- InvitéInvité
Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:16
✤ Wright Salut !!! Moi c'est Ruth Marie Bradshaw, j'ai 24 ans , et je suis d'origine bulgare, part ma mère, anglaise par mon père . Puisque je suis ici, je crois que tu dois savoir quelques petits trucs sur moi. Tout d'abord, sache que je suis hétérosexuelle , mais aussi divorcé et issu d'une famille 50/50 . A Hungcalf, j'ai choisi La justice Magique et je suis en cinquième année d'étude , et j'espère que ce sera cool ! Ma baguette? Ah, c'est une grande histoire d'amour ! C'est une baguette en bois de frêne qui mesure 23,5 centimètres et qui contient une plume de phoenix et avec, je suis capable de réaliser un patronus en forme de Louve Argentée. avatar © bazzart || icônes © money♦honey ? |
this is my story
« Naître deuxième, après le premier garçon de la famille, c'est être la première cible à viser. Parce que quoi qu'il est possible de faire, la cheville de ce premier, sera toujours bien trop haute pour ce second enfant, complexé. » extrait du journal de ruth marie bradshaw.
Je regardais Kenneth partir avec papa, à la pêche pour toute la matinée. Assise sur le rebord de levier de la cuisine, pour me hisser à la hauteur de la fenêtre, je contemplais leurs silhouettes disparaître derrière le brouillard qui régnait en ce matin d'automne. Combien de fois avais-je supplié papa de m'emmener avec lui, moi aussi ? Combien de fois m'avait-il répété que ce n'était pas pour les petites filles ... Du haut de mes quatre ans, je n'adhérais pas à l'idée. Une moue boudeuse, teintée d'agacement se dessinait déjà sur mes traits, lorsque maman entra dans la cuisine en soupirant.
« Ruth, je t'ai déjà dit que je ne voulais pas te voir monter sur levier, tu pourrais te faire mal ... »
Je me retournais vers ma mère, qui tenait délicatement ma petite soeur dans ses bras. D'un bond, j'atterrissais sur le carrelage froid de la cuisine, obéissant aux indications qu'elle m'apportait, sachant pertinemment que je les oublierais une fois qu'elle aurait le dos tourné. Kenneth lui, ne montait pas sur les tables, il n'en avait pas besoin. Il était déjà bien plus grand que moi maintenant, c'était injuste. Kenneth avait toujours quelque chose ' en plus '. Comme le droit d'aller à la pêche.
« Ne fais pas la tête ma chérie, un jour tu iras avec ton père. Pour l'instant tu restes un peu avec moi, cela est-il si déplaisant ? » demanda-t-elle, un brin de malice dans les yeux.
Surprise par la tournure que prenait la situation et n'ayant pas pensé qu'elle pouvait le prendre ainsi, j'ouvrais un instant la bouche en un grand " o " de stupéfaction. Bien sûr que non, la présence de maman ne me dérangerait jamais. Elle était si douce, si gentille ... Je déposais un baiser sur sa joue, et m'apprêtais à parler, lorsque Anthea commença à pleurer sans raison. Était-elle, elle aussi, jalouse de son aînée ?
« Je reviens ma chérie, je dois m'occuper d'Anthea ... » dit maman, avant de quitter la cuisine.
Je me retrouvais bientôt seule. Un courant d'air froid caressa ma nuque, et je frissonnais. Cette matinée allait être longue. J'avais le pressentiment que dans toute ma vie, ça ne serait pas le premier [i]" je reviens", que j'allais entendre. Et déjà, cela m'attristait plus que l'aurait fait n'importe quelles matinées de pêche loupées.
« J'étais invisible aux yeux des autres. Ou peut-être était-ce eux, qui ne me regardait pas. » extrait du journal de ruth marie bradshaw.
Lorsque je regardais toute notre petite fratrie, je ne pouvais m'empêcher de constater que nous étions une famille plus élargie que la moyenne. Un garçon, quatre filles, dont la dernière avait été adopté par mes parents, et que j'avais accepté sans rechigner. Pourquoi ? Parce que je me disais qu'une de plus, une de moins, ma place dans la famille serait toujours la même. Celle que personne ne désirait occuper, de part le délaissement parental qu'elle offrait. Lorsque je regardais la fillette, peut-être y avait-il un brin de jalousie dans mes yeux ? Peut-être enviais-je mon frère et mes sœurs, pour l'attention dont ils bénéficiaient et dont j'avais, faute de temps, été privée. Je suppose que oui. La jalousie me rongeait. Du haut de mes dix ans, je regrettais de ne pas en avoir trois, comme Lucy. C'était affligeant.
« Maman, je peux avoir du beurre de cacahuète s'ilteplait ? » demandais-je en tendant une main vers le pot en question.
« Ma chérie ... je suis désolée, nous venons de le finir ... tiens, de la marmelade à la place » dit ma mère, songeant peut-être à se faire pardonner.
Le seul problème ? C'est que je n'aimais aucunement, la marmelade. Si j'avais pu être allergique à quelque chose, ce serait bien ça. C'est un goût que je ne pouvais supporter, et maman me l'offrait sur un plateau d'argent, comme s'il s'agissait d'une merveille. Je baissais un instant les yeux avant de répliquer, par politesse.
« Non, merci. »
Je ne savais pas si la déception s'entendait dans ma voix, même si j'aurais souhaité qu'elle soit perçue. Maman haussa les épaules et reposa le petit pot sur la table avant de se tourner vers Lucy et Mischa, l'air affairé. Je doutais de mon envie de la dérangée à nouveau. Son front plissé et le sourire accroché sur ses lèvres tandis qu'elle faisait manger les deux fillettes ruinèrent mes forces à néant. Je décidais de quitter la pièce, m'isolant dans ma chambre, comme toute petite fille l'aurait fait à ma place.
« J'ai voulu prendre ma vie en main, ne plus être celle qui s'efface. J'en ai déçu plus d'un. » extrait du journal de ruth marie bradshaw.
« Depuis que j'ai posé le pieds à Poudlard, je peux dire sans mentir que je suis tombée. Tombée de la place que l'on m'avait assigné. Je crois que lorsque j'ai entamé mon adolescence, j'ai commencé à perdre le respect - si effacé soit-il - que m'accordais mes parents. J'avais besoin d'être reconnue, que l'on me voit ... Monopoliser l'attention était quelque chose dont je ne me lassais plus. Suivre les autres dans des conneries ne me gênait pas. Je me fichais royalement des retenues que je pouvais récolter, je voulais simplement vivre, sentir, que l'on m'apprécie. Honnêtement, je ne sais pas comment j'ai fais pour obtenir mes BUSES ou encore mes ASPICS. Je travaillais si peu ... et je sortais tellement. J'ai été garce plus d'une fois. J'ai toujours eu le besoin de faire sentir à quelqu'un, le vide qui m'envahissais lorsque j'étais ignorée. C'est malsain, je sais. Je l'ai aussi souvent regretté. »
Je regardais l'homme qui me faisait face avec une certaine appréhension. J'avais vingt-quatre ans aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il allait me dire. Allait-il me juger ? Me faire des reproches ? Peut-être. Je suppose que je l'aurais mérité. Mais il me regardait, simplement. Et ce silence me pesait bien plus lourd que s'il m'avait hurlé dessus. Il m'écrasait. Je baissais les yeux vers mes mains, tic qui ne m'avait pas quitté depuis mon enfance, lorsque j'étais gênée. Je n'allais pas me laisser intimider. C'était un psychomage, et c'était bien le seul à qui je me confiais ainsi depuis des années. Il suffisait d'une inspiration, et tout irait mieux. J'inspirais. Mon estomac se contractait brusquement et ma respiration se bloquait dans ma gorge. Non, cela ne suffirait pas.
« Décrivez-moi cette adolescence qui semble avoir particulièrement marqué votre état d'esprit ... » demanda-t-il, sa plume à la main.
« Disons que lorsque je suis entrée à l'école, j'avais déjà en tête de me faire des amis, d'être un peu indépendante. Mon frère était déjà à Poudlard bien sûr, mais nous avions assez d'années d'écart pour qu'il soit possible de ne pas me retrouver tout le temps auprès de lui. Au début, j'ai eu du mal à me faire des amis. J'étais sociable, mais j'avais sans cesse cette impression de décalage. Je n'osais pas, je n'avais pas cette audace qui brillait dans leurs yeux. L'interdit, me faisait peur. Ce n'est que l'année suivante, que j'ai commencé à modifier mes positions et à devenir plus flexible sur le règlement. Jusqu'à finalement, en enfreindre chacune des règles. J'ai souvent été réprimandée par Kenneth, apparemment je devais montrer l'exemple à mes soeurs cadettes, qui n'allaient pas tarder à nous rejoindre. Je ne l'ai pas écouté, je ne me suis jamais préoccupée de l'exemple que je pouvais afficher à mes soeurs. J'ai toujours été le ' mouton noir ' de la famille, ce qui ne veut pas dire que je n'en ai pas pris soin. Personne ne pouvait taquiner mes soeurs au-delà du raisonnable. J'avais bonne réputation, cela me faisait plaisir. Puis j'ai fais des rencontres ... et c'est là que j'ai commencé à basculer ... »
Je m'étonnais moi-même de la franchise que j'étais capable d'adoptée à cet instant. Les mots coulaient de ma bouche sans contrainte, comme si la muselière que j'avais gardé verrouiller pendant si longtemps venait de se détacher. Mon coeur était plus léger à présent. Mais ce n'était pas ça, qui l'alourdissait. C'était la suite.
« Vous avez mal tourné, donc ? Expliquez. »
« Oui, j'ai mal tourné, c'est le terme qu'a employé mes parents, lorsqu'ils m'ont fichue dehors. Je suis entrée à Hungcalf avec le même groupe d'amis que j'avais rejoins. Pétards, drogues, alcools. Sexe. Avec eux, je me sentais bien. J'avais l'impression de faire partie de quelque chose, que j'avais une bonne place, que j'étais enviée à mon tour. Et part tout les moyens, je voulais garder cette sensation. C'était plus qu'agréable, pour moi. Puis, je suis tombée amoureuse d'un gars de ce groupe. Et c'est sûrement lui la source de mes malheurs, même si lorsque j'ai commencé à sortir avec lui, je ne le savais pas encore. Pour lui, j'ai passé mes premières années à Hungcalf comme une dépravée. Je suivais mes cours, mais je n'avais pas les notes brillantes dont je rêvais lorsque j'étais enfant. Au contraire, je songeais plus à m'amuser qu'autre chose, et aujourd'hui, je me dis que je ne souhaitais simplement pas grandir trop vite. Puis à ma cinquième année, j'ai abandonné mes études pour partir avec lui. Loin. Nous nous sommes mariés, en prenant deux témoins qui traînaient par-ci par-là. Cette aventure m'enthousiasmais. Le frisson que cela me procurait n'avait pas d'égal. J'aimais l'imprévisible. J'ai vexé mes parents, lorsqu'ils ont appris que je m'étais unis à un homme dont ils ne connaissaient rien, si ce n'est qu'il était " junkie ". D'autant plus que je ne les avais pas invité, personne. Mon père m'a fichue dehors, et je n'avais avec moi plus qu'un sac emplit d'affaires tirées au hasard. À cet instant, je m'étais sentie si vulnérable, nonobstant la présence de mon époux. Je savais qu'il serait ma famille à présent, que nous souhaitions en construire une. J'avais juste le sentiment que ça ne me suffirait pas. Bien qu'officieusement, l'attention de mes parents n'a jamais été réellement portée sur moi, il s'avérait à présent officiel que je n'en bénificierais plus. Je me suis faite une raison, j'ai pris un job et j'ai débuté ma nouvelle vie. »
« Dis comme ça, je ne vois pas où vous avez mal tourné, si ce n'est le désaccord avec vos parents ... »
« J'étais une droguée, je fumais, je buvais, et avec ça, je suis tombée enceinte. Dès l'instant où Darren l'a appris, il est parti. Nous avons divorcé et je me suis retrouvée seule à gérer mes problèmes. »
« Je vois ... qu'avez-vous fait ensuite ? »
« J'ai avorté. Je ne pouvais pas avoir l'égoïsme de mettre au monde un enfant dont je ne saurais pas capable de m'occuper. Je ne pouvais même pas m'occuper de moi-même ... J'étais incapable de tenir réellement un job. Et j'étais toujours dépendante. J'ai fais des économies, je suis allée me faire soigner. Résultat, je n'ai plus rien touché depuis quatre mois déjà. Je ne sais pas ce que je dois faire à présent ... »
« Vous pourriez peut-être reprendre là où vous vous étiez arrêtée ? Là où tout a basculé ... »
« Que voulez-vous dire ? »
« Reprendre les études. »
« Pour savoir marcher correctement, il faut tomber. Puis, avoir la force de se relever. » extrait du journal de ruth marie bradshaw.
Reprendre les études ... depuis que cet homme avait prononcé ces paroles, je n'arrivais plus à me les sortir de la tête. Assise dans mon petit appartement, je ne pouvais m'empêcher de penser que cette idée, n'était pas si mauvaise. Lorsqu'il m'avait fait cette proposition, j'avais premièrement émit un mouvement de recul. Pour moi, reprendre là où j'avais tout abandonné, là où j'avais merdé, c'était l'épreuve de trop. Cependant, les bases seraient meilleures, reprendre au début ... C'est quelque chose qui m'enthousiasmais. Bien plus que de me retrouver au chômage, sans formation. Sans but. Ce qui dès lors était le dernier obstacle à ma réinscription ? La présence de mes soeurs. Qu'allais-je leur dire, une fois que je serais face à elles ? Cela fais des mois que je n'ai envoyé aucune nouvelle, aucun signe de vie. J'avais reçue des lettres de Mischa, auxquelles je n'avais pas répondu. Elle me racontait ce qui se passait dans sa vie, le fait que maman, avait quitté papa. Et que celui-ci avait rejoint sa maîtresse, ainsi que les enfants qu'il avait fait dans le dos de ma mère. J'aurais dû répondre, j'aurais dû en profiter pour revenir. Mais, cela aurait été la cerise sur le gâteau pour eux, à mes yeux. Un nouveau problème s'ajoutant à un autre. Je n'aurais pas eu la force de supporter leurs regards. Même si j'étais bourrée de bonnes intentions, je ne pouvais pas. Sûrement n'étais-je même plus dans leurs esprits, désormais. Pensaient-elles à moi comme une intruse ? Celle dont le nom avait été barré sur l'arbre généalogique ? Je l'ignorais. Mais j'appréhendais grandement, le face à face. Devais-je reculer, attendre mon tour ? Si j'attendais maintenant, je louperais mon occasion de recommencer. Je le savais. Je ne pouvais pas même attendre une année. Avec une nouvelle sensation au fond du coeur, je m'emparais de ma plume et remplissais mon dossier d'inscription en vue de ma nouvelle année, à l'université ...
Je regardais Kenneth partir avec papa, à la pêche pour toute la matinée. Assise sur le rebord de levier de la cuisine, pour me hisser à la hauteur de la fenêtre, je contemplais leurs silhouettes disparaître derrière le brouillard qui régnait en ce matin d'automne. Combien de fois avais-je supplié papa de m'emmener avec lui, moi aussi ? Combien de fois m'avait-il répété que ce n'était pas pour les petites filles ... Du haut de mes quatre ans, je n'adhérais pas à l'idée. Une moue boudeuse, teintée d'agacement se dessinait déjà sur mes traits, lorsque maman entra dans la cuisine en soupirant.
« Ruth, je t'ai déjà dit que je ne voulais pas te voir monter sur levier, tu pourrais te faire mal ... »
Je me retournais vers ma mère, qui tenait délicatement ma petite soeur dans ses bras. D'un bond, j'atterrissais sur le carrelage froid de la cuisine, obéissant aux indications qu'elle m'apportait, sachant pertinemment que je les oublierais une fois qu'elle aurait le dos tourné. Kenneth lui, ne montait pas sur les tables, il n'en avait pas besoin. Il était déjà bien plus grand que moi maintenant, c'était injuste. Kenneth avait toujours quelque chose ' en plus '. Comme le droit d'aller à la pêche.
« Ne fais pas la tête ma chérie, un jour tu iras avec ton père. Pour l'instant tu restes un peu avec moi, cela est-il si déplaisant ? » demanda-t-elle, un brin de malice dans les yeux.
Surprise par la tournure que prenait la situation et n'ayant pas pensé qu'elle pouvait le prendre ainsi, j'ouvrais un instant la bouche en un grand " o " de stupéfaction. Bien sûr que non, la présence de maman ne me dérangerait jamais. Elle était si douce, si gentille ... Je déposais un baiser sur sa joue, et m'apprêtais à parler, lorsque Anthea commença à pleurer sans raison. Était-elle, elle aussi, jalouse de son aînée ?
« Je reviens ma chérie, je dois m'occuper d'Anthea ... » dit maman, avant de quitter la cuisine.
Je me retrouvais bientôt seule. Un courant d'air froid caressa ma nuque, et je frissonnais. Cette matinée allait être longue. J'avais le pressentiment que dans toute ma vie, ça ne serait pas le premier [i]" je reviens", que j'allais entendre. Et déjà, cela m'attristait plus que l'aurait fait n'importe quelles matinées de pêche loupées.
« J'étais invisible aux yeux des autres. Ou peut-être était-ce eux, qui ne me regardait pas. » extrait du journal de ruth marie bradshaw.
Lorsque je regardais toute notre petite fratrie, je ne pouvais m'empêcher de constater que nous étions une famille plus élargie que la moyenne. Un garçon, quatre filles, dont la dernière avait été adopté par mes parents, et que j'avais accepté sans rechigner. Pourquoi ? Parce que je me disais qu'une de plus, une de moins, ma place dans la famille serait toujours la même. Celle que personne ne désirait occuper, de part le délaissement parental qu'elle offrait. Lorsque je regardais la fillette, peut-être y avait-il un brin de jalousie dans mes yeux ? Peut-être enviais-je mon frère et mes sœurs, pour l'attention dont ils bénéficiaient et dont j'avais, faute de temps, été privée. Je suppose que oui. La jalousie me rongeait. Du haut de mes dix ans, je regrettais de ne pas en avoir trois, comme Lucy. C'était affligeant.
« Maman, je peux avoir du beurre de cacahuète s'ilteplait ? » demandais-je en tendant une main vers le pot en question.
« Ma chérie ... je suis désolée, nous venons de le finir ... tiens, de la marmelade à la place » dit ma mère, songeant peut-être à se faire pardonner.
Le seul problème ? C'est que je n'aimais aucunement, la marmelade. Si j'avais pu être allergique à quelque chose, ce serait bien ça. C'est un goût que je ne pouvais supporter, et maman me l'offrait sur un plateau d'argent, comme s'il s'agissait d'une merveille. Je baissais un instant les yeux avant de répliquer, par politesse.
« Non, merci. »
Je ne savais pas si la déception s'entendait dans ma voix, même si j'aurais souhaité qu'elle soit perçue. Maman haussa les épaules et reposa le petit pot sur la table avant de se tourner vers Lucy et Mischa, l'air affairé. Je doutais de mon envie de la dérangée à nouveau. Son front plissé et le sourire accroché sur ses lèvres tandis qu'elle faisait manger les deux fillettes ruinèrent mes forces à néant. Je décidais de quitter la pièce, m'isolant dans ma chambre, comme toute petite fille l'aurait fait à ma place.
« J'ai voulu prendre ma vie en main, ne plus être celle qui s'efface. J'en ai déçu plus d'un. » extrait du journal de ruth marie bradshaw.
« Depuis que j'ai posé le pieds à Poudlard, je peux dire sans mentir que je suis tombée. Tombée de la place que l'on m'avait assigné. Je crois que lorsque j'ai entamé mon adolescence, j'ai commencé à perdre le respect - si effacé soit-il - que m'accordais mes parents. J'avais besoin d'être reconnue, que l'on me voit ... Monopoliser l'attention était quelque chose dont je ne me lassais plus. Suivre les autres dans des conneries ne me gênait pas. Je me fichais royalement des retenues que je pouvais récolter, je voulais simplement vivre, sentir, que l'on m'apprécie. Honnêtement, je ne sais pas comment j'ai fais pour obtenir mes BUSES ou encore mes ASPICS. Je travaillais si peu ... et je sortais tellement. J'ai été garce plus d'une fois. J'ai toujours eu le besoin de faire sentir à quelqu'un, le vide qui m'envahissais lorsque j'étais ignorée. C'est malsain, je sais. Je l'ai aussi souvent regretté. »
Je regardais l'homme qui me faisait face avec une certaine appréhension. J'avais vingt-quatre ans aujourd'hui, je ne sais pas ce qu'il allait me dire. Allait-il me juger ? Me faire des reproches ? Peut-être. Je suppose que je l'aurais mérité. Mais il me regardait, simplement. Et ce silence me pesait bien plus lourd que s'il m'avait hurlé dessus. Il m'écrasait. Je baissais les yeux vers mes mains, tic qui ne m'avait pas quitté depuis mon enfance, lorsque j'étais gênée. Je n'allais pas me laisser intimider. C'était un psychomage, et c'était bien le seul à qui je me confiais ainsi depuis des années. Il suffisait d'une inspiration, et tout irait mieux. J'inspirais. Mon estomac se contractait brusquement et ma respiration se bloquait dans ma gorge. Non, cela ne suffirait pas.
« Décrivez-moi cette adolescence qui semble avoir particulièrement marqué votre état d'esprit ... » demanda-t-il, sa plume à la main.
« Disons que lorsque je suis entrée à l'école, j'avais déjà en tête de me faire des amis, d'être un peu indépendante. Mon frère était déjà à Poudlard bien sûr, mais nous avions assez d'années d'écart pour qu'il soit possible de ne pas me retrouver tout le temps auprès de lui. Au début, j'ai eu du mal à me faire des amis. J'étais sociable, mais j'avais sans cesse cette impression de décalage. Je n'osais pas, je n'avais pas cette audace qui brillait dans leurs yeux. L'interdit, me faisait peur. Ce n'est que l'année suivante, que j'ai commencé à modifier mes positions et à devenir plus flexible sur le règlement. Jusqu'à finalement, en enfreindre chacune des règles. J'ai souvent été réprimandée par Kenneth, apparemment je devais montrer l'exemple à mes soeurs cadettes, qui n'allaient pas tarder à nous rejoindre. Je ne l'ai pas écouté, je ne me suis jamais préoccupée de l'exemple que je pouvais afficher à mes soeurs. J'ai toujours été le ' mouton noir ' de la famille, ce qui ne veut pas dire que je n'en ai pas pris soin. Personne ne pouvait taquiner mes soeurs au-delà du raisonnable. J'avais bonne réputation, cela me faisait plaisir. Puis j'ai fais des rencontres ... et c'est là que j'ai commencé à basculer ... »
Je m'étonnais moi-même de la franchise que j'étais capable d'adoptée à cet instant. Les mots coulaient de ma bouche sans contrainte, comme si la muselière que j'avais gardé verrouiller pendant si longtemps venait de se détacher. Mon coeur était plus léger à présent. Mais ce n'était pas ça, qui l'alourdissait. C'était la suite.
« Vous avez mal tourné, donc ? Expliquez. »
« Oui, j'ai mal tourné, c'est le terme qu'a employé mes parents, lorsqu'ils m'ont fichue dehors. Je suis entrée à Hungcalf avec le même groupe d'amis que j'avais rejoins. Pétards, drogues, alcools. Sexe. Avec eux, je me sentais bien. J'avais l'impression de faire partie de quelque chose, que j'avais une bonne place, que j'étais enviée à mon tour. Et part tout les moyens, je voulais garder cette sensation. C'était plus qu'agréable, pour moi. Puis, je suis tombée amoureuse d'un gars de ce groupe. Et c'est sûrement lui la source de mes malheurs, même si lorsque j'ai commencé à sortir avec lui, je ne le savais pas encore. Pour lui, j'ai passé mes premières années à Hungcalf comme une dépravée. Je suivais mes cours, mais je n'avais pas les notes brillantes dont je rêvais lorsque j'étais enfant. Au contraire, je songeais plus à m'amuser qu'autre chose, et aujourd'hui, je me dis que je ne souhaitais simplement pas grandir trop vite. Puis à ma cinquième année, j'ai abandonné mes études pour partir avec lui. Loin. Nous nous sommes mariés, en prenant deux témoins qui traînaient par-ci par-là. Cette aventure m'enthousiasmais. Le frisson que cela me procurait n'avait pas d'égal. J'aimais l'imprévisible. J'ai vexé mes parents, lorsqu'ils ont appris que je m'étais unis à un homme dont ils ne connaissaient rien, si ce n'est qu'il était " junkie ". D'autant plus que je ne les avais pas invité, personne. Mon père m'a fichue dehors, et je n'avais avec moi plus qu'un sac emplit d'affaires tirées au hasard. À cet instant, je m'étais sentie si vulnérable, nonobstant la présence de mon époux. Je savais qu'il serait ma famille à présent, que nous souhaitions en construire une. J'avais juste le sentiment que ça ne me suffirait pas. Bien qu'officieusement, l'attention de mes parents n'a jamais été réellement portée sur moi, il s'avérait à présent officiel que je n'en bénificierais plus. Je me suis faite une raison, j'ai pris un job et j'ai débuté ma nouvelle vie. »
« Dis comme ça, je ne vois pas où vous avez mal tourné, si ce n'est le désaccord avec vos parents ... »
« J'étais une droguée, je fumais, je buvais, et avec ça, je suis tombée enceinte. Dès l'instant où Darren l'a appris, il est parti. Nous avons divorcé et je me suis retrouvée seule à gérer mes problèmes. »
« Je vois ... qu'avez-vous fait ensuite ? »
« J'ai avorté. Je ne pouvais pas avoir l'égoïsme de mettre au monde un enfant dont je ne saurais pas capable de m'occuper. Je ne pouvais même pas m'occuper de moi-même ... J'étais incapable de tenir réellement un job. Et j'étais toujours dépendante. J'ai fais des économies, je suis allée me faire soigner. Résultat, je n'ai plus rien touché depuis quatre mois déjà. Je ne sais pas ce que je dois faire à présent ... »
« Vous pourriez peut-être reprendre là où vous vous étiez arrêtée ? Là où tout a basculé ... »
« Que voulez-vous dire ? »
« Reprendre les études. »
« Pour savoir marcher correctement, il faut tomber. Puis, avoir la force de se relever. » extrait du journal de ruth marie bradshaw.
Reprendre les études ... depuis que cet homme avait prononcé ces paroles, je n'arrivais plus à me les sortir de la tête. Assise dans mon petit appartement, je ne pouvais m'empêcher de penser que cette idée, n'était pas si mauvaise. Lorsqu'il m'avait fait cette proposition, j'avais premièrement émit un mouvement de recul. Pour moi, reprendre là où j'avais tout abandonné, là où j'avais merdé, c'était l'épreuve de trop. Cependant, les bases seraient meilleures, reprendre au début ... C'est quelque chose qui m'enthousiasmais. Bien plus que de me retrouver au chômage, sans formation. Sans but. Ce qui dès lors était le dernier obstacle à ma réinscription ? La présence de mes soeurs. Qu'allais-je leur dire, une fois que je serais face à elles ? Cela fais des mois que je n'ai envoyé aucune nouvelle, aucun signe de vie. J'avais reçue des lettres de Mischa, auxquelles je n'avais pas répondu. Elle me racontait ce qui se passait dans sa vie, le fait que maman, avait quitté papa. Et que celui-ci avait rejoint sa maîtresse, ainsi que les enfants qu'il avait fait dans le dos de ma mère. J'aurais dû répondre, j'aurais dû en profiter pour revenir. Mais, cela aurait été la cerise sur le gâteau pour eux, à mes yeux. Un nouveau problème s'ajoutant à un autre. Je n'aurais pas eu la force de supporter leurs regards. Même si j'étais bourrée de bonnes intentions, je ne pouvais pas. Sûrement n'étais-je même plus dans leurs esprits, désormais. Pensaient-elles à moi comme une intruse ? Celle dont le nom avait été barré sur l'arbre généalogique ? Je l'ignorais. Mais j'appréhendais grandement, le face à face. Devais-je reculer, attendre mon tour ? Si j'attendais maintenant, je louperais mon occasion de recommencer. Je le savais. Je ne pouvais pas même attendre une année. Avec une nouvelle sensation au fond du coeur, je m'emparais de ma plume et remplissais mon dossier d'inscription en vue de ma nouvelle année, à l'université ...
✎...TON PSEUDO
Dans la vraie vie, j'ai bientôt 16 ans . J'ai connu ce magnifique forum grâce à // et je ferais de mon mieux pour être là 3 jours / 7 ! Si j'ai un double compte? non . Mon personnage est un perso inventé . Et bien entendu, je ne pouvais pas partir sans vous dire que code règlement : ok by Lust |
icônes © by .... ?
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:20
minka est soooo sexy :baveuh:
bienvenue sweety (l)
bienvenue sweety (l)
- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
- » parchemins postés : 5516
» miroir du riséd : castel hungcalf
» crédits : créateur du design (ava) tblr (gif)
» âge : fondée en 1318
» gallions sous la cape : 11068
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:21
Welcome ! :D
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:22
Bradshaw comme dans Meteora Bradshaw ? (a)
bienvenue (l)
bienvenue (l)
- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
- » parchemins postés : 5516
» miroir du riséd : castel hungcalf
» crédits : créateur du design (ava) tblr (gif)
» âge : fondée en 1318
» gallions sous la cape : 11068
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:29
Ton avatar est réservé pour 7 jours ! :D
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:31
Je me suis dis la même chose Lust
Bienvenue Miss (l)
Bon courage pour ta fiche :)
Bienvenue Miss (l)
Bon courage pour ta fiche :)
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:32
Merci à vous tous (l)
Aon Lust, non pas comme Meteora x) simple coïncidence x) ^^
Aon Lust, non pas comme Meteora x) simple coïncidence x) ^^
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:32
ah je pensais qu'il s'agissait d'une cousine de la belle (a)
bon courage pour ta fiche (:
bon courage pour ta fiche (:
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:36
Bienvenue sur Hung' :lovers:
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:54
Tu me diras ça aurait pu m'enfin pur hasard x)
Hedlund :baveuh:
Merci
Hedlund :baveuh:
Merci
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 17:55
Bienvenue miss ! (l)
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 18:00
Merci (l)
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 23 Mar 2011 - 18:34
Lust Whitaker a écrit:Bradshaw comme dans Meteora Bradshaw ? (a)
bienvenue (l)
j'y ai pensé aussi!
Bienvenue en tout cas et puis bonne chance pour ta fiche. (l)
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Jeu 24 Mar 2011 - 19:14
Merci chaton (l)
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Jeu 24 Mar 2011 - 22:15
Bienvenue :hola:
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Dim 27 Mar 2011 - 22:34
Merciii Sam :brille:
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Lun 28 Mar 2011 - 0:11
bienvenuuuuuuuuue (l)
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mar 29 Mar 2011 - 18:49
Merci Aria ♥
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 30 Mar 2011 - 13:01
J'ai terminé ma fiche (l) J'ai mis le temps, j'ai un peu bâclé, mais ma semaine est trop chargée pour que je développe plus (a) VOILA (:
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 30 Mar 2011 - 13:09
Alors, j'ai bien lu ta fiche, et je n'ai rien à redire, si ce n'est une chose : tu n'indiques pas le groupe demandé. Si c'est pour que nous te désignons nous-même la Maison, il n'y a pas de souci, mais dans ce cas il faudrait développer le caractère de Ruth, qui n'est pas assez étoffé pour qu'on s'en fasse une idée (:
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 30 Mar 2011 - 13:15
Aon sorry c'est juste moi, tête en l'air x) J'ai mis Wright (:
- InvitéInvité
Re: Ruth ♦ « Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contente d'exister. »
Mer 30 Mar 2011 - 13:20
Chère étudiante
Félicitations, tu es admise à l'université magique de Hungcalf !
Nous t'invitons à aller déposer tes valises dans ta chambre universitaire ou ton appartement à Norwich avant de laisser ton hibou à la volière. Si tu es perdu dans l'université et ne retrouve plus tes horaires de cours ni celles de ton club d'échecs sorciers, n'hésite pas à aller faire un tour au panneau d'affichage.
N'hésite pas à envoyer des hiboux au staff si tu as des questions,
Have fun !
Note personnelle : Wright me semblait parfait. Have fun parmi nous ! (l)
- Contenu sponsorisé
- ♛ Pandora ♛ Il y a des gens que, vraiment, on regrette de rencontrer...
- Je ne suis pas perverse c'est les gens qui sont coincés ..
- A la recherche de la perle rare | Mercy
- Harper Winston ▬ too weird to live, but much too rare to die.
- Ava - "Une rose qui s'épanouit dans la diversité est la plus rare et la plus belle de toutes."
|
|