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Re: siobhan ♛ kill the messenger
Dim 25 Sep 2011 - 16:03
Engillinn minn,
Les jours passent et se ressemblent, quand c'est avec offense que j'observe la lune ironique se moquer de ma peau qui ne miroite plus que pâleur cadavérique. La fraîcheur de ta voix manque à l'opportun silence qui m'entoure ; mille fois j'ai songé à tes rires dont les monceaux cristallisés parcelleraient l'étendue de ma nuit ténébreuse. Je n'ai plus, il me semble, assez d'humanité pour oser espérer la chaleur de ton corps contre le mien ; je daigne seulement rêver que le froid qui m'habite ne puisse te repousser d'avantage. Car la vie s'est hélas échappée du semblant de coeur qui m'étreignait alors, et c'est la mort que j'observe par le biais de mes prunelles pénétrantes. Je la regarde en croque-mort, statufié dans ma langueur, et d'un rire transcendant les sons, je persiffle ma rancœur d'une voix toute haletante : je n'ai pas voulu mourir, minn engillin. A présent j'ai l'acide des poisons qui rongent les coeurs les plus graves, et je crains, malheureux, que tu ne me perçoives que comme le compagnon de cette vieille amie qu'est la faucheuse. Et de longs cils éteignent ma clameur, lorsque les nuits mes paupières se closent sur deux tombeau... Ne me blâme pas mon ange, ne porte pas à mon encontre un regard acrimonieux. Ne me laisse pas tomber dans l'oubli mon ange, ne me tue pas une seconde fois par l'absence de ton regard à mon encontre. Ne me repousse pas mon ange, j'ai de cesse de penser que les êtres que j'ai tant aimé, maintes fois ont déserté l'étendue de ma passion.
Si j'épingle et torture le monde par l'audace de mes yeux de braise, sache que je porterai sur toi et notre fils, toute l'infinie tendresse dont je suis capable.
Bien à toi,
Lust