@Isabelle d'Essenault & @Marcus Cooper

(mood board) (music) (outfit) 09.08.24 Des notes de guitare accompagnaient la vision de la Tamise, sur laquelle une péniche était en train de passer. Isabelle la regardait patiemment, assise sur un de ces bancs noirs, dont la peinture sinon fraîche était au moins récente. La jeune femme s'y était assise pour reposer ses pieds, mais aussi et surtout pour passer le temps. Plus tard, elle devait retrouver un gobelin en secret dans les caves de Borough Market, cachées des visiteurs par la fermeture du marché et par l'accès réservé aux sous-sols. Arrivée dans la capitale britannique une heure plus tôt, Isabelle avait emprunté le réseau des cheminées. Une cuillerée de poudre de cheminette lui avait permis d'annoncer haut et fort le terminus, et les flammes vertes avaient recraché sa jolie silhouette dans l'Atrium du Ministère de la Magie. L'enchanteresse ne s'inquiétait pas outre mesure qu'on pût la suivre ; il était d'usage pour elle et sa famille de rendre visite à des membres importants de l'Administration sorcière. Elle avait ensuite emprunté les sorties menant au monde moldu, et, parfaitement vêtue d'une robe qui ne contrasterait pas avec la mode des êtres dépourvus de magie, était descendue jusqu'au fleuve. La curiosité l'avait emporté quand son chemin avait croisé celui de plusieurs statues représentant des hommes et des femmes métamorphosés en animaux ; ainsi, un homme chien conduisait une vespa et transportait un homme lièvre et une girafe. Ces moldus oubliaient parfois ce qui pourtant se trouvait juste sous leur nez. L'artiste, incontestablement, devait avoir été inspiré par l'œuvre inachevée d'un sorcier et de sortilèges de métamorphose inaccomplis. La perle attachée à ses boucles d'oreilles caressaient le tissu sur ses épaules et Isabelle redressa la tête pour mieux voir le bateau s'en aller vers l'est. La brise légère venait rafraîchir l'air sec du mois d'août, et sa nuque joliment dévoilée par un chignon élégant. Peut-être pour éveiller moins de soupçons, la professeure avait apporté le bouton de porte qu'elle avait enchanté pour qu'il se transformât en maman hérisson dès qu'elle fut en sa présence. Le petit être vagabondait dans les arbres derrière elle et se dressait parfois sur ses pattes pour humer l'air à la recherche d'odeurs que sa propriétaire imaginait délicieuses. La montre à gousset qu'elle sortit de sa poche lui indiqua qu'il serait bientôt l'heure de s'agiter. Isabelle rangea l'objet manufacturé par les meilleurs enchanteurs et tendit la main vers le sol pour donner le signal à Jude. Le hérisson sauta du muret et, avant qu'on n'ait pu la voir, se réfugia dans le creux de sa main. L'énigmatique jeune femme lui offrit le confort de son sac à main et se leva pour remonter les escaliers. Dans la rue, elle traversa le London Bridge qui prenait appui sur la rive, et emprunta aussitôt Montague Close. Elle remonta Cathedral Street et ne tarda pas à trouver son chemin jusqu'à Borough Market. L'horloge indiquait 4.30 pm. Le marché fermerait ses portes une demi-heure plus tard. Les odeurs gourmandes de nourriture attirèrent la jeune femme, qui en profita pour se trouver un alibi. Elle marchait entre les stands lorsqu'elle manqua de bousculer un homme.

« Je vous prie de bien vouloir m'excuser. »

Isabelle avait appris l'art ô combien britannique - et surtout inévitable - de demander pardon. Elle leva les yeux vers un contre-temps qui risquait bien de lui faire manquer son informateur.

@Isabelle d'Essenault & @Marcus Cooper

(mood board) (music) (outfit) 09.08.24 Le mot d’ordre depuis ma dernière hospitalisation est de bouger, un peu plus à chaque fois. Chose qui n'est pas des plus aisés lorsque la douleur revient de temps en temps. Si on compare au mois passé, elle est moins présente qu’avant, c’est déjà ça.

J’en remercie docteure Blackthorn ainsi que mon fils aîné tous les jours de m’avoir à demie sortie de ce merdier. Il ne reste que l'enquête qui relie le tout. Qui peut s’avérer assez longue. La question que je me pose : en vaut-elle le coup ? Apparemment, oui, et je devrais aller jusqu'au bout, puisque je vais rester avec quelques petites séquelles. Mais la fatigue qu’elle engendre est encore plus éreintante.

Je sors d’un énième rendez-vous qui est relié à tout ça. En sortant, j’observe les alentours sans trop savoir où je me trouve. Je m’y suis rendue en suivant des indications plus ou moins claires, au moins il fait beau, le temps se rafraîchit lentement pour laisser place à l'automne. Un regard à ma montre qui m’indique que j’ai un peu de temps avant d’entrer à la maison, il est 16h. Je me décale pour laisser passer les gens qui veulent avoir l'accès au bâtiment. J’ouvre mon portable sur la carte qu’offre Google et je me rends compte que je ne suis pas si loin du Bouroug Market. Il y a longtemps, que j’y ai mis les pieds. Je dezoom un peu pour me rendre compte que je suis assez loin de chez moi, je vais devoir revenir de la même façon de lorsque je suis venue, poudre de cheminette et en transplant a des endroits sécuritaire. Si mes souvenirs sont bons, il y a un réseau de cheminées pas très loin du market, non ? Qu’elle est déjà le sortilège pour voir ce type de réseaux déjà ? Avant d’aller plus loin dans mes réflexions, je glisse mon portable dans ma poche en faisant demi-tour, m’engageant dans une petite rue marchande. L’odeur de pâtisserie et surtout de café qui m’attire vers cette petite échoppe. Le besoin de café est assez présent que je bouscule sans le faire exprès une jeune femme.

- Pardon mademoiselle...

Qui me dit étrangement quelqu’un.

-...D'Essenault? .... Que faites- vous ici?

Que fait une sorcière de sang pures dans le quartier moldus de Londres, bon d’accord pas si loin du coin sorciers mais tout de même.