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What you want is simply expensive.
Mer 27 Oct 2010 - 17:31
Le ciel venait de s’assombrir en ce milieu d’après midi sur le terrain de Quidditch d’Hungcalf. Lust avait levé les yeux et avait fait un signe que tous comprirent, c’est-à-dire « Descendez, rangez vos balais, on s’est assez entraînés aujourd’hui pour se prendre un orage sur la gueule. » Prudence descendit de son balai, trempée de sueur et le bas de son uniforme taché par la boue. Elle saisit les cognards et les rangea dans leur boîte, avant de filer vers les vestiaires. Elle tentait le plus possible d’ignorer Arton, qui hélas jouait avec elle et la chose n’était pas simple. Prue rêvait de lui balancer le cognard à la figure et de la jeter dans le lac gelé à chaque fois qu’elle voyait ses boucles brunes flotter dans l’air, ou qu’elle apercevait son sourire narquois. Très humble, la jolie Grymm ignorait totalement les provocations de l’australienne, si cela en était. Le jour viendra où elle explosera le nez de Madame Bougrov sur son genou. Mais, comme disait on chez les moldus, tout vient à celui qui sait attendre, ou une phrase du genre. Les vestiaires de Hungcalf ayant l’avantage d’être grands, elle s’isola dans un coin, se déshabilla et se doucha rapidement. Elle ressortit alors des vestiaires quelques minutes après, ses longs cheveux bruns humides qui tombaient sur ses épaules et qui lui donnaient encore plus un air de jeune fille sauvage. Son sac sur l’épaule, elle poussa un soupir. Elle rêvait plus que tout de rentrer chez elle et de se poser dans son lit avec un bouillon de légumes. Ses projets étaient hélas interrompus par les parchemins pour son cours sur les défenses contre les forces du mal qu’elle devait absolument rendre pour le lendemain. Prue venait de rentrer à Hungcalf et le directeur avait été clair. Si ses résultats n’étaient pas bons, elle n’avait qu’à partir. Et ce serait l’horreur pour la jeune femme de rentrer. Hungcalf était son chez-soi, un point c’est tout. Non négociable. Alors, il valait mieux travailler un peu, si cela était le prix à payer. Elle poussa un soupir, réfléchissant à un endroit où elle pourrait avoir un minimum la tentation de ne pas faillir à la tâche. Elle était sortie de l’université et ses pas l’avaient menés dans la rue commerçante de Norwich. Si elle continuait, elle arriverait chez elle, où il était hors de question qu‘elle puisse travailler. La bibliothèque serait certainement remplie de monde, il était alors inutile de faire demi tout à Hungcalf. La jeune femme toucha la pointe d’une de ses mèches de cheveux humides et leva les yeux vers le pub où tous les étudiants se retrouvaient, « The Dressing Pony ». Le lieu était déjà plus convivial que la mégère qui servait de bibliothécaire. Elle poussa la porte d’un pas assuré et se dirigea vers une table qui avait l’air vide et à peu près propre. Le brouhaha des discussions autour d’elle ne la dérangeait pas, c’était peut-être justement plus motivant que son grand appart où elle n’aurait qu’une envie, flâner. Prue sortit alors sa plume et ses parchemins vides, ayant une envie grandissante d’alcool fort.
« Qu’est-ce que je te sers, ma belle ? »Les yeux de la jeune femme se levèrent vers la serveuse aux origines certainement autrichiennes qui lui faisait un grand sourire, des nattes blondes tombant sur ses épaules et sa poitrine avantageuse attirant un bon nombre de regard. Prue leva ensuite les yeux vers l’écriteau qui était derrière elle, où était marqué les boissons du jour.
« Je vais commencer avec une liqueur de citrouille. » répondit l’anglaise en lui faisant à son tour un rapide sourire charmeur. L’autrichienne lui fit un clin d’œil et retourna à son bar, non sans se faire aborder par quelques hommes d’âge mûr qui étaient certainement des habitués de l’établissement.
Alors que Prue avait commencé à rédiger quelques phrases, un petit verre rempli d’un liquide transparent se posa devant elle. Elle l’attrapa, le but d’un coup sec et le posa sur sa table. Son corps était réchauffé, ses cheveux commençaient à sécher, surtout qu’il commençait à pleuvoir, le temps se rafraichissant à la tombée de la nuit. L’Automne était là et il ne faisait pas au dessus de 5°C à Norwich la nuit tombée. Rédigeant un bon nombre de phrases sur son parchemin jauni, la jeune femme était prête à recommander une liqueur quand ses yeux s’arrêtèrent sur un homme qui venait d’entrer dans le pub. Rien que de dos, elle le connaissait. Elle en était certaine. Ses prunelles affichèrent un air paniqué quand il se retourna.
« Ceasar ? » dit elle dans un chuchotement, que personne ne put alors entendre. Mais que faisait-il là ? Était il revenu ? Depuis combien de temps ? Les rumeurs allaient bon train à Hungcalf sur le couple Bougrov. On racontait que Ceasar était parti suite à la perte du bébé, mais personne n’était vraiment sûr. N’empêche, cela avait pour don d’intriguer l’anglaise, même si elle savait qu‘il ne fallait pas se fier aux rumeurs.
« Quel était votre relation avec Ceasar Bougrov ? »Elle était sous l’effet de la morphine. Assise sur un fauteuil inconfortable. Face à un psychiatre moustachu. Elle n’avait pas le choix, devait répondre si elle voulait sortir d’ici. Si elle voulait qu’on la laisse tranquille. Prue avait la gorge nouée, les larmes qui lui montaient aux yeux. Elle était fatiguée, elle ne voulait pas qu’on lui parle de Ceasar Bougrov. Elle ne voulait pas le revoir. Elle croisa le regard du psychiatre. Il humecta ses lèvres puis répéta d’une voix plus sourde, plus sévère.
« Quel était votre relation avec Ceasar Bougrov, mademoiselle Coverwright ? »« Je ne vous dirais rien. »
Sa voix, quant à elle était faible et posée. Malgré le fait qu’elle avait envie de dormir, elle le regarda avec insolence.
« C’est ma vie privée. Je garde tout pour moi. Vous n’aurez rien de ce qui me reste, c’est-à-dire mes souvenirs. »
Prudence se leva de sa chaise, son deuxième verre de liqueur à la main et marcha doucement vers lui. Elle ne savait même pas ce qu’elle aurait à lui dire. Elle ignorait ce qu’il éprouvait pour elle à présent. Elle l’observa quelques secondes. Il avait l’air plus âgé mais son regard n’avait pas changé. Elle tapota doucement son épaule et garda sa main sur sa veste, un petit sourire intimidé affiché sur ses lèvres. Car Ceasar Bougrov était bien l’une des seules personnes qui intimidait Prudence Sephora Coverwright.
« Qu’est-ce que je te sers, ma belle ? »Les yeux de la jeune femme se levèrent vers la serveuse aux origines certainement autrichiennes qui lui faisait un grand sourire, des nattes blondes tombant sur ses épaules et sa poitrine avantageuse attirant un bon nombre de regard. Prue leva ensuite les yeux vers l’écriteau qui était derrière elle, où était marqué les boissons du jour.
« Je vais commencer avec une liqueur de citrouille. » répondit l’anglaise en lui faisant à son tour un rapide sourire charmeur. L’autrichienne lui fit un clin d’œil et retourna à son bar, non sans se faire aborder par quelques hommes d’âge mûr qui étaient certainement des habitués de l’établissement.
Alors que Prue avait commencé à rédiger quelques phrases, un petit verre rempli d’un liquide transparent se posa devant elle. Elle l’attrapa, le but d’un coup sec et le posa sur sa table. Son corps était réchauffé, ses cheveux commençaient à sécher, surtout qu’il commençait à pleuvoir, le temps se rafraichissant à la tombée de la nuit. L’Automne était là et il ne faisait pas au dessus de 5°C à Norwich la nuit tombée. Rédigeant un bon nombre de phrases sur son parchemin jauni, la jeune femme était prête à recommander une liqueur quand ses yeux s’arrêtèrent sur un homme qui venait d’entrer dans le pub. Rien que de dos, elle le connaissait. Elle en était certaine. Ses prunelles affichèrent un air paniqué quand il se retourna.
« Ceasar ? » dit elle dans un chuchotement, que personne ne put alors entendre. Mais que faisait-il là ? Était il revenu ? Depuis combien de temps ? Les rumeurs allaient bon train à Hungcalf sur le couple Bougrov. On racontait que Ceasar était parti suite à la perte du bébé, mais personne n’était vraiment sûr. N’empêche, cela avait pour don d’intriguer l’anglaise, même si elle savait qu‘il ne fallait pas se fier aux rumeurs.
« Quel était votre relation avec Ceasar Bougrov ? »Elle était sous l’effet de la morphine. Assise sur un fauteuil inconfortable. Face à un psychiatre moustachu. Elle n’avait pas le choix, devait répondre si elle voulait sortir d’ici. Si elle voulait qu’on la laisse tranquille. Prue avait la gorge nouée, les larmes qui lui montaient aux yeux. Elle était fatiguée, elle ne voulait pas qu’on lui parle de Ceasar Bougrov. Elle ne voulait pas le revoir. Elle croisa le regard du psychiatre. Il humecta ses lèvres puis répéta d’une voix plus sourde, plus sévère.
« Quel était votre relation avec Ceasar Bougrov, mademoiselle Coverwright ? »« Je ne vous dirais rien. »
Sa voix, quant à elle était faible et posée. Malgré le fait qu’elle avait envie de dormir, elle le regarda avec insolence.
« C’est ma vie privée. Je garde tout pour moi. Vous n’aurez rien de ce qui me reste, c’est-à-dire mes souvenirs. »
Prudence se leva de sa chaise, son deuxième verre de liqueur à la main et marcha doucement vers lui. Elle ne savait même pas ce qu’elle aurait à lui dire. Elle ignorait ce qu’il éprouvait pour elle à présent. Elle l’observa quelques secondes. Il avait l’air plus âgé mais son regard n’avait pas changé. Elle tapota doucement son épaule et garda sa main sur sa veste, un petit sourire intimidé affiché sur ses lèvres. Car Ceasar Bougrov était bien l’une des seules personnes qui intimidait Prudence Sephora Coverwright.