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truth or dare. HELENA
Sam 30 Oct 2010 - 23:47
Helena V. Miller CORRESPONDANTS ÉTRANGERS ♦ ÂGE ET DATE DE NAISSANCE : 9 septembre; 18 ans. ♦ ORIGINES : Anglaise, naturalisée française à dix ans. ♦ ORIENTATION SEXUELLE : Hétéro, aux dernières nouvelles. ♦ OPTIONS : Histoire de la Magie & DCFM. ♦ ÉTAT CIVIL : Célibataire. ♦ ISSU D'UNE FAMILLE : Moldue. ♦ BAGUETTE : 26 cm, acajou, souple, poil de Sombral. ♦ PATRONUS : Merlin l'écureuil volant. ♦ CLASSE SOCIALE : Moyennement aisée. ♦ CARACTÈRE DU PERSONNAGE : Caractérielle; capricieuse; chaste; têtue; enfantine; déterminée; boudeuse; lunatique; ironique &douée. ♦ |
WHO ARE YOU REALLY?
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QUEL ÂGE AS-TU ? Dix-sept ans. C'est qu'on se fait vieux, par ici.
COMMENT AS-TU DÉCOUVERT HUNGCALF ? À son ouverture. C'est une très belle histoire, mais je ne m'en rappelle plus.
TAUX DE PRÉSENCE ? 1 à 3 sur 7. C'est peu, je sais.
PERSO INVENTE OU SCENARIO ? Scénario.
SI TU PARLES ZIMBABWÉEN TAPE DANS TES MAINS Ev15.
POSSEDEZ-VOUS UN AUTRE COMPTE ? Non.
QUELQUE CHOSE À AJOUTER ? Vous auriez pu mettre en grand "mettre l'avatar ici", au lieu de gentiment nous indiquer où écrire. :p Non, sérieux, je suis une buse, je trouve que dalle. :pleure:
avatar © Fireflies || icônes © fox || signatures © mymz
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Re: truth or dare. HELENA
Sam 30 Oct 2010 - 23:48
I. QU'ATTENDS-TU ?
La journée s’était bien passée, je n’avais pas eu à me plaindre ; je n’avais jamais à le faire, mais j’étais bien trop capricieuse pour me contenter de sourire en permanence. J’aimais taper du pied, bouder, râler, j’aimais me rouler par terre jusqu’à ce que l’on m’accorde ce que j’avais souhaité. Et au lieu d’exaspérer ma famille, ça semblait les attendrir, à ma plus grande satisfaction. Aujourd’hui encore, j’avais été pourrie gâtée, évènement rare mais ô combien délectable quand on savait à quel point nous étions fauchés. J’étais à présent blottie sous mes couvertures, cherchant le sommeil sans grande conviction. Je pouvais entendre le souffle régulier de mon frère aîné, les bruits extérieurs et les pas qui me parvenaient d’en bas ; ainsi n’échappais-je pas au son que produisit la porte d’entrée en étant violemment claquée. Aussitôt, mon estomac se serra, et je bondis hors de mon lit alors que les éclats de voix prenaient déjà de l’ampleur. Me traînant jusqu’à celui d’Aldéric, je le secouai légèrement. « Aldy… Aldy … Aldy, wake up please ! » L’enfant, de deux ans de plus que moi, grogna légèrement dans son sommeil, avant d’être brusquement réveillé par un cri. Il se redressa, et m’enveloppa aussitôt d’un bras rassurant. Je fermai les yeux, blottissant ma tête au creux de son cou, tentant d’ignorer les pleurs hystériques de ma mère. Cela avait encore dégénéré. La familiarité de la scène aurait pu m’apaiser, par simple habitude des pas trop souvent joués, appris par cœur puis oubliés, mais ce ne fut pas le cas, bien au contraire. J’avais l’impression que cela empirait, au fil du temps ; tout devenait plus réel, les blessures ne cicatrisaient plus, les plaies restaient béantes, nous narguant de leur grossièreté. Aldéric me berçait doucement, mais se figea quand il entendit les marches grincer, signe que notre père arrivait. « Go back to bed, Lena. » Il me l’avait chuchoté d’un ton pressant, mais je m’accrochai davantage à lui, refusant de le lâcher, alors qu’il essayait de se dégager. Je ne le laissai cependant pas faire, redressant la tête pour apercevoir la silhouette de l’homme à l’entrée de la chambre. Il titubait, et je pouvais reconnaître son odeur entre mille : il avait bu. Il se débrouilla néanmoins pour continuer à marcher, quelques secondes qui me parurent durer une éternité. La tempête se déroulait généralement loin de moi, et je jouais à celle qui ne savait pas. Cette fois-ci pourtant, papa avait mal visé, et je fus celle qui reçut le premier coup. Il s’immobilisa, comme choqué par son propre geste, avant qu’Aldéric ne se jette sur lui, furieux et toujours aussi stupidement protecteur. Je me recroquevillai sur moi-même, rampant dans un coin de la pièce, sursautant à chaque son. Le bruit de la peau qui claquait contre une autre, l’impact. Les pleurs de maman, toujours au rez-de-chaussée, les hurlements du petit Jimmy, réveillé dans la pièce d’à côté, comme nous tous, par l’arrivée de Patrick. Le goût âpre du sang emplissait ma bouche, et j’étais incapable de bouger ne serait-ce que d’un millimètre, les yeux grands ouverts sur l’horreur qui se produisait juste en face de moi. J’entendis d’une oreille sourde mon frère supplier, je vis la main se lever, encore une fois, et je me collai davantage au mur. Bientôt, un brouhaha persistant me vrilla le crâne, et ce fut dans une course effrénée que je me ruai auprès de mon cadet, dans l’idée d’abord de m’échapper, de le protéger par la même occasion, et ensuite de le faire taire. Les larmes obscurcissaient ma vision, le noir semblait m’entourer, menaçant et prêt à m’avaler. Les ombres devenaient vivantes, meurtrières et étouffantes. J’eus un hoquet, me cramponnai au bord du lit, essayant en vain de repousser la peur qui m’animait. J’entendis encore une fois, une autre fois, les sanglots étouffés d’Aldéric, la voix tonitruante de mon père, j’entendis comme un os qui se brise, et j’étais postée au-dessus du berceau, et tout allait trop fort, trop vite, j’avais l’impression de devenir folle. Je me saisis du bébé, quand bien même maman m’interdisait toujours de le prendre dans mes bras, ayant peur que je le fasse tomber, et me balançai d’avant en arrière pour tenter de le calmer. « Be quiet Jim, be quiet… Shhh… Everything’s okay… Everything is just… » J’explosai à mon tour, et l’eau salée atterrit sur son minuscule visage, sans que je ne puisse les retenir, ce qui le fit hurler de plus belle. Alors je le serrai davantage, mes balancements devenant plus saccadés. « Please Jim, be quiet… Please… Please… » Je me laissai glisser contre le mur. Je n’entendais plus rien d’autre que lui, il prenait toute la place, c’était infernal. Et, sans savoir comment, je me retrouvai soudain à lui hurler dessus, de plus en plus fort, et j’aurais pu le secouer, j’aurais pu moi aussi devenir ce monstre de violence, j’aurais pu tout détruire, si le silence n’était finalement pas retombé. Jimmy s’était tu, Patrick semblait avoir arrêté, et je n’entendais plus que le souffle saccadé d’Aldéric, me prouvant qu’il allait bien, que tout rentrerait dans l’ordre, à présent. Le poids qui pesait sur ma poitrine s’évanouit d’un coup, et lorsque mon père passa dans le couloir pour redescendre, je lui adressai un sourire, comme si rien de tout cela n’était arrivé. Je n’étais pas la victime, je n’étais pas la tête de turc élue des années plus tôt. J’étais la spectatrice muette, et dans un sens, j’avais l’impression que c’était pire. Demain, je n’aurai pas d’hématomes à exposer, je n’aurai pas de souffrance à apaiser. Je me devrai de rire, comme hier et comme aujourd’hui.
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J’évoluais avec l’aisance d’une fille qui passait toutes ses nuits dans ce genre de soirées ; j’évoluais avec l’aisance de la fille que je n’étais pourtant pas. Malgré ma nervosité, l’impression que ma robe était bien trop courte et mes cheveux trop blonds, je parvenais avec une facilité désarmante à me faufiler dans les divers groupes qui se présentaient à moi. J’avais insisté pendant longtemps pour que mon frère daigne m’amener avec lui, et je ne le regrettais pas. Du moins, je tentais de ne pas le regretter. Éclatant d’un rire cristallin à une plaisanterie que je n’avais pas comprise, je me saisis d’un autre verre que j’engloutis avec la même rapidité que le précédent. Les murs semblaient bouger un peu trop vite autour de moi, mais ce n’était que si peu important. Je me sentais vivante. Un ricanement s’échappa de mes lèvres entrouvertes tandis que j’imaginais la tête de mes camarades de Beauxbâtons s’ils m’avaient vue là. Moi, l’étudiante studieuse, parfois même ennuyeuse, le rat de bibliothèque, la grande enfant de quatorze ans, fantaisiste mais dépendante de ses principes. J’envoyais la plupart au placard, en tout cas pour ce soir. De loin, je sentis que l’on me dévisageait, et avisai d’un œil appréciateur le jeune homme blond qui m’adressa un sourire en coin. Alors que j’allais faire un pas dans sa direction, une main autoritaire me saisit le poignet, me forçant à me retourner. « I thought I told you to stay close to me. » Je roulai les yeux, passablement agacée. Aldéric me protégeait, comme il l’avait toujours fait, comme j’avais toujours apprécié qu’il le fasse. Ce soir néanmoins, cela m’irritait au plus haut point. Je me défis, d’un simple haussement d’épaule, de sa poigne, vrillant mon regard, sans doute embué par l’alcool, dans le sien. À n’en pas douter, j’étais saoule, et il l’avait remarqué. Mais, par Merlin, je n’avais plus sept ans. II s’était efforcé de me suivre à la trace durant la première heure, jusqu’à ce que je lui fausse enfin compagnie – ou, du moins l’avais pensé, qu’il ne se lasse. Sa présence à mes côtés indiquait clairement qu’il ne m’avait pas oubliée. Une moue un peu provocante vint effleurer mes traits fins, l’une de ces manies qu’il ne m’avait pas connue avant mon premier retour de Paris. De là à dire que j’avais calqué cette attitude sur celles que j’avais pu observer là-bas, il y avait un pas. En réalité, il ne s’agissait là que des sursauts de ma crise d’adolescence, bien cachée derrière mon masque de gamine. « I can take care of myself, Aldéric. Dad isn’t here. Nothing bad is gonna happen. I promise, frangin. » Ma promesse, mon utilisation de la langue française et mes manières enfantines ne semblèrent pas le calmer, bien au contraire. Lui parler de notre père n’avait peut-être pas été la meilleure des idées, mais au moins, sa colère parut prendre le dessus, et il hocha la tête avant de tourner les talons. Ravie de ma liberté nouvelle, je me retournai afin de repérer le garçon qui m’avait saluée quelques secondes plus tôt. Malheureusement, il avait disparu, à mon plus grand mécontentement. Je grimaçai, et fini mon verre d’une traite. Je restai sur place, pantoise, ne sachant plus quoi faire de moi-même. C’était sans compter la silhouette qui se glissa à mes côtés, imposante et assurée. L’odeur qui s’en dégagea me rappela celle de Patrick, des années auparavant, et je me crispai instinctivement, jaugeant le verre que me tendait l’inconnu d’un air peu avenant. Cela ne parut pas le déranger ; il se rapprocha davantage de moi. « Come on girl, it’s a party ! Drink. » Sa proposition aux premiers abords chaleureuse ressemblait davantage à un ordre, et je refusais d’un signe poli, perdant soudainement de ma belle. Je jetai un coup d’œil autour de moi, cherchant mon frère des yeux, en vain. « You’re really beautiful, you know that ? » Son visage s’était incliné vers le mien, et je pus sentir son haleine empestant l’alcool, ce qui me souleva le cœur. Sans doute aurais-je mieux fait de m’éloigner en lui jetant un regard glacé, mais j’étais trop mal à l’aise pour cela. Ainsi le remerciai-je d’une petite voix, et m’emparai-je du verre qu’il me tendait. J’eus le temps d’apercevoir son large sourire, puis fermai les yeux pour boire le tout d’une traite, tentant sûrement de me faire passer pour ce que je n’étais pas, une fois encore. Il semblait ravi, et malgré la tension qu’il dégageait, j’en fus fière, pour un court instant. Celui d’après, je sentis mes jambes flageoler et ma vision se troubla. Il glissa sa main autour de ma taille pour me soutenir, et je m’appuyai contre lui. Peut-être n’était-il pas si mauvais que ça, au fond. « I don’t feel so good… » Il hocha simplement la tête, et m’entraîna à sa suite. Le brouhaha me perforait le crâne, j’avais besoin de m’allonger. Le monde tournait à une allure folle, doux manège auquel je voulais me joindre. Je titubai dans les escaliers, entrepris de danser, failli m’écrouler. L’homme éclata de rire, et je ris avec lui, sans savoir pourquoi toutefois. Bientôt, nous fûmes dans l’une des chambres de la maison dans laquelle se déroulait la soirée et, bienheureuse, je m’affalai sur le lit qui m’était offert. Le plafond se tordait de façon irrésistiblement drôle, et je riais sans pouvoir m’arrêter. Le lit me berçait doucement, bougeant au rythme de mes battements de cœur. Je me sentais si bien que j’aurais pu mourir, là, tout de suite. Mes paupières étaient lourdes, mais encore assez ouvertes pour que je voie l’inconnu s’asseoir à mes côtés. Je sentis sa main caresser doucement mon visage, avant qu’il ne la descende lentement ; sur mon cou d’abord, puis aux abords de ma poitrine. Le tout contribuait au sommeil qui me gagnait peu à peu, et je fermai enfin les yeux, paisible et sereine. « GET THE FUCK AWAY FROM MY SISTER, YOU SON OF A BITCH ! » Un hurlement, un ordre : celui de mon frère. Je l’entendis comme s’il l’avait dit de la pièce à côté, mais pourtant, quand j’ouvrai les yeux, il était là, se ruant sur mon doux chevalier. Je voulus lui dire que tout allait bien, mais j’en étais incapable. Ce fut à ce moment précis que je réalisai que ma robe était défaite, rabattue sur mon ventre, exposant mes seins à la vue de tous. Deux bras fermes se saisirent de moi, et je me mis à me débattre. Les murs, auparavant amicaux, semblaient vouloir se refermer sur moi, et j’avais l’impression d’étouffer. J’étais frigorifiée, mais j’avais des bouffées de chaleur. Le blond qui me tenait tenta de me rhabiller ; je me mis à hurler. Le plafond allait me tomber sur la tête, pourquoi ne le voyaient-ils pas ? Je ne prêtai que peu d’attention à ce qui se passait autour de moi, me contentant de geindre et de tenter d’échapper à l’emprise de l’ami d’Aldéric. Je gémis par ailleurs son prénom, et bientôt, il revint devant moi, à bout de souffle, la lèvre ouverte et la chemise devenue rouge de sang. Je restai là, tremblante, immobile, à le regarder alors qu’il s’affairait autour de moi pour attacher ma robe. Et dans les méandres de mes tristes pensées, je ne trouvai qu’une chose à lui dire. « I hate you, you messed it all up ! » Puis, je me penchai en avant pour vomir.
Qu'attends-tu? a écrit:« J’attends le printemps et l’hiver, j’attends le miracle que m’a un jour promis mon univers. J’attends la réussite, j’attends les paillettes et la gloire, j’attends de pouvoir me vautrer dans ma propre complaisance. J’attends longuement, je me languis tristement. J’attends le grand amour, le beau cheval blanc, l’épée étincelante et les étoiles époustouflantes. J’attends que le passé que j’avais réussi à semer revienne me hanter, j’attends d’être à tes côtés. J’attends mon tour. J’attends l’excellence, les vertiges et l’impuissance. J’attends l’explosion, j’attends la vie et ses désillusions. J’attends que le temps me glisse entre les doigts, encore une fois. J’attends la vérité, les promesses et ma destinée. J’attends d’aimer. J’attends de haïr. J’attends de vivre. J’attends de rire. J’attends avec espoir, je ne bouge pas, mon souffle se suspend, et tu n’es pas là. J’attends la liberté, j’attends la permission pour pouvoir m’évader. J’attends le rêve. J’attends les drames, je ne peux jamais y échapper. J’attends une épaule pour y pleurer. J’attends la montagne à gravir, j’attends les obstacles à franchir. J’attends la déchéance à laquelle je me suis toujours dérobée. J’attends de chuter, pour mieux me redresser. J’attends l’adrénaline, la vitesse et les risques. J’attends les sentiments, les ressentiments, la colère et le néant. J’attends la lassitude qui teinte toujours mes journées. J’attends les grands dérapages, j’attends la porte de secours par laquelle je m’échappe toujours. J’attends que personne ne me regarde pour pleurer. J’attends d’oublier pour continuer à avancer. J’attends en vain, car tout cela ne sert à rien. »
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Re: truth or dare. HELENA
Sam 30 Oct 2010 - 23:49
II. QUI ES-TU ?
Un éclat de rire, et ses doigts vinrent se promener dans mes mèches folles. Je lui adressai un large sourire, auquel elle répondit par un clin d’œil. Le soleil me caressait doucement la peau, effleurant mes épaules frêles de sa chaleur presque étouffante. L’été touchait déjà à sa fin, mais j’étais bien décidée à en profiter jusqu’à son dernier souffle. J’avais beau être une élève plus que studieuse, parfois même légèrement obsédée par mes résultats, j’aimais les vacances et l’insouciance qui s’en dégageait ; j’aimais me lever tôt pour découvrir une journée qui ne demandait qu’à être construite, pas après pas, rires après rires. J’aimais réellement la simplicité de ma vie à Paris. Je me rappelais de la peur que m’avait inspirée cette nouvelle existence lorsque j’avais brusquement été arrachée à l’Angleterre pour venir vivre avec ma mère biologique, et remarquais à présent que c’était l’inverse qui se produisait lorsque j’y retournais : une angoisse presque nauséeuse m’étreignant le cœur, insupportable. Sans doute était-ce pour ça que je n’étais pas repartie chez les Van Achthoven cette année. Ces derniers temps, je m’en étais peu à peu éloignée, rebutée par les drames familiaux et les souvenirs qui ne cessaient de revenir me hanter. Je n’en étais pas fière, mais j’espérais qu’ils ne m’en veuillent pas, quoiqu’il se passe chez eux. J’avais besoin de respirer, et la seule manière d’y parvenir était de renier mon passé. « Ce soir, on va à une soirée chez Axel. Il y aura toute la bande, ça va être génial. » Je fronçai le nez d’un air réticent, mais mon amie s’emballait déjà, s’épanchant sur son dernier coup de foudre. Elle en changeait bien souvent, ce qui avait tendance à m’exaspérer – mais après tout, je n’étais pas réellement en mesure de m’en plaindre : je faisais pareil, bien que mes motivations soient totalement différentes. Elle cherchait à prendre son pied, je cherchais chaussure à mon pied. Laurine fit tourner sa baguette entre ses doigts, relatant pour la énième fois à quel point elle trouvait le sourire d’Anthony craquant. Peut-être aurais-je dû lui dire que ce dernier trouvait pour sa part que celui de Maximilien l’était tout autant, mais je me tus. Je n’avais jamais été douée pour annoncer les mauvaises nouvelles. Je m’étirai paresseusement sur le transat installé dans mon jardin, arrachant distraitement les brins d’herbe à portée de main. « Je sais que tu n’as sûrement pas envie de revoir Axel après votre rupture, mais ne t’en fais pas, il ne t’en veut plus. » La rouquine fit jaillir quelques étincelles festives de ce qui devait encore s’apparenter à un bout de bois aux yeux de mes parents, visiblement satisfaite. Je poussai pour ma part un soupir. J’étais sortie durant quelques semaines avec le jeune homme, qui s’était néanmoins montré trop insistant quand il s’agissait de me glisser entre ses draps, ce qui lui avait valu de se retrouver à la porte. Je n’avais jamais douté de son attachement à mon égard, loin de là, c’était plutôt le mien qui me paraissait terriblement abstrait. Ce n’était qu’un autre de mes faux espoirs, et je commençais à m’en lasser. Je ne me sentais nullement coupable envers lui, mais je n’avais aucune envie de le voir. J’aimais me laisser le temps d’oublier les histoires qui finissaient mal, j’aimais m’isoler dans l’illusion pour ne pas avoir à confronter les dérapages ou autres faux départs. Laurine me pressait pourtant déjà, attendant avec impatience mon accord pour cette soirée qui ne m’enthousiasmait point. Je n’étais pas quelqu’un de fêtard ; la soirée à laquelle j’avais participé lorsque j’avais quatorze ans m’avait sérieusement calmée sur ce point. Je ne m’en souvenais pas, mais là n’était pas l’important : je me rappellerai toujours de la colère de Patrick, de la tristesse sur le visage d’Aldéric. C’était amplement suffisant pour que je me tienne à l’écart de tout type de fête. Son regard pesait sur moi, comme si elle redoutait ma sentence. Si je n’y allais pas, elle n’irait pas. C’était toujours comme ça. « D’accord, on ira. Mais je ne boirai pas, et je rentrerai tôt. » Mon amie roula les yeux, mais n’insista pas, se contentant de bondir sur ses jambes, m’attrapant le bras pour me tirer à l’intérieur de la maison, répétant qu’il fallait nous apprêter parce qu’on partirait à huit heures pour avoir le temps de profiter, et puis il fallait qu’on soit jolies, enfin, plus jolies que d’habitude, hein Lena ? Son excitation finit par me gagner, ce fut donc en riant que je passai les portes coulissantes qui me menèrent au salon. Je m’arrêtai néanmoins brutalement en avisant mon beau-père, téléphone en main, un air grave dessiné sur ses traits fatigués par les années. « C’est ton frère. » Je me figeai, mon corps me hurlant soudain de tourner les talons, de m’enfuir au plus vite. J’hochai tout de même la tête, m’approchant du combiné pour m’en saisir d’une main tremblante. Laurine resta derrière moi, pantoise. Je ne parlais que peu souvent de ma famille anglaise, jugeant que notre histoire n’appartenait qu’à moi. Ainsi, si tout le monde à Beauxbâtons savait que je retournais à leurs côtés chaque vacance, personne ne pouvait se vanter de connaître ne serait-ce que leur nom de famille. « Aldéric ? How are you ? » Je m’efforçai d’user d’un ton enjoué, ignorant la boule qui se formait peu à peu dans mon ventre, refusant de reconnaître que c’était la première fois que mon frère aîné me téléphonait. C’était toujours maman, d’habitude, malgré son état décadent. Les mots qu’il prononça ensuite, d’une voix embuée par ce qui ressemblait à de l’alcool, me clouèrent sur place. Je restai silencieuse, quelques instants, le temps de réaliser ce qu’il venait de se passer. Les larmes me montèrent aux yeux, et je me mordis violemment la langue, tentant de les ravaler. Je sentis Laurine bouger, derrière moi, comme si elle comprenait ce qui m’arrivait. Elle était bien chanceuse, si tel était le cas, car j’en étais incapable. « I’m… I’m sorry for you loss. I… I’m sorry, it’s not the best time to call, I’m kinda busy and herm… I’m sorry. I really am. » Et je raccrochai brusquement, sans rien ajouter. Il n’y avait rien d’autre à dire. J’essuyai précipitamment les larmes qui avaient roulé en silence sur mes joues, et fermai les yeux. Jimmy était mort. Mort. Le mot parut se greffer à ma peau, douloureuse et brûlante. Je ne l’avais plus vu depuis Noël. Le petit miracle. Inspirer, expirer. Je me retournai vers mon amie, lui adressant un sourire crispé. Elle avait sans doute compris, elle avait sûrement compris à quel point j'étais ignoble, mais je n’en avais rien à faire. « On va s’apprêter, ou merde ? » Ses yeux s’agrandirent sous l’effroi, et je disparus en direction des escaliers, sans daigner m’expliquer.
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Il n'y avait plus rien à dire, et il le savait pertinemment. Pourtant, il restait là, silhouette immobile, corps frêle qu'une bourrasque aurait pu briser. Son visage aux traits délicats se tordit brusquement dans une grimace peinée, tandis que sa lèvre inférieure se mettait à trembler ; bientôt, un sanglot s'échapperait de sa bouche entrouverte, rompant le silence tenu qui envahissait encore la pièce. Je n'étais pas cruelle, je ne me réjouissais pas de la douleur occasionnée par cette sobre nouvelle, mais je ne pouvais rien y faire. Ma décision était prise, peut-être l'était-elle depuis des années, qu'en savais-je réellement ? J'étais impulsive et déterminée, inconsciente et têtue : ce n'était pas son regard d'enfant abandonné qui allait me faire changer d'avis. Je baissai lâchement les yeux, terminant de jeter mes vêtements dans la valise noire qui me servirait de petit baluchon. Car j'allais partir à l'aube, j'allais partir avant que quiconque ne puisse tenter de me retenir, je choisirai la facilité, comme je l'avais toujours fait. « Tu t'en vas vraiment, alors. » Son ton était froid, ainsi aurait-il pu paraître détaché si une larme n'avait pas creusé un sillon sur sa joue pâle. Ce n'était pas une question, il avait toujours détesté cela. Il s'agissait d'un constat, d'une sombre certitude qui m'égratigna presque tendrement le cœur alors que je réalisai tout ce que j'allais laisser derrière moi. Je n'avais jamais été quelqu'un d'endurant, encore moins quelqu'un sur qui l'on pouvait se reposer. J'étais fragile, prête à m'écrouler à chacun de mes pas. Je préférais toujours m'éloigner des tristes histoires pour me contenter de rayonner à la lumière – c'était ce que je faisais de mieux. Je m'habillais d'un sourire, revêtais l'insouciance rêvée, je tournoyais sans daigner m'arrêter pour qui que ce soit. Je courais sans trébucher, dansais sans esquisser le moindre faux pas, j'étais la perfection amère et la faille honteuse ; l'ange pervers et le démon à qui l'on aurait offert le bon dieu sans confession. Je m'appliquai religieusement à plier mes affaires, quand il murmura mon prénom. J'étais obligée de lui faire face. « Je n'ai pas le choix, Matthieu. Tu le sais. » Sa colère éclata de manière si violente qu'elle m'éclaboussa au passage ; soudain il était à mes côtés, m'enserrant le bras, me suppliant d'une voix désespérée. Et je ne pouvais pas le regarder. Je savais très bien ce qu'il voulait dire. Bien sûr que si, j'avais le choix. J'avais toujours eu le choix, aussi loin que je m'en souvienne, et là résidait ma plus grande chance, mon plus gros fardeau. Je n'hésitais pas, ne me permettant aucun doute, je fonçais sans jamais regarder en arrière, blessant au passage ceux qui essayaient tant bien que mal de s'accrocher malgré la vitesse et les secousses engendrées. Je lui adressai un sourire fatigué, peut-être un peu nostalgique, caressant des yeux son expression tourmentée. Nous étions ensemble depuis près de dix mois, à présent. Je l'avais rencontré lorsque je suivais encore des cours d'art, et en avait fait mon idole du moment, comme à chaque fois. Je m'en étais cependant lassée – comme à chaque fois aussi – et mon départ était un bon prétexte de rupture. Une pierre, deux coups. Ainsi n'aurait-il pas à savoir que je ne l'aimais plus, que je ne l'avais sans doute jamais aimé, qui sait. Il s'en remettrait plus vite, n'aurait pas à me détester, et tout irait bien. J'essuyai d'un doigt l'eau salée qui coulait sur son menton, et lui embrassai le front. « Je t'appellerai, et je reviendrai dès que mon frère ira mieux, je te le jure. » Je mentais, il s'en doutait. Il sembla cependant reprendre le contrôle de lui-même, et hocha la tête, serrant la mâchoire. Il se pencha, m'embrassa doucement. Une autre histoire à envoyer au placard. J'y étais abonnée. J'aurais pu pleurer sur mon sort si tout n'était pas de ma faute. Or, c'était le cas, et je le savais. Je n'aimais pas me voiler la face. J'étais trop exigeante, j'en demandais trop, ce qui me conférait souvent le statut d'allumeuse, se laissant aller à de brèves étreintes mais ne dépassant jamais la limite de l'intimité sacrée. Chasse gardée. Je ne savais simplement pas pour qui. Par pour lui, en tout cas. La porte claqua derrière lui, et je m'autorisai un bref sanglot que je ravalai bien rapidement. J'étais bien trop rêveuse pour mon propre bien. Chaque échec semblait m'éloigner davantage encore de l'idéal que j'avais imaginé des années auparavant, blottie contre mon frère aîné, l'écoutant parler de cette école étrange que je ne comprenais pas encore. Par la suite, tout s'était bousculé, mais je n'avais jamais pu lâcher l'utopie que j'avais créée de toutes pièces alors que je me trouvais entre ses bras protecteurs. Il m'avait sauvée de bien des manières tandis que je m'enfuyais toujours plus loin, refusant d'accepter une réalité qui me semblait trop lourde pour mes minces épaules. Il était temps que je lui rendre l'appareil, au moins une fois. Pour une fois, je serai celle sur laquelle il pourra se reposer. Je serai l'immortelle, l'invincible, et je le tirerai du pétrin dans lequel il avait réussi à se fourrer. Je refermai d'une main un peu brusque ma valise, éteignis la lumière d'un coup de baguette, que je pouvais utiliser maintenant que Matthieu avait quitté les lieux, et me dirigeai vers mon lit d'un pas somnolent. Le soleil s'était couché depuis plusieurs heures, et je n'avais jamais fait partie de ces gens qui pouvaient rester toute une nuit éveillé, si ce n'est pour étudier. J'étais tristement sage, du moins était-ce ce que ma meilleure amie, Chloé, s'amusait à me répéter. Me glissant dans mes couvertures, j'eus une espèce de sursaut. Je ne la reverrai plus, elle non plus. Demain, je serai loin d'ici. Demain, tout commencerait. En attendant, la bulle sereine de mon appartement me rassurait, me tenant à l'écart, pour quelques heures encore, de tout ce que j'avais cherché à éviter depuis la mort de Jimmy. Et si l'angoisse me tenaillait le ventre, je pouvais distinguer une certaine impatience à l'idée de me fourrer dans la gueule du loup, une fois encore, sans m'inquiéter de ce qui pourrait m'arriver une fois sur place. J'y réfléchirai plus tard, quand les cartes seront déjà jouées. Comme d'habitude.
Qui es-tu? a écrit:« Je suis partout à la fois, je suis un tourbillon de plaisir, je suis le rêve et son antithèse. Je suis l’enfant enfermé dans un corps bien trop grand. Je suis l’espoir et ses déceptions, je suis la réalité mais aussi sa plus triste illusion. Je suis naïve et blasée, je suis le jeu, la joueuse et la jouée. Je suis la perfection et ses failles. Je suis. Je suis là, mais tu ne le vois pas. Je suis à toi, pour quelques instants en tout cas. Je suis insaisissable. Je suis mon propre cauchemar. Je suis en attente perpétuelle, je suis la vie bien trop réelle. Je suis la fille bien trop timide, je suis la joie de vivre, je suis par terre et à bout de souffle. Je suis debout et je tourne, je tourne sans jamais m’arrêter. Je suis celle qui court, celle qui ne regarde pas en arrière, le nez en l’air. Je suis toi, je suis même parfois moi. Je suis l’ombre intangible, l’écran de fumée, je suis le sourire et son ironie déplacée. Je suis à côté de la plaque. Je suis l’amour et la haine, je suis l’amitié déchirée, les amours désavoués, je suis celle qui vous a tous reniés. Je suis sur la corde raide, je me balance sans jamais tomber. Je suis au bord du gouffre, je tends les bras et je m’envole, pour mieux heurter le sol. Je suis pureté et insouciance, je suis brisée et méfiante. Je suis le diable en robe courte, je suis le rouge du sang qui coule. Je suis la vie et souvent même la mort. Je suis désespérée. Je suis l’éternelle insatisfaite, la perfectionniste insupportable. Je suis désirable mais peu désirée. Je suis l’innocence prête à chuter. Je suis l’ange brûlant en enfer, je suis le phœnix qui se régénère. Je suis le début de tout, de la fin surtout. »
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Sam 30 Oct 2010 - 23:53
ah tiens, mon ancienne cousine (a)
rebienvenue ! (l) :hysteric:
rebienvenue ! (l) :hysteric:
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Sam 30 Oct 2010 - 23:58
Eh oui, je reviens toujours au bercail, haha... *se cache dans un coin du sujet*
Merci Elo (l)
Merci Elo (l)
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Dim 31 Oct 2010 - 0:02
(l)
C'est tout ce que j'ai à dire :brille:
C'est tout ce que j'ai à dire :brille:
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Dim 31 Oct 2010 - 1:07
Naniatoune ? :grandsyeux: ( le surnom qu'a trop la classe quand même )
Quoiqu'il en soit ; rebienvenue :brille:
bon choix de scénar', nous faudra absolument un lien ! (l)
Quoiqu'il en soit ; rebienvenue :brille:
bon choix de scénar', nous faudra absolument un lien ! (l)
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Dim 31 Oct 2010 - 10:30
J'avais presque oublié ce surnom, tiens, mais oui, c'est elle. :grandsyeux:
Merci ma belle ! & avec plaisir pour le lien. (:
Merci 'Drey, too. (l)
Merci ma belle ! & avec plaisir pour le lien. (:
Merci 'Drey, too. (l)
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Dim 31 Oct 2010 - 12:32
Rebienvenuuuuuue ma Lenaaaa :baveuh: (j'peux t'appeler comme ça ? :grandsyeux: )
- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
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» miroir du riséd : castel hungcalf
» crédits : créateur du design (ava) tblr (gif)
» âge : fondée en 1318
» gallions sous la cape : 11067
Inventaire Sorcier
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Re: truth or dare. HELENA
Dim 31 Oct 2010 - 13:08
Cassandra Ledoux a écrit:Rebienvenuuuuuue ma Lenaaaa :baveuh: (j'peux t'appeler comme ça ? :grandsyeux: )
:D (l)
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Lun 1 Nov 2010 - 13:09
Samuel Blackheart a écrit:Cassandra Ledoux a écrit:Rebienvenuuuuuue ma Lenaaaa :baveuh: (j'peux t'appeler comme ça ? :grandsyeux: )
:D (l)
Accordé, of course ! (l)
Merci à toutes. (l) (l)
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Lun 1 Nov 2010 - 17:22
:poke: (l)(l)
*retourne vite à sa fiche*
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Lun 1 Nov 2010 - 21:57
Lil' (l) (l)
Merci Adam (l) *-*
Bon, voilà, fiche terminée, à ma connaissance... :snif:
Merci Adam (l) *-*
Bon, voilà, fiche terminée, à ma connaissance... :snif:
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Lun 1 Nov 2010 - 22:02
Je te l'ai déjà dit plus d'une fois mais je le répète, j'adore comment tu interprètes Helena, elle est carrément divine :baveuh: (comment donner mon entière approbation, t'sais (l) . )
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Re: truth or dare. HELENA
Mar 2 Nov 2010 - 11:59
Je m'occupe de toi tout de suite ! :)
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Mar 2 Nov 2010 - 12:02
'Drey, merci. :brille:
Sammy, d'accord (l) (l)
Sammy, d'accord (l) (l)
- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
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Re: truth or dare. HELENA
Mar 2 Nov 2010 - 12:20
Je viens de terminer de lire ta fiche et whoua :baveuh: c'était tout simplement divin.
Je n'ai absolument rien à dire à part : bravo ! voilà une bien jolie présentation ! :D
& Puisqu'elle convient également à Al, je te valide sans plus tarder ! (l)
Je n'ai absolument rien à dire à part : bravo ! voilà une bien jolie présentation ! :D
& Puisqu'elle convient également à Al, je te valide sans plus tarder ! (l)
- InvitéInvité
Re: truth or dare. HELENA
Mar 2 Nov 2010 - 12:29
Et j'ai enlevé l'étoile à ton pseudo, penses-y la prochaine fois que tu te connectes
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