Encore quelques petites finitions, et mon plan pourrait enfin se mettre en exécution. J'attendais seulement la réponse de l'un de mes contacts en Transylvanie, notoirement spécialiste des vampires, et connaissant énormément de choses sur la mort, ce qui avait motivé ma demande de relation vis-à-vis de lui. Dragomir Gédéfielamort, un homme que chacun connaissait pour ses travaux plutôt critiqués sur l'utilisation de sortilèges sur des cadavres. Il s'était rendu tristement célèbre en réussissant à faire marcher un mort, créant ce que l'on appelle aujourd'hui, des Inféris. Les Inféris n'étaient autre que des cadavres ramenés à la vie par un mage noir extrêmement puissant. mage noir très puissant que j'étais, bien évidement.

Bref, mes seules venues dans la volière n'était motivé que par l'appât des lettres que je recevais, et, généralement, je n'y allais pas moi-même, laissant cette tâche à Nell, une fille qui faisait ce que je voulais tant que je lui refilait du blé... Vénale... Une femme quoi. Sauf qu'aujourd'hui, madame n'avait pas pu se déplacer, connerie de femmes enceintes... C'est donc de moi-même que j'étais obligé de m'y rendre, comme si quelqu'un de mon rang devait chercher son courrier. Bordel, j'avais plein de trucs à faire, et non, mon temps était pollué par des tâches peu reluisante... L'odeur de la volière, le bruissement des ailes de ces stupides volatiles, leurs cris... Ouais non, c'était atroce... C'est donc en raclant mes chaussures contre le sol et en gémissant mon malheur que je me rendis plus haut dans l'école, grimpant les marches quatre à quatre. Puis, au bout de dix minutes, je fus enfin arrivé, et émit un soupir de détresse. Non franchement, quelqu'un d'autre devait s'y coller... C'est alors qu'une fille apparut, Leonela, une fille avec qui je m'entendais plutôt bien. Je lui fit un petit signe de la main et patienta le temps qu'elle arrive à ma rencontre.

Salut Leo ! Dis moi... Petite pause. Ça te dérangerais d'aller me chercher mon courrier ? J'ai vraiment pas envie de mettre mes chaussures dedans, c'est trop crade. Si tu y va, je te donne ce que tu veux. Mes yeux se firent tristes. S'il te plait.

La porte était juste à côté de nous, il lui suffisait juste d'entrer, de repérer mon casier, et de prendre la lettre qui étais dedans. Rien de bien sorcier. Puis soudain, j'émis un rire stupide. Non mais quel con, franchement...

Bordel, mais j'suis vraiment abruti moi. Ma main s'empara de ma baguette magique tandis que je lançais un Accio, dans le seul but de récupérer ma missive. Accio lettre ! Et bien ,à croire qu'il m'arrivait d'oublier des choses. Un énorme vrombissement retentit derrière la porte, un bruit épouvantable.

Je pris conscience de mon erreur à l'instant même où j'ai lancé le sortilège. Lorsqu'on lançait un Accio, il fallait préciser quel objet vous vouliez attirer, oui, mais aussi A QUI. Présentement, ce n'était pas juste ma lettre qui allait me parvenir, mais celles de tout le monde. En fait, toutes les lettres de l'école allaient foncer vers nous, puisque mon sortilège avait été employé en ce sens. Et merde.

Leo, couche toi ! En effet, des tas de missives convergèrent vers moi, arrivant de derrière elle, d'en haut, d'en bas, bref, de partout. Quelle con ! Fermement, ma main s'empara de l'épaule de Leonela, tandis que je nous accroupîmes tout les deux, à l'abri des lettres. Le courrier volait autour de nos têtes, et au bout d'un moment, dieu qu'il me parut long, elles retombèrent toutes sur le sol. Je n'osais même pas imaginer le nombre de gens que je venais de blesser... Après tout je m'en foutais, moi, je n'avais rien ! Désolé Leo... Mon sang se glaça. Ma lettre, elle doit être la-dedans ! Cette foi-ci cependant, j'avais retenu la leçon. Accio lettre de Morgan ! Et sbam, voilà la petite maligne qui se posa dans ma main. Mon visage afficha alors un air chaleureux tandis que je fixais Leonela. Je l'ai ! Enfin !