- InvitéInvité
Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 19:26
Remus Isaiah Studwick
— je suis un grymm —
je suis un personnage inventé
» WIZARD CARD Dans cette partie, merci de rédiger quelques lignes sur les petites manies ou habitudes de votre personnage ainsi que ses particularités (quelles soient physiques, morales, magiques ou encore intellectuelles). Bref, n'hésitez pas à nous donner le plus d'infos possible. On aime les détails - Il se ronge les ongles. Pire, il attaque parfois la peau, quand les ongles ne sont plus assez longs. - Lorsqu'il se concentre, il ferme les yeux, pour être seul au monde. - Pour un sorcier, supposé dépendre de sa baguette magique pour beaucoup de choses, il est particulièrement doué pour se battre à mains nues. Une rage surprenante pour quiconque ne connait pas le phénomène. - Il s'impatiente rapidement. Et le manifeste en tapant ses doigts sur la surface la plus proche dans un signe d'agacement. - Sa mère lui reproche souvent son manque d'élégance en société. Et pour cause, Remus ne sachant jamais où coller ses mains quand elles ne sont pas occupées, on les trouve fréquemment planquées dans les poches de son pantalon. » general information Dans cette partie, merci de rédiger quelques lignes sur votre baguette magique et ses caractéristiques, votre patronus, votre épouvantard, votre balai, votre animal de compagnie, votre matière préférée, vos options... Bref, n'hésitez pas à nous donner le plus d'infos possible ! On aime les détails | © ultraviolences ◈ iwan rheon |
» my story is not like the others
Il lâche le flacon qu’il tient dans une main, envoi valser d’un geste les herbes qui traînent sur un pan de table. « J’en ai assez, ça suffit. » Clame-t-il, agacé. Son père le regarde de haut. Il sent ses yeux perçants le juger sévèrement. « Qui t’as autorisé à abandonner ? » Le paternel a la voix rauque, dure. Son ton est interrogatif, mais c’est un reproche bien déguisé. Il n’attend aucune réponse, sinon un geste de soumission. Le fils doit obéir au père. « Vous voyez bien que ça ne sert à rien. Je n’y arrive pas. C’est absurde de persister, c’est une perte de temps. Vous voulez cette potion ? Faites là vous-même. » L’enfant se justifie vainement, et s’en mord les lèvres aussitôt. Le patriarche sort sa baguette, fait disparaître le nécessaire à potions d’un geste sec et impatient. Face à son regard glacial, le fils est figé sur place. « Je ne pensais pas avoir élevé un lâche qui abandonne à la première difficulté. » glisse-t-il simplement. Il tourne les talons, quitte la pièce, et le silence se fait. Remus est seul, livré à lui-même. Il ressasse son échec, encore et toujours. Pire, les mots de la déception avancée par le père persistent à se répéter encore et toujours dans un coin de sa tête. Il ne voulait pas ça. Mais après des heures d’exercices, la fatigue avait pris le pas sur le reste. Il soupire. A son tour, quitte la pièce. Il gagne sa chambre, s’assoit sur le rebord du lit. Il attend. Pas un bruit dans la baraque, sinon le souffle léger de sa respiration. Remus se sent mal. Il sait qu’il a déçu un père qui voudrait le voir exceller dans tous les domaines. Il est l’unique héritier. Bien sûr, sa jumelle compte un peu. Mais c’est lui, le mâle, lui à qui revient la charge de poursuivre sa lignée. Et pour ce père si exigeant, l’enfant tarde à confirmer les espoirs placés en lui. Les yeux clos, il refait la scène, une fois de plus. Cherche à apprendre de ses erreurs. Il ne demande que ça, rendre fier le paternel. Avoir ce soupçon d’importance à ses yeux, la reconnaissance qu’il cherche depuis toujours. Mais quoi qu’il fasse, il ne semble jamais à la hauteur. Il est sévère, ce père si froid.
Un bruit de parquet grinçant vient le tirer de ses rêveries. C’est l’elfe qui apparait à l’encadrement de la porte. D’une voix timide, il appelle son jeune maitre à le suivre. L’heure du souper a sonné. Remus se lève, ajuste ses vêtements pour effacer les plis. Nerveusement, une main se glisse dans ses cheveux pour les discipliner du mieux possible. Il craint déjà les retrouvailles avec le paternel. Il le sait, sa susceptibilité ne disparait pas en quelques heures. L’homme est connu pour son caractère de feu. Alors, Remus se fait aussi discret que possible à son entrée dans la salle à manger. Sa mère et sa sœur sont assises, silencieuses. Remus adresse un tendre sourire à sa moitié, et sent sa présence calmer ses inquiétudes. Juste une seconde, avant que le père à peine débarqué dans la pièce ne prenne la parole. « Harod, ne t’ai-je pas ordonné d’installer Remus hors de ma vue ? » Il fuit son fils du regard, à l’en croire, ce dernier n’est même pas dans la pièce. Un instant, la panique gagne le garçon. Serait-ce possible que sa brève rébellion lui coûte plus cher qu’un regard de désapprobation ? D’un claquement de doigts, l’elfe fait disparaître les couverts. Il attrape Remus par le bras, et l’entraine à sa suite en direction des cuisines. Dans son dos, il entend Geillis s’étonner du sort réservé à son frère. « Il reviendra quand il aura montré qu’il a l’étoffe d’un Studwick. En attendant, je défends quiconque de lui adresser la parole. » La mère et la fille n’émettent aucun son. Nul ne veut suivre Remus dans son exil forcé. Assit sur un tabouret dans une cuisine austère où seul l’elfe s’aventure d’ordinaire, l’enfant est partagé entre chagrin et colère.
Le père est mort. Le bal des hypocrites peut commencer. On flatte la veuve au courage admirable. On admire la fille à l’attitude si solennelle. On rappelle au fils ses responsabilités nouvelles. Il est l’héritier, l’homme, l’avenir. Tant de mots qui sonnent creux aux oreilles de Remus. Lui ne voit pas la différence. Il connaissait le poids de sa destinée depuis toujours. Le paternel lui a suffisamment ressassé ses devoirs. Il sait, Remus. Qu’un sang aussi pur que le sien appelle à des sacrifices. On ne lui demande pas son avis. Mais élevé dans l’idée que ses opinions avaient moins de valeur que obligations, il se tait. A peine un sourire aimable pour ceux qui viennent lui présenter ses condoléances. Il s’avance jusqu’à sa sœur. Glisse une main dans son dos et s’approche à quelques centimètres de son visage. A son oreille, il murmure : « Regarde-là. Elle minaude déjà auprès d’un beau parti. » Elle, c’est sa mère. Un verre dans une main, et l’autre main plaquée sur le torse d’un bel Apollon. Si Remus a vu l’absence d’alliance au doigt de l’homme, il ne doute pas que sa mère l’a constaté elle aussi. Aux funérailles de son mari, ce spectacle révulse Remus. Il n’était pas proche du père. Mais la décence exige qu’il fasse semblant de pleurer sa perte. Sa mère, elle, semble déjà se projeter vers l’avenir. Il détourne son regard de la parade nuptiale qui doucement se met en place. Il préfère de loin se tourner vers sa sœur. Elle ne dit mot, mais il comprend à son regard qu’elle n’entrevoit pas les choses différemment de lui. « Dans un mois, nous serons à Hungcalf. Je n’ose imaginer ce qu’elle fera quand elle aura le champ libre. » Sa franchise surprend Remus, mais lui arrache un sourire amusé. « Nous ne serons plus là pour le voir… J’imagine que nous aurons un beau-père aux prochaines vacances. » Il s’en amuse, mais il sait que tout ceci est très possible. Sa mère est une épouse, pas une veuve. S’il méprise ce besoin qu’elle éprouve de parader au bras d’un homme pour se sentir exister en société, il sait pourtant qu’ils n’ont pas le choix. La matriarche est une aristocrate. Elle dépense son argent sans compter, mais n’a jamais rien fait pour le gagner. C’était son père, celui qui renflouait ses comptes. L’opulence des Studwick, c’est à lui qu’ils la doivent. A présent qu’elle est seule aux commandes, leur fortune ne peut que fondre comme neige au soleil. Remus essaie de chasser cette pensée. Peut-être qu’elle peut les surprendre. Mais il la connait trop. Sa sœur l’a dit, comme une trêve qu’elle attend, impatiente. Leur rentrée à Hungcalf n’est plus qu’une question de semaine. Leur père a payé à l’avance. Il lui semblait improbable que ses jumeaux n’aient pas une éducation supérieure. Quoi qu’il advienne, ils auront toujours la possibilité d’échapper aux griffes de la mère. Avec une certaine satisfaction, Remus se console à cette idée.
Il observe au loin, sans jamais poser son regard. Il sent l’inquiétude l’envahir doucement. L’elfe de maison a renoncé à sa réponse. Voilà cinq minutes que le silence s’est fait. Un mutisme lourd de sens, que Remus n’entend pas rompre. Harod l’a compris, et tourne les talons. Son maître veut qu’on le laisse seul avec ses pensées. Il soupire bruyamment, et quelques minutes encore, reste figé, le regard fuyant face à la fenêtre. Il aimerait enjamber la balustrade du balcon, quitter cette maison sans qu’aucun ne trouve à en redire. Mais il a des responsabilités. En cet instant, elles prennent une dimension nouvelle. Il le sait, même si sa mère n’en a rien dit encore. Cette convocation dans le petit salon s’avère lourde de sens. Sa mère n’est jamais autant solennelle que lorsqu’elle s’apprête à imposer un choix d’importance à sa progéniture. Brusquement, il se relève. Un sursaut de vie qui fait sursauter son chat, assit non loin de lui. L’animal observe son maître marcher jusqu’à la porte, qu’il ouvre à la dérobée. Remus traverse la bibliothèque, où il avait trouvé refuge, et marche d’un pas décidé jusqu’au salon. La porte est close. Quoi que sa mère tienne à lui dire, elle veut le faire en privé. Remus frappe à la porte, n’attend pas de réponse pour l’ouvrir. Assise dans un fauteuil jadis élégant, mais usé par les années, la mère de jeune homme tourne vers lui un regard faussement réjouit. Elle en fait trop, tout dans sa posture et son regard bienveillant indique que la nouvelle ne plaira pas au fils. D’un geste, elle invite Remus a prendre place face à elle, dans un fauteuil à la couleur toute aussi passée. Il obtempère, sans un bruit. Elle glisse sur la table basse entre eux deux une tasse de thé, son sourire irrémédiablement collé sur ses lippes. Ce manège grossier commence à inquiéter le jeune homme. « Mon garçon… Mon récent mariage n’a pas eu l’effet escompté, je me trompe ? » Elle fait référence à cette fragile tentative d’union. Quelques mois avec un beau-père au sang pur mais aux mœurs légères. A son âge avancé, les prétendants ne se bousculent pas, pour la matriarche Studwick. Elle prend les restes, ni plus ni moins. Et multiplie les mariages ratés comme autant de tentatives pour sauver les apparences. Pour faire redorer un blason qui s’effrite, pour reconstruire une fortune familiale dilapidée aux quatre vents. Elle est aux abois, et tout son clan avec. Le dernier époux fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Empoisonné pour éviter l’écueil d’une énième union avortée. Pour sauver un peu l’honneur d’une femme trompée dès le lendemain des noces. Remus sait pour le poison. Il a lui-même mis au service de sa mère ses talents de potionniste. Est-ce là le sujet de cette entrevue ? Pense-t-elle qu’il serait assez fou pour confier cela à quiconque ? Elle avale une gorgée de thé pour se donner un peu de contenance. L’apparence est une chose vitale, pour sa mère. C’est pour cela qu’ils vivent au-dessus de leurs moyens. Parce qu’elle se doit d’impressionner la galerie en toutes circonstances. « Je crois qu’il est temps que je te cède les rennes. Tu es jeune. De sang pur. Un parti enviable. Tu n’imagines pas combien de mères m’ont vanté tes charmes, ces derniers temps. » Elle glousse presque, fière d’avoir vu son fils devenir le sujet de conversation de ces dames. Un parti enviable ? Voilà des mots dont il connait trop le sens. Le voilà fiancé. Le mot n’est pas lâché, mais l’idée est bien là. Pourquoi des mères se préoccuperaient de son sort, si ça n’était pas pour leurs propres filles ? L’idée le révolte. Il lâche un juron qui fait sursauter sa mère. Enfin, ce stupide sourire disparait de ses traits, remplacé par une moue choquée. Bien sûr, il s’attendait à ces fiançailles. Il sait d’où il vient, ce que son statut signifie dans le monde magique. Mais il pensait que sa mère aurait le tact d’amener les choses avec plus de douceur. « Mère ! Nous étions convenus d’une chose, il me semble. Qu’aucune décision ne serait prise sans m’en avoir parlé avant. » Seule trace de son agacement, ce léger tremblement qui l’agite. Sa tasse de thé manque de déborder, il mord l’intérieur de sa lèvre inférieure pour se retenir d’hurler une nouvelle insulte. Il sent sa mère sur ses gardes. Elle le sait sanguin, comme son père. Mais elle semble déterminée à tenir bon. « Tu nous le dois, ce mariage. Si nous voulons continuer à exister, il faut faire des concessions. Il y a des familles qui n’ont pas notre droiture, mais qui ont une fortune que nous n’avons plus. Ils nous aident, nous en faisons de même en retour. Tout le monde y gagne. » Tout le monde, sauf Remus. Il craint déjà de connaitre le nom de la promise. Il se doute qu’au vu du discours maternel, la famille choisie n’a rien de modèle. Qui voudrait confier sa précieuse descendance à une famille qui n’a plus de sous, parmi les mondains ? Remus n’est pas dupe. Mais il ne supporte pas les remarques maternelles. Elle appelle au sacrifice alors qu’elle n’en a concédé aucun pour elle-même. L’hypocrisie atteint des sommets. Remus n’insiste pas, pourtant. Son sort était scellé depuis sa naissance. Son sang pur, une clause du contrat sur laquelle on ne revient pas. Lentement, il assimile l’idée qu’il vient de se faire prisonnier d’une union sans saveur. Il lâche un sifflement agacé. « Très bien. Jouez les marieuses avec vos amies si le cœur vous en dit. Mais ne comptez pas sur moi pour vous faciliter l’existence. Vous voulez l’argent qui va avec ce mariage ? N’oubliez pas une chose : cet argent sera le mien, avant d’être le vôtre. » Son ton est d’une froideur redoutable. Il voit dans les yeux de sa mère passer un moment de colère. Ils jouent, tous les deux. A un jeu duquel nul ne sort vainqueur. Au mieux, il leur faudra accepter des compromis.
Un bruit de parquet grinçant vient le tirer de ses rêveries. C’est l’elfe qui apparait à l’encadrement de la porte. D’une voix timide, il appelle son jeune maitre à le suivre. L’heure du souper a sonné. Remus se lève, ajuste ses vêtements pour effacer les plis. Nerveusement, une main se glisse dans ses cheveux pour les discipliner du mieux possible. Il craint déjà les retrouvailles avec le paternel. Il le sait, sa susceptibilité ne disparait pas en quelques heures. L’homme est connu pour son caractère de feu. Alors, Remus se fait aussi discret que possible à son entrée dans la salle à manger. Sa mère et sa sœur sont assises, silencieuses. Remus adresse un tendre sourire à sa moitié, et sent sa présence calmer ses inquiétudes. Juste une seconde, avant que le père à peine débarqué dans la pièce ne prenne la parole. « Harod, ne t’ai-je pas ordonné d’installer Remus hors de ma vue ? » Il fuit son fils du regard, à l’en croire, ce dernier n’est même pas dans la pièce. Un instant, la panique gagne le garçon. Serait-ce possible que sa brève rébellion lui coûte plus cher qu’un regard de désapprobation ? D’un claquement de doigts, l’elfe fait disparaître les couverts. Il attrape Remus par le bras, et l’entraine à sa suite en direction des cuisines. Dans son dos, il entend Geillis s’étonner du sort réservé à son frère. « Il reviendra quand il aura montré qu’il a l’étoffe d’un Studwick. En attendant, je défends quiconque de lui adresser la parole. » La mère et la fille n’émettent aucun son. Nul ne veut suivre Remus dans son exil forcé. Assit sur un tabouret dans une cuisine austère où seul l’elfe s’aventure d’ordinaire, l’enfant est partagé entre chagrin et colère.
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Le père est mort. Le bal des hypocrites peut commencer. On flatte la veuve au courage admirable. On admire la fille à l’attitude si solennelle. On rappelle au fils ses responsabilités nouvelles. Il est l’héritier, l’homme, l’avenir. Tant de mots qui sonnent creux aux oreilles de Remus. Lui ne voit pas la différence. Il connaissait le poids de sa destinée depuis toujours. Le paternel lui a suffisamment ressassé ses devoirs. Il sait, Remus. Qu’un sang aussi pur que le sien appelle à des sacrifices. On ne lui demande pas son avis. Mais élevé dans l’idée que ses opinions avaient moins de valeur que obligations, il se tait. A peine un sourire aimable pour ceux qui viennent lui présenter ses condoléances. Il s’avance jusqu’à sa sœur. Glisse une main dans son dos et s’approche à quelques centimètres de son visage. A son oreille, il murmure : « Regarde-là. Elle minaude déjà auprès d’un beau parti. » Elle, c’est sa mère. Un verre dans une main, et l’autre main plaquée sur le torse d’un bel Apollon. Si Remus a vu l’absence d’alliance au doigt de l’homme, il ne doute pas que sa mère l’a constaté elle aussi. Aux funérailles de son mari, ce spectacle révulse Remus. Il n’était pas proche du père. Mais la décence exige qu’il fasse semblant de pleurer sa perte. Sa mère, elle, semble déjà se projeter vers l’avenir. Il détourne son regard de la parade nuptiale qui doucement se met en place. Il préfère de loin se tourner vers sa sœur. Elle ne dit mot, mais il comprend à son regard qu’elle n’entrevoit pas les choses différemment de lui. « Dans un mois, nous serons à Hungcalf. Je n’ose imaginer ce qu’elle fera quand elle aura le champ libre. » Sa franchise surprend Remus, mais lui arrache un sourire amusé. « Nous ne serons plus là pour le voir… J’imagine que nous aurons un beau-père aux prochaines vacances. » Il s’en amuse, mais il sait que tout ceci est très possible. Sa mère est une épouse, pas une veuve. S’il méprise ce besoin qu’elle éprouve de parader au bras d’un homme pour se sentir exister en société, il sait pourtant qu’ils n’ont pas le choix. La matriarche est une aristocrate. Elle dépense son argent sans compter, mais n’a jamais rien fait pour le gagner. C’était son père, celui qui renflouait ses comptes. L’opulence des Studwick, c’est à lui qu’ils la doivent. A présent qu’elle est seule aux commandes, leur fortune ne peut que fondre comme neige au soleil. Remus essaie de chasser cette pensée. Peut-être qu’elle peut les surprendre. Mais il la connait trop. Sa sœur l’a dit, comme une trêve qu’elle attend, impatiente. Leur rentrée à Hungcalf n’est plus qu’une question de semaine. Leur père a payé à l’avance. Il lui semblait improbable que ses jumeaux n’aient pas une éducation supérieure. Quoi qu’il advienne, ils auront toujours la possibilité d’échapper aux griffes de la mère. Avec une certaine satisfaction, Remus se console à cette idée.
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Il observe au loin, sans jamais poser son regard. Il sent l’inquiétude l’envahir doucement. L’elfe de maison a renoncé à sa réponse. Voilà cinq minutes que le silence s’est fait. Un mutisme lourd de sens, que Remus n’entend pas rompre. Harod l’a compris, et tourne les talons. Son maître veut qu’on le laisse seul avec ses pensées. Il soupire bruyamment, et quelques minutes encore, reste figé, le regard fuyant face à la fenêtre. Il aimerait enjamber la balustrade du balcon, quitter cette maison sans qu’aucun ne trouve à en redire. Mais il a des responsabilités. En cet instant, elles prennent une dimension nouvelle. Il le sait, même si sa mère n’en a rien dit encore. Cette convocation dans le petit salon s’avère lourde de sens. Sa mère n’est jamais autant solennelle que lorsqu’elle s’apprête à imposer un choix d’importance à sa progéniture. Brusquement, il se relève. Un sursaut de vie qui fait sursauter son chat, assit non loin de lui. L’animal observe son maître marcher jusqu’à la porte, qu’il ouvre à la dérobée. Remus traverse la bibliothèque, où il avait trouvé refuge, et marche d’un pas décidé jusqu’au salon. La porte est close. Quoi que sa mère tienne à lui dire, elle veut le faire en privé. Remus frappe à la porte, n’attend pas de réponse pour l’ouvrir. Assise dans un fauteuil jadis élégant, mais usé par les années, la mère de jeune homme tourne vers lui un regard faussement réjouit. Elle en fait trop, tout dans sa posture et son regard bienveillant indique que la nouvelle ne plaira pas au fils. D’un geste, elle invite Remus a prendre place face à elle, dans un fauteuil à la couleur toute aussi passée. Il obtempère, sans un bruit. Elle glisse sur la table basse entre eux deux une tasse de thé, son sourire irrémédiablement collé sur ses lippes. Ce manège grossier commence à inquiéter le jeune homme. « Mon garçon… Mon récent mariage n’a pas eu l’effet escompté, je me trompe ? » Elle fait référence à cette fragile tentative d’union. Quelques mois avec un beau-père au sang pur mais aux mœurs légères. A son âge avancé, les prétendants ne se bousculent pas, pour la matriarche Studwick. Elle prend les restes, ni plus ni moins. Et multiplie les mariages ratés comme autant de tentatives pour sauver les apparences. Pour faire redorer un blason qui s’effrite, pour reconstruire une fortune familiale dilapidée aux quatre vents. Elle est aux abois, et tout son clan avec. Le dernier époux fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Empoisonné pour éviter l’écueil d’une énième union avortée. Pour sauver un peu l’honneur d’une femme trompée dès le lendemain des noces. Remus sait pour le poison. Il a lui-même mis au service de sa mère ses talents de potionniste. Est-ce là le sujet de cette entrevue ? Pense-t-elle qu’il serait assez fou pour confier cela à quiconque ? Elle avale une gorgée de thé pour se donner un peu de contenance. L’apparence est une chose vitale, pour sa mère. C’est pour cela qu’ils vivent au-dessus de leurs moyens. Parce qu’elle se doit d’impressionner la galerie en toutes circonstances. « Je crois qu’il est temps que je te cède les rennes. Tu es jeune. De sang pur. Un parti enviable. Tu n’imagines pas combien de mères m’ont vanté tes charmes, ces derniers temps. » Elle glousse presque, fière d’avoir vu son fils devenir le sujet de conversation de ces dames. Un parti enviable ? Voilà des mots dont il connait trop le sens. Le voilà fiancé. Le mot n’est pas lâché, mais l’idée est bien là. Pourquoi des mères se préoccuperaient de son sort, si ça n’était pas pour leurs propres filles ? L’idée le révolte. Il lâche un juron qui fait sursauter sa mère. Enfin, ce stupide sourire disparait de ses traits, remplacé par une moue choquée. Bien sûr, il s’attendait à ces fiançailles. Il sait d’où il vient, ce que son statut signifie dans le monde magique. Mais il pensait que sa mère aurait le tact d’amener les choses avec plus de douceur. « Mère ! Nous étions convenus d’une chose, il me semble. Qu’aucune décision ne serait prise sans m’en avoir parlé avant. » Seule trace de son agacement, ce léger tremblement qui l’agite. Sa tasse de thé manque de déborder, il mord l’intérieur de sa lèvre inférieure pour se retenir d’hurler une nouvelle insulte. Il sent sa mère sur ses gardes. Elle le sait sanguin, comme son père. Mais elle semble déterminée à tenir bon. « Tu nous le dois, ce mariage. Si nous voulons continuer à exister, il faut faire des concessions. Il y a des familles qui n’ont pas notre droiture, mais qui ont une fortune que nous n’avons plus. Ils nous aident, nous en faisons de même en retour. Tout le monde y gagne. » Tout le monde, sauf Remus. Il craint déjà de connaitre le nom de la promise. Il se doute qu’au vu du discours maternel, la famille choisie n’a rien de modèle. Qui voudrait confier sa précieuse descendance à une famille qui n’a plus de sous, parmi les mondains ? Remus n’est pas dupe. Mais il ne supporte pas les remarques maternelles. Elle appelle au sacrifice alors qu’elle n’en a concédé aucun pour elle-même. L’hypocrisie atteint des sommets. Remus n’insiste pas, pourtant. Son sort était scellé depuis sa naissance. Son sang pur, une clause du contrat sur laquelle on ne revient pas. Lentement, il assimile l’idée qu’il vient de se faire prisonnier d’une union sans saveur. Il lâche un sifflement agacé. « Très bien. Jouez les marieuses avec vos amies si le cœur vous en dit. Mais ne comptez pas sur moi pour vous faciliter l’existence. Vous voulez l’argent qui va avec ce mariage ? N’oubliez pas une chose : cet argent sera le mien, avant d’être le vôtre. » Son ton est d’une froideur redoutable. Il voit dans les yeux de sa mère passer un moment de colère. Ils jouent, tous les deux. A un jeu duquel nul ne sort vainqueur. Au mieux, il leur faudra accepter des compromis.
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 19:41
oooohhhh sympa le choix de l'avatar !
Bienvenue parmi nous :tong:
Bienvenue parmi nous :tong:
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 19:53
j'approuve le prénom et l'avatar
bienvenue!
bienvenue!
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 20:02
Merci à vous !
Contente de voir qu'Iwan a du succès
Contente de voir qu'Iwan a du succès
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 20:13
Andrew
Jusqu'au dernier moment j'ai failli craquer pour tes liens, et Jeremiah en particulier, mais j'avais envie de jouer un sang pur sans argent! Mais du coup, je viendrais voir ta fiche de liens, s'il te reste des idées en stock!
Jusqu'au dernier moment j'ai failli craquer pour tes liens, et Jeremiah en particulier, mais j'avais envie de jouer un sang pur sans argent! Mais du coup, je viendrais voir ta fiche de liens, s'il te reste des idées en stock!
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 20:15
QUOIII MAIS QUOIIIIII
On aurait pu voir ensemble si tu avais des idées, comme dit je n'étais pas fermée du tout
Of course :d: :d:
On aurait pu voir ensemble si tu avais des idées, comme dit je n'étais pas fermée du tout
Of course :d: :d:
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 20:29
Du coup je suis partie sur un truc un peu trop éloigné pour que ça puisse coller à Jeremiah, mais si vous avez besoin de votre Servilus Je verrais pour approfondir tout ça une fois ma fiche plus avancée, je me cherche encore un peu
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 20:40
Salut toi
Bienvenue parmi nous, si tu as besoin d'aide n'hésites pas
Bienvenue parmi nous, si tu as besoin d'aide n'hésites pas
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 20:44
Merci Blood, en cas de questions je n'hésite pas !
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 21:42
J'adore le prénom et le choix d'avatar
Le début de ta fiche est très prometteur
Bienvenue et bon courage pour la terminer !
Le début de ta fiche est très prometteur
Bienvenue et bon courage pour la terminer !
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Dim 9 Oct 2016 - 22:51
Bienvenue parmi nous :shine:
Bonne continuation pour ta fiche
Et puis Iwan quoi
Bonne continuation pour ta fiche
Et puis Iwan quoi
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Lun 10 Oct 2016 - 10:01
iwan. iwan. IWAN. IWAN. IWAAAAAAAAAAAAAN !!!!!
bienvenue officiellement et bonne chance pour ta fiche si t'as des questions, hésite pas
bienvenue officiellement et bonne chance pour ta fiche si t'as des questions, hésite pas
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Lun 10 Oct 2016 - 13:12
J'en ai autant à dire sur Hardy :tong: :tong:
Merci Dolly, je vois qu'Iwan fait son petit effet
Merci Dolly, je vois qu'Iwan fait son petit effet
- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
- » parchemins postés : 5513
» miroir du riséd : castel hungcalf
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» âge : fondée en 1318
» gallions sous la cape : 11067
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Remus ; pretending
Mar 11 Oct 2016 - 21:21
OH MON DIEUUUUUUUUUU !!
Mais comment peut-on faire autant dans la perfection ?!
Le choix de l'avatar, le pseudo, le sang-pur sur la paille, ce début de fiche de folie ... POOH ! On va devoir avoir un lien de folie, c'est moi qui te le dit ! *----* En attendant, welcome dude ! si tu as le moindre soucis, on est là !
Mais comment peut-on faire autant dans la perfection ?!
Le choix de l'avatar, le pseudo, le sang-pur sur la paille, ce début de fiche de folie ... POOH ! On va devoir avoir un lien de folie, c'est moi qui te le dit ! *----* En attendant, welcome dude ! si tu as le moindre soucis, on est là !
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Mer 12 Oct 2016 - 15:46
Merci pour l'accueil, Nicolas étant une bombe atomique, je bave en retour sur tes choix Et vu qu'ils sont de la même année, on devrait probablement avoir quelques bases pour nous dénicher un lien qui gère
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Inventaire Sorcier
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Re: Remus ; pretending
Mer 12 Oct 2016 - 17:21
Remus Studwick a écrit:aha, on fait ce qu'on peut
Merci pour l'accueil, Nicolas étant une bombe atomique, je bave en retour sur tes choix Et vu qu'ils sont de la même année, on devrait probablement avoir quelques bases pour nous dénicher un lien qui gère
OLALALALA !
Avec grand plaisir !
- InvitéInvité
Re: Remus ; pretending
Jeu 13 Oct 2016 - 10:50
Validation
welcome to hungcalf !
Welcome petit muffin ! Le Staff de Hungcalf a l'immense plaisir de te compter parmi ses
Have fun !
PS : quel charmant personnage j'adore ta plume et j'ai hâte de voir ce qu'il va suivre :shine:
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