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éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 0:16
✤ grymm. Salut !!! Moi c'est Eléana Lys Shakespeare , j'ai 20 ans , et je suis d'origine italiano-franco-anglaise . Puisque je suis ici, je crois que tu dois savoir quelques petits trucs sur moi. Tout d'abord, sache que je suis hétérosexuelle , mais aussi célibataire et issu d'une famille de sorcier . A Hungcalf, j'ai choisi les forces publiques, et j'espère que ce sera cool ! Ma baguette? Ah, c'est une grande histoire d'amour ! C'est une baguette en bois d'if avec en son coeur des éclats de pierre précieuse qui faisait autrefois office d'oeil à une vouivre et elle mesure 27 cm de long et avec, je suis capable de réaliser un patronus en forme de phénix . avatar © ... ? || icônes © ... ? |
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 0:16
Le soleil du jour de ta naissance était-il donc si pâle
que le sang soit glacé dans tes veines ?
A.Musset.
que le sang soit glacé dans tes veines ?
A.Musset.
- prologue ♠ the ghost
warning : âme sensible s'abstenir (je préfère prévenir x))
- Une porte grinça, mais le bruit fut si doux que quiconque l’aurait entendu aurait cru à un songe. Un être pénétra au sein de la maison, un fantôme qui ne déclencha même pas l’alarme pourtant activée. Il passa devant le salon avec son ombre pour seule témoin et monta rapidement à l’étage, là se trouvait sa mission, là se trouvait le but qu’il s’était fixé en cette soirée d’octobre. Le vent souffla à l’extérieur, la nuit des sorcières approchait, on pouvait le constater grâce aux nombreuses décorations qui se trouvaient ci et là dans le quartier et devant les maisons. Un coup de baguette suffit à endormir le chat qui avait senti la présence étrangère sur son territoire. Il s’effondra dans un bruit mat sur le plancher et l’ombre l’enjamba en direction de la chambre principale. Déjà son cœur se mit à battre la chamade alors qu’il se glissait à l’intérieur de la pièce. La respiration régulière et les légers ronflements lui garantirent que les occupants dormaient profondément, mais ce n’était pas ce qu’il voulait réellement, il aimait voir les yeux de ses victimes se glacer d’effroi tandis qu’il glissait son couteau sous leur gorge, il aimait voir la vie des femmes les quitter petit à petit, qu’elles souffrent autant que celle qu’il avait aimé avait souffert. Il n’en était pas à son coup d’essais, il y avait déjà une dizaine de couples qui avait péri dans son sillage et il n’était pas prêt d’arrêter. Il renifla avec dédain, ces couples de moldus ne lui inspiraient rien d’autre, ils ne méritaient pas de vivre. Il alluma la lumière, réveillant le couple qui n’eut pas le temps de réagir car l’intrus lança un sort qui les immobilisa. Ils étaient conscients, mais ne pouvaient bouger ni parler. Le sorcier se plaça près de l’homme d’abord, un sourire pervers sur les lèvres. Il n’avait pas l’intention de le tuer en premier, ce serait trop facile pour lui, il devait voir sa femme mourir à petit feu avant de la rejoindre dans l’autre monde. Quelques secondes plus tard, le propriétaire de la maison était assis sur une chaise placée de sorte qu’il ne puisse voir que sa femme étendue sur leur lit. La mise en scène était très importante, la disposition des corps, tout était méticuleusement réfléchi, rien n’était laissé au hasard. Le corps de la femme était déplacé lui aussi afin que le sorcier puisse plonger son regard dans celui de ses deux victimes, il s’amusait toujours un peu avec la jeune femme avant de la saigner. Quand il en avait fini avec sa victime, il s’attaquait au mari de celle-ci, se contentant cette fois de glisser le couteau sous sa gorge, sa mort était rapide, presque indolore. The Ghost, comme l’avait surnommé la presse anglaise à cause de son aptitude à passer inaperçu, sortit de la maison, prêt à rentrer chez lui maintenant que son désir était assouvi. Comme chaque fois, il sortit de sa veste un médaillon où se trouvait la photo de sa femme, morte en couche à cause de l’incompétence des moldus, et de sa fille et son fils, des jumeaux âgés à présent de cinq ans. Ils étaient sa seule faiblesse et sa force par la même occasion car il faisait tout cela pour eux, afin qu’ils n’aient pas à vivre dans ce monde dirigé par les sans pouvoirs. Il ne les laisserait pas non plus commettre l’erreur de sa femme : aller dans un hôpital moldu plutôt que Sainte Mangouste, cette passion qu’elle avait toujours eu pour ces êtres inférieurs avait toujours été leur seul différent. Un crac! sonore se fit entendre et l’homme disparut dans la noirceur de la nuit, prêt à planifier sa prochaine sortie.
- 1 ans plus tard …
- Ca avait fait la une des journaux sorciers. IL avait été pris. The Ghost. Bien sûr, personne dans le monde magique n’avait jamais douté du fait que ce criminel était une personne de ce même monde et non un moldu. Le ministère magique avait fait accusé un sans pouvoirs afin d’étouffer l’affaire et de pouvoir régler ce problème entre sorciers. Il n’avait jamais commis d’erreur, jusqu’à ce fameux soir où il avait perdu tous ses moyens. Il avait exécuté son plan à la perfection, fait les mêmes gestes qu’il avait déjà répétés tant de fois auparavant, il avait tout calculé, tout prévu, sauf une chose, ce petit grain de sable qui s’était glissé dans les rouages de son plan parfait. Il n’avait pas prévu qu’arriverait ce jour-là la nièce du couple, une fillette âgée de huit ans, une fillette qui ressemblait bien trop à sa propre fille pour qu’il puisse la tuer et pourtant c’était ce qu’il avait dû faire, pris de panique, dans le stress du moment, il avait pointé sa baguette magique sur la petite fille et avait prononcé ces deux mots qu’il ne s’était jamais résolu à dire, deux mots qui l’enverrait à Azkaban pour le restant de ces jours car ils permettraient à ceux qui le traquaient de retrouver sa trace. Il leur fallut cinq secondes pour lui tomber dessus, ils l’embarquèrent sans ménagement alors qu’une larme de remord vint rouler sur sa joue, s’écrasant sur le plancher alors qu’ils disparaissaient de la maison sans laisser de trace. Le procès dura six mois, il n’en fallut pas plus pour boucler cette affaire. Le seul problème était les enfants qu’il fallut placer dans un orphelinat moldu, personne ne voulait d’eux, de ces enfants du diable qui devaient porter en eux les mêmes signes de folies latente que leur père, cet homme respecté de tous, un sorcier au sang pur au haut rang dans la hiérarchie du ministère et dans la société. Les enfants devaient grandir aux côtés de moldu, ils ne devaient rien connaître de leur parent, de leur passé. A six ans pourtant ils avaient déjà des souvenirs de ce père violent, de cette mère absente, cependant on eut pitié d'eux et ceux qui étaient de la vieille école et qui craignait que la folie était génétique, que les criminels engendraient des criminels, n'eurent plus qu'à se taire et à espérer que le temps effacerait toutes ces histoires. On plaça les orphelins à la porte du bâtiment, la vie déciderait alors de leur sort et on retiendrait son souffle jusqu'à ce qu'ils fassent leur premier pas dans le monde de la magie cinq ans plus tard ...
- chapitre un. ♠ into the fire.
- Petite, je rêvais que je volais. En tout cas, je pensais que c’était un rêve. Je me sentais flotter au dessus de mon lit, je sentais mon esprit se vider de tout ce qui le tourmentait, de toutes ces questions qui ne cessaient de s’y poser. Jusqu’au réveil douloureux, brutal, tirée de ce rêve merveilleux qui me permettait de m’échapper quelques minutes seulement de cette vie qui était la mienne, de cette réalité que je peinais à fuir même si je le désirais ardemment. Je me retrouvais à nouveau gisante dans ce lit moisi, dans cette odeur de renfermer, dans ce bâtiment que je détestais plus que tout, cette maison qui n’était pas la mienne et les mensonges qu’elle contenait. Car c’était là tout le problème, ma vie n’était que mensonges et faux semblants. Fausse identité, faux passé, fausse histoire. De lourds secrets pesaient sur mes épaules et sur celles de mon frère, des secrets que nous ne connaissions pas encore mais que nous allions découvrir un jour ou l’autre, nous nous en étions fait la promesse. En attendant, nous étions que deux. Deux contre le monde. Deux contre la vie. Deux contre les autres. Nous avions toujours semblés étranges aux yeux des autres orphelins, comme des pestiférés, des étrangers, des intrus. Ils nous avaient toujours trouvés différents et je ne sus que plus tard qu’ils avaient raison. Nous étions différents, nous étions meilleurs qu’eux, mais à l’époque nous ne pouvions nous en rendre compte. Nous étions persécutés par les plus grands, fuis par les plus petits, notre seul refuge était cette petite chambre que les surveillants s’étaient décidés à nous laisser partager. En temps normal Emrys aurait dû partager sa chambre avec un autre garçon, mais des choses étranges arrivaient à ses colocataires, tant et si bien qu’il avait fini seul. A neuf ans, j’avais supplié pour qu’on me mette avec lui, ne pouvant plus supporter les railleries des filles qui partageaient ma propre chambre et leurs mauvais traitements. Je m’étais renfermée sur moi-même, ne parlant que trop rarement, ne me confiant même-plus à mon propre frère, chose qu’il ne supportait pas. Nous étions si différents, lui si fougueux, moi si discrète, il ne pouvait plus supporter d’être traité de la sorte et encore moins que je le sois moi aussi. Les accidents sont si vite arrivés et pourtant j’ai l’impression que ce qu’il s’est passé ce soir-là n’avait rien d’un accident …
La journée avait été rude, c’était la veille de notre onzième anniversaire, en plein milieu de l’été, une journée chaude, caniculaire, inhabituelle pour le pays. On aurait pu penser que le soleil réchaufferait les cœurs, que les esprits seraient plus légers, mais l’espoir avait été vain, les railleries n’avaient fait que doubler, la limite fut vite dépassée. Encore une fois, je m’étais isolée, m’éloignant des autres enfants, de mon frère, de toute cette agitation qui m’exaspérait. Bien vite ma tranquillité fut troublée, ne me laissant qu’une petite dizaine de minutes de répit. Les plus grands, âgés d’une quinzaine d’année, m’avaient suivie et m’observaient, je pouvais sentir leur regard moqueur et malsain dans mon dos, je pouvais presque les entendre comploter contre moi. L’écoulement ruisseau où mes pieds étaient plongés ne couvrait pas le bruit de leur pas et leur manque de délicatesse. Je m’étais retournée, plongeant mon regard dans celui du garçon le plus proche qui se figea quelques instants, jamais personne ne m’avait vue avec ce regard froid et dur, presque pervers. Mais cela ne les impressionna qu’une dizaine de secondes, le temps qu’ils reprennent leurs esprits et qu’ils se rendent compte que je n’avais que dix ans et deux têtes de moins qu’eux. Ils s’approchèrent, à quatre contre une je n’avais aucune chance de pouvoir m’esquiver. J’aurais pu me débattre, j’aurais pu essayer de m’échapper de leur emprise, mais à quoi bon ? Cela n’aurait suffi qu’à me fatiguer et j’avais déjà compris que j’aurais besoin de toute mon énergie pour ce qui allait suivre. Ils n’étaient pas bien inventifs ni intelligents, mais ils avaient l’avantage de la force. L’un m’agrippa par les cheveux, l’autre me força à me mettre à genoux dans l’eau glacée. Très vite, le chef de la bande plongea ma tête dans l’eau, je n’eus le temps que de prendre ma respiration avant de fermer les yeux. L’eau froide me coupa le souffle, mais je ne protestai pas, ne pleurai pas, ce serait trop facile et c’était ce qu’ils attendaient de moi, je n’allais donc par leur donner ce plaisir. Je restais de marbre, malgré leur ricanement, malgré leurs sourires mauvais. Petit à petit, l’air pénétra moins facilement dans mes poumons lors des rares fois où ils relevaient ma tête, je commençais à sentir mes forces me quitter, déjà je voyais flou, mais je n’en montrai rien, ma faiblesse ne leur aurait fait que trop plaisir. Soudain, je sentis le sol trembler sous moi et puis le calme. Alors que je sentis mon tortionnaire lâcher prise, je jetai un œil vers ce qui se tramait. Une pierre avait volé vers la tête de l’un de mes agresseurs, puis une autre, les faisant fuir de terreur. Je m’apprêtais à voir mon frère, mais ils n’étaient pas là, j’étais seule. Je me relevai et parti en courant, m’éloignant le plus possible de ce ruisseau. Alors qu’une larme roula sur ma joue, je tombai dans les bras d’Emrys qui comprit rapidement que quelque chose n’allait pas. Nous n’avions jamais réellement eu besoin de mots pour nous comprendre, le lien qui nous unissait avait dépassé ce stade depuis bien longtemps. « Que s’est-il passé Ely ? » Je secouai la tête, je ne voulais pas qu’il se mette en colère, je ne voulais pas qu’il s’en prenne aux plus grands, car si il apprenait ce qu’il venait de se passer, du haut de ses dix ans, Emrys pouvait devenir dangereux. Je le voyais dans son regard, cette lueur carnassière qui me semblait avoir déjà vu auparavant chez quelqu’un d’autre, ce regard froid et dur, ce regard qui signifiait qu’il était prêt à tout pour se venger. « Dis le moi » dit-il en me secouant. Il remarqua alors que j’étais trempée et que ma respiration était saccadée. « Tu ne peux rien y faire Emrys .. laisse les grands tranquille ils vont te faire mal à toi aussi. » Protectrice, comme toujours, envers lui tout comme lui l’était envers moi. Je retins sa main, signe que je voulais qu’il me promette qu’il n’allait rien faire. Il fit un petit signe de la tête puis m’entraina. L’enfance nous avait quitté depuis bien longtemps, notre innocence nous avait déjà été volée, je n’appris que plus tard dans la journée à quel point nous avions grandi sans même nous en rendre compte.
La nuit était tombée, le silence s’était fait. Seuls les murmures des enfants et les pas sur le plancher trahissaient le silence et se faisaient entendre. On entendait parfois un des surveillants élever la voix contre ceux qui ne se taisaient pas ou qui étaient surpris hors de leur lit, mais rares étaient ceux qui se faisaient prendre. Tous avaient bien trop l’habitude de se glisser hors de leur lit pour être surpris, ils savaient où se cacher, comment faire pour tromper la vigilance de leur gardien. Nous ne faisions pas exception à la règle, nous préférions passer la nuit hors de nos lits plutôt qu’être les proies d’attaques nocturnes. Nous avions trouvé de vieux matelas au grenier, l’endroit était alors devenu notre refuge, notre repère secret. Aucun autre enfant n’osait s’y aventurer, tous murmuraient qu’il était hanté. Et il l’était : par nous. Nous nous efforcions de faire quelques bruits de temps à autre, s’amusant à effrayer les rares qui osaient pénétrer dans la pièce. C’était notre seul moyen de nous venger de tout ce qu’ils nous faisaient subir pendant la journée. Ce soir-là pourtant, nous eûmes du mal à nous endormir, je gardais les yeux grands ouverts sur mon lit de fortune et je pouvais sentir qu’Emrys était dans le même état d’esprit que moi. Je pouvais l’entendre réfléchir sans qu’il ne formule un mot. Pourtant, la fatigue m’emporta et je me glissai dans les bras de Morphée quelques minutes plus tard, épuisée à cause des émotions de la journée. J’eus l’impression de dormir des heures entières et pourtant il faisait toujours nuit quand mon frère me réveilla en me secouant. Une drôle d’odeur vint me chatouiller les narines, une odeur qui ne présageait rien de bon. Emrys semblait paniquer et je vis alors les lueurs rouges et orangées danser derrière lui. « Je ne l’ai pas fait exprès, je te jure, je l’ai pas fait exprès ». Il ne m’avait jamais semblé aussi enfantin qu’à ce moment précis, il avait ce visage innocent d’un enfant qui a fait une bêtise sans même à chercher à la faire. Il me prit par la main et m’entraina dans les escaliers tout en hurlant. Les enfants émergèrent alors de leur chambre et leur cachette, cherchant à comprendre pourquoi on les tirait de leurs rêves et de leurs jeux à quatre heures du matin. Très vite, de la fumée se mit à s’échapper du grenier, suivie des flammes qui consumèrent rapidement le vieil escalier moisi. Les surveillants arrivèrent à leur tour, s’organisant pour faire descendre et sortir les enfants du bâtiment qui était tellement vieux qu’il ne tiendrait pas le coup. Nous avions pour ordre de nous réunir sur la pelouse du parc, mais Emrys continua de courir, me tenant fermement par la main. J’essayai de l’arrêter, mais il ne voulait pas suivre les ordres, je compris alors qu’il fallait nous éloigner le plus possible de cet endroit maudit. Quand enfin nous fûmes assez loin, mon frère arrêta sa course folle afin de reprendre son souffle. « Que s’est-il passé là bas Em’ ? ». J’étais rouge de colère, une lueur sombre dansait dans mon regard. « Je ne sais pas ! Je n’ai rien fait. J’étais en colère contre les grands, je voulais qu’ils brûlent en enfer pour t’avoir fait du mal et puis le feu s’est allumé. Je ne l’ai pas fait exprès. » Je le crus. La vérité brillait dans son regard. J’eus envie de pleurer, mais je n’en fis rien, laissant la tempête d’émotion déferler en moi sans la laisser prendre le contrôle de mon être. Soudain, nous entendîmes un bruit sourd qui nous fit sursauter. Devant nous se trouvait un homme vêtu d’un manteau sombre. Il affichait un sourire bienveillant, mais nous reculions quand même. Emrys prit ma main, prêt à détaler si il le fallait. « Ne vous en faites pas, je ne vous veux aucun mal. » Je le regardai de la tête aux pieds, il semblait dire la vérité, mais je restai tout de même sur mes gardes jusqu’à ce qu’il prononce nos prénoms et dit qu’il avait des réponses pour nous. Mon frère et moi nous regardions longuement, on aurait presque pu croire que nous communiquions par la pensée. « Qui êtes-vous ? » demanda mon jumeau. L’homme se présenta comme étant le directeur de Poudlard, l’école de magie dans laquelle nous étions inscrits depuis notre naissance. Étrangement, ni Emrys ni moi ne doutions de ce qu’il nous raconta par la suite. Les éléments se mettaient petit à petit en place, nous étions des sorciers, des êtres supérieurs, c'était tout du moins la signification que nous avions décidé d'attribuer à toutes ces histoires, nous étions des enfants différents des autres. Seulement il ne pouvait répondre aux questions concernant notre enfance, notre vie avant l’orphelinat. Nous devrions dès lors trouver les réponses à nos questions par nous-mêmes ...
- chapitre deux. ♠ set fire to the rain.
- « Ely, arrête de jouer avec ce pauvre garçon, tu vas le rendre fou à force de le regarder de la sorte et de ne pas le laisser approcher » . Je souris à mon frère, du haut de mes seize ans j’avais compris le fonctionnement du sexe opposé, ce sexe que l’on appelait sexe fort mais qui ployait sous les charmes d’une femme aux courbes exquises. « Mais c’est tellement plus drôle de jouer un peu avec eux, ce serait trop facile de simplement lui dire qu’il n’arriverait pas à mettre un pied dans mon lit. » je glissai un clin d’œil coquin au jeune homme en question, ignorant les propos de mon frère qui, je le savais, se délectait tout autant du spectacle que moi. Un pauvre idiot aux origines de sang douteuses qui s’évertuait à essayer de me séduire. Seulement, même si j’agissais comme tel, j’étais loin d’être une fille facile, au contraire, j’étais encore pure et chaste telle la neige immaculée, secret que je gardais précieusement, seul secret que j’avais pour mon frère d’ailleurs. « Et puis je ne vois pas pourquoi je ne peux pas m’amuser avec lui alors que toi tu t’amuses avec toutes ces filles qui te courent après. » Dis-je avec une pointe d’agacement dans la voix. Je ne supportais pas ce comportement qu’il avait à mon égard, me protégeant, effrayant souvent ceux qui tombaient dans mes filets. Je savais que dans le fond j’aurais pu coucher avec n’importe lequel de ces idiots qui me couraient après, mais cela aurait été bien trop facile. J’aimais trop la chasse, le jeu, pour m’offrir au premier venu. Celui qui serait mon premier devrait le mériter et aucun excès ne me pousserait à franchir le pas avec n’importe lequel de mes prétendants. Mon frère me sourit sournoisement, évitant soigneusement de répondre à mes propos. Je me levai d’un bond, bientôt suivie de la bande de filles qui aimaient coller à mon ombre, imitant le moindre de mes gestes. C’était assez amusant au début, moi qui avait toujours été la fille recluse et rejetée de l’orphelinat, mais à présent j’aspirais à un peu de solitude et de tranquillité. Un regard les dissuada de me suivre plus longtemps et je pus partir loin d’elles et de mon frère. Je ressentais souvent le besoin de m’éloigner, de garder une certaine distance avec les autres élèves. Le seul que je gardais à mes côtés envers et contre tout était Emrys, c’était le seul en qui j’avais une entière confiance, le seul à qui je me confiais réellement. Je savais que beaucoup de rumeurs circulaient nous concernant, apparemment nous avons couché ensemble dans à peu prêt toutes les salles du château, certains affirmaient même que nous n’étions pas jumeaux, mais un couple destiné à se marier. La plus part des rumeurs venaient de nous. Nous nous amusions à les lancer nous-même, c’était plus pratique que de les apprendre de la bouche des autres. Durant mes moments de solitude, je cherchais des réponses. Des réponses à toutes ces questions qui n’avaient jamais cessé de me tourmenter. Je savais que notre identité était fausse, je savais aussi que notre famille d’origine portait un lourd secret, mais je n’arrivais pas à aller plus loin dans mes recherches. Dès que je trouvais une réponse, je semblais être bloquée par quelque chose, comme si quelqu’un cherchait à me cacher la vérité. Mais j’étais tenace, je n’abandonnais pas si facilement. La plus grande différence entre moi et mon frère reposait en cette ténacité, cette force que je sentais en moi. Je n’étais pas que la fille superficielle et froide que je laissais voir, malgré mon mépris pour les personnes inférieurs, il y avait certaine personne auxquelles je m’étais quelques peu attachée, mais elles étaient rares et ne se comptaient même pas sur les doigts d’une main. Les gens pensaient que je n’étais que l’ombre de mon frère, que je tirais ma force de sa personnalité, mais ils étaient loin de connaître la vérité. Notre caractère s’équivalait et nos colères étaient incomparables. Lorsque nous étions en désaccords, les murs tremblaient sous le poids de nos paroles, mais dans le fond les autres avaient raison sur un point : je n’étais rien sans lui et il n’était rien sans moi. J’aurais pu tout lui pardonner, tous ses actes, toutes ses erreurs et je savais que ce sentiment était réciproque. Nous étions intelligent, plus que la moyenne d’après les professeurs, mais nous étions plus encore car nous étions deux et ils étaient seuls. C’était ce qui avait poussé les autres à commencer à nous suivre. Dans un premier temps, nous n’avions rien demandé à personne, nous étions restés dans notre coin, mais notre duo avait commencé à intriguer, à faire parler de lui, tant et si bien que nous avions à présent notre propre bande, des élèves plus jeune ou moins intelligents que nous qui se pliaient à nos moindres volontés. Pour beaucoup, nous étions détestables : lui le coureur de jupon, salaud sans scrupule, pervers sur les bords, moi la reine des glaces, l’araignée qui jouait avec ses proies avant de les dévorer toutes crues. Comme à l’orphelinat, beaucoup nous craignait et même si nous étions parmi nos semblables, nous restions différents d’eux. Et le fossé ne faisait que commencer à se creuser …
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Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 0:16
- chapitre trois. ♠ secrets.
- « Ely .. Ely .. » Je me réveillai en sursaut, me dressant d’un coup dans mon lit, cherchant d’où provenait cette voix qui m’appelait. Je crus à un songe avant de voir l’ombre de mon frère dans l’encadrement de la porte. Ses pas étaient hésitants, sa voix rocailleuse. Je compris rapidement que la nuit avait été pleine d’excès et que le lendemain serait douloureux. Me levant délicatement, je vins entourer ses épaules de mes frêles bras. Nous avions dix huit ans et même si nous n’en montrions rien, la vie ne nous avait pas épargné, plus que jamais nous avions besoin l’un de l’autre et je compris la détresse qu’était celle de mon frère par un simple regard plongé dans l’abîme de ses yeux. Je l’assis sur mon lit et prit sa main dans la mienne, cherchant son regard des yeux, je voulais qu’il se confie à moi. « Qu’y a-t-il Emrys ? » Ma voix trahissait mon inquiétude. J’avais déjà vu mon frère dans des états d’ébriété avancée, je l’avais déjà vu rampant sur le sol car ses jambes n’avaient plus la force de le porter tellement son corps était imbibé d’alcool et d’autres substances, mais jamais je ne l’avais vu si faible, si vulnérable. Je voyais son cœur brisé dans le fond de son regard, je sentais un lourd secret pesé sur ses épaules. Sa tête vint se nicher dans le creux de mon cou, tant et si bien que les effluves d’alcool qui émanaient de son cœur vinrent me chatouiller les narines et me donnèrent la nausée. « Nous n’aurions jamais dû chercher à savoir .. Le passé .. Il devrait rester dans le passé. » Ses paroles étaient incompréhensibles, sa voix pâteuse. Je ne comprenais pas un mot de ce qu’il me racontait. Il s’affalait de plus en plus sur moi, se laissant emporter par Morphée sans se soucier des questions qu’il avait glissées dans mon esprit, ces questions qui, j’en étais persuadée, me garderaient éveillée toute la nuit durant. Je me retins de le réveiller, j’aurais tant voulu qu’il m’explique ce qu’il avait découvert, mais je savais que je ne pourrais rien tirer de mon frère temps que son taux d’alcoolémie n’était pas redescendu. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, rapidement mes mains devinrent moites et je ne parvins plus à rester en place. La nuit allait être longue et les ronflements réguliers d’Emrys n’y arrangeraient rien.
Le soleil était déjà haut dans le ciel, ou du moins devrais-je dire qu’il était une heure tardive quand mon frère décida de se lever tant le ciel semblait orageux et sombre. Il fit la grimace, n’étant étonné qu’à moitié de l’endroit où il se trouvait. « Dans quel était j’étais ? » Je ne répondis pas. Je cherchais à me décider entre l’envie de le baffer ou bien de le laisser reprendre peu à peu ses esprits. Mon visage de marbre lui ôta le sourire amusé qui était venu se dessiné sur ses lèvres et il comprit alors que l’heure n’était pas à la plaisanterie. Tout mon être était tiraillé. Je sentais la vérité être à portée de main et pourtant je craignais qu’elle ne soit pas celle que j’attendais, qu’elle finisse par m’envoyer dans le fond de ce trou que je m’étais appliquée à creuser au fil des années. Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine alors qu’Emrys m’interrogeait du regard. « Qu’est-ce qu’il se passe Eléana ? On dirait que tu as vu un fantôme. » Je me levai, fis quelques pas avant de plonger mon regard dans celui de mon jumeau. « Hier soir, quand tu es rentré tu .. » Je n’étais pas certaine d’avoir envie de continuer, tout d’un coup je réalisai que la vérité aurait un prix à payer et que je ne pouvais continuer de rêver à un passé brillant et lumineux, je ne m’étais pas retrouvée dans un orphelinat moldu par hasard, on ne m’avait pas donné une fausse identité pour rien. « Je quoi ?! » s’impatienta Emrys. « Tu m’as dit que nous n’aurions pas dû chercher à découvrir la vérité sur notre passé. Que le passé devait rester dans le passé. » Une ombre passa sur son visage, je vis presque ses épaules s’affaisser sous le poids de la découverte qu’il avait fait, mais très vite il reprit cette posture que je lui connaissais bien, les épaules bien droite, le regard haut et fier et un sourire narquois qui trompait tout le monde sauf moi. « Arrête Ely, tu me connais, j’en dis des conneries quand je suis saoul. » Je secouai la tête, persuadée qu’il me mentait. Je le voyais dans son regard qu’il finit par détourner, dans ce sourire qu’il utilisait pour berner le monde entier, mais il oubliait qu’avec moi ce petit manège ne fonctionnait pas. « Écoute Ely, je ne sais pas ce que j’ai voulu dire, je ne sais rien ok ? Aussi non tu sais que je t’en parlerais. » Je n’étais pas convaincue, je voyais bien qu’il me cachait quelque chose, mais rien ne sortirait de sa bouche, il garderait ce secret bien caché et ce serait à moi de le découvrir.
- chapitre quatre. ♠ just gonna stand there and watch me burn.
- Je n’avais plus rien. Il m’avait tout pris, tout ce que j’avais, tout ce qui faisait de moi ce que j’étais. Je n’étais à présent plus qu’une coquille vide, un être sans raison de vivre, une personne ayant touché le fond. On dit toujours que quand on est en bas, on ne peut plus que remonter, je crois que cela ne s’applique pas à moi. Toutes mes certitudes se sont effacées, tout ce en quoi je croyais a disparu, il ne reste plus qu’un passé effrayant et aucune perspective d’avenir. Je déambule dans les rues sans destination précise, je n’ai qu’une envie, m’effondrer et ne plus jamais me relever. Et pourtant je dois continuer, je dois le sauver, le sauver de ce mal qui le ronge et qui est venue me prendre à mon tour, ce mal qui nous tue petit à petit, ombre d’un passé que nous avons tant cherché à découvrir mais qui au final aurait dû rester enterrer avec celui qui avait brisé notre vie des années auparavant. Nous aurions dû nous douter que ce passé avait une raison pour nous avoir été caché, nous aurions dû savoir et écouter les autres quand ils nous disaient de ne pas creuser trop profondément. Nous avions creusé notre propre tombe, placé nous même le canon sur notre temps, nous avions été masochiste et à présent nous en payions les conséquences. Je finis par m’effondrer sur un banc, me remémorant cette soirée que je donnerais tout pour oublier. Le hasard était passé par là, à plusieurs reprises et je l’avais ignoré. J’avais ignoré son avertissement, ce message qu’il avait essayé de me faire passer. Je n’aurais jamais dû être là, je n’aurais jamais dû ouvrir la porte à mon frère, je n’aurais jamais dû l’aider en ce soir-là et peut-être n’aurait-il pas enlevé les fragments d’innocence qu’il me restait.
La soirée était claire, elle s’annonçait délicieuse, exceptionnelle. J’avais annulé tous mes plans pour passer un moment avec mon frère, boire un verre avec lui, parler de choses tout à fait immatures. Je ne voulais plus creuser, je ne voulais plus savoir, j’avais enfin décidé de vivre dans le présent et de songer à mon avenir. Je voulais le tirer vers le haut, le pousser à arrêter ces conneries qu’il faisait depuis deux ans maintenant. Je ne pouvais plus le voir s’autodétruire de la sorte, plonger dans cet abîme sans fin. Je devais l’aider, nous aider. Nous ne pouvions continuer de la sorte, nous devions penser à notre vie. Mais la soirée ne devait pas se dérouler comme prévue. J’avais ce mauvais pressentiment, cette intuition qui me faisait froid dans le dos. Je n’arrivais pas à deviner ce qu’elle pouvait prédire, aussi décidai-je de l’ignorer et de me concentrer sur les préparatifs. La soirée passa. Les heures défilèrent. Le vin devint chaud, les bougies fondirent comme neige au soleil et les plats se refroidirent. Mon cœur se serra dans ma poitrine, imaginant mon frère dans les bras de la première pute venue, saoul comme il savait si bien l’être. Mon verre se brisa dans mes doigts tellement j’étais frustrée. De minuscules particules de cristal vinrent se glisser dans mon doigt, mais un coup de baguette suffit à les déloger et à refermer les plaies. J’étais agacée, frustrée, jalouse. Je n’arrivais pas à croire qu’Emrys m’avait oubliée à cause d’une fille rencontrée dans un bar, je ne parvenais pas à me faire à l’idée qu’un fossé c’était creusé entre nous depuis ce fameux soir où il avait tenu ces propos incohérents à cause de l’alcool. Mon cœur se serra dans ma poitrine quand quelqu’un sonna à la porte. Je ne fus pas surprise de découvrir mon jumeau accroché à l’encadrement de la porte. Il sentait le whisky, puait la cigarette et avait ce sourire idiot dessiné sur les lèvres qui m’indiqua que j’avais vu juste. Je le laissai malgré tout entrer, lassée par son comportement. Il s’effondra dans mon canapé avant que je lui jette un verre d’eau à la figure. Il remarqua ma fureur et mon envie de l’étriper et il eut ce petit sourire idiot. « Oh, tu es jalouse que j’ai passé la soirée avec une autre que toi ? » Ma main vint s’abattre violemment sur sa joue. « Tu n’es qu’un enfoiré. Cette soirée était importante pour moi et tu aurais dû être là. Je ne te reconnais plus. Tu n’es plus mon frère, mon jumeau. Tu es un étranger et je ne suis pas sûre d’avoir encore envie de toi dans ma vie. » Il se leva d’un bond dans une colère noire. Jamais il ne se mettait dans de tels états avec moi. Emrys avait toujours été colérique, mais cela n’était jamais arrivé qu’il ait un tel comportement envers moi. Je reculai d’un pas, effrayée par ce regard que je ne connaissais pas. Il me gifla. Sa main vola jusqu’à ma mâchoire, si fort que je tombai. « Qui es-tu, tu n’es pas mon frère. » Il se pencha et vint si près de moi que je pus sentir son halène chargée d’alcools. « Tu ne sais plus rien de moi, de ce que je sais. Tu n’es qu’une salope ingrate ! Tu ne veux plus de moi dans ta vie ? Mais je suis tout ce que tu as ! Tout ce que tu es. Tu n’es rien sans moi et tu as et auras toujours besoin de moi. Tu ne veux plus vivre dans le passé n’est-ce pas ? Tu ne veux plus qu’on découvre qui était nos parents ? Pas de chance petite sœur ! Je sais tout. Et tu vas m’écouter jusqu’au bout. Je ne vais plus porter ce fardeau seul. » Je l’observai avec effroi. Il savait. Il connaissait toute la vérité et ce qu’il me raconta finit de m’achever. Notre père était un meurtrier, un des plus grands sérial killer d’Angleterre et du monde des sorciers. Je ne pouvais le croire, ce n’était pas possible. Et pourtant je n’eus d’autre choix que d’admettre l’invraisemblable. Nous avions du sang de tueur dans nos veines. Un tueur de moldus. Un homme qui avait séquestré, violé et assassiné plus d’une douzaine de femmes et tué autant d’hommes. J’eus envie de vomir, de mourir, là, tout de suite. « Tu ne veux plus de moi dans ta vie ? Mais Eléana, c’est moi qui t’ai protégée tout ce temps ! Je porte ce fardeau depuis deux ans et j’ai toujours voulu te préserver. Tu ne peux plus t’en aller maintenant, tu ne peux pas m’abandonner. Tu es à MOI. » Je reculai à nouveau, plus effrayée que jamais. Emrys n’était plus là, ce n’était pas mon jumeau, c’était quelqu’un d’autre. Il se jeta sur moi, m’agrippa et me traina à travers l’appartement avant de me jeter violemment sur le lit. J’essayais de me débattre, mais je ne faisais pas le poids face à lui. La boucle était bouclée, il allait reprendre là où notre père s’était arrêté. J’essayai d’hurler, d’appeler au secoure, mais il agita sa baguette afin de me faire taire. Des larmes d’impuissances se mirent à rouler sur mes joues. « Tu ne comprends pas Eléana ? Nous sommes fait pour être ensemble, pour toujours ! Tu ne peux pas être à quiconque d’autre. Je suis ton jumeau, celui qui te connaît le mieux ! Qui voudrait de toi en découvrant qui était ton père si ce n’est moi ? Qui voudrait tomber amoureux d’une fille dont le père était un meurtrier ? Personne. » J’aurais voulu protester. Lui dire que personne n’avait à savoir. Mais je compris bien vite qu’il achetait mon silence, que si je parlais de cette soirée à quiconque, tout le monde saurait la vérité. Et il disait vrai. Personne ne voudrait plus s’approcher de nous, personne ne voudrait plus nous regarder si ce n’est avec du dégoût et des envies de meurtre. Dans l’opinion publique, nous mériterions autant que notre père d’aller à Azkaban et d’y pourrir jusqu’à la fin de nos jours. Je ne me débattais plus. Je n’étais plus qu’une poupée sans vie, un corps fait de chair mais dont l’âme s’était envolée, partie à tout jamais dans un monde où je serais heureuse. Mon frère s’agenouilla au dessus de moi, enlevant délicatement mon chemisier, bouton par bouton, ouvrant mon jeans avant de se débarrasser de ces pièces de tissues qu’il jugeait inutile. Je ne me rendais même plus compte de ce qui arrivait, de ce qui était entrain de se passer. Je n’arrivais pas à ôter de mon esprit toutes ces familles détruites par notre père, toutes ces vies enlevées, tous ces gens qui n’avaient rien demandé à personne et qui s’était trouvée sur le chemin d’un homme qui avait tout perdu. C’était ce qui était arrivé à mon frère. Il avait tout perdu. Sauf moi. Et il avait décidé de s’assurer de cette dernière affirmation. Il glissa sa main sur mon sein, vint me voler un baiser qui me sembla répugnant. J’aurais voulu lui cracher à la figure, mais il avait appris du meilleur et m’avait lancée un sort pour m’immobiliser. J’étais à sa merci avec pour seule protestation des larmes qui continuaient de couler sur mes joues. Il n’alla cependant pas au bout de son acte et s’endormit après avoir enlevé le sort qu’il m’avait jeté. J’aurais pu le tuer, appeler quelqu’un, j’aurais pu faire tout cela. Mais dans cet être dénué d’humanité se trouvait encore mon frère, quelque part, je sentais encore quelque chose se battre en lui, quelque chose qui avait poussé le monstre à s’arrêter avant de commettre l’irréparable. Mes jambes me portaient difficilement, je déambulais dans les rues à la recherche d’une quelconque aide. J’aurais pu me jeter d’un pont, me tirer une balle, me pendre. J’aurais pu mettre fin à cette vie amère et douloureuse, soulager tous mes maux. Mais je ne le fis pas. Je devais sauver mon frère, c’était tout ce qui comptait.
- épilogue. ♠ one day it's gonna happen.
- « Vous avez beaucoup parlé de votre père et de votre frère. » J’acquiesçai. J’avais fini par m’effondrer. Un couteau planté dans le creux de mon ventre qui n’avait fait que me donner une cicatrice. On m’avait sauvée de peux, un ange gardien m’avait amenée à l’hôpital, un garçon qui s’était enfuie dès qu’il avait eu la certitude que j’étais dans de bonne main. Les cauchemars étaient devenus insoutenables, la réalité quant-à-elle était pire encore. Je fuyais mon frère, m’éloignant le plus possible de lui et du monde entier, m’éloignant de ces regards qui m’avait vue briller autrefois. J’en voulais à tout le monde. A mon frère qui m’avait abandonnée, me laissant avec cet autre lui qui ne faisait que lui ressembler en apparence. J’en voulais aux autres de ne pas se rendre compte que je dépérissais. A mon père qui nous avait laissé un tel fardeau, à ma mère qui était morte et qui ne pouvais pas me protéger. Je me consumais de l’intérieur, incapable d’appeler au secoure, de quérir de l’aide. J’avais fini par m’effondrer. Oubliant le temps, oubliant la vie, oubliant la caresse du vent et les moments de bonheur que j’avais connus. Un moment de solitude, une seconde d’égarement et le couteau qui reposait sur ma table finit dans mes entrailles. La douleur fut intense, fulgurante. Un cri de douleur s’arracha à ma gorge, alertant sûrement un voisin attentif ou un quelconque passant. Le sang coula à flot sur le parquet, déversant les pêchés de ma famille avec lui. J’avais toujours pensé être plus forte que ça, plus forte que la vie. Mais j’étais devenue lâche, apeurée. J’avais laissé la vie me submerger, j’avais oublié qu’elle pouvait avoir un goût sucré et doux. J’avais oublié le plaisir d’un rayon de soleil sur ma peau, le doux son d’un éclat de rire franc et non calculé, la neige qui fondait au creux de ma main. J’avais tout oublié pour me laisser corrompre par la froideur et la noirceur de mon existence. Les jeux, les manipulations, les excès, la débauche. Voilà quel avait été mon quotidien pendant des années. Et je ne savais pas comment changer cela. Au court de mon internement, je m’étais mise à envier les autres. J’aurais voulu que quelqu’un remarque mon absence, que l’on s’inquiète pour moi, j’aurais voulu avoir des visites et rentrer pour retrouver ceux qui m’aimaient. Tout ce que j’avais récolté c’était des murmures et des ragots, des regards lourds de questions et d’étonnement. On m’avait toujours vue comme une fille à qui tout réussissait, une fille qui n’avait aucune raison de mourir et toutes les raisons de la terre de vivre. J’étais populaire, intelligente. Mais populaire ne veut pas dire aimée. Et les gens qui connaissaient mon nom ne l’utilisaient qu’à leur fin, pas parce qu’ils étaient mes proches. La psy me congédia. Mon heure de parole obligatoire venait de s’achever. J’avais espéré que quelqu’un était venu me chercher, que j’allais retrouver quelqu’un qui allait me changer les idées, mais personne n’était à la porte et mon appartement restait vide. J’étais seule, seule contre le monde, seule contre la vie.
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 0:16
✎...ALESS, ANANAS', ...
Dans la vraie vie, j'ai 19 ans . J'ai connu ce magnifique forum grâce à je ne m'en rappel plus x) et je ferais de mon mieux pour être là 5 jours / 7 ! Si j'ai un double compte? non . D'ailleurs, j'en avais fait la demande à mon chat code règlement : ok by Lust |
icônes by .... ?
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 0:20
Bienvenue et bon courage pour ta fiche :brille:
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 0:28
omg je n'ai jamais vu personne avec cette Emily, je l'aime beaucoup aussi ;)
rebienvenue, je te la réserve pour 7 jours!
rebienvenue, je te la réserve pour 7 jours!
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 0:37
merci à vouuus ! :inlove:
- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
- » parchemins postés : 5516
» miroir du riséd : castel hungcalf
» crédits : créateur du design (ava) tblr (gif)
» âge : fondée en 1318
» gallions sous la cape : 11068
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 0:45
Gosh ! je ne l'avais jamais vu cette Emily, mais elle est magnifique :baveuh:
(re?) Bienvenue ! :D
(re?) Bienvenue ! :D
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 1:38
Toi je t'aime déjà :inlove:
1. Tu me fais découvrir une magnifiiique jeune fille :baveuh: (Je sais très subjectif et superficiel comme critère mais bon :D )
2. Tu cites exactement LA phrase que j'ai adorée de la Nuit Vénitienne de Musset (l) (d'ailleurs, je l'utilise aussi par ici )
Donc bienvenue et bon courage pour ta fiche :poke: :D
1. Tu me fais découvrir une magnifiiique jeune fille :baveuh: (Je sais très subjectif et superficiel comme critère mais bon :D )
2. Tu cites exactement LA phrase que j'ai adorée de la Nuit Vénitienne de Musset (l) (d'ailleurs, je l'utilise aussi par ici )
Donc bienvenue et bon courage pour ta fiche :poke: :D
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 1:57
Waw. Je plussoie. Cette Emily, quelle beauté ! :grandsyeux: (l)
Bienvenue ! :brille:
Bienvenue ! :brille:
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 9:17
- merci à tous (l) (l)
paul - j'étais baja il n'y a pas encore si longtemps (:
rafaël - héhé, contente que tu m'aimes déjà :inlove: *sbaaff* et cette citation ne colle que trop bien à Eléana :brille:
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 10:02
Hello toi :baveuh:
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 11:20
Bienvenue :D (l) Emily Didonato, trop peu souvent utilisée :baveuh:
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 12:14
Magnifique choix d'avatar (l)
Bienvenue et bonne continuation pour ta fiche ;)
*retourne vite à la sienne avant de finir en piñata*
Bienvenue et bonne continuation pour ta fiche ;)
*retourne vite à la sienne avant de finir en piñata*
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 12:32
MA REEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEINE. AMOUR DE MA VIE :brille:
Je suis si contente que tu sois de retour :brille: Promets moi un beau lien (l)(l)
Je suis si contente que tu sois de retour :brille: Promets moi un beau lien (l)(l)
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 14:27
Comment ça se fait que personne ne connaisse Emily Didonato alors que tout le monde s'extasie sur la pub Aqua di Gioia depuis qu'elle est affichée ? :Huuum:
En tout cas très bon choix de visage, bienvenue :)
En tout cas très bon choix de visage, bienvenue :)
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 22 Juil 2011 - 14:31
Il y'a deux personnes qui ne l'ont pas reconnu, et ça arrive de pas faire le lien parfois.
BREEEEEEEEE ! Que t'es belle (l). Bon retour !!!
BREEEEEEEEE ! Que t'es belle (l). Bon retour !!!
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 29 Juil 2011 - 0:41
merci à touuus (l) (l)
j'avoue que je n'avais pas tout de suite fait moi-même le rapprochement et ce n'est qu'en voyant des avatars d'elle fait à partir de la publicité que j'ai fait le lien *sbaaff*
Emy-MA DEESSEEEEEE (l) :inlove: :cracrac: je te promets un lien qui déchire-sa-grand-mère-en-string :huhu:
Cloé-Capri-chériiiiiiiie :inlove: merciii :brille:
Edit : fiche finie :) j'ai mis "grymm" pour le groupe, mais j'avoue n'avoir aucune envie particulière et encore moins d'idée de l'endroit qui pourrait le mieux lui convenir je me plierais donc à votre jugement (l) et oui j'ai été particulièrement sadique avec mon personnage :lust: *sbaaff* bonne lecture en espérant que la fiche plaira :) (l)
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 29 Juil 2011 - 0:46
Quelle longue fiche :brille: Bienvenue (l) j'adore l'avatar !
- InvitéInvité
Re: éléana lys s. ❦ i'll set fire to the rain.
Ven 29 Juil 2011 - 13:55
Chere étudiante
Félicitations, tu es admise à l'université magique de Hungcalf !
Nous t'invitons à aller déposer tes valises dans ta chambre universitaire ou ton appartement à Norwich avant de laisser ton hibou à la volière. Si tu es perdu dans l'université et ne retrouve plus tes horaires de cours ni celles de ton club d'échecs sorciers, n'hésite pas à aller faire un tour au panneau d'affichage.
Enfin, le système de parrainage sorcier est à ta disposition à tout moment du jeu !
N'hésite pas à envoyer des hiboux au staff si tu as des questions,
Have fun !
Note personnelle : WAHOOOOOOOO. Comment te dire. Je suis très très fan de ta fiche, de ton écriture...c'est waho :brille: . Tu m'as vraiment plongé dans ton univers (je me suis prise pour Spencer Reid de Criminal Minds ) Je pense que les grymm correspondent le plus à Eleana. J'ai hâte de pouvoir trouver un lien avec toi ! (l)(l)
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