- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
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» multinick : Jules, Caël et Verena
» âge : 46 ans
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Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Mer 16 Mar 2022 - 0:45
28 février 2022
La douceur était de retour et il n’était plus nécessaire de porter d’aussi lourds manteaux que cette hiver tant la météo se montrait plus clémente, et je pouvais enfin remettre des tailleurs sans avoir à activer l’enchantement permettant d’en faire un tissu chauffant. Je n’aimais pas trop l’utiliser car j’avais remarqué que certains enchantements mal apposés pouvaient provoquer des brûlures de contact au bout d’un moment. Malgré la douceur retrouvée, je portais une capeline en velours assez épaisse, pour ne pas attraper froid. Je n’avais pas cours tout de suite mais j’avais quelques copies à corriger, un tas de parchemins qui valait son pesant d’idioties et qui était sûrement bon à jeter, mais il fallait bien justifier la médiocrité de mes étudiants et la valeur des élus. J’aimais tout particulièrement corriger mes copies en salle des professeurs, cela me permettait de parfois croiser des collègues et pouvoir critiquer les copies avec eux. S’il y avait bien une passion commune au sein des professeurs, c’était bien pour se plaindre du faible niveau des élèves, cela ne faisait que confirmer le niveau toujours plus bas de l’université, victime de la politique laxiste que McArthur nous imposait. Avec un peu de chance, mes notes affreusement basses permettraient de faire de la sélection parmi cette masse de porcelets qu’étaient les étudiants des premières années. Je croisais quelques étudiants sur mon chemin et ne pus que réprimander un couple un peu trop démonstratif : il y avait des chambres d’hôtel pour cela, il fallait garder un peu de pudeur tout de même, nous n’étions pas au zoo. Même si parfois, j’en doutais sincèrement. Voir ces étudiants répugnants en train de fourrer leur sale langue dans des gorges, c’était déjà à la limite de l’acceptable le jour de la Saint-Valentin, alors le reste de l’année, c’était tout bonnement à vomir.
En entrant dans la salle des professeurs, je crus un instant y être seul tant c’était silencieux, et pourtant, je finis par voir une collègue, l’assistante du professeur de droit sorcier, @Calliope Muller , assise non loin de là, le regard perdu dans le vide, à croire que ses rêves l’avaient absorbé, au point que mon entrée ne l’avait même pas fait réagir. J’avais entendu des bruits comme quoi elle avait été reçue haut la main pour ses écrits et qu’elle devait préparer ses oraux de concours. Je ne doutais pas qu’elle réussirait, mais j’étais surprise de la trouver aussi dissipée. C’était une bonne étudiante, mais il fallait se concentrer pour réussir dans la vie. Plusieurs minutes s’étaient écoulés alors que je l’observais, sans qu’elle ne remarque toujours ma présence. Je toussotais pour déclarer ma présence, ne pouvant m’empêcher de glisser quelques mots.
Perdue dans vos rêves Mlle Muller ? Je doute que le monde onirique vous aide pour vos oraux, à moins que les concours aient changé depuis mon époque.
Je me moquais gentiment d’elle, rentrant cette fois franchement dans la salle, ma pile de copies sous un bras, que je posais bruyamment sur la table en bois, avant d’aller me servir une tasse de thé. L’avantage de la salle des professeurs : une théière disposant un breuvage délicieusement parfumé et fumant à volonté à toute heure du jour ou de la nuit.
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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» multinick : juliet blackthorn, miguel pajares, andrew hill
» âge : 30 ans (née le 19 aout 1992)
» situation : célibataire
» profession : auditrice de Justice (juge en formation) au Magenmagot à compter de Septembre 2022.
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Lun 21 Mar 2022 - 22:20
Elle ne sait pas si c’est la fatigue où simplement le fait que son esprit soit parasité de mille et une pensées, mais la Muller était incapable de se concentrer. Exceptionnellement, elle avait deux classes de travaux pratiques ce jour et une heure et demi à tuer entre les deux. Elle aurait pu rentrer chez elle mais la raison avait voulu qu’elle s’installe dans la salle des Professeurs pour ne pas perdre de temps et travailler.
Elle était admissible au concours de la magistrature et en toute franchise, la Muller ne savait pas comment c’était encore possible. Sa vie personnelle, chaotique, ne lui avait même pas laissé assez d’espace mental pour se préparer à ce concours et sa vie professionnelle était si intense qu’elle aurait eut peu l’occasion de travailler ce concours de toute manière. Il faut dire que l’affaire Kanakys avait prit un tournant intéressant et que la nomination du Juge Wakefield a la tête du Département rendait les choses… délicates.
Elle avait un énorme grimoire de déontologie ouvert devant elle au chapitre de l’égalité de traitement, une plume dont l’encre sur l’extrémité avait séché, un parchemin vierge de mot et une tasse de thé qui semblait avoir refroidit depuis bien longtemps quand elle entendit prononcer son nom ce qui la ramena brutalement à la réalité alors qu’elle se demandait si toutes les convocations pour le procès avait été préparées par les Greffes.
- Professeur Roseburry.
Elle salua d’un sourire et dun signe de tête la sorcière mais la Muller ne pu s’empêcher de piquer un fard. La deuxième fois qu’elle avait croisé son ancienne Directrice de thèse, elle avait les cheveux défaits et la robe mal ajustée, Dimitri ayant quitté la même pièce quelques minutes avant elle, la chemise reboutonnée à la hâte. Elle essaya de se raccrocher rapidement à la conversation que lui proposait la Directrice des Lufkin :
- Vous avez tout à fait raison. J’ignorais que vous étiez au courant de mon admissibilité. Comment l'avez vous apprit ?
Elle était admissible au concours de la magistrature et en toute franchise, la Muller ne savait pas comment c’était encore possible. Sa vie personnelle, chaotique, ne lui avait même pas laissé assez d’espace mental pour se préparer à ce concours et sa vie professionnelle était si intense qu’elle aurait eut peu l’occasion de travailler ce concours de toute manière. Il faut dire que l’affaire Kanakys avait prit un tournant intéressant et que la nomination du Juge Wakefield a la tête du Département rendait les choses… délicates.
Elle avait un énorme grimoire de déontologie ouvert devant elle au chapitre de l’égalité de traitement, une plume dont l’encre sur l’extrémité avait séché, un parchemin vierge de mot et une tasse de thé qui semblait avoir refroidit depuis bien longtemps quand elle entendit prononcer son nom ce qui la ramena brutalement à la réalité alors qu’elle se demandait si toutes les convocations pour le procès avait été préparées par les Greffes.
- Professeur Roseburry.
Elle salua d’un sourire et dun signe de tête la sorcière mais la Muller ne pu s’empêcher de piquer un fard. La deuxième fois qu’elle avait croisé son ancienne Directrice de thèse, elle avait les cheveux défaits et la robe mal ajustée, Dimitri ayant quitté la même pièce quelques minutes avant elle, la chemise reboutonnée à la hâte. Elle essaya de se raccrocher rapidement à la conversation que lui proposait la Directrice des Lufkin :
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Mar 22 Mar 2022 - 0:52
28 février 2022
La réalité est parfois rude, et mes mots semblaient avoir ramené la jeune femme dans le monde réel, heureusement ou malheureusement pour elle. Je l’observais, presque avec compassion. Dans une situation de stress, à l’approche des moments les plus cruciaux de la vie, on la sent parfois s’échapper entre nos mains, comme de l’eau que l’on tente inexorablement de rattraper mais qui continue de couler, qu’importe nos efforts. La jeune femme semblait fatiguée. A en juger en tout cas par son regard perdu dans le vide et la très légère couleur plus foncée en dessous de ses yeux, sans que l’on puisse réellement parler de valises sous les yeux, elle avait encore l’avantage de la jeunesse, et elle pouvait se vanter d’être magnifique même fatiguée. Une jeune femme avec un esprit sain dans un corps sain. Et pourtant, je savais que les apparences étaient trompeuses. Sa vie personnelle avait en effet l’air assez … « compliquée ». Et pourtant, tout aurait dû être simple non ? mais la vie n’est jamais simple. Son sourire était sincère et il était appréciable de pouvoir discuter avec quelqu’un de sympathique, ce qui était rarement le cas avec certains collègues qui m’obligeaient à être hypocrite. Légère rougeur des joues. Comme c’est mignon. Comme lorsque je la reprenais sur sa thèse, il n’y a pas si longtemps que cela j’avais parfois l’impression.
Oh vous savez, tout se sait. J’ai encore gardé certaines relations au ministère, même si je n’y travaille plus. Et je garde toujours un œil sur mes protégés, vous étiez une de mes meilleures étudiantes, il est normal que j’observe votre évolution non ? Alors dites-moi, sur quoi travaillez-vous ? Ou plutôt sur quoi essayez-vous de travailler ?
Je ne vais pas tout de suite la confronter à la raison de son « absence » dans le monde des rêves. Non, pas tout de suite, ce n’est pas nécessaire, nous y viendrons nécessairement. Si je pouvais être une oreille attentive et lui faire bénéficier de mon expérience, ce serait du temps utilement dépensé.
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Sam 2 Avr 2022 - 10:19
Elle n’avait vu ni entendu la Roseburry entrer dans la salle des Professeur sans quoi la Muller se serait mentalement préparée à… à quoi ? Ce jeu devenait malsain. Même avec ceux qu’elle considérait comme des amis, des proches ou des alliés, elle finissait par jouer un rôle en leur présence. Au plus le temps passait, au plus elle oubliait la dernière fois où elle avait été parfaitement naturelle. Avec William peut être… Months ago. Il lui manquait tellement.
Elle appréciait sincèrement Margaret qui avait été concomitamment sa directrice de maison, sa Professeur de sciences politiques magiques avant de devenir sa directrice de Thèse. Ce n’avait pas été une mince affaire. La sang-pur avait été particulièrement exigeante avec Calliope qui l’était pourtant déjà. Mais le prix en avait valu la chandelle puisque la prétendue Muller avait obtenu un O et les félicitations du jury, fait rare dans ce cursus.
Pourtant, elle se sentait obligée de jouer un rôle avec elle. Margaret l’avait toujours vu comme une étudiante prodige à qui l’ont pouvait demander toujours plus sans qu’elle ne fléchisse. Elle l’avait vu comme une sang-pur digne de ce nom, élevée parmi l’aristocratie avec toutes les injonctions que cela supposait. Mais voila. Aujourd’hui elle avait l’impression d’être incapable d’êtudier pour le concours de sa vie et elle avait trompé William avec un autre lors d’une reception de grande importance ce qui n’avait pas échappé à la Professeur.
- C’est bien aimable à vous de continuer à vous intéresser à moi.
Sauver les apparences. En toutes circonstances, il le fallait. Un sourire aimable et malgré tout une vrai gratitude s’empare d’elle. Jusqu’à ce qu’on lui demande sur quoi elle travaillait. Tellement déconcentrée, elle fut forcée de jeter un oeil sur le titre ostensiblement mentionné sur le grimoire qu’elle étudiait.
- La déontologie pour l’instant. Je ne l’ai plus étudiée depuis longtemps bien que j’ai pu la voir pratiquée au Magenmagot.
Ou voir les insultes à la matière aussi. Le Juge Blackthorn en était friand. Il semblait qu’au plus l’ont passait d’années sur son siège, au plus l’ont oubliait les bases de ce qu’était la déontologie.
- Le grand oral suppose une question de déontologie ou un fait d’actualité. J’ai pensé qu’à ce jour c’était la déontologie qui risquait de me faire défaut.
Elle appréciait sincèrement Margaret qui avait été concomitamment sa directrice de maison, sa Professeur de sciences politiques magiques avant de devenir sa directrice de Thèse. Ce n’avait pas été une mince affaire. La sang-pur avait été particulièrement exigeante avec Calliope qui l’était pourtant déjà. Mais le prix en avait valu la chandelle puisque la prétendue Muller avait obtenu un O et les félicitations du jury, fait rare dans ce cursus.
Pourtant, elle se sentait obligée de jouer un rôle avec elle. Margaret l’avait toujours vu comme une étudiante prodige à qui l’ont pouvait demander toujours plus sans qu’elle ne fléchisse. Elle l’avait vu comme une sang-pur digne de ce nom, élevée parmi l’aristocratie avec toutes les injonctions que cela supposait. Mais voila. Aujourd’hui elle avait l’impression d’être incapable d’êtudier pour le concours de sa vie et elle avait trompé William avec un autre lors d’une reception de grande importance ce qui n’avait pas échappé à la Professeur.
- C’est bien aimable à vous de continuer à vous intéresser à moi.
Sauver les apparences. En toutes circonstances, il le fallait. Un sourire aimable et malgré tout une vrai gratitude s’empare d’elle. Jusqu’à ce qu’on lui demande sur quoi elle travaillait. Tellement déconcentrée, elle fut forcée de jeter un oeil sur le titre ostensiblement mentionné sur le grimoire qu’elle étudiait.
- La déontologie pour l’instant. Je ne l’ai plus étudiée depuis longtemps bien que j’ai pu la voir pratiquée au Magenmagot.
Ou voir les insultes à la matière aussi. Le Juge Blackthorn en était friand. Il semblait qu’au plus l’ont passait d’années sur son siège, au plus l’ont oubliait les bases de ce qu’était la déontologie.
- Le grand oral suppose une question de déontologie ou un fait d’actualité. J’ai pensé qu’à ce jour c’était la déontologie qui risquait de me faire défaut.
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Mer 6 Avr 2022 - 0:38
28 février 2022
M’intéresser à Calliope Muller. Pourquoi ne le ferais-je plus ? Après tout, même si la jeune femme a eu des déboires avec les hommes, ce n’est pas moi qui vais la juger, les hommes sont une denrée primaire et temporelle, qui ne revêtent pas la moindre importance à mes yeux. Des accessoires tout au plus, un loisir, mais pas de quoi de miner l’esprit et le moral. Les hommes eux ne font pas grand cas du mal qu’ils peuvent causer, alors pourquoi nous les femmes devrions-nous nous en faire ? Parce que nous avons un cœur ? Parce que notre sexe nous pousse à infléchir vers l’amour, la sensibilité et la culpabilité ? Que nenni, les femmes n’ont pas besoin des hommes. Et je peine à comprendre pourquoi certaines femmes accordent encore tant d’importance à l’éclat des hommes. Je rassurerais bien la jeune femme à ce sujet, mais je préfère aborder la discussion par la voie professionnelle. Après tout, je fus le professeur de cette jeune fille, mais également sa directrice de maison et de thèse. Ces rares étudiants étaient comme l’héritage que je laisserai à ce monde, et je savais que je serais bien représentée avec Miss Muller. Une des meilleures étudiantes que j’ai eu l’honneur d’avoir. A l’exception de certains autres qui ont sûrement dû boire du Felix Felicis pour y parvenir (coucou @Sasha Muller ).
Je m’intéresse toujours aux étudiants dont je me suis occupé et qui ont brillamment réussi leurs études. Et vous savez, entre femmes, nous devons nous soutenir.
La déontologie, autrement dit la politique de la justice, cet ensemble de règles morales afin d’exercer son devoir avec honneur et dignité. Une matière noble dans l’esprit mais quelque peu superficiel pour qui serait désabusé et sarcastique, ce qui n’était pas toujours mon cas heureusement.
La déontologie, c’est un domaine intéressant, les questions de morale et de devoir dans une profession, qui ne sont au final que le prolongement de ces mêmes règles que l’on s’applique à soi-même. Jouer un rôle, ne pas outrepasser ses prérogatives, rester dans le rang. Il est si facile d’abuser de son autorité dans ce métier… Mais vous m’avez toujours semblé être une jeune femme à l’éthique et à la morale stricte n’est-ce pas ?
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Jeu 14 Avr 2022 - 21:19
Les sentiments qu’elle pouvait avoir concernant la Roseburry étaient toujours… soucieux. Comme si le respect de sa Professeur n’était jamais parfaitement acquit. Comme si elle pouvait perdre à n’importe quelle seconde toute l’estime qu’elle pouvait avoir pour la Muller, estime qu’elle avait si difficilement gagné tout du long de ses années en tant qu’étudiante. Elle l’apprécie et l’admire mais craint sans cesse de ne pas être à la hauteur de ses attentes. Alors savoir que la Roseburry s’intéresse encore à elle, à sa carrière… C’était autant de gratitude dans son cœur que de pression sur ses épaules.
Un sourire apparait pourtant sur les lèvres de l’Assistante de Justice alors que Margaret mentionne l’importance du soutien sororal. Si Calliope disposait d’une once de féminisme, nul doute que c’était parce que la sorcière le lui avait inculqué. Ce n’était pas Atalante, ni l’environnement patriarcale dans lequel elle avait grandit qui aurait pu.
- Vous avez raison.
Rapidement, la discussion se pose sur le concours que va devoir passer la jeune femme sous peu. Et pour cause, c’était tout de même plus confortable de discuter de discuter de matière professionnelle que personnel à ce stade de sa vie. Bien qu’elle n’ait pas été en mesure de travailler autant le concours qu’elle l’aurait voulu, elle restait une juriste estimée par ses pairs.
Pourtant son sang se glace alors que la Roseburry lui demande si elle est toujours l’étudiante l’éthique et à la morale stricte. Par Merlin, comme elle aurait aimé répondre que oui. Malheureusement, la protection de ses intérêts personnels avait récemment légèrement rendu plus souple Calliope en ce qui concernait l’éthique. Son interlocutrice ne pouvait le savoir. Mais Calliope ne pouvait s’empêcher de se demander si elle faisait référence à ce qu’elle avait vu le soir du mariage.
- J’aime à le penser, effectivement. La déontologie reste une matière souvent sujet à interprétation. La règle est posée mais même si on la connait parfaitement le contexte reste toujours plus important. Et finalement, rien ne me dit que le jury qui sera face à moi aura la même vision que celle que j’exposerais.
Elle était fort méfiante vis-à-vis de cette matière, elle ne le cachait pas.
- Je préfèrerais de loin être interrogée sur un fait d’actualité, vraiment. Au moins les heures passées au Tribunal à défaut d’avoir pu préparer ce concours pourraient m’être salutaire.
Un sourire apparait pourtant sur les lèvres de l’Assistante de Justice alors que Margaret mentionne l’importance du soutien sororal. Si Calliope disposait d’une once de féminisme, nul doute que c’était parce que la sorcière le lui avait inculqué. Ce n’était pas Atalante, ni l’environnement patriarcale dans lequel elle avait grandit qui aurait pu.
- Vous avez raison.
Rapidement, la discussion se pose sur le concours que va devoir passer la jeune femme sous peu. Et pour cause, c’était tout de même plus confortable de discuter de discuter de matière professionnelle que personnel à ce stade de sa vie. Bien qu’elle n’ait pas été en mesure de travailler autant le concours qu’elle l’aurait voulu, elle restait une juriste estimée par ses pairs.
Pourtant son sang se glace alors que la Roseburry lui demande si elle est toujours l’étudiante l’éthique et à la morale stricte. Par Merlin, comme elle aurait aimé répondre que oui. Malheureusement, la protection de ses intérêts personnels avait récemment légèrement rendu plus souple Calliope en ce qui concernait l’éthique. Son interlocutrice ne pouvait le savoir. Mais Calliope ne pouvait s’empêcher de se demander si elle faisait référence à ce qu’elle avait vu le soir du mariage.
- J’aime à le penser, effectivement. La déontologie reste une matière souvent sujet à interprétation. La règle est posée mais même si on la connait parfaitement le contexte reste toujours plus important. Et finalement, rien ne me dit que le jury qui sera face à moi aura la même vision que celle que j’exposerais.
Elle était fort méfiante vis-à-vis de cette matière, elle ne le cachait pas.
- Je préfèrerais de loin être interrogée sur un fait d’actualité, vraiment. Au moins les heures passées au Tribunal à défaut d’avoir pu préparer ce concours pourraient m’être salutaire.
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Dim 24 Avr 2022 - 23:09
28 février 2022
Ma réputation s’était vite forgée à Hungcalf. J’étais pour la méritocratie, une femme à la poigne de fer qui n’avait cure des fainéants et des incultes. Ils seraient tous très bien à travailler dans les bas postes de fonctionnaires, comme de simples techniciens qu’ils seront, tout juste bons à obéir aux autres sans la moindre capacité d’initiative ni la moindre responsabilité. Je les habituais très vite dans mes cours, en instaurant une vraie compétition entre chaque étudiant. Au début de l’année, un grand tableau affichait leurs noms, et rapidement, les participations et les notes de travaux rendus leur permettaient de monter dans le classement. Autant dire que l’on voyait vite qui étaient les chouchous, et je ne m’en cachais pas. Calliope en avait fait partie à son époque, et j’avais de grands espoirs en elle. C’était une femme, une sang-pure et une conservatrice. Notre monde en manquait cruellement. Forcément, une telle exigence crée des peurs, des craintes chez les meilleurs élèves, qui ont toujours peur de ne pas faire assez bien, et c’est cette anxiété qui les pousse à donner le meilleur d’eux-même. J’étais contente de voir Calliope si concentrée dans sa propre réussite personnelle, et fus ravie de voir que mon soutien lui redonnait le sourire. C’est le seul sentiment de solidarité féminine et de sororité que je pouvais développer. Mais trève de plaisanterie, je m’enquérais rapidement de son concours. Mes questions font pourtant mouche. Car bien entendu, elles ne sont pas innocentes. Je « connais » ses récents déboires. Sa rupture. Sa liaison interdite. Ce que j’avais vu le soir de ce mariage aurait pu semblé sans importance pour beaucoup, mais pas pour des femmes telles que nous, éduquées avec cette morale si stricte.
Le contexte en effet est toujours à prendre en compte. Ce que les défenseurs des pires escrocs ont toujours très bien compris. Il n’est pas rare de voir l’avocat de la défense utiliser le contexte de l’éducation ou du milieu social de l’accusé pour lui trouver des excuses ou pour réduire sa peine… Un jury, ça se prépare. Ca se choisit. Je n’ai jamais été partie prenante à un procès, mais j’ai assisté à de nombreuses audiences comme étudiante. J’ai bien vu que les activités du ministre et du Tribunal étaient actives en ce moment. J’espère que tout se passe pour le mieux, tant professionnellement que personnellement là-bas ? Il est parfois si difficile pour une femme de s’y faire une place.
Est-ce que je faisais une allusion subtile au fait qu’elle ait fréquenté William Fastenburry qu’elle devait fréquemment croiser au Tribunal de par son poste ? Ou bien ne pensais-je réellement qu’au côté professionnel de la chose ? A elle de voir.
Dites-moi donc, sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Lun 9 Mai 2022 - 21:18
La Muller pose doucement sa plume, se rendant compte que sa discussion avec son ancienne directrice de thèse allait durer un peu plus longtemps que lorsqu’elles étaient pressées toutes deux et qu’elles se croisaient dans les couloirs de l’université. Elle repousse également le livre qu’elle étudiait quelques dizaines de minutes plus tôt. Elle récupère son thé et d’un coup de baguette le réchauffe avant de le porter à ses lèvres.
Elle hoche doucement la tête, bien d’accord avec les affirmations de la Roseburry. Si seulement elle pouvait choisir le jury devant lequel elle allait jouer sa carrière comme les avocats et les avocats généraux pouvaient le faire. Ne pouvait elle donc pas récuser ceux ou celles qui risquaient de la recaler ? Elle avait entendu dire que le jury serait une triplette de vieilles magistrates aussi exigeantes que sarcastiques. De quoi rendre la Muller nerveuse.
La discussion mène doucement à son exercice professionnel et la brune reste de marbre alors que l’aspect personnel est subtilement évoqué. Il est évidemment qu’elle préférera causer de ses réussites en tant que juriste plutôt que de ses déboires sentimentaux qui s’accumulent au dela du raisonnable.
- Et bien… C’est chargé mais je dois dire que je suis charmée des responsabilités que l’on me confie. Le juge Wakefield est très occupé par la préparation du dossier concernant le décès de Thomas Kanakys. J’ai pu le suppléer sur des dossiers très intéressants et de plus en plus complexes.
Elle sourit, marque une pause pour boire une nouvelle gorgée de thé qu’elle a réchauffé à la température parfaite quelques secondes plus tôt.
- En ce moment je travaille sur un dossier relatif à une série de délit économiques. Escroqueries en bande organisée. Un groupe de jeunes gens qui se prétendaient de Poudlard et demandaient des sommes d’argent aux famille d’adolescents cracmol en faisant croire qu’il y avait eut une erreur et que ces jeunes gens avaient leur place dans l’école de magie à condition d’une prétendue remise à niveau magique… L’avocat en charge de l’affaire est un associé du cabinet De Launey, il maîtrise son sujet.
Elle hoche doucement la tête, bien d’accord avec les affirmations de la Roseburry. Si seulement elle pouvait choisir le jury devant lequel elle allait jouer sa carrière comme les avocats et les avocats généraux pouvaient le faire. Ne pouvait elle donc pas récuser ceux ou celles qui risquaient de la recaler ? Elle avait entendu dire que le jury serait une triplette de vieilles magistrates aussi exigeantes que sarcastiques. De quoi rendre la Muller nerveuse.
La discussion mène doucement à son exercice professionnel et la brune reste de marbre alors que l’aspect personnel est subtilement évoqué. Il est évidemment qu’elle préférera causer de ses réussites en tant que juriste plutôt que de ses déboires sentimentaux qui s’accumulent au dela du raisonnable.
- Et bien… C’est chargé mais je dois dire que je suis charmée des responsabilités que l’on me confie. Le juge Wakefield est très occupé par la préparation du dossier concernant le décès de Thomas Kanakys. J’ai pu le suppléer sur des dossiers très intéressants et de plus en plus complexes.
Elle sourit, marque une pause pour boire une nouvelle gorgée de thé qu’elle a réchauffé à la température parfaite quelques secondes plus tôt.
- En ce moment je travaille sur un dossier relatif à une série de délit économiques. Escroqueries en bande organisée. Un groupe de jeunes gens qui se prétendaient de Poudlard et demandaient des sommes d’argent aux famille d’adolescents cracmol en faisant croire qu’il y avait eut une erreur et que ces jeunes gens avaient leur place dans l’école de magie à condition d’une prétendue remise à niveau magique… L’avocat en charge de l’affaire est un associé du cabinet De Launey, il maîtrise son sujet.
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- pride:
- Margaret RoseburyThe Devil wears blue
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Lun 23 Mai 2022 - 17:57
28 février 2022
Discuter avec une ancienne élève qui a si bien réussi est toujours aussi rafraîchissant, cela donne vraiment l’impression d’avoir réussi quelque chose. Je suis contente de voir qu’une nouvelle génération de sorcières bien nées et intelligentes va pouvoir prendre les rênes de cette communauté sorcière qui part à va-l’eau. J’ai confiance en ces jeunes filles. Pourtant, je décèle chez la jeune Muller une appréhension. L’anxiété est normale, et elle est même mère d’exigence, mais il ne faudrait pas qu’elle se mette dans des états démesurés alors qu’elle a clairement les compétences pour réussir. Je m’installe à la même table que la jeune femme, de quoi lui imposer sans le dire une pause, tout aussi essentielle pour réviser. Je croise mes jambes sous la table, tandis que je bois quelques gorgées du thé parfumé et fumant que je m’étais servi en arrivant en salle des professeurs. Rien de tel pour passer un agréable moment.
Je ne doute pas des affaires éminemment intéressantes dont vous avez à vous charger, et je me doute bien d’ailleurs que l’on en demande toujours plus à une femme qu’à un homme pour faire ses preuves. Je vous avoue que je ne suis pas familière du juge Wakefield, mais c’est une famille avec laquelle j’entretiens des rapports pour le moins courtois.
Une manière polie pour dire que moins je les vois et mieux je me porte, le vieux Devon m’ayant remplacé au Département de la coopération magique internationale, l’entente est loin d’être parfaite, même si j’ai pu côtoyer Evan par le passé. Les échos que j’avais du juge Wakefield étaient bons, mais je ne pouvais en dire beaucoup plus. Tout comme je ne relève pas l’affaire Kanakys. Calliope l’ignore peut-être, mais j’ai reçu une convocation pour être membre du jury le 7 mars prochain. Alors je préfère éviter de parler de l’affaire pour le moment.
La naïveté de certains m’étonnera toujours, comme si une simple remise à niveau suffisait pour guérir un tel handicap. Le cabinet de Launay vous dites ? A-t-il été sur les bancs d’Hungcalf par le passé ? Je suppose que vous devez travailler de concert avec le bureau des aurors à ce sujet …
Est-ce une manière subtile d’aborder la rupture de la jeune femme avec William Fastenburry ? Ou alors de ses liens étroits avec un autre auror, un certain Dimitri Majewski ? Peut-être, ce que je peux être vicieuse parfois …
“Si vous voulez des discours, demandez à un homme. Si vous voulez des actes, demandez à une femme.” ▵ endlesslove.
La Dame ne fait pas demi-tour. ▵
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» âge : 30 ans (née le 19 aout 1992)
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Dim 19 Juin 2022 - 20:10
Pouvait elle dire qu’on en demandait plus aux jeunes femmes qu’aux hommes dans son service ? Elle n’en était pas certaine. Le département de la justice, plus particulièrement la magistrature, était un environnement exigeant peut importe le genre qu’on présentait. Beaucoup avaient abandonné et elle même y avait songé tant elle s’était souvent sentie démunie face à la charge de travail exigée.
La Muller esquive un sourire alors que son ancienne directrice de thèse mentionne ses relations avec les Wakefield. Elle n’est pas naïve quand à ce que contient le néologisme « courtois ». Il faut dire que Devon Wakefield est un homme particulièrement… hum. Terrifiant pourrait être un terme adéquat aux yeux de la muse mais elle gage que la Roseburry n’utiliserait pas le même terme.
- Le juge @Nathaniel Wakefield est exigeant, à hauteur de sa réputation. Mais il a toujours été juste et intègre, ce qui n’est pas nécessairement le cas de tout les magistrats.
N’en déplaise à l’instiution d’ailleurs. Elle ne donnait pas de nom mais elle n’aurait pas de mal à illustrer ses propos de quelques exemples chiné au cours de ses quatre années au sein du Magenmagot. Elle a été surprise que le juge Wakefield n’impose sa présidence pour le procès de Johnson, c’était fort peu attendu compte tenu de sa nomination récente en tant que Directeur du Département de la Justice Magique… Mais la Muller n’en est pas mécontente puisqu’elle travaille sur ce cas et sur tant d’autres. Elle donne un exemple de cas qu’elle traite actuellement et la réaction de la Roseburry ne l’étonne pas non plus.
- Maître Aiko, je ne pense pas qu’il soit passé par Hungcalf sans quoi vous le connaitriez. Il est de votre génération à ma connaissance.
Elle avait lancé des détails pour que la Roseburry se replonge dans ses souvenirs à la recherche d’un potentiel Aiko parmi ses co-étudiants mais son regard de fer ne semble pas la lâcher alors qu’elle attend une réponse à sa question. Est ce qu’elle travaillait de concert avec le bureau des aurors ? Evidemment…
- S’agissant des dossiers d’instruction, ce sont nos principaux partenaires. Ce n’est pas facile tout le jours d’ailleurs…
Et voulant éviter tout amalgame elle sort sa carte favorite.
- Les forces de l’ordre devraient vraiment avoir l’obligation de suivre l’option droit magique. Ca nous éviterait bien des problèmes.
La Muller esquive un sourire alors que son ancienne directrice de thèse mentionne ses relations avec les Wakefield. Elle n’est pas naïve quand à ce que contient le néologisme « courtois ». Il faut dire que Devon Wakefield est un homme particulièrement… hum. Terrifiant pourrait être un terme adéquat aux yeux de la muse mais elle gage que la Roseburry n’utiliserait pas le même terme.
- Le juge @Nathaniel Wakefield est exigeant, à hauteur de sa réputation. Mais il a toujours été juste et intègre, ce qui n’est pas nécessairement le cas de tout les magistrats.
N’en déplaise à l’instiution d’ailleurs. Elle ne donnait pas de nom mais elle n’aurait pas de mal à illustrer ses propos de quelques exemples chiné au cours de ses quatre années au sein du Magenmagot. Elle a été surprise que le juge Wakefield n’impose sa présidence pour le procès de Johnson, c’était fort peu attendu compte tenu de sa nomination récente en tant que Directeur du Département de la Justice Magique… Mais la Muller n’en est pas mécontente puisqu’elle travaille sur ce cas et sur tant d’autres. Elle donne un exemple de cas qu’elle traite actuellement et la réaction de la Roseburry ne l’étonne pas non plus.
- Maître Aiko, je ne pense pas qu’il soit passé par Hungcalf sans quoi vous le connaitriez. Il est de votre génération à ma connaissance.
Elle avait lancé des détails pour que la Roseburry se replonge dans ses souvenirs à la recherche d’un potentiel Aiko parmi ses co-étudiants mais son regard de fer ne semble pas la lâcher alors qu’elle attend une réponse à sa question. Est ce qu’elle travaillait de concert avec le bureau des aurors ? Evidemment…
- S’agissant des dossiers d’instruction, ce sont nos principaux partenaires. Ce n’est pas facile tout le jours d’ailleurs…
Et voulant éviter tout amalgame elle sort sa carte favorite.
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Mer 29 Juin 2022 - 17:35
28 février 2022
Je ne peux pas avoir d’avis positif sur les Wakefield. Que ce soit Devon, ou les autres du même nom. Le père a fait bien trop de dégâts pour que je puisse un jour envisager passer au-delà de ce seul nom et accorder quelque crédit que ce soit à un Wakefield. Ou alors il faudrait que ce dernier se montre particulièrement convainquant, et je pouvais sans honte dire que c’était un sacré défi. J’étais connue pour mon intransigeance, et elle n’était pas née à l’université, j’avais maté des taureaux bien plus coriaces au ministère, les étudiants représentaient à peine des teckels enragés à côté de certains mastodontes de l’institution sclérosée qu’était le Ministère de la Magie. La faible présence de femmes en était la preuve la plus flagrante, car qu’on se le dise, je n’étais pas moins compétente que Devon. Mais on transige bien plus quand un homme est dur que quand il s’agit d’une femme, je l’avais appris à mes dépends. On dit d’un homme politique dur qu’il a des convictions ardemment chevillées au corps qu’il défend avec passion et loyauté. Une femme présentant le même caractère sera soit vue comme une marâtre ou une mal-baise, si ce n’est les deux. Pour peu qu’elle élève la voix ou entre dans un débat passionné et voilà qu’elle sera qualifiée d’hystérique. Non, les préjugés étaient trop solidement ancrés pour avoir totalement disparu, et encore, la voie qu’avait choisi Calliope était sans doute celle où l’on regardait le moins la robe plutôt que la plume. En tout cas, depuis que l’on acceptait qu’une femme était bonne à autre chose qu’à être une dactylo.
Vous le connaissez plus que moi, alors je ne me permettrai aucun jugement.
Mais mon jugement, lui est déjà tout écrit. Pas besoin de le rendre public, cela n’apporterait rien à notre discussion, une femme n’est jamais un ennemi, nous devons toujours être alliée. Enfin, à quelques exceptions près bien entendu. Je réagis avec intérêt à l’affaire dont me parle la jeune femme, l’occasion pour moi d’aborder des sujets plus … délicats, avec la discrétion d’une fourmi. Pourtant, même au nom évoqué par Calliope, ma mémoire me fait défaut. Ce nom ne me dit rien. Peut-être vient-il d’une université moins prestigieuse qu’Hungcalf après tout. Je la laisse discourir avant de reprendre la parole.
Je ne connais pas cet avocat non, il ne devait en effet pas être à Hungcalf. Bien, je ne doute pas que la compagnie des ces aurors soit agréable n’est-ce pas ? Vous connaissiez particulièrement bien William Fastenburry il me semble ? Ou peut-être travaillez-vous plus étroitement avec d’autres aurors ?
La question est loin d’être anodine.
Le droit est une matière qui transcende toutes les autres, mais je doute que certains aient la capacité de suivre cet enseignement, le bureau des Aurors est rempli de têtes brûlées, ce qui est peu compatible avec la discipline juridique.
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Dim 3 Juil 2022 - 20:18
Elle a définitivement fait le deuil de son après-midi de révision, la Muse. D’ailleurs, elle a repoussé ses livres et rapproche sa tasse de thé qui se remplit magiquement au fur et a mesure qu’elle la porte à ses lèvres. Un sortilège de transvasement tout simple, bien connu des étudiants en situation de blocus qui n’ont pas même le temps de se resservir entre deux sessions de révision.
C’est toujours un plaisir de discuter avec la Roseburry mais au plus la discussion avançait, au plus Calliope sentait le piège se refermer sur elle. Elle n’avait pas été naïve, elle avait craint que le sujet ne soit abordé dès l’instant où son ancienne directrice de thèse s’était installée auprès d’elle. Elle se souvenait encore de son regard insondable alors qu’elle remontait le haut de la robe rouge qu’elle portait au mariage des Wakefield. Et elle avait bien senti les manoeuvre de Margaret pour en arriver là en douceur..
- Oui, en effet, j’avais un lien particulier avec Sir Fastenburry… Son départ m’a beaucoup attristée.
Piètre tentative pour emmener la Professeur sur le terrain du fait divers plutôt que sur celui de sa vie amoureuse qui flirtait avec le pathétique. Elle esquive ainsi la question concernant les autres aurors… Parce qu’elle avait effectivement travaillé étroitement avec Dimitri et c’est clairement ce qui avait fait naitre leur relation chaotique. Elle prenait avantage du fait qu’on lui pose plusieurs questions pour répondre à celle qui l’arrangeait le plus. Ou plutôt celles qui la dérangeaient le moins. Parler de William c’était choisir le moindre mal. Se plaindre de l’incompétence des aurors, c’était vraiment du pain béni.
- Malheureusement l’exercice de leur métier suppose des connaissances et l’application du droit. Notamment en terme de procédure pénale. Et je vous assure, c’est un enfer de passer derrière eux pour rattraper leurs erreurs afin d’éviter la nullité pour vice de forme. Qu’elle perte de temps…
C’est toujours un plaisir de discuter avec la Roseburry mais au plus la discussion avançait, au plus Calliope sentait le piège se refermer sur elle. Elle n’avait pas été naïve, elle avait craint que le sujet ne soit abordé dès l’instant où son ancienne directrice de thèse s’était installée auprès d’elle. Elle se souvenait encore de son regard insondable alors qu’elle remontait le haut de la robe rouge qu’elle portait au mariage des Wakefield. Et elle avait bien senti les manoeuvre de Margaret pour en arriver là en douceur..
- Oui, en effet, j’avais un lien particulier avec Sir Fastenburry… Son départ m’a beaucoup attristée.
Piètre tentative pour emmener la Professeur sur le terrain du fait divers plutôt que sur celui de sa vie amoureuse qui flirtait avec le pathétique. Elle esquive ainsi la question concernant les autres aurors… Parce qu’elle avait effectivement travaillé étroitement avec Dimitri et c’est clairement ce qui avait fait naitre leur relation chaotique. Elle prenait avantage du fait qu’on lui pose plusieurs questions pour répondre à celle qui l’arrangeait le plus. Ou plutôt celles qui la dérangeaient le moins. Parler de William c’était choisir le moindre mal. Se plaindre de l’incompétence des aurors, c’était vraiment du pain béni.
- Malheureusement l’exercice de leur métier suppose des connaissances et l’application du droit. Notamment en terme de procédure pénale. Et je vous assure, c’est un enfer de passer derrière eux pour rattraper leurs erreurs afin d’éviter la nullité pour vice de forme. Qu’elle perte de temps…
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Lun 29 Aoû 2022 - 16:55
28 février 2022
On dit que les femmes sont vicieuses. Je ne dirai pas cela, elles sont simplement plus … malines et fines, suffisamment pour parvenir à aller à un sujet sans en donner l’air de prime abord, ce qui bien souvent décontenance les hommes et leur fait dire de biens nombreuses méchancetés à notre égard, mais je n’y fais pas attention. Je sais ce que l’on dit de moi. Je serais une langue de vipère, je suis pourtant si « douce » derrière mes allures peut-être un peu rudes. Mais même si je m’intéresse réellement aux ambitions professionnelles de la jeune Muller, ses déboires sentimentaux m’intéressent également. Il faut bien se divertir un peu, et puis, je peux le jurer, ce n’est pas à mauvais escient, j’aime sincèrement cette jeune femme. Elle ira loin.
Attristée… C’est peu dire. Je l’avais vu ce jour-là, et elle le savait. Elle devait se douter qu’un jour nous aurions cette discussion. Elle choisissait les questions auxquelles répondre, c’était intelligent, car la décence m’empêchait d’insister sur celles qu’elle avait volontairement ignorer. J’étais peut-être une langue de vipère, mais je savais rester courtoise comme l’exige mon sang. Je sens qu’elle cherche une porte de sortie, alors je la lui accorde bien amicalement.
Vous connaissez l’expression, à chaque chien il faut un maître. Les aurors ne font pas exception. On accorde davantage ce diplôme à ceux qui savent faire preuve de force brute qu’aux étudiants les plus à-même d’appliquer les protocoles administratifs à la lettre. Ainsi va le monde : certains ont des gros bras, et d’autres un cerveau. Mais la réussite à ce concours devrait vous soustraire cette perte de temps non ?
Mes mots étaient acides, et je n’avais pas envie de les édulcorer. Même si son frère était auror. Je ne l’avais jamais eu en cours, mais sa réputation le précédait. Les Muller étaient décidément une bien étrange famille, à se demander comment une jeune femme aussi parfaite que Calliope avait pu y naître. Un miracle dans un océan de perdition. On ne pouvait jamais compter sur les hommes, alors que sur les femmes…
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Mer 21 Sep 2022 - 10:52
Le soulagement se lit presque sur le visage de la Muller alors qu’elle se rend compte que la Professeur abdique. La discussion concernant Dimitri, William, son absence de mariage n’aura pas eu lieu et Calliope en est vraiment soulagée. Il y a des personnes a qui la Muse n’aime pas mentir, comme si elle craignait que ses mensonges ne soient trop soigneusement décortiqués pour être cru. Margaret Roseburry faisait partie de ces personnes.
Comment expliquer la situation qui était la sienne ? Comment expliquer sa relation avec William qui avait été imposée par Matthew dans un premier temps, bien que consentie par la Muller par la suite ? Comment expliquer que la jeune femme ait pu tomber amoureuse de cet homme plus vieux qu’elle et traite à son sang bien qu’initialement il aurait pu être un bon parti ? Comment expliquer qu’elle avait simulé ses fiançailles avec le Fastenburry dans l’espoir d’échapper à l’emprise du Majewski ? Comment l’expliquer l’attirance mêlée de crainte qu’elle ressentait à l’égard du soviétique sans trahir son secret ?
Elle aurait aimé pouvoir en parler pourtant. Calliope n’avait personne a qui parler franchement. A coeur ouvert. Les personnes qui connaissaient les conditions de sa naissance étaient rares et il n’était évidemment pas question d’élargir ce cercles de « privilégiers ». Parler travail et ambitions c’était de loin le meilleur sujet de conversation à avoir avec Margaret Roseburry. Au moins sur ce sujet, elle était sûre de ne pas la décevoir.
- Si je choisis la magistrature du siège, effectivement, je n’aurais plus ce genre d’embarras. Mais je dois avouer que ma décision n’est pas encore prise et elle dépendra de mon classement de sortie.
Pour avoir travailler auprès des procureurs et auprès des juges d’instructions, elle devait reconnaitre qu’elle aimait assez les deux métiers, elle ne serait pas contrariée de devoir choisir l’un ou l’autre. Elle allait demander des nouvelles de l’activité de Margaret mais les quartz délicatement incrustés dans sa montre s’illuminèrent doucement de bleu, rappelant à la jeune femme qu’elle avait encore un cours à assurer.
- Je suis navrée, je vais devoir vous quitter, mon cours avec les sixièmes années doit commencer dans cinq minutes. J’ai été ravie de vous croiser, Professeur Roseburry.
Comment expliquer la situation qui était la sienne ? Comment expliquer sa relation avec William qui avait été imposée par Matthew dans un premier temps, bien que consentie par la Muller par la suite ? Comment expliquer que la jeune femme ait pu tomber amoureuse de cet homme plus vieux qu’elle et traite à son sang bien qu’initialement il aurait pu être un bon parti ? Comment expliquer qu’elle avait simulé ses fiançailles avec le Fastenburry dans l’espoir d’échapper à l’emprise du Majewski ? Comment l’expliquer l’attirance mêlée de crainte qu’elle ressentait à l’égard du soviétique sans trahir son secret ?
Elle aurait aimé pouvoir en parler pourtant. Calliope n’avait personne a qui parler franchement. A coeur ouvert. Les personnes qui connaissaient les conditions de sa naissance étaient rares et il n’était évidemment pas question d’élargir ce cercles de « privilégiers ». Parler travail et ambitions c’était de loin le meilleur sujet de conversation à avoir avec Margaret Roseburry. Au moins sur ce sujet, elle était sûre de ne pas la décevoir.
- Si je choisis la magistrature du siège, effectivement, je n’aurais plus ce genre d’embarras. Mais je dois avouer que ma décision n’est pas encore prise et elle dépendra de mon classement de sortie.
Pour avoir travailler auprès des procureurs et auprès des juges d’instructions, elle devait reconnaitre qu’elle aimait assez les deux métiers, elle ne serait pas contrariée de devoir choisir l’un ou l’autre. Elle allait demander des nouvelles de l’activité de Margaret mais les quartz délicatement incrustés dans sa montre s’illuminèrent doucement de bleu, rappelant à la jeune femme qu’elle avait encore un cours à assurer.
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Re: Perdue Mlle Muller ? [Calliope Muller](terminé)
Ven 20 Jan 2023 - 11:39
28 février 2022
Je suis une femme curieuse, et je l’ai toujours été mais je sais aussi respecter le jardin secret des personnes que je respecte, et à vrai dire ce n’est pas difficile car ces personnes sont extrêmement peu nombreuses. Je pourrais presque les compter sur les doigts d’une main et elles sont exclusivement de sexe féminin. Je crois lire d’ailleurs une lueur de soulagement dans le regard de mon ancienne étudiante alors que j’abdique sur ce terrain. J’aurais pu obtenir l’information différemment, après tout j’aurais pu faire usage de légilimancie sur la jeune femme, mais encore une femme, je l’ai en trop haute estime pour cela. Nous avons tous nos secrets, si elle ne souhaite pas s’étendre sur ses relations amoureuses – ou non – qui suis-je pour l’y forcer ? J’ai moi-même bien trop de secrets pour en blâmer une autre. Alors je fais un pas en arrière et nous en revenons à une conversation plus lisse, plus convenable, plus diplomatiquement correcte. Parler travail et ambition, je sais le faire, je suis bien plus douée pour discuter de ces choses-là que pour écouter des confidences. Se confier à moi reviendrait presque à se confier à un tableau sans âme ni réelle vie. Non pas que je sois insensible, mais mon éducation et mes expériences m’ont interdit l’expression publique de ma sensibilité. Il est plus simple de gérer ses émotions en les réprimant publiquement qu’en les distribuant en petite quantité. Il est plus simple de fermer un barrage complètement que de laisser un mince filet d’eau s’en écouler là où des milliers de litre font pression pour sortir. Un jour peut-être regretterais-je cette accumulation, mais pas aujourd’hui. Er je ne forcerai pas Calliope à en dévoiler davantage.
Je ne peux vous adresser qu’un seul vœu Mlle Muller, que vous ayez le meilleur classement pour choisir ce qui vous convient le mieux. On dit souvent que la chance sourit aux audacieux, je préfère croire que la réussite sourit aux méritants, et vous en faites partie. Allègrement.
Rares sont mes compliments, surtout aussi dispendieux que celui-ci. A elle d’en apprécier la teneur. Soudain, la jeune femme sembla se rappeler quelque chose. Ah oui, les cours. Cette rencontre inopinée touchait à sa fin.
Bon courage alors, les sixièmes années ne sont pas les plus faciles mais ils sont déjà plus dociles que les premières années. Il faudra que nous déjeunions ensemble un jour, pour fêter vos concours par exemple.
Et je laisse filer la jeune femme, retournant à des occupations bien plus terre à terre, la lecture d’un ouvrage sur le lobby des groupes d’opposition de la gauche radicale au sein de la Confédération internationale des sorciers.
FIN
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