- InvitéInvité
That's what you get for waking up in vegas
Mar 14 Déc 2010 - 23:02
When thing have to set up
Revenir à Hungcalf, c’était comme se réveiller d’un rêve. Douloureux et décevant. J’étais bien mieux dans cette réalité unique qu’avait créée Owen pour moi dans ce long voyage qui nous avait menés à Las Vegas. J’avais souvent fait des actes impulsifs dans ma vie, mais ces cinq jours avaient été le coup de tête de ma vie. Celui qui changeait tout. Celui qui me faisait sourire sans cesse depuis une semaine. Un record jamais établis en quatre mois : pas une larme versée par chagrin, que des pleurs de joie. J’étais heureuse, j’étais comblée. J’étais paniquée…Tout c’était passez si vite que j’avais du faire le point avec moi-même. Les six heures de vol en avions m’avaient donnés ce temps. Bien que nous avions transplanné pour aller dans la ville qui ne dormais jamais, j’avais fait comprendre a Owen mes crainte face au bébé, face à ma grossesse de plus en plus avancée. Il comprit et m’acheta un billet direction Londres. Il ne m’avait pas accompagné par mon insistance. Je préférais le savoir à la maison à dormir un peu avant sa pratique de Quiddich qu’a s’exténué dans un voyage qui n’avait pas l’obligation de faire. J’avais besoin d’être seule avec moi-même. Nous avions été si fusionnel durant ce voyage qu’une courte séparation de quelques heures ne pouvaient nous être que bénéfique. Assise dans l’avion, je regardais par le hublot songeuse et tentant de réaliser que j’étais arrivé en Amérique en tant que Leah Cambridge et j’en quittais en tant que Leah Miles. Mariée. Pour le meilleur et pour le pire. A peine deux mois de cela, je rompais pour la deuxième fois avec Owen puisqu’il avait embrassé cette satané Delyanna et m’avait menti pour que je ne le sache pas défoncé, pour que je ne le prenne pas pour le junkie qu’il a été. Bien sur, ma presque mort avait tout changé et quand je l’avais vu entrer dans ma chambre d’hôpital je compris que cet homme était celui qui resterais dans ma vie jusqu’à ma mort. Mais il ne méritait pas ça, il méritait mieux. Il méritait une femme qui ne retournerait pas dépressive lorsqu’elle retournerait parler à des amis qui la briseraient, il méritait une femme qui pouvait lui donner des enfants qui serait assurément en santé, il méritait une femme qui n’allait pas mourir dans une dizaine d’année le laissant triste et monoparental. Oh, j’étais cruel de faire subir cela à mon Owen. Je l’aimais tant. Il ne méritait pas de souffrir, il ne méritait pas d’être triste, il ne méritait pas de s’inquiéter. Or c’était le lot qui arrivait avec moi et il le savait. Il l’acceptait. Il m’aimait. Comme j’avais de la chance d’être ainsi couvé par l’homme de ma vie, je m’en sentais indigne. Porter son nom me rendait le tout si désemparant. J’allais devoir faire honneur à son nom. Faire honneur à notre amour.
Je dus me lever de mon banc d’avions en essuyant mes larmes. Je ne devais pas pleurer pour ça. Je devais rester forte. Leah Cambridge pleurait pour un rien. Leah Miles devait affronter la vie et faire face à ses craintes. Je souris, un peu à l’agent de bord et après les nombreuses formalités que demandaient le transport moldu, je me dirigeai vers le stationnement. Owen y avait laissé sa voiture avant de partir à sa pratique. Un petit mon d’amour sur le volant, je souris attendris. J’allais devoir faire plus que des soupers gastronomiques et des massages pour lui montré combien je l’aimais. J’allumai la radio et j’éclatai de rire en démarrant la voiture. De toute la chanson de la terre, il avait fallu qu’a mon retour Katy Perry englobe les haut-parleurs de la voiture avec Waking up in vegas. C’était hilarant. Je me dirigeai donc vers Norwich, sachant pertinemment que durant des jours j’allais devoir répondre a des questions et parler de la fabuleuse idée d’Owen de me marier là bas, montrer des photos aussi et sans doute devoir recevoir des tas de critiques. Mais je m’en contre balançais. Marier Owen avait été une des choses les plus lucides de ma vie, je ne le regretterai jamais, Au fond, le plus simple ce serait de faire une fête. Ainsi tout le monde pourraient nous dire félicitation une fois et personne ne pourraient nous blâmer de ne pas les inclure dans notre mariage –puisque leur invitation pour celui d’août étaient maintenant inutiles. J’allais en parler a mon amoureux- mon mari oh mon dieu! – a l’appartement.
Quelques heures plus tard, j’arrivai enfin. Nos valises étaient déjà défait, l’appartement était rangée et le lit ouvert et m’attendant sagement. Un second mot de mon tendre me souhaitant un mon retour en terre anglaise et m’annonçant qu’il n’arriverait pas avant onze heure ce soir. Je regardai le cadran, neuf heures le matin. C’était officiel, je détestais les vols de nuit, même si c’était mon premier. Je m’autorisai donc une sieste de quelques heures mais je du mettre mon cadran puisqu’Adam attendait pour seize heure la correction du devoir de DCFM que les dernières années avaient remis la semaine passé. J’avais prévu faire cela tout le weekend or je n’avais pas pu vu les plans qui avaient drastiquement changé. Fort heureusement je n’avais pas eu de cours a assister ou d’autres correction avant aujourd’hui, je me voyais mal envoyé un hibou a mon tuteur en expliquant que je ne pouvais me présenté car j’étais en Amérique. Je respectais beaucoup Adam, mais je le craignais également. Je lui devais mon boulot et je le savais très exigent envers moi puisqu’il me savait studieuse. Couteau a double tranchant, certes, mais qui m’assurait un revenu et empêchait ma dépendance financière. Me voila donc dans ma cuisine, le troisième café terminé à corriger le dernier parchemin. Heureusement que ma recherche sur ce sujet avait été fait au paravent, corriger ces cinquante rouleau s’était fait beaucoup plus rapidement sur un sujet que je connaissais bien. J’apposais une note plutôt bonne pour ce travail de recherche complet. Bien que je n’avais pas accès au nom des propriétaires de ce parchemin –par soucis d’équité, la majorité des élèves étaient mes amis- je reconnaissais l’écriture posé et féminine d’Eurydice. Elle allait avoir une sacré surprise, elle qui m’avait affirmé être certaine de coulé ce devoir. Heureuse et soulagée d’avoir terminé, je m’étirai et je rangeai le tout dans mon sac. Il était quinze heure, me rendre a Hungcalf en voiture me prendrai dix minutes. J’allai donc dans la douche histoire d’être présentable pour mon employeur.
Il était quinze heure cinquante lorsque je frappai à la porte du bureau d’Adam. Aucune réponse. Sois il était en retard, soit j’étais en avance. Je l’ignorais, je n’avais pas ma montre. J’entrai donc dans le bureau, ayant frappé par soucis de politesse. Le professeur de DCFM m’avait dit que maintenant ce bureau était mien et que je pourrais y entrer quand je voulais pour y faire ma correction ou le voir; la seule condition était de respecté son endroit privé –je n’avais accès qu’à son bureau- et de toujours frapper avant d’entrer au cas où il était en réunion. Ce n’était pas le cas, en ce moment. Il n’était pas la. Soit en route, soit dans ses appartements. «Professeur Lindley-Hodgkin? » clamais-je dans l’espoir qu’il était caché dans un coin sombre. «Adam?» Professeur Lidley-Hodkin devant les autres, Adam en privé. Autre règle très claire entre nous qui imposait respect et hiérarchie. Je comprenais. Ce n’était pas de la dictature, simplement une question de bon sens : nous n’étions collègue que pour cette année, l’an prochain je retournerai simple élève. Mais aucune réponse a ces deux appels. Je posai donc mon sac sur la chaise face a son bureau et enlevai son manteau. Assise a la place des invités, j’attendis donc ce professeur qui avait changé ma vie en posant les parchemins voulu sur son bureau. Faire bonne impression, c’est tout ce que je voulais.
Quarante cinq minutes et une dispute plus tard, plus rien n’avait d’importance. Le magnifique sourire que Owen avait réussi a mettre sur mes lèvres depuis cinq jour était partit depuis la claque que je venais de me prendre en pleine figure. C’était impossible que ca se passe ainsi. Pas dans ces circonstance… pas alors que c’était injustifié. Pourquoi ne pouvais-je pas commencer ma nouvelle vie de femme mariée de façon heureuse et sans drame? Je n’étais pas arrivé a Norwich depuis vingt-quatre heures que déjà je luttais contre des larmes de chagrin et d’abattement. Je n’avais pas mérité ca. Adam était en colère et injuste, c’est tout! Pourquoi punaise fallait que ca tombe sur moi? Aujourd’hui. J’étais en colère, j’étais dans le pétrin. Lorsqu’Owen allait apprendre ça…. Oh non pas d’autres drames, pas d’autres discutions, pas d’autre larmes. Je lui avais promis que tout irait bien maintenant. «Fuck mais fait attention!» Je lançai violement cette phrase a la personne qui venait de me percuté l’épaule de plein fouet dans une course folle. Je n’avais pas besoin de douleur physique lorsque la douleur mentale était-elle que j’allais dans les toilettes justement pour aller m’écrouler. Une fois de plus. Je lançai donc un regard noir a cet`assaillant qui ne méritait pas que je jette mon désarroi sur lui. Mais c’était ainsi. J’étais de nouveau détruite et ce petit impact me ramenait a la réalité qui était trop cruelle pour que je la supporte.
Je dus me lever de mon banc d’avions en essuyant mes larmes. Je ne devais pas pleurer pour ça. Je devais rester forte. Leah Cambridge pleurait pour un rien. Leah Miles devait affronter la vie et faire face à ses craintes. Je souris, un peu à l’agent de bord et après les nombreuses formalités que demandaient le transport moldu, je me dirigeai vers le stationnement. Owen y avait laissé sa voiture avant de partir à sa pratique. Un petit mon d’amour sur le volant, je souris attendris. J’allais devoir faire plus que des soupers gastronomiques et des massages pour lui montré combien je l’aimais. J’allumai la radio et j’éclatai de rire en démarrant la voiture. De toute la chanson de la terre, il avait fallu qu’a mon retour Katy Perry englobe les haut-parleurs de la voiture avec Waking up in vegas. C’était hilarant. Je me dirigeai donc vers Norwich, sachant pertinemment que durant des jours j’allais devoir répondre a des questions et parler de la fabuleuse idée d’Owen de me marier là bas, montrer des photos aussi et sans doute devoir recevoir des tas de critiques. Mais je m’en contre balançais. Marier Owen avait été une des choses les plus lucides de ma vie, je ne le regretterai jamais, Au fond, le plus simple ce serait de faire une fête. Ainsi tout le monde pourraient nous dire félicitation une fois et personne ne pourraient nous blâmer de ne pas les inclure dans notre mariage –puisque leur invitation pour celui d’août étaient maintenant inutiles. J’allais en parler a mon amoureux- mon mari oh mon dieu! – a l’appartement.
Quelques heures plus tard, j’arrivai enfin. Nos valises étaient déjà défait, l’appartement était rangée et le lit ouvert et m’attendant sagement. Un second mot de mon tendre me souhaitant un mon retour en terre anglaise et m’annonçant qu’il n’arriverait pas avant onze heure ce soir. Je regardai le cadran, neuf heures le matin. C’était officiel, je détestais les vols de nuit, même si c’était mon premier. Je m’autorisai donc une sieste de quelques heures mais je du mettre mon cadran puisqu’Adam attendait pour seize heure la correction du devoir de DCFM que les dernières années avaient remis la semaine passé. J’avais prévu faire cela tout le weekend or je n’avais pas pu vu les plans qui avaient drastiquement changé. Fort heureusement je n’avais pas eu de cours a assister ou d’autres correction avant aujourd’hui, je me voyais mal envoyé un hibou a mon tuteur en expliquant que je ne pouvais me présenté car j’étais en Amérique. Je respectais beaucoup Adam, mais je le craignais également. Je lui devais mon boulot et je le savais très exigent envers moi puisqu’il me savait studieuse. Couteau a double tranchant, certes, mais qui m’assurait un revenu et empêchait ma dépendance financière. Me voila donc dans ma cuisine, le troisième café terminé à corriger le dernier parchemin. Heureusement que ma recherche sur ce sujet avait été fait au paravent, corriger ces cinquante rouleau s’était fait beaucoup plus rapidement sur un sujet que je connaissais bien. J’apposais une note plutôt bonne pour ce travail de recherche complet. Bien que je n’avais pas accès au nom des propriétaires de ce parchemin –par soucis d’équité, la majorité des élèves étaient mes amis- je reconnaissais l’écriture posé et féminine d’Eurydice. Elle allait avoir une sacré surprise, elle qui m’avait affirmé être certaine de coulé ce devoir. Heureuse et soulagée d’avoir terminé, je m’étirai et je rangeai le tout dans mon sac. Il était quinze heure, me rendre a Hungcalf en voiture me prendrai dix minutes. J’allai donc dans la douche histoire d’être présentable pour mon employeur.
Il était quinze heure cinquante lorsque je frappai à la porte du bureau d’Adam. Aucune réponse. Sois il était en retard, soit j’étais en avance. Je l’ignorais, je n’avais pas ma montre. J’entrai donc dans le bureau, ayant frappé par soucis de politesse. Le professeur de DCFM m’avait dit que maintenant ce bureau était mien et que je pourrais y entrer quand je voulais pour y faire ma correction ou le voir; la seule condition était de respecté son endroit privé –je n’avais accès qu’à son bureau- et de toujours frapper avant d’entrer au cas où il était en réunion. Ce n’était pas le cas, en ce moment. Il n’était pas la. Soit en route, soit dans ses appartements. «Professeur Lindley-Hodgkin? » clamais-je dans l’espoir qu’il était caché dans un coin sombre. «Adam?» Professeur Lidley-Hodkin devant les autres, Adam en privé. Autre règle très claire entre nous qui imposait respect et hiérarchie. Je comprenais. Ce n’était pas de la dictature, simplement une question de bon sens : nous n’étions collègue que pour cette année, l’an prochain je retournerai simple élève. Mais aucune réponse a ces deux appels. Je posai donc mon sac sur la chaise face a son bureau et enlevai son manteau. Assise a la place des invités, j’attendis donc ce professeur qui avait changé ma vie en posant les parchemins voulu sur son bureau. Faire bonne impression, c’est tout ce que je voulais.
Quarante cinq minutes et une dispute plus tard, plus rien n’avait d’importance. Le magnifique sourire que Owen avait réussi a mettre sur mes lèvres depuis cinq jour était partit depuis la claque que je venais de me prendre en pleine figure. C’était impossible que ca se passe ainsi. Pas dans ces circonstance… pas alors que c’était injustifié. Pourquoi ne pouvais-je pas commencer ma nouvelle vie de femme mariée de façon heureuse et sans drame? Je n’étais pas arrivé a Norwich depuis vingt-quatre heures que déjà je luttais contre des larmes de chagrin et d’abattement. Je n’avais pas mérité ca. Adam était en colère et injuste, c’est tout! Pourquoi punaise fallait que ca tombe sur moi? Aujourd’hui. J’étais en colère, j’étais dans le pétrin. Lorsqu’Owen allait apprendre ça…. Oh non pas d’autres drames, pas d’autres discutions, pas d’autre larmes. Je lui avais promis que tout irait bien maintenant. «Fuck mais fait attention!» Je lançai violement cette phrase a la personne qui venait de me percuté l’épaule de plein fouet dans une course folle. Je n’avais pas besoin de douleur physique lorsque la douleur mentale était-elle que j’allais dans les toilettes justement pour aller m’écrouler. Une fois de plus. Je lançai donc un regard noir a cet`assaillant qui ne méritait pas que je jette mon désarroi sur lui. Mais c’était ainsi. J’étais de nouveau détruite et ce petit impact me ramenait a la réalité qui était trop cruelle pour que je la supporte.
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Jeu 23 Déc 2010 - 0:54
J’étais fatiguée mais heureuse. Mon âme n’avait pas été autant en paix depuis fort longtemps et je savourais avec allégresse ce bonheur retrouvé, les moments magiques passés avec l’autre. Il y avait bien un homme à l’origine de mon bien-être, et qui me faisait sourire dès que son visage apparaissait dans mon esprit, comme c’était le cas en ce moment. J’avais hâte que Liam vienne à la maison. Nous n’étions pas encore en couple mais c’était tout comme. Nous passions beaucoup de temps ensemble et il n’était pas étranger à ces journées à rallonge. Ne vous méprenez cependant pas, nous en étions encore à un stade de notre relation où il ne se passait pas grand-chose. Nous n’étions pas comme tous ces couples qui couchaient dès le premier soir. Je suis assez vieux-jeu sur le sujet. Le romantisme à la française, sans aucun doute. Mon fichu romantisme qui tôt ou tard me perdra. Mais je voulais croire à cette histoire qui se dessinait lentement. Maintenant que je pensais à lui, j’étais fébrile et j’étais persuadée que les heures à venir seraient les plus pénibles. Cela était d’autant plus vrai que je n’avais plus cours de l’après-midi. Etudier allait me permettre de faire passer le temps, mais cet incident stupide venait de m’ôter toute envie de travailler. Je m’étirai légèrement, avant de fixer un point quelque part dans la bibliothèque. Je voyais quelques rares étudiants passer, des ombres fureter parmi les rayons. J’entendais le plancher craquer, les vieilles pages d’un livre qui se tournent. Je sens un vent coulis dans mon dos, s’étant sans doute frayé un chemin entre les vieilles pierres. J’écoutais ce qui se passe, l’oreille aux aguets. Je sentais que quelque chose clochait. Que je ne devais pas rester ici. Je finis par remballer mes affaires. Je mis mon manteau, mon écharpe, prête à affronter le froid de l’hiver. Je sortis enfin de la bibliothèque, la lourde porte en chêne grinçant sur ses gonds.
Je marchais d’un pas précipité dans le couloir, l’expression préoccupée. Je devais aller voir Adam, je voulais lui parler. Quelque chose flottait dans l’air et je ne saurais dire quoi. Quelque chose d’imminent. Urgent, par définition. Mais une fois en route, je me rendis compte de la stupidité de ma démarche. Adam n’allait pas croire aux élucubrations grotesques de sa nièce qui jouait les Mme Irma à ses heures perdues. Que j’étais douée de visions était en soi difficile à avaler. Il n’avait pas eu d’autre choix à part me croire. Il avait une fois encore fouillé mon esprit au cours de ces séances passées à pratiquer l’occlumencie. Un prétexte comme un autre pour fouiller les recoins ténébreux de ma mémoire. Il avait rapidement coupé court à l’enseignement en voyant que j’obtenais de bien trop piètres résultats. On avait fini par se disputer et il m’avait dit que je n’étais pas assez forte mentalement pour assumer une telle capacité, que ma trop grande sensibilité allait me perdre un jour ou l’autre. Ce qui bien entendu m’avait vexée. J’avais mis plusieurs jours à me remettre de cet affront, je n’avais pas envie qu’une nouvelle dispute n’éclate. Mais je n’en pouvais plus de cette situation, j’étais décidée à lui dire ses quatre vérités une bonne fois pour toutes. Je ne supportais plus ses allures de tyran, ses pétages de plomb intempestifs. Je m’en voulais d’être incapable de lui tenir tête, de me mettre à pleurer comme une madeleine dès qu’il me faisait un reproche. J’étais habituée à être la meilleure dans toute les disciplines possibles et imaginables, autant dire qu’à cause de mes échecs cuisants en occlumencie mon orgueil avait pris cher. Quoiqu’il en soit, j’avais tout bonnement laissé tomber cette discipline car je la jugeais sans aucun intérêt. Il en était toujours ainsi dans les matières où je ne me débrouillais pas, je les détestais, purement et simplement. Tout en me laissant aller à mes pensées, je venais de m’apercevoir que j’étais dans le couloir où se trouvait le bureau du professeur Lindley-Hodgkin. Je passai une main nerveuse dans mes cheveux, terrifiée à l’idée de ne pas savoir quoi lui dire. Je peux toujours rebrousser chemin, après tout, je n’étais pas loin de ce passage dérobé, là, situé un peu après cette statue.
Je devais y aller. Je n’avais pas le droit de reculer. De fuir, comme d’habitude. Même si je savais à quoi je m’exposais. Même s’il n’allait être sûrement pas ravi de me voir sur le pas de son bureau. Je savais ces séances d’introspections longues et éprouvantes, surtout pour moi. Je détestais avoir l’impression que quelqu’un s’introduisait dans ma tête sans y être invité. Je n’aimais pas l’idée que son âme fusionne avec la mienne et puisse y voir tout ce qui s’y trouvait. Même mon amoureux ne pouvait pas le faire et ne savais rien de moi, je ne voyais pas en quoi un presque inconnu, fusse-t-il mon parrain puisse accéder à mon jardin secret. Voilà. Il n’était qu’à quelques mètres à présent. Qu’il était long, ce couloir. À moins que ça ne soit moi qui sois exceptionnellement lente, à me laisser aller ainsi à mes tergiversations. Ma main trouva mes cheveux, encore une fois. Ma nervosité augmenta d’un cran. Allez Jo’, un petit effort, il ne va tout de même pas te manger. Presque, presque. Me permis-je d’ironiser, mon humour noir atteignant des sommets. C’est à croire que je n’étais vraiment pas destinée à me retrouver dans le bureau d’Adam aujourd’hui. Un autre évènement vint contrarier le train de mes pensées chaotiques. «Fuck mais fait attention!» Fuck! Une insulte typiquement british. Les anglais m’exaspéraient à sortir leurs foutus fuck à tout bout de champ. Ca manquait cruellement de classe, de distinction. Nous avions nous aussi nos propres injures, après tout chaque langue avait son lot de grossièretés. Mais il semblait qu’en France nous les utilisions moins. Sans doute était-ce une impression. Quoiqu’il en soit, ma réponse ne tarda pas à fuser, glaciale. « Non mais ça va la politesse! À vous entendre causer Shakespeare s’en retournerait dans sa tombe! » Soupir. La langue de Molière était elle aussi massacrée, à tous les niveaux. La nouvelle génération, essayais-je de me dire pour me consoler. À tout hasard, je me retournai vivement, pour tenter d’apercevoir celui qui avait tenté de porter atteinte à mon intégrité physique. J’eus un hoquet de surprise en reconnaissant Leah. Surprise qui ne tarda pas à se manifester. « Leah? » Je reconnus l’anglaise qui m’avait accueillie dès mon arrivée à Hungcalf. L’assistante de mon parrain qui plus est. Sans doute mon cher parrain lui avait délégué cette mission pour me garder à l’œil. Quoiqu’il en soit, je ne pouvais pas lui en tenir rigueur, je trouvais Leah réellement sympathique, même si j’appréciais moins les personnes qui l’entouraient ainsi que leurs habitudes. Un sujet qui ne manquait pas de créer la discorde quand il venait à être évoqué, surtout depuis la fameuse fête qui m’a fait jurer que plus jamais l’on m’y prendrait à nouveau. « Pardon Leah, je n’ai pas vu que c’était toi. » Je lui adressai un sourire empli de sympathie, pour une fois sincère. Leah semblait mal en point, et pas seulement parce que nous nous étions bousculées. Je fronçai les sourcils, perplexes. Elle semblait être tout juste sortie d’une crise de larmes, le désarroi se lisait dans ses yeux clairs. Mes lèvres, automatiquement, se pincèrent. Leah était ce genre de personnes qui, quand on les voyait nous laissait croire qu’elles portaient le poids du monde sur leurs épaules. Mais la nouvelle Mme Miles ne semblait vraiment pas bien. Je posai une main apaisante sur son épaule tremblante. « Leah? Mais qu’est-ce qui t’a mis dans un état pareil? Qu’est-ce qui se passe? » Mon ton était doux et inquiet. Sincère. Cela se voyait à mes prunelles soucieuses. Loin de l’idée de quelqu’un qui venait de se faire bousculer et qui s’était pris un fuck en pleine face qui plus est.
Je marchais d’un pas précipité dans le couloir, l’expression préoccupée. Je devais aller voir Adam, je voulais lui parler. Quelque chose flottait dans l’air et je ne saurais dire quoi. Quelque chose d’imminent. Urgent, par définition. Mais une fois en route, je me rendis compte de la stupidité de ma démarche. Adam n’allait pas croire aux élucubrations grotesques de sa nièce qui jouait les Mme Irma à ses heures perdues. Que j’étais douée de visions était en soi difficile à avaler. Il n’avait pas eu d’autre choix à part me croire. Il avait une fois encore fouillé mon esprit au cours de ces séances passées à pratiquer l’occlumencie. Un prétexte comme un autre pour fouiller les recoins ténébreux de ma mémoire. Il avait rapidement coupé court à l’enseignement en voyant que j’obtenais de bien trop piètres résultats. On avait fini par se disputer et il m’avait dit que je n’étais pas assez forte mentalement pour assumer une telle capacité, que ma trop grande sensibilité allait me perdre un jour ou l’autre. Ce qui bien entendu m’avait vexée. J’avais mis plusieurs jours à me remettre de cet affront, je n’avais pas envie qu’une nouvelle dispute n’éclate. Mais je n’en pouvais plus de cette situation, j’étais décidée à lui dire ses quatre vérités une bonne fois pour toutes. Je ne supportais plus ses allures de tyran, ses pétages de plomb intempestifs. Je m’en voulais d’être incapable de lui tenir tête, de me mettre à pleurer comme une madeleine dès qu’il me faisait un reproche. J’étais habituée à être la meilleure dans toute les disciplines possibles et imaginables, autant dire qu’à cause de mes échecs cuisants en occlumencie mon orgueil avait pris cher. Quoiqu’il en soit, j’avais tout bonnement laissé tomber cette discipline car je la jugeais sans aucun intérêt. Il en était toujours ainsi dans les matières où je ne me débrouillais pas, je les détestais, purement et simplement. Tout en me laissant aller à mes pensées, je venais de m’apercevoir que j’étais dans le couloir où se trouvait le bureau du professeur Lindley-Hodgkin. Je passai une main nerveuse dans mes cheveux, terrifiée à l’idée de ne pas savoir quoi lui dire. Je peux toujours rebrousser chemin, après tout, je n’étais pas loin de ce passage dérobé, là, situé un peu après cette statue.
Je devais y aller. Je n’avais pas le droit de reculer. De fuir, comme d’habitude. Même si je savais à quoi je m’exposais. Même s’il n’allait être sûrement pas ravi de me voir sur le pas de son bureau. Je savais ces séances d’introspections longues et éprouvantes, surtout pour moi. Je détestais avoir l’impression que quelqu’un s’introduisait dans ma tête sans y être invité. Je n’aimais pas l’idée que son âme fusionne avec la mienne et puisse y voir tout ce qui s’y trouvait. Même mon amoureux ne pouvait pas le faire et ne savais rien de moi, je ne voyais pas en quoi un presque inconnu, fusse-t-il mon parrain puisse accéder à mon jardin secret. Voilà. Il n’était qu’à quelques mètres à présent. Qu’il était long, ce couloir. À moins que ça ne soit moi qui sois exceptionnellement lente, à me laisser aller ainsi à mes tergiversations. Ma main trouva mes cheveux, encore une fois. Ma nervosité augmenta d’un cran. Allez Jo’, un petit effort, il ne va tout de même pas te manger. Presque, presque. Me permis-je d’ironiser, mon humour noir atteignant des sommets. C’est à croire que je n’étais vraiment pas destinée à me retrouver dans le bureau d’Adam aujourd’hui. Un autre évènement vint contrarier le train de mes pensées chaotiques. «Fuck mais fait attention!» Fuck! Une insulte typiquement british. Les anglais m’exaspéraient à sortir leurs foutus fuck à tout bout de champ. Ca manquait cruellement de classe, de distinction. Nous avions nous aussi nos propres injures, après tout chaque langue avait son lot de grossièretés. Mais il semblait qu’en France nous les utilisions moins. Sans doute était-ce une impression. Quoiqu’il en soit, ma réponse ne tarda pas à fuser, glaciale. « Non mais ça va la politesse! À vous entendre causer Shakespeare s’en retournerait dans sa tombe! » Soupir. La langue de Molière était elle aussi massacrée, à tous les niveaux. La nouvelle génération, essayais-je de me dire pour me consoler. À tout hasard, je me retournai vivement, pour tenter d’apercevoir celui qui avait tenté de porter atteinte à mon intégrité physique. J’eus un hoquet de surprise en reconnaissant Leah. Surprise qui ne tarda pas à se manifester. « Leah? » Je reconnus l’anglaise qui m’avait accueillie dès mon arrivée à Hungcalf. L’assistante de mon parrain qui plus est. Sans doute mon cher parrain lui avait délégué cette mission pour me garder à l’œil. Quoiqu’il en soit, je ne pouvais pas lui en tenir rigueur, je trouvais Leah réellement sympathique, même si j’appréciais moins les personnes qui l’entouraient ainsi que leurs habitudes. Un sujet qui ne manquait pas de créer la discorde quand il venait à être évoqué, surtout depuis la fameuse fête qui m’a fait jurer que plus jamais l’on m’y prendrait à nouveau. « Pardon Leah, je n’ai pas vu que c’était toi. » Je lui adressai un sourire empli de sympathie, pour une fois sincère. Leah semblait mal en point, et pas seulement parce que nous nous étions bousculées. Je fronçai les sourcils, perplexes. Elle semblait être tout juste sortie d’une crise de larmes, le désarroi se lisait dans ses yeux clairs. Mes lèvres, automatiquement, se pincèrent. Leah était ce genre de personnes qui, quand on les voyait nous laissait croire qu’elles portaient le poids du monde sur leurs épaules. Mais la nouvelle Mme Miles ne semblait vraiment pas bien. Je posai une main apaisante sur son épaule tremblante. « Leah? Mais qu’est-ce qui t’a mis dans un état pareil? Qu’est-ce qui se passe? » Mon ton était doux et inquiet. Sincère. Cela se voyait à mes prunelles soucieuses. Loin de l’idée de quelqu’un qui venait de se faire bousculer et qui s’était pris un fuck en pleine face qui plus est.
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Sam 25 Déc 2010 - 21:25
«Miss Cambridge, prenez place.» J’étais nerveuse, excessivement même. Mais je tentais du mieux que je pouvais que cela ne paraisse pas. Rester neutre, rester forte, rester confiante. La clef. Celle que je m’étais répété avant d’entrer dans le bureau de McArthur. Il me savait faible, certes, mais il ne me savait aussi entourée. Chose considérable. Lui qui s’était attendu a un renvois rapide qui servirait d’exemple pour sa nouvelle politique de tolérance zéro, ne s’était pas attendu à ce vent de rébellion. Que la petite et tranquille étudiante que j’étais provoque une journée de boycott à Hungcalf et dont la Gazette du sorcier aurait eu vent. Il ne s’était pas attendu a ce que son règne de terreur soit si rapidement mis en doute. Ce pourquoi j’étais ici. Assise dans une chaise confortable de son bureaux, lui et quelques professeurs devant moi. Lust et Alderic m’avaient averti; ils m’avaient fait venir pour me faire taire. Mais je ne devais pas vendre mon âme pour une place en cours. Si je revenais, c’était pour le mieux. Il fallait que ça change. «Jetons carte sur table, je n’ai pas l’intention de vous reprendre comme élève durant l’année, il vous faudra attendre l’an prochain pour vous réinscrire. » Je ne bronchai pas, même si mon cœur se serra. « Au moins vous êtes honnêtes.» Dis-je simplement de la voix la plus neutre que j’arrivais à avoir en ce moment. «Et je trouve votre réaction totalement étonnante de votre part.» «Ma réaction» «Le boycott, les journaux. Ce n’est pas dans votre profil Miss Cambridge» «Qu’est-ce que vous savez de mon profil monsieur le directeur.» Mon royaume pour une cigarette. J’en aurais tellement eu besoin pour me calmer. «Vous êtes l’un des meilleur de votre classe depuis vos seize ans, vos notes académiques son exceptionnelle et les quelques tâches que vous avez a votre dossier sont du aux fréquentations que vous avez, jamais vous n’avez-vous-même commis un acte grave. » Je le regardais, sans comprendre. Les autres professeurs étaient stoïques, mais je détestais la tension qui se créait entre nous. «Et?» McArthur me regarda avec ses yeux perçant, je détestais ca. «Je ne suis pas dupe Miss Cambridge, je sais pertinemment que tout cela vous à été inspiré et encouragé par vos amis. » C’était vrai. Sans Lust, Sawyer et Alderic, je n’aurais jamais fait cela. Mais toutes les initiatives, les invitations et les lettres c’est moi qui les avais faites. Ils ne m’avaient que donner la tape dans le dos dont j’avais besoin pour le faire. «Et?» J’étais très impertinente, je le savais, mais je devais lui montrer que je n’allais pas lui embrasser les pieds pour revenir. «En échange d’une promesse d’accalmie de la part de vos amis, j’ai une proposition à vous faire…» Je le regardai intrigué, alors que McArthur regardait Adam. Je ne comprenais pas….
J’étais dans le bureau d’Adam, je venais de faire mes premières corrections. J’étais nerveuse. Être l’assistante d’un professeur était beaucoup plus de boulot que je ne le croyais. Mais j’adorais ça. C’était stimulant au niveau intellectuel, puisque je devais faire des recherches pour m’assurer de bien connaitre le sujet dont les élèves parlaient dans leur parchemin. J’avais plus appris en une correction qu’en un mois de cours à Hungcalf. Tout ce que j’espérais c’est de ne pas m’être tromper. Faire bonne impression. J’adorais ce boulot. Je ne voulais pas qu’il me glisse entre les mains du à une erreur de ma part. «C’est du très bon boulot Leah.» Adam me regarda. Toujours aussi froid, aussi distant. Pourtant ce sourire qu’il m’accorda me montra la véracité de ses propos. «Fait attention de prendre en compte la qualité de leur orthographe. Sinon, c’est parfait. » Je souris. Fière. Owen avait raison je m’étais inquiété pour rien. «J’ai les devoir des troisièmes sur la lycanthropie. Juste ici. » Il me tendit un énorme sac, je le pris en souriant et le mis près de mes effets personnels. «Je dois avoir fini pour quelle date?» «La fin du mois, donc tu as une semaine.» J’hochai la tête et je me relevai. C’était peu de temps, je devais commencer rapidement. J’espérais avoir le temps de voir des amis entre-temps, tout allait dépendre de la qualité des travaux remis. J’étais sur le point de partir lorsque je me retournai. «Adam?» «Oui?» «Merci. » Il me fit un petit sourire et hocha la tête. «Tant que tu continue ton bon boulot, ça me fait plaisir»
Et j’avais continué. Alors c’était injuste. Et puis, j’avais mal à l’épaule. Tout cela parce qu’une élèves n’était pas capable de regarder autre choses que ses pieds et m’avait violement accroché. « Non mais ça va la politesse! À vous entendre causer Shakespeare s’en retournerait dans sa tombe! » Je rigolai méchamment. Shakespeare! Qu’il ait se faire voir! J’avais presque tous lu de lui. J’aimais bien cet écrivain, bien qu’il ne soit pas mon dramaturge préféré. Mais présentement, la littérature anglaise et ses icônes étaient le moindre de mes soucis. « Leah? » Je stoppai ma marche et je me retournai. C’était Joséphine. Comme j’avais espéré ne pas croisée personne. Pourquoi avait-il fallu que je la croise…elle! La nièce d’Adam. Celle qu’il m’avait demandé d’intégré à Hungcalf et que j’avais fais. Joséphine et moi avions Adam en commun et c’était tout. Elle avait détesté que je lui montrer les partys que nous faisions et parfois son air de bourgeoise hautaine, m’était franchement désagréable. Mais je ne pouvais dire que je détestais cette fille. Comme Adam m’avait déjà expliqué un jour, elle était simplement perdu et si je l’aidais à se retrouvée je découvrirais une fille assez sympa. Bon il ne l’avait pas dis en ces mots, mais c’était ce que j’en avais retenu. « Pardon Leah, je n’ai pas vu que c’était toi. » «Ce n’est pas grave» Dis-je en tremblant un peu. Calme-toi Leah! Contient toi. Et surtout, ne pleure pas. Pas devant elle. Seule, oui, mais pas devant Joséphine. C’est ce qu’Adam voudrait surement. M’humilier jusqu’au bout. Ne pas la regarder. Voila. Éviter son regard, point final. « Leah? Mais qu’est-ce qui t’a mis dans un état pareil? Qu’est-ce qui se passe? » Je me détachai d’elle tant sa main sur mon épaule me brulait. Elle était dans la famille d’Adam, je ne pouvais pas la laisser me toucher. C’était trop….trop…. Calme-toi Leah. J’essuyais mes yeux qui s’humidifièrent trop rapidement à mon gout. «Pas maintenant Jo’ c’est pas le moment.» Mais je la connaissais. Elle allait continuer a me coller au basque tant qu’elle ne comprendrait pas. «J’ai pas envie de pleurer. » De toute façon ce n’était pas son problème. C’était le mien. En fait, c’était Adam qui avait un problème. Et tout un! «Tu demanderas a ton cher parrain, moi j’suis totalement paumé. » Je ne pouvais plus rien dire. J’allais éclater. Je tournai les talons et je commençais ;a m’éloigner. Les toilettes ou ma voiture. Tout dépend combien de temps je tenais le coup encore. Tout ce que je savais c’était que j’avais envie d’être seule. Terriblement seule.
J’étais dans le bureau d’Adam, je venais de faire mes premières corrections. J’étais nerveuse. Être l’assistante d’un professeur était beaucoup plus de boulot que je ne le croyais. Mais j’adorais ça. C’était stimulant au niveau intellectuel, puisque je devais faire des recherches pour m’assurer de bien connaitre le sujet dont les élèves parlaient dans leur parchemin. J’avais plus appris en une correction qu’en un mois de cours à Hungcalf. Tout ce que j’espérais c’est de ne pas m’être tromper. Faire bonne impression. J’adorais ce boulot. Je ne voulais pas qu’il me glisse entre les mains du à une erreur de ma part. «C’est du très bon boulot Leah.» Adam me regarda. Toujours aussi froid, aussi distant. Pourtant ce sourire qu’il m’accorda me montra la véracité de ses propos. «Fait attention de prendre en compte la qualité de leur orthographe. Sinon, c’est parfait. » Je souris. Fière. Owen avait raison je m’étais inquiété pour rien. «J’ai les devoir des troisièmes sur la lycanthropie. Juste ici. » Il me tendit un énorme sac, je le pris en souriant et le mis près de mes effets personnels. «Je dois avoir fini pour quelle date?» «La fin du mois, donc tu as une semaine.» J’hochai la tête et je me relevai. C’était peu de temps, je devais commencer rapidement. J’espérais avoir le temps de voir des amis entre-temps, tout allait dépendre de la qualité des travaux remis. J’étais sur le point de partir lorsque je me retournai. «Adam?» «Oui?» «Merci. » Il me fit un petit sourire et hocha la tête. «Tant que tu continue ton bon boulot, ça me fait plaisir»
Et j’avais continué. Alors c’était injuste. Et puis, j’avais mal à l’épaule. Tout cela parce qu’une élèves n’était pas capable de regarder autre choses que ses pieds et m’avait violement accroché. « Non mais ça va la politesse! À vous entendre causer Shakespeare s’en retournerait dans sa tombe! » Je rigolai méchamment. Shakespeare! Qu’il ait se faire voir! J’avais presque tous lu de lui. J’aimais bien cet écrivain, bien qu’il ne soit pas mon dramaturge préféré. Mais présentement, la littérature anglaise et ses icônes étaient le moindre de mes soucis. « Leah? » Je stoppai ma marche et je me retournai. C’était Joséphine. Comme j’avais espéré ne pas croisée personne. Pourquoi avait-il fallu que je la croise…elle! La nièce d’Adam. Celle qu’il m’avait demandé d’intégré à Hungcalf et que j’avais fais. Joséphine et moi avions Adam en commun et c’était tout. Elle avait détesté que je lui montrer les partys que nous faisions et parfois son air de bourgeoise hautaine, m’était franchement désagréable. Mais je ne pouvais dire que je détestais cette fille. Comme Adam m’avait déjà expliqué un jour, elle était simplement perdu et si je l’aidais à se retrouvée je découvrirais une fille assez sympa. Bon il ne l’avait pas dis en ces mots, mais c’était ce que j’en avais retenu. « Pardon Leah, je n’ai pas vu que c’était toi. » «Ce n’est pas grave» Dis-je en tremblant un peu. Calme-toi Leah! Contient toi. Et surtout, ne pleure pas. Pas devant elle. Seule, oui, mais pas devant Joséphine. C’est ce qu’Adam voudrait surement. M’humilier jusqu’au bout. Ne pas la regarder. Voila. Éviter son regard, point final. « Leah? Mais qu’est-ce qui t’a mis dans un état pareil? Qu’est-ce qui se passe? » Je me détachai d’elle tant sa main sur mon épaule me brulait. Elle était dans la famille d’Adam, je ne pouvais pas la laisser me toucher. C’était trop….trop…. Calme-toi Leah. J’essuyais mes yeux qui s’humidifièrent trop rapidement à mon gout. «Pas maintenant Jo’ c’est pas le moment.» Mais je la connaissais. Elle allait continuer a me coller au basque tant qu’elle ne comprendrait pas. «J’ai pas envie de pleurer. » De toute façon ce n’était pas son problème. C’était le mien. En fait, c’était Adam qui avait un problème. Et tout un! «Tu demanderas a ton cher parrain, moi j’suis totalement paumé. » Je ne pouvais plus rien dire. J’allais éclater. Je tournai les talons et je commençais ;a m’éloigner. Les toilettes ou ma voiture. Tout dépend combien de temps je tenais le coup encore. Tout ce que je savais c’était que j’avais envie d’être seule. Terriblement seule.
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Mar 28 Déc 2010 - 23:32
Quelle ironie. Dire que je m’étais battue pour pouvoir venir ici, à grands renforts de larmes et de cris, au prix de disputes interminables et de nouvelles déchirures supplémentaires. Tout ça pour quoi? Au finale, la vie à Hungcalf n’était même pas aussi idyllique que je l’avais espéré. Dès le premier jour j’avais déchanté. J’ai su, en mon for intérieur, que je n’arriverais jamais à m’intégrer. J’étais simplement trop différente. Qu’importe l’endroit où je puisse aller, c’était comme ça, j’étais incapable de me mêler aux autres, je me marginalisais de moi-même. Je n’avais pas envie de fréquenter ces gens là. Mais je ne voulais pas non plus donner raison à mon père en rentrant prématurément en France(NDLR: Le "père" dont il est désormais question est Allan, le père adoptif de Joséphine. Elle ne parle qu'une seule et unique fois de son père biologique, dans les dernières répliques) . J’ai dit que je partais pendant un an, je resterai ici un an. Quoiqu’il arrive. Mon père se trompait. Je n’étais pas une dégonflée, encore moins une girouette. Au grand dam d’Allan, j’étais fière, beaucoup trop fière. Il m’avait maintes fois reproché ma fierté mal placée. Mon orgueil démesuré. Je ne comptais pas me marier en Angleterre. avais-je dit à mon père, la dernière fois que le sujet Hungcalf était venu sur le tapis. Encore une fois, je parlais trop vite, tenant mes convictions pour acquises. Oui, bien sûr que je n’allais pas me marier en Angleterre. Je n’avais pas encore totalement perdu l’esprit, n’en déplaise à ma défunte grand-mère. Je me demandais simplement combien de temps j’allais rester en vie si d’aventure mon père apprenait que je m’étais trouvée quelqu’un. J’avais certes fait des erreurs dans le passé, mais comme tout le monde, n’avais-je pas le droit à une seconde chance? Si seulement j’étais la fille parfaite que tout le monde voyait, tout serait tellement plus facile. Mais à la place, j’étais dépressive, je pouvais me briser au moindre mouvement, ne supportant pas les émotions fortes. J’étais incapable d’avancer, de relativiser, je faisais toujours un pas en avant pour dix pas en arrière. Souvent, je me demandais comment j’avais fait pour tenir jusque là, pour ne pas me laisser définitivement sombrer. Tout à coup, je me sentis mal. Mal d’être ce que je suis, mal de ne pas être, mal de me mentir aux autres comme de moi-même. C’était probablement une des raisons qui m’empêchait d’aller plus loin avec Liam qui pourtant me plaisait beaucoup. J’avais peur que mes sombres secrets ne l’effraient, qu’il ne finisse par fuir et m’abandonner. Je vivais avec la peur au ventre qu’il me découvre à l’état brut, sans fard ni artifices, qu’il me considère dans toute mon horreur et ma décrépitude. Pourtant, des petites voix dans ma tête essayaient de me persuader que je faisais le bon choix, qu’il était temps pour moi de tourner les pages douloureuses de mon passé, de boucler les chapitres sordides de mon histoire. Je n’avais plus qu’à prendre cette vie que l’on m’offrait sur un plateau d’argent, cet espoir de renaissance qui se matérialisait enfin sous mes yeux.
J’étais distraite, une fois de plus. Mon côté rêveur était un de mes plus grands défauts. Un parmi tant d’autres. Combiné à ma maladresse légendaire, cela pouvait donner un mélange explosif et potentiellement dangereux. La preuve, je venais de bousculer une élève parce que je ne prêtais pas attention à la direction que je prenais. Je ne l’accusais pas de m’avoir bousculée puisque je me savais dans mon tort. En fait, j’avais juste mal pris le fait qu’elle m’agresse. Il est vrai que je n’étais pas des plus agréables par moments, mais ce n’était tout de même pas une raison. Cependant, je n’avais pas adopté mes airs de princesse outragée quand j’eus reconnu Leah. Leah qui était en larmes, ce qui m’avait passablement perturbée dans la mesure où je l’ai toujours connue joyeuse. Amusante. Toujours prête à faire la fête. Elle qui faisait tant d’efforts pour que je m’intègre était à présent brisée, en mille morceaux, le visage ravagé par des torrents de larmes. Jusqu’à ce qu’elle n’éclate d’un rire cynique que je ne comprenais pas. Qu’avais-je dit qui puisse être si drôle? Je m’étais excusée, qui plus est! Mes sourcils se froncèrent, une moue boudeuse apparut sur mes lèvres rosées. «Ce n’est pas grave» Je respirais mieux. Son rire? Sûrement les nerfs. Je réagissais d’une bien drôle de façon quand je me faisais surprendre en train de pleurer. Le rire et les larmes s’alliaient, et parfois s’alternaient. À ne plus rien comprendre. J’étais tellement changeante. «Pas maintenant Jo’ c’est pas le moment.» Elle me repoussait. Elle me rejetait même. Je ne comprenais pas. Qu’avais-je fait pour qu’elle soit tant hostile envers moi? «J’ai pas envie de pleurer. » sans vouloir t’offenser, c’est ce que tu es en train de faire. Mais cependant, je me gardai bien de lui en faire la remarque, je n’avais nulle envie de subir les affres de sa colère. «Tu demanderas a ton cher parrain, moi j’suis totalement paumé. » C’était donc Adam le problème. J’arquai un sourcil perplexe, tandis que Leah s’éloignait. Non ma belle! Tu n’iras nulle part. Pas avant que je sache. Je la rattrapai par le bras. « Mais bon sang, que se passe-t-il à la fin? » demandai-je, complètement exaspérée. C’est vrai quoi, je serais plus avancée si je connaissais les origines, l’étendue et la portée du problème. A mon niveau, sans avoir tous les éléments en main, je ne pouvais rien faire. « Adam? Mais qu’est-ce qu’il a encore fait? » Adam. Adam et son caractère de merde. Adam, qui n’était pas toujours impartial. C’est Adam, quoi. « Hey, je suis peut-être sa filleule mais ce n’est pas une raison pour que je subisse ta colère Leah, c’est injuste! » J’en avais franchement marre. Mes ongles s’enfonçaient dans mes paumes délicates, tandis que je me mordillais la lèvre inférieure pour ne pas craquer à mon tour. J’en avais marre de payer pour les conneries de mes aïeux, je n’étais en rien responsable de la pourriture qui les habitait, j’étais même la plus habilitée à me plaindre qu'ils me l’aient transmise. Je n’ai rien demandé à personne, moi. « Tu te rends pas compte, c’est fatiguant qu’on s’en prenne toujours à moi, parce que je suis la fille de Frédéric de Beaulieu. Parce que je suis la filleule d’Adam Lindley-Hodgkin. Mais fichez moi la paix, j’ai rien fait moi! » Mon seul tort aura été d’exister. Et eux existaient à travers moi. J’étais pourrie de l’intérieur. Maudite. Mon sang était souillé. J’étais folle. Mais je ne voulais de mal à personne. J’étais trop fragile. Je ne survivrais pas dans un tel monde de barbares. «Pourquoi tu pleures? Qu’est ce qu’il a encore fait? Il a encore été injuste, c’est ça? Dis moi! Si je ne sais pas j’peux pas t’aider! » C’est tout ce que je voulais. Je ne voulais pas lui nuire, encore moins remuer le couteau dans la plaie. Aider Leah. C’était tout ce qui m’importait, sans arrière pensée, sans rien attendre en retour.
J’étais distraite, une fois de plus. Mon côté rêveur était un de mes plus grands défauts. Un parmi tant d’autres. Combiné à ma maladresse légendaire, cela pouvait donner un mélange explosif et potentiellement dangereux. La preuve, je venais de bousculer une élève parce que je ne prêtais pas attention à la direction que je prenais. Je ne l’accusais pas de m’avoir bousculée puisque je me savais dans mon tort. En fait, j’avais juste mal pris le fait qu’elle m’agresse. Il est vrai que je n’étais pas des plus agréables par moments, mais ce n’était tout de même pas une raison. Cependant, je n’avais pas adopté mes airs de princesse outragée quand j’eus reconnu Leah. Leah qui était en larmes, ce qui m’avait passablement perturbée dans la mesure où je l’ai toujours connue joyeuse. Amusante. Toujours prête à faire la fête. Elle qui faisait tant d’efforts pour que je m’intègre était à présent brisée, en mille morceaux, le visage ravagé par des torrents de larmes. Jusqu’à ce qu’elle n’éclate d’un rire cynique que je ne comprenais pas. Qu’avais-je dit qui puisse être si drôle? Je m’étais excusée, qui plus est! Mes sourcils se froncèrent, une moue boudeuse apparut sur mes lèvres rosées. «Ce n’est pas grave» Je respirais mieux. Son rire? Sûrement les nerfs. Je réagissais d’une bien drôle de façon quand je me faisais surprendre en train de pleurer. Le rire et les larmes s’alliaient, et parfois s’alternaient. À ne plus rien comprendre. J’étais tellement changeante. «Pas maintenant Jo’ c’est pas le moment.» Elle me repoussait. Elle me rejetait même. Je ne comprenais pas. Qu’avais-je fait pour qu’elle soit tant hostile envers moi? «J’ai pas envie de pleurer. » sans vouloir t’offenser, c’est ce que tu es en train de faire. Mais cependant, je me gardai bien de lui en faire la remarque, je n’avais nulle envie de subir les affres de sa colère. «Tu demanderas a ton cher parrain, moi j’suis totalement paumé. » C’était donc Adam le problème. J’arquai un sourcil perplexe, tandis que Leah s’éloignait. Non ma belle! Tu n’iras nulle part. Pas avant que je sache. Je la rattrapai par le bras. « Mais bon sang, que se passe-t-il à la fin? » demandai-je, complètement exaspérée. C’est vrai quoi, je serais plus avancée si je connaissais les origines, l’étendue et la portée du problème. A mon niveau, sans avoir tous les éléments en main, je ne pouvais rien faire. « Adam? Mais qu’est-ce qu’il a encore fait? » Adam. Adam et son caractère de merde. Adam, qui n’était pas toujours impartial. C’est Adam, quoi. « Hey, je suis peut-être sa filleule mais ce n’est pas une raison pour que je subisse ta colère Leah, c’est injuste! » J’en avais franchement marre. Mes ongles s’enfonçaient dans mes paumes délicates, tandis que je me mordillais la lèvre inférieure pour ne pas craquer à mon tour. J’en avais marre de payer pour les conneries de mes aïeux, je n’étais en rien responsable de la pourriture qui les habitait, j’étais même la plus habilitée à me plaindre qu'ils me l’aient transmise. Je n’ai rien demandé à personne, moi. « Tu te rends pas compte, c’est fatiguant qu’on s’en prenne toujours à moi, parce que je suis la fille de Frédéric de Beaulieu. Parce que je suis la filleule d’Adam Lindley-Hodgkin. Mais fichez moi la paix, j’ai rien fait moi! » Mon seul tort aura été d’exister. Et eux existaient à travers moi. J’étais pourrie de l’intérieur. Maudite. Mon sang était souillé. J’étais folle. Mais je ne voulais de mal à personne. J’étais trop fragile. Je ne survivrais pas dans un tel monde de barbares. «Pourquoi tu pleures? Qu’est ce qu’il a encore fait? Il a encore été injuste, c’est ça? Dis moi! Si je ne sais pas j’peux pas t’aider! » C’est tout ce que je voulais. Je ne voulais pas lui nuire, encore moins remuer le couteau dans la plaie. Aider Leah. C’était tout ce qui m’importait, sans arrière pensée, sans rien attendre en retour.
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Lun 3 Jan 2011 - 5:36
«Adam?»«Oh Leah! Entre, viens!» Je pénétrai dans le bureau de mon mentor, encore essoufflée de la course que je venais de faire. Je venais de recevoir un hibou où Adam me demandait de venir le voir dès que possible, qu’il avait un boulot de dernières minutes à me donner aujourd’hui. Moi qui avait espéré un jour de congé avec mon amoureux, c’était bien foutu. Mais je ne pouvais râler. Je m’étais tant battu pour être à cette place, un journée gâchée n’allait pas tout faire tomber. Alors que je retirais ma veste d’automne, je vis alors une jeune femme assise a la chaise face au bureau du professeur, celle que j’utilisais lors de nos rencontres. Je fronçai les sourcils. «Désoler du retard, je n’ai pas pu me libéré avant.» Dis-je dans un demi-mensonge. Owen m’avait certes retenu quelques minutes de plus, tentant de me faire rester à la maison par ses caresses voluptueuse mais j’avais réussi a lui promettre une nuit sensationnel si il .était patient. Il avait fini par céder et m’avait laissé partir. Mais la vraie raison de ma longue venue fut mon incapacité à transplanée maintenant. Dès que je sus pour ma grossesse j’avais décidé d’arrêter ce transport par mesure de sécurité pour le bébé, ayant appris dans mes cours de médicomage les dangers potentiel. Le problème étant que je n’avais pas encore eu le temps d’annoncer à mon employeur cette nouvelle que je venais à peine de digéré. Et avec cette inconnue dans le bureau, vaut mieux retarder encore une fois cette annonce. «Je te présente ma nièce Joséphine» me dit-il, esquivant mes excuses mais prouvant son agacement. «Elle va venir étudier à Hungcalf cette année avec notre programme de correspondante. Elle vient de France et a un accent monstre quand elle parle anglais. Mais je compte sur toi pour l’aider à s’intégré. » Je regardai alternativement les deux personnes dans le bureau, la dénommée Joséphine me regardait à peine. «Moi?» Il hocha les têtes. «Oui, tu connais un tas de gens et de ce que je sais, tes amis et toi vous arrangez toujours pour faire des tas de sorties ou de soirées les plus absurdes les unes que les autres. Amène là, ca la fera socialiser un peu» Je regardai Adam, peu convaincue. Après tout, il devait bien savoir que la moitié de mes amis étaient des junkies et que la plupart de mes amis masculins essaieraient de coucher avec elle. Étais-je en train d’halluciner ou mon professeur était en train d’emmener sa nièce dans le pire groupe de débauché de l’école? Je me mordis la lèvre, voyant qu’il attendait une réponse. «Ouais, ok. Mais je ne parle pas un mot de français alors elle va devoir apprendre rapidement! » J’allais tenter le coup. Lust organisait une fête chez lui ce soir, Elia m’y avait invité. J’emmènerai donc cette nouvelle avec moi, si elle s’intégrait, le reste serait plus facile. Sinon…hum… j’allais demander des conseils à Liam, il avait toujours le don de m’aider à trouver des solutions.
« Mais bon sang, que se passe-t-il à la fin? » Je regardai mon amie. Il était loin le temps où j’arrivais à peine à comprendre ce qu’elle me disait. Certes on dénotait toujours son accent, mais je n’avais plus devant moi cette fille timide que j’avais eu comme première impression. «Jo, j’ai dis pas maintenant ok?» Malheureusement, je découvris une jeune fille curieuse. C’était une grande qualité en fait. Mais je n’avais aucune envie de tout lui dire. Pas à elle. Pas maintenant. Pas alors que je ne comprenais toujours pas ce qui venait de se passer. « Adam? Mais qu’est-ce qu’il a encore fait? » J’explosai, totalement hors de moi. Qu’avait-elle compris dans ma demande qu’on me foute la paix? «Je t’ai dis que j’étais paumé! Que je ne comprends pas et que j’ai pas envie de parler! Je sais que tu n’es pas très bonne en anglais, mais il y a des limites à ne pas comprendre! » Elle me regarda, serrant les poings. Habituellement, j’aurais regretté immédiatement mes paroles gratuites et blessantes. Mais j’étais dans un état second, ma tête toujours dans le bureau que je venais de quitter. « Hey, je suis peut-être sa filleule mais ce n’est pas une raison pour que je subisse ta colère Leah, c’est injuste! » Je la regardai en séchant inutilement mes larmes. « Tu te rends pas compte, c’est fatiguant qu’on d prenne toujours à moi, parce que je suis la fille de Frédéric de Beaulieu. Parce que je suis la filleule d’Adam Lindley-Hodgkin. Mais fichez moi la paix, j’ai rien fait moi! » Elle était la fille de Frédéric de Beaulieu? Ma surprise fut grande, disons le. Je me promis de comprendre cette étrange affirmation dans un autre temps, dans un moment où mon monde ne s’écroulait pas. Un moment où j’avais toute ma tête. «Pourquoi tu pleures? Qu’est ce qu’il a encore fait? Il a encore été injuste, c’est ça? Dis moi! Si je ne sais pas j’peux pas t’aider! »
«C’est de l’excellent boulot Leah, encore une fois.» Je souris, fière. Je replaçai une mèche de mes cheveux alors que je regardais Adam ranger mes corrections dans son bureau. «Je te donnerai les prochaines copie à la fin de la semaine. » Je souris, sachant que je risquais de recevoir des demandes d’aides de quelques un de mes amis face au devoir qu’ils auraient à faire. «C’est parfais. » Je vis Adam sourire, chose rare, voire improbable dans son cas. J’aurais bien voulu savoir comment cet homme froid et stoïque pouvait penser. Il m’intriguait. Mais j’admirais son esprit vif, sa grandeur d’âme et son écoute. J’étais fière de travailler pour un tel homme. «Alors ton weekend? » Me demanda-t-il. Je fut surprise de sa question. Lui ayant relaté mon objectif de faire de la correction samedi et dimanche. Soit il savait et voulait en avoir le cœur net, soit il l’ignorait et voulait savoir quand j’avais terminé ma correction. Venant d’Adam, la seconde option était plus probable. Me tester, savoir ma rapidité. C’était son genre. «Oh, ca été… surprenant! » Dis-je alors que mon cœur palpita. Le seul souvenir de mes vacances à Vegas me donnait des ailes et parvenait à m’emplir de sérénité. «Owen m’a emmener en voyage surprise ;a Las Vegas, aux États-Unis.» Je me mis a jouer avec mon alliance, j’étais tellement nulle pour annoncer ce genre de grande nouvelle. Ce pourquoi je repoussais toujours l’annonce de ma grossesse. «Et on a passé notre nuit de noce là bas. » Mon cœur battit a tout rompre mais freina dans son euphorie lorsque le visage d’Adam se figea. «Pardon?» Je me mordis la lèvre, soudainement nerveuse. « Owen et moi on s’est marié ce weekend et....» Je voulais lui dire que nous voulions déjà nous marier mais que nous avions simplement devancée la date et toute les circonstance qui nous avait mené à faire ce geste. Mais il ne me laissa pas le temps. Il se leva en prenant une énorme respiration et s’appuya sur le bureau, je me renfonçai dans ma chaise, appeurée de cet homme qui semblait soudainement se contenir. Il ouvrit la bouche, je compris que j’allais me faire passer un savon….
«Il m’a renvoyé Jo! » J’éclatais en sanglot, je cœur en miette. Ce job c’était toute ma vie maintenant. Sans lui, je n’avais aucune possibilité de me faire de l’argent. Plus aucun employeur n’engagera une femme enceinte et encore moi une fille renvoyé de l’université dû à son absentéisme trop élevée. J’étais foutue. J’allais me retrouver sans emploi, sans argent et être totalement dépendante du salaire qu’Owen faisait en jouant au Quiddich. Bien que faramineux, ce salaire n’était pas mien et je détestais y être accroché. Mon nouveau mari travaillait si fort pour le gagner, il lui appartenait. Je détestais devoir me fier à lui pour me loger, me nourrir, me vêtir. J’avais toujours été libre et ce boulot me permettait de l’être financièrement. «Et je n’ai droit à aucune explication. Il m’a simplement dit de sortir de son bureau et de me considéré comme renvoyé pour la seconde fois de Hnungcalf.» Je pleurais comme une madeleine. Ce que j’avais retenue pour laisser aller seule dans les toilettes, je les déversais devant une amie qui allait se retrouvée prise entre moi et son parrain. Je m’en voulais. Mais j’étais anéantie et perdue. Elle avait voulu savoir, elle en payera les conséquences, moi je ne pouvais plus me retenir. «Sais-tu ce que sa fait se faire renvoyé de l’école alors que les études c’est toute ta vie? Le sais-tu? Eh bien imagine-le deux fois en l’espace de quelques mois! » J’avais mal. Si mon père me parlerait encore, il serait si déçu de ce que je suis devenu. Il me dirait qu’il me l’avait dit et que mes fréquentations m’avaient mener à cet déchéance, à être si au fond du baril. J’entendais ses reproches en écho dans ma consciente alors que je prononçais ces paroles. «J’avais pas le droit d’être un peu heureuse pour mon mariage moi? Non bien sur que non! Ici Jo, on est condamné a être triste et a être écraser. Alors permet moi de prendre mon droit a pleurer ok!» Je m’assis contre la fenêtre et posai mes mains dans mon visage, totalement anéantie. C’était loin de ce que je m’étais imaginé lors de mon retour en tant que Mme Miles.
« Mais bon sang, que se passe-t-il à la fin? » Je regardai mon amie. Il était loin le temps où j’arrivais à peine à comprendre ce qu’elle me disait. Certes on dénotait toujours son accent, mais je n’avais plus devant moi cette fille timide que j’avais eu comme première impression. «Jo, j’ai dis pas maintenant ok?» Malheureusement, je découvris une jeune fille curieuse. C’était une grande qualité en fait. Mais je n’avais aucune envie de tout lui dire. Pas à elle. Pas maintenant. Pas alors que je ne comprenais toujours pas ce qui venait de se passer. « Adam? Mais qu’est-ce qu’il a encore fait? » J’explosai, totalement hors de moi. Qu’avait-elle compris dans ma demande qu’on me foute la paix? «Je t’ai dis que j’étais paumé! Que je ne comprends pas et que j’ai pas envie de parler! Je sais que tu n’es pas très bonne en anglais, mais il y a des limites à ne pas comprendre! » Elle me regarda, serrant les poings. Habituellement, j’aurais regretté immédiatement mes paroles gratuites et blessantes. Mais j’étais dans un état second, ma tête toujours dans le bureau que je venais de quitter. « Hey, je suis peut-être sa filleule mais ce n’est pas une raison pour que je subisse ta colère Leah, c’est injuste! » Je la regardai en séchant inutilement mes larmes. « Tu te rends pas compte, c’est fatiguant qu’on d prenne toujours à moi, parce que je suis la fille de Frédéric de Beaulieu. Parce que je suis la filleule d’Adam Lindley-Hodgkin. Mais fichez moi la paix, j’ai rien fait moi! » Elle était la fille de Frédéric de Beaulieu? Ma surprise fut grande, disons le. Je me promis de comprendre cette étrange affirmation dans un autre temps, dans un moment où mon monde ne s’écroulait pas. Un moment où j’avais toute ma tête. «Pourquoi tu pleures? Qu’est ce qu’il a encore fait? Il a encore été injuste, c’est ça? Dis moi! Si je ne sais pas j’peux pas t’aider! »
«C’est de l’excellent boulot Leah, encore une fois.» Je souris, fière. Je replaçai une mèche de mes cheveux alors que je regardais Adam ranger mes corrections dans son bureau. «Je te donnerai les prochaines copie à la fin de la semaine. » Je souris, sachant que je risquais de recevoir des demandes d’aides de quelques un de mes amis face au devoir qu’ils auraient à faire. «C’est parfais. » Je vis Adam sourire, chose rare, voire improbable dans son cas. J’aurais bien voulu savoir comment cet homme froid et stoïque pouvait penser. Il m’intriguait. Mais j’admirais son esprit vif, sa grandeur d’âme et son écoute. J’étais fière de travailler pour un tel homme. «Alors ton weekend? » Me demanda-t-il. Je fut surprise de sa question. Lui ayant relaté mon objectif de faire de la correction samedi et dimanche. Soit il savait et voulait en avoir le cœur net, soit il l’ignorait et voulait savoir quand j’avais terminé ma correction. Venant d’Adam, la seconde option était plus probable. Me tester, savoir ma rapidité. C’était son genre. «Oh, ca été… surprenant! » Dis-je alors que mon cœur palpita. Le seul souvenir de mes vacances à Vegas me donnait des ailes et parvenait à m’emplir de sérénité. «Owen m’a emmener en voyage surprise ;a Las Vegas, aux États-Unis.» Je me mis a jouer avec mon alliance, j’étais tellement nulle pour annoncer ce genre de grande nouvelle. Ce pourquoi je repoussais toujours l’annonce de ma grossesse. «Et on a passé notre nuit de noce là bas. » Mon cœur battit a tout rompre mais freina dans son euphorie lorsque le visage d’Adam se figea. «Pardon?» Je me mordis la lèvre, soudainement nerveuse. « Owen et moi on s’est marié ce weekend et....» Je voulais lui dire que nous voulions déjà nous marier mais que nous avions simplement devancée la date et toute les circonstance qui nous avait mené à faire ce geste. Mais il ne me laissa pas le temps. Il se leva en prenant une énorme respiration et s’appuya sur le bureau, je me renfonçai dans ma chaise, appeurée de cet homme qui semblait soudainement se contenir. Il ouvrit la bouche, je compris que j’allais me faire passer un savon….
«Il m’a renvoyé Jo! » J’éclatais en sanglot, je cœur en miette. Ce job c’était toute ma vie maintenant. Sans lui, je n’avais aucune possibilité de me faire de l’argent. Plus aucun employeur n’engagera une femme enceinte et encore moi une fille renvoyé de l’université dû à son absentéisme trop élevée. J’étais foutue. J’allais me retrouver sans emploi, sans argent et être totalement dépendante du salaire qu’Owen faisait en jouant au Quiddich. Bien que faramineux, ce salaire n’était pas mien et je détestais y être accroché. Mon nouveau mari travaillait si fort pour le gagner, il lui appartenait. Je détestais devoir me fier à lui pour me loger, me nourrir, me vêtir. J’avais toujours été libre et ce boulot me permettait de l’être financièrement. «Et je n’ai droit à aucune explication. Il m’a simplement dit de sortir de son bureau et de me considéré comme renvoyé pour la seconde fois de Hnungcalf.» Je pleurais comme une madeleine. Ce que j’avais retenue pour laisser aller seule dans les toilettes, je les déversais devant une amie qui allait se retrouvée prise entre moi et son parrain. Je m’en voulais. Mais j’étais anéantie et perdue. Elle avait voulu savoir, elle en payera les conséquences, moi je ne pouvais plus me retenir. «Sais-tu ce que sa fait se faire renvoyé de l’école alors que les études c’est toute ta vie? Le sais-tu? Eh bien imagine-le deux fois en l’espace de quelques mois! » J’avais mal. Si mon père me parlerait encore, il serait si déçu de ce que je suis devenu. Il me dirait qu’il me l’avait dit et que mes fréquentations m’avaient mener à cet déchéance, à être si au fond du baril. J’entendais ses reproches en écho dans ma consciente alors que je prononçais ces paroles. «J’avais pas le droit d’être un peu heureuse pour mon mariage moi? Non bien sur que non! Ici Jo, on est condamné a être triste et a être écraser. Alors permet moi de prendre mon droit a pleurer ok!» Je m’assis contre la fenêtre et posai mes mains dans mon visage, totalement anéantie. C’était loin de ce que je m’étais imaginé lors de mon retour en tant que Mme Miles.
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Sam 8 Jan 2011 - 0:29
Je n’avais pas eu besoin de fréquenter Adam depuis longtemps pour comprendre comment il fonctionne. Je ne savais pas si cela était dû à mes talents de diseuse de bonne aventure -je me refusais d’employer le terme voyante- mais mes premières impressions sur les personnes que je rencontrais étaient presque toujours les bonnes. Cela étant, je n’étais pas infaillible, il m’arrivait parfois de me tromper. M’étais-je leurrée en étant certaine qu’il ne ferait jamais ce qu’il venait de faire à Leah, c’est-à-dire la renvoyer de façon totalement arbitraire? Je n’en savais rien à dire vrai. Adam avait beau être mon parrain, nous n’étions pas proches pour autant, nous étions même des inconnus vis-à-vis de l’autre. Au fond, je n’étais pas plus apte à décrypter ses attitudes qu’un autre, prétendre une telle chose relèverait purement et simplement de la prétention. Je me mordillais la lèvre inférieure tandis que je tentais d’assimiler ce que Leah me disait. Mais ce n’était une tâche guère aisée, la jeune femme étant en pleurs, il m’était difficile de la comprendre. Je ne pouvais que la contempler d’un air idiot, sans savoir que faire pour l’aider, tout du moins pour qu’elle s’arrête de pleurer. J’avais beau être extra-lucide, je n’étais pas pour autant une bonne psychologue, les gens que je fréquente étaient voués à rester des mystères insolubles, hors de ma portée. C’était particulièrement dans ce genre de situations que je me sentais inutile, l’impuissance me gagnait de seconde en seconde. En fait, je ne savais que dire face à un problème aussi grave. De simples je suis désolée pour toi ne suffiraient pas à combler la perte que cet emploi représentait pour elle. J’étais vraiment une amie pitoyable. Je savais parfaitement pleurer dans les bras des autres quand j’étais triste, mais j’étais incapable d’offrir les miens quand eux en avaient besoin. Je me sentais obligée de lui offrir quelques paroles réconfortantes, ne serait-ce que pour lui témoigner mon soutien, mais je fus incapable de dire quoi que ce soit d’intelligent. Alors, je restai murée dans mon silence, n’en sortant que pour lui poser quelques questions. Si je pouvais l’aider d’une quelconque façon, elle devait m’éclairer sur ce qui s’est passé. Peut-être trouverions nous toutes les deux une solution, quand bien même la situation paraîtrait sur le moment inextricable.
J’inspirai profondément, tentant de rassembler mes idées pourtant éparses. Je ne trouvai rien de mieux à faire hormis entortiller une mèche autour de mon index, une moue boudeuse accrochée aux lèvres. Je savais qu’il me serait difficile de convaincre Leah de m’expliquer son problème, d’une parce qu’elle ne semblait pas en état de le faire, et de deux, parce que mes interrogations ne feraient que remuer le couteau dans la plaie. «Je t’ai dis que j’étais paumé! Que je ne comprends pas et que j’ai pas envie de parler! Je sais que tu n’es pas très bonne en anglais, mais il y a des limites à ne pas comprendre! » Une expression choquée vint empreindre mon visage de poupée. Au contraire, j’avais tout à fait compris ce qu’elle venait de me dire et cela ne me plaisait guère. Elle était peut-être triste et déboussolée, paumée comme elle le disait si bien, mais j’avais tout de même droit à un certain respect. Ce n’était pas parce que j’étais la filleule d’Adam, accessoirement sa protégée que je devais essuyer sa colère, qui me paraissait pour le moment injustifiée et déplacée. Néanmoins, je me gardais bien de faire une quelconque remarque, je ne voulais pas davantage envenimer la situation avec quelques paroles maladroites, surtout quand on connaissait ma propension à tout gâcher. Je n’allais pas tarder à obtenir l’information tant convoitée, il me fallait juste attendre, et ruminer en silence. «Il m’a renvoyé Jo! » Jo. Entendre ce diminutif ne manquait jamais de me choquer. Peut-être était-ce parce que je n’étais pas tout à fait habituée à cette manie qu’avaient les gens de raccourcir le nom des autres. En ce qui me concernait, je disais toujours le prénom entier.
Mais ce qui me choqua encore plus, c’est la nouvelle que Leah m’annonça alors. Je savais Adam particulièrement injuste, mais je n’aurais jamais pensé à ce point. Je me demandais bien quelle faute avait pu commettre Leah pour s’attirer de la sorte les foudres de mon parrain. Il était peut-être injuste, mais il n’aurait pas renvoyé Leah sans raisons. Quoiqu’il fasse, Adam avait toujours ses raisons, même si elles étaient plus ou moins valables. «Et je n’ai droit à aucune explication. Il m’a simplement dit de sortir de son bureau et de me considéré comme renvoyé pour la seconde fois de Hnungcalf.» Je fronçais les sourcils, toujours plongée dans l’incompréhension la plus totale. Il devait forcément avoir une raison à cette décision, même précipitée. Si Leah n’avait rien fait de fâcheux, elle pouvait tout à fait lui avoir manqué de respect, il n’était pas rare qu’Adam ne s’énerve parce qu’on lui aurait mal parlé, il était plutôt regardant sur la politesse. «Sais-tu ce que sa fait se faire renvoyé de l’école alors que les études c’est toute ta vie? Le sais-tu? Eh bien imagine-le deux fois en l’espace de quelques mois! » Je ne m’étais jamais fait renvoyer de nulle part, mais j’imaginais sans peine ce que ça faisait de se retrouver privée du plaisir d’étudier. Moi aussi j’avais dû renoncer à ma scolarité. J’avais ressenti ce manque peu après la naissance de Jules, la frustration de ne pas pouvoir me plonger avec délectation dans un livre de cours. Combien cela avait pu me manquer. J’hochai la tête, en silence, en guise d’approbation. «J’avais pas le droit d’être un peu heureuse pour mon mariage moi? Non bien sur que non! Ici Jo, on est condamné a être triste et a être écraser. Alors permet moi de prendre mon droit a pleurer ok!» Un sourire triste se perdit sur mes lèvres tandis que je mesurais l’ampleur de la détresse de l’anglaise. Sourire triste qui se mua en une moue déterminée. Mes yeux, eux, lançaient des éclairs. « Non Leah, ça ne marche pas comme ça! » Je n’avais jamais paru aussi forte qu’en cet instant. J’avais oublié à quel point je pouvais être timide et pitoyable, une lueur de courage s’était rallumée en moi et m’irradiait toute entière. Si je devais me mettre à dos Adam pour que son poste soit restitué à Leah, soit. J’étais prête à faire ce sacrifice. « Tu n’as pas le droit de te laisser abattre! Tu t’es mariée, merde, une jeune épouse ça n’a pas le droit de pleurer! » Mariage…Bébé…tous ces évènements n’étaient pas forcément heureux quand on y pense. Beaucoup voyaient en ces instants les plus beaux de leur vie, en ce qui me concernent, ils me faisaient plutôt froid dans le dos. La naissance de Jules n’avait pas été des plus heureuses et même encore maintenant, alors que je l’aimais de tout mon cœur, il n’était parfois ni plus ni moins qu’un fardeau, la preuve tangible d’une jeunesse gâchée. « Si ça peut te consoler, il est comme ça avec moi aussi. Je n'ai droit à aucun traitement de faveur. » Un rictus amer se perdit sur mes lèvres tandis que je m’étais faite plus songeuse. Je me souvenais très bien de ces séances d’apprentissage de l’occlumencie avortées. « Il m’en a aussi fait baver. Il est peut-être encore plus intolérant envers moi d’autant plus que je suis sa filleule. Je suis réputée douée pour toutes les matières. Mais avec lui ça ne passe pas. Il m’a déjà remise à ma place en me traitant limite d’incompétente parce que je n’arrivais pas à faire ses foutus exercices! Il…Il est très exigeant, à la limite du ridicule. Alors Bon Dieu Leah, que lui as-tu dit pour qu’il soit ainsi remonté contre toi? » J’avais oublié de faire preuve de douceur, étant d’un naturel rentre-dedans. C’était une fâcheuse habitude dont je ne parvenais pas à me débarrasser. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Mais dans cette manœuvre qui avait tout à fait l’air foireuse, j’essayais de remotiver Leah, de lui insuffler la force qui battait en moi, qui me faisait sentir l’âme d’une guerrière. Je voulais qu’elle sèche ses larmes et qu’elle tienne tête à Adam. S’il y avait bien quelque chose que l’enseignant appréciait, c’était sans aucun doute la force de caractère qu’avait chaque personne. Il détestait la faiblesse, il m’en avait fait le reproche tant de fois.
J’inspirai profondément, tentant de rassembler mes idées pourtant éparses. Je ne trouvai rien de mieux à faire hormis entortiller une mèche autour de mon index, une moue boudeuse accrochée aux lèvres. Je savais qu’il me serait difficile de convaincre Leah de m’expliquer son problème, d’une parce qu’elle ne semblait pas en état de le faire, et de deux, parce que mes interrogations ne feraient que remuer le couteau dans la plaie. «Je t’ai dis que j’étais paumé! Que je ne comprends pas et que j’ai pas envie de parler! Je sais que tu n’es pas très bonne en anglais, mais il y a des limites à ne pas comprendre! » Une expression choquée vint empreindre mon visage de poupée. Au contraire, j’avais tout à fait compris ce qu’elle venait de me dire et cela ne me plaisait guère. Elle était peut-être triste et déboussolée, paumée comme elle le disait si bien, mais j’avais tout de même droit à un certain respect. Ce n’était pas parce que j’étais la filleule d’Adam, accessoirement sa protégée que je devais essuyer sa colère, qui me paraissait pour le moment injustifiée et déplacée. Néanmoins, je me gardais bien de faire une quelconque remarque, je ne voulais pas davantage envenimer la situation avec quelques paroles maladroites, surtout quand on connaissait ma propension à tout gâcher. Je n’allais pas tarder à obtenir l’information tant convoitée, il me fallait juste attendre, et ruminer en silence. «Il m’a renvoyé Jo! » Jo. Entendre ce diminutif ne manquait jamais de me choquer. Peut-être était-ce parce que je n’étais pas tout à fait habituée à cette manie qu’avaient les gens de raccourcir le nom des autres. En ce qui me concernait, je disais toujours le prénom entier.
Mais ce qui me choqua encore plus, c’est la nouvelle que Leah m’annonça alors. Je savais Adam particulièrement injuste, mais je n’aurais jamais pensé à ce point. Je me demandais bien quelle faute avait pu commettre Leah pour s’attirer de la sorte les foudres de mon parrain. Il était peut-être injuste, mais il n’aurait pas renvoyé Leah sans raisons. Quoiqu’il fasse, Adam avait toujours ses raisons, même si elles étaient plus ou moins valables. «Et je n’ai droit à aucune explication. Il m’a simplement dit de sortir de son bureau et de me considéré comme renvoyé pour la seconde fois de Hnungcalf.» Je fronçais les sourcils, toujours plongée dans l’incompréhension la plus totale. Il devait forcément avoir une raison à cette décision, même précipitée. Si Leah n’avait rien fait de fâcheux, elle pouvait tout à fait lui avoir manqué de respect, il n’était pas rare qu’Adam ne s’énerve parce qu’on lui aurait mal parlé, il était plutôt regardant sur la politesse. «Sais-tu ce que sa fait se faire renvoyé de l’école alors que les études c’est toute ta vie? Le sais-tu? Eh bien imagine-le deux fois en l’espace de quelques mois! » Je ne m’étais jamais fait renvoyer de nulle part, mais j’imaginais sans peine ce que ça faisait de se retrouver privée du plaisir d’étudier. Moi aussi j’avais dû renoncer à ma scolarité. J’avais ressenti ce manque peu après la naissance de Jules, la frustration de ne pas pouvoir me plonger avec délectation dans un livre de cours. Combien cela avait pu me manquer. J’hochai la tête, en silence, en guise d’approbation. «J’avais pas le droit d’être un peu heureuse pour mon mariage moi? Non bien sur que non! Ici Jo, on est condamné a être triste et a être écraser. Alors permet moi de prendre mon droit a pleurer ok!» Un sourire triste se perdit sur mes lèvres tandis que je mesurais l’ampleur de la détresse de l’anglaise. Sourire triste qui se mua en une moue déterminée. Mes yeux, eux, lançaient des éclairs. « Non Leah, ça ne marche pas comme ça! » Je n’avais jamais paru aussi forte qu’en cet instant. J’avais oublié à quel point je pouvais être timide et pitoyable, une lueur de courage s’était rallumée en moi et m’irradiait toute entière. Si je devais me mettre à dos Adam pour que son poste soit restitué à Leah, soit. J’étais prête à faire ce sacrifice. « Tu n’as pas le droit de te laisser abattre! Tu t’es mariée, merde, une jeune épouse ça n’a pas le droit de pleurer! » Mariage…Bébé…tous ces évènements n’étaient pas forcément heureux quand on y pense. Beaucoup voyaient en ces instants les plus beaux de leur vie, en ce qui me concernent, ils me faisaient plutôt froid dans le dos. La naissance de Jules n’avait pas été des plus heureuses et même encore maintenant, alors que je l’aimais de tout mon cœur, il n’était parfois ni plus ni moins qu’un fardeau, la preuve tangible d’une jeunesse gâchée. « Si ça peut te consoler, il est comme ça avec moi aussi. Je n'ai droit à aucun traitement de faveur. » Un rictus amer se perdit sur mes lèvres tandis que je m’étais faite plus songeuse. Je me souvenais très bien de ces séances d’apprentissage de l’occlumencie avortées. « Il m’en a aussi fait baver. Il est peut-être encore plus intolérant envers moi d’autant plus que je suis sa filleule. Je suis réputée douée pour toutes les matières. Mais avec lui ça ne passe pas. Il m’a déjà remise à ma place en me traitant limite d’incompétente parce que je n’arrivais pas à faire ses foutus exercices! Il…Il est très exigeant, à la limite du ridicule. Alors Bon Dieu Leah, que lui as-tu dit pour qu’il soit ainsi remonté contre toi? » J’avais oublié de faire preuve de douceur, étant d’un naturel rentre-dedans. C’était une fâcheuse habitude dont je ne parvenais pas à me débarrasser. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Mais dans cette manœuvre qui avait tout à fait l’air foireuse, j’essayais de remotiver Leah, de lui insuffler la force qui battait en moi, qui me faisait sentir l’âme d’une guerrière. Je voulais qu’elle sèche ses larmes et qu’elle tienne tête à Adam. S’il y avait bien quelque chose que l’enseignant appréciait, c’était sans aucun doute la force de caractère qu’avait chaque personne. Il détestait la faiblesse, il m’en avait fait le reproche tant de fois.
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Sam 8 Jan 2011 - 4:53
J’étais assise sur la bordure de la fenêtre en séchant mes larmes et en regardant l’extérieur. Joséphine ne parlait pas, mais je ne pouvais lui en vouloir. Il n’y avait rien à dire. Elle me connaissait assez pour savoir que je détestais la fasse sympathie mais ne me connaissait pas assez pour savoir quoi faire dans mes crises d’hystéries. Je voulais appeler Owen. Qu’il vienne et me ramène à la maison ou je pourrais passer la soirée à pleurer dans ses bras tout en écoutant un film qu’il me mettrait pour me changer les idées. Naturellement il allait finir par se lasser, m’emmener me calmer dans un bain bouillant avant d’aller me mettre au lit et probablement me faire l’amour pour me montrer qu’il était là, que je n’étais pas seule. C’était presque une routine pour nous. Mais présentement, j’en ressentais le besoin. J’avais besoin qu’il me fasse sa pour arrêter de me sentir si vide, si perdue, si abattue par un autre coup de la vie. Par la fenêtre, je regardai le parc de l’université se couvrir de cette pluie blanche qu’on appelait neige. Je devrais être contente de constater la possibilité de passer un noël, mais j’en étais incapable. Le plaisir de faire des bonshommes de neige était loin dans ma tête; je venais de me faire renvoyer par merlin. Je reniflai en essuyant durement mes yeux. Putain de merde! J’en avais tellement mare de pleurer entre ces murs. J’étais incapable de passer une semaine sans pleurer, s’en était ridicule. Je vis Colin traverser le par cet je fermai les yeux en oubliant ce pincement que je sentais dans cet endroit où mon cœur devait être. Je venais de détruire mon ami a l’annonce de mon mariage mais j’en avais chèrement payé le prix lorsque je donnai cette même nouvelle quelques heures plus tard. Oh Colin, console-toi. Au moins nous ne nous croiseront plus en ces lieux. J’éclatais de nouveau en sanglot et serrai mes jambes contre moi en camouflant ma tête sur mes genoux. J’étais définitivement maudite. Jamais le bonheur ne venait seul, mais pourquoi les malheurs devaient toujours le surpasser?
« Non Leah, ça ne marche pas comme ça! » Je relevai légèrement la tête et je regardai la jolie française s’approcher de moi l’air déterminée. J’étais perdue. Qu’est-ce qui lui prenait merlin? « Tu n’as pas le droit de te laisser abattre! Tu t’es mariée, merde, une jeune épouse ça n’a pas le droit de pleurer! » Je ris. Dans mes pleurs je rigolai. Pas méchamment, je trouvais cela vraiment drôle. Drôle parce que vrai. Dans tout mes contes de petites filles, j’avais toujours dis à Eurydice qu’une fois mariée, j’allais être heureuse et avoir des centaines d’enfants. Bien sur la réalité étant que ma maladie me faisait craindre la venue du petit être qui poussait en moi et que même si j’avais la bague au doigt je sanglotais dans les couloirs d’une université qui ne voulais pas doublement de moi. Au moins, dans l’équation, une variable ne changeait pas. Mon amour pour mon mari. J’avais fais le bon choix en épousant Owen. Colin, Elliot et les autres langues sales pouvaient dire ce qu’ils voulaient, moi je savais qui était le nouvel Owen et personne ne pourra jamais mettre les bons mots sur ce qu’il a été pour moi, ce qu’il est présentement. Oui, Joséphine avait raison. J’avais tout pour être heureuse, la famille et l’amour, alors pourquoi je pleurais? Pour une bonne raison; ma dépression. Mon incapacité a encaissé un coup Ma faiblesse face à la vie. Être plus forte, être plus exigeante, être souriante. C’était ce qu’on exigeait de moi, sans comprendre que pour y arriver je devais tout d’abord me réparer. Et malheureusement, les mots d’Owen ne suffisaient plus pour reconstruire celle que j’étais. Il avait réparer mon cœur, c’était déjà bien assez. De toute façon… j’étais un cas désespéré.
J’essuyai de nouveau mes yeux en regardant la jeune fille qui continuait a parler. « Si ça peut te consoler, il est comme ça avec moi aussi. Je n'ai droit à aucun traitement de faveur. » Je clignai des yeux et remis ma tête entre mes jambes en me pinçant les lèvres. Retenir ce que je voulais dire pour éviter un autre drame. J’étais sur les nerfs et vachement émotives, mon impression devait se taire. «« Il m’en a aussi fait baver. Il est peut-être encore plus intolérant envers moi d’autant plus que je suis sa filleule. uis réputée douée pour toutes les matières. Mais avec lui ça ne passe pas. Il m’a déjà remise à ma place en me traitant limite d’incompétente parce que je n’arrivais pas à faire ses foutus exercices!» Mais comme je m’en foutais! Je savais cette fille égocentrique et très centrée sur son petit monde, mais ce petit problème de cours privé avec Adam me passait vingt pied par-dessus la tête. Il a été exigeant avec toi? Il l’est avec tout le monde. Encore plus avec moi. Simplement car il voulait me tester, car il voulait me laisser savoir que je lui étais redevable de ce job, simplement pour me rappeler que c’était lui le professeur. J’avais l’habitude que Jo’ m’écoute a moitié et ne soit concentré que sur ses problèmes, mais présentement ça ne passait pas. Je serrai mes mains autours de mes jambes pour contenir la colère et l’agacement qui me pris, et je soupirai lourdement. Ne comprenait-elle pas que je venais de me faire renvoyer? «Il…Il est très exigeant, à la limite du ridicule. Alors Bon Dieu Leah, que lui as-tu dit pour qu’il soit ainsi remonté contre toi? »
Ce fut trop . Ce fut le coup final. Non seulement elle tentait de me faire passer que ses malheurs avec Adam étaient pire que ce que je vivais, mais en plus elle me blâmait. Je relevais la tête, tremblante de douleur et de colère et je lai regardais désespérément insultée. «Qu’est-ce que…» J’étais sans voix. C’était si bas. «Qu’est-ce que JAI dis? » Je déroulai mes jambes et me relevai de la fenêtre pour me mettre a la même hauteur que la correspondante devant moi. « Rien! C’est ce que je te dis! T’as pas compris j’ai été renvoyé pour rien!» Je prenais de grand respire ne voulant pas lui crier dessus. Ma voix était calme, mais tremblait d’émotion. Joséphine le sentait, je le savais dans son regard. Mais je ne voulais pas éclater en plein couloir. « J’ai simplement dit qu’Owen et moi on venait de se marier et que j’étais de retour de Vegas. Et tout ce qu’il m’a dit c’est de prendre mes trucs et de ne plus me considéré comme son employé! » Je me mis a faire les cent pas dans le couloir, me calmer, me contenir. J’y arrivais. Difficilement, mais j’y arrivais. J’avais si mal. «Ne viens pas mettre sa sur ma faute Jo’ . C’est lui qui a un problème pas moi!» Je m’arrêtai pour aller m’appuyé contre un mur et je la regardai, totalement désespéré. Je voulais un câlin….
« Non Leah, ça ne marche pas comme ça! » Je relevai légèrement la tête et je regardai la jolie française s’approcher de moi l’air déterminée. J’étais perdue. Qu’est-ce qui lui prenait merlin? « Tu n’as pas le droit de te laisser abattre! Tu t’es mariée, merde, une jeune épouse ça n’a pas le droit de pleurer! » Je ris. Dans mes pleurs je rigolai. Pas méchamment, je trouvais cela vraiment drôle. Drôle parce que vrai. Dans tout mes contes de petites filles, j’avais toujours dis à Eurydice qu’une fois mariée, j’allais être heureuse et avoir des centaines d’enfants. Bien sur la réalité étant que ma maladie me faisait craindre la venue du petit être qui poussait en moi et que même si j’avais la bague au doigt je sanglotais dans les couloirs d’une université qui ne voulais pas doublement de moi. Au moins, dans l’équation, une variable ne changeait pas. Mon amour pour mon mari. J’avais fais le bon choix en épousant Owen. Colin, Elliot et les autres langues sales pouvaient dire ce qu’ils voulaient, moi je savais qui était le nouvel Owen et personne ne pourra jamais mettre les bons mots sur ce qu’il a été pour moi, ce qu’il est présentement. Oui, Joséphine avait raison. J’avais tout pour être heureuse, la famille et l’amour, alors pourquoi je pleurais? Pour une bonne raison; ma dépression. Mon incapacité a encaissé un coup Ma faiblesse face à la vie. Être plus forte, être plus exigeante, être souriante. C’était ce qu’on exigeait de moi, sans comprendre que pour y arriver je devais tout d’abord me réparer. Et malheureusement, les mots d’Owen ne suffisaient plus pour reconstruire celle que j’étais. Il avait réparer mon cœur, c’était déjà bien assez. De toute façon… j’étais un cas désespéré.
J’essuyai de nouveau mes yeux en regardant la jeune fille qui continuait a parler. « Si ça peut te consoler, il est comme ça avec moi aussi. Je n'ai droit à aucun traitement de faveur. » Je clignai des yeux et remis ma tête entre mes jambes en me pinçant les lèvres. Retenir ce que je voulais dire pour éviter un autre drame. J’étais sur les nerfs et vachement émotives, mon impression devait se taire. «« Il m’en a aussi fait baver. Il est peut-être encore plus intolérant envers moi d’autant plus que je suis sa filleule. uis réputée douée pour toutes les matières. Mais avec lui ça ne passe pas. Il m’a déjà remise à ma place en me traitant limite d’incompétente parce que je n’arrivais pas à faire ses foutus exercices!» Mais comme je m’en foutais! Je savais cette fille égocentrique et très centrée sur son petit monde, mais ce petit problème de cours privé avec Adam me passait vingt pied par-dessus la tête. Il a été exigeant avec toi? Il l’est avec tout le monde. Encore plus avec moi. Simplement car il voulait me tester, car il voulait me laisser savoir que je lui étais redevable de ce job, simplement pour me rappeler que c’était lui le professeur. J’avais l’habitude que Jo’ m’écoute a moitié et ne soit concentré que sur ses problèmes, mais présentement ça ne passait pas. Je serrai mes mains autours de mes jambes pour contenir la colère et l’agacement qui me pris, et je soupirai lourdement. Ne comprenait-elle pas que je venais de me faire renvoyer? «Il…Il est très exigeant, à la limite du ridicule. Alors Bon Dieu Leah, que lui as-tu dit pour qu’il soit ainsi remonté contre toi? »
Ce fut trop . Ce fut le coup final. Non seulement elle tentait de me faire passer que ses malheurs avec Adam étaient pire que ce que je vivais, mais en plus elle me blâmait. Je relevais la tête, tremblante de douleur et de colère et je lai regardais désespérément insultée. «Qu’est-ce que…» J’étais sans voix. C’était si bas. «Qu’est-ce que JAI dis? » Je déroulai mes jambes et me relevai de la fenêtre pour me mettre a la même hauteur que la correspondante devant moi. « Rien! C’est ce que je te dis! T’as pas compris j’ai été renvoyé pour rien!» Je prenais de grand respire ne voulant pas lui crier dessus. Ma voix était calme, mais tremblait d’émotion. Joséphine le sentait, je le savais dans son regard. Mais je ne voulais pas éclater en plein couloir. « J’ai simplement dit qu’Owen et moi on venait de se marier et que j’étais de retour de Vegas. Et tout ce qu’il m’a dit c’est de prendre mes trucs et de ne plus me considéré comme son employé! » Je me mis a faire les cent pas dans le couloir, me calmer, me contenir. J’y arrivais. Difficilement, mais j’y arrivais. J’avais si mal. «Ne viens pas mettre sa sur ma faute Jo’ . C’est lui qui a un problème pas moi!» Je m’arrêtai pour aller m’appuyé contre un mur et je la regardai, totalement désespéré. Je voulais un câlin….
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Sam 8 Jan 2011 - 16:38
Je n’aimais pas voir les autres pleurer. Une telle image ne faisait que de me mettre face à ma propre impuissance, à mon inaptitude chronique d’être là pour les autres. J’aurais voulu être gentille avec Leah, après tout, cela ne me demandait pas trop d’efforts, je n’étais pas foncièrement mauvaise, même si j’étais capable d’être une véritable garce à mes heures perdus. Néanmoins, j’étais quelqu’un de parole, qui avait des principes. Je ne frappais jamais quelqu’un à terre, même si l’envie en était forte, je n’étais pas assez lâche pour profiter de la faiblesse d’un autre afin de m’en tirer à bon compte, et ce même si les autres n’hésitaient jamais à abuser de ma gentillesse et de ma naïveté. C’était tout naturellement que j’étais prête à aider Leah, à plaider sa cause auprès d’Adam. Mais la façon dont elle m’adressait la parole ne me plaisait guère. Je savais bien qu’elle était dévastée, qu’elle n’était pas forcément d’humeur à se morfondre dans je ne savais quelles politesses, mais elle pouvait tout au moins d’adresser à moi correctement, je n’étais en rien responsable de son malheur. Le seul fautif dans toute cette histoire, c’était Adam. Je n’étais même pas un émissaire, c’était dire. Et si j’étais incapable de relativiser pour moi-même, je savais parfaitement le faire pour les autres. Ainsi, le problème de Leah n’était pas définitif mais temporaire, il continuerait d’exister le temps que nous trouvions une solution. Et en mon for intérieur, je savais que la situation de la nouvelle Mme Miles n’était pas totalement désespérée. Si Leah avait perdu tout espoir, à présent j’en avais pour deux. «Qu’est-ce que…» Mes prunelles presque translucides restèrent fixées sur le visage ravagé de Leah. Je me devais de rester impassible, pour mieux réfléchir, pour mieux réagir. Une fois énervée, j’étais de ceux qui perdaient tous leurs moyens. Malgré les apparences, je n’étais pas forte psychologiquement, je me brisais au moindre choc, j’étais bien trop fragile pour pouvoir survivre dans un monde où la moralité et la décence n’avaient pas leur place. «Qu’est-ce que JAI dis? » Je m’efforçais d’ignorer son expression choquée. Je n’avais pas à me justifier, je n’avais rien sous-entendu. Et surtout pas le fait qu’elle puisse y être pour quelque chose. Je remarquai alors une chose. Leah savait très bien se poser en victime sans se remettre pour autant en question. C’était toujours de la faute des autres, jamais de la sienne. Tout mon contraire en somme, moi qui passais ma vie à me fustiger pour tout et n’importe quoi.
Je voulais juste comprendre. J’étais peut-être française mais pas idiote. J’étais même extrêmement réactive. Mais forcément, s’il me manquait des éléments de réponse, il devenait évident que je ne pouvais pas essayer d’échafauder un quelconque plan d’action. C’est pourquoi j’essayais d’obtenir des informations supplémentaires. Peut-être pas de la meilleure façon qu’il soit, cela étant. Je n’avais jamais voulu brusquer Leah. Je voulais qu’elle se motive, qu’elle ait la force de se battre. Elle n’avait pas le droit de laisser croire à Adam qu’il avait gagné. Il avait certes plus de pouvoir qu’elle, mais il n’était pas en droit d’en abuser. « Rien! C’est ce que je te dis! T’as pas compris j’ai été renvoyé pour rien!» Je soupirais. De minute en minute, mon énergie s’envolait. Je n’avais pas envie de perdre mon temps pour une cause perdue. Leah s’obstinait à ne rien vouloir me dire alors que j’essayais de démêler son problème à sa place. J’eus alors une autre révélation. Je comprenais à présent ce que pouvaient ressentir les autres quand j’étais moi-même en pleine crise d’hystérie. Les trésors d’imagination qu’ils devaient déployer pour me calmer. Généralement, quand ma paix intérieure revenait, j’étais tellement épuisée d’avoir tant crié et pleuré que je m’endormais comme une masse, un sommeil lourd et sans rêves. Je ressentais toute cette impuissance. Je ne pouvais que rester là à la regarder s’énerver contre moi sans savoir que faire, alors que je m’exhortais au silence pour ne pas la blesser d’une réplique cinglante. Une dizaines d’entre elles m’étaient venues à l’esprit depuis le début de la discussion, mais aucune n’avait encore franchi mes lèvres. Pourtant, je savais pertinemment que je ne pourrais plus rester calme aussi longtemps. Ma patience commençait à s’émousser et ce n’était jamais de bon augure. « J’ai simplement dit qu’Owen et moi on venait de se marier et que j’étais de retour de Vegas. Et tout ce qu’il m’a dit c’est de prendre mes trucs et de ne plus me considéré comme son employé! » Voilà, on y arrive. Ainsi donc, Leah avait simplement annoncé à Adam son mariage à Vegas. Je pinçais les lèvres. Ce n’était pas rien. Même si nous étions bien d’accord que ce n’était pas un motif suffisant de renvoi. Je tentai alors de me mettre à la place de mon parrain. Comment aurais-je réagi en apprenant que mon apprenti s’est marié le week-end dernier à Las Vegas, la ville de tous les vices? Je me mordillai la lèvre inférieure. La pilule aurait été amère, et serait difficilement passée. Après tout, quand un mariage survenait, la logique voulait que les enfants s’ensuivent. Et qui dit grossesse dit interruption dans le travail. Adam avait simplement voulu prendre les devants au lieu de se trouver devant le fait accompli. Rechercher un remplaçant n’avait rien de simple, surtout en milieu d’année. «Ne viens pas mettre sa sur ma faute Jo’ . C’est lui qui a un problème pas moi!» Je pinçais les lèvres, encore une fois. Peu convaincue, en réalité. Leah se posait une fois de plus en victime. Adam était le méchant de l’histoire. La parfaite caricature, en somme.
Je restais obstinément statique, mes prunelles argentées rivées sur la silhouette tremblante de Leah. Son regard profondément désemparé me transperça douloureusement le cœur, mais je gardai la tête droite, mon expression quant à elle était toujours aussi impassible. Je me mordillai la lèvre inférieure encore une fois, tandis que ma main effleura mes cheveux. Je n’avais pas envie d’être désagréable. Mais à présent, je devais défendre mon parrain. Je pouvais bien concevoir qu’elle lui en voulait de l’avoir renvoyée, c’était humain comme réaction, mais je n’étais pas d’accord. Adam était peut-être prétentieux et parfois injuste, il était parfaitement intègre et sain d’esprit. Extrêmement compétent qui plus est. Mais je me gardai bien de le dire, Leah n’apprécierait sûrement pas que j’en fasse son éloge. Je me frottai furieusement les tempes, mes bracelets tintant joyeusement à chacun de mes mouvements. « écoute Leah…Qu’est-ce que tu veux que je te dise? » J’étais fatiguée. Lasse. Impuissante. Blasée qui plus est. Je n’étais pas en état de gérer une crise d’hystérie. Je n’étais pas sûre de savoir comment m’y prendre. « Je n’ai pas l’intention de t’enfoncer un peu plus, je cherche juste à t’aider. » Pourvu que Leah n’ait pas compris le contraire. C’était vraiment la dernière chose que je désirais faire. Il fallait toujours que je m’exprime comme une cloche, je n’étais jamais capable d’aligner deux mots sans provoquer une quelconque catastrophe. Je manquais de tact, j’étais trop franche, beaucoup trop franche. Une franchise désarmante, mais aussi blessante. Je serrais de nouveau les poings, me retenant de prendre Leah par les épaules pour la secouer. Je devais rester calme, sinon j’allais créer un incident diplomatique. La voix tremblante, je repris ma démonstration. « tu sais, vouloir continuer à travailler avec un enfant à charge, c’est purement et simplement utopique. » Parce que je sais ce que c’est. Un enfant demande trop de temps, une présence continue. J’avais arrêté les études pendant cinq ans. Une longue et pénible parenthèse. Ma dépression avait été au plus bas, mon fils était comme un étranger pour moi. J’ai réellement appris à le connaître quand j’ai commencé à aller mieux, quand j’ai commencé à m’y intéresser. Mais il était trop tard. Il avait presque deux ans, trop de temps était passé, je ne l’avais pas vu grandir. « Je…Dans un certain sens, je comprends le point de vue d’Adam. Non pas que tu n’aies pas le droit de te marier, ce n’est pas ça du tout…Mais… » tais toi Joséphine, tu t’enfonces. Quelle maladresse! Je me mordillai la lèvre inférieure, embarrassée. « Mais tu sais, quand on se marie, même avec l’homme qu’on aime, ce n’est jamais innocent. » J’étais en train de foncer droit dans le mur, mais je ne pouvais plus m’arrêter. Tant pis. Les dés étaient jetés. « Quand on se marie, c’est parce qu’on a envie de fonder une famille. Toi, tu as de la chance d’avoir Owen pour t’aider à élever votre enfant. Mais tu vas quand même devoir arrêter de travailler pour un temps, pour profiter de ton bébé et le voir grandir. » Ma gorge se nouait à mesure que je prononçais ces mots, qui me rappelaient que j’avais manqué tant de choses avec Jules. Ce fut avec les larmes aux yeux que j’achevai mon explication, légèrement tremblante. « Adam ne doit pas interférer dans votre bonheur, d’une quelconque façon. Tu as une nouvelle vie qui te tend les bras. La chance ne se présentera pas deux fois. » Fais le pour moi Leah, s’il te plaît. J’en suis incapable. Alors ne fais pas les mêmes erreurs que moi. On ne rattrape jamais le temps perdu à courir après une chance à jamais envolée.
Je voulais juste comprendre. J’étais peut-être française mais pas idiote. J’étais même extrêmement réactive. Mais forcément, s’il me manquait des éléments de réponse, il devenait évident que je ne pouvais pas essayer d’échafauder un quelconque plan d’action. C’est pourquoi j’essayais d’obtenir des informations supplémentaires. Peut-être pas de la meilleure façon qu’il soit, cela étant. Je n’avais jamais voulu brusquer Leah. Je voulais qu’elle se motive, qu’elle ait la force de se battre. Elle n’avait pas le droit de laisser croire à Adam qu’il avait gagné. Il avait certes plus de pouvoir qu’elle, mais il n’était pas en droit d’en abuser. « Rien! C’est ce que je te dis! T’as pas compris j’ai été renvoyé pour rien!» Je soupirais. De minute en minute, mon énergie s’envolait. Je n’avais pas envie de perdre mon temps pour une cause perdue. Leah s’obstinait à ne rien vouloir me dire alors que j’essayais de démêler son problème à sa place. J’eus alors une autre révélation. Je comprenais à présent ce que pouvaient ressentir les autres quand j’étais moi-même en pleine crise d’hystérie. Les trésors d’imagination qu’ils devaient déployer pour me calmer. Généralement, quand ma paix intérieure revenait, j’étais tellement épuisée d’avoir tant crié et pleuré que je m’endormais comme une masse, un sommeil lourd et sans rêves. Je ressentais toute cette impuissance. Je ne pouvais que rester là à la regarder s’énerver contre moi sans savoir que faire, alors que je m’exhortais au silence pour ne pas la blesser d’une réplique cinglante. Une dizaines d’entre elles m’étaient venues à l’esprit depuis le début de la discussion, mais aucune n’avait encore franchi mes lèvres. Pourtant, je savais pertinemment que je ne pourrais plus rester calme aussi longtemps. Ma patience commençait à s’émousser et ce n’était jamais de bon augure. « J’ai simplement dit qu’Owen et moi on venait de se marier et que j’étais de retour de Vegas. Et tout ce qu’il m’a dit c’est de prendre mes trucs et de ne plus me considéré comme son employé! » Voilà, on y arrive. Ainsi donc, Leah avait simplement annoncé à Adam son mariage à Vegas. Je pinçais les lèvres. Ce n’était pas rien. Même si nous étions bien d’accord que ce n’était pas un motif suffisant de renvoi. Je tentai alors de me mettre à la place de mon parrain. Comment aurais-je réagi en apprenant que mon apprenti s’est marié le week-end dernier à Las Vegas, la ville de tous les vices? Je me mordillai la lèvre inférieure. La pilule aurait été amère, et serait difficilement passée. Après tout, quand un mariage survenait, la logique voulait que les enfants s’ensuivent. Et qui dit grossesse dit interruption dans le travail. Adam avait simplement voulu prendre les devants au lieu de se trouver devant le fait accompli. Rechercher un remplaçant n’avait rien de simple, surtout en milieu d’année. «Ne viens pas mettre sa sur ma faute Jo’ . C’est lui qui a un problème pas moi!» Je pinçais les lèvres, encore une fois. Peu convaincue, en réalité. Leah se posait une fois de plus en victime. Adam était le méchant de l’histoire. La parfaite caricature, en somme.
Je restais obstinément statique, mes prunelles argentées rivées sur la silhouette tremblante de Leah. Son regard profondément désemparé me transperça douloureusement le cœur, mais je gardai la tête droite, mon expression quant à elle était toujours aussi impassible. Je me mordillai la lèvre inférieure encore une fois, tandis que ma main effleura mes cheveux. Je n’avais pas envie d’être désagréable. Mais à présent, je devais défendre mon parrain. Je pouvais bien concevoir qu’elle lui en voulait de l’avoir renvoyée, c’était humain comme réaction, mais je n’étais pas d’accord. Adam était peut-être prétentieux et parfois injuste, il était parfaitement intègre et sain d’esprit. Extrêmement compétent qui plus est. Mais je me gardai bien de le dire, Leah n’apprécierait sûrement pas que j’en fasse son éloge. Je me frottai furieusement les tempes, mes bracelets tintant joyeusement à chacun de mes mouvements. « écoute Leah…Qu’est-ce que tu veux que je te dise? » J’étais fatiguée. Lasse. Impuissante. Blasée qui plus est. Je n’étais pas en état de gérer une crise d’hystérie. Je n’étais pas sûre de savoir comment m’y prendre. « Je n’ai pas l’intention de t’enfoncer un peu plus, je cherche juste à t’aider. » Pourvu que Leah n’ait pas compris le contraire. C’était vraiment la dernière chose que je désirais faire. Il fallait toujours que je m’exprime comme une cloche, je n’étais jamais capable d’aligner deux mots sans provoquer une quelconque catastrophe. Je manquais de tact, j’étais trop franche, beaucoup trop franche. Une franchise désarmante, mais aussi blessante. Je serrais de nouveau les poings, me retenant de prendre Leah par les épaules pour la secouer. Je devais rester calme, sinon j’allais créer un incident diplomatique. La voix tremblante, je repris ma démonstration. « tu sais, vouloir continuer à travailler avec un enfant à charge, c’est purement et simplement utopique. » Parce que je sais ce que c’est. Un enfant demande trop de temps, une présence continue. J’avais arrêté les études pendant cinq ans. Une longue et pénible parenthèse. Ma dépression avait été au plus bas, mon fils était comme un étranger pour moi. J’ai réellement appris à le connaître quand j’ai commencé à aller mieux, quand j’ai commencé à m’y intéresser. Mais il était trop tard. Il avait presque deux ans, trop de temps était passé, je ne l’avais pas vu grandir. « Je…Dans un certain sens, je comprends le point de vue d’Adam. Non pas que tu n’aies pas le droit de te marier, ce n’est pas ça du tout…Mais… » tais toi Joséphine, tu t’enfonces. Quelle maladresse! Je me mordillai la lèvre inférieure, embarrassée. « Mais tu sais, quand on se marie, même avec l’homme qu’on aime, ce n’est jamais innocent. » J’étais en train de foncer droit dans le mur, mais je ne pouvais plus m’arrêter. Tant pis. Les dés étaient jetés. « Quand on se marie, c’est parce qu’on a envie de fonder une famille. Toi, tu as de la chance d’avoir Owen pour t’aider à élever votre enfant. Mais tu vas quand même devoir arrêter de travailler pour un temps, pour profiter de ton bébé et le voir grandir. » Ma gorge se nouait à mesure que je prononçais ces mots, qui me rappelaient que j’avais manqué tant de choses avec Jules. Ce fut avec les larmes aux yeux que j’achevai mon explication, légèrement tremblante. « Adam ne doit pas interférer dans votre bonheur, d’une quelconque façon. Tu as une nouvelle vie qui te tend les bras. La chance ne se présentera pas deux fois. » Fais le pour moi Leah, s’il te plaît. J’en suis incapable. Alors ne fais pas les mêmes erreurs que moi. On ne rattrape jamais le temps perdu à courir après une chance à jamais envolée.
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Lun 10 Jan 2011 - 1:53
J’étais contre le mur froid, totalement paumée et je pensais à Owen. J’appréhendais ca réaction. Bien sur, je savais qu’il allait m’aider. Comme toujours. Il allait me prendre dans ses bras, m’appeler ‘’mon cœur’’ et me réconforté, me rappelant que notre couple n’avait pas besoin d’un deuxième salaire puisque le sien était suffisant pour nous deux, pour nous trois. Je le savais. Mais je savais aussi qu’il allait être triste et déçu. Il allait encore me voir pleurer et en prise avec un mal qui me dépassait. Je lui avais promis d’être heureuse en tant que Mme Miles, et me voila la quatrième journée de mon nouveau nom en larme à l’école. Génial. C’était purement génial. Putainement génial. «Écoute Leah…Qu’est-ce que tu veux que je te dise? » Je reniflai et je regardai la jolie française en haussant les épaules. «Rien. C’est toi qui voulais savoir Jo, voila tu sais. C’est tout.» La vérité pure et simple. Elle avait insisté pour savoir se qui se passait, même si elle savait son parrain au cœur de l’histoire. Elle devait surement se sentir tiraillée entre sa nouvelle amitié pour moi et ce lien de famille qui l’unissait a son oncle. Mais ce n’était pas mon problème, elle avait voulu savoir. Maintenant qu’elle paie de le prix de sa curiosité. Je fermai les yeux. Lasse. Épuisée. Je voulais dormir. Et me réveiller dans quelques mois, histoire que toutes les tempêtes soient calmés, histoire que les nausées de ma grossesse cesse. Justement, j’en avais une présentement. Génial, il me fallait ca en plus. Je pris de grande respiration, histoire de faire calmer ce haut le cœur qui ne faisait qu’empirer mon teint blême. « Je n’ai pas l’intention de t’enfoncer un peu plus, je cherche juste à t’aider. » Je claquai la langue, un peu agacée puis je pris une seconde bouffée d’air. Mon mal de cœur partit comme il était apparu et je pu enfin me concentrée sur ma trop franche amie. Je la connaissais, elle allait me dire le fond de sa pensée et finir par aller trop loin. Me blesser. On allait s’engueuler et j’allais retourner chez moi encore plus mal et plus a terre. Et franchement, en ce moment, c’était la moindre de mes envies. « tu sais, vouloir continuer à travailler avec un enfant à charge, c’est purement et simplement utopique. » Je serrai les dents. Avant d’éclater, écouter ce qu’elle à a dire. « Je…Dans un certain sens, je comprends le point de vue d’Adam. Non pas que tu n’aies pas le droit de te marier, ce n’est pas ça du tout…Mais… »
J’arquai un sourcil, attendant la suite. Elle voyait bien que je m’étais fermée. Une autre a ne pas comprendre mon mariage, mon couple, ma vie. On jugeait trop souvent Owen et moi sans tenter de comprendre ce que nous avions vécu et ce peu de temps qu’il nous restait a vivre ensemble. A notre âge, un couple avait encore une trentaine d’année sinon plus pour vivre amoureux ensemble. Nous, notre couple, vivions sur du temps emprunter. Un minuscule dix ans dont plus de la moitié sera marqué par la maladie. Profitons de la santé pour vivre a fond, pour vivre tout de suite. Vivre dans l’urgence, c’est ce qui rendait mon couple si magnifiquement parfais, si magnifiquement agréable, si magnifiquement inlassable. J’étais en amour avec Owen, c’était une des rares choses que je savais dans ma vie et ce n’est pas un stupide professeur qui allait m’enlever cette idée de la tête. «Mais tu sais, quand on se marie, même avec l’homme qu’on aime, ce n’est jamais innocent» Derrière mon dos, je serrai les poings, blessée. J’avais épousée Owen dans une seule et unique intention : lui montré mon amour et ma fidélité pour la vie. Il n’y avait rien de plus que cela. Je ne sais pas ce qu’elle s’était imaginée mais elle ne me connaissait pas depuis assez longtemps pour se permettre pareille allusion. «Qu’est-ce que tu veux dire par là?» Demandais-je froidement. Elle perçu mon ton, elle se mordit la lèvre, elle était mal a l’aise. « Quand on se marie, c’est parce qu’on a envie de fonder une famille. Toi, tu as de la chance d’avoir Owen pour t’aider à élever votre enfant. Mais tu vas quand même devoir arrêter de travailler pour un temps, pour profiter de ton bébé et le voir grandir. » Elle parlait plus d’elle-même qu’elle ne me raisonnait, je n’étais pas dupe. J’étais dans les rares a savoir pour Jules, elle ne pouvait pas me bernée de fausses bonnes intentions détachées. « Adam ne doit pas interférer dans votre bonheur, d’une quelconque façon. Tu as une nouvelle vie qui te tend les bras. La chance ne se présentera pas deux fois. »
Me calmer. Prendre un grand respire. Puis un deuxième. Voila. Je ne tremblais plus. Ma voix était calme et mes poings relâchés. Je restait tout de même heurté des paroles de la jeune fille a mon égards. Elle n’avait donc rien compris de ce qui se passait dans ma vie. «Jo’ ce n’est pas parce que toi tu as décidé d’arrêter l’école quand tu as eu Jules que tout le monde va faire pareil d’accord!» Ma voix tremblait, mais ce n’était pas de colère. C’était a des années lumière de là. C’était le cruel rappel a la réalité de cet enfant dans mon ventre qui me brisait la voix. J’avais du chagrin. C’était tout. «Mya a bien continué ses études même si elle a Adeline. Crois moi j’ai vérifié, Hungcalf offre des possibilités d’études à mi-temps pour les filles mère. Je ne gâcherai pas mes études, ni la possibilité de voir mon enfant grandir. » Je posai ma main sur ce ventre qui s’arrondissait à peine. J’avais l’impression qu’une fois qu’il aurait grossit, je réaliserais pleinement. Il m’arrivait souvent de l’oublier, de ne pas me sentir différente si ce n’était mes crises inutiles a un pauvre Owen qui comprenait que mes hormones étaient simplement trop élevées. «De toute façon, mon poste était pas permanent Jo. » J’essuyais mon front qui commençait a dégoulinée. Je détestais ça. Dès que je vivais e trop grosse émotions, je me mettais à faire de la fièvre. La soirée allait s’annoncer atroce. «Quelques semaines avant que tu arrive, mes amis m’on aider a faire un boycott du à mon renvois pour des raisons stupide. C’est ce moyen de pression qui m’a donné ce boulot en attendant que ma suspension soit finie. » Moi qui croyais cette histoire connue de tous, l’expliquer a Joséphine m’étonnait tant. Je croyais lui avoir déjà expliqué ce qui m’avait emmener à travailler avec Adam. «J’avais se boulot jusqu’à la fin juin, jusqu’au examen. Ensuite je retournais en tant que simple élève. C’est tout.» Je regardai la jeune fille avec intensité, cherchant à voir si elle comprenait bien ce que je voulais dire. «Et le bébé est prévu au début d’aout, alors il n’y avait pas de problème dans tout ça» Je pris un grand respire, lutant contre des larmes qui se formaient de nouveau des mes yeux pour rien. «J’te jure que mon renvois est injustifié. Ne tente pas de trouver une logique il n’y en a pas!»
J’arquai un sourcil, attendant la suite. Elle voyait bien que je m’étais fermée. Une autre a ne pas comprendre mon mariage, mon couple, ma vie. On jugeait trop souvent Owen et moi sans tenter de comprendre ce que nous avions vécu et ce peu de temps qu’il nous restait a vivre ensemble. A notre âge, un couple avait encore une trentaine d’année sinon plus pour vivre amoureux ensemble. Nous, notre couple, vivions sur du temps emprunter. Un minuscule dix ans dont plus de la moitié sera marqué par la maladie. Profitons de la santé pour vivre a fond, pour vivre tout de suite. Vivre dans l’urgence, c’est ce qui rendait mon couple si magnifiquement parfais, si magnifiquement agréable, si magnifiquement inlassable. J’étais en amour avec Owen, c’était une des rares choses que je savais dans ma vie et ce n’est pas un stupide professeur qui allait m’enlever cette idée de la tête. «Mais tu sais, quand on se marie, même avec l’homme qu’on aime, ce n’est jamais innocent» Derrière mon dos, je serrai les poings, blessée. J’avais épousée Owen dans une seule et unique intention : lui montré mon amour et ma fidélité pour la vie. Il n’y avait rien de plus que cela. Je ne sais pas ce qu’elle s’était imaginée mais elle ne me connaissait pas depuis assez longtemps pour se permettre pareille allusion. «Qu’est-ce que tu veux dire par là?» Demandais-je froidement. Elle perçu mon ton, elle se mordit la lèvre, elle était mal a l’aise. « Quand on se marie, c’est parce qu’on a envie de fonder une famille. Toi, tu as de la chance d’avoir Owen pour t’aider à élever votre enfant. Mais tu vas quand même devoir arrêter de travailler pour un temps, pour profiter de ton bébé et le voir grandir. » Elle parlait plus d’elle-même qu’elle ne me raisonnait, je n’étais pas dupe. J’étais dans les rares a savoir pour Jules, elle ne pouvait pas me bernée de fausses bonnes intentions détachées. « Adam ne doit pas interférer dans votre bonheur, d’une quelconque façon. Tu as une nouvelle vie qui te tend les bras. La chance ne se présentera pas deux fois. »
Me calmer. Prendre un grand respire. Puis un deuxième. Voila. Je ne tremblais plus. Ma voix était calme et mes poings relâchés. Je restait tout de même heurté des paroles de la jeune fille a mon égards. Elle n’avait donc rien compris de ce qui se passait dans ma vie. «Jo’ ce n’est pas parce que toi tu as décidé d’arrêter l’école quand tu as eu Jules que tout le monde va faire pareil d’accord!» Ma voix tremblait, mais ce n’était pas de colère. C’était a des années lumière de là. C’était le cruel rappel a la réalité de cet enfant dans mon ventre qui me brisait la voix. J’avais du chagrin. C’était tout. «Mya a bien continué ses études même si elle a Adeline. Crois moi j’ai vérifié, Hungcalf offre des possibilités d’études à mi-temps pour les filles mère. Je ne gâcherai pas mes études, ni la possibilité de voir mon enfant grandir. » Je posai ma main sur ce ventre qui s’arrondissait à peine. J’avais l’impression qu’une fois qu’il aurait grossit, je réaliserais pleinement. Il m’arrivait souvent de l’oublier, de ne pas me sentir différente si ce n’était mes crises inutiles a un pauvre Owen qui comprenait que mes hormones étaient simplement trop élevées. «De toute façon, mon poste était pas permanent Jo. » J’essuyais mon front qui commençait a dégoulinée. Je détestais ça. Dès que je vivais e trop grosse émotions, je me mettais à faire de la fièvre. La soirée allait s’annoncer atroce. «Quelques semaines avant que tu arrive, mes amis m’on aider a faire un boycott du à mon renvois pour des raisons stupide. C’est ce moyen de pression qui m’a donné ce boulot en attendant que ma suspension soit finie. » Moi qui croyais cette histoire connue de tous, l’expliquer a Joséphine m’étonnait tant. Je croyais lui avoir déjà expliqué ce qui m’avait emmener à travailler avec Adam. «J’avais se boulot jusqu’à la fin juin, jusqu’au examen. Ensuite je retournais en tant que simple élève. C’est tout.» Je regardai la jeune fille avec intensité, cherchant à voir si elle comprenait bien ce que je voulais dire. «Et le bébé est prévu au début d’aout, alors il n’y avait pas de problème dans tout ça» Je pris un grand respire, lutant contre des larmes qui se formaient de nouveau des mes yeux pour rien. «J’te jure que mon renvois est injustifié. Ne tente pas de trouver une logique il n’y en a pas!»
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Mer 12 Jan 2011 - 11:21
Je n’avais qu’une hâte, abréger l’entretien. Je voyais d’ores et déjà la catastrophe venir, elle était inéluctable. Je n’allais pas tarder à perdre patience, je commençais de toute manière à déraper, à perdre le contrôle. J’étais en train de perdre mes moyens et cela n’était guère de bon augure. «Jo’ ce n’est pas parce que toi tu as décidé d’arrêter l’école quand tu as eu Jules que tout le monde va faire pareil d’accord!» J’accusai la remarque, sans ciller. Elle se trompait sur un point. Je n’avais pas eu le choix, bien qu’elle en semblait persuadée. Si cela n’avait tenu qu’à moi, telle la parfaite égoïste que j’étais, j’aurais poursuivi mes études, envers et contre tout. Etudier alors que j’avais un enfant à charge était pour moi un défi comme un autre, et j’entendais bien le réussir, comme j’avais toujours tout réussi. Si à l’époque je n’avais pas eu le choix quant à la poursuite ou non de mes études, maintenant j’avais fait le choix de retourner en classe. Bien que ce choix était de plus en plus difficile à assumer, à mesure que je me rendais compte de l’ampleur de la tâche que cela représentait, je m’accrochais de toutes mes forces. Mon diplôme était ma seule chance de m’en sortir dans la vie, d’obtenir un boulot à la hauteur de mes ambitions. C’est-à-dire démesurées. «Mya a bien continué ses études même si elle a Adeline. Crois moi j’ai vérifié, Hungcalf offre des possibilités d’études à mi-temps pour les filles mère. Je ne gâcherai pas mes études, ni la possibilité de voir mon enfant grandir. » Je soupirai. Oui, Hungcalf. C’était bien ça le problème. Moi, je n’avais pas eu cette possibilité. Peut-être parce qu’à Edeulys ils avaient les mœurs encore trop étriquées pour accepter l’éventualité que des demoiselles aussi jeunes puissent avoir des enfants. Nous ne venions vraiment pas du même monde. En l’espace d’un instant, je m’étais demandée si à Hungcalf le fait d’avoir des enfants aussi jeunes était bien plus courant qu’il n’y paraissait. Après tout, la moyenne d’âge ici était élevée, les étudiants les plus vieux devaient déjà penser à fonder une famille, une fois leurs études finies. Il n’y avait que moi qui avais eu mon enfant bien trop tôt. Dix-sept ans, ce n’était pas un âge pour être mère, alors qu’on avait encore la vie devant soi.
Cependant, si j’en avais eu la possibilité, aurais-je fait autrement? Parfois, j’y réfléchissais. Mais si c’était à refaire…J’aurais restitué les évènements dans leur exactitude. Je n’imaginais plus ma vie sans Jules, même si j’avais dû me faire à l’idée qu’Etienne ne reviendrait pas, que je serais seule pour l’élever. Maintenant, j’avais Liam. J’avais de nouveau l’espoir qu’un jour tout irait mieux, que la fatalité cesserait de s’acharner de la sorte. J’avais pensé au départ que je n’avais besoin que d’un père pour mon fils, qu’il était important de combler ce manque dans sa vie. Mais petit à petit, je m’étais rendue compte que j’avais tout simplement besoin d’un homme, de me sentir aimée et protégée. Ma mère, dans un sens, avait raison. J’étais épuisante à quémander l’attention des autres H24. Comme si en finale je vivais pour et à travers les autres. J’étais dépendante sentimentalement des gens que j’aimais. Et c’était assez handicapant, à dire vrai. Voilà pourquoi j’opposais tant de résistance à Liam. J’avais peur qu’il finisse par m’abandonner, épuisé de ne plus savoir que faire pour répondre à mes attentes, satisfaire mes exigences, de lui en demander beaucoup trop, de ne pas être comblée totalement avec ce qu’il consentirait à me donner. Un sourire triste se perdit sur mes lèvres tandis que je passais une main dans mes cheveux. «De toute façon, mon poste était pas permanent Jo. Quelques semaines avant que tu arrive, mes amis m’on aider a faire un boycott du à mon renvois pour des raisons stupide. C’est ce moyen de pression qui m’a donné ce boulot en attendant que ma suspension soit finie. » Mes prunelles argentées fixèrent un instant la silhouette chétive et livide de Leah. Cela se voyait qu’elle n’allait pas bien, que toute cette histoire commençait à lui peser un peu trop sur le cœur. «J’avais se boulot jusqu’à la fin juin, jusqu’au examen. Ensuite je retournais en tant que simple élève. C’est tout. Et le bébé est prévu au début d’aout, alors il n’y avait pas de problème dans tout ça.J’te jure que mon renvois est injustifié. Ne tente pas de trouver une logique il n’y en a pas! » j’hochai doucement la tête. Ainsi donc, Leah avait été en sursis. Et déjà renvoyée une première fois. J’ignorais quelles étaient les raisons ayant motivé cette première décision, mais cette information m’avait alertée. Le mariage express de Leah avait sans doute été une circonstance aggravante, bien que je ne voyais pas où était le mal de se marier. Peut-être que si elle avait effectivement attendu août pour se marier, comme cela était initialement prévu il me semble, cela n’aurait sans doute pas posé de problème. C’était juste la tournure qu’avaient pris les évènements qui faisaient défaut. Un problème de forme, ni plus, ni moins. Parce que mariage à Vegas rimait forcément avec débauche. Un mariage express pour des personnes totalement bourrées et qui le regretteraient 24 heures plus tard. Je sacralisais peut-être un peu trop cette institution. Je rêvais quant à moi d’un vrai mariage, dans une église, avec un prêtre et la robe blanche qui allait de pair. Un rêve qui pour le moment était inaccessible. Adam avait sûrement vu en ce mariage express la preuve de l’irresponsabilité de son apprentie. Un futur prof ne faisait pas ce genre de bêtises. Même pour épouser l’homme qu’elle disait aimer.
Cependant, je ne me risquais pas à opposer cette argumentation, bien qu’elle me paraissait des plus logiques. Je n’avais pas envie de jeter de l’huile sur le feu. Ni même de la contrarier encore plus. Je me mordillai la lèvre inférieure, avant de me frotter les tempes, nerveusement. « Mais… » Je m’interrompis, ne sachant déjà plus quoi dire. (color=tan]« Tu te trompes. »[/color] finis-je par déclarer fermement. « Je…Je n’ai pas eu d’autre choix à part arrêter mes études. Ils ne prévoient pas ces cas d’espèce à Edeulys. Je te rappelle que je viens quand même de Beauxbâtons, ils sont très regardants sur la bienséance. Et crois moi, avoir un enfant pas encore âgée de 18 ans aura suffi à me forger une réputation. L’élève modèle de Beauxbâtons était devenue une traînée, ni plus, ni moins. Et même là encore, quand je dis que j’ai presque 23 ans et que mon fils est âgé de six ans, cela ne manque jamais d’interloquer les autres, comme si c’était une tare! » Voilà pourquoi je taisais tant l’existence de mon garçon. Ainsi que mon âge réel. Ces deux seules données étaient une mine d’or à questions indiscrètes. Je voulais tout simplement vivre tranquille, être normale. Et ce, nonobstant le chemin que j’avais décidé d’emprunter. « Et pourquoi vous ne tentez pas une autre action? Je ne sais pas moi. Si tu tiens tellement à ce poste, alors pourquoi tu ne te bats pas encore une fois? Si tes amis t’ont aidée une fois, il t’aideront bien deux, non? Y’a ce type là, je crois que c’est le préfet des Wright. Il se vante tout le temps d’être anarchiste, de militer pour les causes qui lui semblent juste. Entre nous, je crois bien qu’il essaie juste de jouer les héros, mais ça lui donnerait une bonne occasion de bouger ses fesses, non? Je crois que je l’ai vu distribuer des tracts l’autre jour, pour son espèce de syndicat. Pourquoi tu ne lui demandes pas son aide? » Ce type. Je ne parvenais pas à prononcer son nom tant il m’énervait. Il était bien venu me voir tout à l’heure, espérant sans doute que j’adhère à sa cause. Par pure politesse, j’avais pris un de ses tracts, lui promettant d’étudier la question. « écoute Leah. Je sais que ce n’est pas une situation évidente, mais penses-y, d’accord? Il serait dommage que tu regrettes de ne pas avoir fait tout ce qui était en ton pouvoir. » Je me mordillai la lèvre inférieure, avant d’aviser du regard le bureau d’Adam. « Rentre chez toi, et reposes-toi, tu en as bien besoin. Essaie de ne pas trop ruminer. Je suis certaine que demain, le problème t’apparaîtra sous un angle nouveau, et ne sera pas si…Problématique. » Je l’encourageai d’un sourire crispé. Qu’elle se méprenne pas. Je n’étais plus d’humeur à sourire. « Je vais te laisser. J’ai aussi des comptes à régler avec mon cher parrain. » Sur-ce, je lui adressai un dernier sourire encourageant, avant de m’éclipser rapidement, me sentant coupable de l’abandonner maintenant. Son mari était sûrement le plus qualifié pour la calmer et tenter de trouver une solution. Quant à moi, j’étais juste personne.
Cependant, si j’en avais eu la possibilité, aurais-je fait autrement? Parfois, j’y réfléchissais. Mais si c’était à refaire…J’aurais restitué les évènements dans leur exactitude. Je n’imaginais plus ma vie sans Jules, même si j’avais dû me faire à l’idée qu’Etienne ne reviendrait pas, que je serais seule pour l’élever. Maintenant, j’avais Liam. J’avais de nouveau l’espoir qu’un jour tout irait mieux, que la fatalité cesserait de s’acharner de la sorte. J’avais pensé au départ que je n’avais besoin que d’un père pour mon fils, qu’il était important de combler ce manque dans sa vie. Mais petit à petit, je m’étais rendue compte que j’avais tout simplement besoin d’un homme, de me sentir aimée et protégée. Ma mère, dans un sens, avait raison. J’étais épuisante à quémander l’attention des autres H24. Comme si en finale je vivais pour et à travers les autres. J’étais dépendante sentimentalement des gens que j’aimais. Et c’était assez handicapant, à dire vrai. Voilà pourquoi j’opposais tant de résistance à Liam. J’avais peur qu’il finisse par m’abandonner, épuisé de ne plus savoir que faire pour répondre à mes attentes, satisfaire mes exigences, de lui en demander beaucoup trop, de ne pas être comblée totalement avec ce qu’il consentirait à me donner. Un sourire triste se perdit sur mes lèvres tandis que je passais une main dans mes cheveux. «De toute façon, mon poste était pas permanent Jo. Quelques semaines avant que tu arrive, mes amis m’on aider a faire un boycott du à mon renvois pour des raisons stupide. C’est ce moyen de pression qui m’a donné ce boulot en attendant que ma suspension soit finie. » Mes prunelles argentées fixèrent un instant la silhouette chétive et livide de Leah. Cela se voyait qu’elle n’allait pas bien, que toute cette histoire commençait à lui peser un peu trop sur le cœur. «J’avais se boulot jusqu’à la fin juin, jusqu’au examen. Ensuite je retournais en tant que simple élève. C’est tout. Et le bébé est prévu au début d’aout, alors il n’y avait pas de problème dans tout ça.J’te jure que mon renvois est injustifié. Ne tente pas de trouver une logique il n’y en a pas! » j’hochai doucement la tête. Ainsi donc, Leah avait été en sursis. Et déjà renvoyée une première fois. J’ignorais quelles étaient les raisons ayant motivé cette première décision, mais cette information m’avait alertée. Le mariage express de Leah avait sans doute été une circonstance aggravante, bien que je ne voyais pas où était le mal de se marier. Peut-être que si elle avait effectivement attendu août pour se marier, comme cela était initialement prévu il me semble, cela n’aurait sans doute pas posé de problème. C’était juste la tournure qu’avaient pris les évènements qui faisaient défaut. Un problème de forme, ni plus, ni moins. Parce que mariage à Vegas rimait forcément avec débauche. Un mariage express pour des personnes totalement bourrées et qui le regretteraient 24 heures plus tard. Je sacralisais peut-être un peu trop cette institution. Je rêvais quant à moi d’un vrai mariage, dans une église, avec un prêtre et la robe blanche qui allait de pair. Un rêve qui pour le moment était inaccessible. Adam avait sûrement vu en ce mariage express la preuve de l’irresponsabilité de son apprentie. Un futur prof ne faisait pas ce genre de bêtises. Même pour épouser l’homme qu’elle disait aimer.
Cependant, je ne me risquais pas à opposer cette argumentation, bien qu’elle me paraissait des plus logiques. Je n’avais pas envie de jeter de l’huile sur le feu. Ni même de la contrarier encore plus. Je me mordillai la lèvre inférieure, avant de me frotter les tempes, nerveusement. « Mais… » Je m’interrompis, ne sachant déjà plus quoi dire. (color=tan]« Tu te trompes. »[/color] finis-je par déclarer fermement. « Je…Je n’ai pas eu d’autre choix à part arrêter mes études. Ils ne prévoient pas ces cas d’espèce à Edeulys. Je te rappelle que je viens quand même de Beauxbâtons, ils sont très regardants sur la bienséance. Et crois moi, avoir un enfant pas encore âgée de 18 ans aura suffi à me forger une réputation. L’élève modèle de Beauxbâtons était devenue une traînée, ni plus, ni moins. Et même là encore, quand je dis que j’ai presque 23 ans et que mon fils est âgé de six ans, cela ne manque jamais d’interloquer les autres, comme si c’était une tare! » Voilà pourquoi je taisais tant l’existence de mon garçon. Ainsi que mon âge réel. Ces deux seules données étaient une mine d’or à questions indiscrètes. Je voulais tout simplement vivre tranquille, être normale. Et ce, nonobstant le chemin que j’avais décidé d’emprunter. « Et pourquoi vous ne tentez pas une autre action? Je ne sais pas moi. Si tu tiens tellement à ce poste, alors pourquoi tu ne te bats pas encore une fois? Si tes amis t’ont aidée une fois, il t’aideront bien deux, non? Y’a ce type là, je crois que c’est le préfet des Wright. Il se vante tout le temps d’être anarchiste, de militer pour les causes qui lui semblent juste. Entre nous, je crois bien qu’il essaie juste de jouer les héros, mais ça lui donnerait une bonne occasion de bouger ses fesses, non? Je crois que je l’ai vu distribuer des tracts l’autre jour, pour son espèce de syndicat. Pourquoi tu ne lui demandes pas son aide? » Ce type. Je ne parvenais pas à prononcer son nom tant il m’énervait. Il était bien venu me voir tout à l’heure, espérant sans doute que j’adhère à sa cause. Par pure politesse, j’avais pris un de ses tracts, lui promettant d’étudier la question. « écoute Leah. Je sais que ce n’est pas une situation évidente, mais penses-y, d’accord? Il serait dommage que tu regrettes de ne pas avoir fait tout ce qui était en ton pouvoir. » Je me mordillai la lèvre inférieure, avant d’aviser du regard le bureau d’Adam. « Rentre chez toi, et reposes-toi, tu en as bien besoin. Essaie de ne pas trop ruminer. Je suis certaine que demain, le problème t’apparaîtra sous un angle nouveau, et ne sera pas si…Problématique. » Je l’encourageai d’un sourire crispé. Qu’elle se méprenne pas. Je n’étais plus d’humeur à sourire. « Je vais te laisser. J’ai aussi des comptes à régler avec mon cher parrain. » Sur-ce, je lui adressai un dernier sourire encourageant, avant de m’éclipser rapidement, me sentant coupable de l’abandonner maintenant. Son mari était sûrement le plus qualifié pour la calmer et tenter de trouver une solution. Quant à moi, j’étais juste personne.
- InvitéInvité
Re: That's what you get for waking up in vegas
Jeu 13 Jan 2011 - 1:52
« Mais… » Ça commençait mal. Je serrai les dents et je la regardai. Mais mais mais! Elle avait jours une réponse a tout! Incapable de comprendre que j’avais raison! Que mon renvoi était injustifié, un acte impensé, un coup de tête du à une colère. Je n’avais jamais rien fait professionnellement qui pouvait déplaire à Adam! C’était pour des motifs personnel que j’étais renvoyé et, franchement, j’étais déçue. J’avais toujours tenu un grand respect pour Adam et ce même lorsque j’étais élève. Mes amis avaient souvent râlé contre lui et son manque de tact face à leur incapacité, mais au fond j’avais compris que ce n’était pas méchant. Qu’il les poussaient simplement à aller plus loin, à exploiter à pleine capacité leur potentiel. Enfin, je dis cela mais j’avais souvent été dans ses bonnes grâces en tant qu’élève, étant meilleure de ma promotion à l’époque. Et la… lui qui clamait croire en la justice et au droit de tous et chacun. Il me faisait un coup si bas que j’étais incapable de décrire l’amertume qu’il engendrait. Si jamais je revenais à Hungcalf –et ça c’était une autre histoire! – il allait savoir a quel point je n’avais pas encaissé ce coup. « Tu te trompes. » Je coupai mon souffle, ébahis par cette audace. Par cette méchanceté. J’avais tord? Sur quoi? C’était ma vie. Je savais ce qu’il se passait. Elle n’était pas là tout le temps lorsque je rencontrais son parrain, elle n’était pas là quelques minutes au paravent dans le bureau. J’avais tord? Et pourquoi? Puisque tu es si parfaite petite française à la noix, viens donc me le dire! Ohhhhhh comme je rageais! « Je…Je n’ai pas eu d’autre choix à part arrêter mes études. Ils ne prévoient pas ces cas d’espèce à Edeulys. Je te rappelle que je viens quand même de Beauxbâtons, ils sont très regardants sur la bienséance. Et crois moi, avoir un enfant pas encore âgée de 18 ans aura suffi à me forger une réputation. L’élève modèle de Beauxbâtons était devenue une traînée, ni plus, ni moins. Et même là encore, quand je dis que j’ai presque 23 ans et que mon fils est âgé de six ans, cela ne manque jamais d’interloquer les autres, comme si c’était une tare! » Je la regardai, ma colère s’apaisa au même rythme ou elle était venu. Joséphine avait tant de mal avec notre langue qu’elle n’avait pas voulu dire ça dans le sens ou je l’avais compris. Et à l’entendre parler de son passé, chose qui lui était bien rare, je compris où elle voulait en venir. Pourquoi elle avait dit que je me trompais. Le mot était simplement très mal choisi. «Écoute ce n’est pas ca le point….» Soupirais-je en la regardant. Je comprenais bien tout ce qu’elle venait de me dire, mais franchement ma grossesse et les déboires de Joséphine étaient la moindre de mes préoccupations.
« Et pourquoi vous ne tentez pas une autre action? Je ne sais pas moi. Si tu tiens tellement à ce poste, alors pourquoi tu ne te bats pas encore une fois? Si tes amis t’ont aidée une fois, il t’aideront bien deux, non? Y’a ce type là, je crois que c’est le préfet des Wright. Il se vante tout le temps d’être anarchiste, de militer pour les causes qui lui semblent juste. Entre nous, je crois bien qu’il essaie juste de jouer les héros, mais ça lui donnerait une bonne occasion de bouger ses fesses, non? Je crois que je l’ai vu distribuer des tracts l’autre jour, pour son espèce de syndicat. Pourquoi tu ne lui demandes pas son aide? » Alderic… S’il y a bien quelqu’un a qui je ne pensais pas en ce moment c’était lui. Cet ami aussi détruit de moi mais avec un si grand cœur qu’il me remontait le moral en oubliant sa propre peine. Elle avait raison d’un sens. Non pas sur sa vision erroné de ce type qui tentait d’aider son prochain dans le but de s’aider lui-même, mais sur le fait de l’appeler. D’avoir ses conseils. Il avait été l’un des premiers à m’appeler lorsque la nouvelle de mon revois devint une rumeur de couloir. Il vint prendre de mes nouvelles et m’assurer qu’il ne laisserait pas les choses ainsi. Il s’était occupé de tout lors de mon boycott, je n’avais qu’à appeler mes amis et lui s’occupa du reste. Au fond, si je le voulais, je pourrais le rappeler dans l’heure et il dresserait une barricade pour moi… mais…. «Je sais pas.» Soupirais-je doucement. «J’ai plus envie de me battre pour cette école. Elle me saoule. Les profs ils nous traitent comme des moins que rien et se croient supérieur. Ils nous traitent de débauchés ignares, mais je suis certaines qu’ils ont fait pire que nous étant jeune. Le directeur c’est un sadique qui rend l’ambiance ici vraiment merdique et je commence à en avoir marre d’être vu comme un pion. Si on paye si cher nos études, ce n’est pas simplement pour recevoir de la matière merlin… Ils veulent qu’on les respecte, mais ils ne nous respectent même pas! Non mais c’est quoi cette école. Elle ne vaut pas la peine au fond…» La jolie française me regarda, étudiant surement mes paroles. Elle ne pouvait pas les comprendre. Elle n’avait jamais connu l’école avant le règne de McArthur. Et ce temps me manquait cruellement. « Écoute Leah. Je sais que ce n’est pas une situation évidente, mais penses-y, d’accord? Il serait dommage que tu regrettes de ne pas avoir fait tout ce qui était en ton pouvoir. » Je fermai les yeux. Elle n’avait pas tord. Elle du voir ma fatigue mentale qui me prenait en même temps. « Rentre chez toi, et reposes-toi, tu en as bien besoin. Essaie de ne pas trop ruminer. Je suis certaine que demain, le problème t’apparaîtra sous un angle nouveau, et ne sera pas si…Problématique. » C’était encore drole. J’avais vraiment besoin de ce job. Je ne disais pas cela pour faire joli. Mais elle avait raison, j’allais surement dédramatiser une fois dans les bras de mon mari. « Je vais te laisser. J’ai aussi des comptes à régler avec mon cher parrain. » J’hochai la tête, je ne voulais plus jamais entender parler de ce type plus jamais.
Je regardai Joséphine partir et tourner le coin du couloir. Puis je décidai de bouger. Je fis un petit sourire à des gens que j’avais vu dans ma classe au début de l’année. Le temps était si différent lorsque j’avais été étudiante. Une fois dehors, j’emplis mes poumons de l’air frais de décembre et j’empoignai mon cellulaire. Un sms. À Alderic. Joséphine n’avait pas tord sur ce point; il était le mieux placer pour trouver une théorie philosophique qui me ferait comprendre ce qui se passait. «Quand t’as ce message appelle moi svp. J’ai des problèmes.» Ce n’était pas si vrai. Mais je ne voulais pas lui annoncer mon renvoi par une petite boite de texte. Puis, alors que je me dirigeais à pied chez moi, je composai ce numéro que je ne connaissais pas cœur. J’avais besoin d’entendre sa voix, c’est tout. A la maison, ce serait les pleurs. Présentement, je voulais simplement le savoir là, encore et toujours. «Ouais?» Je souris, mon cœur accéléra. «Owen, c’est moi mon cœur…» Je tournai la tête pour regarder une dernière fois Hungcalf, me promettant de ne plus jamais y remettre les pieds, puis je continuai ma marche vers mon appartement. «Je t’aime. »
« Et pourquoi vous ne tentez pas une autre action? Je ne sais pas moi. Si tu tiens tellement à ce poste, alors pourquoi tu ne te bats pas encore une fois? Si tes amis t’ont aidée une fois, il t’aideront bien deux, non? Y’a ce type là, je crois que c’est le préfet des Wright. Il se vante tout le temps d’être anarchiste, de militer pour les causes qui lui semblent juste. Entre nous, je crois bien qu’il essaie juste de jouer les héros, mais ça lui donnerait une bonne occasion de bouger ses fesses, non? Je crois que je l’ai vu distribuer des tracts l’autre jour, pour son espèce de syndicat. Pourquoi tu ne lui demandes pas son aide? » Alderic… S’il y a bien quelqu’un a qui je ne pensais pas en ce moment c’était lui. Cet ami aussi détruit de moi mais avec un si grand cœur qu’il me remontait le moral en oubliant sa propre peine. Elle avait raison d’un sens. Non pas sur sa vision erroné de ce type qui tentait d’aider son prochain dans le but de s’aider lui-même, mais sur le fait de l’appeler. D’avoir ses conseils. Il avait été l’un des premiers à m’appeler lorsque la nouvelle de mon revois devint une rumeur de couloir. Il vint prendre de mes nouvelles et m’assurer qu’il ne laisserait pas les choses ainsi. Il s’était occupé de tout lors de mon boycott, je n’avais qu’à appeler mes amis et lui s’occupa du reste. Au fond, si je le voulais, je pourrais le rappeler dans l’heure et il dresserait une barricade pour moi… mais…. «Je sais pas.» Soupirais-je doucement. «J’ai plus envie de me battre pour cette école. Elle me saoule. Les profs ils nous traitent comme des moins que rien et se croient supérieur. Ils nous traitent de débauchés ignares, mais je suis certaines qu’ils ont fait pire que nous étant jeune. Le directeur c’est un sadique qui rend l’ambiance ici vraiment merdique et je commence à en avoir marre d’être vu comme un pion. Si on paye si cher nos études, ce n’est pas simplement pour recevoir de la matière merlin… Ils veulent qu’on les respecte, mais ils ne nous respectent même pas! Non mais c’est quoi cette école. Elle ne vaut pas la peine au fond…» La jolie française me regarda, étudiant surement mes paroles. Elle ne pouvait pas les comprendre. Elle n’avait jamais connu l’école avant le règne de McArthur. Et ce temps me manquait cruellement. « Écoute Leah. Je sais que ce n’est pas une situation évidente, mais penses-y, d’accord? Il serait dommage que tu regrettes de ne pas avoir fait tout ce qui était en ton pouvoir. » Je fermai les yeux. Elle n’avait pas tord. Elle du voir ma fatigue mentale qui me prenait en même temps. « Rentre chez toi, et reposes-toi, tu en as bien besoin. Essaie de ne pas trop ruminer. Je suis certaine que demain, le problème t’apparaîtra sous un angle nouveau, et ne sera pas si…Problématique. » C’était encore drole. J’avais vraiment besoin de ce job. Je ne disais pas cela pour faire joli. Mais elle avait raison, j’allais surement dédramatiser une fois dans les bras de mon mari. « Je vais te laisser. J’ai aussi des comptes à régler avec mon cher parrain. » J’hochai la tête, je ne voulais plus jamais entender parler de ce type plus jamais.
Je regardai Joséphine partir et tourner le coin du couloir. Puis je décidai de bouger. Je fis un petit sourire à des gens que j’avais vu dans ma classe au début de l’année. Le temps était si différent lorsque j’avais été étudiante. Une fois dehors, j’emplis mes poumons de l’air frais de décembre et j’empoignai mon cellulaire. Un sms. À Alderic. Joséphine n’avait pas tord sur ce point; il était le mieux placer pour trouver une théorie philosophique qui me ferait comprendre ce qui se passait. «Quand t’as ce message appelle moi svp. J’ai des problèmes.» Ce n’était pas si vrai. Mais je ne voulais pas lui annoncer mon renvoi par une petite boite de texte. Puis, alors que je me dirigeais à pied chez moi, je composai ce numéro que je ne connaissais pas cœur. J’avais besoin d’entendre sa voix, c’est tout. A la maison, ce serait les pleurs. Présentement, je voulais simplement le savoir là, encore et toujours. «Ouais?» Je souris, mon cœur accéléra. «Owen, c’est moi mon cœur…» Je tournai la tête pour regarder une dernière fois Hungcalf, me promettant de ne plus jamais y remettre les pieds, puis je continuai ma marche vers mon appartement. «Je t’aime. »
Fin du rp (l)