- InvitéInvité
Les ombres (Flashback - Roumanie) (Arthur Batthyány)
Mar 10 Mai 2022 - 11:27
Une grande masse nuageuse s'était amoncelée dans le ciel de Valachie, projetant son ombre sur la terre. La région retenait son souffle sous ce voile de ténèbres menaçant : elle savait ce qui devait arriver. Puis, on entendit rouler les percussions, annonçant l'approche de la grande armée céleste. Un vent infernal se mit à siffler dans les arbres. La marche sinistre avançait au pas, de plus en plus proche. Des figures fantastiques surgissaient depuis les ombres du ciel, dans les circonvolutions abstraites des nuages. Le concert des tambours sonnait l'arrivée du grand tumulte. Par après pas, tandis que la lumière baissait. Cela dura un moment puis, le premier éclair zébra le ciel, comme une délivrance. Une pluie torrentielle s'ensuivit.
L'orage.
Sibylle ajusta la position de l'épais châle en laine qu'elle portait sur les épaules, soulagée d'avoir trouvé cette petite auberge avant le début des intempéries. Sur l'épaisse table en chêne noire, elle avait étalé une carte de la région. A côté, il y avait une grande tasse de thé chaud, arrangé par les bons soins du tenancier, un sorcier à la stature imposante mais sympathique, ainsi que des petits gâteaux. De l'autre côté, diverses affaires, comme une loupe, des brochures, des guides de voyage et même des ouvrages plus confidentiels.
« Regarde Arthur, dit-elle en pointant un endroit de la carte, c'est ici que commence la réserve magique. Juste là, sur ce point.
Comprenez « zone incartable », c'est à dire un de ces sites protégés par la magie de sorte à ce qu'aucun moldu ne puisse en indiquer l'emplacement sur une carte. Ces zones étaient gérés par les sorciers, quand il s'agissait de quartiers ou d'école, mais parfois il s'agissait de réserves naturelles soumises au bon vouloir des créatures qui y vivaient.
Les sorciers s'assuraient du bon respect des lois relatives au secret du monde magique, par exemple en contrôlant la sortie des dites créatures, mais il était illusoire d'imaginer que leur influence s'étendait plus loin que cela. Après tout, on parlait de hordes de centaures, de colonies de vampires, de sociétés gobelines ou de bancs d'êtres de l'eau.
Chacune de ces espèces possédait sa propre culture, ce qui rendait leur observation aussi fascinante que dangereuse (sans une bonne préparation).
« Nous pouvons retrouver mon contact gobelin d'ici... elle jeta un œil sur une ravissante montre à gousset montée en pendentif, une demi heure, quarante minutes ? Je lui ai demandé de nous compiler un maximum de renseignements pour nous repérer sur les sentiers. Pourvu qu'il arrête de pleuvoir...
La sorcière adressa un sourire à son compagnon de voyage. A ce propos, c'était une drôle d'histoire.
Arthur Batthyány et elle s'étaient connu sur les bancs d'Hungcalf ou, plus précisément, au club de duel. A l'époque, ils s'entendaient plutôt bien, même si leur complicité n'alla jamais au delà des échanges de sortilèges et peut-être quelques discussions amicales, lors des soirées étudiantes.
Ce n'est que des années plus tard que le sort décida de les réunir, dans un coin perdu de Roumanie. Une soirée arrosée de quelques bières et de nombreuses anecdotes leur fit réaliser qu'ils aimaient tous les deux l'aventure et que cela valait peut-être le coup de faire un bout de chemin ensemble. Ces deux têtes brûlées se faisaient confiance et ce fut une raison suffisante pour les décider. Après tout, ceux qui ont déjà pris de gros risques savent combien il est important d'avoir quelqu'un sur qui compter.
« C'est excitant. Souffla-t-elle, un feu d'enthousiasme brillant au fond de ses yeux. Mais je suis un peu nerveuse aussi. Tu as tout de prêt ?
L'orage.
Sibylle ajusta la position de l'épais châle en laine qu'elle portait sur les épaules, soulagée d'avoir trouvé cette petite auberge avant le début des intempéries. Sur l'épaisse table en chêne noire, elle avait étalé une carte de la région. A côté, il y avait une grande tasse de thé chaud, arrangé par les bons soins du tenancier, un sorcier à la stature imposante mais sympathique, ainsi que des petits gâteaux. De l'autre côté, diverses affaires, comme une loupe, des brochures, des guides de voyage et même des ouvrages plus confidentiels.
« Regarde Arthur, dit-elle en pointant un endroit de la carte, c'est ici que commence la réserve magique. Juste là, sur ce point.
Comprenez « zone incartable », c'est à dire un de ces sites protégés par la magie de sorte à ce qu'aucun moldu ne puisse en indiquer l'emplacement sur une carte. Ces zones étaient gérés par les sorciers, quand il s'agissait de quartiers ou d'école, mais parfois il s'agissait de réserves naturelles soumises au bon vouloir des créatures qui y vivaient.
Les sorciers s'assuraient du bon respect des lois relatives au secret du monde magique, par exemple en contrôlant la sortie des dites créatures, mais il était illusoire d'imaginer que leur influence s'étendait plus loin que cela. Après tout, on parlait de hordes de centaures, de colonies de vampires, de sociétés gobelines ou de bancs d'êtres de l'eau.
Chacune de ces espèces possédait sa propre culture, ce qui rendait leur observation aussi fascinante que dangereuse (sans une bonne préparation).
« Nous pouvons retrouver mon contact gobelin d'ici... elle jeta un œil sur une ravissante montre à gousset montée en pendentif, une demi heure, quarante minutes ? Je lui ai demandé de nous compiler un maximum de renseignements pour nous repérer sur les sentiers. Pourvu qu'il arrête de pleuvoir...
La sorcière adressa un sourire à son compagnon de voyage. A ce propos, c'était une drôle d'histoire.
Arthur Batthyány et elle s'étaient connu sur les bancs d'Hungcalf ou, plus précisément, au club de duel. A l'époque, ils s'entendaient plutôt bien, même si leur complicité n'alla jamais au delà des échanges de sortilèges et peut-être quelques discussions amicales, lors des soirées étudiantes.
Ce n'est que des années plus tard que le sort décida de les réunir, dans un coin perdu de Roumanie. Une soirée arrosée de quelques bières et de nombreuses anecdotes leur fit réaliser qu'ils aimaient tous les deux l'aventure et que cela valait peut-être le coup de faire un bout de chemin ensemble. Ces deux têtes brûlées se faisaient confiance et ce fut une raison suffisante pour les décider. Après tout, ceux qui ont déjà pris de gros risques savent combien il est important d'avoir quelqu'un sur qui compter.
« C'est excitant. Souffla-t-elle, un feu d'enthousiasme brillant au fond de ses yeux. Mais je suis un peu nerveuse aussi. Tu as tout de prêt ?
- Arthur BatthyányMODO - Modérateur
- » parchemins postés : 835
» miroir du riséd : sebastian stan
» crédits : proserpine (ava)
» multinick : maximus / wywy / ofe / keir
» âge : trente-six ans
» situation : célibataire
» options obligatoires & facultatives :♞ DIPLÔMES ♞durmstrang : a.s.p.i.c. (1997 - 2004)
hungcalf : d.e.f.i.s. (grymm ; 2004 - 2014) sciences occultes ♘ option obligatoires : dcfm, potions, étude des runes ♘ options facultatives : histoire de la magie, sciences politiques et magiques
» profession : diplomate au Ministère de la Magie Bulgare, Département de la Coopération Magique Internationale / Chevalier d'Absolutum
» particularité : occlumens
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 5338
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Les ombres (Flashback - Roumanie) (Arthur Batthyány)
Mer 11 Mai 2022 - 23:01
Les ombres ft. @Sibylle Valentine | 2014L’éclair étincela dans les yeux clairs du Roumain qui esquissa un sourire face à la force de Mère Nature qui s’imposait à eux. Ce spectacle s’étendait jusqu’à l’horizon le plus éloigné, donnant un tout autre visage à ce pays qui était le sien, et dont il était particulièrement fier. L’auberge où il se trouvait, plantée sur un flan de colline, donnait une claire visibilité sur la montagne qui se dressait majestueusement sur son côté droit. Il savait qu’à plusieurs centaines de mètres au Nord se trouvait une autre auberge en tout point semblable à celle-ci. C’était là toute la praticité de l’endroit : malgré le danger évident régnant dans les environs, on était toujours certain d’y trouver un refuge opportun.
La voix de la Française interpella le jeune homme de presque trente ans, qui laissa l’accent envelopper l’espace qu’ils avaient réservé pour leur petite entrevue. Il se retourna et pencha les yeux vers la carte sur laquelle son accompagnatrice et aînée venait de poser le doigt. Ses bras croisés se délièrent et il se maintint à la table en bois, le regard intéressé. Visiter les réserves magiques oubliées de Valachie était l’un de ses rêves aventuriers d’enfant. Qu’il puisse le réaliser aujourd’hui représentait une aubaine comme jamais il n’en avait connue auparavant et cela lui faisait presque oublier la séparation douloureuse qui avait signé la fin de ses années universitaires. L’innocence de la jeunesse persistait avec cette aventure mais il la sentait s’évanouir en lui alors que son père s’affairait déjà à lui trouver un poste de diplomate au Ministère de la Magie Bulgare. Arthur profitait de chaque seconde de répit pour vivre les dernières minutes de sa vie de jeune adulte téméraire avant que ne sonne le glas des responsabilités.
Dans un silence absolu, il écouta les explications de Sibylle tout en hochant de temps en temps de la tête pour marquer son approbation. Bien plus âgée que lui et ayant acquis sa confiance, il prenait ses paroles pour argent comptant. Elle savait ce qu’elle faisait, il pouvait le sentir au ton de sa voix.
« Je suis plus inquiété par la bonne foi de ce gobelin que par le temps qu’il va faire. » Arthur n’était pas un Batthyány pour rien et même si ses années d’étudiants avaient permis à son esprit de s’ouvrir un peu plus à la nouveauté et à la tolérance, il restait l’un de ces sorciers considérant les créatures comme des inférieurs. Bien qu’il luttait contre cette pensée systématique, elle se transposait parfois à travers quelques-uns de ses propos. Il releva la tête de la carte pour croiser le regard de Sibylle et répondit à son sourire par un rictus bien à lui. Semblable à un sourire, il n’était cependant pas aussi franc. Pourtant, Arthur partageait son enthousiasme, et bien plus encore. À sa question, il posa sur la table son sac de voyage ayant bénéficié d’un sort d’extension, lui permettant de contenir toute l’aide dont ils pourraient avoir besoin : soins en tous genres, de quoi se protéger la nuit et quelques armes qu’il n’espérait pas avoir à user pendant leur voyage. Du moins, pas sur un être vivant.
« Il ne manque rien. C’est ta première expédition sur les terres roumaines ? »
|
|