Ma main se posa sur le mur de la douche laissant couler l’eau en fines gouttes sur ma tête et mes épaules. Je me sentais bien, je me sentais en paix avec moi-même et cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti cela. Bien lorsque je m’adonnais à fumer un peu de marijuanna ou à prendre quelques lignes de coke je ressentais comme une sorte d’engourdissement apaisant mais d’une durée toujours trop courte. A présent ma drogue avait un autre nom, elle s’appelait Jessy Molly Prescott. Cette fille avait insinué son cœur dans le mien sans le forcer, sans me même que je me remarque. A présent je n’arrivais plus à me passer d’elle et encore moins depuis ce qui était arrivé à Mya. Avoir pratiquement vu mon amie mourir entre mes bras, avoir vu mon frère venir à elle, avoir vu son amour pour elle, avoir vu son amour pour lui… Leur lien si profond m’avait donné à voir que j’avais le droit moi aussi d’éprouver des sentiments sans avoir à me sentir irrespectueux par rapport à ceux qui n’étaient plus là. Depuis la mort de ma chère mère, je m’interdisais de vivre, je m’interdisais d’éprouver autre chose que de la peine… J’avais mêlé ma peau à celles de jeunes femmes inconnues pour me sentir moins seul mais je n’en ressentais aucune victoire, aucun plaisir qui aurait pu me procurer de la félicité. Et puis elle était arrivé dans mon ciel comme un météore, j’avais ouvert les yeux sur elle comme si je la voyais pour la première fois, comme si je n’avais pas côtoyé son minois depuis Poudlard, comme si elle n’était pas l’une des amies proches de Leah. Je ne pensais plus avoir le droit d’aimer quelqu’un aussi je n’avais pas vu en Jessy l’amour. Au début j’avais vu en elle une confidente, une amie, quelqu’un avec qui je pouvais partager ma peine. Néanmoins quelque chose à changé en réalisant qu’elle était la première personne vers mes pensées se tournaient, qu’elle était la première personne que je voulais voir. Là dans cette douche je la sentais près de moi, je l’imaginais là avec moi, j’avais besoin de la savoir mienne parce que sans elle tout me semblait pâle et dénaturé. Mon poing frappa le mur car la violence de mes sentiments me faisaient peur, je ne voulais pas déprendre de quelqu’un à ce point. Je ne voulais pas me sentir lié comme cela pour un jour, pour une fois de plus me sentir abandonné et me sentir plus seul que jamais.

Je fermais le robinet d’eau chaude et sort en prenant soin de m’entourer d’une serviette éponge. Mes pieds rencontrèrent le sol dur et froid du carrelage faisant frémirent mon échine. Pourtant j’avançais jusqu’au miroir où j’observais alors le visage déterminé d’un jeune homme dans la fleur de l’âge dans un corps que la nature avait eu la bonté de faire de belle manière. Le miroir me renvoya ma moue ironique, je n’avais pas pour habitude de reluquer mon image aussi je me dépêchais de me raser de frais même si ma compagne n’avait émis aucune réticence à ma barbe de 3 jours durant le noël que nous venions de passer ensemble. Je n’aurais pas cru possible de pouvoir encore croire à la magie de Noël maintenant que celle qui en était la fée, l’instigatrice et l’esprit m’avait quitté pour toujours. En regardant bien les choses en face, Jessy et moi tous deux orphelins nous nous étions trouvés à un moment où nous devions faire un choix dans nos vies. Soit nous décidions de nous perdre, de ne plus nous ouvrir au monde et de refuser de croire que la vie ne nous avait pas encore tout offert. Soit nous décidions de croire en l’espoir, de croire qu’au-delà d’un grand malheur il peut y avoir un grand bonheur. Et puis il y avait eu ce moment unique dans le cimetière… quand j’y pense, jamais je n’aurais pensé lui demander de m’épouser dans un lieu comme celui-ci mais voilà on y peut rien quand le bon moment se présente il ne faut pas le laisser filer. Mes vêtements étaient sur le portant, j’attrapais la chemise noire à fines rayures blanches que je boutonnais laissant les deux derniers boutons du haut ouvert, puis j’enfilais un pantalon de bonne coupe noir également

Un bracelet de force en cuir brun me ceignait le poignet, je le portais depuis le 6 janvier date à laquelle Jess m’en avait fait cadeau. Il y avait une petite plaque qui surmontait le bracelet représentant un triskel et au dos il y avait juste des initiales et une date : JMP & LHB 05.12.2010. Ce cadeau m’avait surpris mais à défaut de pouvoir porter comme elle, une bague de fiançailles, j’avais ce signe là qui indiquait que nous nous appartenions. J’avais donné rendez-vous à ma fiancée au Vamp pour y prendre un verre, je voulais ensuite l’emmener dîner soit un petit restau typique de Norwich comme nous l’avions prévu le soir où j’étais allé porter secours à notre amie commune. En arrivant au Vamp je m’installais au bar avec nonchalance serrant la main au barman, freddie, que je connaissais bien maintenant. On parla un peu jusqu’à ce qu’une grande rousse au visage mangé par ses immenses yeux dorés ne m’offre un verre. Avant même que je ne puisse refuser le verre, Freddie me l’avait déjà servi devant moi et deux bras m’entourèrent avec tendresse « Tu as osé commencer sans moi ? Vilain» sa voix était douce et taquine, ses lèvres se posèrent sur ma joue avec tendresse.

« Jessy ! Et bien on ne peut pas vraiment dire que j’ai commencé sans toi. » Ma main reposa le verre au moment où je plantais mon regard dans ce lui de ma chérie. Avec aisance, je tirais vers moi ma compagne refermant ma bouche sur ses lèvres joliment maquillés. Mon regard avait apprécié les efforts qu’elle avait fourni pour s’apprêter, sa robe qui la mettait en valeur, ses escarpins qui lui faisaient des jambes de rêves, ses boucles dorées et douces qui tombaient en cascades sur ses fines épaules. Je ne me lassais jamais de l’admirer me demandant toujours ce qu’elle pouvait bien trouver à un type ordinaire comme je l’étais. D’une certaine façon tout ce qui était à l’entoure avait disparu au moment où Jessy était apparu aussi je fus surpris en entendant un raclement de gorge à ma gauche. Ahuri je me séparais de mon amie pour découvrir la fille rousse dont le visage était peu souriant à présent. « Euh excuse-moi petite blonde mais c’est moi qui ait payé un verre à ce beau garçon ! » Aïe… je fermais les yeux essayant de trouver un moyen de sortir de ce mauvais pas. « Ne lui parle pas com… » Je n’avais pas pu finir ma phrase parce que Jess m’en empêcha.

Alors que je déposais mes lèvres cerises contre sa joue rosée je me demandais encore ce que je faisais là alors que je m'étais interdit de retoucher à un verre alors qu'il était venu le temps de faire une résolution pour une toute nouvelle année. La seule réponse et la seule qui était vraiment importante c'était sa présence avec moi dans le bar autours de l'alcool qui bondait le vamp. Qu'est-ce que je ne pouvais pas faire pour lui pour voir fleurir seulement un de ces délicieux sourires sur son visage d'ange. Ma seule raison de continuer et celui pour qui je porte un des plus profonds amours , oui je pouvais tout faire pour lui. Sans problème ce qui me rendait presque même stupide et fragile. Mais j'étais tellement sur de mon amour et là preuve en était là lorsque que je lui avais dit oui par ce beau jours d'hiver le cinq janvier dans le cimetière. Un seul moi m'avait suffi pour tout comprendre et voir l'amplitude de mon amour que je lui porte et qui ne cesse de grandir de jours en jours. Je n'avais pas oublier de le taquiner légèrement juste au moment que je l'avais salué d'une de mes façons coquines avec un petit rire cristalien qui ne tardait pas à retentir dans ses oreilles. Mes doigts de fées s'attardèrent sur le bracelet qui ornait son poignet celui que je lui avais offert. Pas une seule fois encore je l'avais vu quitter sa place désigné. Comme autant pour moi ma bague était rester bien blottit contre un de mes longs doigts éfilés. Je savoura le plus longtemps possible le baiser que m'offrait avec tendresse mon ange en aventurant une main dans sa nuque de quoi le faire tenir plus longtemps contre mes lèvres qui ne se lassais jamais des siennes. Sur mes talons haut j'avais manqué de perdre l'équilibre , mais je l'avais rapidement rattraper en riant nerveusement et une voix féminine parvenait à mes oreilles. Mes sourcils se froncèrent comme à leur habitude lorsque j'étais intrigué tout en plissant le bout qui dépassait de mon visage qui me servait de nez. Mes prunelles parcoururent l'inconnu de la tête au pied avec une grimace. Il m'était difficile pour moi de le cacher que je n'appréciais pas vraiment que les femmes tournent autours de Luke. Et je le savais très bien j'avais de la difficulté à cacher mon coté jalouse de temps à autre. « Euh excuse-moi petite blonde mais c’est moi qui ait payé un verre à ce beau garçon ! » . Petite blonde ? Cette remarque n'avait pas tarder à faire changer mon visage à un claquement de doigts pour un aire plus offensé. Alors que j'allais ouvrir les lèvres sans problème pour faire retourner cette sale rousse dans son trou , j'apperçu le visage de mon fiancé un peu dans l'embarras ce qui fit froncèrent mes sourcils n'en formant bientôt plus qu'un. Luke commença à articuler quelque paroles , mais je ne le laissa point finir . «Pour qui te prends tu ? Première cette petite blonde comme tu dis en un nom et deuxième cet homme n'est pas libre comme tu peux le voir meilleure chance la prochaine fois.».

D'une main rapide je pris le verre qu'elle lui avait payer et lui redonna à main propre même si il était à moitié vide. « Bois le tout seul ton verre !». Après que j'eus fait un gentil signe de main d'au-revoir à la petite .rousse. Ses yeux se levèrent vers le ciel avant de se retourner sur ses escarpins de presque 10 centimètre pour partir à la chasse aux hommes plus loin. Je me retourna vers lui , mais l'expression de mon visage n'avait changer guère et j'avais croisé mes bras en le regardant secouant la tête. Un soupire s'échappa de moi. Comme je le connaissais je crains qu'il n'est pas aimé mon attitude. Mais certaine chose je dois l'avouer me dépasse et vienne me piquer plus facilement. Je me sentais complètement stupide , mais la jalousie ne prouvait pas aussi une belle preuve d'amour et comme quoi j'avais si peur de le perdre maintenant que mon coeur lui appartenait complètement. Que faisais-tu avant que j'arrive ? Tu draguais peut-être ? Où encore tu laissais faire ces jeunes femmes avec leur avance pour t'avoir dans leur lit pour une nuit ?. Ma tête se pencha en clignant des paupières . Je voulais une réponse bien claire et net. Sans aucun doute je n'accepterais pas qu'il me mente. Je lui faisais entièrement confiance , mais ma peur qui me suit partout me rendait insécure à chaque pas quand j'avance sur le long chemin qu'on appelle la vie. Je repoussa quelque une de mes mèches blondes replaçant ma robe. La réponse je n'attendais que la réponse. Il ne pouvait pas passer par quatre chemins je l'empêcherais de toute façon.