- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
- » parchemins postés : 2107
» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Diane De C.), le moineau (Luan N.), le soleil-arc-en-ciel (Samara G-P.)
» âge : 26 ans (26/06/1998)
» situation : marié à Tia Nsar le 11/08/2024, futur père d'un bébé-amour prévu pour février 2025 (et amoureux de plusieurs personnes, chut)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : cherche à apprendre l'occlumancie
» année d'études : 7e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
• Botanique
• SACM
• Astronomie
Options facultatives
• Vol/Sport
• Potions
» profession : plus ou moins apprenti potioniste pour la Lunar Society Apothecary
» gallions sous la cape : 745
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
[Termine]Premier nouvel an sous les auspices des fiançailles
Lun 25 Mar 2024 - 21:22
TIA
Nos noms avaient été donnés et tout s’était enchaîné tellement vite, mon père était aux anges d’avoir entendu le nom des Blackthorn sortir de ma bouche. Pour lui, c’était signe de commerce sur le long terme et d’union entre deux grandes familles, l’une égyptienne et l’autre écossaise. Il n’avait pu rêver meilleur parti pour sa fille et ses affaires surtout. Ma mère quant à elle voyait les choses différemment, elle aimait beaucoup James et avait trouvé mon choix comme étant celui de l’amour. Sauf qu’aujourd’hui, c’était le moment de mon départ et si mon père le vivait très bien, étant son absence, ma mère ne pouvait retenir ses larmes. Un sourire se dessina sur mes lèvres, “Lolo…” Ce qui signifiait maman en arabe égyptien, “Tu pourras venir me voir très rapidement et je compte revenir aussi ! Après tout, je dois venir m’occuper d’Apophis !” Un nouveau sourire illumina mon visage tandis que je jetais un rapide coup d'œil à mon compagnon dans le jardin. Je glissais mes doigts autour de la poignet de la petite valise en cuir, petite valise qui contenait seulement quelques affaires, le reste devant arriver plus tard par les servants.
J’entrais dans l’âtre de la grande cheminée, on ne faisait jamais de feu ici et elle était présente uniquement pour les déplacements. J’envoyais un baiser avec ma main à ma mère avant d’attrapper de la poudre de cheminette présente dans l’urne en or sur le côté de la cheminée. Un dernier regard pour le paysage “Chez James Blackthorn, Inverness !” Annonçai-je avant de jeter la poudre au sol et de disparaître du Caire dans une fumée verte. En quelques instant, j’avais fais un voyage qui aurait pris plusieurs heures en avion, je relevais la tête pour poser mon regard sur James. Voilà une nouvelle vie qui allait commencer et je pouvais presque avoir le vertige rien qu’à cette idée. Je quittais la cheminée de l’appartement dans un sourire, “Bonsoir !” Je faisais une légère révérence avant de rire un peu et de poser ma petite valise sur le sol. “C’est donc ici que monsieur vit !” Je gardais mon sourire en laissant vagabonder mon regard sur la décoration, ne sachant pas tellement comment je devais agir. Il fallait dire qu’à la base nous étions simplement amis et que nous avions élaboré cette idée de fiançailles pour avoir la paix avec nos familles respectives. “Tu as le bonjour de mes parents…Pendant que j’y pense.” Est-ce que j’étais un peu intimidé ? Oui, c’était certainement le mot. Ce qui, dans le fond, était un peu ridicule.
JAMES
24 décembre 2023
- …Quant au choix de celle qui sera fiancée à Quartus…
-Ce sera Tia Nsar.
Ta voix ne s’élève quasiment jamais dans ces repas abominables auxquels tu n’assistes que pour éviter les ennuis qui découleraient d’un refus en bloc. Pourtant cette fois, alors que vos parents en sont à énoncer la liste interminable des accomplissements et manquements de chacun d’entre vous, ainsi que celle non moins longue des attentes qu’ils forment pour l’année à venir, elle résonne clairement dans la grande salle à manger du Manoir Blackthorn.
Tu n’as croisé le regard de personne en prononçant ces mots, faisant tourner le vin rouge au fond de ton verre pour te donner une contenance, à défaut d’avoir l’air parfaitement nonchalant. Un instant le silence a régné dans la pièce, témoin de la surprise générale.
-Elias Nsar est enchanté, il y voit de bons augures pour vos commerces respectifs, et vous transmet ses plus respectueuses salutations.
Une gorgée de vin rouge ponctue cette dernière assertion. C’est plus ou moins vrai, si bien que tu n’as presque pas à mentir. Le père de Tia ne peut qu’y voir une aubaine commerciale puisqu’il oeuvre dans le domaine de l’apothicairerie en Egypte, mais les termes n’ont pas forcément été énoncés ainsi. Peu importe. Il cherchait un bon parti pour sa fille unique, toi tu avais cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Vous y trouvez tous votre compte. Et t’évites de devoir composer avec quelqu’un que tu n’apprécies que peu, voire pas du tout.31 décembre 2023
Tu relis vos échanges depuis ton départ d’Egypte, pour le moins nombreux, et les souvenirs affluent à chaque ligne. Après l’hôtel où tu avais séjourné quelque temps, les Nsar t’avaient offert l’hospitalité. Tu avais appris par la suite que c’était une valeur particulièrement importante chez eux - et peut-être que le père de Tia avait déjà une idée derrière la tête. Si tu t’étais au départ montré simplement poli et courtois envers tes hôtes et la fille qu’ils te nommaient pour guide, tu ne peux pas nier que cet environnement est sans doute ce qui t’as permis de tenir aussi longtemps. Un soupir t’échappe comme tu songes que, peut-être, tu ne serais plus là aujourd’hui, si ça n’avait pas été le cas. Les visites du Caire et des environs et les mois passés en sa compagnie ont adouci vos relations jusqu’à en faire celle d’amis, puis tu as rencontré Jeremiah. Sans eux, que serait-il advenu de toi ? Tu te souviens comme la jeune femme avait même couvert tes sorties nocturnes, lorsque tu rejoignais l’artiste, sans savoir de qui il s’agissait. Tu n’envisageais pas, à l’époque, que tout ça tournerait ainsi.
En dehors des quelques membres de ta fratrie mis dans la confidence, c’est à Emmy que tu as d’abord dévoilé la nature de ta relation avec le peintre, mais tu as fini par révéler certaines informations à l’égyptienne aussi, mêlant dans tes lettres magiquement scellées sa langue - approximative - et la tienne. Bien incapable d’écrire la calligraphie arabe et n’en maîtrisant que des bribes, tes lignes en caractères romans ont probablement été truffées de fautes, mais la jeune femme n’a jamais été de celles qui tenaient rigueur de ce genre de choses. Tu imagines à nouveau la surprise qui a dû se peindre sur ses traits lorsque tu lui as avoué la vérité. Tu te souviens sans mal de l’angoisse qui t’a étreint, aussi, en attendant sa réponse.
Et puis tes parents ont renouvelé cet ultimatum : tu devais désigner quelqu’un, ou ils le feraient pour toi, au plus tard pour les fêtes de fin d’année. Tertia t’avait soufflé que le nom de Laura Lacroix avait été suggéré, et tu n’avais aucune envie de te retrouver lié à la peste suisse. De son côté, son père n’avait de cesse d’évoquer la nécessité de lui trouver un parti digne de leur famille. Tu sais que je ne peux pas te promettre un amour inconditionnel et exclusif lui avais-tu écrit mais je serais au moins toujours ton ami. Pour ce qui te concernait, c’était sans doute plus que ce que tu pouvais espérer de n’importe quelle jeune femme de bonne famille qui t’aurait été assignée. Tu t’étais déjà imaginé dire non à l’autel sous le regard de toutes les familles bien nées, incapable de lier tes jours à quelqu’un que tu n’apprécierais pas et qui ne pardonnerait pas tes “infidélités”. Mais Tia n’était pas cette femme-là. Tia savait qui tu étais vraiment, et elle acceptait cette part de toi.
Et vos parents voyaient là de belles opportunités. Il n’en avait pas fallu plus pour que ce soit acté et pour que son transfert à Hungcalf soit organisé. Tia avait validé ses premiers examens de septième année, il suffisait qu’elle poursuive la deuxième session dans l’université écossaise. Et cette fois, c’est toi qui pourrais lui servir de guide. Juste retour des choses, n’est-ce pas ?
L’heure dite approche, et tu ranges soigneusement tes missives dans un coffret scellé avant de t’approcher de ta cheminée. L’ordinaire lumière verte émane des flammes avant que la sorcière n’apparaisse devant toi, imitant une révérence en guise de salut.
-Bienvenue chez moi, Tia.
Göllnir pousse déjà un cri tonitruant, manifestant sa présence et voilà que Selene s’extirpe de ma chambre pour venir rencontrer la nouvelle arrivante.
-Je crois que je n’ai pas d’autre choix que de commencer par te présenter Göllnir, ma corneille bruyante, et Selene mon pot de colle poilu…
La petite chatte se frotte d’ailleurs déjà aux jambes de la brune, cherchant de l’affection, tandis que la brune te passe le bonjour des siens. Tu hoches simplement la tête, n’ayant pas grand chose à redire à ça, mais touché de l’attention néanmoins. Si tu imagines sans mal qu’il s’agit davantage de convenances concernant Elias, tu as parfaitement souvenir des attentions de Nefti.
De sa cuisine aussi.
-Je te fais visiter ? Ce sera moins long que le domaine Nsar, mais probablement plus agréable que le Manoir Blackthorn.
Euphémisme, quand tu nous tiens… A vrai dire, tu sens bien que vous êtes tous les deux un peu mal à l’aise, mais tu te raccroches à l’idée que c’est assez logique, compte tenu de la situation pour le moins nouvelle. Vous allez prendre vos marques, n’est-ce pas ? Tu tâches de te convaincre, alors que tu t’apprêtes à lui faire faire le tour de ton appartement.
Et de l’autre servant d’atelier, aussi.
TIA
Mon arrivée venait de se faire dans un nuage vert provoqué par la poudre, mon regard se posa immédiatement sur James qui attendait mon arrivée. Un sourire se dessina sur mes lèvres et bien qu’un peu gênée de nos retrouvailles je le saluais convenablement à la façon digne des Sang-Pur, bien qu’on était loin à présent des convenances. Je sursautais en entendant l’oiseau pousser un cri et je tardais pas à découvrir également une petite chatte blanche qui semblait plutôt satisfaite de me voir. “Enchantée maître Göllnir ! Et excusez mon intrusion dans votre logement. J’espère que nous pourrons apprendre à nous connaître !” Je souriais à l’oiseau avant de me mettre accroupie pour venir glisser mes doigts sur le pelage doux de Selene, “Je suis ravie de faire votre connaissance Séléné, fille de Bastet ! C’est un honneur !” Un nouveau sourire vint illuminer mon visage avant que je me redresse, j’avais toujours honoré dignement les animaux, ils avaient une place importante dans l’Egypte antique et dans mon univers aussi. “Je n’ai pas emmené Apophis, il n’aurait pas bien vécu le changement de climat…Je préfère le savoir dans le sable chaud du désert.” Et je n’étais pas certaine que l’entente puisse réellement avoir lieu avec la corneille qui, semblait plutôt caractérielle. “Je suis curieuse de découvrir ton environnement, c’est donc ici que tu as trouvé refuge loin du manoir ?! Je suppose que nous n’aurons pas possibilité d’échapper à certains dîners ?” Je souriais un peu, James m’avait expliqué beaucoup de choses sur sa famille et je savais que les réunions de famille n’étaient pas du tout son truc, seulement, l’annonce d’une fiancée n’allait pas nous permettre d’échapper aux présentations. “Et ce soir alors qu’est-ce qu’on fait à Inverness pour le nouvel an ?” Il était de rigueur de ne pas miner le moral et l’ambiance qui, était très agréable, mais je sentais bien que j’allais devoir me détendre un peu. Je me stoppais un instant avant de me tourner vers James, “...Désolée, je suis un peu tendue par nos retrouvailles, ce qui est quelque part totalement stupide…Mais je ne cesse de me demander pourquoi autant de tension et de nervosité et je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, est-ce que tu te sens pareil que moi ?” Je ne voulais pas qu’il pense que je n’étais pas heureuse d’être là ou qu’il imagine que j’étais totalement différente de notre rencontre en Egypte, mais la situation n’était pas courante pour nous deux et j’estimais que c’était sûrement plus simple de parler à coeur ouvert.
JAMES
Göllnir croasse de ravissement à la façon dont Tia lui répond.
-Il aime être au centre de l'attention expliques-tu alors que la corneille vient sautiller jusqu'à la nouvelle arrivante,et Selene est très très câline.
Elle ronronne à peine Tia a passé les doigts dans sa fourrure d'ailleurs. Tu compatis cependant à l’évocation de son propre animal de compagnie, laissé derrière elle. C’est sans doute pour le mieux, mais tu imagines sans peine le pincement au coeur que ça doit représenter.
-L’hiver écossais n'est vraiment pas adapté pour ton cobra en effet. Tu as bien raison, il est bien mieux là-bas…
Même si tu imagines assez comme la séparation doit être difficile. Tu ne sais pas comment tu la gèrerais à sa place. C'est pas comme si tu gérais bien le deuil de manière générale. Elle se redresse, souriante, et tu lui proposes de lui faire découvrir les lieux. Qu’elle qualifie de refuge, et tu ne peux que lui accorder ce terme.
-Oui… refuge… le terme est parfaitement juste. J'espère que tu t'y plairas…
L'angoisse t’étreint un peu plus encore. La décision était commune mais tu ne peux t'empêcher de redouter de la rendre malheureuse. Déjà que le climat va drastiquement la changer. Tu soupires à la mention des dîners familiaux.
-On n’y coupera pas, non… Pas tant que je ne suis pas déshérité en tout cas…
Tu ris jaune.
-Mais on s’éclipsera aussi vite que c’est diplomatiquement acceptable, je te le promets.
Qui cherches-tu vraiment à rassurer là ? Meh… Tu n’es pas sûr de vouloir vraiment répondre à cette question et te rapproches un peu plus, cherchant un contact que tu n'arrives pas encore à aboutir. C'est devenu naturel avec Apsara et même Kaiden, ça l'est avec Juliet et Tertia depuis bien longtemps, mais Tia t'a connu moins tactile à l'époque et tu te freines toi-même à peine un geste amorcé en ce sens.
Est-ce pour passer cette seconde de flottement ? Soudain l’égyptienne d’interroge sur les activités prévues ce soir. Question incongrue au milieu d’une conversation autre, mais tu ne comprends que trop bien le besoin de changer de sujet. Et comme si elle lisait dans tes pensées - ou tes émotions ? - voilà que la voilà qui reprend, crevant un abcès qui commençait clairement à se former malgré toute la volonté que tu pouvais avoir de l'empêcher. Un soupir de soulagement passe tes lèvres avant que tu ne hoches doucement la tête.
-Oui mais je ne crois pas que ce soit si stupide… On s'est quittés amis, il y a deux ans, on se retrouve aujourd'hui fiancés… et même si on a vécu sous le même toit chez tes parents, c'était… différent…
Comment êtes-vous censés fonctionner, vous organiser ? Qu'est-ce qu'elle attend de toi, qu'est-ce que tu attends d'elle ? Au fond rien de plus que ce que vous avez toujours eu mais… sans doute que l'idée de votre union fausse vos pensées,parasite vos émotions.
-C'est un loin d'être un palace comme tu le vois, mais je loue les deux appartements, celui-ci et celui d'en face, au propriétaire qui tient l'apothicairerie juste en-dessous. L'homme est bourru, mais il n'y a pas meilleure qualité à Inverness.
Enfin il y a les Trois Corneilles mais à l'évidence, moins tu as affaire à ta famille, mieux tu te portes.
-Ici c'est vraiment l'appartement comme tu vois. Outre cette pièce ouverte, il y a la chambre ici et la salle de bains là…
Une main dans son dos, tu la guides pour lui présenter les pièces en question, guère immenses mais fonctionnelles.
-Selene a élu domicile sur mon lit. Si tu la cherches, t'as quatre-vingt dix-neuf pourcents de chance de la trouver roulée en boule en plein milieu.
Les portes restent ouvertes, témoignant des allées et venues libres des animaux de la demeure.
-Je te montre l'autre côté ?
A vrai dire, tu en ressens le besoin. Notamment parce qu'il n'y a qu'une chambre ici, et que montrer ce lit supplémentaire que tu as gardé dans l'autre appartement permettrait peut-être d'alléger cette tension sur tes épaules : dormir ensemble ne devrait pas être une obligation mais bel et bien un choix. Et outre le canapé de ton salon, montrer l'existence de cette option te semble sage. Quand bien même tu n'es pas de ceux qui ne savent pas se tenir, loin s'en faut.
TIA
Je regardais la corneille venir vers moi tandis que je venais de la saluer. Finalement, elle était très mignonne et j’étais persuadé qu’on allait trouver un terrain d’entente. Je glissais mes doigts dans le pelage de Séléné qui se mettait immédiatement à ronronner avant que je me redresse pour suivre James dans l’appartement. C’était plutôt étrange d’être ici et je ne savais pas très bien comment nous allions vivre ensemble sous le même toit. Je tentais de dissimuler au maximum mes sentiments qui se bousculaient dans mon être. Je le questionnais d’abord sur le repas de famille avec les Blackthorn, je n’avais jamais rencontré Madame et Monsieur, mais les simples échanges avec James ne m'avaient pas donné envie de les rencontrer. Comme on pouvait s’en douter, le repas serait un passage obligatoire, je me doutais qu’ils avaient envie de voir la femme qui avait réussi à motiver leur fils à se fiancer. Je souriais tandis qu’il m’indiquait tout de même qu’on pourrait s’éclipser au bout d’un moment. Il était évident qu’entre nous, il avait un certain malaise, je pouvais remarquer son corps qui semblait vouloir se rapprocher du mien, mais quelque chose était bloqué, nous.
J’avais l’impression d’être une adolescente qui connait son premier amour et qui est incapable de faire le premier pas. En même temps, nous étions plus amis qu’amoureux ? Les sentiments étaient en train de s’entrechoquer, sans savoir vers quoi se tourner. Essayant de dissimuler un peu le mal être, j’interrogeais James sur le programme de la soirée, après tout nous étions à l’aube d’une nouvelle année, peut-être qu’il avait établi tout un programme ? Finalement, mon besoin de parler revenait au galop et j’avouais être quelque peu perturbée, ne sachant pas si James avait la même impression. Je hochais la tête tandis qu’il m’expliquait que c’était loin d’être stupide, après tout on était amis avant et maintenant, nous étions fiancés.
Il valait mieux se concentrer sur autre chose pour l’instant et le mieux à faire était de visiter l’appartement. Je riais à sa remarque sur le fait que ça ne soit pas un palace, “Je pense pouvoir m’y habituer ! Après tout, la maison au Caire est celle de mes parents et je n’occupe qu’une petite partie.” Je souriais, lui rappelant qu’au final j’étais souvent dans ma chambre ou dans le jardin. Je regardais autour de moi avant de sentir un frison venir parcourir ma colonne vertébrale au contact de sa main dans mon dos. Je hochais la tête pour le suivre tandis qu’on arrivait à la chambre. Je regardais le lit et les petites traces de pattes qu’avait laissé Séléné sur la couverture. “Effectivement, on peut voir exactement où elle dort !” Je riais un peu, “En tout cas, je vois qu’elle est traitée comme une reine…Bien que je n’avais aucun doute la dessus.” Je hoche la tête, “Allons-y, alors !” Je suivais une nouvelle fois James pour atteindre le deuxième appartement, “Je ne savais pas que ton logeur était apothicaire… Je pense que j’irai faire un tour dans sa boutique, enfin si il accepte les visiteurs au vue de ta façon de le décrire.” Je riais une nouvelle fois.
JAMES
Ce n’est pas un palace chez toi, mais… Sans doute est-ce aussi une part de ce qui fait que tu t’y sens si bien. Justement parce que c’est aux antipodes du Manoir. Fini les froides pierres sombres du Domaine, ici la chaleur des vieilles poutres se mêlent à la chaux des murs. Exit la décoration austère et glacée, bonjour les livres à foison, les plantes partout, vivantes ou séchées, la douce odeur des pâtisseries et infusions qui émane presque éternellement de ta cuisine.
Tu esquisses un sourire et hoches la tête lorsqu’elle affirme pouvoir s’accommoder de ton modeste logis, avançant l’argument que même au Caire, elle n’occupait qu’une petite partie de la villa. C’est vrai en un sens, tout comme tu n’occupais qu’une infime portion du Manoir, mais tu doutes fort que son ressenti concernant la demeure qu’elle occupait jusqu’à présent puisse être le même que le tien chez les Blackthorn. Ce qui génère ce doute dans ton esprit, concernant les regrets que ce pourrait lui imposer. D’autant qu’ici, il n’est nul jardin où elle pourrait s’évader, et le soleil n’est clairement pas aussi radieux qu’au Caire. Tu tâches de te convaincre que tout ira bien en commençant la visite des lieux, lui présentant ta chambre, autrement plus connue comme le royaume de Selene.
-Tu peux effectivement considérer qu’ici c’est son royaume ! renchéris-tu avec un rire à ton tour, qui a au moins le don de détendre un peu l’atmosphère.
Tu évoques ensuite ton logeur, et son caractère assez peu sociable. Cependant, tu envisages clairement les présentations. Il fait lui aussi partie de ton univers, après tout.
-Nous irons le voir ensemble, oui, si tu veux. Il est bourru et n’aime pas perdre son temps, mais il sait reconnaître la valeur des ingrédients qu’il a sous le nez, et ses préparations sont tout simplement parfaites. Je trouverai bien quelque chose à lui offrir dans mes réserves pour justifier le dérangement. Ah ! Petite information importante : laisser les portes ouvertes ici. Tu désignes les deux portes d’accès qui s’ouvrent sur le couloir, en haut de l’escalier d’entrée.Göllnir et Selene chantent la sérénade s’ils n’entendent pas craquer l’escalier et qu’ils ne peuvent pas nous rejoindre en face. Autant éviter qu’ils ennuient tout le quartier…
Tu laisses donc la porte de l’appartement ouverte derrière vous, et déverrouille celle de l’atelier. Celui-ci s’ouvre sur le bureau qui te sert plus particulièrement d’atelier de peinture. La baie vitrée en face, sous laquelle s’étalent divers ouvrages qui n’ont visiblement pas trouvé place dans la bibliothèque dans l’autre appartement, ne dévoile rien de la cour en contrebas, mais soutient les toiles en cours de séchage. Et quelques autres qui n’en disparaissent jamais : Baby. Le violon enchevêtré dans les ronces. La silhouette de Cat sur du velours bleu nuit, surplombée par les phases de la lune et les lettres d’or “always”. Deux chevalets se dressent en face, l’un portant une toile presque achevée d’une silhouette féminine à la chevelure rose, vêtue d’une robe de soirée bleu nuit échancrée et portant des ailes de fée ; l’autre moins avancée, révélant chevelure sombre, serpent d’argent et longue toilette bleu glacier. Quelques croquis préparatoires sont visibles sur le secrétaire qui jouxte l’autre porte, porte que tu pousses pour vous guider vers la plus grande pièce.
L’ancien couloir à demi-ouvert débouche sur la partie qui te sert de serre à gauche, sous l’immense baie vitrée porteuse de tout ce que tu peux récupérer ici comme lumière, et ta paillasse de potionniste, surmontée d’étagères emplies d’ingrédients divers longe le mur de droite.
-Tu ne seras pas surprise d’apprendre que je passe beaucoup de temps par ici… D’ailleurs, je risque de peindre régulièrement jusqu'à pas d'heure, je dormirai ici, au moins je te réveillerai pas comme ça…
Tu désignes le lit plus petit, sous la lucarne, qui est toujours resté et que tu occupes parfois, lorsque la fatigue te surprend alors que tu es occupé en ces lieux.
TIA
C’était mignon de voir les petites pattes de Séléné sur la couette de la chambre, on pouvait voir qu’elle était réellement bien traitée, mais je n’en avais jamais douté. Je savais comment James pouvait être avec certains humains et à mes yeux lorsqu’on aimait les humains, on aimait les animaux. Je hochais la tête en souriant avant de voir la petite chatte revenir sur le lit pour reprendre sa place. “On va éviter d’embêter sa majesté alors !” Je riais un peu avant de continuer à suivre James à travers l’appartement, j’apprenais par la même occasion que le magasin en dessous de l'appartement était celui d’un apothicaire. Une chance, moi qui voulait aussi devenir apothicaire. Je ne savais pas trop si il aimait la visite vu ce que le blond m’avait indiqué mais il semblait croire qu’on pourrait aisément passer un peu de temps en lui apportant quelque chose de qualité. Je hochais la tête, “Si besoin, j’ai emmené quelque petites choses qui pourraient le convaincre.” Je souriais, de base s’était pour les parents Blackthorn, mais personne ne verrait la disparition d’une fiole ou deux.
Je m’arrêtais tandis que James m'indiquait de toujours laisser les portes ouvertes pour Séléné et Göllnir, “Ok ! Je ferais en sorte de m’en souvenir dans ce cas.” Effectivement, je ne voulais pas qu’ils s’amusent à chanter la sérénade pour embêter le quartier et surtout, je ne voulais pas que ça tombe sur moi si, quelqu’un avait quelque chose à redire. Je regardais à l'intérieur du bureau, examinant soigneusement les différentes toiles, sans pour autant oser y rentrer. J’avais cette fois, l’impression d’entrer dans l’univers de James, son endroit à lui, son cocon, son refuge. Il n’était pas forcément conseillé d’entrer dans un lieu trop intime, chacun avait le droit à son jardin secret. Je décrochais mon regard lorsqu’il reprit la parole pour m’indiquer qu’il passait beaucoup de temps dans cet endroit et qu’il allait dormir ici. Je fronçais les sourcils légèrement, “Non ! Non ! Pas la peine de changer tes habitudes pour moi…De toute façon, je risque de mettre un peu de temps à prendre l’heure écossaise et puis, je peux parfaitement dormir sur le canapé, ça n’est pas un souci.” Je souriais légèrement, “Après tout, c’est ton appartement…Continue de faire comme tu en as l’habitude.” Je ne voulais pas qu’il change ses habitudes sous prétexte que j’étais présente dans l’appartement et puis, dans le fond si c'était un soucis, je pouvais aussi me trouver un appartement ou un dortoir à Hungcalf. “Tu m’as proposé de venir ici dans ton appartement, mais si y a le moindre souci, je peux parfaitement trouver un endroit. Ne te sens pas obligé de m’accueillir sous prétexte qu’on est fiancé. Je ne me sentirais pas à l’aise de savoir que tu t'empêches de faire ce que tu aimes sous prétexte que je suis là…D’accord ?” Je posais mon regard sur lui en souriant, “En tout cas, c’est un endroit très douillet et je comprends pourquoi tu te sens bien ici, il y a une jolie énergie qui se dégage de ce lieu.” Je regardais encore un instant autour de moi, “Tu avais peut-être prévu quelque chose pour le nouvel an ? J’espère que je ne te retiens pas…” Je ne savais pas exactement si James avait prévu de se rendre à une soirée ou même de passer la soirée avec Jeremiah. J’espérais simplement ne pas être un cheveu dans la soupe. “Si tu as quelque chose de prévu…n’hésite pas ! Je ferais en sorte de faire attention à laisser les portes ouvertes.” Je souriais un peu pour le rassurer que j’avais parfaitement retenu la mise en garde.
JAMES
Selene reprend sa place habituelle sous vos regards rieurs avant que vous ne poursuiviez la visite des lieux. Ce faisant, tu présentes sous un jour qui te semble aussi objectif que possible le propriétaire du bâtiment, bien que ce ne soit pas forcément très flatteur. Pourtant, tu apprécies réellement le vieil homme, quoi que tu ne le montres que de façon détournée. Ne serait-ce que parce que son travail est excellent et que t’associer à lui sert tes intérêts. Mais si tu devais être honnête avec toi-même, tu dois bien admettre que ça va au-delà de ça, au moins de ton côté.
-A nous deux, on devrait réussir à l’amadouer. Et puis… Je comptais lui déposer des shortbreads et un whisky pur feu demain.
Ca ne le déridera probablement pas, mais si vous arrivez à lui faire reconnaître la valeur de vos travaux respectifs, ce sera déjà pas mal - et pour ce qui te concerne, tu penses être en bonne voie.
L’atmosphère semble différente une fois que vous parvenez de l’autre côté. A vrai dire, il y a de quoi. A part Apsara qui vient régulièrement “se rincer l’oeil” comme elle dit, tu ne laisses ici entrer personne. Offrir cette part de ton univers à Tia n’est pas si anodin que ça, bien loin de là. Mais comme pour l’asiatique, ton affection et ta confiance lui sont totalement acquises. Tu lui proposes également de rester dormir ici, de sorte qu’elle puisse profiter du confort de ta chambre sans être embarrassée par ta présence - et tes allées et venues nocturnes, mais elle s’en récrie aussitôt.
Tu sais bien qu’elle est plus loquace que toi - comme à peu près quatre-vingt dix-neuf pourcents de l’humanité sans doute - mais tu n’avais tout de même pas anticipé une telle tirade. Et tu te retrouves bien embêté.
-Ce serait contraire à l’hospitalité autant qu’à la plus élémentaire galanterie… Et pour tout avouer, ce ne sera ni la première ni la dernière fois que je finis par sombrer ici après des heures devant mes toiles ou mes chaudrons.
Est-ce qu’elle vient joliment de purement et simplement occulter ton objection ? Bien évidemment que oui. Est-ce que tu en es réellement surpris ? Pas vraiment. Tia a toujours été du genre à savoir ce qu’elle voulait, comme la majorité des femmes de ton entourage il faut croire… D’ailleurs, elle élude clairement le sujet pour rediriger la conversation sur les festivités. Sur ce point, tu crains quelque peu de la décevoir.
-Pas vraiment non, je ne suis pas vraiment très coutumier des grandes soirées étudiantes ou que sais-je. Et j’ai eu mon quota de mondanités pour un moment…
Ce sera bien assez tôt, le moment où tu ne pourras pas y couper. Où vous ne pourrez pas y couper, plus exactement.
-J’aurais plutôt tendance à dîner tranquillement et regarder les feux d’artifice à la fenêtre, tu vois ? Mais si tu as envie de sortir, je peux te guider dans le quartier.
Il ne manquerait plus qu’elle regrette dès le premier jour d’avoir accepté l’union de vos destins face à tes habitudes on ne peut plus… casanières…
– the best –
- Tia Blackthorn-NsarADMIN ~ Nur hayaati ~
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» âge : 25 ans (21 juin 1999)
» situation : Mariée à James Blackthorn (11 août 2024) & enceinte de son premier enfant (février 2025)
» nature du sang : Sang-pur
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» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Sciences Occulte, DCFM, Potions, Étude des Runesㅡ options facultatives :▣ Botanique & Astronomie
» gallions sous la cape : 214
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Re: [Termine]Premier nouvel an sous les auspices des fiançailles
Lun 25 Mar 2024 - 21:37
TIA
Fiancé, c’était un grand mot finalement, bien que ça concerne uniquement nos familles, j’avais tout de même le sentiment que la relation qu’on entretenait avec James avait pris une tournure étrange. Lorsqu’il me proposa de s’installer dans l’atelier, je voyais cette proposition comme une excuse pour fuir. Je ne pouvais pas lui en vouloir ou lui jeter la pierre, mais je ne voulais pas être la cause de son malaise. Il était chez lui et je n’avais en aucun cas le droit de m’installer plus que de raison. C’était sûrement pour cette raison que j'avais proposé de trouver un autre endroit où vivre si, il en ressentait le besoin. Et puis, pour nos familles peut-être que ça serait plus correct ? Je l’entendais tout de même m’avouer que ça ne serait pas galant de sa part et qu’au final, il n’était pas rare pour lui de finir endormi sur le petit lit de son atelier. Je me sentais mal à l’aise d'investir les lieux, nous avions vécu ensemble dans la villa au Caire, mais nous avions chacun notre univers, nos chambres, bien qu’il arrivait de temps en temps qu’on s’endort suite à une discussion bien trop longue. A présent tout ceci était tellement différent. Je ne pouvais cependant, pas passer à côté du fait que l’énergie dans l’appartement était bien agréable et qu’on s’y sentait comme dans un cocon. D’ailleurs, je faisais le lien dans mon esprit avec le nouvel an et je l’interrogeais sur ses projets pour la soirée. Il ne me serait pas difficile de rester seule, si, il avait envie de profiter d’un moment de douceur avec Jeremiah ou quelqu’un d’autre. D’ailleurs, je me demandais si, un jour, je serais jalouse de ça ? Peut-être bien que non, car nous étions amis.
Je souriais tout en hochant la tête alors qu’il m’exposait sa soirée idéale pour le nouvel an. “Je trouve que c’est un programme très intéressant ! Et si tu me permet, j’aimerais bien te tenir compagnie.” Je souriais, “J’aurais bien le temps de découvrir la ville et entre nous…Je ne suis pas certaine d’être encore prête à mettre le nez dehors avec la température basse qu’il fait.” Je riais légèrement sachant parfaitement combien il faisait à l'extérieur de l’appartement. “Et puis, ça fait beaucoup de changement pour moi, je préfère prendre mon temps pour vraiment m’animer dans les rues.” Je retournais vers le salon pour voir la cuisine, “Alors ? Qu’est-ce que tu veux qu’on prépare comme repas ?” J’interrogeais en me tournant pour venir m’appuyer sur le plan de travail, “Je suis sur que vous avez tout prévu Monsieur !” Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je tentais de détendre l’atmosphère ainsi que mon être.
JAMES
C’était si simple là-bas, songes-tu et l’instant d’après tu réalises que ça l’était parce que vous aviez eu le temps d’apprendre à vous connaître, à prendre vos marques l’un avec l’autre. Ici… Les choses sont différentes aussi parce que vous n’avez plus vos marques. N’est-ce pas ? Tu l’espères en tout cas, et te promets de tout faire pour la mettre aussi à l’aise que possible.
Quand elle te questionne concernant le nouvel an, tu lui réponds naturellement. Ce soir, Jeremiah est auprès de Grace, et tu n’avais aucunement l’intention d’abandonner Tia à peine arrivée de toute façon. Tu n’avais pas vraiment prévu de grandes festivités cependant, et songes alors qu’elle pourrait peut-être en être déçue ? Elle sourit, pourtant, et ça a le don de te rassurer quelque peu.
-J’en serais ravi ! lui réponds-tu alors, parfaitement sincère.
Il ne s’agit pas d’une simple politesse, bien au contraire. Tu espères même que ce sera un bon moyen pour commencer à vous retrouver, au final. Et puis… Commencer la nouvelle année en sa compagnie, ce devrait être de bon présage, non ? C’est tout ce que tu vous souhaites en tous les cas.
Ton rire se joint au sien quand elle évoque le climat écossais. Il est vrai que les températures ici sont assez éloignées de celles qu’elle peut connaître. Sauf les nuits en plein coeur du désert, peut-être, mais ce n’était pas comme si elle y séjournait tout le temps non plus…
-Je comprends parfaitement ça. Je me souviens que quand je suis arrivé au Caire, il a fallu aussi quelques jours - semaines même - avant que je ne me décide à sortir des lieux où j’avais des obligations…
A savoir ton hôtel, les apothicaires et botanistes cités par tes parents, et ces entraînements de Quidditch auxquels tu devais t’astreindre. Et puis tu avais fini par aller découvrir le coeur de la ville, et ses galeries d’art. Avec elle, même, au bout d’un moment.
Tu ris un peu, parfaitement conscient que tu dois être assez prévisible, au final, quand elle affirme que tu as sans doute tout prévu pour le soir-même.
-A vrai dire… Oui.
T’es bourré de tocs et de rituels, et t’as un besoin certain d’avoir le contrôle des choses qui t’entourent. Aucune surprise à ce que le repas du soir soit déjà prévu.
-Il y a quelques petites traditions ici pour cette dernière soirée de l’année, qu’on appelle Hogmanay. Tourte à la viande et sablés du millionnaire, notamment. Tu risques de me voir brûler du pin et du genévrier aussi…
Les dernières traditions de Yule, la purification d’Hogmanay, des mets censés apporter la bonne fortune… Tes habitudes, tes rituels, encore et toujours.
-Tu as des habitudes, des… rituels, toi, pour ce soir que tu voudrais qu’on suive ?
Tout ne vous sera pas forcément accessible ici, mais ce serait quand même sympa si elle pouvait avoir quelques-unes de ses traditions personnelles de remplies, n’est-ce pas ?
TIA
L’idée de faire le nouvel an m'avait enthousiasmé avant de partir, mais je n’avais nullement songé à demander à James si, il avait un programme en particulier. Peut-être qu’il voudrait le faire en dehors de l’appartement ? Avec des gens de son entourage plus intimes que moi ? Heureusement, il semblait vouloir éviter les mondanités et rester tranquille à l’appartement. Un grand sourire vint illuminer mon visage lorsqu’il m’annonça qu’il serait ravi de ma compagnie pour la soirée. Je n’étais pas prête à mettre le nez dehors, je ne me sentais pas encore totalement en confiance pour affronter l'extérieur et puis, ici, j’avais l’impression d’être en sécurité et loin de tout. Un cocon qu’on pourrait partager tous les deux. Je filais vers la cuisine, prête à retrousser mes manches pour lui filer un coup de main, je n’avais jamais vraiment pris le temps de cuisiner, ayant une armada à la villa du Caire, mais l’idée n'était pas déplaisante. Bien que j’avais en tête que James avait sûrement tout prévu à l’avance. Je l’entendais me parler des traditions de l’Ecosse, la tourte à la viande et le biscuit du millionnaire, mais également le fait qu’il allait certainement brûler du pin et du genévrier. Tout ceci ne me dérange pas et faisait quelque part partie de mon univers, bien qu’en Egypte on est une tradition différente mais, relativement identique. James et moi étions polythéistes et nous rendions hommage aux divinités des anciens, chacun dans sa tradition. Je hochais la tête en l’écoutant avant de sourire à sa question.
“Et bien pour tout te dire, en Egypte au temps des pharaons, le nouvel an était très apprécié ! Il était nommé l’Akhet, en réalité ça correspondait parfaitement à deux événements naturels qui se produisaient pendant cette période. Actuellement en Egypte c’est l’été et lors de l’Akhet, le Nil sort de son lit pour venir arroser abondamment les récoltes. C’est Hâpy qui vient fertiliser nos terres afin que la récolte soit abondante et prospère. Et puis, il y a en cette période l’étoile Sothis qui est visible dans le ciel étoilé… mmh je crois que pour vous, elle se nomme Sirius.” Je marquais une pause en souriant, “En général on emmène des offrandes au Nil pour Hâpy, on a aussi divers rites et processions. Il est bienvenu également d’avoir une fiole d’eau du Nil dans sa maison et d’honorer les morts de la famille. Même les pharaons venaient faire des offrandes et se mêler à la population locale. l’Akhet est une fête de joie et de partage. Je pense du coup, que le fait de le fêter avec toi est plutôt quelque chose de positif et ça marque ainsi le début de notre récolte pour l’année… Si on peut dire ainsi.” Un nouveau sourire se dessina sur mes lèvres.
“Maintenant, à l’heure d’aujourd’hui, le nouvel an est fêté dans tout le pays, comme la plupart du monde. Les pyramides et sphinx sont parés de jolies lumières et on tire un feu d’artifice. J’aime dire que c’est une nouvelle façon de pratiquer les processions et rîtes qu’on pouvait trouver avant.” Je me dirigeais vers ma petite valise pour l’ouvrir et en sortir une fiole entouré d’un joli ruban blanc, je venais lui donner. “Elle contient de l’eau du Nil justement, je l’ai prise avant de partir. C’est un bon moyen d’attirer la prospérité dans son lieu de vie.” Je me retournais une nouvelle fois pour fouiller à nouveau dans la valise, “Lolo n’a pas pu s’empêcher de te faire des Basboussa (gâteau de semoule traditionnel) !” Je sortais un petit pochon de tissu joliment noué avec un ruban vert. “En espérant qu’ils te plairont encore !” Je souriais en lui donnant la petite pochette.
JAMES
Tu l’écoutes évoquer ses traditions avec attention et intérêt. Si elles diffèrent des tiennes, l’idée de purifier et bénir sa demeure n’est pas très éloignée. Les techniques ne sont pas identiques, mais le but reste similaire.
-Les feux d’artifice remplacent les feux de joie le plus souvent ici aussi , confirmes-tu quand elle évoque les modifications apportées par l’époque moderne aux anciennes traditions.Les fumées sont censées purifier la maisonnée, également aspergée d’eau de lune. On réunit les éléments. Les plantes pour la terre, leur incandescence pour le feu, l’air avec la fumée qui s’en dégage, et l’eau… Nous sommes au dernier jour du temps de Yule. Les jours les plus sombres de l’année. L’amorce du retour du soleil.
C’est avec une certaine émotion que tu reçois la fiole d’eau du Nil qu’elle te tend, parfaitement conscient de sa valeur. Une fois encore, l’hésitation te gagne, comme tu aurais clairement eu envie de la prendre dans tes bras, lui offrir cette accolade en marque de gratitude. Tu n’oses pas, d’autant moins qu’elle est déjà retournée à sa valise. Alors un rire s’échappe à nouveau de ta gorge.
-Je me souviens comme elle cherchait déjà à me “remplumer” à l’époque, oui. Je vois que ça n’a pas changé !
Et si les commentaires sur ta silhouette trop longiligne ont toujours été passablement désagréables parmi les tiens, tu ne les as jamais entendus de la même manière dans la bouche de Nefti. Bien au contraire. Si tu ne le réalisais pas forcément au départ, trop englué dans tes émotions négatives, tu dois bien admettre que la femme s’est toujours montrée bienveillante envers toi. Une chose que tu n’as pas vraiment connu de la part des tiens…
-Et bien j’espère que tu as faim, parce qu’entre la tourte, les sablés et les basboussas, je pense qu’on va vite être calés…
Dois-tu préciser qu’il y a aussi des muffins aux canneberges et du pain d’épices ? Que tu passes la moitié de ta vie en cuisine - peut-être est-ce un tout petit peu exagéré - pour remplir le gouffre sans fond qui sert d’estomac d’une certaine asiatique ? Mmmh… Peut-être pas. Ils seront toujours là pour le petit déjeuner demain matin, éventuellement…
TIA
Il était vrai que les feux d’artifices remplaçait à présent les feux de joie qu’on pouvait trouver à l’époque et la fumée venait glisser dans l’air ambiant, mais dans le fond, les gens avaient-ils réellement la notion de ceci ? A mon sens, les feux d’artifices n’étaient qu’une illusion qui n’avait plus vraiment la même valeur qu’on pouvait trouver aux feux de joie. On ne pouvait pas y jeter des épices pour embaumer délicatement l’air qui monte rejoindre les étoiles et les dieux. Seulement, il fallait apprendre à vivre dans son temps et non regarder en arrière, on ne pouvait pas faire revenir le passé bien qu’on pouvait tout de même continuer à faire vivre des traditions et des divinités. “Les feux d’artifices sont jolis, mais il manque quelque chose à mon sens…j’aimerais pouvoir jeter de la myrrhe pour diffuser son odeur.” Je haussais les épaules en souriant avant de sortir de ma valise la petite fiole d’eau du Nil. A peine lui avais-je donné que je filais prendre les pâtisseries que ma mère lui avait préparées.
Je riais à sa remarque, “Tu sais que pour elle, un corps bien en chair est un corps en pleine santé. Si ça peut te rassurer, elle essaye toujours de me faire prendre du poids, mais rien n’y fait ! Elle trouve que je fais trop d'activités physiques pour contrer les effets de ses repas.” Je me mettais à rire en imaginant son regard froncé sur moi. “J’ai faim et j’ai soif ! donc je pense que je pourrais venir à bout de plusieurs plats sans difficulté ! Par contre, il faudra que j’élimine tout ça en faisant une séance de yoga demain.” C’était devenu une habitude quand j’avais tendance à trop manger, en général je m'octroyais une séance de yoga. “D’ailleurs, est-ce que tu sais si, il y a des hammams dans la ville ? Je me doute que ça ne sera pas comme au Caire, mais, j’aime bien la sensation que ça procure à l’organisme…Peut-être même qu’on pourra en faire un tout les deux ?!” Nous n’avions pas eu l’occasion de faire ce genre d’activité pendant qu’il était au Caire et je m’étais promis de lui faire découvrir cette tradition. Il était certain que ça serait mieux là-bas, mais à défaut on pourrait déjà profiter de ça en étant en Ecosse. En plus, vu la pluie et les températures, ça serait certainement bienvenu pour nos corps.
Je m’approchais un peu de la fenêtre en entendant du bruit dans la rue, il avait déjà du monde qui semblait s’amuser et peut-être même un peu trop pompette, “Eh bien, je vois que les gens ici ne perdent pas de temps..Qu’est-ce qu’on boit ici ? C’est quoi leur spécialité ?” Je ne m’étais pas vraiment intéressée à ce sujet. Je remarquais alors Göllnir à mes côtés, un sourire se dessina sur mes lèvres, “Je suppose que vous devez trouver ça outrageux comme comportement n’est-ce pas ?” Je riais un peu tandis que la corneille me fixait, j’hésitais un instant avant de finalement, glisser délicatement mes doigts sur son plumage noir. “Vous êtes très beau !” Je gardais mon sourire avant de me tourner vers James pour le fixer un instant, mon compliment valant pour eux deux.
JAMES
-Je comprends parfaitement , réponds-tu quant au regret d’avoir vu les feux d’artifice remplacer peu à peu les véritables brasiers.
Et ça n'est clairement pas qu'une façon de parler, bien loin de là. Si tu n'avais pas les mains prises par les deux contenants qu'elle te refile déjà, tu l'aurais probablement guidée à nouveau vers ta chambre pour lui montrer plus en détail l'autel où tu brûles régulièrement chandelles et encens. Mais avant tout, tu poses les douceurs sur la table de la cuisine.
Un sourire éclaire ton visage à la mention des notions personnelles de Nefti quant à ce qui témoigne de la santé des gens.
-J'ai cru comprendre oui. Et avec mon teint pâle, elle avait tout le temps peur que je sois malade…
Si elle t'avait vu alité, couché par la pneumonie en début d'année, elle t'aurait cru mort, assurément… Tu hoches seulement la tête aux projets de la jeune femme. Pour ta part, tu ne t’es jamais vraiment posé la question de ce que tu devais “éliminer” ou non, et tu songes pour toi-même qu’elle non plus, n’a pas vraiment de souci à se faire à ton sens, mais tu gardes ces pensées pour toi. Loin de toi l’idée de lui dire ce qu’elle devrait faire ou non, bien au contraire.
-Ce que tu veux. On verra comment on s'organise demain, j'aurai des choses à faire aussi de toute façon.
T'as vraiment à cœur de la voir se sentir bien ici. Savoir qu’elle y trouve une bonne énergie, et voir le sourire sur ses lèvres a un effet rassurant. La question des hammams, par contre, ça l'est beaucoup moins. Déjà parce que tu n'en as aucune foutue idée, ce que tu lui signifies aussitôt.
-Je dois bien avouer que je l'ignore parfaitement. Ce n'est pas quelque chose que je pratique…
Quant à aller ensemble dans ce genre d'endroit ? Hécate… tes joues sont-elles déjà en train de s'empourprer ? Heureusement, le bruit de la fête dans les rues attire son attention. The other road n'est guère passante, mais on entend le tumulte provenant des rues plus achalandées un peu plus loin, la fenêtre de la cuisine restant entrebâillée pour permettre à Göllnir de se dégourdir les ailes lorsqu'il le souhaite.
Elle te questionne sur ce que les gens d’ici peuvent boire, et la réponse fuse de tes lèvres aussitôt.
-Whisky. Scotch whisky particulièrement. Pur feu pour bien faire. Et Drummond’s Old Fire Whisky si on veut la meilleure qualité.
Et tu ne dis pas du tout ça parce que c'est celui de ton cousin… et qu'il y a une bonne bouteille dans le placard. Göllnir donnant de la voix - pour ne pas changer - Tia renchérit, et tu ne peux t’empêcher de gentiment de moquer.
-Il est jaloux, ils font plus de bruit que lui.
Évidemment, ta corneille hurle son affront, ce qui te fait rire avant que tu ne viennes à tour le gratifier d'une caresse comme pour te faire pardonner. Tu l’aimes assurément beaucoup, ta bestiole. Même si elle casse les oreilles de tout le monde.
-Je n'avais pas du tout prévu de repartir avec un animal quand je suis venu rendre visite à mon frère, mais… je ne sais pas… Göllnir avait quelque chose de spécial…
Tu n'as évidemment pas compris que le regard qu'elle t'adressait soulignait que son propos valait pour toi aussi. A vrai dire, tu n'es pas très doué pour voir ce genre de signaux.
-Tu as dit que tu avais soif. Qu'est-ce que je t'offre à boire ?
La moindre des choses en terme d'hospitalité, n'est-ce pas ?
TIA
Ma mère avait toujours été très protectrice avec James, elle l’avait tout de suite adoré et l’avait trouvé très poli. C’était sans doute pour ça qu’elle avait explosé de joie quand j’avais annoncé son prénom pour le choix de mon futur époux. Elle n’avait pas pu s’empêcher de faire des plans sur la comète avant même mon départ. Je savais déjà que ma robe de mariée devait certainement être dans une armoire de la villa. Il valait donc mieux garder notre accord secret pour ne pas dévaster son coeur. En tout cas, j’en avais entendu parler de la blancheur de la peau de James, “Oh que oui ! Emmène le, au soleil ! Il faut qu’il bronze…Elle n’arrêtait pas de me dire de te faire prendre le soleil absolument.” Je riais en me rappelant des bons souvenirs qu’on avait passés au Caire.
J’avais faim et soif mais, surtout je savais que j’allais devoir pratiquer un peu le yoga le lendemain afin d’éliminer tout ça et aussi parce que j’adorais faire ce genre d’activité au cours de ma journée. Soit je le pratiquais le matin au levé du soleil, soit je profitais du soir. J’écoutais James me dire qu’on pourrait s’organiser et qu’il avait des choses à faire le lendemain. Je hochais simplement la tête, me demandant tout de même de quoi il s’agissait. Je gardais cependant, pour moi, la question qui me brûlait les lèvres. Plutôt, je préférais lui demander si, il savait où on pouvait faire un hammam et de préférence ensemble. James ne semblait pas connaître ce genre de lieu, n’étant sûrement pas un adepte. Je n’eus pas le temps de répondre qu’un bruit à l'extérieur attira mon attention. Je me rapprochais de la fenêtre curieuse de découvrir ce qui était en train de se passer dans les rues. De tout évidence, les gens étaient déjà bien éméchés et je questionnais avec amusement les spécialités de l’Ecosse en matière de boisson alcoolisées. J’aurais pu aisément me douter qu’il s’agissait du Whisky mais de tout évidence, il y en avait un bien particulier à prendre.
C’était amusant de voir les gens et plutôt agréable de les entendre rire pour cette fin d’année. En revanche, Göllnir la petite corneille, ne semblait pas du tout apprécier ce genre de chose. Le Blackthorn expliquait rapidement que c’était parce que les gens faisaient plus de bruit que lui. James venait gratifier la corneille d’une caresse après qu’elle se soit exprimée sur le sujet et tandis que j’osais à mon tour glisser mes doigts sur le plumage noir bleuté, je lançais un compliment à la fois à l’oiseau mais, également à destination de James. Je le fixais un instant, mais sans réelle surprise, il ne comprenait pas la subtilité que je venais de faire. A la place il venait me demander ce que je voulais boire, nos corps étaient l’un à côté de l’autre et si, ça n’était pas la première fois, c’était bien la première depuis que nous étions fiancés. Je pouvais sentir la chaleur de sa peau venir glisser délicatement sur mon épiderme légèrement vêtu d’une simple robe à bretelle fine. Les battements de mon cœur se faisaient plus intenses tandis que mon imaginaire venait doucement glisser des images dans mon esprit.
Je venais glisser délicatement mes doigts dans la paume de sa main, un courant électrique vint parcourir ma colonne vertébrale, comme lorsqu’il avait posé sa main dans mon dos pour me faire visiter l’appartement. Je n’étais pas le genre de fille timide et en général, je savais parfaitement ce que je voulais, mais avec James c’était bien plus complexe. Nous étions d’abord amis et en plus je savais qu’il avait quelqu’un dans son cœur, pas certaine que je puisse moi aussi avoir ce genre de place ? D’un autre côté, j’avais espoir que si son choix s’était porté sur moi, ça n’était pas uniquement pour éviter de se retrouver avec une femme dont il n’avait pas envie ? Je glissais mon regard dans le sien, le temps semblait s’être suspendu et je réalisais que je n’avais toujours pas répondu à sa question sur ce que je voulais boire. Est-ce que j’en avais réellement envie maintenant ? Je me hissais sur la pointe des pieds, car il était bien plus grand que moi, et j’osais déposer mes lèvres contre les siennes, mes yeux se fermaient avec le contact doux et délicat de ses lippes. Mes doigts étaient toujours glissés dans la paume de sa main. Peut-être qu’il ne fallait pas éprouver ce genre de désir ? Peut-être que c’était mal ? Peut-être qu’il n’en avait pas envie ? Est-ce que j’étais en train de forcer les choses ?
Je retirais mes lèvres avant de reposer mes pieds à plat sur le sol de l’appartement et de retirer délicatement mes doigts de sa main, mes yeux le fixaient encore. “...Je veux bien goûter la spécialité du coin…” Je tentais de décrypter ce qu’il avait pu ressentir face à mon action, était-il en colère ? Surpris, certainement mais dans quel sens ? J’avais sûrement été idiote et imprudente d’agir de la sorte, mais à l’instant même où son corps était venu à mes côtés, j’avais laissé parler mon instinct.
JAMES
Vos rires se mêlent, détendent quelque peu l’atmosphère étrange qui règne depuis qu’elle est arrivée. Depuis que vous avez acté cette décision, même, surtout. Tu crains de finir par la blesser, comme tu as pu blesser Cataleya, quand bien même tu aurais voulu qu’il en soit autrement.
-Au soleil du Caire, c’est pas bronzer, c’est brûler pour ce qui me concerne !
Le rire éclate. Un instant, il semble que les choses soient redevenues simples. Un instant, c’est le tumulte de la fête dehors et les cris outrés de Göllnir qui emplissent la pièce. Et puis ses doigts viennent se glisser dans les tiens, et le temps se suspend. Tu ne sais pas comment réagir. Tu ne sais jamais comment réagir. Et la surprise se lit davantage encore sur tes traits quand au-delà de vos simples doigts noués, ses lèvres viennent se poser sur les tiennes. Un bref instant, un baiser volé, un contact rompu aussitôt qu’elle repose les pieds au sol. Et toi tu figes, parfaitement interdit.
Elle veut goûter la spécialité du coin, dit-elle ? Tu n’y aurais vu qu’un appel à tester le Drummond’s Old Fire Whisky s’il n’y avait pas eu ce rapprochement soudain. Et ce serait si simple de se raccrocher à cette idée. De simplement passer sous silence ces deux secondes stupéfiantes pour aller vous servir deux verres de whisky. Les non-dits, c’est ta spécialité. Pourtant tu les refuses en bloc, quoi que tu sois parfaitement incapable de trouver des mots cohérents dans les permiers instants qui suivent ce contact inattendu. Son regard ne te quitte pas, mais tu détournes le tien, embarrassé, passes une main nerveuse dans tes cheveux.
-Pardon… Je… Ne m’y attendais pas…
Pardon pour quoi au juste ? Pour ne pas y avoir répondu ? Pour être aussi mal à l’aise subitement ? Parce que t’as peur de la blesser, surtout. Terriblement peur de la voir disparaître, elle aussi, de ton entourage, parce que t’aurais encore agi comme un con. Tes mains viennent chercher les siennes, et si tu peines à relever tes prunelles glacées sur les siennes, tu fixes tes doigts enserrant les siens.
-Je… Je ne savais pas… que tu avais ces sentiments-là… Pardonne-moi…
Tu sais que je ne peux pas te promettre un amour inconditionnel et exclusif lui avais-tu écrit mais je serais au moins toujours ton ami. Hécate ! Si tu avais su qu’elle avait ces attentes, sans doute ne lui aurais-tu jamais suggéré cette idée folle qui ne manquerait pas de la faire souffrir ! Que dois-tu dire, ou faire à présent ? Tu cherches tes mots, ils s’écorchent sur tes lèvres, butent dans ta gorge.
-Je t’aime beaucoup Tia, et je ne voudrais surtout pas te blesser, mais… mais je ne sais pas… Je ne sais pas si je peux répondre à ça…
Sombre crétin ! ne cesses-tu de te répéter, englué dans une culpabilité sans nom. Tu vas la faire souffrir, elle aussi.
-Et je… je ne sais pas non plus… de quoi demain sera fait… Mais je ne veux pas non plus te donner de faux espoirs… Je ne sais pas… Hécate ! Je ne sais vraiment pas quoi dire…
Tu vas la faire souffrir. Et tu vas la perdre elle aussi.
TIA
Le corps de James à mes côtés, le fait qu’on soit fiancé, certes pour nos familles, tout ça était entrain de me monter à la tête. Alors j’avais naturellement glissé mes doigts dans sa main, cherchant désespérément un contact. Mon cœur s’était emballé en découvrant nos épidermes l’un contre l’autre et j’avais naturellement posé mes lèvres contre les siennes, un baiser volé juste un instant pour calmer les pulsations dans mon organisme. Répondre à cet instinct qui avait voulu simplement goûter à la sensation de ses lèvres. J’appréciais James, peut-être même un peu trop à présent ? Nous avions gardé contact dans une très belle correspondance et bien que je n’avais jamais réellement réalisé l’attraction que je pouvais avoir pour lui, le fait de me retrouver à nouveau à son contact, me faisait réaliser toute l’importance de mes sentiments. Finalement, je retirais mes lèvres avant de lui demander à goûter la spécialité du coin, loin de moi l’idée de me vautrer dans les draps de son lit, dans une passion dévorante. Un verre de whisky serait déjà parfait.
Mon action venait de mettre à mal James et je pouvais voir toute l’incompréhension dans son regard. Je l’entendais s’excuser avant de détourner son regard du mien, mon cœur se serrait alors soudainement, réalisant que j’avais fait quelque chose qui n’était pas correct. Je ne me prenais pas la tête avec les banalités sociales et en général je montrais aisément aux gens quand je les appréciais. J’avais besoin de contact, j’étais tactile et j’aimais les rapprochements avec ceux qui avaient de l’importance à mes yeux. Mais, James ne semblait pas vouloir de ce genre de chose, nos fiançailles n’étaient que pour donner l’illusion à nos familles et par son simple geste de détourner le regard, je comprenais que ça allait rester ainsi. Je comprenais alors mieux pourquoi il m’avait proposé de rester dans la petite chambre de l’atelier. Je m’en voulais à présent d’avoir pu penser que nos fiançailles allaient changer quelque chose à notre relation, nous étions amis et c’était tout, rien de plus et rien de moins.
Je regardais ses mains venir se glisser dans les miennes tandis qu’il indiquait sa surprise face à mon action. Qu’il n’avait jamais pensé que mes sentiments puissent être aussi forts pour lui, mais qu’il ne savait pas quoi répondre à ça et que de toute façon, il n’avait aucune idée de l’avenir qui allait se profiler, finalement comme beaucoup de monde. Peu de gens était capable de savoir ce que le destin et l’avenir avaient en stock. “Ce n’est pas grave ! Je comprends parfaitement…On oublie ce qu’il vient de se passer, c’est certainement mieux ainsi !” Je souriais un peu, bien que dans le fond, je sentais une fois encore mon coeur se serrer. Je me sentais stupide d’avoir pu imaginer quoi que ce soit d’autre entre nous. “En revanche, je veux bien goûter le whisky ! Je ne sais même pas quel goût ça peut avoir…Bien que j’ai vu Elias en boire avec des clients, je n'ai jamais pris la peine de goûter.” Je riais un peu en essayant par la même occasion de détendre l’atmosphère, de me détendre et d’oublier. “Remarque, je pense que j’aurais eu beaucoup de soucis à me faire si, il m’avait vue en boire.” L’alcool était plutôt mal vu en Egypte à présent. Bien que dans l’antiquité, les pharaons et le peuple consommait ce genre d’élixir.
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Re: [Termine]Premier nouvel an sous les auspices des fiançailles
Lun 25 Mar 2024 - 22:18
TW: propos maladroit concernant le handicap
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Est-ce réellement mieux ainsi ? Tu ne saurais le dire avec certitude, et en réalité, tu en doutes fortement. Tu vois bien qu’elle tente de te rassurer, tout comme tu cherches désespérément des mots qui pourraient apaiser la déception que tu l’imagines ressentir face à ta réaction sans doute pour le moins éloignée de ce qu’elle aurait espéré. Sombre crétin. Quels signes n’as-tu encore pas vus ? Comment as-tu pu ignorer ces sentiments tout ce temps ? Aveuglé par ceux que tu voues à deux êtres si dissemblables, tu n’as rien vu venir. Et si elle en minimise l’impact, tu ne peux t’empêcher d’y voir une tentative pour te rassurer, feindre l’indifférence, dissimuler la blessure. Sans doute parce que c’est ainsi que tu t’es acharné à fonctionner pendant toutes ces années.
Un soupir t’échappe et tu fermes les yeux un instant, cherchant une façon ou une autre de rendre à l’atmosphère le côté léger qu’elle avait enfin pu avoir quelques minutes auparavant. T’as songé à quelque chose du genre “On efface tout et on recommence” toi aussi, mais quoi dire de plus à présent ? Une fois encore, c’est elle qui prend les devants, dirigeant la conversation sur l’alcool que vous vous apprêtez à partager.
-C’est vrai que ça aurait probablement été mal perçu… Mais ici tu n’as rien à craindre, et le Drummond’s Old Fire est le meilleur… Et je ne dis pas ça parce que c’est celui de la famille de mon cousin !
Tu n’aimes pas ça. T’as l’impression de tout mettre sous le tapis, mais que pourrais-tu faire d’autre ? Ce ton léger, tu en as définitivement besoin. Et tu espères que la gêne des premiers instants après son arrivée ne va pas reprendre le dessus tout le reste de la soirée.
-Enfin… si peut-être un peu aussi…
Parce qu’il faut dire ce qui est, tu restes un peu chauvin quand même. Cela dit, le Drummond’s est vraiment très bon. Et vous servir tous les deux a au moins le mérite de t’occuper les mains, à défaut de parfaitement rasséréner ton esprit. Tu l’invites donc à s’installer sur le divan, versant deux verres de liquide ambré avant de venir t’asseoir à ton tour non loin d’elle. Un mélange de fruits secs a fait son apparition sur la table également, histoire d’accompagner quelque peu ce premier verre.
-A nos retrouvailles… fais-tu en levant ton verre, portant un toast sincère avant de porter le verre à tes lèvres. Définitivement le meilleur à ton goût, mais tu n’es vraiment pas très objectif…
TIA
Parler pendant des heures de ce qui venait de se produire n’allait certainement pas aider à commencer une vie à deux sereine. Je préférais donc minimiser l’impact que cela avait pu avoir, sur moi et sur lui. Dans le fond, ainsi, je pouvais savoir à quoi m’en tenir. Fiancée mais pas trop quand même, c’est qu’une image et j’allais me le mettre en tête pour de bon afin de ne pas rendre une nouvelle fois l’atmosphère tendue. Je me doute qu’il cherche des mots, qu’il a envie de dire quelque chose, mais à quoi bon dans le fond ? A rien ! Je propose donc qu’on boive un verre de whisky, je ne connais pas cet alcool et de toute façon, je n’aurais pas pu en boire à la ville du Caire. J’étais pourtant une adepte de l’alcool d’Egypte, mais sans que mes parents voient mes lèvres tremper dans ce genre de liquide.
J’apprenais donc que le whisky le meilleur du pays était celui de son cousin et un sourire se dessina sur mes lèvres. “Tu n’es pas très objectif alors…” Lançais-je en riant légèrement avant de quitter Göllnir toujours proche de la fenêtre pour regarder à l'extérieur ce qui était en train de se passer. J’allais m’installer sur le divan essayant de dissimuler ma déception, j’allais mettre un peu de temps à digérer ce qui venait de se passer, mais il était hors de question que je brise le moment de nos retrouvailles. Tous mes états d’âme, étaient bien enfouis au plus profond de mon être et j’allais les enfermer à double tour. Il vaudrait mieux pour moi de perdre la clé.
Je glissais mes doigts autour du verre joliment taillé, avant de remarquer l’arrivée de fruits secs sur la table. Je levais mon verre en souriant, “Oui ! A cette nouvelle vie ! Et au froid accessoirement.” Je riais une nouvelle fois avant de sentir l’odeur du liquide dans le verre, c’était délicat, légèrement boisé. Je plongeais mes lèvres dans le liquide ambré et un léger picotement se fit ressentir sur ma langue, comme une légère explosion. Je reprenais un peu plus du liquide dans ma bouche pour déclencher un feu d’artifice dans mes papilles gustatives. Au moment de l’avaler en revanche, je sentais le feu plus intense dans ma gorge. “Oh bon sang !” Lâchais-je sans réellement me contrôler.
Je secouais frénétiquement la main comme pour me rafraîchir un peu. “Je comprends pourquoi vous buvez ce genre d’alcool ! C’est pour vous réchauffer l’organisme.” Je riais, ayant du mal à faire passer le côté chaud dans ma gorge. Je me levais tout en posant le verre sur la table basse, “C’est très bon et j’aime la sensation que ça développe dans la bouche…En revanche, ma gorge n’est pas encore habituée.” Je filais dans la cuisine pour prendre un nouveau verre et me servir un peu d’eau afin d’éteindre la sensation. Je soupirais de soulagement avant de rire et de revenir vers James sur le divan. “Tu aurais dû me prévenir que j’allais avoir le feu du dragon.” Je lui lançais un clin d'œil avant d’attraper un fruit sec dans le plateau. “C’est une belle découverte cela dit ! On sent les notes boisées c’est agréable… Mais est-ce qu’on doit le boire pur forcément ?” Peut-être que j’aurais le droit de le couper un peu avec de l’eau ? Sait-on jamais.
JAMES
-Absolument pas en effet !
Tu pourrais te récrier, d’un air faussement offusqué, mais ça ne serait pas crédible une seconde. Autant tu hais de plus en plus ouvertement l’héritage Blackthorn, autant tu aimes ton pays et les Drummond sont probablement la branche familiale qui soit la plus positive. Tu lèves ton verre, et Tia fait de même. Le moment de flottement semble passé, bien que tu doutes que ce ne soit pas seulement enfoui pour l’instant.
Un rire ponctue sa version du toast porté avant qu’elle ne porte le verre à son nez tout comme tu as toi-même coutume de le faire - pour tout ce que tu portes à tes lèvres d’ailleurs. Les parfums et saveurs ont toujours eu une place importante dans ta vie et celui du liquide ambré rappelle mille souvenirs. Tu réalises soudain qu’elle n’a jamais goûté à ce breuvage et te tournes vers elle mais une seconde trop tard : la gorgée pur-feu est déjà dans sa gorge avant que tu n’aies le temps de la prévenir. Et sa réaction ne tarde pas à venir. Cri du coeur, et tu ne peux t’empêcher de rire à ton tour devant ses réactions pour le moins éloquentes, le poing refermé devant ton visage comme si ça pouvait te dédouaner. Ou faire passer la gorgée d’alcool qui reste bloquée au fond de ta gorge du fait de ton hilarité, peut-être. Tu ne peux cependant pas lui donner complètement tort quant à la nécessité de se réchauffer par ici…
-Il est fort probable que ce point ne soit pas complètement étranger à sa création…
Elle s’est levée pour aller chercher un verre d’eau en cuisine, et tu te fais la réflexion qu’il semblerait qu’elle y trouve déjà ses marques. Une bonne chose ? Tu l’espères en tout cas.
-Pardon ! commences-tu en guise d’excuse pour ton manque de prévenance quant au feu de l’alcool.J’avoue que je n’ai guère eu le temps… Mais c’était un peu drôle quand même…
Dit comme ça, on dirait probablement que c’était fait exprès. Ca n’est pas le cas, mais t’en plains-tu réellement ? Pas sûr. Ca aura au moins eu le don de rendre à votre conversation et à l’ambiance de cette soirée un côté dérisoire qui commençait cruellement à manquer. Quand bien même tu n’as guère l’habitude, pour ta part, de boire ton whisky agrémenté de quelque façon que ce soit et ne peux donc guère la guider en ce sens.
-J’imagine que non, et qu’il existe nombre de cocktails qui l’ont dans leur composition, mais je dois bien avouer que je ne les connais guère. Je pourrai demander à un ami, si tu veux… J’ai davantage l’habitude de le boire pur. A vrai dire, selon les marques et les régions d’origine, les saveurs peuvent être très différentes. Fruitées, boisées, tourbées, fumées… Mais je vais peut-être m’abstenir de répéter que celui-ci reste mon préféré…
Peut-être que tu l’as quand même un peu dit à nouveau. Tu songes à @Jules de Gray le sachant ouvertement versé dans la mixologie. Il aurait sans doute de bonnes suggestions à vous proposer. Ta seule pensée va vers le Scottish Coffee de la Moufette Enchantée, ce qui limite un peu le choix… En attendant, tu peux au moins lui proposer quelque chose de plus léger, et tu te relèves à ton tour pour retourner vers la cuisine.
-Cidre chaud aux miel et aux épices, ça devrait mieux te convenir…
Aussi bien pour le mélange de saveurs que la force de l’alcool, d’ailleurs…
TIA
En goûtant le whisky, je n’avais pas prévu que ce soit aussi violent pour ma gorge, si au départ tout se passe très bien pour mes papilles gustatives, le liquide ambré a vite fait de venir brûler ma gorge et mon larynx. J’agite la main comme si ça allait venir me rafraîchir avant de filer en cuisine pour prendre un verre d’eau. Si en Egypte nous avions des alcools plutôt doux comme de la bière, je comprenais pourquoi dans ce pays, ils avaient besoin d’alcool fort et dur. Le peu de soleil qui venait se poser sur la terre avait dû donner l’idée à certains de le mettre dans leur verre. Je regardais James qui semblait se retenir de rire en voyant ma réaction et mes commentaires. Justifiant son oubli de me prévenir par le fait que j’avais été bien trop rapide pour mettre l’alcool dans ma bouche. Je venais taper légèrement son épaule en riant, “Bah voyons ! C’est de ma faute ! Et ne te moque pas !” Je ne pouvais pas lui en vouloir de rire, après tout je devais bien reconnaître que ma réaction était très drôle.
Cependant, j’étais tout de même contente de la découverte, mais hors de question que je recommence à boire ce truc totalement pur. James ne semblait hélas, pas connaître de cocktail alors, je décidais de mettre un peu d’eau directement dans le verre de whisky. “Je t’interdis d’en parler à qui que ce soit…” Je lui faisais les gros yeux avant de rire une nouvelle fois, il était évident qu’un écossais pur souche pourrait aisément me tuer pour ce que je venais de faire. “Tu sais, je crois qu’il ne serait pas judicieux de faire le tour des caves de whisky avec moi… Je ne serais certainement pas une bonne compagnie pour ce genre d’activité et puis bon, comme tu as trouvé ton préféré, on va s’en contenter.” Je mordais ma lèvre inférieure pour me retenir de rire une nouvelle fois, mais je savais parfaitement qu’il pourrait voir ma malice dans mon regard.
Je le suivais du regard tandis qu’il retournait en cuisine avant de sortir une nouvelle bouteille, cette fois de cidre avec des épices. Je me relevais rapidement pour le rejoindre en cuisine et lui prendre la bouteille des mains, “Attends ! Pourquoi tu ne me l'as pas proposé tout de suite ?!” Je relevais la tête pour fixer son regard, “Tu sais bien qu’en plus j’aime le miel !” Je plissai les yeux avant de faire une petite moue, “Han ! Je comprends mieux maintenant, tu voulais me brûler la gorge pour rire un peu…Vil traître !” Un nouveau rire s’échappa de ma bouche, “Allons-y pour le cidre au miel et aux épices !” Je repartais joyeusement vers le canapé, la bouteille à la main. Je ne tenais pas du tout l’alcool et je savais parfaitement qu’avec quelques verres encore, je serai totalement pompette et davantage joyeuse. Je posais la bouteille de cidre sur la table basse avant de tout de même boire cul sec le whisky que j’avais dilué avec l’eau. Je faisais une légère grimace en sentant toujours la chaleur dans mon organisme, “Même avec de l’eau ça reste chaud comme le désert en plein soleil !” J’ouvrais la bouteille de cidre avant de faire glisser le liquide dans mon verre, il était plus clair que le whisky et l’odeur du miel venait rapidement se répandre dans l’air. Je venais glisser mes lèvres dans mon verre me délectant de l'arôme que cette boisson était en train de m’offrir. “Là, c’est un petit bonheur !” Je souriais à James tout en reposant mon verre et tandis que j’attrapais un fruit sec, je venais m’asseoir un peu plus confortablement dans le canapé. Finalement, on avait réussi à passer outre mon petit moment d'égarement, bien que ses lèvres m’attiraient toujours et que j’avais encore envie de l’embrasser. Mais, je gardais tout ça pour moi, enfoui au plus profond de mon être.
JAMES
Tu ris mais tu ne peux pas t’empêcher de t’en vouloir un peu quand même. Tu aurais dû y penser ! Si toi, tu as quelque peu l’habitude d’alcools corsés, ça n’est évidemment pas le cas de tout le monde. Et évidemment que si elle n’a guère eu l’occasion de goûter à beaucoup de boissons fortes, celle-ci ne passerait pas aisément. Crétin. Elle te houspille un peu, et tu réagis presque comme un gosse, un peu piqué au vif.
-Mais j’ai pas dit ça !
Ok, réaction parfaitement inutile et qui ne fait probablement qu’aggraver ton cas. Si bien que lorsqu’elle met de l’eau dans son verre - sacrilège - tu gardes le silence religieusement.
-Je suis une tombe , lui confirmes-tu lorsqu’elle t’interdit d’évoquer ça à qui que ce soit.
En même temps, t’as plutôt envie d’oublier ce que tu viens de voir : quel gâchis, vraiment. Mais c’est un peu de ta faute, alors tu te tais. Et si elle rejette l’idée de visiter les distilleries - que tu n’envisageais à vrai dire même pas ! - tu ne peux qu’abonder dans son sens.
-On va faire comme ça oui. C’est plus prudent pour tout le monde… réponds-tu sur le même ton taquin.
Tu réalises finalement que tu as autre chose de typique, en un sens, à lui proposer. Et probablement que ça aurait été plus malin d’y songer en premier. A ta décharge, elle t’a demandé ce que les gens d’ici buvaient généralement, et faut dire ce qui est : le scotch whisky a largement plus la cote que ce breuvage hérité des ancêtres que tu t’acharnes à concocter au moment de Yule. Il aurait mérité d’être un peu tiédi pour respecter parfaitement la tradition, mais… A l’évidence, tu n’en auras pas le temps. Ses réactions toujours aussi pleines de naturel te feront définitivement toujours rire. Elle s’empare de la bouteille et te houspille encore un peu, laissant entendre que tu aurais fait exprès de la malmener avec ton whisky.
-Tu me prêtes des intentions que je n’ai pas, jeune fille…
Comme si t’étais beaucoup plus âgé tiens…
-Tu m’as demandé ce qu’on buvait par ici… Et le whisky est plus répandu que mes mélanges païens tu sais…
A l’évidence, que cette boisson ne soit pas dans les habitudes du plus grand nombre est bien loin de la déranger, et tu ne peux vraiment pas lui en vouloir. En revanche, si elle grimace face au reste de whisky dilué qu’elle avale cul sec, c’est au rappel de l’état dudit whisky que tu en réprimes une à ton tour.
-A défaut de l’avoir dehors… renchéris-tu quant à la chaleur de l’alcool qui la perturbe même ainsi coupée à l’eau.
Tu l’aurais bien servie, en tant qu’hôte digne de ce nom, mais tu n’as même pas vraiment eu le temps de la rejoindre qu’elle l’a déjà fait toute seule, et tu t’installes à ton tour à nouveau auprès d’elle pour siroter ton propre verre de whisky, pur. Sans surprise, le cidre épicé lui convient bien davantage, et un sourire ravi étire tes lèvres.
-C’est le dernier flacon, mais j’en referai si tu veux…
Parce que oui, ce mélange est de ta composition. T’es absolument inculte en cocktails ordinaires, mais les cidres et vins chauds agrémentés, ou les mélanges de thés et tisanes, ça, c’est dans tes cordes en revanche…
TIA
Le whisky avait réussi à détendre l’atmosphère sans qu’on soit totalement ivre, il fallait croire que c'était une boisson plutôt magique. Seulement, je ne pouvais clairement pas boire la boisson pure et je préférais donc la couper à l’eau. Je me doutais que James n’allait certainement pas approuver mon geste, mais, je ne voulais pas non plus faire du gaspillage ou pire encore, le forcer à boire mon verre. Je me tournais vers lui, en lui interdisant de parler de tout ça à qui que ce soit. Mon histoire avec le whisky devait rester entièrement entre lui et moi. Je l’entendais me dire qu’il serait une tombe et un nouveau rire s’échappa dans mes lèvres. Je continuais sur le ton de la plaisanterie, ça faisait du bien de retrouver notre complicité comme si les années séparées, n’avaient strictement rien changé à notre relation. Bien entendu, je m’attendais à ce que James surenchit à ma plaisanterie. Je riais encore une fois, “Rooh ça va ! Je ne suis pas non plus un danger public ! Tu dis ça simplement parce que j’ai mis de l’eau dans le whisky ! Mais en même temps, si vous buvez dehors et qu’il se met soudainement à pleuvoir, aura forcément des gouttes d’eau dans vos verres !” Je lui tirais la langue toujours d’un air enjoué et taquin.
C’est alors que le Blackthorn, se souvenait comme par magie qu’il avait une autre boisson à base de miel et d’épices. Je ne me faisais pas prier pour le rejoindre en cuisine afin de prendre la bouteille. Je l’accusais de ne pas me l’avoir dit plus tôt consciente, que j’avais demandé de goûter au whisky. Je l'accusait même de jouer les traîtres vis-à -vis de moi. Sa réponse me fit une nouvelle fois rire, “Arrête donc ! On dirait que tu as trente ans mon aîné !” Je venais lui faire un poke avec mon index sur le bout de son nez avant de m’enfuir vers le canapé du salon pour goûter à sa boisson. Je prenais tout de même soin de finir mon verre de whisky tandis que la chaleur s’emparait une nouvelle fois de mon être. “Je ne suis pas certaine que les gens d’ici pourraient supporter le désert… je pense qu’on en perds quelques-uns au passage.” Un nouveau fou rire venait s’emparer de moi avant que je ne me sers un verre de cidre.
C’était doux, sucré et délicatement épicé. J’avais l’impression de pouvoir être à la maison. C’était un véritable bonheur. “Tu pourras m’apprendre à le faire ?” Je m’installais un peu plus dans le fond du canapé tout en posant ma cuisse sur le tissu. “Tu pourrais presque en faire un pour le printemps et l’été… Finalement, toute les saisons pourraient s’accorder avec !” Je n’avais jamais réellement pensé à faire ce genre de mixture, l’alcool étant très mal perçu en Egypte et encore d’avantage quand c’est une femme. Je venais remuer un peu mon index avant d’ouvrir la main pour faire apparaître de légères paillettes dorées, semblable au sable du désert. Elles retombaient en pluie donnant une atmosphère encore plus festive. “J’ai eu la liste pour l’université… Il va falloir que tu m’aides à trouver une baguette…Et que tu m’aides aussi à la maîtriser.” Je faisais une petite moue pas forcément très motivée à utiliser ce genre d’outil, je préférais nettement faire de la magie avec mes mains.
JAMES
Le rire. C’est fou le pouvoir de cette émotion, que tu maîtrises si mal. Tes blagues sont souvent très nulles, il faut bien l’admettre, tu t’y es assez peu essayé pendant nombre d’années, et tes essais actuels ne sont pas toujours heureux mais… Mais quand ça fonctionne, ça vaut tous les gallions du monde. Et là, entendre le sien résonner dans ton appartement, c’est la plus douce des musiques à tes oreilles. Heureux présage pour l’année à venir ? Tu le souhaites en tout cas. Les taquineries viennent assez naturellement, et tu pries pour que votre relation se poursuive dans cette direction.
Même si elle aura commencé par un sacrilège à tes yeux d’écossais.
-Des gouttes oui , renchéris-tu aussitôt,mais généralement on évite le raz-de-marée…
Tu te retrouves face à une gamine qui te tire la langue et tu ris à nouveau, songeant qu’elle devrait bien s’entendre avec @Apsara Chankimha. A vrai dire, tu l’espères fort, parce que tu ne saurais trop comment gérer une distance glaciale entre les deux jeunes femmes.
Un nouveau rire emplit la pièce, quand elle te renvoie dans les cordes, quoi que tu songes que quelque part, elle n’a peut-être pas complètement tort. Parfois, tu te fais la réflexion que tu as déjà une vieille âme, il suffit de regarder comment tu passes tes journées…
Quant à perdre des britanniques dans le désert…
-Moi le premier, oui.
Il faut dire ce qui est, t’as quand même clairement plus arpenté les environs le soir et évité soigneusement le désert profond. Ta peau n’aurait pas supporté une exposition prolongée aux rayons mordants de leur soleil brûlant. A l’évidence, t’es plus adapté à la morsure de l’alcool qu’à celle de l’astre diurne…
-Bien sûr.
Ta réponse peut sembler neutre, mais t’es plutôt ravi à l’idée de pouvoir partager cette partie de tes rituels avec elle. Parce que ça en fait partie.
-A vrai dire, j’ai… mes petites habitudes, à ce niveau-là euphémisme toujoursje te montrerai, si tu veux. Il y a certaines préparations que je réserve pour chaque période de l’année…
Lait de lune, liqueurs et sirops fleuris, hydromel, vins de fruits ou aux épices, tisanes spécifiques… C’était des choses que tu partageais avec Cat, fut un temps. Il y a une éternité.
Un voile passe peut-être sur ton visage ? C’est le moment qu’elle choisit pour illuminer la pièce de paillettes d’or semblable comme pour réchauffer la pièce à l’aide du désert égyptien. Voit-elle l’admiration qui brille aussitôt dans ton regard ? Juliet, Kaiden et Cat aussi, s’essaient à la manumagie, mais toi, c’est quelque chose qui te semble aussi fascinant qu’inaccessible. Il faut dire que tu es tellement fusionnel avec ta si précieuse baguette que te passer d’elle te semble presque impensable. Chacun ses spécialités, après tout. Toi, tu gères plutôt les sortilèges informulés et les potions. Et en parlant de baguette, il va en falloir une pour l’orientale, et tu hoches la tête quant à son acquisition.
-On ira ensemble mardi, si tu veux. J’avoue que je suis assez curieux de voir quelle baguette te conviendra…
La tienne trouve ta main aussitôt que tu parles de l’instrument. Son bois clair et son coeur de poudre diamant visible par cette incision magiquement scellée sur la garde délicatement ciselée semblent faire écho à ta propre nature.
-Chaque baguette choisit son sorcier ou sa sorcière. Chacune a ses propres propriétés, affinités. La mienne est liée à la nature et à la protection.
Et à l’évidence à ta façon de la tenir et d’en parler, tu la chéris particulièrement.
TIA
Finalement, nous avions réussi à passer outre mon petit écart. A présent nos rires venaient remplir le silence de l’appartement et j’appréciais pouvoir retrouver la complicité qu’on avait jadis. Tout ça grâce à un verre d’alcool et ma réaction bien trop naturelle et très peu camouflée. J’entendais le Blackthorn dire que quelques gouttes d’eau n'étaient pas un problème, mais un raz de marée en revanche, c'était une autre histoire. Un nouveau rire fila entre mes lèvres, “Peut-être que j’ai inventé un nouveau cocktail ?!” Je m’étais bien douté que me voir ajouter autant d’eau avait été un moment de torture pour lui, mais je n’allais pas m’en excuser, surtout que je voulais finir ce verre quoi qu’il arrive. La chaleur était toujours autant présente, même avec un peu d’eau. Il fallait croire que les écossais avaient réellement besoin de chaleur, mais leur peau ne pourrait jamais supporter le désert. On risquait d’en perdre quelques-uns au passage, James le premier d’après ses dires. Je riais à nouveau, je me souvenais parfaitement qu’il avait soigneusement évité le soleil d’Egypte pour ne pas finir totalement brûlé à la différence de moi.
Le cidre qu’il avait sorti, était une véritable merveille et une douceur sucrée agréable après le liquide ambré qui m’avait déchiré la trachée. J’avais envie d’apprendre à le faire et pourquoi pas inventer de nouvelle recette avec James, je souriais d’ailleurs tandis qu’il acceptait ma demande. Je m’installais un peu plus confortablement dans le canapé avant de laisser une petite magie s’échapper de ma main, des petites paillettes dorées venant retomber délicatement en pluie. J’expliquais à James que j’avais eu la liste de l’université et qu’il me faudrait adopter une baguette. Je n’étais pas certaine de pouvoir m’en servir, j’avais toujours appris la manumagie et devoir supporter une baguette pour lancer mes sorts, me faisait tout de même peur. Je soupirais doucement à l’idée de devoir m’encombrer avec cet outil qui pour moi n’a de valeur que pour faire joli. Je regardais celle de James que j’avais déjà pu admirer à plusieurs reprises, sans croire qu’un jour, je devrais m’unir avec l’une d’elle.
Je me redressais pour récupérer mon verre sur la table, “Honnêtement, je crois qu’aucune baguette ne fera un choix aussi fou de me choisir ! Qui voudrait d’une propriétaire qui ne voit aucun intérêt dans l’utilisation d’un tel objet ?! J’ai beaucoup de respect, ça n’est pas du tout une critique… Mais je ne suis pas certaine de savoir la manier avec précision, ni même de la prendre quand j’en aurais besoin.” Je haussais les épaules avant de glisser mes lèvres dans le verre puis de me remettre dans le canapé. J’appuyais ma tête contre ma main posée sur le dossier du canapé, mon corps tourné vers James. “C’est comme si tu avais toujours marché et que du jour au lendemain on te disait que tu es handicapé et que tu devais te déplacer dans un fauteuil roulant… Bon l’image est extrême… Mais c’est comme ça que je le ressens.” Je souriais un peu pour appuyer mes propos sur le fauteuil roulant.
JAMES
Le rire. Ce petit quelque chose qu’@Apsara Chankimha s’acharne à extirper du fond de ta gorge, depuis le premier jour où elle t’a adressé la parole. Il semble revenir plus naturellement à présent, à ton plus grand soulagement. Tu as beau avoir été l’image du stoïcisme et de l’indifférence, toutes ces années durant, tu te raccroches presque désespérément à ces éclats de joie à présent. De quoi réchauffer ton coeur meurtri et illuminer un quotidien trop longtemps trop terne.
Le sujet de la baguette magique utilisée ici semble soucier ton amie, et à vrai dire, tu la comprends un peu. Tu fais le parallèle avec la difficulté avec laquelle tu devrais oeuvrer, si tu étais forcé de ne lancer tes sortilèges qu’au moyen de manumagie, et… Soyons honnête, tu ne serais pas serein toi non plus.
-Je doute que tu aies grandement le choix, mais je comprends ta réticence. Je serais bien embêté si je ne devais plus du tout utiliser la mienne et ne me servir que de mes mains. A l’évidence, en cas d’urgence, mon premier réflexe serait de la chercher… En revanche, je suis persuadé qu’une baguette trouvera en toi les qualités requises pour s’y associer. Quand bien même tu la délaisses régulièrement. Chaque sorcière ou sorcier a une baguette qui lui convient, j’en suis convaincu.
Tout comme elle sirote son verre, tu ponctues ton affirmation d’une gorgée de whisky. Tu sens la chaleur du liquide ambré agréablement diffuser dans ta gorge, et laisses le contenu de ton verre tourner un peu comme tu en remues légèrement le contenant. Son ressenti est fort, mais tu peux comprendre. C’est difficile de changer toutes ses habitudes.
-C’est un peu extrême en effet , souris-tu, plus amusé qu’autre chose à l’image forte qu’elle emploie.Mais si ça peut te rassurer, certains professeurs permettent à leurs élèves d’user de manumagie, comme bon leur semble. Tout dépend des affinités de chacun. Je ne suis pas en Sortilèges, mais il me semble que le professeur @Eliott King est assez ouvert par exemple… Et puis on pourra s’entraîner à côté pour les potions.
T’essaies de la rassurer comme tu peux, mais t’as jamais été trop bien sûr d’être très doué à ce jeu-là…
– the best –
- Tia Blackthorn-NsarADMIN ~ Nur hayaati ~
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Re: [Termine]Premier nouvel an sous les auspices des fiançailles
Lun 25 Mar 2024 - 22:28
TIA
Lorsque j’avais vu la liste de l’université me demandant de me munir d’une baguette, j’avais été désespéré. Je n’étais pas habitué à ce genre de pratique, moi c'était la manumagie et rien d’autre. Comment j’allais bien pouvoir prendre l’habitude de faire de la magie avec un petit morceau de bois ? J’étais réfractaire à cette idée, mais je ne pouvais pas non plus aller à l’encontre des règles de l’université. Je devais faire en sorte de m’intégrer correctement à Inverness et Hungcalf. Je ne voulais pas que les parents Blackthorn entendent parler de moi de façon négative, car je savais parfaitement qu’ils pouvaient être capable de faire le nécessaire pour me renvoyer au Caire dans la villa de mes parents et jamais, mon père ne pourrait me le pardonner. En plus de cela, ça voudrait dire être éloigné de James à tout jamais.
Pour moi aucune baguette n’allait me choisir et peut-être même que du coup, je serais obligé de faire ma rentrée sans celle-ci. J’imaginais tout un tas de choses négatives et je me voyais déjà pousser dans la cheminée et retourner dans mon pays. Je finissais par me laisser tomber, ma tête venant se poser sur les cuisses de James. Je relançais les paillettes dorées qui avaient le don de réussir à m’apaiser quelques instants. J’entendais alors le Blackthorn me dire que je n’avais pas le choix de toute façon, cependant il était compréhensif face à la situation. Il comprenait mes doutes et réticence face à tout ceci, mais pour lui, il était persuadé qu’une baguette allait me choisir et qu’on pourrait s’accorder ensemble.
Heureusement, il semblait que certains professeurs de l’université soient plus compréhensifs sur la façon de faire. Peut-être qu’avec lui j’aurais la possibilité d’utiliser encore la manumagie. “J’espère que tu as raison…Après peut-être que je pourrais continuer d’utiliser la manumagie dans l’appartement et ma vie à l'extérieur de l’université ?!” Je lui souriais tandis que j’admirais le liquide ambré dans son verre. Je relevais un peu les genoux afin que mon dos puisse pleinement s’appuyer sur le canapé, le tissu de ma robe glissa légèrement me rappelant que les elfes de maison de mes parents devaient m’apporter mes bagages. J’espérais qu’ils n’allaient pas tarder à me les déposer histoire que je puisse au moins sortir visiter un peu Inverness le lendemain. Je n’avais d'ailleurs même pas pris la peine en partant du Caire de prendre une paire de chaussure.
Je me redressais soudainement avant de prendre place sur ses genoux, mes bras venaient glisser autour de son cou, “Est-ce qu’il y a moyen de monter sur le toit de l’appartement ? On pourrait peut-être faire nous aussi des feux d’artifices ! Toi avec ta baguette et moi avec mes mains !” Je lui souriais enthousiaste à cette idée, “Ou alors…On monte sur ton balai pour le faire ?” Je pouvais me protéger du froid avec un léger sort afin que la chaleur m’enveloppe quelques instants, juste suffisamment pour lancer des feux d’artifices. Cependant, peut-être qu’il était interdit, comme au Caire, de lancer soit même sa magie d’artifices.
JAMES
Les craintes qu'elle peut avoir sont légitimes mais pour ta part, tu n'as aucune inquiétude la concernant : elle est déjà une sorcière accomplie. Maîtriser une baguette, ce ne sera qu'un outil à adopter. Et seulement pour les cours où elle n'aura pas le choix. Vraiment, tu ne te fais aucun souci à ce sujet. Tu es même plutôt curieux de voir quelle baguette va choisir la sorcière.
Sa tête vient prendre appui sur tes genoux, et si le geste en lui-même ne te dérange pas du tout, la tenue légère qu'elle porte et qui dévoile davantage ses formes dans cette position ne te laisse pas complètement indifférent. Hum… comment tu faisais déjà avec Cat ? Parce que ça te semble soudain beaucoup plus compliqué, le stoïcisme exacerbé, là… une gorgée de whisky cherche à noyer ton trouble tandis qu'elle reprend la parole, s’interrogeant sur ce qu’elle aura le droit de faire en dehors de l’université.
-Bien sûr ! tentes-tu de la rassurer.Nous ne sommes plus à l'école de magie. Tu fais bien comme tu veux en dehors des cours.
Elle ajuste un peu sa position, dévoilant ses cuisses et tu détournes le regard par réflexe… et peut-être un peu pour éviter la tentation. Et ton verre se vide bien trop vite, juste avant qu'elle ne se redresse d'un coup pour venir s'installer sur tes genoux. Les réminiscences d'une Cataleya éternellement assise à califourchon sur tes genoux se rappellent à ton esprit, que tu tentes pourtant désespérément d’enfouir au fin fond de ta mémoire depuis des mois. En vain. Et là, les bras de celle à qui tu dois unir tes jours dans les mois à venir autour de ton cou, tu t'interroges. Que ressens-tu exactement à cet instant ? Difficile à décrire pour toi qui peines encore par moments à faire le tri dans tes sentiments. D'autant plus compliqué quand tu réalises à rebours comme ta main libre, délestée de ta baguette abandonnée sur le divan, est venue naturellement, trop naturellement, se poser sur sa hanche.
-Je ne m'étais pas posé la question pour le toit mais si ce n'est pas faisable par l'intérieur, il y a toujours moyen de l'atteindre sur un balai en effet.
Est-ce que ce genre d'activité est autorisé ? Tu n'en as aucune foutue idée et soyons honnête : tu t'en contrefous totalement. Le fond de ton verre a gagné ton gosier, avant que ton regard ne glisse sur une bretelle qui menace déjà de tomber.
-Par contre avant de sortir, il va falloir te couvrir un peu. Nefti va me tuer si tu chopes la mort dès ton premier soir à Inverness, et je peux t'assurer qu'une pneumonie, ça n'a vraiment rien de très sympathique…
Tu parles d'expérience en même temps…
-Tu as quelque chose de chaud avec toi ou on fouille dans mes affaires ? Tu risques un peu de nager dedans, mais au moins ça te tiendra chaud…
Un peu comme sa proximité et le contact de sa peau, n'est-ce pas ?
TIA
Je me faisais surement tout un monde de cette foutue baguette et James semblait parfaitement confiant en mes capacités pour maîtriser cet outil. Je m’installais confortablement sur le canapé en posant ma tête sur les genoux de James tout en espérant pouvoir tout de même pratiquer la manumagie à l’appartement ou même en dehors. De tout évidence, ça n’était pas un souci pour le Blackthorn, nous n’avions plus d’obligation et pouvions à notre guise exercer la magie comme on le voulait. C’était très bien ainsi et ça m’arrangeait même. Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je me relevais pour m’installer sur les genoux de James tout en glissant mes mains dans son cou.
Je sentais une de ses mains venir s’installer sur mes hanches, mais ça n’était pas ma priorité, car j’avais moi aussi envie de lancer des feux d’artifices et je questionnais James à ce sujet. Avions nous le droit ? Il n’avait jamais pris le temps de réfléchir à l’accès au toit, mais nous avions toujours la possibilité d’y monter avec le balai. J’étais contente à l’idée de pouvoir faire profiter les habitants d’Inverness d’un peu de magie et j’imaginais déjà ce que je pouvais faire comme feux d’artifices. Je resserrais mon corps contre celui de James, heureuse qu’on puisse mettre ça au programme. “Oh ! Ça serait super !” Il fallait néanmoins que je m’habille un peu plus, James ne voulait pas que Lolo lui tombe dessus si je tombais malade le premier jour. “Les elfes de maison doivent déposer mes valises…Mais je ne sais pas exactement quand.” Je posais ma tête sur son épaule réalisant alors que pour l’heure, je n’avais pas vraiment envie de bouger. La proximité de son corps contre le mien avait quelque chose de rassurant. “On est pas obligé d’y aller tout de suite hein…On peut attendre de voir si les elfes de maison vont arriver…” Une pure excuse afin de pouvoir garder mon corps collé contre le sien. Je réalisais alors que James était mon unique repère pour le moment, d’où le fait qu’il me rassurait.
Je fermais un instant les yeux, m'enivrant du mélange de son parfum, de sa peau, des épices ambiantes et du whisky qu’il venait de terminer. Je sentais la bretelle de ma robe glisser doucement le long de mon épaule et la chaleur de la main de James se diffuser davantage sur mon épiderme. Je savais qu’il fallait que je résiste à la tentation, j’avais vu sa surprise lorsque je l’avais embrassé dans la cuisine, craquer ainsi ne serait pas correct envers lui et pourtant, tout mon être voulait vibrer avec le sien. Je glissais une de mes mains dans ses cheveux délicatement, jouant avec quelques mèches. “J’adore la couleur de tes cheveux…ça tranche tellement avec le brun ou noir que j’ai l’habitude de voir en Egypte…” Je murmurais légèrement avant de redresser un peu ma tête pour lui sourire. Mon cœur était en train de battre la chamade et la chaleur de mon épiderme se faisait toujours plus chaud.
JAMES
Si la conversation tourne autour des feux d'artifice potentiels à lancer depuis ton toit, tu dois bien avouer que ton esprit peine à rester concentré sur autre chose que ce corps lové contre le tien. Que cette tête tendrement posée sur ton épaule. Que son parfum enivrant occultant tout autre, mêlé aux effluves du whisky sur ta langue et des épices sur ses lèvres. En arriverais-tu à regretter ton immobilisme lors de ce baiser qu'elle t'a volé tout à l'heure ? Peut-être…
Si ton verre vide est encore dans ta main c'est seulement parce que tu n'as pas osé bouger encore, incapable de rompre un contact inattendu que tu n'imaginais pas savourer autant il y a quelques minutes encore. Que ressens-tu exactement Ice ? Incapable de réellement rationaliser ce qui est en train de se produire, tu te focalises sur les battements de ton cœur, quelques peu erratiques. Aussi lourds que les siens semble-t-il, qui pulsent contre ta poitrine. Sa main glisse dans tes cheveux, vient jouer avec une mèche pâle.
-C'est assez rare même pour les gens d'ici… avoues-tu dans un murmure quant à la teinte pâle de tes cheveux, comme si le moindre mot trop hautement porté risquait de briser le charme de l'instant.Mais je crains qu'il ne faille pas trop t'y habituer…
Ta main sur sa hanche se déplace jusqu'à son dos, assurant son maintien alors que tu te penches un peu pour déposer ton verre vide sur la table basse. L'instant d'après, elle soulève davantage ta tignasse pour en dévoiler les racines blond foncé que tu dissimules encore par moments sous les sortilèges de capilliculture. La glace est définitivement en train de fondre.
Elle a redressé la tête pour te sourire et ton regard pâle reste un moment, un long moment plongé dans le sien.
-Qu'est-ce qu'on est en train de faire, Tia ? demandes-tu alors que ton corps répond déjà presque malgré toi à la chaleur du sien tout contre toi.
Une main dans son dos, l'autre ayant délaissé tes mèches blondes pour venir effleurer son épaule, tu ne la quitte plus des yeux, tes prunelles cherchant des réponses dans les siennes à des questions que tu es bien en peine de formuler.
-Je ne veux pas te faire souffrir…
Parce que c'est ce que tu finis toujours par faire, n'est-ce pas ?
TIA
Des feux d’artifices devaient être tirés pour le nouvel an et j’avais eu l’idée soudaine d’en faire moi aussi depuis le toit de l’appartement. J’avais imaginé lancer des pluies d’étoiles dorées sur les rues de cette ville que je ne connaissais pas, comme pour lancer mon arrivée à Inverness. Seulement, les choses prenaient une toute autre tournure à présent. J’étais tactile et je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir des contacts avec les gens que j’appréciais, j’avais grandi dans ce mode de vie. Ma mère m’avait toujours montré son affection de la sorte, mes tantes, mes grands-mères. J’avais vu quelquefois ma mère le faire également avec mon père, mais dans de rare moment. C’est ainsi que j’imaginais les choses, bien que je pouvais concevoir qu’on n’aime pas être touché et peut-être même qu’ici les gens n’étaient pas ainsi.
Mais, James était un ami de longue date et bien que nous ayons passé du temps, il était vrai que nous n’avions jamais vraiment été tactile. Est-ce que les choses avaient changé à présent que nous étions fiancés ? Peut-être bien que dans mon esprit, cela m’autorisé à lui montrer mon affection d'une manière différente. Mes doigts glissaient dans ses cheveux blanc que j’aimais, la couleur était magnifique et elle tranchait avec celle que je voyais partout dans mon pays. De tout évidence, les gens d’ici n’en avaient pas plus l’habitude et James semblait me faire comprendre qu'il ne fallait pas que je m’y habitue moi non plus. Je sentais soudainement sa main quitter ma hanche et pendant quelques instants, je m’attendais à être repoussée délicatement sur le canapé.
La main de James glissa dans mon dos tandis qu’il se penchait en avant pour poser son verre sur la table, mes cheveux glissaient légèrement en cascade et ma bretelle suivait le mouvement le long de mon épaule. Une fois réinstallé correctement sur le divan, mes doigts revenaient jouer dans ses cheveux, sa phrase me laissa un instant surprise, qu’est-ce qu’il essayait de me dire ? Je remarquais ses racines légèrement plus foncées et je me redressais pour lui sourire. J’imaginais qu’il venait de parler de son sortilège pour garder les cheveux blanc. Son regard s’attarda un long moment sur moi avec une intensité qui venait me saisir, est-ce que j’avais dis ou fait quelque chose qui n’allait pas ? Puis sa voix et son questionnement, “Je suppose qu’on profite de l’instant présent…Du moins, c’est ce que je fais pour ma part…”
Ses doigts venaient alors effleurer mon épaule et un frisson parcouru mon échine. Son regard pénétrant dans le mien fit tambouriner mon cœur un peu plus. Il avait peur une nouvelle fois de me faire souffrir, “...Ce n’est pas en s’interdisant les choses qu’on évite le danger…Et si pour une fois tu t'autorises un peu de bonheur sans penser aux conséquences ? En plus, il n’y a pas de raison que tu me fasses souffrir…Toi et moi quoi qu’il arrive dans quelques semaines on sera liés…” Je lui souriais afin de le rassurer, mais je sentais bien que la tension présente maintenant était bien plus grande et plus puissante que dans la cuisine. Ses mains avaient osé venir se perdre sur le satin de ma robe, nos corps étaient liés l’un à l’autre et nos cœur semblaient vibrer à l’unisson. Mes mains venaient enserrer délicatement sa mâchoire avant que mes lèvres se posent contre les siennes, cette fois dans un mouvement où le désir, la passion et l’envie n’étaient pas dissimulés. Ma respiration était plus intense et avec ce contact, mon cœur venait davantage taper dans ma cage thoracique.
JAMES
Ses mots résonnent dans la pièce, tournent en boucle dans ta tête. Il n'y a pas de raison que tu me fasses souffrir. Si seulement elle pouvait dire vrai ! Si seulement tu arrivais à y croire toi-même…
Ses mains viennent enserrer ta mâchoire alors que les tiennes enlacent sa taille à travers le fin tissu soyeux. Ses lèvres se posent à nouveau sur les tiennes et c'est dans tout ton être qu'ils explosent finalement, ces feux d'artifice dont vous parliez une minute plus tôt. Tu lui rends ce baiser, resserre davantage son corps contre le tien.
-Il y a mille raisons pour que je te fasse souffrir… souffles-tu cependant avant que tes baisers ne glissent le long de sa mâchoire, vers son cou.Parce que mon cœur se partage entre plusieurs personnes… Parce que je suis d'une maladresse effroyable… et que j'ai un humour tellement douteux qu'il frise éternellement l’affront…
Ça n'arrête ni tes lèvres dans leur course sur sa peau, ni tes mains qui glissent dans son dos, encore moins les battements de ton cœur qui s’affolent dans ta poitrine. Ça ne t'empêche pas de trouver un appui improbable pour te relever, la gardant enlacée contre toi, pour vous diriger vers ta chambre…
TIA
Il en fallait beaucoup pour me faire souffrir et je n’étais pas certaine que James le fasse un jour, je ne comprenais d’ailleurs pas pourquoi il avait cette peur. Il m’avait dit exactement la même chose dans la cuisine. Je glisse finalement mes mains sur sa mâchoire pour venir l’embrasser, ma respiration est plus rapide, les battements de mon cœur se font plus intenses et le désir monte en flèche dans mon organisme.
JAMES
Comment expliquer ce qui te tiraille éternellement et biaise autant tes relations avec les autres que le regard que tu portes sur toi-même ? Difficile d’expliciter des craintes qui restent assez peu rationnelles, envenimées par des maltraitances que tu as longtemps considérées comme ordinaires. Si tu as fait du chemin depuis, il reste inévitablement des marques au plus profond de ton âme, des blessures qu'il reste encore difficile de cicatriser. Et si tu finissais par lui faire du mal, à elle aussi ? Tu ne saurais probablement pas te le pardonner. Mais la peur n'efface pas le danger pour autant. Tu ne sais pas ce que l'avenir vous réservera, mais rester figé dans l'attente du pire n'empêchera jamais rien, tu ne le sais que trop bien. Tu verbalises quelques angoisses encore, toutes opposées à tes gestes, tes bras enserrant son corps, tes lèvres goûtant sa peau dorée, qu'elle balaie presque aussitôt.
Le miaulement offusqué de Selene quittant la chambre où vous venez de la déloger ne détourne qu'une demi-seconde à peine ton attention de l'égyptienne. La princesse blanche gagnera probablement un coussin non loin de la cheminée ou occupera vos places sur le divan. Peu importe : les doigts de ta fiancée s'attaquent à ta chemise, dégrafant un à un les boutons de nacre du tissu dissimulant ta peau.
Tu te mords la lèvre, t'imposant le silence plutôt qu'une réponse qui serait probablement peu adaptée aux propos qu’elle assène et qui se veulent rassurant. C'est pourtant toujours ce que tu finis par faire, souffle ton esprit, c'est ce qui finit toujours par les détourner de toi. You’re never enough, Quartus. Ces pensées meurent dans un nouveau baiser mêlé de malt, de miel et d'épices, moins chaste encore que les précédents.
TIA
Je n’avais pas eu l’enfance de James et je ne pouvais pas réellement comprendre de quoi il avait peur exactement, pourquoi pensait il me faire souffrir. Anticiper en permanence ne permettait pas d’éviter le danger, alors pourquoi se projeter aussi loin dans le temps ? Surtout sans savoir ce que le destin avait prévu.
JAMES
Les mots n’ont plus vraiment leur place, tout au moins sont-ils incapables de passer la barrière de tes lèvres à présent.
TIA
Si on m’avait dit quelques heures auparavant que nous allions vivre cet instant, je ne l’aurais sûrement pas cru. Le baiser dans la cuisine que James avait chassé, m’avait quelque peu fait comprendre que nos fiançailles n’étaient qu’une parade pour nos familles et que seul notre amitié avait du sens. Mais à présent ? On pouvait clairement dire qu’il avait bien plus que de l’amitié.
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
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Re: [Termine]Premier nouvel an sous les auspices des fiançailles
Lun 25 Mar 2024 - 22:39
TW : évocation de relation charnelle et nudité
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Alors seulement, alors que ton souffle peine à reprendre un rythme ordinaire, et que tes lèvres reviennent sceller les siennes avec davantage de douceur, la réalité refait surface, autant que les inquiétudes qui ne manqueront pas de te submerger aussi dans les prochains jours.
Pour l’heure, cependant, tu les repousses encore, ton nez caressant le sien avec une tendresse infinie, tes prunelles pâles cherchant de façon irrationnelle dans les siennes la moindre trace de regret.
TIA
Je retrouve ses lèvres avec délice et douceur tandis que notre respiration se mêle délicatement l’une à l’autre. Un sourire illumine mon visage tandis que je sens le bout de son nez contre le mien, mes mains glissent sur son dos dans des caresses douces, je joue parfois avec les courbes de ses vertèbres. Je me retiens de lui avouer mes sentiments qu’il pourrait certainement mal interpréter après cette passion qui nous avait animé. Peut-être que le simple fait que nous ayons fait l’amour, prouve à quel point je suis amoureuse de lui. J’enroule à nouveau mes bras autour de son cou, tandis que je l’embrasse une nouvelle fois rapidement, “Je pourrais rester ainsi pendant des heures… Je crois que je m’y suis déjà habituée.” Un nouveau sourire vient se dessiner sur mes lèvres avant de déposer des baisers sur sa mâchoire, dans son cou, profitant une nouvelle fois de l’odeur de sa peau et de son parfum, mêlé au mien. Je relevais ma tête pour venir à côté de son oreille et dans un murmure, “Je t’aime…” Bien que je m’étais promis de ne pas lui dire, notre moment et nos moments à venir étaient bien trop forts pour qu’il ignore la véracité de mes sentiments.
JAMES
Vos lèvres s’unissent à nouveau, avec plus de douceur peut-être, moins d’empressement, maintenant que les endorphines affluent dans vos veines. Les caresses dans ton dos achèvent d’apaiser ta respiration mêlée à la sienne, et ce sourire qui illumine son visage a tôt fait d’en faire naître un sur le tien.
Si ton sourire ne s’éteint pas, tu ne lui offres pour l’heure que le silence, incapable de trouver des mots à répondre à cette habitude qu’elle serait en train de prendre. Pourtant… Pourtant toi aussi, tu pourrais bien t’y habituer. Est-ce mal ? Tu ne peux t’empêcher de t’interroger. Sur la nature de tes sentiments, aussi, pour la jeune femme que tu emprisonnes encore sous toi. Ses lèvres reviennent dessiner le contour de ton visage, et tu fermes les yeux, savourant encore ce doux contact. Et puis ses lèvres approchent ton oreille et formulent ces mots qui te laissent soudain parfaitement paralysé.
Que dois-tu lui répondre ? Que peux-tu lui répondre ? Tu peines à faire le tri dans tes sentiments, comment pourrais-tu affirmer l’aimer sans mentir, ne serait-ce qu’en partie ? Tu n’en sais rien. Tu n’en sais absolument rien, et si tu ne souhaites plus taire ces mots à ceux que tu sais aimer, de quelque manière que ce soit, tu ignores si tu peux décemment les prononcer à cet instant, parce que tu sais le sens particulier qu’elle y chercherait. Y résiderait-il toutefois ? Le silence s’éternise, sans doute trop longtemps pour bien faire. Tu vas la faire souffrir, James. Ca tourne en boucle dans ta tête, paralyse même tes pensées. Ton coeur s’affole, de façon bien moins agréable cette fois.
Est-ce que tu l’aimes ? Oui, ça, c’est une évidence, mais… est-ce que tu l’aimes comme ça ? Que représente-t-elle à tes yeux ? Tu l’as toujours vue comme une amie jusqu’alors, et ton affection lui est indéfiniment acquise mais… mais…
Mais quoi, Ice ? Qu’est-ce que tu ferais là, encore uni à elle malgré le reflux de la passion qui vous a étreint quelques minutes auparavant, si tu ne l’aimais pas ? Autant que Cat ? Que Jeremiah ? Tu ne parviens pas à le déterminer. Faut-il seulement le quantifier ? La seule certitude que tu possèdes peut-être, c’est cette différence de ressenti que tu peux avoir lorsque tu penses à Juliet, Tertia, Kaiden ou Apsara. Nul doute que le lien fraternel qui t’unit à eux diffère de celui qui fait battre à cet instant ton coeur pour l’égyptienne. Il n’en reste pas moins éminemment important pour toi, pour ton bien-être, ton équilibre émotionnel, seulement différent.
Les secondes défilent, vite, trop vite à présent. Dis quelque chose, James.
-Je…
Bel effort, mais il va falloir faire mieux que ça.
-Hécate… Je ne sais pas comment te répondre Tia…
Tu t’en veux à peine ces mots ont passé la barrière de tes lèvres.
-Je tiens énormément à toi comme si ça pouvait te dédouaner, pauvre fou !Je ne sais juste pas… si…
L’ascenseur émotionnel qui vient d’emporter ton coeur a raison de cet éternel stoïcisme qu’on te connaît d’ordinaire. Tu sens tes prunelles glacées s’embuer, incapables de réfréner le mélange explosif des sentiments complexes et des hormones qui pulsent dans tes veines. Alors tu enfouis ton visage au creux de son cou, comme si ça pouvait tout effacer et faire oublier, un instant au moins, le malaise que tu es en train de créer.
TIA
Mes doigts glissent dans ses cheveux tandis que nos respirations se font plus calmes, le feu de nos corps commencent à redescendre doucement et pourtant, je n’ai nullement envie de bouger. J’ai envie de rester confortablement installé sous le corps de James, profiter encore et encore de cette bulle qui nous contient loin du monde extérieur, loin de nos familles et de nos engagements futurs. Mon visage s’illumine par un sourire tandis que je glisse mes mains sur son dos, avant de glisser une nouvelle fois mes lèvres sur sa peau. Finalement, ce que je m’étais interdit de dire, glissa doucement hors de ma bouche pour venir se loger dans son oreille. C’était sûrement trop tôt et pas forcément le bon moment pour ça ? Mais, je n’avais pu retenir les quelques mots qui indiquaient clairement mes sentiments vis à vis de James.
Un silence se fit alors entendre dans l’appartement et j’avais l’impression qu’il était en train de nous écraser. Je ne savais pas ce qui était en train de se jouer dans l’esprit du Blackthorn, ni même d’ailleurs si, il ressentait la même chose que moi. Tout ce que je pouvais voir, c’était que j’avais fait foirer notre moment. Ce moment qui devait être parfait, je venais de tout faire voler en éclat, comme un miroir qu’on laisse tomber au sol. Je me mordais la lèvre inférieure, d’avoir osé avouer tout ceci à James. Je m'auto flageller intérieurement, d’avoir avoué que je l’aimais. Pourtant, je m’étais promis de ne rien dire, de fermer ma bouche, de garder ça pour moi. Je voulais prendre le temps avant de le dire et voilà qu’il avait fallu un moment de faiblesse pour que je laisse tout sortir.
La voix de James brisa le silence un court instant, est-ce que j’attendais une réponse ? Le même ressenti ? Je ne savais pas dans le fond, est-ce que j’avais le droit de lui demander ça ? Non ! Il était certain qu'on n'était pas obligé de ressentir la même chose. Je l’écoutais trouver les mots avant de sentir son visage venir se lover dans mon cou, “Tu n’es pas obligé de dire quoi que ce soit…Tu es pas obligé de savoir si tu ressens la même chose et quand bien même tu ne ressens pas la même chose, ça n’est pas grave…Je…Je voulais juste te le dire, le moment était sûrement mal choisi, tu sais que je choisis rarement les bons moment pour dire les choses.” Je riais un peu, “Tu vois, tu n’es pas le seul à être maladroit ! En plus, imagine comme ça va être compliqué pour moi avec mon accent égyptien, je risque de faire pas mal de bourdes.” Je continuais de rire en voulant détendre l’atmosphère, “On s’en fiche dans le fond…Est-ce qu’on est forcément obligé de répondre à ce genre de déclaration…Qui oblige ? Personne ! Chacun fait comme il le ressent.”
J’espérais sincèrement être rassurante pour lui, je ne voulais pas qu’il se sente pris au piège car, ça n’était nullement mon but. Déjà qu’on avait dû imposer nos noms à nos familles, alors si en plus, je devais lui demander de me dire tout de suite qu’il m’aimait, je ne serais pas mieux que ses parents. Je me refusais à être aussi cruel que les parents Blackthorn et à lui faire du mal.
JAMES
Tu aimes le silence, d’ordinaire. Il a quelque chose de calme, d’apaisant. Il occupe tes rituels, tes lectures, au contraire de mille parfums embaumant l’espace autour de toi. A cet instant, pourtant, il te semble particulièrement oppressant. Et si tu savais la culpabilité qui ronge ton amante, le malaise qui s’empare de toi prendrait plus d’ampleur encore. Non, Tia, ce n’est pas toi… Tes excuses maladroites résonnent faiblement après un temps infini. Tu l’as pourtant écrit à Cataleya, il n’y a que quelques mois de ça : C'est pas parce que je t'aime que tu dois m'aimer en retour. Tout comme c'est pas parce que tu ne m'aimes plus que l'inverse est obligatoirement vrai. C'est comme ça, c'est tout. Mais entre ta conscience et l’explosion de sentiments contraires à cet instant, il y a un gouffre évident. A tes yeux, malgré les rires qui ponctuent son discours, elle tente de minimiser les choses et tu t’en veux. Tu t’en veux de la sentir obligée de chercher à te rassurer, alors que peut-être au fond, c’est elle la plus blessée.
Ton souffle s’apaise pourtant quelque peu, toujours enfoui dans sa nuque. T’étouffes même un léger rire à la mention de son accent, avant de déposer un baiser tendre sur sa peau puis te redresser un peu, essuyant rapidement du bout des doigts les larmes qui menaçaient de couler quelques instants plus tôt, comme si tu pouvais parvenir à invisibiliser ce geste ainsi.
-On n’est pas obligé, non… Personne ne peut commander ce qu’il ressent… Mais je ne veux ni te mentir, ni te blesser…
T’en as marre de ces foutus non-dits. Et tu supporterais mal de perdre encore quelqu’un. T’inspires profondément, comme si ça pouvait chasser le trouble qui a pris possession de tout ton être.
-Ce que je sais, c’est que je tiens à toi. Pour le reste… Laisse-moi un peu de temps, d’accord ?
Que tu fasses le tri dans tout ce qui se mélange dans ta tête et dans ton coeur. T’as mis des années à dire à @Cataleya que tu l’aimais. Des semaines, des mois entiers, avant d’accepter de l’affirmer à Jeremiah. Rien d’étonnant à ce qu’il te faille un peu de temps pour elle aussi, n’est-ce pas ?
TIA
Loin de moi l’idée que James puisse se sentir forcé la main de tout de suite me dire je t’aime. Surtout qu’il ne semblait pas savoir lui-même ce qu’il ressentait réellement au vu de sa réaction. En sentant son visage venir s’engouffrer dans mon cou, je tentais de le rassurer et par la même occasion de détendre un peu l’atmosphère. J’avais brisé ce moment après tout, alors c’était à moi de faire revivre la bonne humeur dans l’appartement. Il était vrai que pour le coup, j’avais le sentiment de faire un monologue, mais au moins ainsi je pouvais dire quelque fait amusant, comme mon fameux accent égyptien qui allait surement me valoir des moments de gêne ou d’incompréhension. J’oubliais aussi de nommer le fait que les coutumes ici étaient totalement différentes des miennes et que j’allais me perdre certainement les premiers temps. Par chance, James semblait réceptif à ce que je venais de lui dire et j’entendais son rire léger dans mon cou.
Ses lèvres venaient glisser une nouvelle fois sur mon cou avant que son visage apparaisse à nouveau face à moi. Je souriais comme à mon habitude, lumineuse à l’idée de voir ses yeux dans les miens. Je l’entendais alors me dire qu’on était nullement obligé de répondre à une déclaration d’amour, surtout lorsqu’on ne ressentait pas la même chose pour l’autre. Une fois encore James avait peur de me blesser et je commençais sincèrement à me demander pourquoi il avait sans cesse cette crainte. Qu’est-ce qui pouvait lui faire croire que j’allais être blessé ? Je préférais nettement connaître l’avis de la personne et parler plutôt que taire entièrement les choses. Je savais que certaines discussions pouvaient faire mal, mais il valait souvent mieux en passer par là que d’attendre bêtement dans le silence.
Je le voyais alors soudainement prendre une grande inspiration pour se donner du courage, je fixais mes prunelles verte sur les siennes avant de l’entendre m’annoncer qu’il tenait à moi mais, qu’il avait besoin de temps. “Pas de soucis ! Tu as tout le temps qu’il te faut…Et même si ça n’arrive jamais, ce n’est pas grave.” Je souriais légèrement, “Une dernière chose par contre…” Je posais mes mains sur sa mâchoire pour encadrer son visage, “Arrête de croire que tu vas me blesser ! Je préfère que tu me parle en me disant ce que tu ressens, comment tu perçois les choses…Plutôt que tu te torture intérieurement. J’ai envie que tu puisses te reposer sur moi quand tu en as réellement besoin, on forme une équipe maintenant…D’accord ?” Je souriais légèrement avant de poser un léger baiser sur ses lèvres. “En plus je ne suis pas en sucre…” Je riais une nouvelle fois, “Bien que je consomme bon nombre de produits sucrés, je le conçois.” Je lui tirais la langue dans un léger moment d’amusement. J’avais réellement envie qu’on soit complice tous les deux, je ne voulais pas former un couple austère qui ne se parle pas et qui se supporte simplement. J’avais besoin que mon compagnon puisse pleinement se sentir à l’aise avec moi.
JAMES
Sa compréhension vaut tout l’or du monde, assurément. Pourtant, tu ne peux empêcher l’angoisse de revenir au triple galop lorsqu’elle énonce ce “par contre” ordinairement de mauvais augure. Irrationnelle, démesurée, l’anxiété qui te gagne fige à nouveau tes traits. Pourtant, son discours est tout opposé à tout ce que tu aurais pu imaginer.
Un léger sourire, un peu contrit, étire tes lèvres. Tu le sais bien, au fond, qu’elle a mille fois raison, mais… Tu ne peux vraiment pas promettre de ne pas t’inquiéter à nouveau de façon excessive à l’avenir. T’efforcer de communiquer, en revanche, c’est clairement dans tes objectifs, et ce depuis un moment déjà, et avec tous ceux qui te sont proches. Aussi difficile cela peut-il être pour toi, si peu à l’aise avec les mots et si mauvais dans la gestion de tes émotions. Tu hoches doucement la tête, reviens poser ton front contre le sien, alors qu’elle en rajoute encore une couche avant de laisser échapper un nouveau rire.
-J’ai pas dit ça ! te récries-tu lorsqu’elle te reproche en somme de la considérer comme fragile.Et puis ça n’est pas une raison. Mais oui. On forme une équipe.
Si quelque part, tu le pensais déjà plus ou moins inconsciemment, le formuler y donne davantage corps et te fait un drôle d’effet. C’est bel et bien le cas. Ensemble, contre l’ancienne génération à l’épine noire. Il y a un moment que tu vois dans la famille Nsar un certain refuge, et un partenaire potentiel quant à la botanique et l’apothicairerie. Tout comme les Trois Corneilles ont assis leur empire sur les partenariats que tu connais à présent sur le bout des ongles, tu commençais déjà à nouer tes propres contacts, à commencer par sa famille, puis ton logeur. Cette alliance prend d’autres accents à présent, que tu n’aurais osé imaginer.
-Quant à consommer des produits sucrés… Peut-être faudrait-il qu’on envisage de nourrir autre chose que nos pulsions…
Ne serait-ce que parce que tu n’as pas envie de te faire engueuler par Nefti pour n’avoir pas rassasié sa fille…
Il fallait qu’on communique, c’était à mon sens une priorité dans un couple, bien que pour l’heure nous ne pouvions pas nous nommer ainsi, quoique aux yeux du monde nous en étions un. Bref, je ne voulais pas que James passe le plus clair de son temps à se tirailler les méninges par rapport à ses mots et agissement vis-à -vis de moi. On était une équipe et il fallait agir en tant que tel à présent. Je voulais lui offrir du repos, prendre le relais lorsqu’il en ressentait le besoin, lorsque son esprit était trop embrumé par ses obligations familiales ou autre, j’étais capable d’être un bâton d’appuie stable et fidèle.
Je sentais son front venir s’appuyer sur le mien tandis que je rajoutais une couche dans mon monologue, toujours plus et certainement pour le faire rire quoi qu’il arrive. Je l’entendais me dire qu’il n’avait nullement indiqué que j’étais en sucre et que de toute façon, ça n’était pas une raison, mais qu’il acceptait tout de même d’admettre que nous étions une équipe. Un sourire se dessina une nouvelle fois sur mes lèvres. Bien contente qu’il puisse enfin le reconnaître un petit peu. “Je devrais t’enregistrer ! Attention, ça n’est nullement tombé dans l’oreille d’une sourde.” Je riais une nouvelle fois en lui volant un baiser.
Je souriais alors qu’il m’indiquait naturellement que nous devrions manger quelques produits sucrés plutôt que de rassasier nos pulsions. Je ne quittais plus mon sourire tandis que je venais une nouvelle fois glisser mes doigts dans ses cheveux, “Pourtant… Ca ne me dérange pas de nourrir mes pulsions… Surtout si c’est toujours autant un délice.” Ce n’était sûrement pas raisonnable et puis nous aurons tout le temps de reprendre une seconde manche, si l’envie nous prenait dans la nuit. “Mais d’accord, j’accepte de faire une trêve ! En revanche, ne crois pas que tu vas être libéré aussi aisément.” Un nouveau sourire, cette fois pleins de charme, se dessina sur mes lippes. “Cependant, je me dois de faire honneur au repas que tu nous as préparé et à ton cidre !” C’était incroyable comme tout semblait si facile dans notre relation, bien que par moment un froid s’installait, très rapidement nous arrivions à le faire disparaître.
JAMES
Les tensions semblent s’effacer sur tes épaules autant que dans ton esprit. Pour un instant tout au moins. Tu ris lorsqu’elle dit qu’elle devrait t’enregistrer, acceptes volontiers le baiser qu’elle vole comme pour ponctuer sa phrase. Tu lui rends même l’échange quelques instants encore. A vrai dire, tu as beau avoir toi-même proposé de retourner nourrir vos estomacs, tu peines quelque peu à lancer le mouvement. T’extirper de cette bulle que vous avez formée, là, au creux de tes draps, entre vous et le monde, n’est pas si facile que ça. Encore moins quand l’égyptienne joue les serpents tentateurs.
Tu te mords légèrement la lèvre, légèrement incertain. C’est que la tentation est grande, à l’évidence… et colore légèrement tes joues pâles. Succomber à nouveau à vos pulsions… T’as toujours été assez pudique et si l’envie est clairement là, en parler aussi ouvertement n’est pas si aisé pour toi. Pas sans en rougir, en tous les cas. Fort heureusement pour toi, elle rajoute éternellement cette pointe d’humour qui dédramatise tout, et te permets de réagir, un peu.
-Ah parce qu’on est en guerre ? répliques-tu en riant. A vrai dire, cette guerre-là est bien plus douce que celle que tu mènes au quotidien contre ta famille…
Un nouveau rire ponctue sa dernière affirmation concernant les mets préparés, et tu hoches la tête avant de voler à ton tour un baiser furtif et te décider à te relever. Un frisson te parcourt l’échine comme tu quittes la chaleur de ses bras pour attraper ton sous-vêtement et ton pantalon abandonnés. Si ta fiancée est à l’aise avec la nudité de son corps, c’est à l’évidence plus compliqué pour toi, d’autant plus depuis que les marques disgracieuses zébrant tes mollets ont commencé à se multiplier. Un jour peut-être finiras-tu par en parler avec elle… mais pas aujourd’hui. Tu ramasses finalement le reste de vos affaires éparses, sans pour autant couvrir le haut de ton corps pour l’heure, et reviens lui tendre galamment la main pour quitter ton lit, et lui rendre ses vêtements.
TIA
Nourrir son corps plutôt que ses pulsions, les deux idées étaient tentantes bien que continuer à répondre à mes pulsions me plaisait un peu plus, il fallait bien l’avouer. Enfin, maintenant que nous vivions ensemble, on avait tout le loisir de continuer à profiter du corps de l’autre au fur et à mesure. Je décidais donc d’offrir une trêve à James avant de rire à sa remarque concernant une potentielle guerre. “Et bien si elle ressemble à ça, je veux bien qu’on la continue !” Je continuais de rire avant de réaliser qu’on se devait de faire honneur à son repas. Il fallait donc bouger et retourner dans le salon, l’idée que nos corps se séparent de la sorte, me rendait un peu maussade tout de même. Est-ce que je venais en quelques instant de devenir accro à lui ? Certainement.
Ses lèvres venaient me voler un baiser avant que je ne le regarde se redresser pour récupérer ses affaires. Je le remarquais s’agiter tandis que je restais encore un instant étendu sur le lit, profitant encore de la sensation de son corps contre le mien et de son parfum qui continuait de m'enivrer. Je sortais de mes rêveries en remarquant sa main tendue afin de m’extirper du lit. Je faisais une petite moue avant de me redresser à mon tour et de glisser mes doigts dans sa main, je me relevais du lit et j’attrapais simplement ma robe, “Je t’offre la dentelle…” Un nouveau sourire étira mes lèvres tandis que je glissais la robe de satin pour venir couvrir mon corps, laissant tout de même l’idée que je n’avais plus de petite culotte.
En riant, je retournais dans le salon. Je m’accroupissais devant le canapé pour venir caresser Selene qui avait trouvé une nouvelle place déjà toute chaude pour sa sieste. Mes doigts glissaient dans sa fourrure blanche, “Pardon de vous avoir dérangé ma chère princesse… La place est chaude dans le lit si, vous le souhaitez.” Je souriais en me délectant de ses petits ronronnements. “J’avais oublié comme c’était apaisant d’entendre ronronner…Il y a quelques chats à la villa, mais, ils ont tendance à me fuir…” Je haussais légèrement les épaules, je savais parfaitement pourquoi ils ne voulaient pas s’approcher de moi et je savais aussi qu’en dehors des chats, certains sorciers ne voyaient pas d’un bon œil ma particularité et mon compagnon. Bien que le serpent soit respecté en Egypte, les idées occidentales commençaient à paraître dans le pays, le fait de s’ouvrir au monde extérieur n’avait pas que des avantages. “Au moins, tu ne sembles pas trop avoir peur de moi.” Je souriais à la petite chatte blanche avant de me redresser pour regarder James. “Pardon…Une confession sans intérêt.” Je riais légèrement.
JAMES
Si ces mots ne te troublaient pas autant sans doute rirais-tu toi aussi, mais à cet instant, tu restes encore trop sous le coup des endorphines qui viennent d'envahir tout ton être. Il te faut faire un effort pour te redresser, amorçant un retour vers le salon qu'elle semble avoir du mal à suivre et lorsque tu te tournes à nouveau vers elle pour lui tendre la main, tu ne peux t'empêcher de laisser ton regard glisser sur ses courbes, en dessiner à nouveau les contours. Est-ce ce qui la pousse à cette taquinerie ou s'en serait-elle amusée quand bien même tes prunelles ne se seraient pas attardées autant sur ses formes ? Tu ne saurais dire, mais tu sais en revanche que le rouge monte irrémédiablement à tes joues lorsqu’elle souligne te laisser sa dentelle en offrande.
Oui, vous venez de faire l'amour, tu viens de l'observer un moment encore parfaitement nue et pourtant ces mots te font virer pivoine dans l'instant. Son rire s'éloigne vers le salon le temps que tu déposes son sous-vêtement abandonné sur la commode ainsi que ta chemise un peu trop soigneusement repliée. Lorsque tu la rejoins, elle est déjà en train de gâter Selene de mille caresses que la petite chatte accueille avec force ronrons.
Ça pour être chaude… songes-tu, définitivement cramoisi comme elle indique à ta princesse qu’elle peut regagner la chambre si elle le suhaite. Tu te racles un peu la gorge en venant récupérer ta baguette non loin de la boule de poils blancs qui lève la tête à ton approche, la gratifie d'une caresse derrière l'oreille avant de te diriger vers la cuisine. Tu en profites pour lisser les plumes de ta corneille à demi-endormie, puis mettre votre dîner doucement à réchauffer avant de revenir auprès des autres âmes vivant en ces lieux.
Tu versais à nouveau le cidre épicé dans son verre alors qu'elle poursuivait ses pensées à voix haute, mais la tristesse qui y transparaît arrête ton geste. Comme si elle remarquait ta réaction, elle redresse la tête, force un rire en présentant des excuses qui n'ont pas lieu d'être à ton sens.
-Tu n'as pas d'excuse à faire lui assures-tu, ta main cherchant la sienne un instant en guise de soutien silencieux.Il n'existe pas de confession dénuée d'intérêt.
Tout au contraire, tu songes sans le verbaliser que chacun possède sa part d’ombre, à l'évidence. Quelle qu'elle soit. Elle aussi, quand bien même tu aurais facilement tendance à l'oublier tant la jeune femme s'efforce de montrer éternellement un jour des plus positifs. Mais là où il y la lumière, il y a les ténèbres, l'un ne va pas sans l'autre et la sienne, aussi vive soit-elle, ne saurait l'occulter complètement.
Une pression affectueuse sur ses doigts, avant que tu ne termines de vous resservir et ne t'installes plus confortablement à nouveau sur le divan, en prenant garde à ne pas déloger Selene pour autant, invitant silencieusement l'égyptienne à te rejoindre en attendant que vous ne puissiez passer à table.
– the best –
- Tia Blackthorn-NsarADMIN ~ Nur hayaati ~
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» situation : Mariée à James Blackthorn (11 août 2024) & enceinte de son premier enfant (février 2025)
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Termine]Premier nouvel an sous les auspices des fiançailles
Mar 26 Mar 2024 - 7:50
TIA
Après ce moment si intense, il faut un certain temps à mon corps pour bouger. J’ai tellement envie de rester enfermé dans cette bulle de douceur et de chaleur, que je m’extirpe difficilement du lit. Je récupère ma robe laissant ma petite culotte dans les mains de James en manifestant que je lui offrais. Un rire glissa entre mes lèvres avant que je retrouve la petite chatte blanche sur le canapé, tranquillement installée profitant de la chaleur de la pièce. Mes doigts glissent dans son pelage tandis que je bavarde avec lui, un peu dans mon univers, je réalise qu’elle n’a pas peur de moi. Peut-être parce que mon compagnon n’est pas présent ? Ou bien parce que je n’ai pas abordé le langage si particulier qu’une ancêtre m’a transmis ? Je me laisse aller à la confession sur cette particularité qui me glace parfois le sang. Je ne voulais pas devenir une sorcière néfaste comme avait pu être mon ancêtre. Ca avait fini par lui monter à la tête et elle avait tué beaucoup de gens, ainsi que des pharaons. Elle avait fini par subir une peine très lourde. Je savais que je n’étais pas comme elle, je ne voulais pas être méchante ou finir dans le même état qu’elle, mais est-ce qu’on pouvait contrôler ce genre de chose ?
Je me redressais légèrement avant de rire un peu pour ne pas que James pense que j’étais réellement affecté par tout ceci. Après tout, c’était moi qui devait être son pilier, pas l’inverse. Je minimise les choses et j’en avais parfaitement conscience, mais c’était uniquement pour ne pas l’inquiéter. Je sentais sa main venir chercher la mienne avant de l’entendre me dire qu’il n’y avait aucune confession dénuée d’intérêt. Un léger sourire étire mes lèvres tandis que mon regard fixe un instant le cidre dans mon verre. “C’est juste que parfois, j’ai plutôt l’impression que c’est un fardeau…Surtout quand on sait qu’une ancêtre a été brûlée pour avoir perdu la tête à la suite de cette particularité. Je sais bien que je ne suis pas elle, mais peut-on réellement changer les choses ? Imaginons que je sois une partie de sa réincarnation…” Je soupirais légèrement, “Je suppose que je passe pour une idiote à présent à croire ce genre de chose ! Comme si, comme par hasard, son âme s’était réincarnée dans mon corps.”
Je souriais un peu avant de venir me lover contre son torse cherchant son réconfort. “Une chose après l’autre, pour le moment c’est moi qui doit être ton bâton pour te soutenir face à ta famille.” Je venais déposer un doux baiser sur ses lèvres, “Et puis, c’est pas le moment de penser à tout ça ! C’est le nouvel an et faut qu’on profite de ce dernier jour ! Peut-être qu’on pourrait brûler ce qu’on veut voir disparaître afin de se nettoyer pour cette année qui se présente à nous ?” Après tout, c’était le bon moment pour se purifier et se nettoyer afin d’entamer l’année plus sereinement et légère.
JAMES
C’est un sujet que tu n’imaginais pas vraiment aborder là, comme ça, à cet instant. Pourtant il tombe, là, presque naturellement… et tristement, à vrai dire. Quand bien même elle essaie de tourner tout cela en dérision, tu n’es pas vraiment dupe. En témoigne cette main que tu poses sur la sienne en guise de soutien. Si elle n’était pas venue vers toi, sans doute que tu l’aurais toi-même approchée pour la serrer dans tes bras. D’ailleurs, tes bras se referment sur son corps, comme pour la protéger de tout ça. Aussi futile ce geste puisse être.
-Tu ne passes pas pour une idiote. On a chacun nos croyances et nos angoisses. Je serais bien mal placé pour juger ça !
C’est ton tour de laisser échapper un petit rire, quoi qu’il ne soit pas très jovial.
-Je pense en revanche que cette magie n’est ni bonne ni mauvaise en soi. Tu as un don particulier, que tous ne comprennent pas, j’en conviens. Mais il n’appartient qu’à toi d’en faire quelque chose de beau, et non semer la terreur comme cette ancêtre a pu le faire. Quand bien même une part d’elle vivrait encore en toi, tu es toi, tu prends tes propres décisions. Et je sais que tu es une belle personne. Et le simple fait que tu t’interroges à ce sujet me laisse croire que tu ne finiras jamais comme elle.
Elle a gardé le regard plongé dans son verre et tu comprends assez bien la démarche. Eviter le tien, pour passer le malaise sous silence, encore et toujours. Et si une part de toi sait que ce soutien qu’elle évoque t’es nécessaire, une autre, engluée dans les idées archaïques dans lesquelles tu as été élevé s’insurge quant au fait que ce soit elle qui te porte.
-L’un n’empêche pas l’autre , souris-tu cependant, même si tu n’es pas très certain qu’elle t’écoute. Une équipe, vous avez dit. Au final, ce n’est pas plus compliqué que ça. Ses lèvres viennent rapidement poser un baiser sur les tiennes, et elle occulte déjà cette triste discussion. Si tu laisses le sujet de côté, tu sais que tu y reviendras, à un moment ou à un autre. Il ne sera pas oublié pour autant. Toi aussi, tu es là pour elle, et tu comptes bien le prouver.
Pour l’heure, Hogmanay, donc. Célébrer le changement d’année solaire comme il se doit.
-C’est… amusant, que tu proposes cela…
Le léger sourire s’étire davantage sur ton visage, comme tu songes que tes rites semblent s’accorder sans trop de peine avec les siens. Tu avales une gorgée de ton propre verre, avant de le reposer sur la table basse et te relever, gardant une de ses mains dans les tiennes pour la ramener vers ta chambre, et ton autel, cette fois-ci. Cette petite tour pleine de tiroir, là près de la fenêtre, à la tablette emplie d’éléments à la symbolique particulière, surplombée d’une étagère murale figurant la triple lune que tu vénères. Au centre de la tablette, pommes de pin et d’ambre, chandelles, branches de conifères et agrumes séchés se mêlent, et la coupelle au centre attend les essences purificatrices que tu y brûleras tout à l’heure.
-Comme je disais tout à l’heure… tu risques de me voir brûler du pin et du genévrier pour purifier l’espace. Quant à ce qu’on souhaite voir disparaître…
Tu t’empares d’une des pommes de pin de ton autel, et la présente au creux de tes mains, comme en offrande.
-Une tradition du temps de Yule veut qu’on inscrive sur un morceau de papier ce qu’on veut laisser derrière nous. On l’enroule ensuite, puis on le cale dans une pomme de pin qu’on offre au feu.
Tu songes à cette démarche déjà entreprise lors du bal, le soir de l’équinoxe. Mais la manoeuvre a-t-elle vraiment été accomplie jusqu’au bout, finalement, vu le nombre de pommes de pin qui se sont envolées pour vous projeter sur la piste ? Rien n’est moins sûr, et l’idée de jeter au feu Quartus à nouveau, avec la certitude que cette fois-ci, il brûlera totalement, est on ne peut plus séduisante…
Tout autant que la perspective de partager ces rites avec une autre te trouble, eux qui n’étaient autrefois réservés qu’à des moments privilégiés avec Cataleya.
TIA
Parler de soi et de mes propres peurs n’était pas quelque chose de très naturel pour moi. J’avais toujours entendu ma mère me dire qu’on devait écouter les problèmes des gens et ne pas se plaindre de ce que nous avions. Mon père quant à lui, nous interdisait de raconter la moindre banalité de notre famille à qui que ce soit. Bien que, quelque part, j’avais bien souvent désobéi. Une simple lettre à James et j’exposais aisément ce qui se passait au Caire dans la villa. Mais, c’était différent par écrit, il y avait une liberté et puis on n’était pas confronté au regard de l’autre. A présent, maintenant que nous étions ensemble en face à face, c’était un peu plus complexe et puis, bien que je connaissais James, on ne pouvait pas exclure la peur irrationnelle d’être jugé. Je l’entendais tout de même me rassurer sur le fait que je ne paraissais pas pour une idiote à aborder ce sujet et avoir des craintes. Quant à la réincarnation, il m’indiquait ne pas être en bonne place pour juger cela, faisant partie d’une de mes croyances.
Mes propres parents n’y croyaient pas une seule seconde et pourtant, en me penchant sur le sujet, j’avais pu lire des témoignages plutôt bouleversants qui allaient dans ce sens, ou alors j’avais simplement voulu que ça soit dans ce sens. Dans tous les cas, James était persuadé que ça n’allait pas arriver, je n’allais pas reproduire les erreurs de mon ancêtre, car tout simplement je ne voulais pas être comme elle. Est-ce que la volonté était suffisante ? J’imaginais que oui, après tout, je savais que le Blackthorn ne voulait pas être comme son père et pour l’heure, il était à mille lieues de lui. Cependant, il était de mon devoir de le soutenir et d’être son pilier pas l’inverse, c’était ainsi que j’avais envisagé les choses. Un léger baiser venait glisser contre ses lèvres avant de l’entendre sous entendre qu’on pouvait être deux à se soutenir.
Une fois encore je préférais occulter cette conversation et profiter encore un instant de ce câlin. Mon corps avait manqué un battement lorsqu’il avait resserré ses bras contre mon corps, venant m’offrir la protection d’un cocon. Je sentais la chaleur de son être venir se glisser dans le mien et je ne pouvais m’empêcher de fermer un peu les yeux. Tout en profitant de ce contact, je lui demandais si ça n’était pas l’occasion justement de faire table rase de l’année 2023. On pouvait faire un rituel de purification et également d’éloignement de tout ce que l’on souhaite jeter pour cette nouvelle année.
Sans prévenir je me retrouvais emmené dans la chambre à coucher. Mon regard glissa sur James essayant de comprendre pourquoi. Est-ce qu’il voulait qu’on partage encore un moment d’intimité ? Mais au lieu de m’emmener vers lui, cette fois on se retrouvait en face de son autel. Je fixais chaque petits détails sur l’autel, l’emplacement de chaque objet. J’examinais tout, fascinée et curieuse à la fois, tandis que James reprenait la parole pour me reparler du pin et du genévrier, je relevais la tête pour poser mon regard dans le sien, tandis qu’il attrapait une pomme de pin pour me la glisser dans la main. Je relevais ma main pour admirer les détails de la pomme de pin tout en écoutant les explications concernant la tradition de Yule.
“Ok…Qu’est-ce qu’on attend ?!” Je lui souris prête à brûler cette pomme de pin sur le champ si nécessaire. “Quoi que, il vaut sûrement mieux utiliser les eaux purificatrices avant de faire ce genre de rituel non ? Enfin, à moins que tu préfères la sauge pour ce genre de rituel ? C’est peut-être plus simple…” Je riais légèrement, “Sinon on utilise encore la poudre de cheminette et on va se plonger dans le Nil directement avant de revenir ici pour effectuer le rituel ?” Est-ce que j'ai déjà le mal du pays ? Non, mais autant profiter lorsqu’on pouvait aisément se déplacer d’un endroit à l’autre. Pour moi, l’idée était extrêmement séduisante à présent, mais je pouvais comprendre que James n'ait pas forcément envie de courir en Egypte pour faire une purification par les eaux.
JAMES
Faites ce que je dis, pas ce que je fais, songes-tu. Malgré ta tentative sans doute assez bancale pour la rassurer, lui assurer aussi ton soutien, il te semble évident qu’elle n’est pas prête à se reposer sur toi. Pas pour l’heure en tout cas. Tu luttes un peu contre toi-même, comme ça vient gratter ces éternels propos familiaux, comme quoi tu n’as jamais été assez fort Quartus. Assez solide. Assez homme. Quoi que ça puisse vouloir dire, au fond…
Passons. L’idée de la purification générale ravive une étincelle chez l’un comme l’autre, et tu la guides vers ton autel, occultant la place encore un peu défaite témoin de vos ébats dans tes draps. Les signaux peuvent sembler contraire à l’instant, mais pourtant, c’est bien le côté spirituel qui te guides. Tu marques cependant un temps d’arrêt comme ton regard arpente tes reliques en même temps que le sien, lorsqu’il s’arrête sur ces trois objets hautement symboliques : la Corndolly, la Croix de Brigid et ce pendentif dont la chaîne les enlace composé de perles et de fleurs de myosotis. Cataleya. Une seconde seulement, et tu reviens au sujet qui vous amène là, face à tes précieux artefacts. Tu expliques comme tu peu des choses qui sont pour toi tellement naturelles, ancrées dans des rites et routines éculées, qu’elles en deviennent plus instinctives et sensorielles que rationnelles, pas très certain d’être parfaitement clair et pourtant… Pourtant elle semble comprendre. Mieux, son enthousiasme transparaît dans l’instant.
Tu hoches plus sobrement la tête à la mention de la purification, réalisant que si tu as - enfin - pu dévoiler ton Secret à Jeremiah, tu n’as guère pu partager de rite avec lui encore, et que Tia sera ce soir la première à le faire après ta cousine. Celle qui t’a initié. Il y a une éternité. Le trouble qui te gagne à ces pensées peine à s’effacer quoi que tu t’efforces de te concentrer sur la pratique et les pistes que l’égyptienne relève, l’une après l’autre. Eau purificatrice, sauge. Tu ris même plus ouvertement à la mention des eaux du Nil, incapable de prendre au sérieux l’idée - ou tu aurais encore fini cramoisi, assurément !
-On peut peut-être se contenter d’eau de lune, et de fumée de sauge, de pin et genévrier, pour ce soir…
Suivant son empressement, et après une légère hésitation, tu sors deux flacons d’eau de lune d’un des tiroirs. Celle que tu récoltes toi-même chaque nuit de pleine lune de même que les Larmes de Proserpine du cimetière, et celle offerte par @Jules, que tu lui tends avec un sourire tendre. Pour ta part, tu disposes épines de pin, feuilles de sauge et brindilles de genévrier au centre de la coupelle, que tu embrases d’un coup de baguette afin d’en laisser la fumée envahir l’espace. Tu réitères dans le salon que vous regagnez rapidement, disposant plusieurs autres coupelles sur le rebord de la cheminée, la table de la cuisine et celle, basse, où reposent encore vos verres. Et puis tu reviens avec elle sur le divan, après y avoir apporté encre, plume et parchemin.
-A toi l’honneur , lui indiques-tu en lui tendant la plume, prêt à asperger la pomme de pin d’eau de lune tandis qu’elle inscrirait les notions à laisser derrière elle sur le velin.
TIA
Prendre la poudre de cheminette pour se rendre en Egypte afin de se baigner dans le Nil avant un rituel de purification, c’était surement une idée totalement farfelue et pourtant, elle me tentait bien. J’entendais Ja mes rire à cette idée totalement saugrenue avant de me dire qu’on pouvait se contenter pour ce soir, de l’eau de lune ainsi qu’un mélange de plantes. Je haussais un peu les épaules en souriant, “Comme tu préfères !” Toujours la pomme de pin dans les mains, je le regarde ouvrir le tiroir de son autel pour en extraire deux fioles, dont l’une qui met adressée. Je glisse mes doigts autour avant de le laisser faire, le regardant attentivement. Je le voyais mélanger les épines de pin,la sauge et quelques brindilles de genévrier avant d’embraser le tout. L’odeur était agréable et on avait presque le sentiment d’être dans une forêt. Je fermais les yeux un instant pour m’imprégner de cette odeur, que je n’avais encore jamais eu l’occasion de sentir. En Egypte, ça n’était pas ce genre de mélange qu’on avait l’habitude d’employer dans nos purifications, bien que l’odeur de la sauge était totalement familière à mon esprit.
Je le suivais dans le salon, tandis que plusieurs coupelles avec ce mélange étaient allumées avec la baguette de James. Bientôt une douce et délicate fumée venait envahir l’appartement. Je m’installais sur le canapé, toujours avec la pomme de pin et la fiole d’eau, j’avais le sentiment d’être soudainement perdue et ne pas savoir quoi faire. Pourtant, ça n’était nullement la première fois que je pratiquais, mais c’était une première avec James et les traditions celtique. Le Blackthorn se posa à mes côtés tout en me tendant une plume avant de m’inviter à commencer la première. Je regardais un instant le parchemin sur la table basse réfléchissant un peu à ce que je pouvais bien noter dessus. Je glissais la pointe de la plume dans l’encrier avant d’écrire sur le parchemin ce que je voulais voir abandonner. Je commençais bien entendu à écrire sur Silah et ce qu’elle avait fait dans le passé de ma lignée. Demandant une purification à sa malédiction.
Je reposais la plume avant de rouler le parchemin pour venir le glisser dans l’une des fentes de la pomme de pin. “C’est bon !” Je souriais légèrement, “En espérant que ça fonctionne…” Je savais que Silah était une puissante sorcière et je ne doutais pas que sa malédiction allait avoir d’un peu plus, mais James avait sûrement raison. Le fait d’être consciente de ce qu’elle avait fait, faisait en sorte que j’évite le pire. Je lui tendais la plume à mon tour, le laissant un instant pour écrire ce qu’il voulait voir disparaître de son année ou de sa vie. “Je me sens quelque peu perdue…je n’ai pas l’habitude de ce genre de rituel…” Avouais-je finalement à James, “J’ai l’impression d’être redevenue une simple novice qui ne sait pas comment se placer ou quoi faire.” Je riais légèrement tandis que je me sentais terriblement maladroite pour le coup.
JAMES
A ton tour tu fermes un instant les yeux, hume le parfum forestier qui commence à emplir l’appartement, avant que vous ne reveniez prendre place sur le canapé. Purifier le présent, abandonner le passé, préparer l’avenir. Si seulement tout était aussi simple dans ton esprit. Un soupir t’échappe tandis que tu observes ta fiancée qui semble elle aussi quelque peu hésitante, au moment d’inscrire ce qu’elle souhaite laisser derrière elle sur le parchemin. Tu gardes le silence, lui laissant tout le loisir de réfléchir à ses intentions, tout le temps qu’il lui faut, aussi. Les deux fioles d’eau de lune sur la table basse mélangent leurs reflets bleutés au rougeoiement des flammes dans l’âtre. Tu n’as pas demandé à Jules l’origine de ce présent, mais sa qualité rare ne t’a pas échappé. Quoi de mieux que ce moment si particulier, finalement, pour en utiliser les premières gouttes ? Tu te promets cependant d’en préserver une part, d’où la seconde fiole, la tienne, que tu récoltes chaque mois soigneusement.
Elle finit d’inscrire quelques mots, roule le morceau de parchemin qui la concerne, et te tend la plume en retour. Tu t’en empares avec un léger sourire, tes doigts frôlant les siens. Nulle hésitation pour ta part quand à ce IV si évocateur que tu grave presque dans le velin. Pourtant tu restes une seconde à l’observer, comme s’il allait se mouvoir de lui-même, avant de te décider à l’enrouler et le glisser entre les lamelles de la pomme de pin. Son rire est quelque peu nerveux lorsqu’elle avoue se sentir un peu perdue, et ta main cherche à nouveau la sienne, comme pour la rassurer. Une pression douce, quelques instants, et ces quelques mots qui se veulent apaisants.
-Suis ton instinct souffles-tu simplement, avant de lui tendre les fioles d’eau de lune.Celle-là fait partie de mes récoltes. Mais on m’a offert il y a peu celle-ci, et sa pureté est… exceptionnelle.
Tu lâches sa main pour prendre la pomme de pin à la place, esquissant un nouveau sourire.
-N’est-ce pas une occasion parfaite pour l’étrenner ?
Quelques gouttes chacun devraient suffire. Un peu de chaque flacon. Et vous pourrez offrir ces éléments du passé aux flammes, afin qu’ils libèrent votre avenir.
TIA
L’odeur se répand dans l’appartement et cela lui donne une sensation d’être dans les bois, à l’abri des regards. Le feu dans l’âtre de la cheminée était doux et réchauffait un peu plus l’atmosphère. J’étais quelque peu perdue face au rituel de James, je ne connaissais pas ce genre de pratique et j’avais la sensation d’être une novice en la matière. J’avais noté sur le papier les intentions que je voulais voir disparaître pour l’année 2024 avant d’avouer à mon fiancé que j’étais quelque peu perdue. Je l’entendais me dire que je devais simplement suivre mon instinct, je hochais doucement la tête avant de prendre une nouvelle fois la fiole entre mes doigts. Je l’écoute m’avouer qu’on lui avait offert et qu’elle se présentait parfaitement à notre moment, un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je refaisais les mêmes gestes que lui.
Je regardais la pomme de pin dans ses mains “Falyakun²” ajoutais-je simplement avec un sourire avant de lui prendre la pomme de pin et de me diriger vers l’âtre de la cheminée pour la glisser délicatement dedans. Le feu ne tarda pas à venir consumer le végétaux en laissant de doux craquement se faire entendre dans le silence de l’appartement. Je fixais mon papier prendre feu au fur et à mesure, espérant par la même occasion qu'ainsi mes peurs et doutes seraient relégués à l'arrière-plan. Je me tournais vers James, avant d’utiliser ma magie pour faire pleuvoir l’eau du Nil sur nous, sans mouiller quoi que ce soit d’autre dans l’appartement du Sang-Pur. Un nouveau sourire se dessina sur mes lèvres tandis que les petites gouttes argentées venaient mouiller mes cheveux et ma peau délicatement. L’eau était légèrement chaude et on pouvait sentir en plus de la fumée de pin et genévrier, une légère odeur de sable chaud. “Le Nil peut venir à nous aussi…”
Un nouveau sourire illumina mon visage avant de glisser mes doigts dans ceux de James. “Finalement c’est pas mal aussi comme ça… En plus, ça n'abime rien dans ton appartement.” Un bruit se fit soudainement entendre et je sursautais légèrement, je remarquais immédiatement la présence d’une énorme malle dans l’entrée ainsi qu’un elfe de maison dessus. Je stoppais immédiatement ma magie, “Anoukis !” J'embrasse rapidement James avant de me diriger vers le petit elfe de maison, “Je suis désolé de t’avoir donné autant de travail Anoukis.” Le petit elfe secoua la tête, “C’est un honneur pour moi, maîtresse !” Je secouais la tête à mon tour, “Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça !” Je le voyais fixer un instant James avant de baisser la tête, “Ne t’inquiète pas… Il est très gentil.” L’elfe hocha la tête, “Je dois rentrer à la villa… J’espère que vous avez toutes vos affaires.” Je lui souriais, “C’est parfait ! Fais moi plaisir Anoukis… Prends toi un peu de repos… Va te cacher dans ma chambre !” Je lui lançais un clin d'œil avant de voir disparaître l’elfe de maison. Je me redressais avant de me tourner vers James, “On peut réellement dire maintenant que je fais partie de ta vie.” Je riais un peu consciente que la malle était plutôt énorme.
JAMES
Quelques gouttes de l'eau de lune de Jules, quelques autres de ta récolte, versées par vos deux mains. Vos vœux unis dans cette pomme de pin que tu lui laisses le soin d'offrir aux flammes. Tu t'approches de l’âtre, usant de ta précieuse baguette pour attiser les flammes autour de votre offrande et ton regard se perd un instant dans le rougeoiement devant vous. Jusqu'à ce qu'une pluie douce vienne vous envelopper, humant le sable chaud. L'eau du Nil, purifiant également vos corps, jointe aux fumées que tu as laissé envahir l'espace. Ses doigts se nouent aux tiens, tu y réponds par un simple sourire, emprunt d'une profonde tendresse.
Le crac soudain d'un transplanage détourne ton regard de l'égyptienne, et tu te fais surprendre par le nouveau baiser volé. Ah oui, réalises-tu comme elle s'approche de l'elfe de maison qui vient d'apparaître, la malle avec ses affaires. Sa façon de s'adresser à lui te fait sourire. Elle te rappelle un peu @Juliet et sa chère Tika. Tu comprends vite la raison de la déférence de la créature et hoches à ton tour la tête en guise de salut
-Nous n'avions pas encore eu l'occasion d'être présentés. Enchanté Anoukis. Et merci pour tout ça.
Il prend déjà congé et tu ne peux guère lui en tenir rigueur. Tu sais comme les elfes peuvent être traités par les sorciers, après tout. Si par le passé, tu ne leur a jamais fait de mal toi-même, tu es parfaitement conscient des sévices que les tiens ont pu leur faire subir. Et toi-même, tu ne leur as longtemps témoigné que la plus parfaite indifférence. Rien d'étonnant à ce qu'il se méfie de toi. Bientôt il disparaît aussi vite qu'il était apparu. Tia se tourne alors à nouveau vers toi.
-Je crois qu'on va avoir besoin de quelques sortilèges d'extension , lâches-tu en riant comme ton regard s'attarde sur la malle énorme auprès d'elle.
Elle s'est relevée vers toi et tu combles l'infime espace qui vous sépare encore pour venir nouer ta main libre autour de la sienne. D'un coup de baguette, tu laisses une pluie de flocons d'argent venir vous encercler, après ses paillettes d'or et l'eau du Nil.
-Oui, tu fais partie de ma vie , souffles-tu alors que les douze coups de minuit commencent à retentir au loin.Bonne année, future Mme Blackthorn.
²Ainsi soit-il
TERMINE