qu'elle aurait de plus ressemblant.
Elle s'était assise au milieu de l'assemblée, peu enjouée à l'idée de fouler le sol des couloirs du château, bourrés de souvenirs. Heureusement pour elle, l'excitation du moment outrepassait ses regrets. Elle attirait toujours autant les regards, par contre, ça c'était certain, mais il semblait qu'elle partageait l'intérêt des autres avec les aurors postés aux quatre coins de l'amphithéâtre. Cette mise en scène l'intrigua fortement, et elle se demanda vraiment ce qui se passait lorsque son ancienne professeure prit la parole. Elle avait l'air tendue, elle ne semblait pas vouloir être là, elle était moins souriante, elle n'était qu'une pâle copie de la professeure O'Donnell qu'elle avait connue.
Une fois la conférence lancée, Aphrodite buva les paroles données par les deux intervenants, bien qu'elle était plus intéressée par les dossiers d'autopsie présentés par le Dr Bernstein. La consigne imposée par @Aveleen O’Donnell lui semblait bien trop contraignante, comment se limiter à une seule question alors qu'une centaine se cognaient dans son crâne ? L'Hélène prit le temps de réfléchir à celle qui lui semblait la plus importante, et surtout celle qui aurait le plus d'impact. Elle voulait époustoufler son ancienne prof, et surtout, épier les réactions du médicomage légiste et de l'assistante en droit, car celles-ci lui donneraient bien plus d'informations que ce qui pourrait sortir de leur bouche.
Quand vint son tour, la semi-vélane se leva prestement, sa chevelure dorée brillant dans un rayon de soleil. "Dr Bernstein, Miss Muller. Peut-on supposer un lien entre les deux affaires ? L'inscription "oeil pour oeil" sur le ventre de Fawley laisse supposer à une vengeance. Les deux victimes se ressemblent beaucoup, sauf que l'un est né-moldu tandis que l'autre est de sang-pur. S'agirait-il d'une querelle de sang ayant dégénéré ? Ou bien de quelque chose de plus important ?" Fière d'elle, Aphrodite se réinstalla aussitôt. Elle était vraiment curieuse de la réponse qu'elle allait recevoir.
NB : Aphrodite est semi-vélane, c'est connu par à peu près tous les étudiants qui étaient à l'université l'année dernière. Elle ne muselle pas son charme, qui peut avoir effet sur toute personne étant sexuellement attirée par les femmes.
- résumé:
- Pour le plaisir de toustes, Aphrodite débarque à Inverness exprès pour la conférence ! Elle a immédiatement vu les aurors et se demande ce qu'ils fichent ici. Elle a aussi remarqué la différence de posture de sa prof préférée. Elle a pleiiiin de questions, mais choisit de réfléchir à un lien entre les deux affaires.
- InvitéInvité
Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Jeu 25 Nov 2021 - 17:47
Le retour à l’université était encore bien plus éprouvant que ce que Romy avait initialement put imaginer. L’ambiance était très éloignée de celle qu’elle avait connue et si l’allemande admettais sans difficulté que les récents évènements en était très certainement la principale cause, elle ne pouvait toutefois nier la puissante nostalgie qui lui emplissait l’esprit. Son premier séjour à Hungcalf qu’elle avait réalisé chez les Grymms avaient été une initiation à la liberté, à la musique comme jamais elle n’avait pu l’imaginer. Elle y avait retrouvé des amis, @Evan Wakefield , bien évidemment, mais d’autres également, @Arthur Batthyány , @Oscar Hangbé . Elle s’était ouverte à une autre vision, un autre horizon dont elle n’avait jamais vu la ligne auparavant, découvrant le passionné @Asher Moore , le libre Robin. Loin de Durmstrang, loin du reste des Kaiser, elle s’était découvert de nouveaux intérêts. Hungcalf avait été un synonyme de liberté et d’indépendance, de légèreté. Elle avait été bien entourée, là-bas, à n’en point douter. Tout ce qu’elle avait connu alors, n’était plus là. Ses amis avaient tous terminé leurs études avec plus ou moins de brio et puis il y avait le reste, l’ambiance générale du monde magique britannique.
Elle avait, bien entendu, suivi tous les problèmes de loin, discutant avec Evan des nouveautés ou même avec Adrian. Elle avait lu les articles de la gazette sur le sujet et s’était, surtout, trouvé bien confortable d’être si éloignée de tout cela, cachée derrière les hauts murs de pierres de Durmstrang, petit cocon piégé dans le froid mais si familier qu’il en devenait rassurant et protecteur. Il n’était plus question de se cacher, à présent, puisqu’elle était dans l’un des lieux les plus prestigieux du monde magique anglais, si ce n’était mondiale. Et dans ce contexte délicat, dans ce sentiment d’insécurité que certain aimait à souligner, la musicienne ne se trouvait pas nécessaire à sa place. Elle aimait avec certitude les cours, la musique, la danse. Elle aimait retrouver ce petit côté estudiantin qu’elle avait tant apprécier il y a presque une décennie maintenant. Vivre l’expérience seule n’était cependant pas facile et si cette étrange solitude lui permettait de rester éloignée de ses anciens travers, il ne lui en manquait pas moins quelque chose d’important.
Romy ne pouvait s’empêcher de penser à cela alors qu’elle s’asseyait à une place libre au fond de l’amphithéâtre pour ce cours si particulier. Elle aurait préféré se caler près d’Evan ou de Ash pour papoter pendant l’exercice plutôt que d’écouter un discours qui, au vu des forces du ministère présentes, n’était pas de l’initiative d’@Aveleen O’Donnell . L’Irlandaise était une enseignante de qualité, passionnée et précise, mais l’allemande la trouvait un peu terne dans cette présentation, agacée, comme elle se devait de l’être, de l’intrusion du ministère dans le lieu de liberté qu’était supposé être Hungcalf. A son entrée dans la salle, l’une des plus grandes de l’université, réquisitionnée pour l’occasion, la musicienne avait noté la présence d’Aurors et autres agents du ministère, dont son ancien collègue de maison, Oscar qui semblait bien moins expressif que par le passé mais très concentré sur la scène devant lui.
Quelques feuilles de papier blanc, un vieux stylo plume que son père lui avait offert et la sorcière était finalement prête pour se concentrer elle-aussi sur la conférence et essayer de s’affranchir de son étrangeté. Elle écouta le tout avec sérieux, notant ici et là quelques mots. L’un d’eux avait été noté plusieurs fois et elle avait fini par l’encadrer. Détails. Si Romy était légèrement mal à l’aise à l’association du nom de drogue connue avec la mort de deux jeunes personnes qui ne lui rappelait que bien trop sa propre expérience, c’était la quantité de détails qui la perturbait le plus. Alors, après la question pertinente d’une jeune femme à la chevelure dorée, elle prit à son tour la parole. « Rosemarie Kaiser » commença-t-elle, se présentant avec naturel. « Est-ce commun, Miss Muller, Dr Bernstein de dévoiler tant de détail à la presse avant même la résolution de l’enquête ? Ces informations ne pourraient-elles pas permettre aux responsables de manœuvrer avec habilité les efforts si déterminés des forces de l’ordre pour les attraper ? » questionna-t-elle alors, d’un ton qu’elle gardait d’ordinaire pour discuter avec l’entourage diplomatique de son père ou de sa famille en général. Il n’y avait pas provocation dans la question, une simple interrogation qui demandait un éclaircissement qu’elle espérait obtenir et cela même si la présence du ministère parmi eux catégorisait d’ores et déjà la situation comme inédite et particulière.
HRP : Romy est un peu nostalgique de ses premières années à l’université. Elle reste sérieuse le temps de la présentation et pose finalement une question sur la quantité de détails dévoilé.
Désolée si je suis un peu en retard
Elle avait, bien entendu, suivi tous les problèmes de loin, discutant avec Evan des nouveautés ou même avec Adrian. Elle avait lu les articles de la gazette sur le sujet et s’était, surtout, trouvé bien confortable d’être si éloignée de tout cela, cachée derrière les hauts murs de pierres de Durmstrang, petit cocon piégé dans le froid mais si familier qu’il en devenait rassurant et protecteur. Il n’était plus question de se cacher, à présent, puisqu’elle était dans l’un des lieux les plus prestigieux du monde magique anglais, si ce n’était mondiale. Et dans ce contexte délicat, dans ce sentiment d’insécurité que certain aimait à souligner, la musicienne ne se trouvait pas nécessaire à sa place. Elle aimait avec certitude les cours, la musique, la danse. Elle aimait retrouver ce petit côté estudiantin qu’elle avait tant apprécier il y a presque une décennie maintenant. Vivre l’expérience seule n’était cependant pas facile et si cette étrange solitude lui permettait de rester éloignée de ses anciens travers, il ne lui en manquait pas moins quelque chose d’important.
Romy ne pouvait s’empêcher de penser à cela alors qu’elle s’asseyait à une place libre au fond de l’amphithéâtre pour ce cours si particulier. Elle aurait préféré se caler près d’Evan ou de Ash pour papoter pendant l’exercice plutôt que d’écouter un discours qui, au vu des forces du ministère présentes, n’était pas de l’initiative d’@Aveleen O’Donnell . L’Irlandaise était une enseignante de qualité, passionnée et précise, mais l’allemande la trouvait un peu terne dans cette présentation, agacée, comme elle se devait de l’être, de l’intrusion du ministère dans le lieu de liberté qu’était supposé être Hungcalf. A son entrée dans la salle, l’une des plus grandes de l’université, réquisitionnée pour l’occasion, la musicienne avait noté la présence d’Aurors et autres agents du ministère, dont son ancien collègue de maison, Oscar qui semblait bien moins expressif que par le passé mais très concentré sur la scène devant lui.
Quelques feuilles de papier blanc, un vieux stylo plume que son père lui avait offert et la sorcière était finalement prête pour se concentrer elle-aussi sur la conférence et essayer de s’affranchir de son étrangeté. Elle écouta le tout avec sérieux, notant ici et là quelques mots. L’un d’eux avait été noté plusieurs fois et elle avait fini par l’encadrer. Détails. Si Romy était légèrement mal à l’aise à l’association du nom de drogue connue avec la mort de deux jeunes personnes qui ne lui rappelait que bien trop sa propre expérience, c’était la quantité de détails qui la perturbait le plus. Alors, après la question pertinente d’une jeune femme à la chevelure dorée, elle prit à son tour la parole. « Rosemarie Kaiser » commença-t-elle, se présentant avec naturel. « Est-ce commun, Miss Muller, Dr Bernstein de dévoiler tant de détail à la presse avant même la résolution de l’enquête ? Ces informations ne pourraient-elles pas permettre aux responsables de manœuvrer avec habilité les efforts si déterminés des forces de l’ordre pour les attraper ? » questionna-t-elle alors, d’un ton qu’elle gardait d’ordinaire pour discuter avec l’entourage diplomatique de son père ou de sa famille en général. Il n’y avait pas provocation dans la question, une simple interrogation qui demandait un éclaircissement qu’elle espérait obtenir et cela même si la présence du ministère parmi eux catégorisait d’ores et déjà la situation comme inédite et particulière.
HRP : Romy est un peu nostalgique de ses premières années à l’université. Elle reste sérieuse le temps de la présentation et pose finalement une question sur la quantité de détails dévoilé.
Désolée si je suis un peu en retard
- InvitéInvité
Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Lun 27 Déc 2021 - 23:51
Aveleen avait toujours considéré ses valeurs avec beaucoup d'intérêt et défendu son art avec un instinct si farouche qu'il aurait pu s'apparenter à la surprotection d'une mère pour ses propres enfants. Elle n'avait que très peu pliée sous les injonctions de ses employeurs - pour ne pas dire que les rares fois où elle avait fait entorse à ses propres principes se comptaient sur les doigts de la main. Alors, elle avait fini par se retirer vers le fond de l'estrade tout en se demandant par quel prodigieux manque d'intégrité elle avait pu ainsi laisser son cours être investi de la sorte. Parfois, la frontière entre le bien et le mal était si ténue qu'on la traversait sans vraiment s'en rendre compte. Si les relations entre la presse et le Ministère s'apparentaient toujours à une dangereuse partie d'équilibrisme, entre sous-entendus, fausses manipulation et coups de publicité savamment orchestrés, Aveleen avait toujours su y trouver son compte : l'essentiel était d'accepter de se faire manipuler pour parfois en tirer un quelconque bénéfice. Ne pas être dupe était la qualité première d'un journaliste. Mais savoir donner l'impression d'être dupe arrivait juste derrière.
Alors certes, ses étudiants étaient des adultes et elle pouvait supposer avec justesse que la majorité avait saisi à quel point rien de tout ça n'était vraiment un cours, ni vraiment un interrogatoire non plus. Mais quand bien même, elle n'aurait su dire ce qui la dérangeait le plus : que le Ministère soit aussi désespéré pour mener un interrogatoire ouvert en pleine Université, bafouant ainsi les bonnes pratiques sur le secret d'instruction, ou bien que l'Université en elle-même, par son biais, n'ait pas réussi à protéger ses étudiants d'une telle pratique ? Dans les deux cas, la manière choisie était presque aussi laide que ceux qui l'utilisaient en pensant que cela aboutirait. Si le Docteur Bernstein avait été choisi, c'était bien parce qu'il était incapable de comprendre les sous-entendus, trop occupé qu'il l'était à donner du sens à chaque détails de son travail. Quand à Miss @Calliope Muller , qu'Aveleen observait depuis un long moment, l'ambition carriériste de son poste semblait couler dans ses veines et pomper vers son cerveau à si grande allure qu'il ne devait pas rester grand chose du reste de ses principes. Au fond, Aveleen doutait bien que la forme n'intéressait pas le Ministère. Seule une préoccupation démesurée pour une enquête qui les dépassait pouvait ainsi justifier une pareille intrusion dans les affaires Universitaires. Qu'espéraient-ils, au juste : que le responsable de tout cela ne lève la main et ne précise un détail du crime qui ne figurait pas dans les rapports ? C'était ridicule et alors que les mains des étudiants se levaient pour poser des questions et que les Aurors se redressaient de façon imperceptible, telles des bêtes à l'affut, Aveleen se mordit les lèvres pour retenir elle-même une question acide.
A quel moment le Ministère s'était-il crû dans un polar de seconde zone à tendre des pièges à la Agatha Christie afin de résoudre une enquête, exactement ? songea-t-elle, ses yeux s'égarant tout près d'@Ackley Wesson qui scrutait les étudiants comme si le mot assassin allait s'inscrire sur leurs fronts en lettres d'or. Aveleen eut une brève pensée pour la réunion qui avait dû précéder toute cette farce : elle aurait beaucoup donné pour assister à un tel niveau de contre productivisme. Pourquoi ne pas carrément écrire sur le tableau : chers Elèves, comme vous pouvez le constater l'étau se resserre. Prenez garde, on vous surveille ! Ha, ha, ha. Cordialement, l'équipe des Aurors. Ps : Merci de bien orthographier votre nom sur la feuille et de façon lisible, que l'on puisse ensuite s'en servir.
Les étudiants avaient au moins le mérite d'être intéressés, et la première question d'@Octave Muller resonna dans l'amphithéâtre avec ce qu'il fallait de justesse et un je-ne-sais-quoi de morbide qui correspondait tout à fait à l'ambiance post-lecture de rapport d'autopsie qui avait arraché une moue de dégoût à @Heaven Mitchell . Dans les yeux de la procureur d'opérette, Aveleen cru y déceler un peu de fierté de voir ainsi un membre de sa famille participer. C'était toute la beauté de la chose : elle ne voyait même pas que son frère faisait parti de suspects, comme autant de silhouettes qui avaient franchi les portes de la salle de cours.
-- Effectivement, répondit-elle en souriant à son frère de toutes ses dents, il est tout à fait envisageable qu’une exhumation soit nécessaire pour les besoins de l’enquête bien que ce soit assez rare, on parle alors d’exhumation judiciaire. Comme vous l’envisagez, la procédure est complexe eut égard à la particularité du geste. L’autorité judiciaire en la personne du juge instructeur peut l’autoriser pour un réexamen du corps, des prélèvement d’ADN ou une recherche biologique. Cela peut être fait à l’initiative du ministère public, d’une partie civile ou décidé d’office par le magistrat en charge de l’affaire. La décision est prise via une ordonnance motivée laquelle est susceptible d’appel.
Le Docteur Bernstein dansait d'un pied à l'autre, attendant de pouvoir prendre la parole avec à peu près autant d'impatience que d'appréhension. Viscéralement partagé entre le besoin de répondre aux interrogations et celui de sa timidité naturelle. Aussi, se gratta-t-il la gorge avant de prendre la parole à son tour, après un brin d'hésitation : il avait la fâcheuse habitude de se disperser dans chacun des points cardinaux, reflet de sa manière si particulière de penser à vingt-cinq choses par tranche de trente secondes.
-- Hm, hm, Certains défunt sont magiquement conservés en stase par leur famille, cela facilite grandement la suite des opérations, vous l’imaginez bien, hm, argua-t-il en lâchant un petit rire tout à fait gênant du point de vue de l'enseignante.
Enfin, nous ne sommes plus à cela prêt, se fit-elle violence en changeant de jambe d'appuie, les lèvres toujours si étroitement closes que l'on aurait dit qu'elle tentait d'emprisonner une coccinelle.
-- Que ce soit le cas où non, le geste médico-légal ne consistera pas à une autopsie complète, poursuivit-il. Le médecin en charge se contenterait des examens strictement nécessaire afin de répondre aux interrogations qui motivent l’ordonnance du juge. Par ailleurs, hm, hm, ce n’est pas nécessairement le même médicomage-legiste qui procédera.
@Octave Muller avait eu le mérite de lancer les jeux et les élèves lui emboitèrent le pas progressivement. Il y avait des choses qui ne changeraient jamais : parler en premier face à un auditoire était toujours la partie la plus complexe, comme si la première question donnerait le tempo à toutes les autres et se devait d'être soigneusement pensée.
Cyniquement, Aveleen se demanda à quel point le jeune Muller venait de marquer des points auprès des Aurors et de quel côté de la balance sa prise de parole en tête de liste le ferait pencher. Un peu comme les nombreuses - très nombreuses ! - questions sur la Tentacula qui commençaient à fuser et qui manquèrent, cette fois, arracher un sourire tout à fait sincère à l'enseignante qui glissa un regard faussement navré vers quelques Aurors. Quelle découverte ! Les élèves s'intéressaient surtout à la drogue qui circulait souvent sous le manteau aux détours de nombreux couloirs. Pas de quoi casser trois pattes à un hippogriffe, les étudiants se fairaient-ils un petit joint de temps en temps ?
Prodigieusement intéressant.
Alors, Docteur Bernstein, quelle quantité de Tentacula la douce @June Reynolds a-t-elle le droit de mettre dans son petit plaisir de fin de semaine sans risquer de finir sous votre scalpel, hm, hm ?
-- Hm, hm, fit-il sans réussir à déloger plus que la dernière fois le chat qui restait coincé dans sa gorge, des études sont en effet en court mais ce genre d'expérimentation prend, hm, du temps. Mais les éléments de l'enquête nous laissent à penser que quelques bouffées de Tentacula modifiée seulement furent fatales à Monsieur Mccormick. Hm, hm, fit-il de nouveau en replaçant quelques mèches éparses de ses cheveux, c'est pourquoi nous, hm, hm, conseillons vraiment d'éviter de façon stricte toute prise de Tentacula.
Aveleen ne pu que lâcher un sourire en observant les visages estudiantins. Il n'y avait qu'à voir la façon dont certains se lançaient des regards qui de là entendus, qui de là rassurants, qui de là exaspérés. C'était bien le propre de la jeunesse que de se croire invincible, et si le Docteur Bernstein espérait ainsi leur intimer une peur suffisante de la Tentacula, il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Peut-être atteindrait-il les esprits les plus tendrement dociles, mais il flottait probablement bien au dessus des consommateurs réguliers et divers organisateurs d'escapades brumeuses. La question de @Murphy Fraser donna néanmoins encore assez d'eau au moulin de prévention contre les addictions du Docteur Bernstein qui aurait tout à fait mérité d'être promu à la brigade des stups sorcières.
-- Monsieur McCormick était un consommateur tout à fait régulier, les analyses que nous avons fait sur son système nerveux central sont formelles. De plus, les éléments objectifs de l'enquête vont dans la direction d'un consommateur quotidien et hm, hésita-t-il un instant en replaçant ses lunettes sur le haut de son nez tout en lançant un regard en biais vers Mademoiselle Muller, comme pour y chercher approbation, il y a déjà eu d'autres cas similaires de décès par Tentacula modifiée.
Il y avait un tel niveau d'hésitations dans sa voix qu'Aveleen ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'avait visiblement pas eu un assez bon briefing de ce qu'ils étaient en droit de communiquer ou non de l'enquête. S'il fallait un exemple supplémentaire que rien, dans tout cela, n'était la norme, il n'y avait qu'à analyser le comportement du médecin légiste, qui pesait chaque mot sans vraiment savoir à quel moment il entraverait une enquête qui semblait lui tenir à cœur.
On n'effaçait pas des années à ne pas communiquer des détails sur les instructions en cours d'un claquement de doigt. Et autant dire que communiquer devant des étudiants, c'était prendre le risque que tout ne fuite dès la sortie du cours. Oh, comme il devait lui manquer, son fameux "Je n'ai rien à communiquer pendant l'instruction". Hm, Hm.
-- Et je dois, hm, hm, dire que même un consommateur régulier n'aurait su faire la différence entre sa drogue habituelle et la Tentacula modifiée, rajouta-t-il néanmoins.
Un silence accueillit cette déclaration. Puis, du coin de l'œil, Aveleen vit se lever une main aussi gracile que l'esprit n'était affuté. La question d'Aphrodite claironna dans l'amphithéâtre avec justesse, vite accueillie par une vague de chuchotements appréciateurs. Aveleen n'y fit pas exception, gratifiant l'étudiante d'un hochement de tête satisfait et encourageant, alors que le Docteur Bernstein reprenait le balais habituel de ses hésitations sous couverts d'œillades vers sa condisciple.
Autant dire qu'on lui avait demandé de marcher sur des œufs avec des talons aiguilles alors qu'il avait la délicatesse d'un mammouth.
-- Et bien hm, le ministère envisage toutes les possibilités, débita-t-il en avalant la moitié des mots de sa phrase et en recrachant le reste, comme si articuler était un luxe qu'il ne pouvait s'offrir. Mais il est vrai que la, hm, le rythme des meurtres est.... hm, hésita-t-il encore, curieux.
Et curieux, dans sa bouche, sonna comme un euphémisme d'un niveau rarement atteint. Aveleen laissa son regard dériver une nouvelle fois vers toutes les présences " curieuses " de l'amphithéâtre, à savoir tous ces Aurors et autres membres du gouvernement qui ne semblaient avoir aucune autre occupation essentielle qu'assister à un cours de premier cycle universitaire. Et quand, enfin, l'une des étudiantes osa poser la question qu'Aveleen brûlait d'entendre depuis le début de la session, elle se décolla du mur contre lequel elle s'était échouée pour se redresser.
-- Est-ce commun, Miss Muller, Dr Bernstein de dévoiler tant de détail à la presse avant même la résolution de l’enquête ? questionna avec l'assurance d'un nom influant @Rosemarie Kaiser . Ces informations ne pourraient-elles pas permettre aux responsables de manœuvrer avec habilité les efforts si déterminés des forces de l’ordre pour les attraper ?
Cela en était trop pour le Docteur Bernstein et Calliope récupéra habilement la parole en arrivant à la même conclusion. Avec l'assurance d'une politicienne en devenir et le sourire faussement condescendant qui allait à merveille - à un tel niveau de contrôle, c'était une particularité chromosomique - la jeune femme ouvrit la bouche avec assurance :
-- Cela serait le cas si nous n'avions aucun suspect. Mais à ce stade, l'enquête est suffisamment concluante pour que nous puissions en discuter sans craindre d'interférer avec l'instruction du dossier et...
-- Ce que Miss Muller essaie de vous dire, la coupa sans crier garde Aveleen, qui s'était soudain parée d'un sourire aussi étincelant que le cynisme ne se faisait doucereusement présent dans chacune de ses inflexions, c'est que parmi les très nombreuses enquêtes Ministérielles entièrement résolues des dernières décennies, aucune d'entre elles n'aurait jamais mieux convenues pour illustrer ce cours que ces deux là. Et je vous remercie d'ailleurs pour cette présentation très instructive, Miss Muller, Docteur Bernstein, leur souria-t-elle aussi faussement que toute cette pièce de théâtre n'avait sonné désastreusement indigeste à qui savait lire correctement entre les lignes. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu d'intervention aussi délicieuse.
L'enseignante claqua plusieurs fois dans ses mains en guise d'applaudissement, repris ci et là par quelques étudiants tandis que le Docteur Bernstein se parait de toutes les nuances de roses à sa disposition.
-- Bien, et maintenant que vous voilà des journalistes en herbes encore mieux informés que ceux présents à la conférence de presse post-assassinat de Monsieur Fawley, continua l'enseignante, l'air de rien, en faisant voler vers eux des parchemins, voici un petit exercice en candidat libre. Tout le monde peut participer, il vous suffit de répondre à ce petit formulaire et le laisser dans la boite qui se trouve à l'entrer avant de quitter la conférence. Mesieurs les Aurors, si vous n'avez rien de mieux à faire - et visiblement, vous n'avez rien de mieux à faire - vous pouvez également participer.
Il se peut que cela soit le derniers cours que j'anime ici, ne put-elle s'empêcher de penser en croisant le regard de plusieurs Aurors qu'elle venait de piquer au vif..
Elle avait pris la liberté de mettre fin à une conférence sans même y avoir été autorisée.
Alors certes, ses étudiants étaient des adultes et elle pouvait supposer avec justesse que la majorité avait saisi à quel point rien de tout ça n'était vraiment un cours, ni vraiment un interrogatoire non plus. Mais quand bien même, elle n'aurait su dire ce qui la dérangeait le plus : que le Ministère soit aussi désespéré pour mener un interrogatoire ouvert en pleine Université, bafouant ainsi les bonnes pratiques sur le secret d'instruction, ou bien que l'Université en elle-même, par son biais, n'ait pas réussi à protéger ses étudiants d'une telle pratique ? Dans les deux cas, la manière choisie était presque aussi laide que ceux qui l'utilisaient en pensant que cela aboutirait. Si le Docteur Bernstein avait été choisi, c'était bien parce qu'il était incapable de comprendre les sous-entendus, trop occupé qu'il l'était à donner du sens à chaque détails de son travail. Quand à Miss @Calliope Muller , qu'Aveleen observait depuis un long moment, l'ambition carriériste de son poste semblait couler dans ses veines et pomper vers son cerveau à si grande allure qu'il ne devait pas rester grand chose du reste de ses principes. Au fond, Aveleen doutait bien que la forme n'intéressait pas le Ministère. Seule une préoccupation démesurée pour une enquête qui les dépassait pouvait ainsi justifier une pareille intrusion dans les affaires Universitaires. Qu'espéraient-ils, au juste : que le responsable de tout cela ne lève la main et ne précise un détail du crime qui ne figurait pas dans les rapports ? C'était ridicule et alors que les mains des étudiants se levaient pour poser des questions et que les Aurors se redressaient de façon imperceptible, telles des bêtes à l'affut, Aveleen se mordit les lèvres pour retenir elle-même une question acide.
A quel moment le Ministère s'était-il crû dans un polar de seconde zone à tendre des pièges à la Agatha Christie afin de résoudre une enquête, exactement ? songea-t-elle, ses yeux s'égarant tout près d'@Ackley Wesson qui scrutait les étudiants comme si le mot assassin allait s'inscrire sur leurs fronts en lettres d'or. Aveleen eut une brève pensée pour la réunion qui avait dû précéder toute cette farce : elle aurait beaucoup donné pour assister à un tel niveau de contre productivisme. Pourquoi ne pas carrément écrire sur le tableau : chers Elèves, comme vous pouvez le constater l'étau se resserre. Prenez garde, on vous surveille ! Ha, ha, ha. Cordialement, l'équipe des Aurors. Ps : Merci de bien orthographier votre nom sur la feuille et de façon lisible, que l'on puisse ensuite s'en servir.
Les étudiants avaient au moins le mérite d'être intéressés, et la première question d'@Octave Muller resonna dans l'amphithéâtre avec ce qu'il fallait de justesse et un je-ne-sais-quoi de morbide qui correspondait tout à fait à l'ambiance post-lecture de rapport d'autopsie qui avait arraché une moue de dégoût à @Heaven Mitchell . Dans les yeux de la procureur d'opérette, Aveleen cru y déceler un peu de fierté de voir ainsi un membre de sa famille participer. C'était toute la beauté de la chose : elle ne voyait même pas que son frère faisait parti de suspects, comme autant de silhouettes qui avaient franchi les portes de la salle de cours.
-- Effectivement, répondit-elle en souriant à son frère de toutes ses dents, il est tout à fait envisageable qu’une exhumation soit nécessaire pour les besoins de l’enquête bien que ce soit assez rare, on parle alors d’exhumation judiciaire. Comme vous l’envisagez, la procédure est complexe eut égard à la particularité du geste. L’autorité judiciaire en la personne du juge instructeur peut l’autoriser pour un réexamen du corps, des prélèvement d’ADN ou une recherche biologique. Cela peut être fait à l’initiative du ministère public, d’une partie civile ou décidé d’office par le magistrat en charge de l’affaire. La décision est prise via une ordonnance motivée laquelle est susceptible d’appel.
Le Docteur Bernstein dansait d'un pied à l'autre, attendant de pouvoir prendre la parole avec à peu près autant d'impatience que d'appréhension. Viscéralement partagé entre le besoin de répondre aux interrogations et celui de sa timidité naturelle. Aussi, se gratta-t-il la gorge avant de prendre la parole à son tour, après un brin d'hésitation : il avait la fâcheuse habitude de se disperser dans chacun des points cardinaux, reflet de sa manière si particulière de penser à vingt-cinq choses par tranche de trente secondes.
-- Hm, hm, Certains défunt sont magiquement conservés en stase par leur famille, cela facilite grandement la suite des opérations, vous l’imaginez bien, hm, argua-t-il en lâchant un petit rire tout à fait gênant du point de vue de l'enseignante.
Enfin, nous ne sommes plus à cela prêt, se fit-elle violence en changeant de jambe d'appuie, les lèvres toujours si étroitement closes que l'on aurait dit qu'elle tentait d'emprisonner une coccinelle.
-- Que ce soit le cas où non, le geste médico-légal ne consistera pas à une autopsie complète, poursuivit-il. Le médecin en charge se contenterait des examens strictement nécessaire afin de répondre aux interrogations qui motivent l’ordonnance du juge. Par ailleurs, hm, hm, ce n’est pas nécessairement le même médicomage-legiste qui procédera.
@Octave Muller avait eu le mérite de lancer les jeux et les élèves lui emboitèrent le pas progressivement. Il y avait des choses qui ne changeraient jamais : parler en premier face à un auditoire était toujours la partie la plus complexe, comme si la première question donnerait le tempo à toutes les autres et se devait d'être soigneusement pensée.
Cyniquement, Aveleen se demanda à quel point le jeune Muller venait de marquer des points auprès des Aurors et de quel côté de la balance sa prise de parole en tête de liste le ferait pencher. Un peu comme les nombreuses - très nombreuses ! - questions sur la Tentacula qui commençaient à fuser et qui manquèrent, cette fois, arracher un sourire tout à fait sincère à l'enseignante qui glissa un regard faussement navré vers quelques Aurors. Quelle découverte ! Les élèves s'intéressaient surtout à la drogue qui circulait souvent sous le manteau aux détours de nombreux couloirs. Pas de quoi casser trois pattes à un hippogriffe, les étudiants se fairaient-ils un petit joint de temps en temps ?
Prodigieusement intéressant.
Alors, Docteur Bernstein, quelle quantité de Tentacula la douce @June Reynolds a-t-elle le droit de mettre dans son petit plaisir de fin de semaine sans risquer de finir sous votre scalpel, hm, hm ?
-- Hm, hm, fit-il sans réussir à déloger plus que la dernière fois le chat qui restait coincé dans sa gorge, des études sont en effet en court mais ce genre d'expérimentation prend, hm, du temps. Mais les éléments de l'enquête nous laissent à penser que quelques bouffées de Tentacula modifiée seulement furent fatales à Monsieur Mccormick. Hm, hm, fit-il de nouveau en replaçant quelques mèches éparses de ses cheveux, c'est pourquoi nous, hm, hm, conseillons vraiment d'éviter de façon stricte toute prise de Tentacula.
Aveleen ne pu que lâcher un sourire en observant les visages estudiantins. Il n'y avait qu'à voir la façon dont certains se lançaient des regards qui de là entendus, qui de là rassurants, qui de là exaspérés. C'était bien le propre de la jeunesse que de se croire invincible, et si le Docteur Bernstein espérait ainsi leur intimer une peur suffisante de la Tentacula, il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Peut-être atteindrait-il les esprits les plus tendrement dociles, mais il flottait probablement bien au dessus des consommateurs réguliers et divers organisateurs d'escapades brumeuses. La question de @Murphy Fraser donna néanmoins encore assez d'eau au moulin de prévention contre les addictions du Docteur Bernstein qui aurait tout à fait mérité d'être promu à la brigade des stups sorcières.
-- Monsieur McCormick était un consommateur tout à fait régulier, les analyses que nous avons fait sur son système nerveux central sont formelles. De plus, les éléments objectifs de l'enquête vont dans la direction d'un consommateur quotidien et hm, hésita-t-il un instant en replaçant ses lunettes sur le haut de son nez tout en lançant un regard en biais vers Mademoiselle Muller, comme pour y chercher approbation, il y a déjà eu d'autres cas similaires de décès par Tentacula modifiée.
Il y avait un tel niveau d'hésitations dans sa voix qu'Aveleen ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'avait visiblement pas eu un assez bon briefing de ce qu'ils étaient en droit de communiquer ou non de l'enquête. S'il fallait un exemple supplémentaire que rien, dans tout cela, n'était la norme, il n'y avait qu'à analyser le comportement du médecin légiste, qui pesait chaque mot sans vraiment savoir à quel moment il entraverait une enquête qui semblait lui tenir à cœur.
On n'effaçait pas des années à ne pas communiquer des détails sur les instructions en cours d'un claquement de doigt. Et autant dire que communiquer devant des étudiants, c'était prendre le risque que tout ne fuite dès la sortie du cours. Oh, comme il devait lui manquer, son fameux "Je n'ai rien à communiquer pendant l'instruction". Hm, Hm.
-- Et je dois, hm, hm, dire que même un consommateur régulier n'aurait su faire la différence entre sa drogue habituelle et la Tentacula modifiée, rajouta-t-il néanmoins.
Un silence accueillit cette déclaration. Puis, du coin de l'œil, Aveleen vit se lever une main aussi gracile que l'esprit n'était affuté. La question d'Aphrodite claironna dans l'amphithéâtre avec justesse, vite accueillie par une vague de chuchotements appréciateurs. Aveleen n'y fit pas exception, gratifiant l'étudiante d'un hochement de tête satisfait et encourageant, alors que le Docteur Bernstein reprenait le balais habituel de ses hésitations sous couverts d'œillades vers sa condisciple.
Autant dire qu'on lui avait demandé de marcher sur des œufs avec des talons aiguilles alors qu'il avait la délicatesse d'un mammouth.
-- Et bien hm, le ministère envisage toutes les possibilités, débita-t-il en avalant la moitié des mots de sa phrase et en recrachant le reste, comme si articuler était un luxe qu'il ne pouvait s'offrir. Mais il est vrai que la, hm, le rythme des meurtres est.... hm, hésita-t-il encore, curieux.
Et curieux, dans sa bouche, sonna comme un euphémisme d'un niveau rarement atteint. Aveleen laissa son regard dériver une nouvelle fois vers toutes les présences " curieuses " de l'amphithéâtre, à savoir tous ces Aurors et autres membres du gouvernement qui ne semblaient avoir aucune autre occupation essentielle qu'assister à un cours de premier cycle universitaire. Et quand, enfin, l'une des étudiantes osa poser la question qu'Aveleen brûlait d'entendre depuis le début de la session, elle se décolla du mur contre lequel elle s'était échouée pour se redresser.
-- Est-ce commun, Miss Muller, Dr Bernstein de dévoiler tant de détail à la presse avant même la résolution de l’enquête ? questionna avec l'assurance d'un nom influant @Rosemarie Kaiser . Ces informations ne pourraient-elles pas permettre aux responsables de manœuvrer avec habilité les efforts si déterminés des forces de l’ordre pour les attraper ?
Cela en était trop pour le Docteur Bernstein et Calliope récupéra habilement la parole en arrivant à la même conclusion. Avec l'assurance d'une politicienne en devenir et le sourire faussement condescendant qui allait à merveille - à un tel niveau de contrôle, c'était une particularité chromosomique - la jeune femme ouvrit la bouche avec assurance :
-- Cela serait le cas si nous n'avions aucun suspect. Mais à ce stade, l'enquête est suffisamment concluante pour que nous puissions en discuter sans craindre d'interférer avec l'instruction du dossier et...
-- Ce que Miss Muller essaie de vous dire, la coupa sans crier garde Aveleen, qui s'était soudain parée d'un sourire aussi étincelant que le cynisme ne se faisait doucereusement présent dans chacune de ses inflexions, c'est que parmi les très nombreuses enquêtes Ministérielles entièrement résolues des dernières décennies, aucune d'entre elles n'aurait jamais mieux convenues pour illustrer ce cours que ces deux là. Et je vous remercie d'ailleurs pour cette présentation très instructive, Miss Muller, Docteur Bernstein, leur souria-t-elle aussi faussement que toute cette pièce de théâtre n'avait sonné désastreusement indigeste à qui savait lire correctement entre les lignes. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu d'intervention aussi délicieuse.
L'enseignante claqua plusieurs fois dans ses mains en guise d'applaudissement, repris ci et là par quelques étudiants tandis que le Docteur Bernstein se parait de toutes les nuances de roses à sa disposition.
-- Bien, et maintenant que vous voilà des journalistes en herbes encore mieux informés que ceux présents à la conférence de presse post-assassinat de Monsieur Fawley, continua l'enseignante, l'air de rien, en faisant voler vers eux des parchemins, voici un petit exercice en candidat libre. Tout le monde peut participer, il vous suffit de répondre à ce petit formulaire et le laisser dans la boite qui se trouve à l'entrer avant de quitter la conférence. Mesieurs les Aurors, si vous n'avez rien de mieux à faire - et visiblement, vous n'avez rien de mieux à faire - vous pouvez également participer.
Il se peut que cela soit le derniers cours que j'anime ici, ne put-elle s'empêcher de penser en croisant le regard de plusieurs Aurors qu'elle venait de piquer au vif..
Elle avait pris la liberté de mettre fin à une conférence sans même y avoir été autorisée.
- Résumé et devoir:
- - Des réponses aux questions sont faites, tout le monde peut voir que le Docteur Bernstein n'est pas tout à fait à l'aise, pas plus qu'Aveleen.
- Les Aurors regardent beaucoup les gens durant toute la cession.
- Aveleen met fin au cours un peu précipitamment.
- Le devoir à rendre peut être posté à la suite. Il s'agit de trouver un titre accrocheur pour parler des meurtres, un gif éventuellement et quelques phrases ensuite de sous-titre. Evidemment, le ministère aura accès aux copies !
- Vous pouvez poster votre réaction à la suite, ou juste le devoir, ou rien du tout, c'est comme vous voulez ! Vous avez 1 mois pour y répondre, soit jusqu'au 27 janvier.
- Code:
Code du devoir :
<div class="backfiche"><div class="titre01bis"> Un <bb>titre par ici</bb><div class="soustitre">sous-titre</div></div><img src="https://64.media.tumblr.com/3390f4e25a12c4c5ec6ce5e75614f318/086a16c503f5338b-b7/s400x600/927e69e6a66e0af195edc0473ce7488c3f15b3ab.gifv" width="495"><br>
- Joeïa YoonOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 718
» miroir du riséd : hwang yeji
» crédits : bidi (ava)
» multinick : maximus / arty / keir
» âge : vingt-quatre ans
» situation : célibataire
» nature du sang : sang-mêlé
» année d'études : /
» options obligatoires & facultatives :
✧ options obligatoires : / ✧ options facultatives : /
» profession : assistante du professeur d'arts scéniques / sirène au Styx
» gallions sous la cape : 4480
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Mar 28 Déc 2021 - 15:41
À peine sa question formulée à voix haute, Octave sentit les regards des Aurors se coller sur sa nuque et ne pas le lâcher, jusqu’à trouver une autre victime plus appétissante à dévorer. Il avait conscience que sa simple présence dans l’amphithéâtre le rendait suspect d’un crime dont on cherchait encore les vrais coupables. Car il en était persuadé, cela ne pouvait être que l’œuvre de groupes, et non d’individus solitaires. Mais qu’en avaient-ils à faire de son avis ? Rien, alors il se garda bien de le donner. La Tentacula modifiée, le sang des victimes, les raisons de leur mort… tout se dessinait dans sa tête et tel un puzzle, les morceaux cherchaient à s’assembler d’eux-mêmes.
La réponse qu’on lui fournit fut complète mais il n’en attendait pas moins de sa sœur Calliope, dont le professionnalisme forçait le respect non seulement de ses pairs, mais aussi des plus ignares. Bien sûr, il ne se rangeait pas dans cette catégorie. Il prit même le temps de réellement écouter ses propos et de les enregistrer dans sa mémoire. Qui sait, ils pouvaient toujours servir un jour, n’est-ce pas ? Le jeune homme se garda bien d’échanger le moindre regard avec les Aurors dans la salle. Certains d’entre eux étaient sûrement de bons Legilimens et réduire le contact visuel augmentait ses chances de passer entre les mailles du filet à la sortie du cours. Un cours qui n’en était pas vraiment un, car ils semblaient entassés là dans le seul et unique but de trouver la solution aux énigmes qu’étaient ces enquêtes.
L’aisance du Dr. Bernstein - ou plutôt son manque - donnait envie au sorcier de se moquer ouvertement de lui dans une réplique cinglante et calculée. Mais étant donné les circonstances et la présence de Calliope, ajouté à cela la perspective de se faire de nouveau interroger par des Aurors, Octave se contenta de lever les yeux au ciel avec un rictus de mépris. L’homme manquait d’assurance et il détestait voir cela. Un spectacle pitoyable se déroulait devant ses yeux et même les elfes de maison s’en sortaient bien mieux pour élever leur voix et émettre des opinions. Quant à la professeure, elle se contentait de jouer la plante verte en faisant quelques mimiques de temps en temps, preuve que tout comme eux, elle jugeait les intervenants sans même chercher à se cacher. Un mépris évident pour des grades plus élevés que le sien. On ne pouvait guère s’attendre à mieux venant d’une sang-mêlé, cela dit.
Octave garda le silence jusqu’à ce qu’enfin, O’Donnell se décide à prendre la parole de la façon la moins appropriée possible. Il en voulut à Calliope de laisser une demi-sorcière lui couper la parole de cette façon mais depuis sa place et en présence d’Aurors, il ne pouvait décidément pas faire de remarque déplacée. Il retint cependant le culot de son approche, tout comme le sarcasme qui animait chacun de ses propos. Elle n’était, de toute évidence, pas ravie d’être là. Quand au devoir qu’elle venait de distribuer, Octave n’y prêta aucune attention. Il n’était là que pour récolter des informations, pas pour en donner…
résumé : Octave écoute la réponse de sa sœur Calliope et n'intervient plus après cela. Il se garde bien de donner raison aux Aurors de douter de lui. Il ne participe pas au projet écrit et quittera la salle sans demander son reste, tout comme il y est entré.
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Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Jeu 30 Déc 2021 - 16:45
En toute honnêteté, j'ai compris peanuts à ce qui a été raconté pendant la conférence. Enfin. Le peu que j'en ai compris m'a littéralement dégoûtée et je regrette clairement d'y avoir assisté. Je préfère mille fois un cours avec ce satané Eliott King qui pète plus haut que son cul plutôt que ça. Et je comprends encore moins la présence des aurors ici. Franchement, ça me saoule et ça me gave. Et cette histoire d'exhumer les corps? Elle me fait froid dans le dos. Les cadavres, c'est pas mon délire, clairement. Je m'agite sur mon siège, ayant besoin de me dégourdir les jambes. C'est que j'ai horreur de rester assise à ne rien faire. Et littéralement, là, je ne fais rien. On ne peut même pas dire que ça fasse travailler ma matière grise.
Finalement, lorsque tout le monde a fini de parler et qu'on reçoit les copies pour le devoir à rendre en sortant, je finis par lever la main pour demander, de la façon la plus mielleuse qui soit:
"Et sinon, les Aurors, ils sont là pour le décor, ou ils ont une fonction plus importante?"
Clairement, un manque de respect de ma part, mais je m'en fiche un peu. Ils feront quoi? Ils me lanceront unDoloris ? C'est interdit, en Angleterre et dans tous les pays civilisés. Peut-être qu'en Russie, ils le font, mais en tout cas, ici, c'est pas autorisé. Et ça me va très bien. J'adresse un petite sourire angélique aux membres du ministère pour adoucir mes paroles avant de me mettre à travailler sur le devoir concernant le seul point qu'elle a compris, en attendant, enfin, de pouvoir quitter la salle de cours. Au moins, ça, ça m'occupe un peu.
Résumé: Heaven a pas apprécié la conférence (pardon @Aveleen O’Donnell) et a eu du mal à se concentrer vraiment. Elle finit par demander à voix haute ce que font les Aurors ici, trouvant qu'ils font de belles plantes vertes. Finalement, elle essaye de faire le devoir donné avant de partir. (
- Spoiler:
Propagande ministérielle : consommer de la Tentacula, c'est malL'abus de Tentacula est dangereux pour la santé
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Re: [Intrigue - chap 5 - commun ] Autopsie d'une manipulation (terminé)
Jeu 6 Jan 2022 - 18:24
Ce n’est pas tant l’ambition qui caractérisait Calliope ce jour, parce ce que ce n’était pas cette intervention qui servirait sa carrière au contraire. Ce qui servirait sa carrière ca aurait été de profiter de cet instant pour réviser le concours de la magistrature à laquelle elle s’était inscrite… Non, ce qui motivait Callie c’était clairement le sentiment de faire son devoir et de servir la justice. Parce que voila des mois que ces affaires étaient au ralenti et que si le bureau des aurors estimaient que cette intervention pouvait les aider…
Elle avait donc fait ce qu’on attendait d’elle. Les questions étaient plus ou moins pertinentes mais elle s’était plié à l’exercice en répondant aux questions qui lui étaient adressées. Celle d’une jeune femme dont le visage lui était vaguement familier était particulièrement pertinente et Calliope avait été briefer par l’équipe de communication externe pour répondre à ce genre d’interrogation. Celle qui n’avait pas l’air d’être formée, à la politesse, c’est celle qui présentait ce cours. Elle coupa la parole fort peut élégamment à la Muller qui se mordit l’intérieur de la joue. Cet incident ne manquerait pas d’être remonté… Un coup d’oeil aux aurors de la salle lui confirma que tout allait bien malgré tout et qu’elle pouvait se retirer. Mission accomplie, pour sa part.
June quant à elle s’amusait follement. Alors autant elle déplorait la présence des aurors, autant tout le reste était vraiment intéressant. La plume qui flottait au dessus de son parchemin posé sur son plateau n’avait pas arrêté d’écrire toutes sortes de notes. Cette histoire de tentacula modifiée était particulièrement interessante et elle avait l’impression que cette expérimentation n’était pas anodine. Elle s’amuse des répliques cinglantes de sa Professeur et applaudit même franchement la fin de la présentation. Elle ne se fait pas prier pour remplir le formulaire correspondant au devoir à rendre.
Elle avait donc fait ce qu’on attendait d’elle. Les questions étaient plus ou moins pertinentes mais elle s’était plié à l’exercice en répondant aux questions qui lui étaient adressées. Celle d’une jeune femme dont le visage lui était vaguement familier était particulièrement pertinente et Calliope avait été briefer par l’équipe de communication externe pour répondre à ce genre d’interrogation. Celle qui n’avait pas l’air d’être formée, à la politesse, c’est celle qui présentait ce cours. Elle coupa la parole fort peut élégamment à la Muller qui se mordit l’intérieur de la joue. Cet incident ne manquerait pas d’être remonté… Un coup d’oeil aux aurors de la salle lui confirma que tout allait bien malgré tout et qu’elle pouvait se retirer. Mission accomplie, pour sa part.
June quant à elle s’amusait follement. Alors autant elle déplorait la présence des aurors, autant tout le reste était vraiment intéressant. La plume qui flottait au dessus de son parchemin posé sur son plateau n’avait pas arrêté d’écrire toutes sortes de notes. Cette histoire de tentacula modifiée était particulièrement interessante et elle avait l’impression que cette expérimentation n’était pas anodine. Elle s’amuse des répliques cinglantes de sa Professeur et applaudit même franchement la fin de la présentation. Elle ne se fait pas prier pour remplir le formulaire correspondant au devoir à rendre.
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Décès suspects, le ministère sur les crocs…Le bureau des aurors en quête de vérité, comment et pourquoi le ministère de la magie renonce au secret de l’instruction
Résumé : Callie n'apprécie pas être coupée mais elle comprend qu'il est fort peu necessaire de se donner en spectacle. A son niveau, elle a fait ce qu'on attendait d'elle.
June a adoré le cours et surtout la façon dont Aveleen l'a géré. Elle rend un devoir qu'elle veut légèrement ironique.