Ces six sous sont si ensorcelants (ft. Ivan Malkov)
Lun 21 Mar 2022 - 2:01
20 février 2022, en fin de journée
Dimanche, journée de repos pour plusieurs commerçants de la ville, tant du côté moldu que sorcier. Journée de promenade en famille, de brunch, de visite à l'église, de séance de distribution de pain aux canards du parc... bref, une journée où la plupart des gens observaient le ciel en souriant et en se félicitant d'avoir une si belle journée avant de commencer une nouvelle semaine.
À l'ombre de la Rue d'À Côté (The Other Road), perpendiculaire à la rue principale du Myrddin Wyllt District, la vitrine de La Lunar Society n'offrait aux passants que son habituelle vitrine recouverte de poussière. Aucune lumière ne percerait cette épaisseur de mystère et de secret, pas même le regard curieux d'un sorcier en quête de réponses.
À l'intérieur de la boutique, fermée pour encore quelques heures, un homme alignait des chiffres dans un grand livre, assis derrière le long comptoir de bois massif. Sa seule source de lumière : une lampe à l'abat-jour aussi vert que certaines substances tournoyant doucement dans des bocaux disposés sur des étagères anciennes, mais propres. Le lustre au plafond avait depuis un moment cessé d'essayer d'éclairer quoi que ce soit en ce lieu.
Sourcils froncés, lunettes sur le nez, yeux collés sur ses papiers, l'apothicaire transcrivait les recettes des jours précédents avec une minutie qui n'aurait surpris personne le connaissant. Il était aussi attaché à son argent qu'à son commerce. Et ce qu'il voyait dans son livre le chiffonnait visiblement. Il n'était, ce jour-là, pas homme à vouloir être dérangé. En était pour preuve la solide corde qui tenait fermé le bec de l'oie empaillée dans la vitrine. Elle ne lancerait aucune insulte ce jour-là.
Dans le silence confortable qui régnait dans la boutique, on entendait bien le doux bouillonnement d'une potion qui mijotait sur le feu dans l'atelier, à l'arrière. De temps à autre, des volutes argentées s'échappaient du liquide turquoise, avec presque l'air de s'excuser des petits "pshhhh" qui perçaient le silence.
Mais l'apothicaire ne leur portait aucune attention. Les chiffres ne disaient pas ce qu'il voulait qu'ils disent. Ils ne s'additionnaient pas correctement, refusaient de donner le montant désiré. Un conflit entre des groupes de trolls dans le Fife, une resurgescence de tension entre les clans ennemis de Quintaped des Orkney Islands et une grève parmi les employés d'entretien du Réseau de Cheminette avaient entraîné d'importantes hausses de coût pour plusieurs marchandises. Ambrosius allait devoir augmenter ses prix s'il ne voulait pas voir sa marge de profit continuer de fondre comme un glacier soumis à l'incendio.
En soupirant, il agita sa baguette pour faire venir à lui un autre livre, plus volumineux celui-là, et qui produisit un son imposant en se posant sur le comptoir. L'apothicaire n'eut toutefois pas le temps de se pencher sur l'ouvrage, car des coups furent frappés à la porte. Voilà qui était inhabituel... mais comme il ne pouvait pas voir à travers la porte, il garda le silence en se disant que l'importun s'en irait. Il eut tout juste le temps de plonger sa plume dans l'encrier que les coups reprirent. Ses sourcils se froncèrent davantage tandis qu'il lançait d'une voix tonitruante :
« On est fermé, revenez demain ou prenez rendez-vous par hibou! »
@Ivan Malkov
Dimanche, journée de repos pour plusieurs commerçants de la ville, tant du côté moldu que sorcier. Journée de promenade en famille, de brunch, de visite à l'église, de séance de distribution de pain aux canards du parc... bref, une journée où la plupart des gens observaient le ciel en souriant et en se félicitant d'avoir une si belle journée avant de commencer une nouvelle semaine.
À l'ombre de la Rue d'À Côté (The Other Road), perpendiculaire à la rue principale du Myrddin Wyllt District, la vitrine de La Lunar Society n'offrait aux passants que son habituelle vitrine recouverte de poussière. Aucune lumière ne percerait cette épaisseur de mystère et de secret, pas même le regard curieux d'un sorcier en quête de réponses.
À l'intérieur de la boutique, fermée pour encore quelques heures, un homme alignait des chiffres dans un grand livre, assis derrière le long comptoir de bois massif. Sa seule source de lumière : une lampe à l'abat-jour aussi vert que certaines substances tournoyant doucement dans des bocaux disposés sur des étagères anciennes, mais propres. Le lustre au plafond avait depuis un moment cessé d'essayer d'éclairer quoi que ce soit en ce lieu.
Sourcils froncés, lunettes sur le nez, yeux collés sur ses papiers, l'apothicaire transcrivait les recettes des jours précédents avec une minutie qui n'aurait surpris personne le connaissant. Il était aussi attaché à son argent qu'à son commerce. Et ce qu'il voyait dans son livre le chiffonnait visiblement. Il n'était, ce jour-là, pas homme à vouloir être dérangé. En était pour preuve la solide corde qui tenait fermé le bec de l'oie empaillée dans la vitrine. Elle ne lancerait aucune insulte ce jour-là.
Dans le silence confortable qui régnait dans la boutique, on entendait bien le doux bouillonnement d'une potion qui mijotait sur le feu dans l'atelier, à l'arrière. De temps à autre, des volutes argentées s'échappaient du liquide turquoise, avec presque l'air de s'excuser des petits "pshhhh" qui perçaient le silence.
Mais l'apothicaire ne leur portait aucune attention. Les chiffres ne disaient pas ce qu'il voulait qu'ils disent. Ils ne s'additionnaient pas correctement, refusaient de donner le montant désiré. Un conflit entre des groupes de trolls dans le Fife, une resurgescence de tension entre les clans ennemis de Quintaped des Orkney Islands et une grève parmi les employés d'entretien du Réseau de Cheminette avaient entraîné d'importantes hausses de coût pour plusieurs marchandises. Ambrosius allait devoir augmenter ses prix s'il ne voulait pas voir sa marge de profit continuer de fondre comme un glacier soumis à l'incendio.
En soupirant, il agita sa baguette pour faire venir à lui un autre livre, plus volumineux celui-là, et qui produisit un son imposant en se posant sur le comptoir. L'apothicaire n'eut toutefois pas le temps de se pencher sur l'ouvrage, car des coups furent frappés à la porte. Voilà qui était inhabituel... mais comme il ne pouvait pas voir à travers la porte, il garda le silence en se disant que l'importun s'en irait. Il eut tout juste le temps de plonger sa plume dans l'encrier que les coups reprirent. Ses sourcils se froncèrent davantage tandis qu'il lançait d'une voix tonitruante :
« On est fermé, revenez demain ou prenez rendez-vous par hibou! »
@Ivan Malkov
- Alexander McCandlessMODO - Modérateur
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» miroir du riséd : David Corenswet
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» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DFCM, sortilèges, métamorphoseㅡ options facultatives :▣ [i]droit magique/i]
» nature du sang : Sang-mêlé
» gallions sous la cape : 1359
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Ces six sous sont si ensorcelants (ft. Ivan Malkov)
Mer 6 Avr 2022 - 7:54
Ivan n'était pas du genre à écouter les ragots de couloirs. Il n'appréciait pas particulièrement passer du temps en salle de repos de son service, ni même déjeuner au sein du Ministère. Parce que les "il paraît que machin....", "tu connais pas la dernière...","on dit que....." le saoulaient au plus haut point. Non, lui préfèrait manger tranquille à son bureau. Mais des fois, il ne peut échapper à ces rumeurs, ces potins.
Surtout aux toilettes.
Alors un jour, tandis qu'il était en train de pisser, il entendit deux mecs discuter d'un étrange apothicaire avec une oie empaillée.
Comment se faisait-il que ce vieux bougre était dans le coin ?
Ivan sans même saluer ses collègues leur demanda où se trouvait cette boutique.
@Ambrosius Redgrave s'était installé à Inverness et ne s'en était pas aperçut ?
Histoire d'en avoir le coeur net, il se rendit à cette boutique. Un apothicaire bourru avec un oie empaillée qui insultait les clients, il n'y en avait pas deux.
Il avait bien conscience du jour de la semaine. Il avait bien conscience que la boutique serait fermée.
En arrivant devant la vitrine, il se fit la réflexion qu'il n'était pas étonnant qu'il ne l'avait pas remarqué. On voyait à peine l'intérieur tellement c'était sombre.
Le Russe toqua. Il fut surpris de ne pas entendre l'animal domestique du maître des lieux.
Il toqua de nouveau et cette fois, le ton aimable du gérant lui parvint aux oreilles. Pas de doute, c'était bien Redgrave.
-Ouvre vieux bougre.
Lorsqu'il vivait sur le continent Américain, cet apothicaire avait été une bonne source d'information moyennant finances.
C'était un pion à ne pas laisser de côté car malgré qu'il soit âgé, il avait de bonnes oreilles et l'oeil vif.
On ne peut pas dire qu'ils furent amis mais leurs échanges fonctionnaient plutôt bien. Ils en étaient satisfaits tous deux. Et franchement, Ivan était plus à l'aise avec ce type de personnalité qu'avec les riches hypocrites qui pètent plus haut que leur cul.
-Bon alors, tu l'ouvres cette porte ?
Maintenant qu'il savait qu'il était présent, il ne se gênerait pas pour l'ouvrir de lui même.
Surtout aux toilettes.
Alors un jour, tandis qu'il était en train de pisser, il entendit deux mecs discuter d'un étrange apothicaire avec une oie empaillée.
Comment se faisait-il que ce vieux bougre était dans le coin ?
Ivan sans même saluer ses collègues leur demanda où se trouvait cette boutique.
@Ambrosius Redgrave s'était installé à Inverness et ne s'en était pas aperçut ?
Histoire d'en avoir le coeur net, il se rendit à cette boutique. Un apothicaire bourru avec un oie empaillée qui insultait les clients, il n'y en avait pas deux.
Il avait bien conscience du jour de la semaine. Il avait bien conscience que la boutique serait fermée.
En arrivant devant la vitrine, il se fit la réflexion qu'il n'était pas étonnant qu'il ne l'avait pas remarqué. On voyait à peine l'intérieur tellement c'était sombre.
Le Russe toqua. Il fut surpris de ne pas entendre l'animal domestique du maître des lieux.
Il toqua de nouveau et cette fois, le ton aimable du gérant lui parvint aux oreilles. Pas de doute, c'était bien Redgrave.
-Ouvre vieux bougre.
Lorsqu'il vivait sur le continent Américain, cet apothicaire avait été une bonne source d'information moyennant finances.
C'était un pion à ne pas laisser de côté car malgré qu'il soit âgé, il avait de bonnes oreilles et l'oeil vif.
On ne peut pas dire qu'ils furent amis mais leurs échanges fonctionnaient plutôt bien. Ils en étaient satisfaits tous deux. Et franchement, Ivan était plus à l'aise avec ce type de personnalité qu'avec les riches hypocrites qui pètent plus haut que leur cul.
-Bon alors, tu l'ouvres cette porte ?
Maintenant qu'il savait qu'il était présent, il ne se gênerait pas pour l'ouvrir de lui même.
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