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« Just for one day, we could be heros forever and ever »
Mar 25 Jan 2011 - 20:46
Un léger sourire vint orner mes lèvres encore légèrement pâles tandis que je repoussais une nouvelle fois ma longue chevelure humide en arrière. Je n’avais pas prit la peine de les sécher en sortant de ma douche, pas plus que je n’avais désiré les attacher, préférant les laisser à l’air libre et se sécher seuls. Peut-être une mauvaise idée lorsque l’on sentait la brise glacée caressant les parcelles nues de peau… néanmoins je n’étais pas vraiment réputée pour ma tempérance, mais bel et bien pour les risques que je prenais sans cesse, qu’ils soient infimes ou conséquents. La preuve en était encore ce match improvisé de quidditch que je venais de partager avec le grymm à mes côtés. On m’avait amplement déconseillé de remonter sur un balai, mais c’était là un ordre pour lequel je ne parvenais à me faire obéissante, aimant bien plus la sensation que l’on ressentait dans les airs que celle qui nous clouait au sol. Plus encore, j’adulais cette excitation menée par le goût du jeu, par ce besoin de victoire en sentant mes doigts détenir enfin la petite balle dorée… et la fragrance du danger roulant sur ma langue à chaque risque que je prenais. Dire que je défiais la faucheuse de venir me chercher demeurait un euphémisme, je dansais avec elle, flirtait dans ce langage douteux, et la délaissait aussi rapidement que j’étais venue la chercher… Un autre jeu dont je savais pertinemment que je ne serai jamais gagnante, et que mon ange noir me rappelait en laissant glisser ses longs doigts squelettiques sur mon pauvre cœur que j’épuisais bien assez de moi-même… J’avais ressentie sa caresse à l’instant même où le vif d’or s’était retrouvé en ma possession, à ce fugace moment où la tension avait quitté mes épaules. C’était un frôlement douloureux, qui me coupait le souffle à chaque fois et retirait prématurément les couleurs de mon être… Et qui m’avait poursuivit jusqu’à ce que je descende de mon balai. Si mon compagnon de l’instant avait remarqué ma faiblesse, il l’avait crut toute autre, ce qui m’arrangeait bien assez dans un sens : je refusais tout simplement que quiconque dans l’école connaisse ce secret, il m’appartenait, je ne voulais le partager avec personne d’autres.
Certes lourd à porter et conséquent, j’en possédais toutefois le remède, quoiqu’insuffisant, et que j’avais consommé sitôt le vestiaire regagné, ce petit liquide rougeâtre dont j’étais dépendante. Je ne pouvais guère blâmer les junkies pour leur dépendance, j’étais finalement aussi faible qu’eux… mais pour ma part, je n’avais pas le choix, c’était ce qui m’agaçait le plus au fond. Si j’avais seulement put cesser de boire ce philtre à chaque tour que me jouait mon organe battant, je l’aurais sans doute fait depuis longtemps… Mais il apaisait ma douleur, jusqu’à la faire taire, et rassérénait mon cœur trop fragile, en l’attente d’un traitement qui exterminerait ma propre vermine, ou d’un autre cœur qui serait bien plus fort. Des pensées que j’avais noyée sitôt une eau chaude et salvatrice s’écoulant sur ma peau nue, m’apaisant d’une autre façon, dégageant toute tension de mes muscles quelques peu épuisés par mon exercice de la journée. Je ne doutais pas qu’au lendemain quelques courbatures apparaitraient, tout comme je ne doutais pas que je serais heureuse de les retrouver. J’en avais assez de demeurer sagement assise à lire et à attendre, cette journée était très certainement la plus belle depuis que j’étais entrée à Hungcalf, et l’improbable était que je la devais à Lust Whitaker. Je n’étais pas réellement certaine que cette journée suffirait à elle-seule à changer le vis-à-vis que nous avions l’un sur l’autre, mais elle était un bon début dans tous les cas… La preuve n’en était-elle pas qu’il venait de m’inviter à boire un verre à Norwich ? Je n’y aurai sans aucun doute jamais cru en début d’après-midi… C’était une chance que je ne voulais pas réellement laisser passer, celle d’apprendre à le connaître, et peut-être, de faire un peu plus partie de son quotidien…
Je finis par reporter mon regard vairon sur lui, détaillant chaque trait de son visage. Je l’avais apprit par cœur maintes et maintes fois par le passé, mais j’avais toujours cette impression de ne pas le connaître assez, de ne jamais parvenir à me souvenir de ses traits. Un moment que je me permis, avant de finalement reporter mon attention sur les rues de Norwich. Nous venions de transplaner, et j’ignorais totalement où nous menait le vert et argent… Je ne pouvais que lui faire confiance. Finalement, nous nous retrouvâmes devant le « Dressing Pony », je le connaissais de réputation seulement, n’étant pas une grande amatrice d’alcool. Une table se présenta rapidement à nous, et à laquelle nous nous installâmes. Je finis par ôter ma cape, et repousser une énième fois ma chevelure aux diverses couleurs automnales avant de reporter mon attention sur un serveur. Malgré ce que désirait m’offrir Lust, je préférais un chocolat viennois. Puis, me retournant vers mon « nouvel ami ? », je finis par planter mon regard dans le sien, esquissant un : « Merci… Pour cette partie de Quidditch et m’avoir sortie de mon quotidien ennuyeux. »
Certes lourd à porter et conséquent, j’en possédais toutefois le remède, quoiqu’insuffisant, et que j’avais consommé sitôt le vestiaire regagné, ce petit liquide rougeâtre dont j’étais dépendante. Je ne pouvais guère blâmer les junkies pour leur dépendance, j’étais finalement aussi faible qu’eux… mais pour ma part, je n’avais pas le choix, c’était ce qui m’agaçait le plus au fond. Si j’avais seulement put cesser de boire ce philtre à chaque tour que me jouait mon organe battant, je l’aurais sans doute fait depuis longtemps… Mais il apaisait ma douleur, jusqu’à la faire taire, et rassérénait mon cœur trop fragile, en l’attente d’un traitement qui exterminerait ma propre vermine, ou d’un autre cœur qui serait bien plus fort. Des pensées que j’avais noyée sitôt une eau chaude et salvatrice s’écoulant sur ma peau nue, m’apaisant d’une autre façon, dégageant toute tension de mes muscles quelques peu épuisés par mon exercice de la journée. Je ne doutais pas qu’au lendemain quelques courbatures apparaitraient, tout comme je ne doutais pas que je serais heureuse de les retrouver. J’en avais assez de demeurer sagement assise à lire et à attendre, cette journée était très certainement la plus belle depuis que j’étais entrée à Hungcalf, et l’improbable était que je la devais à Lust Whitaker. Je n’étais pas réellement certaine que cette journée suffirait à elle-seule à changer le vis-à-vis que nous avions l’un sur l’autre, mais elle était un bon début dans tous les cas… La preuve n’en était-elle pas qu’il venait de m’inviter à boire un verre à Norwich ? Je n’y aurai sans aucun doute jamais cru en début d’après-midi… C’était une chance que je ne voulais pas réellement laisser passer, celle d’apprendre à le connaître, et peut-être, de faire un peu plus partie de son quotidien…
Je finis par reporter mon regard vairon sur lui, détaillant chaque trait de son visage. Je l’avais apprit par cœur maintes et maintes fois par le passé, mais j’avais toujours cette impression de ne pas le connaître assez, de ne jamais parvenir à me souvenir de ses traits. Un moment que je me permis, avant de finalement reporter mon attention sur les rues de Norwich. Nous venions de transplaner, et j’ignorais totalement où nous menait le vert et argent… Je ne pouvais que lui faire confiance. Finalement, nous nous retrouvâmes devant le « Dressing Pony », je le connaissais de réputation seulement, n’étant pas une grande amatrice d’alcool. Une table se présenta rapidement à nous, et à laquelle nous nous installâmes. Je finis par ôter ma cape, et repousser une énième fois ma chevelure aux diverses couleurs automnales avant de reporter mon attention sur un serveur. Malgré ce que désirait m’offrir Lust, je préférais un chocolat viennois. Puis, me retournant vers mon « nouvel ami ? », je finis par planter mon regard dans le sien, esquissant un : « Merci… Pour cette partie de Quidditch et m’avoir sortie de mon quotidien ennuyeux. »
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Re: « Just for one day, we could be heros forever and ever »
Mar 25 Jan 2011 - 21:40
Je sortais de ma douche revivifié, malgré cette oppression dans mes poumons me signifiant que mes bronches s'étaient un peu trop amourachées de la nicotine. Qu'importait : je n'avais déjà plus ma poudre blanche, substance illicite vitale qui me permettait de taire mon cerveau de surdoué, je ne pouvais guère me passer de mes cigarettes quotidiennes pour le moment. Quitte à mourir jeune, autant vivre à en crever : je n'avais pas de limite dans ma propre destruction, quand bien même je l'avais amoindrie grâce à ma cure. Je ne cachais pas que la difficulté à surmonter était inhumaine ; chaque jour je devais lutter pour ne pas céder, mes insomnies me rattrapaient car Morphée me refusant ses bras pour des envies de piqures ou seulement quelques cachets, je ne parvenais guère à trouver le sommeil. Personne ne peut dormir le ventre désespérément vide, à moins de tomber d'épuisement: et c'était bien le malheur qui m'arrivait chaque nuit, attendre que le coma de fatigue ne me frappe enfin. Qu'importait, c'était une épreuve certes difficile à passer mais surmontable, et mon instinct de compétition me poussait à surpasser ce challenge. Plus encore, je retrouvais mon appétit et recouvrais des forces malgré des heures de sommeil bien irrégulières. Ce fut donc en pleine forme que je vins sortir des vestiaires en tenue quotidienne, une chemise quelque peu froissée, une cravate rapidement nouée, et des cheveux en bataille enfin secs : un look de dandy pseudo négligé et qui pourtant conservait le charme ténébreux de sa jeunesse. Adressant un très bref sourire à Erheÿbe, je ne fis aucune remarque sur ses cheveux mouillés lui risquant un mauvais rhume : je n'étais pas assez prévenant pour que ce genre de détail ne me passe par la tête. Être élevé sans une figure maternelle pesait parfois dans mon attitude quotidienne sans que je ne m'en rende compte : puisque je n'avais jamais eu ce genre de remarque, comment pouvais-je me montrer à ce point attentionné pour ces détails qui m'échappaient, moi qui étais pourtant observateur. Nous avions finalement décidé de transplaner non loin de l'entrée du village plutôt que d'affronter les longues routes à pied : sportifs, mais tout de même. De plus la finalité de notre rendez-vous amical était de se poser autour d'un verre, et non de profiter d'une balade bucolique.
Gentleman, j'ouvris la porte à la demoiselle qui pénétra dans le pub, et la conduisis à une table qui ne me semblait pas trop exposée. J'avais toujours aimé l'agitation régnante et demeurer au centre de l'attention, mais aujourd'hui était un autre jour : je m'étais levé pour profiter de ma journée en solitaire. Fait passablement raté, quoique la compagnie de la Lukfin n'était pas si désagréable : si je la pensais toujours quelque peu méfiante à mon encontre, je devais reconnaître que son mutisme passager avait parfois des atouts conséquents. Combien de filles trop bavardes avais-je côtoyé : par la suite on m'accusait d'être pervers dans un procès où l'on me rendait coupable de les allonger trop fréquemment dans mon lit. Qu'y pouvais-je si c'était le meilleur moyen pour cesser de les faire parler : à défaut de leurs débits de paroles, je préférais leurs gémissements... Passons cet aparté issu de la vicissitude de mes pensées, et revenons au rendez-vous improvisé avec Erheÿbe ; enlevant donc ma cape au même titre que la demoiselle, je sortais aussitôt un paquet de cigarettes tandis que le serveur s'approcha de nous. Un Irish coffe comme désiré, fut la commande échappée de mes lèvres blêmes, et je me retournai vers la belle Lufkin avant d'allumer une cigarette. Détournant la tête afin de ne pas lui envoyer l'épaisse fumée vers son visage délicat, je laissais mes yeux mordorés dévier sur cette dernière tandis qu'elle entamait la conversation. « Merci… Pour cette partie de Quidditch et m’avoir sortie de mon quotidien ennuyeux. » Etonnante révélation qui me valut de laisser s'échapper un bref rire soufflé en un étouffement discret ; comme si je mesurais le moindre de mes sourires, et jusqu'au dernier de mes esclaffements. Ce n'était pas pour rien qu'on me qualifiait de ténébreux : il n'y avait qu'en soirée, auprès de mes amis proches, que j'osais me montrer plus humain par des rires vrais et des larges sourires. « Mais tu n'as pas des passe-temps, à part tes bouquins ? » fis-je alors en me redressant, portant mes rétines interrogatives sur la Lufkin, sans jugement aucun. Je me demandais simplement de quoi était fait le quotidien de la demoiselle pour apprécier à ce point une simple partie de Quidditch : était-elle seule au point de ne s'isoler qu'avec des livres ? J'en doutais, car on la disait en couple avec... un junkie. Chose que je peinais à comprendre, et je ne tardai pas à le lui faire savoir. D'abord par un froncement de sourcils alors que je reportais ma cigarette à mes lèvres désirables, ensuite par une question sans détour soufflée après un nuage de fumée. « En fait, il y a quelque chose que je ne comprends pas, et ça n'a rien à voir avec le Quidditch mais j'aime mettre les choses au clair. Précisément parce que je trouve cette situation entre nous franchement étrange. » Et Merlin savait que je détestais me trouver dans l'ignorance, quitte à ne pas me montrer diplomate. C'est à ce moment-ci que le serveur choisit le moment de nous apporter nos commandes avant de tourner aussitôt les talons. Ignorant ma tasse de café fumante aux effluves de whisky, je continuais dans ma lancée, naturel et détaché. « Tu ne peux pas me voir en peinture, ça c'est un fait. Et tu ne le peux pas parce que je suis, ou étais, un junkie. Je raye pour le moment les mentions inutiles qui viennent se greffer autour du 'pourquoi je ne supporte pas Whitaker'. Je suis agréablement ravi par ta diplomatie d'aujourd'hui, par ailleurs. » renchéris-je dans un sourire taquin, me souciant peu d'être dans le vrai ou non, jouant la provocation bien plus que l'apitoiement. Là n'était pas la question. « … Et je suppose que c'est une question d'éthique,de ta façon de penser, de ta façon d'être... Mais alors, comment tu peux nier tes convictions en sortant avec un gars accro à la seringue ? Je sais que les femmes sont connues pour être incompréhensibles, mais à ce stade tu bats une bonne partie de mes ex. » Nouveau sourire amusé, donné au détour de ma question un peu trop directe au vu du visage étonné de la Lufkin. Peut-être y étais-je allé un peu fort. « Oublie », achevais-je par un léger haussement d'épaules, plissant le nez d'une moue lasse avant de reporter mes yeux ambrés sur un point invisible à l'horizon.
Gentleman, j'ouvris la porte à la demoiselle qui pénétra dans le pub, et la conduisis à une table qui ne me semblait pas trop exposée. J'avais toujours aimé l'agitation régnante et demeurer au centre de l'attention, mais aujourd'hui était un autre jour : je m'étais levé pour profiter de ma journée en solitaire. Fait passablement raté, quoique la compagnie de la Lukfin n'était pas si désagréable : si je la pensais toujours quelque peu méfiante à mon encontre, je devais reconnaître que son mutisme passager avait parfois des atouts conséquents. Combien de filles trop bavardes avais-je côtoyé : par la suite on m'accusait d'être pervers dans un procès où l'on me rendait coupable de les allonger trop fréquemment dans mon lit. Qu'y pouvais-je si c'était le meilleur moyen pour cesser de les faire parler : à défaut de leurs débits de paroles, je préférais leurs gémissements... Passons cet aparté issu de la vicissitude de mes pensées, et revenons au rendez-vous improvisé avec Erheÿbe ; enlevant donc ma cape au même titre que la demoiselle, je sortais aussitôt un paquet de cigarettes tandis que le serveur s'approcha de nous. Un Irish coffe comme désiré, fut la commande échappée de mes lèvres blêmes, et je me retournai vers la belle Lufkin avant d'allumer une cigarette. Détournant la tête afin de ne pas lui envoyer l'épaisse fumée vers son visage délicat, je laissais mes yeux mordorés dévier sur cette dernière tandis qu'elle entamait la conversation. « Merci… Pour cette partie de Quidditch et m’avoir sortie de mon quotidien ennuyeux. » Etonnante révélation qui me valut de laisser s'échapper un bref rire soufflé en un étouffement discret ; comme si je mesurais le moindre de mes sourires, et jusqu'au dernier de mes esclaffements. Ce n'était pas pour rien qu'on me qualifiait de ténébreux : il n'y avait qu'en soirée, auprès de mes amis proches, que j'osais me montrer plus humain par des rires vrais et des larges sourires. « Mais tu n'as pas des passe-temps, à part tes bouquins ? » fis-je alors en me redressant, portant mes rétines interrogatives sur la Lufkin, sans jugement aucun. Je me demandais simplement de quoi était fait le quotidien de la demoiselle pour apprécier à ce point une simple partie de Quidditch : était-elle seule au point de ne s'isoler qu'avec des livres ? J'en doutais, car on la disait en couple avec... un junkie. Chose que je peinais à comprendre, et je ne tardai pas à le lui faire savoir. D'abord par un froncement de sourcils alors que je reportais ma cigarette à mes lèvres désirables, ensuite par une question sans détour soufflée après un nuage de fumée. « En fait, il y a quelque chose que je ne comprends pas, et ça n'a rien à voir avec le Quidditch mais j'aime mettre les choses au clair. Précisément parce que je trouve cette situation entre nous franchement étrange. » Et Merlin savait que je détestais me trouver dans l'ignorance, quitte à ne pas me montrer diplomate. C'est à ce moment-ci que le serveur choisit le moment de nous apporter nos commandes avant de tourner aussitôt les talons. Ignorant ma tasse de café fumante aux effluves de whisky, je continuais dans ma lancée, naturel et détaché. « Tu ne peux pas me voir en peinture, ça c'est un fait. Et tu ne le peux pas parce que je suis, ou étais, un junkie. Je raye pour le moment les mentions inutiles qui viennent se greffer autour du 'pourquoi je ne supporte pas Whitaker'. Je suis agréablement ravi par ta diplomatie d'aujourd'hui, par ailleurs. » renchéris-je dans un sourire taquin, me souciant peu d'être dans le vrai ou non, jouant la provocation bien plus que l'apitoiement. Là n'était pas la question. « … Et je suppose que c'est une question d'éthique,de ta façon de penser, de ta façon d'être... Mais alors, comment tu peux nier tes convictions en sortant avec un gars accro à la seringue ? Je sais que les femmes sont connues pour être incompréhensibles, mais à ce stade tu bats une bonne partie de mes ex. » Nouveau sourire amusé, donné au détour de ma question un peu trop directe au vu du visage étonné de la Lufkin. Peut-être y étais-je allé un peu fort. « Oublie », achevais-je par un léger haussement d'épaules, plissant le nez d'une moue lasse avant de reporter mes yeux ambrés sur un point invisible à l'horizon.
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Re: « Just for one day, we could be heros forever and ever »
Mar 25 Jan 2011 - 23:29
Je ne pouvais qu’avouer que cette scène avait quelque chose d’étrange à mes yeux. Durant une grande partie de ma scolarité, j’aurais sans aucun doute tout donné pour que le vert et argent me remarque, qu’il m’incite à faire partie de sa vie d’une façon certes bien différente de celles qu’il côtoyait et qui n’étaient alors que de passages selon les murmures des couloirs, mais en ce jour, je craignais que l’on me mette justement dans le panier de ces créatures d’une nuit, que l’on me considère comme une future proie qui ne manquerait pas d’accepter d’écarter les cuisses pour partager la chaleur de sa couche. Peu de jeunes filles avaient sut lui résister, et si je n’avais pas eu certains principes m’ayant bercé tout au long de ma vie, nul doute que j’aurai fini de la même façon, pour finir par me morfondre de son absence. Mais plus encore, je commençais à craindre de replonger dans les sentiments que j’éprouvais autrefois pour lui et qui avaient sut disparaître à mesure que le temps s’écoulait. Je n’étais pas suffisamment idiote pour me mettre une nouvelle fois en danger face à lui, mais certains sentiments sont tenaces, plus encore lorsque l’objet de la convoitise se tient face à vous. C’était dans cette situation-ci que je me trouvais, et pourtant, je ne tentais rien pour y remédier, pour des raisons que je connaissais, mais que je refusais encore d’admettre. Aussi me contentais-je de m’asseoir face à lui, et d’observer les lieux de mon regard unique et dérangeant, endroit qui me paraissait bien plus accueillant que si je m’étais permise de le juger de l’extérieur, et étrangement, je m’y sentais un peu comme… chez moi. Sans aucune peine, je pus reconnaître la touche de glamour des leprechauns d’Irlande, très prisée des gérants de pubs et de tavernes, et en cet instant, elle me paraissait favorable, me permettant de me détendre suffisamment.
Sans broncher, je le laissais allumer la maitresse aux bas blancs, celle qui trouvait encore grâce à mes yeux sans que je ne me permette de la faire mienne toutefois. Aux yeux de certains, je savais que je passais pour une coincée de service, ne fumant, ni ne buvant et encore moins me droguant. Pour ceux qui étaient bien plus au courant, j’étais aussi le cygne blanc aux ailes immaculées, celle qui refusait encore de goûter aux plaisirs de la chair… au grand damne de mon petit-ami me semblait-il. Mais c’était là un sujet sur lequel je me refusais de discuter avec lui, je n’étais pas prête, et je ne désirais pas partager son lit autrement que pour dormir. J’étais cruelle dans un sens, mais je savais qu’il n’était pas celui qu’il me fallait pour cet acte, pressentiment qui s’ancrait en moi chaque fois qu’il m’approchait ou me touchait. Mais là n’était pas le sujet. Je suivis du regard la volute fumée bleutée monter vers le ciel, avant de finalement entamer la discussion. Certes, j’appréciais le silence et aurai volontiers échangé ma maladie cardiaque contre un mutisme, mais je trouvais cela impoli de ne pas adresser la parole au jeune homme qui m’invitait à boire un café avec lui… Seulement, je n’étais guère douée pour entamer les discussions. Certes, nous aurions put parler de nos centres d’intérêts, mais peut-être était-ce encore trop tôt… Un léger esclaffement sembla s’échapper de ses lèvres, me vexant intérieurement. S’il voulait se moquer de moi, il me semblait alors que partir semblait être ma solution appropriée. J’étais susceptible, autant qu’il pouvait être orgueilleux. « Mais tu n’as pas des passe-temps, à part tes bouquins ? » laissa t’il entendre, me poussant dans une situation délicate. Les livres étaient tout ce qu’il me restait pour ne pas fatiguer mon organe battant… Aux dernières nouvelles, l’imagination n’était pas encore assez épuisante pour un cœur. « J’avais… Disons que j’ai un peu tout cessé par peur de ne pas pouvoir assurer avec mes études. Comme tu as put le voir, ma seule véritable occupation hormis les livres, c’est de m’occuper des personnes malades à Sainte-Mangouste ou de tout simplement leur rendre visite le plus souvent possible. Comme tu peux le voir, ça n’a rien à voir avec l’adrénaline que l’on ressent en jouant au quidditch. » Je passais naturellement sous silence les raisons responsables de ces activités aussi calmes qu’ennuyeuses pour d’autres. Mais en ce qui me concernait, j’aimais trainer dans les couloirs de l’hôpital et apporter un peu de bonne humeur à ceux que l’on ne venait jamais voir. Pour certains, j’étais la seule visite de la semaine… Je finis par hausser légèrement les épaules, ne rentrant pas plus dans les détails de ma vie quotidienne, j’avais certes d’autres occupations, mais rien qui ne puisse réellement intéresser celui qu’il était.
« En fait, il y a quelque chose que je ne comprends pas, et ça n'a rien à voir avec le Quidditch mais j'aime mettre les choses au clair. Précisément parce que je trouve cette situation entre nous franchement étrange. » Quelque peu surprise, je plissais le nez, cherchant à deviner ce qui pouvait se tarauder dans l’esprit de mon compagnon, que n’aurai-je alors donné pour lire ses pensées ! Hélas, il me fallait attendre qu’il exprime ses pensées, ce que je pourrai faire en dégustant la chantilly de mon chocolat viennois qui venait d’arriver. Attrapant ma cuillère, je la plongeais dans la masse blanche, avant de la ramener à mes lèvres, la délivrant de cette gourmandise qui fondait déjà sur ma langue. « Tu ne peux pas me voir en peinture, ça c'est un fait. Et tu ne le peux pas parce que je suis, ou étais, un junkie. Je raye pour le moment les mentions inutiles qui viennent se greffer autour du 'pourquoi je ne supporte pas Whitaker'. Je suis agréablement ravi par ta diplomatie d'aujourd'hui, par ailleurs. » Je laissais de nouveau la surprise s’installer au fond de mes prunelles aux couleurs opposées, avant d’esquisser un léger rire qui était pourtant franc. Pourtant, je ne l’interrompis pas, attendant la suite de son monologue que je savait non-terminé, tout en plongeant une nouvelle fois ma cuillère dans ma tasse pour réitérer le même manège. Je le faisais plus pas gourmandise que par désir d’achever immédiatement mon chocolat… « … Et je suppose que c'est une question d'éthique,de ta façon de penser, de ta façon d'être... Mais alors, comment tu peux nier tes convictions en sortant avec un gars accro à la seringue ? Je sais que les femmes sont connues pour être incompréhensibles, mais à ce stade tu bats une bonne partie de mes ex. » Cette fois-ci, mon sourire disparue, tandis que je comprenais où il voulait en venir. J’étais irrémédiablement étonnée par tous ces propos, d’autant plus par les accusations dont je faisais l’objet. Je finis par reposer ma cuillère sur la petite assiette, avant de replanter mon regard sur le Grymm. « Oublie. » .
« Non. » laissais-je alors échapper de mes lèvres rosées, d’un ton calme et posé, ne signalant nullement que j’étais fâchée ou agacée, ce que je n’étais aucunement d’ailleurs. « Je vais être franche avec toi Lust, puisque tu l’as été jusqu’à présent, et tâcher d’au moins répondre à ta question tout autant qu’à ces accusations que tu me fais. » Laissant un silence s’installer, je repris ma cuillère, reprenant de fait mon occupation tout en récupérant un peu du liquide brun pour savourer le tout. « Dans un premier temps, j’aimerai bien comprendre ce qui te fait croire que je ne peux absolument pas te supporter, je n’ai jamais rien dit de tel si mes souvenirs sont bons, auquel cas, serais-je ici avec toi ? De même si je te haïssais réellement, jamais je n’aurai prit soin de toi comme je l’ai fait. Et non, je ne l’ai pas fait pour obtenir la meilleure note ou parce que je n’avais pas le choix. La vérité Lust, c’est que j’aurai réellement put refuser de m’occuper de toi, j’en avais le droit, mais je ne l’ai pas fait. Alors par Merlin oublie ce que tu penses savoir car ces pensées-là sont toutes fausses. » Je marquais une pause, observant la réaction de mon ancien patient. Je savais qu’il ne me croirait peut-être pas, mais que pouvais-je dire d’autres alors pour le convaincre de la véracité de mes paroles ? « Que tu sois ou étais un junkie n’a pour moi, aucune importance. À mes yeux, tu es Lust Whitaker, l’ancien serpentard qui m’a envoyée une fois à l’infirmerie à cause de cognards un peu trop violents, et que j’ai malgré cela, toujours admiré pour sa prestance, son charme indéniable mais aussi son intelligence à faire pâlir de jalousie tout serdaigle qui se respecte. Tu m’as juste… déçue avec le temps. Non que j’attendais réellement quelque chose venant de toi, mais visiblement, je ne connaissais de toi que la surface, pas ce qui se cachait en dessous. Je n’ai jamais su comment exprimer ma déception, aussi, je m’excuse d’avance si tu l’as prit pour du mépris, je n’ai jamais éprouvé de dédain envers toi, bien au contraire. » Une nouvelle pause, tandis que je reprenais mon souffle. Le dernier point me semblait plus difficile à expliquer cependant. J’avais beau côtoyer des personnes dépendantes, il m’arrivait d’en manquer certains… ce qui était le cas de Nathan. Ce que m’apprenait Lust était en vérité tout nouveau pour moi. « Pour ce qui est de Nathan, je te prie de ne pas te moquer… Je n’en savais rien. Ce que tu m’apprends est… J’avoue que je ne m’attendais pas réellement à ce genre de révélation. Je n’ai pas d’explication pour ce point-là. Quant à mes convictions… je crois qu’il est inutile d’en parler n’est-ce pas ? Elles sont ce qu’elles sont… » et à vrai dire, je ne pensais pas réellement les avoir niées en me laissant aller à une relation avec le grymm qui prétendait à mon cœur… Bien au contraire. Mais cela ne changeait pas grand-chose de toute manière. Je ne parvenais à considérer ma relation avec ce dernier comme réelle. Bien plus ma faute que la sienne. Je finis par laisser un soupir échapper, bien plus pour moi-même et ma stupidité, avant de finalement reprendre mon air jovial et reportant mes prunelles sur Lust. « Es-tu satisfait de cette réponse ? » laissais-je de nouveau entendre, tout en prenant un ton amusé. Je ne voulais plus penser à Nate pour le moment, par crainte de ce que je pourrais ensuite dire. « A moi donc de t’en poser une… Pourquoi m’avoir invité à passer la journée avec toi, si tu demeurais persuadé que je te haïssais à un point incommensurable ? Ce qui d’ailleurs, pourrait tout aussi bien être ton cas. », guillemetant journée, puisqu’en réalité, c’était bien plus un moment d’après-midi.
Sans broncher, je le laissais allumer la maitresse aux bas blancs, celle qui trouvait encore grâce à mes yeux sans que je ne me permette de la faire mienne toutefois. Aux yeux de certains, je savais que je passais pour une coincée de service, ne fumant, ni ne buvant et encore moins me droguant. Pour ceux qui étaient bien plus au courant, j’étais aussi le cygne blanc aux ailes immaculées, celle qui refusait encore de goûter aux plaisirs de la chair… au grand damne de mon petit-ami me semblait-il. Mais c’était là un sujet sur lequel je me refusais de discuter avec lui, je n’étais pas prête, et je ne désirais pas partager son lit autrement que pour dormir. J’étais cruelle dans un sens, mais je savais qu’il n’était pas celui qu’il me fallait pour cet acte, pressentiment qui s’ancrait en moi chaque fois qu’il m’approchait ou me touchait. Mais là n’était pas le sujet. Je suivis du regard la volute fumée bleutée monter vers le ciel, avant de finalement entamer la discussion. Certes, j’appréciais le silence et aurai volontiers échangé ma maladie cardiaque contre un mutisme, mais je trouvais cela impoli de ne pas adresser la parole au jeune homme qui m’invitait à boire un café avec lui… Seulement, je n’étais guère douée pour entamer les discussions. Certes, nous aurions put parler de nos centres d’intérêts, mais peut-être était-ce encore trop tôt… Un léger esclaffement sembla s’échapper de ses lèvres, me vexant intérieurement. S’il voulait se moquer de moi, il me semblait alors que partir semblait être ma solution appropriée. J’étais susceptible, autant qu’il pouvait être orgueilleux. « Mais tu n’as pas des passe-temps, à part tes bouquins ? » laissa t’il entendre, me poussant dans une situation délicate. Les livres étaient tout ce qu’il me restait pour ne pas fatiguer mon organe battant… Aux dernières nouvelles, l’imagination n’était pas encore assez épuisante pour un cœur. « J’avais… Disons que j’ai un peu tout cessé par peur de ne pas pouvoir assurer avec mes études. Comme tu as put le voir, ma seule véritable occupation hormis les livres, c’est de m’occuper des personnes malades à Sainte-Mangouste ou de tout simplement leur rendre visite le plus souvent possible. Comme tu peux le voir, ça n’a rien à voir avec l’adrénaline que l’on ressent en jouant au quidditch. » Je passais naturellement sous silence les raisons responsables de ces activités aussi calmes qu’ennuyeuses pour d’autres. Mais en ce qui me concernait, j’aimais trainer dans les couloirs de l’hôpital et apporter un peu de bonne humeur à ceux que l’on ne venait jamais voir. Pour certains, j’étais la seule visite de la semaine… Je finis par hausser légèrement les épaules, ne rentrant pas plus dans les détails de ma vie quotidienne, j’avais certes d’autres occupations, mais rien qui ne puisse réellement intéresser celui qu’il était.
« En fait, il y a quelque chose que je ne comprends pas, et ça n'a rien à voir avec le Quidditch mais j'aime mettre les choses au clair. Précisément parce que je trouve cette situation entre nous franchement étrange. » Quelque peu surprise, je plissais le nez, cherchant à deviner ce qui pouvait se tarauder dans l’esprit de mon compagnon, que n’aurai-je alors donné pour lire ses pensées ! Hélas, il me fallait attendre qu’il exprime ses pensées, ce que je pourrai faire en dégustant la chantilly de mon chocolat viennois qui venait d’arriver. Attrapant ma cuillère, je la plongeais dans la masse blanche, avant de la ramener à mes lèvres, la délivrant de cette gourmandise qui fondait déjà sur ma langue. « Tu ne peux pas me voir en peinture, ça c'est un fait. Et tu ne le peux pas parce que je suis, ou étais, un junkie. Je raye pour le moment les mentions inutiles qui viennent se greffer autour du 'pourquoi je ne supporte pas Whitaker'. Je suis agréablement ravi par ta diplomatie d'aujourd'hui, par ailleurs. » Je laissais de nouveau la surprise s’installer au fond de mes prunelles aux couleurs opposées, avant d’esquisser un léger rire qui était pourtant franc. Pourtant, je ne l’interrompis pas, attendant la suite de son monologue que je savait non-terminé, tout en plongeant une nouvelle fois ma cuillère dans ma tasse pour réitérer le même manège. Je le faisais plus pas gourmandise que par désir d’achever immédiatement mon chocolat… « … Et je suppose que c'est une question d'éthique,de ta façon de penser, de ta façon d'être... Mais alors, comment tu peux nier tes convictions en sortant avec un gars accro à la seringue ? Je sais que les femmes sont connues pour être incompréhensibles, mais à ce stade tu bats une bonne partie de mes ex. » Cette fois-ci, mon sourire disparue, tandis que je comprenais où il voulait en venir. J’étais irrémédiablement étonnée par tous ces propos, d’autant plus par les accusations dont je faisais l’objet. Je finis par reposer ma cuillère sur la petite assiette, avant de replanter mon regard sur le Grymm. « Oublie. » .
« Non. » laissais-je alors échapper de mes lèvres rosées, d’un ton calme et posé, ne signalant nullement que j’étais fâchée ou agacée, ce que je n’étais aucunement d’ailleurs. « Je vais être franche avec toi Lust, puisque tu l’as été jusqu’à présent, et tâcher d’au moins répondre à ta question tout autant qu’à ces accusations que tu me fais. » Laissant un silence s’installer, je repris ma cuillère, reprenant de fait mon occupation tout en récupérant un peu du liquide brun pour savourer le tout. « Dans un premier temps, j’aimerai bien comprendre ce qui te fait croire que je ne peux absolument pas te supporter, je n’ai jamais rien dit de tel si mes souvenirs sont bons, auquel cas, serais-je ici avec toi ? De même si je te haïssais réellement, jamais je n’aurai prit soin de toi comme je l’ai fait. Et non, je ne l’ai pas fait pour obtenir la meilleure note ou parce que je n’avais pas le choix. La vérité Lust, c’est que j’aurai réellement put refuser de m’occuper de toi, j’en avais le droit, mais je ne l’ai pas fait. Alors par Merlin oublie ce que tu penses savoir car ces pensées-là sont toutes fausses. » Je marquais une pause, observant la réaction de mon ancien patient. Je savais qu’il ne me croirait peut-être pas, mais que pouvais-je dire d’autres alors pour le convaincre de la véracité de mes paroles ? « Que tu sois ou étais un junkie n’a pour moi, aucune importance. À mes yeux, tu es Lust Whitaker, l’ancien serpentard qui m’a envoyée une fois à l’infirmerie à cause de cognards un peu trop violents, et que j’ai malgré cela, toujours admiré pour sa prestance, son charme indéniable mais aussi son intelligence à faire pâlir de jalousie tout serdaigle qui se respecte. Tu m’as juste… déçue avec le temps. Non que j’attendais réellement quelque chose venant de toi, mais visiblement, je ne connaissais de toi que la surface, pas ce qui se cachait en dessous. Je n’ai jamais su comment exprimer ma déception, aussi, je m’excuse d’avance si tu l’as prit pour du mépris, je n’ai jamais éprouvé de dédain envers toi, bien au contraire. » Une nouvelle pause, tandis que je reprenais mon souffle. Le dernier point me semblait plus difficile à expliquer cependant. J’avais beau côtoyer des personnes dépendantes, il m’arrivait d’en manquer certains… ce qui était le cas de Nathan. Ce que m’apprenait Lust était en vérité tout nouveau pour moi. « Pour ce qui est de Nathan, je te prie de ne pas te moquer… Je n’en savais rien. Ce que tu m’apprends est… J’avoue que je ne m’attendais pas réellement à ce genre de révélation. Je n’ai pas d’explication pour ce point-là. Quant à mes convictions… je crois qu’il est inutile d’en parler n’est-ce pas ? Elles sont ce qu’elles sont… » et à vrai dire, je ne pensais pas réellement les avoir niées en me laissant aller à une relation avec le grymm qui prétendait à mon cœur… Bien au contraire. Mais cela ne changeait pas grand-chose de toute manière. Je ne parvenais à considérer ma relation avec ce dernier comme réelle. Bien plus ma faute que la sienne. Je finis par laisser un soupir échapper, bien plus pour moi-même et ma stupidité, avant de finalement reprendre mon air jovial et reportant mes prunelles sur Lust. « Es-tu satisfait de cette réponse ? » laissais-je de nouveau entendre, tout en prenant un ton amusé. Je ne voulais plus penser à Nate pour le moment, par crainte de ce que je pourrais ensuite dire. « A moi donc de t’en poser une… Pourquoi m’avoir invité à passer la journée avec toi, si tu demeurais persuadé que je te haïssais à un point incommensurable ? Ce qui d’ailleurs, pourrait tout aussi bien être ton cas. », guillemetant journée, puisqu’en réalité, c’était bien plus un moment d’après-midi.
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Re: « Just for one day, we could be heros forever and ever »
Mer 26 Jan 2011 - 0:36
La demoiselle s'étala sur la justification de ses seuls passe-temps : les livres, et l'aide à autrui. Si la première option me paraissait valable, la deuxième m'étais moins compréhensible. Je ne comprenais pas cette volonté certes noble mais non bénéfique qu'était de tendre la main à son prochain. Certes, sans ces nombreux médicomages, sans ces infirmières, sans Erheÿbe, je ne me tiendrais pas ici, en pleine forme et enfin sevré, sans doute serais-je mort stupidement d'une overdose, quelque part sur le divan d'une boite de nuit, quelque part dans ma chambre, quelque part au détour d'une énième soirée. Je ne blâmais pas le métier de ces personnes, mon feu paternel anciennement médicomage réputé et qui me promettait que je suivrais ses traces, je trouvais au contraire leur détermination noble et courageuse. Mais j'estimais, en ma position, que parce que la vie avait été injuste envers moi, j'avais des excuses à ne pas me montrer altruiste : attitude puérile quoique trahissant mes troubles et confusions, quelque part perdus dans les méandres de mon esprit, de mes doutes, de mes angoisses. Tant mieux pour elle, si la douce parvenait à vivre ainsi, mais pour ma part je m'épanouissais bien plus dans la colère et la rage, que dans l'apaisement d'une philanthropie désintéressée. Je ne renchéris donc pas à ces explications, et en vins directement au fait : par la même je pointais du doigt l'injustice de la jeune Lufkin ; qu'elle ne supporte pas le junkie que j'étais un fait, qu'elle oublie ses soit disant convictions en sortant avec un drogué en était un autre. Je n'étais pas jaloux, j'étais simplement sceptique : le faisait-elle exprès, était-elle hypocrite, ou était-elle candide au point de ne rien voir ? Je voulais connaître la réponse pour mieux comprendre le fondement de notre relation tendue, après tout j'étais persuadé qu'Erheÿbe ne supportait pas en moi ma dépendance à ces fichues substances chimiques. Emporté dans un laïus posé et soufflé avec un charisme ténébreux, je le terminai par un semi ordre la priant d'oublier tout ce que je venais de débiter. Oui aujourd'hui, il semblait bien que je ne cherchais pas le conflit, mais bien la tranquillité lovée dans une solitude sereine : fait plus ou moins rare. Ne touchant pas encore à ma tasse brûlante, je me délectais d'une nicotine amère, soufflée en une fumée grise entre deux répliques un peu trop franches. Je relevai la tête et vins joindre mes mains frêles à hauteur de mon menton, écoutant avec attention – mais dissimulée derrière une fausse impassibilité farouche – les dires de la Lufkin. La belle s'étendit d'abord sur ses motivations à se faire mon infirmière le temps de ma cure : insolent, je plongeais mes rétines pénétrantes sans jamais ciller, dans ses yeux vairons. Je ne le croyais pas, c'était un fait avéré qui ne changerait pas, et c'était ainsi : une fois mon jugement posé, il était difficile de me faire changer d'opinion. Aussi restais-je impassible, me contentant de porter la cigarette au cendrier ainsi qu'à mes lèvres, la toisant avec légèreté. La jeune fille semblait comprendre ce qui se passait dans mon esprit hermétique, qu'aucune explication ne me ferait changer d'avis, car elle passa aussitôt à autre chose. Et ce qu'elle vint me dire, me déstabilisa. Habitué à des reproches hauts en couleur, je les accueillais toujours avec fierté et insolence : c'était puéril, mais c'était également ma force. Me montrer salaud était ma première nature, et je ne rechignais jamais à récolter mes trophées par la force des accusations. Néanmoins, ce fut tout autre chose qu'il se passa alors : entre accusations et compliments inattendus, je me trouvais surpris et déstabilisé par de tels propos. Détournant mon regard fauve, je posais une main à mon front blanc, y frottant avec gêne le bout de mes doigts. Quelque part, j'espérais que personne n'entende cette conversation : j'aimais être perçu comme une personne infréquentable, fait paradoxal mais pourtant véridique. Et Erheÿbe en ses dires desservait autant un garçon invivable, qu'un jeune homme plein de qualités. Je serrai finalement la mâchoire, d'un tic qui ne me lâchait pas lorsque j'étais confus, ou en colère, et me redressai dans un soupir tout en évitant son regard. Mes yeux las se posèrent ailleurs, insolents et provocateurs, je ne voulais pas écouter. Oui j'étais un grand gamin, j'étais surtout considérablement perdu : que croire, quand celle que j'avais pensé comme étant la femme de ma vie et ne demeurant plus à mes côtés, m'avait quant à elle traité de monstre ? Insulte véridique ancrée à présent en moi : loin de m'en apitoyer, j'en avais fait volontiers ma carte d'identité. Et voilà qu'Erheÿbe brouillait toutes mes convictions. Oui elle avait tort, immensément tort. De toutes façons, cette fille n'était pas capable de voir que son amour et amant avait les pupilles aussi dilatées qu'un chat en pleine nuit. Mauvaise foi, quand tu nous tiens. « Es-tu satisfait de cette réponse ? »
Je haussais les épaules avec insolence, déviant mon regard ambré ailleurs comme je portais ma cigarette diminuée à mes lèvres. « Je suppose. » fut ma seule réponse soufflée en une voix suave, témoin de mon incapacité à la compréhension et à l'écoute. Bien sûr, que je l'avais écoutée, mais je ne voulais croire en rien. « A moi donc de t’en poser une… Pourquoi m’avoir invité à passer la journée avec toi, si tu demeurais persuadé que je te haïssais à un point incommensurable ? Ce qui d’ailleurs, pourrait tout aussi bien être ton cas. » Enfin, j'arborai un sourire face à l'audace guillerette de la demoiselle, et me permettais d'avaler une gorgée de mon café corsé, reposant la tasse sur la table avant d'hocher légèrement la tête. Autant être vrai, puisque j'étais là pour cela. « Parce que je me sens seul. » Timbre naturel, attitude détachée ; mes yeux ambrés glissèrent de ma boisson noire au satin de ses prunelles, avant de reprendre une bouffée vitale de nicotine. « Je sais c'est stupide. J'ai des amis, beaucoup d'amis. Des bons, et des moins bons. Les ennemis tiennent compagnie aussi. » soufflais-je dans un bref sourire en coin afin de détendre l'atmosphère. « Mais ils ne sont pas là, du moins pas vraiment. Qu'est-ce qu'il me restera, quand je sortirais de cette fac, un empire financier ? Je m'en fous, de leur argent. » Léger plissement de nez qui se voulait indifférent, comme si mes mots si naturels ne me touchaient pas moi-même. J'étais une vraie forteresse, c'était un fait. « Toi, tu bosses à Sainte Mangouste. Tu sais ce que c'est, tous ces cauchemars qu'on vit dans le réel à défaut de ne plus chercher l'illusion grâce à la coke. Tu es celle qui est la plus à même de comprendre ce que je ressens... Un peu. » Haussement d'épaules, mon regard glisse sur le cendrier dans lequel je viens écraser ma cigarette ; j'évite ses yeux vairons et sans doute inquisiteurs, comme je fais semblant de ne rien ressentir. « Alors, même si on peut me comprendre ne serait-ce que pour une heure, j'ai un peu l'impression de pas me noyer pour rien. Même si tu faisais semblant d'écouter et tu te contenterais d'acquiescer d'un signe de tête, cela me ferait du bien. Je sais pas si c'est... compréhensible. » achevais-je dans un léger rire froid et fuyant, comme je reposais mes prunelles envoûtantes sur son visage opalin. « Mais rassure-toi, ce n'est pas un rencard pour assouvir mes pulsions légendaires. » fis-je de ma voix suave non pour la rassurer au contraire de ce que j'avançais, mais pour m'assurer au contraire qu'elle n'était pas en condition de méfiance.
Je haussais les épaules avec insolence, déviant mon regard ambré ailleurs comme je portais ma cigarette diminuée à mes lèvres. « Je suppose. » fut ma seule réponse soufflée en une voix suave, témoin de mon incapacité à la compréhension et à l'écoute. Bien sûr, que je l'avais écoutée, mais je ne voulais croire en rien. « A moi donc de t’en poser une… Pourquoi m’avoir invité à passer la journée avec toi, si tu demeurais persuadé que je te haïssais à un point incommensurable ? Ce qui d’ailleurs, pourrait tout aussi bien être ton cas. » Enfin, j'arborai un sourire face à l'audace guillerette de la demoiselle, et me permettais d'avaler une gorgée de mon café corsé, reposant la tasse sur la table avant d'hocher légèrement la tête. Autant être vrai, puisque j'étais là pour cela. « Parce que je me sens seul. » Timbre naturel, attitude détachée ; mes yeux ambrés glissèrent de ma boisson noire au satin de ses prunelles, avant de reprendre une bouffée vitale de nicotine. « Je sais c'est stupide. J'ai des amis, beaucoup d'amis. Des bons, et des moins bons. Les ennemis tiennent compagnie aussi. » soufflais-je dans un bref sourire en coin afin de détendre l'atmosphère. « Mais ils ne sont pas là, du moins pas vraiment. Qu'est-ce qu'il me restera, quand je sortirais de cette fac, un empire financier ? Je m'en fous, de leur argent. » Léger plissement de nez qui se voulait indifférent, comme si mes mots si naturels ne me touchaient pas moi-même. J'étais une vraie forteresse, c'était un fait. « Toi, tu bosses à Sainte Mangouste. Tu sais ce que c'est, tous ces cauchemars qu'on vit dans le réel à défaut de ne plus chercher l'illusion grâce à la coke. Tu es celle qui est la plus à même de comprendre ce que je ressens... Un peu. » Haussement d'épaules, mon regard glisse sur le cendrier dans lequel je viens écraser ma cigarette ; j'évite ses yeux vairons et sans doute inquisiteurs, comme je fais semblant de ne rien ressentir. « Alors, même si on peut me comprendre ne serait-ce que pour une heure, j'ai un peu l'impression de pas me noyer pour rien. Même si tu faisais semblant d'écouter et tu te contenterais d'acquiescer d'un signe de tête, cela me ferait du bien. Je sais pas si c'est... compréhensible. » achevais-je dans un léger rire froid et fuyant, comme je reposais mes prunelles envoûtantes sur son visage opalin. « Mais rassure-toi, ce n'est pas un rencard pour assouvir mes pulsions légendaires. » fis-je de ma voix suave non pour la rassurer au contraire de ce que j'avançais, mais pour m'assurer au contraire qu'elle n'était pas en condition de méfiance.
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Re: « Just for one day, we could be heros forever and ever »
Mer 26 Jan 2011 - 11:41
Je savais d’ores et déjà que le grymm ne me croirait pas, aussi n’insistais-je pas sur les raisons que j’avais de ne pas le haïr. Le convaincre n’était pas une de mes réelles priorités, et l’on pouvait presque considérer Lust comme un animal dangereux qu’il fallait appâter. C’était un peu le cas au final. Il était le grand méchant loup, et j’étais ce petit chaperon rouge qui ne désirait pas terminer dans le creux de son ventre… Je voulais… Qu’est-ce que je désirai au fond ? Cet homme ne m’appartenait, et je n’avais pas le droit de faire en sorte qu’il le soit. Je passais ainsi en revue ses commentaires et sa question, tâchant d’y répondre de la façon la plus franche qu’il soit, quand bien même je conservais pour moi la moitié de la vérité le concernant. N’était-ce pas déplacé de lui dire combien j’avais put l’aimer autrefois, sans jamais lui en souffler mot ? Surtout maintenant que je savais que la pareille ne me serait jamais rendue. Et je n’oubliais pas que je n’étais plus « libre ». La bienséance voulait que ce genre de confidence ne soit pas exposée lorsque son propre cœur était censé appartenir à un autre. Mais là était encore un autre problème : je n’avais pas donné mon cœur, et je l’avais trop bien protégé pour qu’on ne me le vole pas. C’était un fait que je ne voulais pas changer, après tout, je ne pouvais pas vraiment me permettre de donner ce semblant de vie que je possédais. Ce n’était pas tant une punition que je m’infligeais à moi-même, je n’étais pas responsable de cette maladie qui pouvait accorder mon dernier souffle à ma véritable compagne, mais je voulais me préserver tout autant que je désirais préserver les autres. Nul n’était besoin d’entrainer dans mon sillage l’inquiétude de mes amis, mes parents étaient amplement suffisants.
Quoi qu’il en soit, je repris de nouveau la contemplation de ma tasse, dégustant les dernières cuillérées de chantilly qui y trônaient, pour attaquer ensuite le chocolat encore chaud, ignorant la situation dans laquelle je venais de placer mon camarade. Je ne pouvais pas totalement m’en blâmer, ne l’avais-je pas prévenue de ma franchise à venir ? J’ignorais comment il me percevait en cet instant, peut-être même m’en moquais-je un peu, profitant de cette journée comme si elle ne pourrait jamais se réitérer. Elle n’avait pas des allures de rêves, mais elle me paraissait tant improbable au final. Je repoussais une mèche qui avait trouvé le temps de sécher, la calant derrière mon oreille tandis que j’attendais une quelconque réaction du vert et argent. Je ne semblais guère l’avoir convaincue par mes paroles, tout du moins, c’était ce que laissais entendre sa réponse, mais je ne pouvais pas faire plus pour le persuader, et je n’en avais, pas ailleurs, nullement l’intention, aussi esquissais-je une moue silencieuse, mordillant ma lèvre inférieure dans un air songeur, avant de finalement porter la tasse brulante à mes lèvres, recueillant quelques perles du liquide brun, venant brûler ma gorge au passage. Je venais de nouveau d’ouvrir les lèvres, sous une petite audace qui m’était permise après tout. Ne venait-il pas lui-même d’entrer dans un sujet qui concernait un tant soit peu ma vie privée ? Et j’étais curieuse. Je ne comprenais pas tout à fait pourquoi moi plutôt qu’une autre, alors qu’il affirmait que je le haïssais. « Parce que je me sens seul. » La surprise dut se lire sur tout mon visage. Seul ? Lui qui… « Je sais c'est stupide. J'ai des amis, beaucoup d'amis. Des bons, et des moins bons. Les ennemis tiennent compagnie aussi. » Je ne cherchais pas même à l’interrompre, je voulais écouter son ressenti jusqu’au bout, comme le ferait la psychomage que je n’étais pas. « Mais ils ne sont pas là, du moins pas vraiment. Qu'est-ce qu'il me restera, quand je sortirais de cette fac, un empire financier ? Je m'en fous, de leur argent. » Silence, encore une fois. J’étais retournée dans mon mutisme, tout autant que dans ma réflexion. Je voulais comprendre le Grymm face à moi, comprendre ce qu’il ressentait, et sans doute chercher à l’aider. « Toi, tu bosses à Sainte Mangouste. Tu sais ce que c'est, tous ces cauchemars qu'on vit dans le réel à défaut de ne plus chercher l'illusion grâce à la coke. Tu es celle qui est la plus à même de comprendre ce que je ressens... Un peu. » J’esquissais de nouveau une mine surprise. Étais-je réellement la plus à même de le comprendre ? Je ne connaissais pas ce monde de la nuit auquel il appartenait, je n’étais là que pour récupérer les dégâts des démons nocturnes, d’en aider au mieux les victimes. Je n’étais pas même censée être là durant l’après. Lust était l’exception puisque nous étions dans la même université. Je voulais l’aider, mais à vrai dire, j’ignorais totalement comment m’y prendre. « Alors, même si on peut me comprendre ne serait-ce que pour une heure, j'ai un peu l'impression de pas me noyer pour rien. Même si tu faisais semblant d'écouter et tu te contenterais d'acquiescer d'un signe de tête, cela me ferait du bien. Je sais pas si c'est... compréhensible. » Je finis par acquiescer d’un signe de tête, réfléchissant à ses propos, sans doute allais-je même répondre lorsque que « Mais rassure-toi, ce n'est pas un rencard pour assouvir mes pulsions légendaires. » Cette fois-ci, je levais les yeux au ciel avant de prendre un air désolé « Et moi qui n’ait accepté de venir ici avec toi que dans ce but. Grande Morgane, tu dois réellement en avoir contre moi ! » laissais-je entendre avant de laisser un nouvel éclat de rire s’échapper de mes lèvres …
… Que je noyais sous une nouvelle gorgée de chocolat. Je n’avais pas oublié ce qu’il venait de dire, et ma réflexion était en marche. Je finis par reposer ma tasse, avant de reporter mes propres prunelles sur les siennes, bien plus abyssales. « Ma mère me disait souvent que l’on a beaucoup d’amis, mais ceux dont on a réellement besoin se comptent sur les doigts d’une seule main. Je ne remets nullement en cause leur loyauté ni même leur amitié… Mais Lust, durant tout le temps de ton séjour, je n’en ai pas vu énormément venir te voir… J’ignore s’ils te sont réellement loyaux, s’ils ne sont là que pour faire beau dans ton sillage… ou est-ce ta méfiance bien trop ancrée en toi qui te pousse à les tenir malgré eux, éloignés ? Ne te fâche pas s’il te plait, j’essaie seulement de te comprendre. » Cette dernière phrase n’était en raison que dû à ce tic qui m’avait interpellé… Et je ne voulais pas qu’il s’emporte ou parte alors qu’il me demandait implicitement de l’aide. Je passais à sa seconde réflexion, témoignant d’un sujet qui semblait… le rebeller. Je n’ignorais pas que son père était parti quelques temps plus tôt, le laissant bien plus seul qu’il ne l’était déjà, mais je ne pouvais rien faire pour cela. « Ce qu’il te restera lorsque tu quitteras Hungcalf Lust, c’est un héritage, ainsi que ton propre destin… Mais aussi tes amis. Il n’a jamais été écrit que tu devais prendre tête à ce… cet empire financier comme tu le dis, et de ce fait délaisser tout ce monde qui t’entoures, c’est à toi de faire tes propres choix, personne d’autres ne peut t’obliger à faire ce que tu ne veux pas. » Par tous les Gobelins. J’avais l’impression d’être une mère parlant à son fils. Finalement, j’achevais mon monologue. « Quant à ce qui concerne réellement ce besoin d’être écouté Lust, c’est ce que je fais. Même si je sais déjà que tu ne me crois pas, que tu es persuadé que je ne le fais pas. Je t’ai proposé de prendre encore soin de toi si tu le désirais, et je réitère cette proposition… D’une autre manière cependant. » Je me tus, l’espace d’un instant, avant de croiser mes bras sur la table. « Je sais que je suis très loin d’être du même genre que toutes les personnes que tu côtoies… Je ne bois pas jusqu’à oublier, et je suis très loin d’être une grande fêtarde, je le conçois. Pour tout dire, je ne connais pas le monde de la nuit, c’est peut-être l’un de mes plus grands torts. Néanmoins, ce que je vais te proposer, c’est un mois entier à mes côtés, un mois où je serai totalement disponible pour toi, ce qui te permettra de me parler, et moi de te dérider. Oui, je pense sincèrement que tu as besoin de rire plus souvent. Même si tu possèdes le charme ténébreux qui fait fondre toutes les filles, j’avoue sans honte que je préfèrerai franchement te voir vraiment rire et oublier tes soucis pour une journée au moins… » Je venais de poser mes cartes sur tables, sans énoncer les conditions. C’était plus que de l’audace, et je m’apprêtais vraiment à essuyer un refus… Mais ne dit on pas que qui ne tente rien n’a rien ? Par ailleurs, c’était aussi un excellent moyen d’apprendre à se connaître…
Quoi qu’il en soit, je repris de nouveau la contemplation de ma tasse, dégustant les dernières cuillérées de chantilly qui y trônaient, pour attaquer ensuite le chocolat encore chaud, ignorant la situation dans laquelle je venais de placer mon camarade. Je ne pouvais pas totalement m’en blâmer, ne l’avais-je pas prévenue de ma franchise à venir ? J’ignorais comment il me percevait en cet instant, peut-être même m’en moquais-je un peu, profitant de cette journée comme si elle ne pourrait jamais se réitérer. Elle n’avait pas des allures de rêves, mais elle me paraissait tant improbable au final. Je repoussais une mèche qui avait trouvé le temps de sécher, la calant derrière mon oreille tandis que j’attendais une quelconque réaction du vert et argent. Je ne semblais guère l’avoir convaincue par mes paroles, tout du moins, c’était ce que laissais entendre sa réponse, mais je ne pouvais pas faire plus pour le persuader, et je n’en avais, pas ailleurs, nullement l’intention, aussi esquissais-je une moue silencieuse, mordillant ma lèvre inférieure dans un air songeur, avant de finalement porter la tasse brulante à mes lèvres, recueillant quelques perles du liquide brun, venant brûler ma gorge au passage. Je venais de nouveau d’ouvrir les lèvres, sous une petite audace qui m’était permise après tout. Ne venait-il pas lui-même d’entrer dans un sujet qui concernait un tant soit peu ma vie privée ? Et j’étais curieuse. Je ne comprenais pas tout à fait pourquoi moi plutôt qu’une autre, alors qu’il affirmait que je le haïssais. « Parce que je me sens seul. » La surprise dut se lire sur tout mon visage. Seul ? Lui qui… « Je sais c'est stupide. J'ai des amis, beaucoup d'amis. Des bons, et des moins bons. Les ennemis tiennent compagnie aussi. » Je ne cherchais pas même à l’interrompre, je voulais écouter son ressenti jusqu’au bout, comme le ferait la psychomage que je n’étais pas. « Mais ils ne sont pas là, du moins pas vraiment. Qu'est-ce qu'il me restera, quand je sortirais de cette fac, un empire financier ? Je m'en fous, de leur argent. » Silence, encore une fois. J’étais retournée dans mon mutisme, tout autant que dans ma réflexion. Je voulais comprendre le Grymm face à moi, comprendre ce qu’il ressentait, et sans doute chercher à l’aider. « Toi, tu bosses à Sainte Mangouste. Tu sais ce que c'est, tous ces cauchemars qu'on vit dans le réel à défaut de ne plus chercher l'illusion grâce à la coke. Tu es celle qui est la plus à même de comprendre ce que je ressens... Un peu. » J’esquissais de nouveau une mine surprise. Étais-je réellement la plus à même de le comprendre ? Je ne connaissais pas ce monde de la nuit auquel il appartenait, je n’étais là que pour récupérer les dégâts des démons nocturnes, d’en aider au mieux les victimes. Je n’étais pas même censée être là durant l’après. Lust était l’exception puisque nous étions dans la même université. Je voulais l’aider, mais à vrai dire, j’ignorais totalement comment m’y prendre. « Alors, même si on peut me comprendre ne serait-ce que pour une heure, j'ai un peu l'impression de pas me noyer pour rien. Même si tu faisais semblant d'écouter et tu te contenterais d'acquiescer d'un signe de tête, cela me ferait du bien. Je sais pas si c'est... compréhensible. » Je finis par acquiescer d’un signe de tête, réfléchissant à ses propos, sans doute allais-je même répondre lorsque que « Mais rassure-toi, ce n'est pas un rencard pour assouvir mes pulsions légendaires. » Cette fois-ci, je levais les yeux au ciel avant de prendre un air désolé « Et moi qui n’ait accepté de venir ici avec toi que dans ce but. Grande Morgane, tu dois réellement en avoir contre moi ! » laissais-je entendre avant de laisser un nouvel éclat de rire s’échapper de mes lèvres …
… Que je noyais sous une nouvelle gorgée de chocolat. Je n’avais pas oublié ce qu’il venait de dire, et ma réflexion était en marche. Je finis par reposer ma tasse, avant de reporter mes propres prunelles sur les siennes, bien plus abyssales. « Ma mère me disait souvent que l’on a beaucoup d’amis, mais ceux dont on a réellement besoin se comptent sur les doigts d’une seule main. Je ne remets nullement en cause leur loyauté ni même leur amitié… Mais Lust, durant tout le temps de ton séjour, je n’en ai pas vu énormément venir te voir… J’ignore s’ils te sont réellement loyaux, s’ils ne sont là que pour faire beau dans ton sillage… ou est-ce ta méfiance bien trop ancrée en toi qui te pousse à les tenir malgré eux, éloignés ? Ne te fâche pas s’il te plait, j’essaie seulement de te comprendre. » Cette dernière phrase n’était en raison que dû à ce tic qui m’avait interpellé… Et je ne voulais pas qu’il s’emporte ou parte alors qu’il me demandait implicitement de l’aide. Je passais à sa seconde réflexion, témoignant d’un sujet qui semblait… le rebeller. Je n’ignorais pas que son père était parti quelques temps plus tôt, le laissant bien plus seul qu’il ne l’était déjà, mais je ne pouvais rien faire pour cela. « Ce qu’il te restera lorsque tu quitteras Hungcalf Lust, c’est un héritage, ainsi que ton propre destin… Mais aussi tes amis. Il n’a jamais été écrit que tu devais prendre tête à ce… cet empire financier comme tu le dis, et de ce fait délaisser tout ce monde qui t’entoures, c’est à toi de faire tes propres choix, personne d’autres ne peut t’obliger à faire ce que tu ne veux pas. » Par tous les Gobelins. J’avais l’impression d’être une mère parlant à son fils. Finalement, j’achevais mon monologue. « Quant à ce qui concerne réellement ce besoin d’être écouté Lust, c’est ce que je fais. Même si je sais déjà que tu ne me crois pas, que tu es persuadé que je ne le fais pas. Je t’ai proposé de prendre encore soin de toi si tu le désirais, et je réitère cette proposition… D’une autre manière cependant. » Je me tus, l’espace d’un instant, avant de croiser mes bras sur la table. « Je sais que je suis très loin d’être du même genre que toutes les personnes que tu côtoies… Je ne bois pas jusqu’à oublier, et je suis très loin d’être une grande fêtarde, je le conçois. Pour tout dire, je ne connais pas le monde de la nuit, c’est peut-être l’un de mes plus grands torts. Néanmoins, ce que je vais te proposer, c’est un mois entier à mes côtés, un mois où je serai totalement disponible pour toi, ce qui te permettra de me parler, et moi de te dérider. Oui, je pense sincèrement que tu as besoin de rire plus souvent. Même si tu possèdes le charme ténébreux qui fait fondre toutes les filles, j’avoue sans honte que je préfèrerai franchement te voir vraiment rire et oublier tes soucis pour une journée au moins… » Je venais de poser mes cartes sur tables, sans énoncer les conditions. C’était plus que de l’audace, et je m’apprêtais vraiment à essuyer un refus… Mais ne dit on pas que qui ne tente rien n’a rien ? Par ailleurs, c’était aussi un excellent moyen d’apprendre à se connaître…
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Re: « Just for one day, we could be heros forever and ever »
Mer 26 Jan 2011 - 13:46
La mâchoire qui se crispe, sous l'impulsion d'une montée de colère froide : elle a raison pourtant, et ce n'est d'ailleurs pas contre la Lufkin que je sens le pouls de mon palpitant s'agiter dangereusement, mais contre ce trop plein d'individualisme environnant. Chacun dans son coin, chacun ses histoires, et au final personne pour fouler la chambre de votre chambre lorsque, coupé du monde et loin de tout, vous n'avez besoin que de voir des visages familiers. Bien sûr que je leur en voulais, à tous, et que j'acceptais amèrement la vérité échappée des lèvres d'Erheÿbe, mais je ne désirais pas y faire face. Lui soumettre des confidences, sans pour autant les assumer : c'était là tout mon paradoxe. J'avais ressenti le besoin de lui livrer ce poids que me soumettait ma solitude, mais en un sens, je ne récoltais que ce que j'avais semé : vivant pleinement une idylle passionnée avec une femme, j'en avais oublié mes amis, et les avais relégués au second plan. J'en payais le prix fort par des relations plus superficielles et moins approfondies : quand bien même ils étaient présents dans ma vie de tous les jours, jusqu'au sein de mes nuits festives, je n'étais pas parvenu à trouver une relation vraie. En cherchais-je vraiment une, après tout : car au vu de ma réaction froide envers la Lufkin ayant compris qu'une mâchoire crispée résultait d'une frustration certaine, je ne me montrais guère des plus coopérants. C'était moi pourtant qui le premier, avait avancé la discussion dans cette direction, mais je ne m'étais pas livré dans l'espoir de recueillir de l'aide. Ma fierté me poussait à agir seul, seulement mes confidences m'ôtaient d'un poids certain. Parler me suffisait, je n'avais pas besoin d'une réaction quelconque de sa part ; sa simple présence me faisait du bien. Etrange paradoxe quand je pensais que la belle ne m'avait jamais supporté, mais je la voyais en ce moment même comme l'infirmière consciente des problèmes rembrunis des junkies. Parler à Erheÿbe me soulageait d'un poids éphémère, ne serait-ce qu'évoquer ce sentiment de solitude m'était salvateur. J'en avais oublié déjà, la facette des plus altruistes de la demoiselle lumineuses qui fatalement me proposerait de l'aide. Et fatalement, dans toute ma facette ténébreuse et outrecuidante, je la lui refuserais.
« Je t’ai proposé de prendre encore soin de toi si tu le désirais, et je réitère cette proposition… D’une autre manière cependant. » Ma poitrine se souleva sous le joug d'une inspiration frustrée qui vint emplir l'entièreté de mes poumons, mes yeux sombres vinrent se durcir et glissèrent de nouveau ailleurs. Je ne voulais pas d'une infirmière attitrée, en toute probabilité.... « Je n'ai besoin de personne. » mentis-je éhontément et pourtant persuadé d'avoir raison, ma voix suave se faisant frissonnante alors que l'ambre de mes pupilles toisèrent sa beauté laiteuse. Loin de s'en offusquer, la belle continua sur sa lancée. Et si mon palpitant avait été moins enfermé dans son écrin de béton, si ma confiance envers les autres n'en avait pas été ébranlée, si mon côté ténébreux m'avait permis de comprendre que l'altruisme était souvent désintéressé, si j'avais été quelqu'un de bien... alors sans doute aurais-je accepté son offre. Je n'étais rien de tout cela, grand bien m'en faisait ; j'aimais ce que j'étais devenu. « Je sais que je suis très loin d’être du même genre que toutes les personnes que tu côtoies… Je ne bois pas jusqu’à oublier, et je suis très loin d’être une grande fêtarde, je le conçois. Pour tout dire, je ne connais pas le monde de la nuit, c’est peut-être l’un de mes plus grands torts. Néanmoins, ce que je vais te proposer, c’est un mois entier à mes côtés, ce qui te permettra de me parler, et moi de te dérider. », avec insolence et provocation, je levai mes yeux fauves vers le plafond dans un sourire jaune. Peut-être gêné par tant d'intention envers ma personne, sans doute vexé de la savoir consciente de quelques unes de mes faiblesses : faiblesses nées après ma cure, et qui je l'espérais s'estomperaient facilement. Distraitement, ma langue passa sur le bout de mes lèvres vermeilles avant qu'une moue impatiente ne se dessine sur mon visage glaçant. J'implosais d'une envie de répondre, mais l'ange continuait de me vendre ses services. Certes, j'aurais pu être touché par tant d'intentions, mais ma fierté et mon ego l'emportaient sur sa volonté bienfaitrice : je m'obstinais à penser que je n'avais pas besoin d'aide, comme tout homme se respectant et s'imprégnant d'un peu trop d'orgueil. « Oui, je pense sincèrement que tu as besoin de rire plus souvent. Même si tu possèdes le charme ténébreux qui fait fondre toutes les filles, j’avoue sans honte que je préfèrerai franchement te voir vraiment rire et oublier tes soucis pour une journée au moins… » Passant une main sur mon front dans un soupir, je tentai de garder mon calme ; face à tant de confusion et de trouble, je tenais tout de même à garder de l'assurance et de la prestance digne. Aussi finis-je par me pencher légèrement au-dessus de la table, plongeant mes yeux chocolats dans les siens. « Je n'ai jamais eu besoin d'être materné. Et ce n'est pas maintenant que ça va commencer. » Une légère pause avant que le timbre de ma voix suave et sensuelle ne s'imprègne d'une teinte polaire. Confus, perdu, enragé de me savoir troublé, j'attaquais pour ériger ma défense, montrant les crocs et me faisant blessant. « Je n'ai pas besoin de ta pitié, de ta compassion, et j'ai encore moins besoin d'une assistante sociale. Alors avant que tu ne dérives vers une psychanalyse, docteur Freud, sache que c'est pas de l'aide, que je veux. Parler poliment de nos problèmes sans écouter l'autre, mettre les choses au clair, et éventuellement passer à autre chose en te demandant si ton junkie te comblait au lit, m'aurait amplement suffit. » Je me levai alors, achevant volontairement ma phrase sur un cliché véridique qu'on m'attribuait : mes paroles crues et déplacées. Posant une pièce sur la table, je revêtais ma cape avant de m'emparer de mon paquet de cigarettes si précieux, reposant l'ombre de mes yeux fauves sur son visage angélique. « L'avantage que tu avais avant de vouloir me porter secours comme un agent de la soupe populaire à un miséreux, c'était encore que tu coûtais moins cher qu'une call girl. » Mes paroles cinglantes furent accompagnées d'un regard foudroyant ; je m'emportais sous la fougue d'une honte passagère, et d'une colère froide. Tournant les talons, je sortis du pub d'un pas vif et d'un regard durci.
« Je t’ai proposé de prendre encore soin de toi si tu le désirais, et je réitère cette proposition… D’une autre manière cependant. » Ma poitrine se souleva sous le joug d'une inspiration frustrée qui vint emplir l'entièreté de mes poumons, mes yeux sombres vinrent se durcir et glissèrent de nouveau ailleurs. Je ne voulais pas d'une infirmière attitrée, en toute probabilité.... « Je n'ai besoin de personne. » mentis-je éhontément et pourtant persuadé d'avoir raison, ma voix suave se faisant frissonnante alors que l'ambre de mes pupilles toisèrent sa beauté laiteuse. Loin de s'en offusquer, la belle continua sur sa lancée. Et si mon palpitant avait été moins enfermé dans son écrin de béton, si ma confiance envers les autres n'en avait pas été ébranlée, si mon côté ténébreux m'avait permis de comprendre que l'altruisme était souvent désintéressé, si j'avais été quelqu'un de bien... alors sans doute aurais-je accepté son offre. Je n'étais rien de tout cela, grand bien m'en faisait ; j'aimais ce que j'étais devenu. « Je sais que je suis très loin d’être du même genre que toutes les personnes que tu côtoies… Je ne bois pas jusqu’à oublier, et je suis très loin d’être une grande fêtarde, je le conçois. Pour tout dire, je ne connais pas le monde de la nuit, c’est peut-être l’un de mes plus grands torts. Néanmoins, ce que je vais te proposer, c’est un mois entier à mes côtés, ce qui te permettra de me parler, et moi de te dérider. », avec insolence et provocation, je levai mes yeux fauves vers le plafond dans un sourire jaune. Peut-être gêné par tant d'intention envers ma personne, sans doute vexé de la savoir consciente de quelques unes de mes faiblesses : faiblesses nées après ma cure, et qui je l'espérais s'estomperaient facilement. Distraitement, ma langue passa sur le bout de mes lèvres vermeilles avant qu'une moue impatiente ne se dessine sur mon visage glaçant. J'implosais d'une envie de répondre, mais l'ange continuait de me vendre ses services. Certes, j'aurais pu être touché par tant d'intentions, mais ma fierté et mon ego l'emportaient sur sa volonté bienfaitrice : je m'obstinais à penser que je n'avais pas besoin d'aide, comme tout homme se respectant et s'imprégnant d'un peu trop d'orgueil. « Oui, je pense sincèrement que tu as besoin de rire plus souvent. Même si tu possèdes le charme ténébreux qui fait fondre toutes les filles, j’avoue sans honte que je préfèrerai franchement te voir vraiment rire et oublier tes soucis pour une journée au moins… » Passant une main sur mon front dans un soupir, je tentai de garder mon calme ; face à tant de confusion et de trouble, je tenais tout de même à garder de l'assurance et de la prestance digne. Aussi finis-je par me pencher légèrement au-dessus de la table, plongeant mes yeux chocolats dans les siens. « Je n'ai jamais eu besoin d'être materné. Et ce n'est pas maintenant que ça va commencer. » Une légère pause avant que le timbre de ma voix suave et sensuelle ne s'imprègne d'une teinte polaire. Confus, perdu, enragé de me savoir troublé, j'attaquais pour ériger ma défense, montrant les crocs et me faisant blessant. « Je n'ai pas besoin de ta pitié, de ta compassion, et j'ai encore moins besoin d'une assistante sociale. Alors avant que tu ne dérives vers une psychanalyse, docteur Freud, sache que c'est pas de l'aide, que je veux. Parler poliment de nos problèmes sans écouter l'autre, mettre les choses au clair, et éventuellement passer à autre chose en te demandant si ton junkie te comblait au lit, m'aurait amplement suffit. » Je me levai alors, achevant volontairement ma phrase sur un cliché véridique qu'on m'attribuait : mes paroles crues et déplacées. Posant une pièce sur la table, je revêtais ma cape avant de m'emparer de mon paquet de cigarettes si précieux, reposant l'ombre de mes yeux fauves sur son visage angélique. « L'avantage que tu avais avant de vouloir me porter secours comme un agent de la soupe populaire à un miséreux, c'était encore que tu coûtais moins cher qu'une call girl. » Mes paroles cinglantes furent accompagnées d'un regard foudroyant ; je m'emportais sous la fougue d'une honte passagère, et d'une colère froide. Tournant les talons, je sortis du pub d'un pas vif et d'un regard durci.
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Re: « Just for one day, we could be heros forever and ever »
Mer 26 Jan 2011 - 19:07
Je guettais chacune des réactions de mon interlocuteur, observant cette mâchoire qui se crispait un peu plus à chaque mot que je prononçais, de ce regard qui se faisait de plus en plus dur, et qui n’aurait pas manqué de me foudroyer sur place s’il avait put tuer. Ce souffle agacé qui me faisait ressentir l’air ambiant comme plus glacé, et témoignant d’une nouvelle colère à venir. Jusqu’alors, jamais je n’avais fait face à tant de rancœur, de colère et de violence ancrée en un seul homme. Lust était le spécimen rare avec lequel il fallait marcher sur des œufs afin de ne pas attirer ses foudres. Je commençais à comprendre pourquoi l’on se méfiait tant de lui, pourquoi l’on se retenait de parler de certains sujets avec lui. Il était le petit prince qui possédait des caprices auxquels il fallait se plier… Ce que je ne faisais pas. Je jouais avec franchise, je me permettais de le mettre devant le fait accompli. J’avais cerné mon ancien patient. Je n’étais pas une amie, mais je semblais devenir ennemie de son échiquier personnel, le pion qui pouvait sans doute le mettre en échec et mat… Et plus je m’approchais de lui, plus il cherchait à faire marche arrière, à s’éloigner de moi. Un pas en avant pour deux en arrière… Hélas, je n’avais pas de mur pour l’y mettre au pied de ce dernier. Pis encore, j’étais assise ici-même, face à cette forteresse qui se refusait à s’ouvrir, qui me donnait des indices pour le combattre, mais qui redoublait d’efforts pour me rejeter. Et seule face à lui, j’attendais cette nouvelle vague de colère, en ressentant déjà le vent annonciateur. Cette fois-ci pourtant, j’étais prête, tout du moins, j’en demeurais intérieurement persuadée.
Mais je ne faiblissais pas, ne m’arrêtant pas même alors que je sentais son agacement se peindre sur son visage, ne rétorquant pas même lorsqu’il affirmait n’avoir besoin de personne. Ne venait-il pas à l’instant d’en souffler le contraire ? Je lui proposais ce que j’avais de mieux en stock. Lui conseiller d’aller consulter un psychologue aurait sans aucun doute été mal apprécié, ces derniers n’étant pas réellement des plus aimés dans la société, quelle qu’elle soit. Par ailleurs, je savais qu’il avait besoin de temps pour parler. Ce qu’il venait à l’instant de me révéler n’étaient que des bribes, pas même le tiers de ce dont il souhaitait parler sans doute… « Je n’ai jamais eu besoin d’être materné. Et ce n’est pas maintenant que ça va commencer. » Qui parlait de materner ? Il était bien trop tard pour cela, et ce n’était nullement ce que je désirais faire, mais le lui expliquer, je n’en eus pas même le temps en vérité. « Je n'ai pas besoin de ta pitié, de ta compassion, et j'ai encore moins besoin d'une assistante sociale. Alors avant que tu ne dérives vers une psychanalyse, docteur Freud, sache que c'est pas de l'aide, que je veux. Parler poliment de nos problèmes sans écouter l'autre, mettre les choses au clair, et éventuellement passer à autre chose en te demandant si ton junkie te comblait au lit, m'aurait amplement suffit. » Plongée dans son sombre regard, je ne cillais nullement, ou seulement à sa dernière phrase, qui me surprenait autant que m’agaçait désormais. Était-ce donc une manie d’entrer dans la vie privée des autres sans y avoir été invité ? Je lâchais son regard, ne l’observant pas même se revêtir de sa cape. Je n’avais plus rien à dire, pas par sa faute, mais parce que je n’avais plus même l’envie d’ouvrir la bouche. Contre toute attente, je culpabilisais de nouveau de cette situation, comme si cette impasse dans laquelle nous nous trouvions était de mon fait. J’étais décidemment bien trop gentille avec lui, et voilà où cela me menait : à douter de moi. Je captais de nouveau son regard à l’instant même où j’entendis de nouveau sa voix suave mais non moins cinglante. « L'avantage que tu avais avant de vouloir me porter secours comme un agent de la soupe populaire à un miséreux, c'était encore que tu coûtais moins cher qu'une call girl. » Cette fois, je venais de prendre une gifle qui vint brûler mes joues d’une honte que je n’avais jamais ressentie, et qui m’obligea à me raidir sur mon siège. Jusqu’alors, jamais je n’avais fait face à une telle comparaison, elle me blessait bien plus que je ne l’avais crut.
Silencieuse et seule, je laissais mon regard se perdre dans le vide, là où le vert et argent se tenait quelques secondes plus tôt… puis sur cette pièce posée sur la table, synonyme du paiement de nos deux boissons à peine consommées. Je ne saurai l’expliquer, mais cette simple pièce de monnaie suffit à faire monter en moi une colère que je ne m’étais jamais connue. Attrapant mon sac, j’y cherchais ma bourse de laquelle j’extirpais quelques pièces que je posais sur la surface boisée. Je refusais tout catégoriquement que celui qui m’avait accompagné jusqu’ici paye pour moi, à m’en comparer à une de ses catins dont il semblait si souvent faire appel. Attrapant ma cape, je l’enfilais, suivant le même chemin que mon contraire, à l’en rejoindre dehors. Il n’était guère loin, en train de marcher à quelques mètres de moi. Le simple fait de voir sa silhouette nonchalante suffit de nouveau à agrémenter ma fureur, m’incitant à attraper un petit tas de neige, reste de l’hiver, avec laquelle je formais une boule suffisamment solide pour la lui jeter dans le dos, l’atteignant suffisamment pour attirer un tant soit peu son attention. Sans en démordre, j’en lançais une nouvelle, qui atteignit cette fois l’arrière de son crâne. Je me moquais bien de l’endroit que je visais, tandis que je m’approchais de lui, mes joues se colorant d’une rougeur furieuse. « LUST BLAKE WHITAKER ! Je n’en ai pas FINI avec toi ! » C’était un ton que je ne me connaissais pas, mais lorsque je parvins enfin à sa hauteur, je savais que tout ce que j’allais vomir sur lui serait un amas de reproches teinté de colère. « Tu es l’être le plus exécrable que j’ai pu rencontrer de toute ma vie, et je pèse mes mots. Tu es un égoïste achevé, d’une fierté ridicule et le pire salop qu’il puisse exister sur Terre ! J’imagine qu’à tes yeux, ce sont les plus beaux compliments que l’on puisse te faire, et si tu te complais dans ta propre ignominie alors soit ! Tu te sentais seul Lust ? J’ai un scoop pour toi ! Ouvre les yeux ! Tu ES seul ! » Peut-être aurai-je pu continuer dans cette lancée, mais le simple fait de perdre mon temps à chercher à lui ouvrir les yeux suffit à me décourager, je finis par relâcher mon souffle. « Tu sais quoi ? Laisse tomber. J’étais prête à t’aider, je crois que c’est la chose la plus stupide de la soirée que j’ai put te dire, peut-être même plus de croire que tu pourrais me considérer comme une amie et pas comme ton ennemie. » Repoussant ma chevelure d’automne, je fis trois pas en arrière avant de lui tourner le dos. J’étais lasse, et me sentais idiote d’avoir put croire que je parviendrais à le rendre heureux ne serait-ce qu’une journée.
Mais je ne faiblissais pas, ne m’arrêtant pas même alors que je sentais son agacement se peindre sur son visage, ne rétorquant pas même lorsqu’il affirmait n’avoir besoin de personne. Ne venait-il pas à l’instant d’en souffler le contraire ? Je lui proposais ce que j’avais de mieux en stock. Lui conseiller d’aller consulter un psychologue aurait sans aucun doute été mal apprécié, ces derniers n’étant pas réellement des plus aimés dans la société, quelle qu’elle soit. Par ailleurs, je savais qu’il avait besoin de temps pour parler. Ce qu’il venait à l’instant de me révéler n’étaient que des bribes, pas même le tiers de ce dont il souhaitait parler sans doute… « Je n’ai jamais eu besoin d’être materné. Et ce n’est pas maintenant que ça va commencer. » Qui parlait de materner ? Il était bien trop tard pour cela, et ce n’était nullement ce que je désirais faire, mais le lui expliquer, je n’en eus pas même le temps en vérité. « Je n'ai pas besoin de ta pitié, de ta compassion, et j'ai encore moins besoin d'une assistante sociale. Alors avant que tu ne dérives vers une psychanalyse, docteur Freud, sache que c'est pas de l'aide, que je veux. Parler poliment de nos problèmes sans écouter l'autre, mettre les choses au clair, et éventuellement passer à autre chose en te demandant si ton junkie te comblait au lit, m'aurait amplement suffit. » Plongée dans son sombre regard, je ne cillais nullement, ou seulement à sa dernière phrase, qui me surprenait autant que m’agaçait désormais. Était-ce donc une manie d’entrer dans la vie privée des autres sans y avoir été invité ? Je lâchais son regard, ne l’observant pas même se revêtir de sa cape. Je n’avais plus rien à dire, pas par sa faute, mais parce que je n’avais plus même l’envie d’ouvrir la bouche. Contre toute attente, je culpabilisais de nouveau de cette situation, comme si cette impasse dans laquelle nous nous trouvions était de mon fait. J’étais décidemment bien trop gentille avec lui, et voilà où cela me menait : à douter de moi. Je captais de nouveau son regard à l’instant même où j’entendis de nouveau sa voix suave mais non moins cinglante. « L'avantage que tu avais avant de vouloir me porter secours comme un agent de la soupe populaire à un miséreux, c'était encore que tu coûtais moins cher qu'une call girl. » Cette fois, je venais de prendre une gifle qui vint brûler mes joues d’une honte que je n’avais jamais ressentie, et qui m’obligea à me raidir sur mon siège. Jusqu’alors, jamais je n’avais fait face à une telle comparaison, elle me blessait bien plus que je ne l’avais crut.
Silencieuse et seule, je laissais mon regard se perdre dans le vide, là où le vert et argent se tenait quelques secondes plus tôt… puis sur cette pièce posée sur la table, synonyme du paiement de nos deux boissons à peine consommées. Je ne saurai l’expliquer, mais cette simple pièce de monnaie suffit à faire monter en moi une colère que je ne m’étais jamais connue. Attrapant mon sac, j’y cherchais ma bourse de laquelle j’extirpais quelques pièces que je posais sur la surface boisée. Je refusais tout catégoriquement que celui qui m’avait accompagné jusqu’ici paye pour moi, à m’en comparer à une de ses catins dont il semblait si souvent faire appel. Attrapant ma cape, je l’enfilais, suivant le même chemin que mon contraire, à l’en rejoindre dehors. Il n’était guère loin, en train de marcher à quelques mètres de moi. Le simple fait de voir sa silhouette nonchalante suffit de nouveau à agrémenter ma fureur, m’incitant à attraper un petit tas de neige, reste de l’hiver, avec laquelle je formais une boule suffisamment solide pour la lui jeter dans le dos, l’atteignant suffisamment pour attirer un tant soit peu son attention. Sans en démordre, j’en lançais une nouvelle, qui atteignit cette fois l’arrière de son crâne. Je me moquais bien de l’endroit que je visais, tandis que je m’approchais de lui, mes joues se colorant d’une rougeur furieuse. « LUST BLAKE WHITAKER ! Je n’en ai pas FINI avec toi ! » C’était un ton que je ne me connaissais pas, mais lorsque je parvins enfin à sa hauteur, je savais que tout ce que j’allais vomir sur lui serait un amas de reproches teinté de colère. « Tu es l’être le plus exécrable que j’ai pu rencontrer de toute ma vie, et je pèse mes mots. Tu es un égoïste achevé, d’une fierté ridicule et le pire salop qu’il puisse exister sur Terre ! J’imagine qu’à tes yeux, ce sont les plus beaux compliments que l’on puisse te faire, et si tu te complais dans ta propre ignominie alors soit ! Tu te sentais seul Lust ? J’ai un scoop pour toi ! Ouvre les yeux ! Tu ES seul ! » Peut-être aurai-je pu continuer dans cette lancée, mais le simple fait de perdre mon temps à chercher à lui ouvrir les yeux suffit à me décourager, je finis par relâcher mon souffle. « Tu sais quoi ? Laisse tomber. J’étais prête à t’aider, je crois que c’est la chose la plus stupide de la soirée que j’ai put te dire, peut-être même plus de croire que tu pourrais me considérer comme une amie et pas comme ton ennemie. » Repoussant ma chevelure d’automne, je fis trois pas en arrière avant de lui tourner le dos. J’étais lasse, et me sentais idiote d’avoir put croire que je parviendrais à le rendre heureux ne serait-ce qu’une journée.
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Re: « Just for one day, we could be heros forever and ever »
Mer 26 Jan 2011 - 20:58
Foulant le sol d'un pas vif et assuré, je m'éloignais au plus loin de la Lufkin à qui je m'étais livré : j'étais conscient que j'avais trop explosé, que l'excès de fatigue, l'accumulation de mes échecs, et le douloureux sevrage que je subissais, mettaient mes nerfs à rude épreuve. Au final, j'avais achevé la seule personne m'ayant tendu la main, quand bien même je ne voulais pas de son suivi psychologique : il me semblait que j'agissais volontairement de manière à repousser les autres constamment. Fait qui s'était aggravé depuis le décès de mon paternel, et le départ de mon ancienne amante : plus je repoussais, et moins je prenais le temps de m'attacher. S'arracher le coeur était une opération douloureuse mais redoutable ; on se retrouvait certes dans une solitude plus ou moins plaisante, mais on souffrait considérablement moins. J'étais né pour distiller la douleur et la déverser sur les autres, mais je n'étais pas préparé à agoniser autant : je m'étais toujours préservé de cette souffrance par la grâce de la popularité, l'excès de fêtes et de filles. Puis l'amour s'était fait une place dans ma vie, suivi de près par la Faucheuse, deux forces opposées et pourtant destructrices. Ainsi je m'éloignais de la Lufkin qui se voulait salvatrice, chaque pas me sauvant paradoxalement d'une douleur que j'appréhendais... Quand soudain un impact se fit sentir dans mon dos, je n'eus pas le temps de me retourner, que déjà une deuxième boule de neige vint s'abattre sur ma nuque. Me tournant enfin vers la demoiselle, je fronçais les sourcils avant de poser une main imposante sur ma nuque endolorie. « Non mais t'es une vraie harpie ! C'est quoi ton problème ? » Ironie quand tu nous tiens : notons que c'était bien moi qui avais implosé face à mon interlocutrice, lui faisant ravaler sa douceur et sa gentillesse par quelques paroles cinglantes et mauvaises. « LUST BLAKE WHITAKER ! Je n’en ai pas FINI avec toi ! » Massant mon crâne d'un réflexe distrait bien plus que par douleur, je toisais avec intensité Erheÿbe s'approcher de moi, mon regard ambré se faisant colérique. D'un point de vue extérieur, sans doute ressemblions-nous à deux gamins en train de nous disputer : la situation devait être fortement comique, avec un peu de recul. « Tu es l’être le plus exécrable que j’ai pu rencontrer de toute ma vie, et je pèse mes mots. Tu es un égoïste achevé, d’une fierté ridicule et le pire salop qu’il puisse exister sur Terre ! J’imagine qu’à tes yeux, ce sont les plus beaux compliments que l’on puisse te faire, et si tu te complais dans ta propre ignominie alors soit ! » J'esquissais une moue agacée et insolente ; un véritable gamin en pleine crise existentielle. Je ne voulais rien entendre, je ne voulais rien savoir, je ne voulais surtout pas avouer qu'elle avait raison. Et pourtant la vérité tomba rudement, tranchante comme la lame d'un poignard aiguisé. « Tu te sentais seul Lust ? J’ai un scoop pour toi ! Ouvre les yeux ! Tu ES seul ! » Je déglutis alors, mes traits durs vinrent se rembrunir alors que, malgré moi, j'offris une oeillade touchée voire touchante ; néanmoins je tenais à conserver ce froid polaire si propre à mon regard ténébreux. Les dires de la Lufkin ne m'étaient pas étrangers, la belle avait raison, et pourtant c'était toujours bien plus douloureux de se le faire entendre. Mes rétines dévièrent un instant ailleurs avant de se poser avec accusation mauvaise sur mon interlocutrice à bout de nerfs : elle n'était pas la seule qui n'avait su supporter mon caractère exécrable. Rares étaient ceux qui y parvenaient, et je ne pouvais qu'être admiratif de ces personnes là. « Tu sais quoi ? Laisse tomber. J’étais prête à t’aider, je crois que c’est la chose la plus stupide de la soirée que j’ai put te dire, peut-être même plus de croire que tu pourrais me considérer comme une amie et pas comme ton ennemie. » « Tant mieux, car estime-toi comme mon ennemie maintenant ; tu n'étais pas une infirmière si douée que ça, de toutes façons. » mentais-je éhontément pendant qu'elle tournait les talons. D'un dernier regard assassin, je me retournais également, continuant mon chemin dans la direction opposée d'Erheÿbe. Ainsi se finit notre épopée ; d'une note amère et avec cette envie pour moi de respirer autre chose que de la nicotine. L'appel de la drogue douce m'était trop tentante, j'étais ainsi bien déterminé à y goûter une fois rentré, ne serait-ce que pour effacer les dires de la Lufkin que je savais vrais. A chaque bouffée de ces substances illicites, s'amplifierait mon apaisement... Quel dommage, la journée avait presque bien commencé, gageons que notre relation s'en sortirait indemne difficilement.
- RP CLOS -