- Cataleya BlackthornFirefly ✩ My wings eclipse the sun
- » parchemins postés : 1280
» miroir du riséd : Abigail Cowen
» crédits : @Meloria
» multinick : Vasile Velkan
» âge : 25 ans (15 février)
» situation : Dévastée.
» nature du sang : Pur
» particularité : Animagus chien (Malinois)
» année d'études : 10ième
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Médicomagie Appliquée ; Potion; Sortilèges.ㅡ options facultatives :▣ DCFM, Étude des Runes.
» profession : Résidente à sainte Mangouste, service pathologie des sortilèges
» gallions sous la cape : 4278
Inventaire Sorcier
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Fais de moi ta plus belle insomnie - James (terminé)
Ven 4 Nov 2022 - 21:47
Glissant dans l’embrasure de la porte à la manière d'un chat, Cataleya s'était soustraite aux premières heures du jours et à leurs froides ténèbres avec tant aisance, et dans un mouvement si fluide que le bois n'émit aucun son lorsqu'elle le referma derrière elle. Elle se déchaussa dans un doux fredonnement, avança à pas feutré contre les murs chargé d'antiques tableau et portrait plus austères les uns que les autres et, si celui de grand papy sembla ouvrir les yeux sur son passage, ce fut radieuse que Cataleya prit un peu plus confiance en sa chanson, osant la laisser raisonner là, tout bas, entre les statues qu'elle effleurait du bout des doigts et les meubles précieux dont elle connaissait chacune des histoires. Une assurance véritable que cette escapade avec Miguel semblait avoir insufflé en elle et dont elle s'était presque gaussée auprès de la peluche aux allures de gigantesque dragon qu'elle avait plaqué tout contre sa poitrine, et dont la queue chargée d'épine traînait une fois de plus au sol. Le reste, et les pommes d'amour collectionné pour James, elle les avaient enfouit dans son sac et aurait sans doute pu les lui exposer au réveil si son cœur ne tardait pas autant à vouloir le rejoindre. Rejoindre ses draps signifierait mettre fin à sa tendre soirée et, force fut d'admettre que le sentiment de liberté venu mordre ses lèvre s'était fait entêtant. Presque irrationnel.
Si Miguel n'avait jamais eu l'intention de rendre au manoir avant minuit, c'était elle qui avait finit par insister à rester. Pousser plus loin encore des limites qu'elle avait pourtant sobrement annoncé. Elle avait même poussé le vice jusqu'à lui proposer un verre au bar... Plus d'un à dire vrai.
L'espace d'une seconde, elle gloussa presque Cataleya, effleura la joue d'une statue et se laissa longuement charmer par la finesse du marbre. Si les Blackthorns avaient toujours eu ce goût pour les belles choses, cet oeil pour les beaux arts, Cataleya trouva dommage qu'ils n'eut jamais été mécène et encore moins enclin à laisser s'épanouir leur tendre progéniture sur cette voie ; les filles s'étaient vue forcée de jouer d'un instrument mais cela relevait du bien-paraître, en aucun cas d'une volonté à les former aux bienfait de la musique. Et Merlin seul savait ô combien la musique avaient pu adoucir les mœurs lorsque, sublime, Baby et Juliet s'accordaient.
Un peu nostalgique, un peu éméchée, mais infiniment radieuse, Cataleya glissa ses lèvres sur les joues de la statue avant de reprendre son chemin et se laisser surprendre par les dernières braises de la cheminée. D'un geste simple, elle relança le feu mais ne pu taire son cri lorsque le feu projeta une ombre inhabituel sur les murs du salon. James, bras croisé, portait le monde sur ses sourcils sévèrement froncé.
« - J'ai crû mourir... » Ose t'elle pourtant, une main porté à son palpitant essoufflé. « - Il est trois heures passée, pourquoi n'es tu pas couché ? »
Pourquoi ? Sincèrement ? A dire vrai elle n'aurait pas même pu s'indigner si James avait levé les yeux au ciel tant elle le connaissait sur le bout des doigts. Même plusieurs cocktails dans les veines. Elle avait annoncé qu'elle serait de retour après la fermeture de la bibliothèque, posé minuit comme ultime limite à Miguel, et si elle avait finalement daigné affronter le froid, c'était uniquement à cause de la fermeture des bars. Évidemment que James s'était inquiété, et évidemment qu'il l'attendrait.
Alors, comme ultime réponse à la culpabilité venu doucement la mordre, Cataleya ramena la tête de son dragon en peluche en direction du blond dans un sourire tant sincère qu'il tranchait affreusement avec la mine furieuse qu'arborait le visage soudainement trop expressif de James. Hélas, le sourire ne sembla définitivement pas suffire et ce fut d'un mouvement gracile, couronné par les muses que Cataleya finit par se hisser sur les genoux du blond et apposer ses lèvres sucrées tout contre son cou. Dans une volonté ouverte de détourner ses pensées, faute de l’apaiser un peu.
« - J'ai croisé Miguel à la bibliothèque et il m'a gentiment proposé de me faire découvrir la fête foraine, on ... A trainé un peu plus qu'on aurait du. »
Elle jouait la carte de l'honnêteté, comme toujours face à son aimé, et si elle devina les tensions raidir sa mâchoire à l'évocation du grymm, c'est infiniment douce qu'elle reprit sa progression tout contre la gorge du blond. De doux baisé, comme pour le tranquilliser du mieux qu'elle le pouvait. L'arracher à son froncement de sourcil aussi, à mesure qu'elle remontait jusqu'à sa mâchoire. « - J'ai déniché bien trop de pomme d'amour pour mon seul estomac... Je nous prépare un thé et on partage ? »
Si Miguel n'avait jamais eu l'intention de rendre au manoir avant minuit, c'était elle qui avait finit par insister à rester. Pousser plus loin encore des limites qu'elle avait pourtant sobrement annoncé. Elle avait même poussé le vice jusqu'à lui proposer un verre au bar... Plus d'un à dire vrai.
L'espace d'une seconde, elle gloussa presque Cataleya, effleura la joue d'une statue et se laissa longuement charmer par la finesse du marbre. Si les Blackthorns avaient toujours eu ce goût pour les belles choses, cet oeil pour les beaux arts, Cataleya trouva dommage qu'ils n'eut jamais été mécène et encore moins enclin à laisser s'épanouir leur tendre progéniture sur cette voie ; les filles s'étaient vue forcée de jouer d'un instrument mais cela relevait du bien-paraître, en aucun cas d'une volonté à les former aux bienfait de la musique. Et Merlin seul savait ô combien la musique avaient pu adoucir les mœurs lorsque, sublime, Baby et Juliet s'accordaient.
Un peu nostalgique, un peu éméchée, mais infiniment radieuse, Cataleya glissa ses lèvres sur les joues de la statue avant de reprendre son chemin et se laisser surprendre par les dernières braises de la cheminée. D'un geste simple, elle relança le feu mais ne pu taire son cri lorsque le feu projeta une ombre inhabituel sur les murs du salon. James, bras croisé, portait le monde sur ses sourcils sévèrement froncé.
« - J'ai crû mourir... » Ose t'elle pourtant, une main porté à son palpitant essoufflé. « - Il est trois heures passée, pourquoi n'es tu pas couché ? »
Pourquoi ? Sincèrement ? A dire vrai elle n'aurait pas même pu s'indigner si James avait levé les yeux au ciel tant elle le connaissait sur le bout des doigts. Même plusieurs cocktails dans les veines. Elle avait annoncé qu'elle serait de retour après la fermeture de la bibliothèque, posé minuit comme ultime limite à Miguel, et si elle avait finalement daigné affronter le froid, c'était uniquement à cause de la fermeture des bars. Évidemment que James s'était inquiété, et évidemment qu'il l'attendrait.
Alors, comme ultime réponse à la culpabilité venu doucement la mordre, Cataleya ramena la tête de son dragon en peluche en direction du blond dans un sourire tant sincère qu'il tranchait affreusement avec la mine furieuse qu'arborait le visage soudainement trop expressif de James. Hélas, le sourire ne sembla définitivement pas suffire et ce fut d'un mouvement gracile, couronné par les muses que Cataleya finit par se hisser sur les genoux du blond et apposer ses lèvres sucrées tout contre son cou. Dans une volonté ouverte de détourner ses pensées, faute de l’apaiser un peu.
« - J'ai croisé Miguel à la bibliothèque et il m'a gentiment proposé de me faire découvrir la fête foraine, on ... A trainé un peu plus qu'on aurait du. »
Elle jouait la carte de l'honnêteté, comme toujours face à son aimé, et si elle devina les tensions raidir sa mâchoire à l'évocation du grymm, c'est infiniment douce qu'elle reprit sa progression tout contre la gorge du blond. De doux baisé, comme pour le tranquilliser du mieux qu'elle le pouvait. L'arracher à son froncement de sourcil aussi, à mesure qu'elle remontait jusqu'à sa mâchoire. « - J'ai déniché bien trop de pomme d'amour pour mon seul estomac... Je nous prépare un thé et on partage ? »
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Re: Fais de moi ta plus belle insomnie - James (terminé)
Sam 3 Déc 2022 - 19:05
Le dîner a été silencieux, mais pour ta part, ce n'est que coutume. T'as fait bonne figure, comme tu sais si bien le faire, ne répondant par quelques mots que lorsqu'on t'adressait directement la parole - soit assez peu, puisqu'on ne te demande de toute façon pas vraiment ton avis, n'est-ce pas ? - et tu as pris congé dès lors que tu as été en mesure de le faire sans contrevenir à la politesse de rigueur au sein du clan. Personne n'a relevé ta lenteur manifeste à mouvoir ton bras, mais tu as toujours été mesuré, n'est-ce pas ?
T'as gagné ta chambre et son couvert, ses murs te protégeant un tant soit peu du regard parental. T'as repris studieusement tes cours, tes notes, entérinant les bonnes habitudes que tu t'efforces de prendre pour cette nouvelle année qui commence, malgré ton poignet endolori. Maintes fois, tu as dû te contraindre à l'immobilité, plusieurs minutes durant. Les effets de la potion analgésique que tu as ingurgité avant le dîner s'amenuisent, mais il est encore trop tôt pour que tu t'en administres une seconde dose, tu le sais. Et la douleur revient en force.
Un coup d'oeil à l'horloge t'indique le temps qui passe, file, même, à une vitesse folle. Tes notes tremblantes ont mangé une bonne partie de ta soirée, et Cat ne devrait pas tarder : la bibliothèque vient de fermer. Pourtant les minutes s'égrènent par dizaines, et tu n'entends nullement son pas dans le couloir. L'angoisse s'infiltre peu à peu dans ton coeur et tu songes avec amertume que si vous possédiez un de ces appareils que tu as vus dans les mains de Max, tu pourrais t'enquérir de sa situation. Tu ranges soigneusement tes parchemins, t'empare de ton carnet à croquis, trompant l'ennui et l'angoisse dans un dessin fébrile qui te frustre d'autant plus.
Et Fire n'est toujours pas là.
Les minutes deviennent heures, et la nuit avance, sombre écrin à tes mornes pensées. Tu imagines le pire, lutte contre les images atroces que ton esprit fantasme à outrance, et finit par t'extirper de ton antre après en avoir verrouillé l'accès pour arpenter le manoir en silence, espérant sans trop y croire la trouver au détour d'un couloir. Bien évidemment, il n'est trace de la rousse nulle part. Tu le sais bien, qu'elle serait venue te voir à son retour, n'est-ce pas ? Mais le doute emplit ton coeur chaque seconde un peu plus, et c'est au salon que tu finis par échouer, enfoncé dans un fauteuil face au feu mourant que tu ne prends pas même la peine de rallumer. Ton regard assombri par le mélange de colère et d'inquiétude qui t'étreint le fixe à mesure que sa lueur s'estompe, ne laissant dans l'âtre que quelques braises rougeoyantes. Tu ne dois ta notion de l'heure qu'à la vieille horloge qui les sonne éternellement, là, sur le manteau de la cheminée, et chaque retentissement ne rend ton humeur que plus maussade encore. Saisissant contraste avec la mélodie qu'elle fredonne, radieuse, en pénétrant dans la pièce, ravivant subitement le feu que tu as laissé mourir volontairement. Elle laisse échapper un cri de surprise lorsque ton ombre la surprend, là, projetée sur le mur en face, avant de croiser ton regard courroucé. Nul doute que tout dans tes traits et ta posture, là, les bras croisés sur ton torse, témoignent de ton courroux.
« - J'ai crû mourir... Il est trois heures passée, pourquoi n'es tu pas couché ? »
-
Ta voix tonne, glaciale. Tu pourrais avancer que la bibliothèque est fermée depuis des lustres, que tu l'as imaginée morte un milliard de fois depuis, à ne pas savoir où elle se trouvait, à n'avoir aucune nouvelle pendant des heures. Mais tu n'as pas vraiment besoin d'énoncer tout cela, n'est-ce pas ? Ta promise te connaît par coeur, n'est-ce pas ? Ton ire ne lui échappe certainement pas... Elle brandit cette peluche de dragon entre vous, pourtant, un sourire presque enfantin sur les lèvres qui ne fait qu'accentuer ta colère. Ce soir fait office d'exception, comme ton visage laisse transparaître tes sombres émotions. Alors face à l'inefficacité de sa première tentative pour te dérider, Cat se hisse sur tes genoux, forçant ton poignet blessé à se mouvoir, arrachant un rictus douloureux à tes lèvres, tandis que les siennes entreprennent d'arpenter tendrement ton cou.
Oh ! Que tu les aimes, ces baisers volés qu'elle dépose souvent sur ta peau. Tu t'efforces depuis toujours à ne pas y répondre, respectant une bienséance entérinée au fer rouge dans ton esprit, quand bien même tout ton corps crève de lui rendre la pareille et de goûter enfin chaque parcelle de son épiderme. Tu fermes un instant les yeux, et peut-être sa tentative pour t'adoucir aurait-elle pu avoir gain de cause, si elle n'avait pas cité ce nom.
« - J'ai croisé Miguel à la bibliothèque et il m'a gentiment proposé de me faire découvrir la fête foraine, on ... A trainé un peu plus qu'on aurait dû. »
Ta mâchoire se crispe plus encore à la mention de l'hispanique que tu es bien loin de porter dans ton coeur. Rival à tes yeux, d'autant plus à présent que vous n'êtes plus coéquipiers et davantage encore comme tu l'imagines tourner autour de ta bien-aimée, tu représentes également tout ce qu'il n'apprécie guère, et vos relations n'ont jamais été autres que glaciales. Tout au plus cordiales sur le terrain pour le bien de l'équipe. Ce qui ne sera certainement plus le cas à présent...
-
Les mots tranchent comme des couperets, malgré les baisers doux qu'elle dépose sur ta gorge, remontant lentement vers ta mâchoire.
« - J'ai déniché bien trop de pommes d'amour pour mon seul estomac... Je nous prépare un thé et on partage ? »
-
Tu rages, imaginant sans peine les tentatives de ce playboy pour s'approprier ta fiancée. L'inquiétude cède la place à la jalousie qui s'engouffre comme un ouragan dans ton coeur, et si tu esquisses un mouvement pour te soustraire à sa tendresse, cherchant à marquer le coup de ta rage, ton bras t'en refuse l'autorisation et tu grimaces malgré toi, cessant de te mouvoir dans l'instant.
-
Tu craches son nom presque comme une insulte, tu feulerais presque, blessé de ce qui t'apparaît comme une trahison. Quand bien même tu restes très mal placé pour te permettre le moindre commentaire, toi qui as passé des mois dans les bras d'un autre jusqu'à l'été...
– the best –
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Re: Fais de moi ta plus belle insomnie - James (terminé)
Lun 5 Déc 2022 - 18:12
Un bâillement délicatement contenu marque enfin la cession des baisés sur une peau qu'elle sentait de toute manière tirée, crispée, et si ce constat aurait pu aiguiser un sourire un poil narquois et une blague sur le fait qu'enfin, et qu'en soient témoins la lune et les étoiles, ce golem de glace respirait. Fronçait les sourcils, sifflait presque lorsque la femme niché tout contre son cœur lui soufflait le nom de Miguel, force fut d'admettre que Cataleya ne trouva pas la force de charrier. Bousculer un cœur qu'elle sentait en proie au chaos, palpitant furieusement contre la poitrine qu'elle lui avait plaqué sous le nez. Il est furieux son titan de glace, et si Cataleya culpabilise tout doucement, qu'elle croise ses mains sur son ventre comme pour marquer une distance qu'il entretient, quelque chose vacille, fulmine étrangement dans son regard. Elle culpabilise sans mal Cataleya car, en tout point, elle se sait fautive. Elle aurait du rentrer à toute vitesse après cette journée de révision, s'enfermer dans sa chambre et s'arracher plus encore les cheveux sur d'autre matière. Elle aurait du presser le pas, détourner le regard lorsque le mouvement lui avait porté le parfum de Miguel et, sans doute, aurait-elle du effectivement lui jeter un livre au visage pour le mettre en fuite et pourtant...
Et pourtant plus elle tente de se répéter ses mots, et plus elle semble absorber la tension de James, petite éponge qu'elle est. Elle tente pourtant une dernière fois Cataleya, se penchant un peu en avant pour porter ses lèvres aux coins de celle du blond mais se crispe pleinement lorsqu'elle devine un mouvement de recul émis par celui-ci, une tentative de la repousser, ou du moins de ses soustraire à elle qui la heurte autant qu'elle l'alerte lorsqu'elle avorte dans une grimace aux accents douloureux.
La poésie aurait pu lui prêter des airs dramatiques, ceux d'un homme qui se sentait trahit, pris entre le besoin de fuir mais incapable de se détacher de cette vilaine sirène accroché à son cou. Capable de l'engloutir autant dans ses grands yeux céruléen que dans un magma d'émotion qu'il abhorrait en tout point. La poésie aurait certainement pu prêter bien des intentions à ces quelques seconde, mais la Médicomage savait. Et toute son âme le lui hurlait.
Son regard fait un bref allé-retour entre le poignet et le regard furieux de James, tout juste rapide pour se laisser prendre au vol par un verbe, un mot qui la fracture sans même avoir effleuré ses ailes. « Batifoler ». Elle batifolait avec Miguel à l’instar de toute cette fille qui roucoulait sous ses airs trop fier, et ce jugement la piqua au vif avec tant de violence que, sans doute, Ice pu surprendre les premières braises s'allumer sous les étendues profondes qui constituait les iris de Cataleya -Firefly- Blackthorn. Batifoler. Comme @Juliet Blackthorn le faisait à tout vas en somme. Pensait-il vraiment qu'elle écartait les cuisses à la moindre tentation ? Doutait-il d'elle ou pire, avait-elle insuffler en lui la sensation que jamais, elle ne serait digne de lui ? Était-ce la raison qui le maintenait de glace là où elle s'acharnait pourtant à le séduire, encore et encore ? Si un rougissement discret et honteux monte, c'est les prémisses des larmes qui tendent le plus Cataleya. Éveille en elle une envolée d'émotion contraire qu'elle a subitement envie de lui plaquer au visage. Un peu enhardi par une soirée où, pour la première fois depuis longtemps, elle a reprit confiance. Clairement excitée par l'alcool, aussi, soyons honnête.
Un grondement à peine perceptible roule sur sa gorge à mesure que le feu derrière elle se gonfle et, tout doucement, elle se grandit Cataleya. Un genoux sur l'accoudoir, l'autre calé entre les cuisses de James.
« -Je ne batifolerait pas avec Pajares si tu ne me mentais pas, déjà. Et tu sais quoi Quartus ? J'ai adoré qu'il me tienne par les hanches au stand de tir. Et j'aurais clairement dû céder à ses avances durant ton abandon : Je ne serais sans doute pas autant frustrée si je m'étais décidée à l'embrasser. »
Tu voulais faire mal Ice ? Alors mange cette image mentale. Mange. Sa main gauche s'ancra avec fermeté sur l'épaule de l'Artiste et, solidement elle le plaqua un peu plus contre l'assise du fauteuil. Elle sent le mobilier partir un peu trop en arrière et, sans doute, entretient-elle l'équilibre suffisamment longtemps pour plonger furieusement dans le yeux de son aimé. S'y noyer, faute de pouvoir saisir son âme à grand croc. Pourtant, avant qu'ils ne puisse tomber, c'est fermement qu'elle décroche son genoux de l’accoudoir et plaque son talon contre le sol. Ramenant d'une main toujours aussi ferme le fauteuil dans son équilibre originel.
« -Ne t'en déplaise, Quartus, mais en dépit des milles tentations qui me tienne et dont TU as aiguisé les contours à force de me considérer comme une odieuse pestiférée, indigne du moindre baisé, je n'ai jamais embrassé, couché, ou fait quoi que ce soit de répréhensible par la morale. Pas même avec Pajares. Et Morgane m'en soit témoin, j'aurai dû. J'aurai infiniment dû. Au moins je me sens belle quand il me regarde, valorisée, désirable, et pas comme un odieux rat qui rampe sur ton lit et auquel tu daignes à peine jeter un regard. Tu n'as aucunement le droit de jouer la carte de la jalousie si tu ne m'aime pas, et en aucun cas le droit de tenter de contrôler les aspects de ma vie en me reprochant de m'épanouir ; J'ai déjà fait une croix sur Juliet. J'ai déjà fait une croix sur tout les membres de notre fratrie, si tu pousse ou ose m'insulter de nouveau, toi aussi je te prend en chasse.»
Elle aboie presque, et si sa langue se tord un peu, s'arme et macère des mots odieux qu'elle ne pense pas vraiment, elle cherche à les aiguiser pour se faire le plus tranchants au possible Cataleya. Seule la vérité point pourtant, et ça la frustre au plus au point. Merlin seul savait ô combien elle aurait aimé lui hurler qu'elle le détestait, qu'elle avait fini dans le lit de quinze homme durant son absence, et qu'elle continuerait tant qu'elle n'aurait pas un « je t'aime » de sa part, aussi fou et improductif était ces idées ternit par l'alcool. Elle voulait faire mal, mais il fallait croire que la vérité était suffisante. Déjà bien farouche. Et pourtant, alors que Cataleya se gonfle un peu plus d’orgueil blessé et de fiel trop longtemps macérés, c'est brusque qu'elle attrape le poignet blessé de James et l'observe un instant. Elle appui sans délicatesse aucune, ne pose pas même de question car les torsions du visage du blond trahissent toute les réponses dont elle aurait besoin et, aussi brusquement qu'elle s'en était saisit, Cataleya le relâche. Lui tourne le dos en rehaussant sa chevelure pour l'enfermer dans un chignon sauvage sur lequel elle tire frénétiquement, comme pour taire la rage qui la pique. Elle, batifoler. Sérieusement. Elle serrait les cuisses et préservait sa virginité à la manière d'une dragonne veillant son œuf et ce depuis que ses hormones s'étaient éveillée. Ce n'était pas pour « batifoler » avec un autre que James. Nouveau regard furieux en sa direction alors qu'elle se saisit de sa baguette pour rappeler à elle une mallette qui file au travers des escalier à toute allure. Elle s'écrase maladroitement au pied de James, trahissant sans grand mal toute la colère qui étreignait sa propriétaire.
« - Et pour ta gouverne, Monsieur je préfère veiller jusqu'à trois heure au lieu de me soigner, tu m'aurais tendu ton poignet le jour, lendemain, ou surlendemain de ta blessure, un coup de baguette aurait suffit à te remettre en place. J'espère sincèrement que ta tendinite t'as fait ravaler ta fierté à grand coup de douleur et bien saborder tes tableaux botaniques. » Tes dessins, en fait, mais l'exposition du salon imposait encore -et malgré l’alcool et la fureur- une censure toute singulière aux lèvres de la rousse.
Et pourtant plus elle tente de se répéter ses mots, et plus elle semble absorber la tension de James, petite éponge qu'elle est. Elle tente pourtant une dernière fois Cataleya, se penchant un peu en avant pour porter ses lèvres aux coins de celle du blond mais se crispe pleinement lorsqu'elle devine un mouvement de recul émis par celui-ci, une tentative de la repousser, ou du moins de ses soustraire à elle qui la heurte autant qu'elle l'alerte lorsqu'elle avorte dans une grimace aux accents douloureux.
La poésie aurait pu lui prêter des airs dramatiques, ceux d'un homme qui se sentait trahit, pris entre le besoin de fuir mais incapable de se détacher de cette vilaine sirène accroché à son cou. Capable de l'engloutir autant dans ses grands yeux céruléen que dans un magma d'émotion qu'il abhorrait en tout point. La poésie aurait certainement pu prêter bien des intentions à ces quelques seconde, mais la Médicomage savait. Et toute son âme le lui hurlait.
Son regard fait un bref allé-retour entre le poignet et le regard furieux de James, tout juste rapide pour se laisser prendre au vol par un verbe, un mot qui la fracture sans même avoir effleuré ses ailes. « Batifoler ». Elle batifolait avec Miguel à l’instar de toute cette fille qui roucoulait sous ses airs trop fier, et ce jugement la piqua au vif avec tant de violence que, sans doute, Ice pu surprendre les premières braises s'allumer sous les étendues profondes qui constituait les iris de Cataleya -Firefly- Blackthorn. Batifoler. Comme @Juliet Blackthorn le faisait à tout vas en somme. Pensait-il vraiment qu'elle écartait les cuisses à la moindre tentation ? Doutait-il d'elle ou pire, avait-elle insuffler en lui la sensation que jamais, elle ne serait digne de lui ? Était-ce la raison qui le maintenait de glace là où elle s'acharnait pourtant à le séduire, encore et encore ? Si un rougissement discret et honteux monte, c'est les prémisses des larmes qui tendent le plus Cataleya. Éveille en elle une envolée d'émotion contraire qu'elle a subitement envie de lui plaquer au visage. Un peu enhardi par une soirée où, pour la première fois depuis longtemps, elle a reprit confiance. Clairement excitée par l'alcool, aussi, soyons honnête.
Un grondement à peine perceptible roule sur sa gorge à mesure que le feu derrière elle se gonfle et, tout doucement, elle se grandit Cataleya. Un genoux sur l'accoudoir, l'autre calé entre les cuisses de James.
« -Je ne batifolerait pas avec Pajares si tu ne me mentais pas, déjà. Et tu sais quoi Quartus ? J'ai adoré qu'il me tienne par les hanches au stand de tir. Et j'aurais clairement dû céder à ses avances durant ton abandon : Je ne serais sans doute pas autant frustrée si je m'étais décidée à l'embrasser. »
Tu voulais faire mal Ice ? Alors mange cette image mentale. Mange. Sa main gauche s'ancra avec fermeté sur l'épaule de l'Artiste et, solidement elle le plaqua un peu plus contre l'assise du fauteuil. Elle sent le mobilier partir un peu trop en arrière et, sans doute, entretient-elle l'équilibre suffisamment longtemps pour plonger furieusement dans le yeux de son aimé. S'y noyer, faute de pouvoir saisir son âme à grand croc. Pourtant, avant qu'ils ne puisse tomber, c'est fermement qu'elle décroche son genoux de l’accoudoir et plaque son talon contre le sol. Ramenant d'une main toujours aussi ferme le fauteuil dans son équilibre originel.
« -Ne t'en déplaise, Quartus, mais en dépit des milles tentations qui me tienne et dont TU as aiguisé les contours à force de me considérer comme une odieuse pestiférée, indigne du moindre baisé, je n'ai jamais embrassé, couché, ou fait quoi que ce soit de répréhensible par la morale. Pas même avec Pajares. Et Morgane m'en soit témoin, j'aurai dû. J'aurai infiniment dû. Au moins je me sens belle quand il me regarde, valorisée, désirable, et pas comme un odieux rat qui rampe sur ton lit et auquel tu daignes à peine jeter un regard. Tu n'as aucunement le droit de jouer la carte de la jalousie si tu ne m'aime pas, et en aucun cas le droit de tenter de contrôler les aspects de ma vie en me reprochant de m'épanouir ; J'ai déjà fait une croix sur Juliet. J'ai déjà fait une croix sur tout les membres de notre fratrie, si tu pousse ou ose m'insulter de nouveau, toi aussi je te prend en chasse.»
Elle aboie presque, et si sa langue se tord un peu, s'arme et macère des mots odieux qu'elle ne pense pas vraiment, elle cherche à les aiguiser pour se faire le plus tranchants au possible Cataleya. Seule la vérité point pourtant, et ça la frustre au plus au point. Merlin seul savait ô combien elle aurait aimé lui hurler qu'elle le détestait, qu'elle avait fini dans le lit de quinze homme durant son absence, et qu'elle continuerait tant qu'elle n'aurait pas un « je t'aime » de sa part, aussi fou et improductif était ces idées ternit par l'alcool. Elle voulait faire mal, mais il fallait croire que la vérité était suffisante. Déjà bien farouche. Et pourtant, alors que Cataleya se gonfle un peu plus d’orgueil blessé et de fiel trop longtemps macérés, c'est brusque qu'elle attrape le poignet blessé de James et l'observe un instant. Elle appui sans délicatesse aucune, ne pose pas même de question car les torsions du visage du blond trahissent toute les réponses dont elle aurait besoin et, aussi brusquement qu'elle s'en était saisit, Cataleya le relâche. Lui tourne le dos en rehaussant sa chevelure pour l'enfermer dans un chignon sauvage sur lequel elle tire frénétiquement, comme pour taire la rage qui la pique. Elle, batifoler. Sérieusement. Elle serrait les cuisses et préservait sa virginité à la manière d'une dragonne veillant son œuf et ce depuis que ses hormones s'étaient éveillée. Ce n'était pas pour « batifoler » avec un autre que James. Nouveau regard furieux en sa direction alors qu'elle se saisit de sa baguette pour rappeler à elle une mallette qui file au travers des escalier à toute allure. Elle s'écrase maladroitement au pied de James, trahissant sans grand mal toute la colère qui étreignait sa propriétaire.
« - Et pour ta gouverne, Monsieur je préfère veiller jusqu'à trois heure au lieu de me soigner, tu m'aurais tendu ton poignet le jour, lendemain, ou surlendemain de ta blessure, un coup de baguette aurait suffit à te remettre en place. J'espère sincèrement que ta tendinite t'as fait ravaler ta fierté à grand coup de douleur et bien saborder tes tableaux botaniques. » Tes dessins, en fait, mais l'exposition du salon imposait encore -et malgré l’alcool et la fureur- une censure toute singulière aux lèvres de la rousse.
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
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Re: Fais de moi ta plus belle insomnie - James (terminé)
Lun 5 Déc 2022 - 19:05
Le baiser au coin de tes lèvres ne parvient pas à amoindrir la fureur qu'elle lit sans peine dans ton regard et pourtant Merlin sait que tu les aimes, ces douces attentions qu'elle te réserve. Mais voilà, l'amertume brouille tout jugement, et les mots t'échappent, que tu regretteras bien vite. Comment oses-tu, toi, lui reprocher cette soirée loin de toi, sachant tout ce que tu as pu te permettre par le passé. Ton coeur s'affole, pris au piège de sentiments contraires, tandis que la douleur vrille ton poignet et déforme tes traits, mais ça n'est rien comparé à ce que cette braise qui s'enflamme dans le regard de ton aimé insuffle en toi. Oh ! Que tu la vois, cette colère semblable à la tienne s'embraser en elle, et tu connais suffisamment da promise pour savoir les ravages qu'elle peut faire. Loin de tes courroux glacés, les siens explosent emportant tout sur son passage. Et quand elle se grandit, là, entre toi et le feu qui enfle dans son dos, tu sais que tu as été trop loin.
« -Je ne batifolerait pas avec Pajares si tu ne me mentais pas, déjà. Et tu sais quoi Quartus ? J'ai adoré qu'il me tienne par les hanches au stand de tir. Et j'aurais clairement dû céder à ses avances durant ton abandon : Je ne serais sans doute pas autant frustrée si je m'étais décidée à l'embrasser. »
Tu blêmis, et la douleur n'y est pour rien cette fois. Sait-elle ? Comment ? Par quel maléfice a-t-elle pu apprendre ce que tu tais de ton séjour égyptien ? Les questions se bousculent dans ton esprit, mêlées à la frustration que les images qu'elle prend un malin plaisir à te dépeindre des mains de l'hispanique sur elle génère en toi. Ses lèvres sur les siennes. Tu ne réagis même plus au mouvement qu'elle t'impose, ni à ce nom qu'elle use et qui témoigne davantage encore de son courroux, ce prénom que vos parents ont choisi pour vous dénombrer et que le temps qui passe t'apprend à haïr : Quartus. Le quatrième. Le dispensable quatrième. Elle te plaque contre l'assise du fauteuil avec force, empêtré dans un maelström d'émotions bien trop débordantes. Vous pourriez vous fracasser au sol, à cet instant, que ça ne te blesserait pas autant que les idées conjointes qu'elle puisse t'abandonner pour un autre, et qu'elle songe que toi, tu l'avais réellement abandonnée. Tu pourrais t'insurger, arguer que tu n'as pas choisi ton départ, mais la réalité, c'est que ça te blesse d'autant plus que tu ne peux guère lui donner tort, toi qui te débats depuis des mois avec cette culpabilité poisseuse chaque fois que tu songes à l'artiste et que ton coeur s'emballe tout autant à son évocation que là, dans les bras de ta fiancée. Ca te blesse autant que l'absence de ce flocon de neige à son poignet. Et les mots qu'elle t'assène encore, plus tranchants que les lames de mille couteaux enfoncés dans ton coeur, te lacèrent davantage encore.
« -Ne t'en déplaise, Quartus, mais en dépit des milles tentations qui me tiennent et dont TU as aiguisé les contours à force de me considérer comme une odieuse pestiférée, indigne du moindre baiser, je n'ai jamais embrassé, couché, ou fait quoi que ce soit de répréhensible par la morale. Pas même avec Pajares. Et Morgane m'en soit témoin, j'aurai dû. J'aurai infiniment dû. Au moins je me sens belle quand il me regarde, valorisée, désirable, et pas comme un odieux rat qui rampe sur ton lit et que tu daignes à peine regarder. Tu n'as aucunement le droit de jouer la carte de la jalousie si tu ne m'aimes pas, et en aucun cas le droit de tenter de contrôler les aspects de ma vie en me reprochant de tenter de m'épanouir ; J'ai déjà fait une croix sur Juliet. J'ai déjà fait une croix sur tous les membres de notre fratrie, si tu pousses ou oses m'insulter de nouveau, toi aussi je te prends en chasse. »
Tu sais bien que tu n'es pas doué pour exprimer tes sentiments. Tu pensais pourtant qu'elle savait, elle au moins, à quel point tu l'aimais. Tu n'imaginais pas te fourvoyer à ce point, en songeant naïvement qu'elle pouvait voir dans ton regard toute l'admiration que tu lui portes, et que si tu te forces à te restreindre, ton coeur te hurle pourtant tout le contraire. Comment as-tu pu lui laisser croire que tu ne la trouvais pas magnifique ? Désirable n'est même plus le terme adapté, tant tu dois user de toute ta retenue pour ne pas céder à ses avances. Et pour quelle raison d'ailleurs ? Avec amertume, tu songes que tu t'es forcé à suivre des convenances dictées par vos aînés, et pour quel résultat ? Aujourd'hui, c'est ce dégoût de toi-même qui te maintient loin d'elle, et la crainte d'entacher de ce que tu considères comme ta souillure ta si parfaite aimée... Quel gâchis. Quel abominable gâchis.
Tu grimaces malgré toi quand elle appuie cruellement sur ton poignet blessé, ton corps entier crispé par la douleur. Mille douleurs. Et elle s'écarte, ta flamboyante promise, pour attacher ses cheveux d'un geste sec trahissant davantage encore son ire, avant de conjurer sa mallette de soins qui vient s'écraser à tes pieds sans ménagement. Tu gardes encore et toujours le silence, trop occupé en vérité à forcer ton coeur à taire le trop-plein d'émotions qui le submergent.
« - Et pour ta gouverne, Monsieur je préfère veiller jusqu'à trois heure au lieu de me soigner, tu m'aurais tendu ton poignet le jour, lendemain, ou surlendemain de ta blessure, un coup de baguette aurait suffit à te remettre en place. J'espère sincèrement que ta tendinite t'as fait ravaler ta fierté à grand coup de douleur et bien saborder tes tableaux botaniques. »
-Ils sont immondes , concèdes-tu d'une voix trop blanche, avouant à mi-mots la souffrance dans laquelle tu vis depuis quelques jours.
Non. Depuis des mois. Mais ça n'a rien à voir avec un poignet blessé.
Tu la laisses s'affairer en silence, comme elle démontre une fois de plus les talents qui tu lui connais si bien. Elle a raison, ta luciole. Tu aurais dû venir la voir dès lors que tu avais quitté le stade. Quel imbécile tu fais, à si obstinément taire tout ce qui te déchire en permanence ! Tu la laisses oeuvrer dans le plus profond silence, ressassant les mots qu'elle vient de te jeter au visage, et qui te heurtent bien plus que tu ne le laisses paraître. Et quand elle se détourne pour ranger son matériel dans cette mallette à tes pieds, tu t'extirpes enfin de ce fauteuil et ton immobilisme éternel. Avec toute la tendresse du monde, contraste saisissant avec vos éclats précédents, tu viens enlacer sa taille si fine, effleurant doucement ses hanches pour l'enserrer de tes bras, l'attirer contre toi et nicher ton visage au creux de son cou.
-Ne fais pas une croix sur moi je t'en prie...
Qu'on note d'une pierre blanche ce jour où James Quartus Blackthorn a laissé un morceau de son masque craqueler.
-...quand bien même je ne te mérite pas.
Ce n'est pas toi l'odieuse pestiférée, mon amour, hurle ton âme sans parvenir à franchir tes lèvres scellées. C'est moi, l'odieuse créature qui avilit les draps dans lesquels tu niches. Et là, tout contre son cou, dans ce baiser tremblant qui effleure sa peau, tu cherches encore désespérément à réprimer les larmes que tu refuses d'à nouveau laisser couler, conscient que la moindre brèche laisserait échapper un nouveau torrent.
« -Je ne batifolerait pas avec Pajares si tu ne me mentais pas, déjà. Et tu sais quoi Quartus ? J'ai adoré qu'il me tienne par les hanches au stand de tir. Et j'aurais clairement dû céder à ses avances durant ton abandon : Je ne serais sans doute pas autant frustrée si je m'étais décidée à l'embrasser. »
Tu blêmis, et la douleur n'y est pour rien cette fois. Sait-elle ? Comment ? Par quel maléfice a-t-elle pu apprendre ce que tu tais de ton séjour égyptien ? Les questions se bousculent dans ton esprit, mêlées à la frustration que les images qu'elle prend un malin plaisir à te dépeindre des mains de l'hispanique sur elle génère en toi. Ses lèvres sur les siennes. Tu ne réagis même plus au mouvement qu'elle t'impose, ni à ce nom qu'elle use et qui témoigne davantage encore de son courroux, ce prénom que vos parents ont choisi pour vous dénombrer et que le temps qui passe t'apprend à haïr : Quartus. Le quatrième. Le dispensable quatrième. Elle te plaque contre l'assise du fauteuil avec force, empêtré dans un maelström d'émotions bien trop débordantes. Vous pourriez vous fracasser au sol, à cet instant, que ça ne te blesserait pas autant que les idées conjointes qu'elle puisse t'abandonner pour un autre, et qu'elle songe que toi, tu l'avais réellement abandonnée. Tu pourrais t'insurger, arguer que tu n'as pas choisi ton départ, mais la réalité, c'est que ça te blesse d'autant plus que tu ne peux guère lui donner tort, toi qui te débats depuis des mois avec cette culpabilité poisseuse chaque fois que tu songes à l'artiste et que ton coeur s'emballe tout autant à son évocation que là, dans les bras de ta fiancée. Ca te blesse autant que l'absence de ce flocon de neige à son poignet. Et les mots qu'elle t'assène encore, plus tranchants que les lames de mille couteaux enfoncés dans ton coeur, te lacèrent davantage encore.
« -Ne t'en déplaise, Quartus, mais en dépit des milles tentations qui me tiennent et dont TU as aiguisé les contours à force de me considérer comme une odieuse pestiférée, indigne du moindre baiser, je n'ai jamais embrassé, couché, ou fait quoi que ce soit de répréhensible par la morale. Pas même avec Pajares. Et Morgane m'en soit témoin, j'aurai dû. J'aurai infiniment dû. Au moins je me sens belle quand il me regarde, valorisée, désirable, et pas comme un odieux rat qui rampe sur ton lit et que tu daignes à peine regarder. Tu n'as aucunement le droit de jouer la carte de la jalousie si tu ne m'aimes pas, et en aucun cas le droit de tenter de contrôler les aspects de ma vie en me reprochant de tenter de m'épanouir ; J'ai déjà fait une croix sur Juliet. J'ai déjà fait une croix sur tous les membres de notre fratrie, si tu pousses ou oses m'insulter de nouveau, toi aussi je te prends en chasse. »
Tu sais bien que tu n'es pas doué pour exprimer tes sentiments. Tu pensais pourtant qu'elle savait, elle au moins, à quel point tu l'aimais. Tu n'imaginais pas te fourvoyer à ce point, en songeant naïvement qu'elle pouvait voir dans ton regard toute l'admiration que tu lui portes, et que si tu te forces à te restreindre, ton coeur te hurle pourtant tout le contraire. Comment as-tu pu lui laisser croire que tu ne la trouvais pas magnifique ? Désirable n'est même plus le terme adapté, tant tu dois user de toute ta retenue pour ne pas céder à ses avances. Et pour quelle raison d'ailleurs ? Avec amertume, tu songes que tu t'es forcé à suivre des convenances dictées par vos aînés, et pour quel résultat ? Aujourd'hui, c'est ce dégoût de toi-même qui te maintient loin d'elle, et la crainte d'entacher de ce que tu considères comme ta souillure ta si parfaite aimée... Quel gâchis. Quel abominable gâchis.
Tu grimaces malgré toi quand elle appuie cruellement sur ton poignet blessé, ton corps entier crispé par la douleur. Mille douleurs. Et elle s'écarte, ta flamboyante promise, pour attacher ses cheveux d'un geste sec trahissant davantage encore son ire, avant de conjurer sa mallette de soins qui vient s'écraser à tes pieds sans ménagement. Tu gardes encore et toujours le silence, trop occupé en vérité à forcer ton coeur à taire le trop-plein d'émotions qui le submergent.
« - Et pour ta gouverne, Monsieur je préfère veiller jusqu'à trois heure au lieu de me soigner, tu m'aurais tendu ton poignet le jour, lendemain, ou surlendemain de ta blessure, un coup de baguette aurait suffit à te remettre en place. J'espère sincèrement que ta tendinite t'as fait ravaler ta fierté à grand coup de douleur et bien saborder tes tableaux botaniques. »
-
Non. Depuis des mois. Mais ça n'a rien à voir avec un poignet blessé.
Tu la laisses s'affairer en silence, comme elle démontre une fois de plus les talents qui tu lui connais si bien. Elle a raison, ta luciole. Tu aurais dû venir la voir dès lors que tu avais quitté le stade. Quel imbécile tu fais, à si obstinément taire tout ce qui te déchire en permanence ! Tu la laisses oeuvrer dans le plus profond silence, ressassant les mots qu'elle vient de te jeter au visage, et qui te heurtent bien plus que tu ne le laisses paraître. Et quand elle se détourne pour ranger son matériel dans cette mallette à tes pieds, tu t'extirpes enfin de ce fauteuil et ton immobilisme éternel. Avec toute la tendresse du monde, contraste saisissant avec vos éclats précédents, tu viens enlacer sa taille si fine, effleurant doucement ses hanches pour l'enserrer de tes bras, l'attirer contre toi et nicher ton visage au creux de son cou.
-
Qu'on note d'une pierre blanche ce jour où James Quartus Blackthorn a laissé un morceau de son masque craqueler.
-
Ce n'est pas toi l'odieuse pestiférée, mon amour, hurle ton âme sans parvenir à franchir tes lèvres scellées. C'est moi, l'odieuse créature qui avilit les draps dans lesquels tu niches. Et là, tout contre son cou, dans ce baiser tremblant qui effleure sa peau, tu cherches encore désespérément à réprimer les larmes que tu refuses d'à nouveau laisser couler, conscient que la moindre brèche laisserait échapper un nouveau torrent.
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Re: Fais de moi ta plus belle insomnie - James (terminé)
Lun 5 Déc 2022 - 19:16
« Ils sont immondes » Quelque part sans doute, Cataleya aurait aimé éclater dans un rire jaune et étiré, ne serait-ce que pour accentuer le fait qu'évidemment, le trait ne pouvait trouver souplesse et élégance qu'en une main saine et dénué de douleur. Aussi têtue était l'esprit qui la guidait. Pour autant le ton blême et le regard presque fuyant de James brise tout nouveau sursaut de colère, et c'est loin de ses iris qu'elle s'étrangle la petite Cat, se contente de rouler ses yeux trop bleu pour taire toute réponse qu'elle savait en tout point disproportionnée. Elle aimait le conflit, aussi terrible était ce constat. Ni dans ses teintes dramatiques, ni même dans ces contours anxiogène qu'elle abhorrait férocement, mais bel et bien dans sa valeur hautement cathartique. Stimulante en tout point. Elle aimait les conflits Cataleya, car c'était là les seuls terrains sur lesquels elle avait pleinement le droit de s'exprimer, se défouler surtout, quitte à se montrer plus farouche, plus virulente aussi, pour compenser toute ces fois où sans un mot, le regard paternelle l'obligeait à courber l'échine et taire ses désaccord. La plaquait au sol avec une telle aisance que cela excitait d'avantage de fiel contenu dans le cœur de son enfant. Et si elle avait toujours eut hautement du mal à communiquer avec les autres, quoi qu'elle fut solaire avant la mort de sa petite sœur, les deux dernières années avaient pleinement éveillée en elle des problématiques nouvelle dû au dialogue, des incompréhensions, appréhension irraisonnée, et une hostilité toute singulière dès lors qu'on portait un peu trop longtemps le regard sur elle et qu'elle sentait l'approche se faire maladroite.
Elle déstabilisait, chargeait avec hargne, refusait de lâcher prise, et rare était à dire vrai ceux qui encaissait encore les courses folles de ce buldozer. Ses mots trop durs, ses attaques ciblée et injuste , ses cris, et si certain s'acharnait encore, force était d'admettre que Cataleya avait développé dans la froid et morne solitude Blackthorne une aversion véritable pour ces approches emprunt de pitié ou d'obligation. Une aversion totale pour tout ce qui respirait dans le manoir, à dire vrai, tant elle avait cette faculté à se tendre dès lors qu'elle surprenait un bruit, un geste briser le voile mortifère venu lourdement peser sur les pierres. Un regard effleurer à peine son épaule.
Sa réactivité était devenue telle que même sa tante Alicia, pourtant infiniment douce lorsque nul autre ne regardait, n'osait plus même approcher. Moins encore une forme animale qui, terrible, avait plus d'une fois tenter de la mordre dès lors qu'elle avait tenté un geste, une caresse en sa direction. Si Cataleya ne supportait plus grand chose, ce constat était décuplé dans l'enceinte du manoir, et force était d'admettre qu'en dépit de tout ce qu'elle pouvait clamer, rentrer lui était de plus en plus difficile. Elle avait sentit l’anxiété lui sauté à la gorge lorsque le bar avait fermé, et en toute honnêteté, jamais elle n'avait autant hésité de sa vie que lorsque Miguel lui avait proposé de rester. Elle n'était rentré que parce qu'elle savait abandonner James à cette maison des horreurs, et avait tout fait pour s'enhardir sur le chemin du retour, quitte à chanter sous le clair de lune, se répéter qu'elle était plus forte que tout ça.
Alors elle s'affaire Cataleya, se remercie mentalement d'être prévoyante et avoir toujours en avance des bandelettes laissé imbibé trois jours dans un mélange de plante et d'arnica, de quoi réduire les inflammations aussi, et un kit de premier secours clairement tourné vers la magie noire, au cas où quelque chose dégénérerait à la maison. A dire vrai, cette mallette était tellement remplit et frénétiquement classé que tout empestait chez sa propriétaire un sentiment de menace permanent. Une peur pour sa survie et celle de toute âme osant demeurait un peu trop longtemps sur les terres nécrosées des Blackthorns.
Etait-ce pour cette raison qu'elle s'acharnait désespérément à chasser tout ses frères et sœur de leur maison natale, quand bien même chacun avait déjà constituer son foyer bien loin de l’engeance familiale ? Difficile à dire, Cataleya même ne comprenait plus ses agissements.
C'est pourtant infiniment plus douce qu'elle œuvre Cataleya, encore pétrit de colère, mais trop habituée à l’hôpital pour que ses gestes ne se fasse plus sec qu'à l'accoutumé. C'était là-bas qu'elle avait redécouvert une bienveillance qu'elle pensée éclaté en mille morceau par le talon aiguille de sa mère, et une douceur qui avait surprit chacun de ses collègues. Pas franchement sympathique aux premiers abords, les discussions avec ses collègues lui décollait des soupires impatients, mais d'une tendresse vraiment singulière à l'égard de patient qu'elle parvenait parfois encore à faire rire lorsque, improbable, elle venait à leur glisser une blague un peu nulle à l'oreille.
Elle brillait d'avantage avec les enfants, et c'était sans doute là qu'on la préférait ; dans les cas les plus complexe, et avec les personne les plus fragiles. Les pathologies magiques étaient son dada, et elle s'était à dire vrai surprise à s'éprendre un né-moldu mordu par un lycantrope. Et si son avis sur ces deux sujets un peu trop sensibles refusait obstinément de bouger, force fut d'admettre qu'elle avait elle même préparé des potions tue-loup en avance pour les parents, et promis à leur progéniture que tout irait bien. Un acte qui l'avait sans doute autant déstabilise qu'il avait déstabilisé des collègues pourtant parfaitement au fait de ses opinions étriqués et conservateurs. Elle avait chassé tout commentaire avec son hostilité habituelle, mais avait ré accueillit le gamin radieuse lorsque, tout timide, il lui avait ramené un dessin. La légende raconte qu'il demeure accroché dans son casier, avec ceux des autres.
Elle masse doucement le poignet endolorit qui lui fait face, et si elle sait le procédé peut agréable, c'est tout doucement qu'elle prodigue ses conseils. Masser tout les matins avec le baume qu'elle lui donnerait dans quelques instants, ne pas trop stimuler les tendons, quand bien même elle savait les entraînements de quidditch de plus en plus féroce en prévision des matchs et donc... Soyons honnête, James ne laisserait aucun répit son corps. Boire, surtout, et ne pas prendre la fuite lorsque Cataleya débarquerait en mode kiné de l’extrême et qu'elle gérerait des soin franchement douloureux.
« - … C'est long à soigner les tendinites, t'a vraiment pas été malin sur ce coup là Ice... Tu vas manger du poisson à tout les repas si tu ne veux pas que je broie des compléments alimentaires et te les fasses avaler de force. »
Elle souffle un bref coup, plus pour chasser la mèche venu nonchalamment retomber sur son nez que par réelle frustration cependant, et tout dans son langage corporel semble s'être apaisé. L'air prostré de James la fragilise toujours, et c'est intuitivement qu'elle cherche toujours à le rassurer quand elle le sent autant fébrile. Pour autant, c'est implacable qu'elle refuse de revenir sur ses mots. Elle les pensait, aussi dure fut-elle, mais le regard se fait moins hostile. Méticuleux à dire vrai, devant les tensions qu'elle sent rouler sous ses doigts.
Enfin, elle finit par ranger ses affaires s'apprête à chercher quelque chose de froid pour reposer ce poignet malmené, mais se laisse à dire vrai pleinement surprendre par l'étreinte qui se resserre autour de sa taille. Son cœur se gonfle, se cristallise presque en une émotion qu'elle peine à nommer, et semble à dire vrai se fissurer sous les doigts du jeune homme.
« -Tu as besoin de gla- » La voix vacille, se brise au contact de celle de James,
« Ne fais pas une croix sur moi je t'en prie... » Brusquement, un nœud se forme dans sa gorge, et si le dos que Quarta demeure infiniment droit, quelque chose embrume déjà son regard. Elle ne peut se défaire de lui, et n'y arriverait qu'en s'écorchant jusqu'aux tripes pour en extirper son cœur. Qu'importe les mots qu'il pourrait lui jeter, qu'importe la fureur qui pourrait l'étreindre, les étoiles s'étaient allignées au dessus de leurs visages, et Cataleya y croyait dur comme fer. « ..quand bien même je ne te mérite pas » C'est avec une délicatesse infinie que Cataleya Blackthorn noue ses doigts à ceux de son aimé, les maintient tendrement contre sa peau pour écouter plus encore ce cœur palpiter contre elle, ce souffle se perdre contre son cou.
Elle cultive pourtant un peu le silence Cataleya, consciente du précieux de ces seconde, et de la faiblesse qui la tient. Les envolées sensibles de James la fragilise toujours jusqu'à l'âme, et c'est avec une fermeté toute Aloysienne qu'elle s'obstine à faire front, lutter contre les larmes pour incarner une ancre solide sur laquelle peut choir James. Elle s'imagine pourtant sans peine tout ces mots qu'elle pourrait lui souffler, les larmes au bord des lèvres, mais se contente de fermer les yeux. Inspirer longuement, avant d'esquisser un pâle sourire.
« -C'est le monde tout entier qui ne me mérite pas, James. Regarde moi, bourrée, et pourtant parfaitement apte à soigner. Je pourrais dominer le monde si je le voulais. »
Elle gonfle un peu la poitrine mais s'affale presque instinctivement contre le corps du jeune homme, penchant le visage en arrière pour se reposer sur son épaule. « Mais sur la liste de cette infinité d'homme et femme incapable de me mériter, tu es, et restera toujours en tête de ceux que je tolère. » Elle soupire un instant, venant à clore son regard quelques seconde à peine avant d'oser « et dont j'ai surtout besoin pour ne pas sombrer. Tu es mon ancre et ma lumière, sans toi je me laisse aspirer par le chaos et les ténèbres de cet endroit... Alors, et même si je le souhaitait du plus profond de mon âme, non. Je ne pourrais pas totalement faire une croix sur toi. »
Et ce constat l'horrifia soudainement, se remémorant sans grand mal l'échange passé avec sa mère quelques mois plus tôt. Un nouveau fiancé en échange du retour de James. Son rapatriement contre la rupture de leur alliance pourtant primaire et nécessaire....
Si elle sait pertinemment que Claudia l'annoncera à table, mettra sa fille dos au fait et ce, devant l'entière famille pour parfaitement l'acculer et briser tout sursaut de rébellion, Cataleya sait qu'elle devrait préparer mentalement James. Lui souffler les raisons de son retour avant de se laisser abattre par les perfidies parentales.
« … Je t'ai menti, tu sais. C'est moi qui ait demandé ton retour. » Elle l'ose à peine, Cataleya, comme de peur que James ne lui échappe de nouveau. Aussi sans doute se cristallise t'elle plus encore atour de ses doigts. « J'ai essayé de te rejoindre, en vain et tant de fois que... » Elle laisse sa voix en suspension, raccroche ses yeux aux flammes comme pour trouver un point d'ancrage, ne pas faillir dans l’énoncée de ces quelques mots. « J'ai demandé à ma mère d'intervenir ».
Rien n'était jamais gratuit avec Claudia, et c'est sans doute d'elle que Cataleya tirait son marchandage quasis obsessionnel d'ailleurs. « C'était égoïste et cruel, et je te jure avoir résisté le plus longtemps possible, mais je me suis sentit mourir sans toi et.. » Et Claudia avait capté son regard, à cet instant précis. Lui avait offert cet étrange sourire, et c'était un peu mollement que son enfant c'était laissé retombé tout près d'elle, drainé corps et âme. Claudia n'avait pas eu à dire mot, et c'était une satisfaction toute singulière au bout des canines qu'elle avait accepté. Comme si tout avait déjà été planifié à l'avance, qu'une vaste comédie, une illusion de choix auquel avait participé Cataleya. Persuadée d'en être pleinement actrice.
Elle déstabilisait, chargeait avec hargne, refusait de lâcher prise, et rare était à dire vrai ceux qui encaissait encore les courses folles de ce buldozer. Ses mots trop durs, ses attaques ciblée et injuste , ses cris, et si certain s'acharnait encore, force était d'admettre que Cataleya avait développé dans la froid et morne solitude Blackthorne une aversion véritable pour ces approches emprunt de pitié ou d'obligation. Une aversion totale pour tout ce qui respirait dans le manoir, à dire vrai, tant elle avait cette faculté à se tendre dès lors qu'elle surprenait un bruit, un geste briser le voile mortifère venu lourdement peser sur les pierres. Un regard effleurer à peine son épaule.
Sa réactivité était devenue telle que même sa tante Alicia, pourtant infiniment douce lorsque nul autre ne regardait, n'osait plus même approcher. Moins encore une forme animale qui, terrible, avait plus d'une fois tenter de la mordre dès lors qu'elle avait tenté un geste, une caresse en sa direction. Si Cataleya ne supportait plus grand chose, ce constat était décuplé dans l'enceinte du manoir, et force était d'admettre qu'en dépit de tout ce qu'elle pouvait clamer, rentrer lui était de plus en plus difficile. Elle avait sentit l’anxiété lui sauté à la gorge lorsque le bar avait fermé, et en toute honnêteté, jamais elle n'avait autant hésité de sa vie que lorsque Miguel lui avait proposé de rester. Elle n'était rentré que parce qu'elle savait abandonner James à cette maison des horreurs, et avait tout fait pour s'enhardir sur le chemin du retour, quitte à chanter sous le clair de lune, se répéter qu'elle était plus forte que tout ça.
Alors elle s'affaire Cataleya, se remercie mentalement d'être prévoyante et avoir toujours en avance des bandelettes laissé imbibé trois jours dans un mélange de plante et d'arnica, de quoi réduire les inflammations aussi, et un kit de premier secours clairement tourné vers la magie noire, au cas où quelque chose dégénérerait à la maison. A dire vrai, cette mallette était tellement remplit et frénétiquement classé que tout empestait chez sa propriétaire un sentiment de menace permanent. Une peur pour sa survie et celle de toute âme osant demeurait un peu trop longtemps sur les terres nécrosées des Blackthorns.
Etait-ce pour cette raison qu'elle s'acharnait désespérément à chasser tout ses frères et sœur de leur maison natale, quand bien même chacun avait déjà constituer son foyer bien loin de l’engeance familiale ? Difficile à dire, Cataleya même ne comprenait plus ses agissements.
C'est pourtant infiniment plus douce qu'elle œuvre Cataleya, encore pétrit de colère, mais trop habituée à l’hôpital pour que ses gestes ne se fasse plus sec qu'à l'accoutumé. C'était là-bas qu'elle avait redécouvert une bienveillance qu'elle pensée éclaté en mille morceau par le talon aiguille de sa mère, et une douceur qui avait surprit chacun de ses collègues. Pas franchement sympathique aux premiers abords, les discussions avec ses collègues lui décollait des soupires impatients, mais d'une tendresse vraiment singulière à l'égard de patient qu'elle parvenait parfois encore à faire rire lorsque, improbable, elle venait à leur glisser une blague un peu nulle à l'oreille.
Elle brillait d'avantage avec les enfants, et c'était sans doute là qu'on la préférait ; dans les cas les plus complexe, et avec les personne les plus fragiles. Les pathologies magiques étaient son dada, et elle s'était à dire vrai surprise à s'éprendre un né-moldu mordu par un lycantrope. Et si son avis sur ces deux sujets un peu trop sensibles refusait obstinément de bouger, force fut d'admettre qu'elle avait elle même préparé des potions tue-loup en avance pour les parents, et promis à leur progéniture que tout irait bien. Un acte qui l'avait sans doute autant déstabilise qu'il avait déstabilisé des collègues pourtant parfaitement au fait de ses opinions étriqués et conservateurs. Elle avait chassé tout commentaire avec son hostilité habituelle, mais avait ré accueillit le gamin radieuse lorsque, tout timide, il lui avait ramené un dessin. La légende raconte qu'il demeure accroché dans son casier, avec ceux des autres.
Elle masse doucement le poignet endolorit qui lui fait face, et si elle sait le procédé peut agréable, c'est tout doucement qu'elle prodigue ses conseils. Masser tout les matins avec le baume qu'elle lui donnerait dans quelques instants, ne pas trop stimuler les tendons, quand bien même elle savait les entraînements de quidditch de plus en plus féroce en prévision des matchs et donc... Soyons honnête, James ne laisserait aucun répit son corps. Boire, surtout, et ne pas prendre la fuite lorsque Cataleya débarquerait en mode kiné de l’extrême et qu'elle gérerait des soin franchement douloureux.
« - … C'est long à soigner les tendinites, t'a vraiment pas été malin sur ce coup là Ice... Tu vas manger du poisson à tout les repas si tu ne veux pas que je broie des compléments alimentaires et te les fasses avaler de force. »
Elle souffle un bref coup, plus pour chasser la mèche venu nonchalamment retomber sur son nez que par réelle frustration cependant, et tout dans son langage corporel semble s'être apaisé. L'air prostré de James la fragilise toujours, et c'est intuitivement qu'elle cherche toujours à le rassurer quand elle le sent autant fébrile. Pour autant, c'est implacable qu'elle refuse de revenir sur ses mots. Elle les pensait, aussi dure fut-elle, mais le regard se fait moins hostile. Méticuleux à dire vrai, devant les tensions qu'elle sent rouler sous ses doigts.
Enfin, elle finit par ranger ses affaires s'apprête à chercher quelque chose de froid pour reposer ce poignet malmené, mais se laisse à dire vrai pleinement surprendre par l'étreinte qui se resserre autour de sa taille. Son cœur se gonfle, se cristallise presque en une émotion qu'elle peine à nommer, et semble à dire vrai se fissurer sous les doigts du jeune homme.
« -Tu as besoin de gla- » La voix vacille, se brise au contact de celle de James,
« Ne fais pas une croix sur moi je t'en prie... » Brusquement, un nœud se forme dans sa gorge, et si le dos que Quarta demeure infiniment droit, quelque chose embrume déjà son regard. Elle ne peut se défaire de lui, et n'y arriverait qu'en s'écorchant jusqu'aux tripes pour en extirper son cœur. Qu'importe les mots qu'il pourrait lui jeter, qu'importe la fureur qui pourrait l'étreindre, les étoiles s'étaient allignées au dessus de leurs visages, et Cataleya y croyait dur comme fer. « ..quand bien même je ne te mérite pas » C'est avec une délicatesse infinie que Cataleya Blackthorn noue ses doigts à ceux de son aimé, les maintient tendrement contre sa peau pour écouter plus encore ce cœur palpiter contre elle, ce souffle se perdre contre son cou.
Elle cultive pourtant un peu le silence Cataleya, consciente du précieux de ces seconde, et de la faiblesse qui la tient. Les envolées sensibles de James la fragilise toujours jusqu'à l'âme, et c'est avec une fermeté toute Aloysienne qu'elle s'obstine à faire front, lutter contre les larmes pour incarner une ancre solide sur laquelle peut choir James. Elle s'imagine pourtant sans peine tout ces mots qu'elle pourrait lui souffler, les larmes au bord des lèvres, mais se contente de fermer les yeux. Inspirer longuement, avant d'esquisser un pâle sourire.
« -C'est le monde tout entier qui ne me mérite pas, James. Regarde moi, bourrée, et pourtant parfaitement apte à soigner. Je pourrais dominer le monde si je le voulais. »
Elle gonfle un peu la poitrine mais s'affale presque instinctivement contre le corps du jeune homme, penchant le visage en arrière pour se reposer sur son épaule. « Mais sur la liste de cette infinité d'homme et femme incapable de me mériter, tu es, et restera toujours en tête de ceux que je tolère. » Elle soupire un instant, venant à clore son regard quelques seconde à peine avant d'oser « et dont j'ai surtout besoin pour ne pas sombrer. Tu es mon ancre et ma lumière, sans toi je me laisse aspirer par le chaos et les ténèbres de cet endroit... Alors, et même si je le souhaitait du plus profond de mon âme, non. Je ne pourrais pas totalement faire une croix sur toi. »
Et ce constat l'horrifia soudainement, se remémorant sans grand mal l'échange passé avec sa mère quelques mois plus tôt. Un nouveau fiancé en échange du retour de James. Son rapatriement contre la rupture de leur alliance pourtant primaire et nécessaire....
Si elle sait pertinemment que Claudia l'annoncera à table, mettra sa fille dos au fait et ce, devant l'entière famille pour parfaitement l'acculer et briser tout sursaut de rébellion, Cataleya sait qu'elle devrait préparer mentalement James. Lui souffler les raisons de son retour avant de se laisser abattre par les perfidies parentales.
« … Je t'ai menti, tu sais. C'est moi qui ait demandé ton retour. » Elle l'ose à peine, Cataleya, comme de peur que James ne lui échappe de nouveau. Aussi sans doute se cristallise t'elle plus encore atour de ses doigts. « J'ai essayé de te rejoindre, en vain et tant de fois que... » Elle laisse sa voix en suspension, raccroche ses yeux aux flammes comme pour trouver un point d'ancrage, ne pas faillir dans l’énoncée de ces quelques mots. « J'ai demandé à ma mère d'intervenir ».
Rien n'était jamais gratuit avec Claudia, et c'est sans doute d'elle que Cataleya tirait son marchandage quasis obsessionnel d'ailleurs. « C'était égoïste et cruel, et je te jure avoir résisté le plus longtemps possible, mais je me suis sentit mourir sans toi et.. » Et Claudia avait capté son regard, à cet instant précis. Lui avait offert cet étrange sourire, et c'était un peu mollement que son enfant c'était laissé retombé tout près d'elle, drainé corps et âme. Claudia n'avait pas eu à dire mot, et c'était une satisfaction toute singulière au bout des canines qu'elle avait accepté. Comme si tout avait déjà été planifié à l'avance, qu'une vaste comédie, une illusion de choix auquel avait participé Cataleya. Persuadée d'en être pleinement actrice.
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
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Re: Fais de moi ta plus belle insomnie - James (terminé)
Lun 5 Déc 2022 - 23:16
Elle s'affaire, ta promise, comme elle sait si bien le faire. La douceur de ses gestes comme elle s'acharne à soigner ton poignet malmené contraste clairement avec l'ire que tu sais, que tu sens vrombir encore en elle, et tu gardes le silence. Et ton éternel immobilisme, aussi. Certains soins t'arrachent quelques grimaces mais tu n'émets pas la moindre objection, la laisse procéder à sa guise et suit ses conseils que tu enregistres mentalement, prêt à les suivre à la lettre. Parce que tu sais qu'elle a raison, et que dans le domaine des soins, clairement, c'est elle la professionnelle. Tu hoches la tête, manifestant sans prononcer le moindre mot ta compréhension de ce qui viendra, ne doute pas un instant qu'elle suivra de près ta guérison. Au fond, c'est un contact comme un autre, auquel tu ne te soustrairas pas un instant.
« - … C'est long à soigner les tendinites, t'as vraiment pas été malin sur ce coup là Ice... Tu vas manger du poisson à tout les repas si tu ne veux pas que je broie des compléments alimentaires et te les fasses avaler de force. »
Là encore, tu hoches silencieusement la tête. Tout ce qu'elle voudra, tu n'es clairement pas en position de protester. Mais lorsqu'elle s'éloigne un instant, tu ne résistes pas davantage à l'envie de combler la distance - et à la crainte surtout, de la voir s'éloigner pour de bon. Tu n'aimes guère le conflit, l'évite comme la peste. Tu ignores tout et tout le monde le plus royalement du monde aussi dans cet objectif. Confronté à celle que tu aimes de toute ton âme, tu vacilles, et la terreur de la voir claquer la porte et disparaître te tétanise. Alors tu la serres contre ton coeur, suppliant presque qu'elle ne te raye pas de sa vie.
« -Tu as besoin de gla- »
Elle s'interrompt en entendant tes mots, et tu retiens avec peines le trop-plein d'émotions qui te submerge encore. Ta voix ne retentit que faiblement à son oreille, mais si ton visage reste enfoui au creux de son cou, cherchant dans le parfum de lavande qui la caractérise un semblant de retour au calme, ce sont ses doigts étreignant les tiens qui soulagent quelque peu tes angoisses.
« -C'est le monde tout entier qui ne me mérite pas, James. Regarde moi, bourrée, et pourtant parfaitement apte à soigner. Je pourrais dominer le monde si je le voulais. »
-En effet.
Tu n'as jamais douté des capacités de ta cousine, bien loin de là. Sans doute même bien au-delà de ce qu'elle perçoit d'elle-même. Tu en es convaincu, toi, que rien ne l'arrêterais, si elle faisait confiance à son instinct sans plus rester bridée par les diktats parentaux.
« Mais sur la liste de cette infinité d'homme et femme incapable de me mériter, tu es, et restera toujours en tête de ceux que je tolère. Et dont j'ai surtout besoin pour ne pas sombrer. Tu es mon ancre et ma lumière, sans toi je me laisse aspirer par le chaos et les ténèbres de cet endroit... Alors, et même si je le souhaitais du plus profond de mon âme, non. Je ne pourrais pas totalement faire une croix sur toi. »
Elle est ton phare comme tu es le sien, c'est aussi simple que ça. Tu t'es toujours raccroché à elle, quoi qu'il ait pu en paraître, car si tu t'efforces de murer ta sensibilité au plus profond de ton âme, c'est elle qui brandit avec violence les griffes, détournant le regard des errements que tu pourrais laisser paraître. C'est elle le seul témoin de ton art. Elle, ton soutien de toujours.
« … Je t'ai menti, tu sais. C'est moi qui ait demandé ton retour. J'ai essayé de te rejoindre, en vain et tant de fois que... »
Tu n'as guère besoin de détail pour imaginer les conséquences de ses tentatives. Comment as-tu pu imaginer qu'il en soit autrement ? Toi, là-bas, tu t'es tenu à carreau autant que possible dans le seul but de lui épargner les représailles. Comment as-tu pu croire qu'en acceptant cette sentence, qu'en acceptant ta souffrance, isolé d'elle dans ce pays lointain, tu lui épargnerais la sienne ? Dès ton retour, tu as su que ce pseudo-sacrifice que tu as pensé faire un temps n'avait servi à rien. Tu as vu les marques sur son corps, et tu ne doutes pas un instant des blessures de son âme, quand bien même tu n'en maîtrises pas l'ampleur exacte.
« J'ai demandé à ma mère d'intervenir. »
Tu cherches son regard, profondément peiné. Tu sais parfaitement ce que ces mots signifient, et si tu ne poses pas la question fatidique, tu sais qu'il y aura un prix à payer. Il y a toujours un prix à payer.
« C'était égoïste et cruel, et je te jure avoir résisté le plus longtemps possible, mais je me suis sentie mourir sans toi et.. »
-J'ai cru mourir sans toi aussi...
Tu n'oses révéler que c'est l'artiste qui t'a sauvé. Tu n'oses imaginer ce qu'il serait advenu, si tu n'avais pas croisé sa route, et sa lumière. Toi qui as si longtemps haï le geste de Kiran, tu en étais venu à comprendre - ou tout au moins le croyais-tu un peu - son désir de faire cesser la souffrance, de quelque manière que ce soit. La culpabilité t'étreint un peu plus encore, pourtant tu restes lové contre elle. Comme de peur qu'elle t'échappe pour de bon, si tu t'écartais ne serait-ce que de quelques centimètres.
-On trouvera une solution , tentes-tu maladroitement de lui assurer.
Et si tu sais pertinemment que tu t'y efforceras, quitte à prendre des allures de Don Quichotte s'acharnant contre des moulins à vent. Tu restes conscient sans avoir toutes les cartes en main pourtant que vous risquez de devoir vous élever contre les désirs parentaux, et quoi que tu t'escrimes à n'en rien laisser paraître, la terreur s'insinue insidieusement dans ton esprit : finirez-vous comme Baby, vous aussi ?
« - … C'est long à soigner les tendinites, t'as vraiment pas été malin sur ce coup là Ice... Tu vas manger du poisson à tout les repas si tu ne veux pas que je broie des compléments alimentaires et te les fasses avaler de force. »
Là encore, tu hoches silencieusement la tête. Tout ce qu'elle voudra, tu n'es clairement pas en position de protester. Mais lorsqu'elle s'éloigne un instant, tu ne résistes pas davantage à l'envie de combler la distance - et à la crainte surtout, de la voir s'éloigner pour de bon. Tu n'aimes guère le conflit, l'évite comme la peste. Tu ignores tout et tout le monde le plus royalement du monde aussi dans cet objectif. Confronté à celle que tu aimes de toute ton âme, tu vacilles, et la terreur de la voir claquer la porte et disparaître te tétanise. Alors tu la serres contre ton coeur, suppliant presque qu'elle ne te raye pas de sa vie.
« -Tu as besoin de gla- »
Elle s'interrompt en entendant tes mots, et tu retiens avec peines le trop-plein d'émotions qui te submerge encore. Ta voix ne retentit que faiblement à son oreille, mais si ton visage reste enfoui au creux de son cou, cherchant dans le parfum de lavande qui la caractérise un semblant de retour au calme, ce sont ses doigts étreignant les tiens qui soulagent quelque peu tes angoisses.
« -C'est le monde tout entier qui ne me mérite pas, James. Regarde moi, bourrée, et pourtant parfaitement apte à soigner. Je pourrais dominer le monde si je le voulais. »
-
Tu n'as jamais douté des capacités de ta cousine, bien loin de là. Sans doute même bien au-delà de ce qu'elle perçoit d'elle-même. Tu en es convaincu, toi, que rien ne l'arrêterais, si elle faisait confiance à son instinct sans plus rester bridée par les diktats parentaux.
« Mais sur la liste de cette infinité d'homme et femme incapable de me mériter, tu es, et restera toujours en tête de ceux que je tolère. Et dont j'ai surtout besoin pour ne pas sombrer. Tu es mon ancre et ma lumière, sans toi je me laisse aspirer par le chaos et les ténèbres de cet endroit... Alors, et même si je le souhaitais du plus profond de mon âme, non. Je ne pourrais pas totalement faire une croix sur toi. »
Elle est ton phare comme tu es le sien, c'est aussi simple que ça. Tu t'es toujours raccroché à elle, quoi qu'il ait pu en paraître, car si tu t'efforces de murer ta sensibilité au plus profond de ton âme, c'est elle qui brandit avec violence les griffes, détournant le regard des errements que tu pourrais laisser paraître. C'est elle le seul témoin de ton art. Elle, ton soutien de toujours.
« … Je t'ai menti, tu sais. C'est moi qui ait demandé ton retour. J'ai essayé de te rejoindre, en vain et tant de fois que... »
Tu n'as guère besoin de détail pour imaginer les conséquences de ses tentatives. Comment as-tu pu imaginer qu'il en soit autrement ? Toi, là-bas, tu t'es tenu à carreau autant que possible dans le seul but de lui épargner les représailles. Comment as-tu pu croire qu'en acceptant cette sentence, qu'en acceptant ta souffrance, isolé d'elle dans ce pays lointain, tu lui épargnerais la sienne ? Dès ton retour, tu as su que ce pseudo-sacrifice que tu as pensé faire un temps n'avait servi à rien. Tu as vu les marques sur son corps, et tu ne doutes pas un instant des blessures de son âme, quand bien même tu n'en maîtrises pas l'ampleur exacte.
« J'ai demandé à ma mère d'intervenir. »
Tu cherches son regard, profondément peiné. Tu sais parfaitement ce que ces mots signifient, et si tu ne poses pas la question fatidique, tu sais qu'il y aura un prix à payer. Il y a toujours un prix à payer.
« C'était égoïste et cruel, et je te jure avoir résisté le plus longtemps possible, mais je me suis sentie mourir sans toi et.. »
-
Tu n'oses révéler que c'est l'artiste qui t'a sauvé. Tu n'oses imaginer ce qu'il serait advenu, si tu n'avais pas croisé sa route, et sa lumière. Toi qui as si longtemps haï le geste de Kiran, tu en étais venu à comprendre - ou tout au moins le croyais-tu un peu - son désir de faire cesser la souffrance, de quelque manière que ce soit. La culpabilité t'étreint un peu plus encore, pourtant tu restes lové contre elle. Comme de peur qu'elle t'échappe pour de bon, si tu t'écartais ne serait-ce que de quelques centimètres.
-
Et si tu sais pertinemment que tu t'y efforceras, quitte à prendre des allures de Don Quichotte s'acharnant contre des moulins à vent. Tu restes conscient sans avoir toutes les cartes en main pourtant que vous risquez de devoir vous élever contre les désirs parentaux, et quoi que tu t'escrimes à n'en rien laisser paraître, la terreur s'insinue insidieusement dans ton esprit : finirez-vous comme Baby, vous aussi ?
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» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Médicomagie Appliquée ; Potion; Sortilèges.ㅡ options facultatives :▣ DCFM, Étude des Runes.
» profession : Résidente à sainte Mangouste, service pathologie des sortilèges
» gallions sous la cape : 4278
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Re: Fais de moi ta plus belle insomnie - James (terminé)
Mar 6 Déc 2022 - 22:54
Le regard jeté au feu, le port encore trop droit sans doute, Cataleya se laisse pourtant bercer par les promesses d'issue que lui offre James sans trop y croire. Elle a écorché sa chaire sur chacun des murs, chacune des portes de cette fichue prison et sait qu'on n'échappe pas si facilement à la fatalité Blackthorn. Elle a pourtant bien des idées, des plans de secours et de fuite bien rangé dans un coin de sa tête, étalé sous son lit pour disparaître dans l'instant, mais là n'est à dire vrai pas le véritable souci. Cataleya demeure plus encore prisonnière de l'influence parentale que des murs du manoirs, soyons honnête.
Si la fuite semble aisé, que lui resterait-elle ? Un avenir incertain, loin du confort matériel dans lequel elle s'est toujours lové ? Loin de repère bien marqué, ballotté par des eaux troubles et féroces ? Si quitter le manoir en lui même ne l'effraie que trop peu - après tout, elle avait déjà goutté à l'expérience quelques semaines-, l'idée seule de couper les ponts, ne serait-ce que s'en détacher à peine, la terrifie au plus haut point. Et ça l'enrage Cataleya, d'être incapable de franchir cette simple limite pourtant passé par la fratrie entière. Bien plus encore que l'idée de se courber en une fraction de seconde lorsque le regard maternel le lui imposerait. Elle aurait beau fuir Cat, elle se savait incapable de résister aux injonction au retour. Alors elle jouerait selon les règles données, incapable d'en sortir.
« On trouvera une solution. » Elle, elle trouvera une solution. Parce que c'était elle qui les avaient piégés, une première fois en se faisant surprendre lors de la fouille du bureau paternel, puis une seconde fois en pactisant pour le retour de James. Elle avait condamné son exil et son retour, c'était donc à elle de l'arracher à l'enfer auquel elle l'avait promis.
Voilà bien des jours qu'elle rodait inlassablement, l'esprit cristallisé sur les mêmes idées noires comme pour dissuader le monde de creuser sous le nœuds que formait son esprit. Dissuader une mère qu'elle croisait un peu trop dans les dédales interminables du domaine Blackthorn d'y plonger, faute d'y sombrer. Des nuits qu'elle longeait les murs dans un grondement à peine contenu, comme pour ordonner le chaos qui rugissait en elle. Elle avait croisé cette maison, négocié d'une main de maître le prix de cette ruine, mais tremblait encore un peu devant l'attente suspendu à cette promesse d'achat. Tout lui semblait trop long, et si elle aurait sans peine pu accéléré le procédé en sifflant son patronyme à la manière d'un joker, pu jeter son dévolu sur un noble manoir aussi, en piochant dans le compte qu'avait longuement alimenté ses parents depuis son adoption au lieu de compter ses maigres économies et tout miser là dessus, force été d’admettre qu'elle souhaitait en tout point se faire discrète. Les habitude n'avaient en rien changé depuis le retour de James, mais tout semblait enfin prendre place autour des doigts croisés de Cataleya Quarta Blackthorn.
Sa base de repli, ses projets visant à lui réapprendre à se battre -se défendre-, sa candidature à St Mangouste pour parfaire son dossier et compétences, et un mariage dont elle comptait bien mener d'une main de maître. On lui avait soumis plus d'une candidature, mais son œil restait inlassablement tourné vers le clan Bonnamy. Charles, le patriarche, était une teigne avare mais Cataleya savait sa progéniture faible ; elle pourrait broyer son aîné en quelques phrases, et soumettre les insurrections du dernier sans grand mal. Seul Marie éveillait en elle la pire méfiance. Et puis, si Maximilien Leroy tombait... Alors l'héritage reviendrait à ce cher Maxence.
Une prise toute faite en sommes, quand bien même l'orgueil se tordaient encore un peu devant ce troc insensé ; Son ventre et ses hanches en échange du retour de James. Une promesse de lui laisser le temps de trouver une promise idéale. Tel était le prix à payer. Un héritier pour asseoir sa légitimité, pour tenir en laisse le clan adverse aussi, et un divorce qu'elle souhaitait sanglant au possible, ne serait-ce que pour défendre son honneur bafoué et marquer du fer rouge un mariage dont elle ne voulait rien, si ce n'était renforcer un peu plus son aura de terreur sur les familles environnantes. Elle achèverait son devoir de sang pure, respecterait sa part du marché, mais à ses conditions et ses parents le savait. Et cet enfant, ce serait le sien. En aucun cas un Bonnamy.
Maison, boulot, mariage, bébé, elle avait presque osé la carte de l'épanouissement personnelle en récupérant la carte d'une psychomage mais ne l'avait jamais vraiment rappelé. A dire vrai, elle avait préféré écarter d'un mouvement vif et large la tonne de parchemin traînant sur son bureau pour y plaquer sa plus grande ambition ; résoudre, enfin, le meurtre de sa petite sœur. C'était devenu obsessionnel, bien plus que le maigre équilibre qui la tenait encore debout.
Elle avait tout reprit dès lors que son regard avait pu s'assurer que jamais plus on ne lui arracherait James, mais s'était acharnée à mener l'enquête seule, terrifiée à l'idée qu'il soit de nouveau puni par ses erreurs.
« On trouvera une solution. » Le menton se redresse un peu plus encore et, c'est le plus délicatement du monde qu'elle se soustrait aux doigts de James pour se laisser retomber tout près de la cheminé, comme prisonnière des flammes dont elle ne détache désormais plus le regard. « On trouvera une solution Cat » se murmurerait-elle presque, comme pour faire écho aux battement furieux qui tamponne, irrégulier, contre son palpitant anxieux. Elle sentirait presque le souffle rauque de son animagus trouver écho dans sa gorge si elle n'était pas tant absorbée par les braises et leur reflets si particulier.
Pourtant elle finit par se reprendre petite furie trop droite, clos les tempêtes de son regard un instant avant de retirer ses chaussettes montantes et collant opaque pour libérer des jambes diaphanes, marqué ci et là par quelques obscur bleu aux allures de nébuleuse. Les nuits sont agités, et ses courses folles, couplé à son odieuse faculté d'échapper aux enchantements posés la condamne à de nouveaux bleus chaque matin. A des ongles cassé à force de creuser frénétiquement le jardin, presque folle, et si c'est méthodiquement qu'elle s'empoisonne chaque soir, force est d'admettre que le corps est bien fait. La tolérance devenue trop grande.
Les potions ne font plus grand chose, les runes sont usées, et les excuses pour quitter le lit de James de moins en moins convaincantes et pourtant, ce n'était pas faute de vouloir contenir corps et âme le monstre qui hurlait en elle... Les portes lacérées de sa chambre, les fenêtres brisés dans la nuits et trou creusé dans la tapisserie des nuits durant en était les plus beaux témoins. Et Merlin seul savait comment les sortilèges visant à insonoriser la chambre tenaient encore...
D'un mouvement aussi souple que lascif, Cataleya se laisse enfin retomber tout près du feu, à même le parquet. Elle contemple longuement les contours malmenés de ses cuisses scarifiés, se remémore sans mal les plaies qui prennent place plus haut encore et ne peut réprimer un soupire en tout point las lorsqu'elle devine l'horreur qui tiendra tout homme osant porter ses mains sur ce corps qui n'a plus rien de la princesse qu'elle fut autrefois. Alors, et faute de pouvoir pleurer sur ce qui fut sa beauté d'autrefois, elle attrape la queue de son dragon en peluche et le traine jusqu'à elle, l’enserrant longuement dans ses bras comme pour étrangler les insécurités qui la ronge. Tu n'avais rien à craindre James, Miguel prendrait la fuite dès lors qu'il glisserait sa main sous sa jupe.
Heureusement qu'elle avait la pureté de son sang et les papiers Blackthorn pour rattraper le coup.
« Bon. » Brisant un silence devenu trop long, Cataleya abat ses jambes sur sa mallette de soin et tend le bras en direction d'une baguette tenu en otage par son sac à main. Bibbidi-Bobbidi-Boo, le mouvement se fait gracieux en dépit d'une ivresse légère mais qu'à pleinement décidé d'embrasser Cataleya en faisant léviter jusqu'à elle un premier verre, puis l'une des bouteilles de bourbons trônant non loin du vaisselier. « Puis-ce que tu refuses le thé et que j'ai déjà essuyé tes remontrances, je vais conclure ma soirée devant la cheminée, avec mon dragon et mes pommes d'amour. » Elle se retourne, poitrine contre terre, et se verse le premier verre de ce qu'elle devine déjà être une soirée aussi morne que longue. « Je trouverai une solution, Ice. Promis. Laisse moi juste éteindre le bruit qui hurle dans ma tête. J'en ait... Vraiment besoin.»
Elle ne craquera pas la jolie Cat, durcie sur les doloris paternel, conditionné sur la haine des larmes qu'entretenait sa mère, mais force est d'admettre qu’anesthésier la douleur est devenue une nécessité qu'elle ne peu plus ignorer.
Si la fuite semble aisé, que lui resterait-elle ? Un avenir incertain, loin du confort matériel dans lequel elle s'est toujours lové ? Loin de repère bien marqué, ballotté par des eaux troubles et féroces ? Si quitter le manoir en lui même ne l'effraie que trop peu - après tout, elle avait déjà goutté à l'expérience quelques semaines-, l'idée seule de couper les ponts, ne serait-ce que s'en détacher à peine, la terrifie au plus haut point. Et ça l'enrage Cataleya, d'être incapable de franchir cette simple limite pourtant passé par la fratrie entière. Bien plus encore que l'idée de se courber en une fraction de seconde lorsque le regard maternel le lui imposerait. Elle aurait beau fuir Cat, elle se savait incapable de résister aux injonction au retour. Alors elle jouerait selon les règles données, incapable d'en sortir.
« On trouvera une solution. » Elle, elle trouvera une solution. Parce que c'était elle qui les avaient piégés, une première fois en se faisant surprendre lors de la fouille du bureau paternel, puis une seconde fois en pactisant pour le retour de James. Elle avait condamné son exil et son retour, c'était donc à elle de l'arracher à l'enfer auquel elle l'avait promis.
Voilà bien des jours qu'elle rodait inlassablement, l'esprit cristallisé sur les mêmes idées noires comme pour dissuader le monde de creuser sous le nœuds que formait son esprit. Dissuader une mère qu'elle croisait un peu trop dans les dédales interminables du domaine Blackthorn d'y plonger, faute d'y sombrer. Des nuits qu'elle longeait les murs dans un grondement à peine contenu, comme pour ordonner le chaos qui rugissait en elle. Elle avait croisé cette maison, négocié d'une main de maître le prix de cette ruine, mais tremblait encore un peu devant l'attente suspendu à cette promesse d'achat. Tout lui semblait trop long, et si elle aurait sans peine pu accéléré le procédé en sifflant son patronyme à la manière d'un joker, pu jeter son dévolu sur un noble manoir aussi, en piochant dans le compte qu'avait longuement alimenté ses parents depuis son adoption au lieu de compter ses maigres économies et tout miser là dessus, force été d’admettre qu'elle souhaitait en tout point se faire discrète. Les habitude n'avaient en rien changé depuis le retour de James, mais tout semblait enfin prendre place autour des doigts croisés de Cataleya Quarta Blackthorn.
Sa base de repli, ses projets visant à lui réapprendre à se battre -se défendre-, sa candidature à St Mangouste pour parfaire son dossier et compétences, et un mariage dont elle comptait bien mener d'une main de maître. On lui avait soumis plus d'une candidature, mais son œil restait inlassablement tourné vers le clan Bonnamy. Charles, le patriarche, était une teigne avare mais Cataleya savait sa progéniture faible ; elle pourrait broyer son aîné en quelques phrases, et soumettre les insurrections du dernier sans grand mal. Seul Marie éveillait en elle la pire méfiance. Et puis, si Maximilien Leroy tombait... Alors l'héritage reviendrait à ce cher Maxence.
Une prise toute faite en sommes, quand bien même l'orgueil se tordaient encore un peu devant ce troc insensé ; Son ventre et ses hanches en échange du retour de James. Une promesse de lui laisser le temps de trouver une promise idéale. Tel était le prix à payer. Un héritier pour asseoir sa légitimité, pour tenir en laisse le clan adverse aussi, et un divorce qu'elle souhaitait sanglant au possible, ne serait-ce que pour défendre son honneur bafoué et marquer du fer rouge un mariage dont elle ne voulait rien, si ce n'était renforcer un peu plus son aura de terreur sur les familles environnantes. Elle achèverait son devoir de sang pure, respecterait sa part du marché, mais à ses conditions et ses parents le savait. Et cet enfant, ce serait le sien. En aucun cas un Bonnamy.
Maison, boulot, mariage, bébé, elle avait presque osé la carte de l'épanouissement personnelle en récupérant la carte d'une psychomage mais ne l'avait jamais vraiment rappelé. A dire vrai, elle avait préféré écarter d'un mouvement vif et large la tonne de parchemin traînant sur son bureau pour y plaquer sa plus grande ambition ; résoudre, enfin, le meurtre de sa petite sœur. C'était devenu obsessionnel, bien plus que le maigre équilibre qui la tenait encore debout.
Elle avait tout reprit dès lors que son regard avait pu s'assurer que jamais plus on ne lui arracherait James, mais s'était acharnée à mener l'enquête seule, terrifiée à l'idée qu'il soit de nouveau puni par ses erreurs.
« On trouvera une solution. » Le menton se redresse un peu plus encore et, c'est le plus délicatement du monde qu'elle se soustrait aux doigts de James pour se laisser retomber tout près de la cheminé, comme prisonnière des flammes dont elle ne détache désormais plus le regard. « On trouvera une solution Cat » se murmurerait-elle presque, comme pour faire écho aux battement furieux qui tamponne, irrégulier, contre son palpitant anxieux. Elle sentirait presque le souffle rauque de son animagus trouver écho dans sa gorge si elle n'était pas tant absorbée par les braises et leur reflets si particulier.
Pourtant elle finit par se reprendre petite furie trop droite, clos les tempêtes de son regard un instant avant de retirer ses chaussettes montantes et collant opaque pour libérer des jambes diaphanes, marqué ci et là par quelques obscur bleu aux allures de nébuleuse. Les nuits sont agités, et ses courses folles, couplé à son odieuse faculté d'échapper aux enchantements posés la condamne à de nouveaux bleus chaque matin. A des ongles cassé à force de creuser frénétiquement le jardin, presque folle, et si c'est méthodiquement qu'elle s'empoisonne chaque soir, force est d'admettre que le corps est bien fait. La tolérance devenue trop grande.
Les potions ne font plus grand chose, les runes sont usées, et les excuses pour quitter le lit de James de moins en moins convaincantes et pourtant, ce n'était pas faute de vouloir contenir corps et âme le monstre qui hurlait en elle... Les portes lacérées de sa chambre, les fenêtres brisés dans la nuits et trou creusé dans la tapisserie des nuits durant en était les plus beaux témoins. Et Merlin seul savait comment les sortilèges visant à insonoriser la chambre tenaient encore...
D'un mouvement aussi souple que lascif, Cataleya se laisse enfin retomber tout près du feu, à même le parquet. Elle contemple longuement les contours malmenés de ses cuisses scarifiés, se remémore sans mal les plaies qui prennent place plus haut encore et ne peut réprimer un soupire en tout point las lorsqu'elle devine l'horreur qui tiendra tout homme osant porter ses mains sur ce corps qui n'a plus rien de la princesse qu'elle fut autrefois. Alors, et faute de pouvoir pleurer sur ce qui fut sa beauté d'autrefois, elle attrape la queue de son dragon en peluche et le traine jusqu'à elle, l’enserrant longuement dans ses bras comme pour étrangler les insécurités qui la ronge. Tu n'avais rien à craindre James, Miguel prendrait la fuite dès lors qu'il glisserait sa main sous sa jupe.
Heureusement qu'elle avait la pureté de son sang et les papiers Blackthorn pour rattraper le coup.
« Bon. » Brisant un silence devenu trop long, Cataleya abat ses jambes sur sa mallette de soin et tend le bras en direction d'une baguette tenu en otage par son sac à main. Bibbidi-Bobbidi-Boo, le mouvement se fait gracieux en dépit d'une ivresse légère mais qu'à pleinement décidé d'embrasser Cataleya en faisant léviter jusqu'à elle un premier verre, puis l'une des bouteilles de bourbons trônant non loin du vaisselier. « Puis-ce que tu refuses le thé et que j'ai déjà essuyé tes remontrances, je vais conclure ma soirée devant la cheminée, avec mon dragon et mes pommes d'amour. » Elle se retourne, poitrine contre terre, et se verse le premier verre de ce qu'elle devine déjà être une soirée aussi morne que longue. « Je trouverai une solution, Ice. Promis. Laisse moi juste éteindre le bruit qui hurle dans ma tête. J'en ait... Vraiment besoin.»
Elle ne craquera pas la jolie Cat, durcie sur les doloris paternel, conditionné sur la haine des larmes qu'entretenait sa mère, mais force est d'admettre qu’anesthésier la douleur est devenue une nécessité qu'elle ne peu plus ignorer.
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
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» âge : 26 ans (26/06/1998)
» situation : marié à Tia Nsar le 11/08/2024, futur père d'un bébé-amour prévu pour février 2025 (et amoureux de plusieurs personnes, chut)
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Re: Fais de moi ta plus belle insomnie - James (terminé)
Lun 19 Déc 2022 - 21:24
Tu le sais tout aussi bien qu'elle, que vous extirper de votre prison de granit ne sera pas chose aisée. Tu n'en as été éloigné que de force, et sur leur décision, et tu doutes encore de parvenir à couper tout lien avec vos parents. Ne serait-ce que parce que tu sais tout aussi bien qu'ils ne vous laisseront pas faire aisément, tout autant que, fondamentalement, vous n'êtes pas encore prêt à couper complètement le lien. Peut-être ta démarche psychologique est-elle un peu plus avancée que celle de ta cousine - et encore - mais tu sais bien, au fond, que tu fais encore un pas en avant et trois en arrière. Que si tu t'efforces de vous trouver des échappatoires, il suffit d'une attention de leur part pour que tu ne reprennes tes travers d'enfant modèle, façonné par leurs soins. La route est longue, et pavée d'embûches, avant votre complète émancipation. Mais tu gardes encore un peu espoir, il te faut bien te raccrocher à quelque chose après tout.
Tu n'as aucune idée, cependant, de ses plans d'évasion. Ni des accords qui se nouent dans ton dos, et qui accentueront bientôt un peu plus encore ce sentiment d'impuissance qui t'étreint, pantin balloté au gré des désirs de chacun que tu es.
« On trouvera une solution. »
Tu le lui assures, et pourtant son menton dressé et ce mouvement délicat pour se soustraire à ton emprise t'alertent aussitôt : elle n'en croit pas un mot. Et ce constat te vrille le coeur, ton inutilité pesant comme une chape de plomb sur tes épaules. Tu l'observes longuement comme elle découvre ses jambes tristement marquées, avant d'enserrer sa peluche comme une enfant terrorisée, refusant ton réconfort. Un instant tu baisses la tête, incapable de décider de la conduite à tenir. Son éloignement notable reste éloquent, et tu peines à contrevenir à la recherche d'espace qu'elle manifeste. Et pourtant Merlin sait que tu voudrais la serrer encore dans tes bras à cet instant, de peur - terreur - de la voir disparaître à jamais.
« Bon. »
Ton regard se relève pour suivre les mouvements étonnamment gracieux de ses doigts malgré l'ivresse. Tu n'as même pas la force de froncer les sourcils à cet instant, devant la volonté évidente de poursuivre l'enivrement.
« Puisque tu refuses le thé et que j'ai déjà essuyé tes remontrances, je vais conclure ma soirée devant la cheminée, avec mon dragon et mes pommes d'amour. »
Mon dragon. Mes pommes d'amour. Bravo James, tu t'es viré tout seul de ses projets. Un instant, tu imagines ce que ça aurait pu être, si tu n'avais pas cédé à la rancoeur. Si tu lui avais fait confiance, au fond, et accueillie avec plus de chaleur - mais en es-tu seulement capable ? Ta gorge se serre un peu plus encore tandis que le liquide ambré coule doucement dans son verre. Tu n'as plus bougé d'un millimètre.
« Je trouverai une solution, Ice. Promis. Laisse-moi juste éteindre le bruit qui hurle dans ma tête. J'en ai... Vraiment besoin. »
Une fois encore, tu restes mis à l'écart. Et tu ne le supportes guère. Alors si tu ne lui imposes pas ton contact - tu ne supporterais clairement pas un rejet à cet instant et certainement pas de sa part - tu ne quittes pas ta place cependant, et conjures un second verre, d'un geste moins habile cependant, entravé par la douleur malgré les soins qu'elle t'a prodigués - elle l'a dit que ça prendrait du temps, n'est-ce pas ?
Sans un mot, tu t'empares à ton tour de la bouteille de cristal. Ton regard se perd un instant dans les éclats d'or qui coulent lentement dans ton verre, le seul que tu t'autoriseras, décidé à rester là, compagnie silencieuse, jusqu'à ce que ta muse s'éteigne, terrassée par la fatigue et l'alcool. Que le bruit qui lui vrille le crâne se perde dans les vapeurs éthyliques, avant que tu ne la portes jusqu'à une couche plus douillette que le tapis du salon...
Tu n'as aucune idée, cependant, de ses plans d'évasion. Ni des accords qui se nouent dans ton dos, et qui accentueront bientôt un peu plus encore ce sentiment d'impuissance qui t'étreint, pantin balloté au gré des désirs de chacun que tu es.
« On trouvera une solution. »
Tu le lui assures, et pourtant son menton dressé et ce mouvement délicat pour se soustraire à ton emprise t'alertent aussitôt : elle n'en croit pas un mot. Et ce constat te vrille le coeur, ton inutilité pesant comme une chape de plomb sur tes épaules. Tu l'observes longuement comme elle découvre ses jambes tristement marquées, avant d'enserrer sa peluche comme une enfant terrorisée, refusant ton réconfort. Un instant tu baisses la tête, incapable de décider de la conduite à tenir. Son éloignement notable reste éloquent, et tu peines à contrevenir à la recherche d'espace qu'elle manifeste. Et pourtant Merlin sait que tu voudrais la serrer encore dans tes bras à cet instant, de peur - terreur - de la voir disparaître à jamais.
« Bon. »
Ton regard se relève pour suivre les mouvements étonnamment gracieux de ses doigts malgré l'ivresse. Tu n'as même pas la force de froncer les sourcils à cet instant, devant la volonté évidente de poursuivre l'enivrement.
« Puisque tu refuses le thé et que j'ai déjà essuyé tes remontrances, je vais conclure ma soirée devant la cheminée, avec mon dragon et mes pommes d'amour. »
Mon dragon. Mes pommes d'amour. Bravo James, tu t'es viré tout seul de ses projets. Un instant, tu imagines ce que ça aurait pu être, si tu n'avais pas cédé à la rancoeur. Si tu lui avais fait confiance, au fond, et accueillie avec plus de chaleur - mais en es-tu seulement capable ? Ta gorge se serre un peu plus encore tandis que le liquide ambré coule doucement dans son verre. Tu n'as plus bougé d'un millimètre.
« Je trouverai une solution, Ice. Promis. Laisse-moi juste éteindre le bruit qui hurle dans ma tête. J'en ai... Vraiment besoin. »
Une fois encore, tu restes mis à l'écart. Et tu ne le supportes guère. Alors si tu ne lui imposes pas ton contact - tu ne supporterais clairement pas un rejet à cet instant et certainement pas de sa part - tu ne quittes pas ta place cependant, et conjures un second verre, d'un geste moins habile cependant, entravé par la douleur malgré les soins qu'elle t'a prodigués - elle l'a dit que ça prendrait du temps, n'est-ce pas ?
Sans un mot, tu t'empares à ton tour de la bouteille de cristal. Ton regard se perd un instant dans les éclats d'or qui coulent lentement dans ton verre, le seul que tu t'autoriseras, décidé à rester là, compagnie silencieuse, jusqu'à ce que ta muse s'éteigne, terrassée par la fatigue et l'alcool. Que le bruit qui lui vrille le crâne se perde dans les vapeurs éthyliques, avant que tu ne la portes jusqu'à une couche plus douillette que le tapis du salon...
– the best –
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Re: Fais de moi ta plus belle insomnie - James (terminé)
Mar 20 Déc 2022 - 21:09
Le regard un peu absent, Cataleya se perd longuement le long de cet ambre liquide qui, inlassablement, tourne entre ses doigts noués de pansement. Si elle entend bien un second verre se poser non loin d'elle, jamais celui-ci ne trinquera avec le sien, et c'est dans le mutisme et l'immobilité la plus froide que James s'enferme, loin, si loin du feu.
Si Cataleya ferme un instant les yeux comme pour s'attendre à un contact, un simple geste pour renouer le lien, force est d'admettre qu'elle n'est pas dupe et qu'elle sait pertinemment James gelé jusqu'à l'os tant qu'elle ne lui aura pas, elle, tendu la main. Elle sentirait presque l'effluve de la peur, Cat, mais se perd au gré de ses songes, contemplant impuissante les pensées l'emporter. Si elle se sait coupable de ce retour tardif, c'est presque insoumise qu'une voix lui hurle qu'elle n'a aucun compte à rendre à James. Qu'ils ne sont ni marié, ni même lié par un baisé, et que l'attitude du blond étaient de toute manière tellement étrange depuis son retour qu'elle pouvait décemment mener sa vie comme elle l'entendait. Elle ne l'avait pas mise en pause durant son absence, et lui interdire le peu d'épanouissement qu'elle parvenait à trouver aujourd'hui relevait de la cruauté la plus pure.
Et pourtant, elle l'horrifie cette distance. Elle s'effraie de ce regard silencieusement posé sur elle, si intense et lointain à la fois. Pour un peu, elle l'aurait supplié qu'il tente ne serait-ce que de se rapprocher, lui ou son siège. Qu'il lui effleure l'épaule pour la ramener à lui, embrasse sa main ou mumure un mot mais, non, il demeure dans l'ombre, silencieux, à la manière d'un enfant puni qui attendait la levé de sa punition.
Et il serait mentir que soutenir que cette attitude n'agaça pas la rousse alors, comme toujours, elle tente de renouer le dialogue. Une ultime fois.
« Je ne batifolais pas... » La voix est blême, tant usé par l'écrasante fatigue qui la tient qu'elle en tremblerait presque et, si elle se retient de jeter un ultime regard à son compagnon, c'est le plus tristement du monde qu'elle contemple le silence faire écho à ses quatre mots. Le dialogue n'avait jamais été leur fort, quoi que fondamentale dans une relation. Ils n'avaient jamais eu besoin de mot avant l'Egypte tant tout semblait infiniment superflue en comparaison des regards brièvement échangé et pourtant si éloquent...
Quelque chose semblait brisé et, inlassablement, Cataleya cherchait la cause de cette nécrose venu se tisser entre eux. Est-il mieux en Egypte, loin du chaos Blackthorn... ? Sans doute. Certainement même. Lui en voulait-il ? Peut être plus qu'il ne voulait l'admettre car, en tout point, il était indéniable que quelque chose le maintenait loin d'elle.
Bientôt elle s'écroulera sous le poids de l'alcool et celui de la fatigue, elle le sait, tout comme le fait d'être porté jusqu'à son lit est une certitude. Pourtant les pensées tourbillonnent inlassablement et, plus elle tente d' y échapper Cat, plus le constat se fait évident. Il y a quelque chose de brisé, là, entre eux, et l'incompréhension des causes la tue doucement à petit feu.
Le regard se clos pourtant, tout doucement, et le souffle se relâche lorsque les mains se referme précautionneusement autour d'elle et l'arrache au tapis du salon. Sans doute l'appelle t'elle doucement dans son sommeil, referme t'elle doucement ses doigts autour de lui lorsqu'il la relâche, mais c'est les joues humides qu'elle se recroqueville intuitivement sous la succession de couverture, et niche, là, au plus profond de son lit.
-Fin-
Si Cataleya ferme un instant les yeux comme pour s'attendre à un contact, un simple geste pour renouer le lien, force est d'admettre qu'elle n'est pas dupe et qu'elle sait pertinemment James gelé jusqu'à l'os tant qu'elle ne lui aura pas, elle, tendu la main. Elle sentirait presque l'effluve de la peur, Cat, mais se perd au gré de ses songes, contemplant impuissante les pensées l'emporter. Si elle se sait coupable de ce retour tardif, c'est presque insoumise qu'une voix lui hurle qu'elle n'a aucun compte à rendre à James. Qu'ils ne sont ni marié, ni même lié par un baisé, et que l'attitude du blond étaient de toute manière tellement étrange depuis son retour qu'elle pouvait décemment mener sa vie comme elle l'entendait. Elle ne l'avait pas mise en pause durant son absence, et lui interdire le peu d'épanouissement qu'elle parvenait à trouver aujourd'hui relevait de la cruauté la plus pure.
Et pourtant, elle l'horrifie cette distance. Elle s'effraie de ce regard silencieusement posé sur elle, si intense et lointain à la fois. Pour un peu, elle l'aurait supplié qu'il tente ne serait-ce que de se rapprocher, lui ou son siège. Qu'il lui effleure l'épaule pour la ramener à lui, embrasse sa main ou mumure un mot mais, non, il demeure dans l'ombre, silencieux, à la manière d'un enfant puni qui attendait la levé de sa punition.
Et il serait mentir que soutenir que cette attitude n'agaça pas la rousse alors, comme toujours, elle tente de renouer le dialogue. Une ultime fois.
« Je ne batifolais pas... » La voix est blême, tant usé par l'écrasante fatigue qui la tient qu'elle en tremblerait presque et, si elle se retient de jeter un ultime regard à son compagnon, c'est le plus tristement du monde qu'elle contemple le silence faire écho à ses quatre mots. Le dialogue n'avait jamais été leur fort, quoi que fondamentale dans une relation. Ils n'avaient jamais eu besoin de mot avant l'Egypte tant tout semblait infiniment superflue en comparaison des regards brièvement échangé et pourtant si éloquent...
Quelque chose semblait brisé et, inlassablement, Cataleya cherchait la cause de cette nécrose venu se tisser entre eux. Est-il mieux en Egypte, loin du chaos Blackthorn... ? Sans doute. Certainement même. Lui en voulait-il ? Peut être plus qu'il ne voulait l'admettre car, en tout point, il était indéniable que quelque chose le maintenait loin d'elle.
« J'ai cru mourir sans toi aussi... »
Son cœur brûle autant que sa gorge et, c'est le plus délicatement du monde que Cat croise finalement les bras, y noie son visage pour taire la tristesse venu graver son sillage sur ses joues trop pâle.Bientôt elle s'écroulera sous le poids de l'alcool et celui de la fatigue, elle le sait, tout comme le fait d'être porté jusqu'à son lit est une certitude. Pourtant les pensées tourbillonnent inlassablement et, plus elle tente d' y échapper Cat, plus le constat se fait évident. Il y a quelque chose de brisé, là, entre eux, et l'incompréhension des causes la tue doucement à petit feu.
Le regard se clos pourtant, tout doucement, et le souffle se relâche lorsque les mains se referme précautionneusement autour d'elle et l'arrache au tapis du salon. Sans doute l'appelle t'elle doucement dans son sommeil, referme t'elle doucement ses doigts autour de lui lorsqu'il la relâche, mais c'est les joues humides qu'elle se recroqueville intuitivement sous la succession de couverture, et niche, là, au plus profond de son lit.
-Fin-