Quel merveilleux jour que le samedi. Béni soit Merlin qui avait inventé ce concept, celui de glander toute la journée sans même culpabiliser. Ce qui était bien quand on était en dernière année, c'était que le rythme était tranquille. Alors d'accord fallait préparer un mémoire mais bon, on était à peine en octobre il allait pas commençait à s'y mettre hein. Du coup il avait squatté son pieux toute la journée et si on lui faisait une remarque il pouvait toujours dire qu'il réfléchissait à un sujet de mémoire. C'était une bonne excuse.

La journée était passée vite mine de rien. Il avait zappé le petit déj parce que la flemme l'avait emporté sur la faim mais il s'était largement rattrapé au repas du midi en dévorant tout ce qui lui passait sous le nez. Repu, il avait finalement passé l'après midi avec Erza pour s'entrainer au club de duel. Il avait kiffé son après midi. De toute façon, il adorait toujours les moments passés avec Erza. Si bien parfois qu'il en oubliait toute la gêne qu'il ressentait quand il pensait à ses sentiments pour elle. Quand il était avec elle, c'était naturel. Enfaite c'était plus quand elle n'était pas là et qu'il pensait à elle qu'il se sentait mal et embarrassé.

Il n'était pas tard, il avait encore quelques heures à tuer avant d'aller rejoindre la grande salle pour le repas du soir. Il avait décidé de repasser au dortoir pour se changer. Le club de duel imposait une tenue un peu formelle qui ennuyait Dan. Il attrapa un jeans noir et un tee shirt vert foncé. Il allait repartir quand il vit un parchemin sur sa table de chevet qui n'était pas là ce matin. Dan l'attrapa et l'ouvrit.

Il reconnu sans peine l'écriture fine et penchée de Charlott qui lui demandait un coup de main pour un devoir en histoire de la magie. Ce n'était pas la matière préférée de Dan mais vu qu'ils étaient dans la même filière et qu'il avait quelques années de plus qu'elle peut être qu'effectivement il pouvait lui donner un coup de main. Il alla dans l'aile du dortoir des filles et vit que la porte de Charlott était ouverte. Il toqua doucement et passa la tête. Elle était bien dans sa chambre :

- On a besoin d'un coup de pouce ici il parait ?

Les cours.
Oui j'étais quand même ici pour les études à la base. Pas que je n'en profitais pas pour faire des soirées et m'amuser autant que je le pouvais. Mais justement, je m'étais peut être un peu trop reposée, et j'avais compté sur mon intelligence innée pour réussir les examens, et pourtant cela ne faisait pas tout. Certes à Poudlard j'avais agis de la sorte, je n'avais jamais relu mes cours, ou révisé, ou appris une seule leçon, j'avais une bonne mémoire et j'arrivais à retenir facilement ce qui étais important. Mais aujourd'hui le niveau était bien plus haut qu'à l'époque, et je n'allais pas m'en sortir aussi facilement. Je n'avais jamais voulu exceller, tant que mes résultats étaient assez bons pour passer dans la classe d'au-dessus sans soucis je ne me prenais pas la tête plus que ça, et je profitais de ma relation avec Gulliver. Maintenant il fallait que je planche réellement, et je m'en rendais compte petit à petit. J'avais eu une mauvaise note au dernier examen d'histoire de la magie, et j'avais beau relire les derniers cours je n'y comprenais foutrement rien à qui était ce mec et ce qu'il avait fait pour mériter de figurer dans un livre d'histoire. Son nom ne me disait rien, mais alors rien du tout. J'aurais pu laisser tomber, et faire l'impasse là-dessus, mais j'avais réellement envie de travailler au ministère, et je voulais atteindre mon but. J'avais réfléchis à qui je pouvais demander de m'aider. Gulli faisait les mêmes études que moi, mais rien que d'imaginer lui demander de l'aide me donner envie de gerber, voir de me jeter par la fenêtre. Alors non, c'était impossible. J'avais ensuite penser à Dan. Il avait un niveau bien plus avancé que Gulli, et je l'appréciais beaucoup plus. Disons que me retrouver en face de lui ne me donnait pas une violente envie de me pendre. Ok, Faye lui faisait la gueule, elle était même carrément furax contre lui, mais hé, moi je n'y étais pour rien, lui non plus à ce que j'en savais, pas comme Gulli qui avait été un parfait connard, même si aux yeux de ma meilleure amie Dan en était un, je ne sais pas, c'était franchement pas comparable.

Et puis à ce que j'en savais, Faye ne m'avait jamais interdit de le voir. Elle ne m'avait pas dit que j'avais le droit non plus. Et puis on était plus des gamins, on pouvait fréquenter une personne que l'autre n'appréciait pas forcément. Ok, ma décision était prise, j'allais demander de l'aide à Dan. J'avais écrit un mot à Dan sur un parchemin, et l'avais donné à Batman, mon chat, en lui disant d'aller le poser sur la table de chevet de Dan. C'est ce qu'il avait fait. Du moins je crois il ne me l'avait pas confirmé mais j'ai confiance en lui. C'est un super héros quand même. Si il était ok, mon ami, ou ancien ami je ne savais plus trop désormais si j'avais le droit de l'appeler ami, il viendrait quand il aurait le temps, rien de pressé non plus. Du coup je continuais à bosser sur ce magnifique livre tellement enivrant d'histoire de la magie, couchée sur mon lit, la tête à l'envers, en train d'essayer de déchiffrer les mots qui s'alignaient sur les pages.

J'étais dans cette position lorsque j'entendis quelqu'un frapper à la porte, et vit la tête de Dan. Enfin d'où j'étais je voyais surtout ses narines. Un peu gênée par ma position qui n'est pas digne d'une lady, je me relevais rapidement et remis mes cheveux en place.

"Hey."

Dis-je avec un petit sourire.

"Effectivement, tu as eu mon mot à ce que je vois. Mon chevalier noir fait un bon coursier."

J'offrais une caresse de remerciement au chat couché en boule sur mon lit. Je tapotais ensuite le lit à côté de moi.

"Si tu es ok, voici ton bureau. A moins que tu préfères qu'on aille dans la salle commune."

A l'entrée de la chambre de Charlott, Dan eut un sourire en la voyant, visiblement excédée, entrain d'essayer de lire un livre que visiblement elle ne comprenait pas. Il n'y avait pas que son mini qui était amusant, le plus drôle c'était sa position. Elle était allongée dans son lit, la tête dépassant, à l'envers, et les jambes relevées. C'était bien un truc de nana ça, jamais Dan n'aurait l'idée de se mettre dans une telle position. En plus elle devait avoir le cerveau remplit de sang. Eh p'tète qu'enfaite c'était utile et que ça rendait le cerveau plus efficace... A tester. En l'entendant toquer elle se redressa rapidement pour s'assoir sur son lit normalement.

Dan éclata carrément de rire lorsqu'il comprit que c'était son chat qui était venu déposer le petit mot. Alors autant les hiboux avaient vraiment cette fonction de messager, autant les chats c'était quand même une grande première. Il regarda l'animal ronronner sous les caresses de sa maitresse. Puis il regarda la maîtresse elle même. Il appréciait Charlott depuis longtemps mais ces dernières années ils avaient vraiment prit du recul depuis la rupture avec Faye. C'était dommage mais c'était ainsi. Il n'allait certes pas lui refuser son aide pour autant. Faye était un peu cinglée sur les bords et elle n'était toujours pas passée à autre chose mais quand même. Et puis de toute façon elle n'était pas là. Donc voila. Charlott lui proposa de la rejoindre sur le lit pour bosser ou de descendre dans la salle commune. Il entra dans la chambre en lui répondant :

- Mauvaise idée la salle commune. Jules est entrain de faire une partie de Bavboules géantes et ça risque de pas être beau à voir...

Il traversa la chambre en quelques pas et vint s'assoir sur le lit de la jeune femme. Il gratta le menton de l'animal qui était entre eux et demanda :

- Alors, qu'est ce qui te prend la tête ?

Dan était un étudiant assez doué. Voir très doué et c'était naturel, c'était voir carrément de la chance parce qu'il n'était vraiment pas le type le plus travailleurs du monde. Loin de là. Son truc c'était plutôt d'attendre la dernière minute pour se lancer sur une dissertation à rendre le lendemain matin. Il travaillait vite et bien dans l'urgence donc il allait pas passer quinze jours sur un devoir alors que 4 heures intensives étaient suffisantes !

J'observais Daniel rire lorsque je fis ma remarque sur mon petit Batman. Un sourire se dessina sur mes lèvres. C'est ça que j'aimais chez lui. Sa bonne humeur communicative. Ça me changeait des autres Grymm avec qui je passais mon temps. Pas que les autres étaient des portes de prison, ce n'est pas ce que j'insinuais. Ils riaient aussi. Faye, Gulli, et tous les autres vipers. Mais c'était différent. Lui, son rire résonnait dans la pièce et réchauffait le coeur. Son rire était sincère. Les autres riaient parce qu'il fallait rire. Je ne peux pas les en blâmer, après tout je suis exactement comme eux. Je joue mon rôle, et on le joue à merveille. Mais parfois je suis fatiguée de jouer ce rôle, et c'est dans ces moments-là que j'apprécie plus que de n'importe qui la présence de Dan à mes côtés.

Il me dit que Jules jouait actuellement une partie de Bavboules dans la salle commune. Effectivement, ce n'était pas une bonne ambiance pour travailler, connaissant Jules ça devait être le bordel dans la grande salle. J'imaginais très bien la scène. Je haussais les épaules et me décalais un peu lorsqu'il vint s'asseoir sur le lit.

"Je serais bien aller faire une petite partie avec lui, mais je me dois d'être une fille sérieuse !"

Je le regardais caresser Batman, tandis qu'il me demandait ce qui me prenait la tête. J'ouvrais mon livre à la page du cours que nous étudions en ce moment. Il s'intitulait "l'indépendance des sorciers du 17ème siècle". Je me rapprochais un peu de lui pour lui montrer de quoi il en retournait.

"Je n'arrive pas à comprendre comment tout ceci a commencer, je n'arrive pas à trouver les liens... Je ne sais pas comment expliquer. Je comprend vraiment rien à tout ça pour le coup !"

Je fis une petite moue boudeuse.

"Si je continue comme ça je ne bosserais jamais au ministère de la magie !"

Dan arqua un sourcil quand Charlott avoua qu'elle serait bien allée faire une partie de bavboule avec les autres. Wahou. Elle devait vraiment pas avoir envie de faire son devoir là parce que bizarrement il avait du mal à imaginer la belle et douce Charlott entrain de jouer aux billes assises par terre à risque de se faire salir par un jet de liquide à l'odeur putride. Ou alors elle était vraiment pleine de surprises. Il ne fit aucun commentaire, se contentant tout simplement de continuer à sourire et il s'installa à côté d'elle, enfin à côté du chat qui après quelques caresses de la part du Serpentard d'aller voir ailleurs si il y était. Dan n'avait jamais su y faire avec les animaux c'était catastrophique.

Charlott lui montra alors l'objet de son cours et de son devoir. Le chat ayant quitté le lit, elle put s'approcher de Dan pour qu'ils puissent lire en même temps. Il jeta un coup d'oeil sur le sujet qui lui semblait familier. Voir très, très familier. En tout cas, il ne lui paraissait pas plus compliqué que cela à traiter mais la vipère semblait faire un bloquage. Il n'eut pas le temps de lui répondre au sujet du devoir qu'elle sembla se rembrunir en disant qu'elle le travaillerait jamais au ministère de la magie. Prit par les sentiments, Dan attrapa le menton de la jeune femme pour le redresser doucement et lui répondre :

- C'est pas une petite galère en histoire de la magie qui va t'empêcher de faire ce que tu veux ! D'ailleurs je comprendrais jamais pourquoi tout le monde veut bosser dans le foutu ministère...

La deuxième phrase c'était plutôt pour lui même, un message subliminal à ses parents qui voulaient à tout prix qu'il rentre au magenmagot alors que lui, il voulait juste être joueur de quidditch pro ou à la limite bosser au département des sports... Il ajouta pour la jeune femme :

- Fait pas cette tête, pas la peine d'essayer de m'amadouer je vais t'aider !

Il lança un clin d'oeil taquin à la jeune femme puis  il se rappela soudainement pourquoi il avait une telle impression de déjà vu. Il l'avait déjà fait ce devoir ! Est ce qu'il l'avait gardé ? Telle était la question. Il sorti sa baguette et d'un informulé appela le devoir qui devait être quelque part, rangé, théoriquement. Finalement un parchemin bien roulé apparut devant la porte et vint tomber sur les genoux du jeune homme :

- Je vais même faire mieux que ça ! J'ai déjà fait ce devoir et le voila... Qu'est ce que j'aurais en échange d'un si beau cadeau ?  

J’observais sa réaction lorsque je disais que je serais bien allée faire une partie de bavboules avec Jules. Il semblait étonné. C’était drôle à voir. Evidemment, Dan avait une image de moi qui correspondait à ce que je lui avais montré jusqu’à présent. La petite princesse qui n’ose rien toucher de peur de se casser un ongle ou de faire une tâche sur sa nouvelle robe que ses parents lui ont payée. Mais j’avais aussi un côté fun, sauf que ce côté fun que j’enfouissais au fond de moi pendant toute ma scolarité à Poudlard, n’avait pu sortir qu’une fois à Hungcalf, et grâce à une personne que nous avions justement mentionné précédemment, Jules. Jules avait décidé de me décoincer de de me faire m’amuser il y a de ça quelques années, et il avait très bien réussi son coup, un peu trop d’ailleurs. Désormais, même si je reste celle que j’étais avant, je savais me lâcher aux moments opportuns, et faire une partie de bavboules avec Jules m’en semblait un assez amusant, surtout lorsque j’avais un devoir vraiment pas agréable à faire. C’était logique que Dan n’ai pas cette vision de moi en tête étant donné que depuis sa séparation avec Faye on se voyait beaucoup moins, il n’avait donc pas pu voir mon comportement quand je suis avec Jules. Mais je décidais de ne pas expliquer tout ça, et de le laisser être étonné de ma réflexion, c’était bien plus drôle à voir !

Puis, vu que j’étais un peu découragée par le temps que j’avais passé sur ce devoir et que je n’avançais, j’avais la tête grosse comme une citrouille et j’avais l’impression d’être dans une impasse, je me plaignais un peu, comme un enfant, disant que je n’arriverais jamais à bosser au ministère. Dan me rassura, tout en rajoutant qu’il ne comprenait pas pourquoi tout le monde voulait bosser là-bas. Moi je savais pourquoi, parce que nous étions des grymm, et nous voulons le pouvoir. Quoi de plus ambitieux que de bosser au ministère de la magie ? Mais je n’allais pas lui répondre ça, mes intentions n’étaient franchement pas honorables, et je ne voulais pas passer pour une petite conne aux yeux de Dan, surtout pas au moment où il s’apprêtait à me prêter main forte pour un devoir. Je me contentais d’hausser les épaules.

« C’est prestigieux. On peut essayer de changer un peu les choses qui ne nous conviennent pas dans ce monde. »

Puis il me dit qu’il allait m’aider, avec un clin d’œil. Un sourire se dessina sur mes lèvres. J’étais ravis parce que je savais qu’avec lui, tout allait se débloquer et j’allais pouvoir avancer dans mes cours, et aussi parce que j’allais pouvoir passer un peu de temps à ses côtés, et ça ça me faisait le plus grand bien.

« Merci ! »

Il fit apparaitre dans ses mains un parchemin roulé, tout beau tout propre, cela m’étonnait j’imaginais plutôt Dan comme un bordelique qui garderait ses vieux cours, ou examens, au fond d’une armoire, froissés, voire carrément déchirés. Mais ce n’était pas le cas. Comme quoi nous étions tous deux biens plus complexes que ce que l’on laissait paraitre au premier abord.
Il me dit qu’il allait me donner le devoir qu’il avait déjà fait à ce sujet, et me demanda ce que je voulais en échange. Super heureuse, je lui sautais dans les bras, oui littéralement, je basculais sur lui pour lui faire un câlin. Je n’étais pas des plus expressives de base, mais je me sentais bien avec Dan et je ne ressentais aucune gêne de ce côté-là avec lui.

« C’est super merci ! Je te donnerai ce que tu veux ! »

Effectivement, Dan avait toujours vu Charlott comme la princesse qu’elle était. C’était une jolie fille, qui prenait soin d’elle, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds mais tout en mettant un point d’honneur à rester respectable en toutes circonstances. Et il admirait ça. Pour sa part, il avait toujours été bien plus je m’en foutiste. Ce qui comptait c’était faire ce qu’il aimait dans la mesure où il pouvait le faire sans que ses parents ne le sachent. Oui, forcément, penser à Charlott entrain de jouer aux Bavboules c’était tout un concept mais pourquoi pas après tout. Tout le monde avait plusieurs facettes de personnalité.

Daniel ne fut pas surprit néanmoins de l’entendre dire qu’elle voulait travailler au ministère pour le prestige du poste. En même temps, c’était une ancienne Serpentarde, une Grymm actuellement, elle était ambitieuse, elle voulait réussir sa vie et bien gagner sa vie. Rien d’étonnant à cela. Et puis, pour beaucoup, cela avait un attrait particulier, le fait de pouvoir prendre des décisions et de changer les choses. Ouais… Mais Dan c’était tellement pas son truc. Lui, son truc, c’était d’envoyer des cognards sur les membres de l’équipe adversaire jusqu’a ce qu’ils ne soient plus capables de remonter sur leur balai.

Quand il vit son parchemin arriver dans la chambre de Charlott il était particulièrement fier de lui. Eh oui, Dan était un travailleur, un excellent bosseur même qui avait de bons résultats et pour ça, il était obligé d’être un minimum ordonné et sérieux. Ce n’était pas le mec le plus soigneux de la terre mais il l’était tout de même un minimum. En tout cas, la jeune femme était particulièrement ravie, si bien qu’elle se leva pour se pendre à son cou mais Dan ne s’y attendant absolument pas, il tomba à la renverse, attirant la jeune femme dans ses bras.

- Tout ce que je veux ? Sérieux ? Genial ça !

Il se mit à rire et resta allongé. Il ne pouvait pas vraiment bouger vu que la jeune fille était allongée sur lui. Mais enfaite, il se rendit compte qu’il n’avait pas particulièrement envie de bouger, ni de la bouger elle. Il était bien là, à sentir le corps de la jeune femme peser sur le sien. Il resta donc allongé et décida même mettre ses mains croisés derrière sa tete tout en regardant la jeune femme dans les yeux.

- Si c’est un début de remerciement ça, ça me plait. En plus la vie est sympa comme ça, on t’as déjà dit que tu avais des petites paillettes d’or dans tes yeux ? J’avais jamais remarqué que tes yeux n’étaient pas seulement marron.

Il attrapa une mèche de cheveux de la jeune fille qui lui chatouillait le visage et la décala derrière ses oreilles. Il se surprit un instant à avoir très envie de l’embrasser, comme si c’était naturel…

Ce fut naturel pour moi de lui faire un câlin lorsqu’il me dit qu’il allait m’aider. J’avais été emplie de joie, et j’avais eu besoin de sa chaleur corporelle. De le sentir contre moi. Lui qui était réel. Rassurant. Dans cette position je me sentais protégée de tous ces mensonges que nous vivions tous chaque jour. Ce qui était bizarre, c’est qu’il semblait aussi à l’aise que moi, comme si nous avions toujours été proches. Mais ce n’était pas le cas. Je l’avais vu proche de Faye, mais jamais de moi. J’avais peut être au fond de moi envier leur relation, envier la douceur et la chaleur de Dan avec elle, alors que j’étais avec Gulli qui était si froid et distant malgré l’amour que je pouvais lui porter. Mais je n’avais jamais eu le droit de penser à ça, j’avais toujours refoulé mes sentiments au plus profond de moi, et j’avais été heureuse pour ma meilleure amie. Ce n’est qu’aujourd’hui, alors que pour la première fois de ma vie je me retrouvais dans ses bras, que je me rendais compte que c’était plus que ça. D’un côté, je me sentais heureuse, je me sentais bien comme je ne l’avais pas été depuis très longtemps, et d’un autre mes sentiments me donnaient envie de pleurer. Je m’en voulais. Je m’en voulais de me sentir bien dans les bras de l’homme qui avait été longtemps promis à ma meilleure amie et contre qui elle ressentait beaucoup de rancœur aujourd’hui. Je n’avais pas le droit d’avoir envie de sentir cette chaleur m’envahir au plus profond de moi. Je n’avais pas le droit de vouloir sentir son corps tout entier contre le mien. J’étais prise par ce tourbillon de pensées alors que Dan me dit que ce type de remerciement lui plaisait. Et que j’avais des paillettes d’or dans les yeux. Des paillettes d’or ? Peut-être parce que malgré mon sourire, des larmes venaient emplir mes yeux petit à petit alors que je pensais à Faye. Je le regardais, hésitante. Je ne savais plus où j’en étais, ce que je devais faire, ce qui était bien ou mal. Je regardais son corps sous le mien, et ma main vint s’approcher de son visage pour déposer une caresse sur sa joue. Je n’avais jamais pensé à ça avant. Pourquoi maintenant ? Je savais au plus profond de moi que j’avais besoin de lui. Que j’avais besoin de lui en moi. Pour me sentir heureuse. Qu’il me donne un peu de son soleil.

« Je suis désolée… »

Dis-je doucement, alors que j’approchais mon visage du sien et vint poser mes lèvres sur les siennes. Mon corps instinctivement se colla encore plus au sien tandis que mon baiser se faisait plus intense.

Ce qui était naturel ne tarderait pas à l’être beaucoup moins. Mais seulement dans quelques minutes. Laissez donc à Dan profiter de ces quelques secondes de plaisir non feint, non réfléchit. Il profitait juste là. Il était bien avec Charlott avec lui. Charlott sur lui. Il ne pensait ni au pourquoi, ni au comment et encore moins aux conséquences. Il était juste plaisant pour le jeune homme qu’était Daniel Westchester de sentir le corps d’une femme contre le sien. Il avait toujours été un don juan, un mec sans attache, enfin… toujours non. Après Faye, il avait prit cette habitude de ne plus s’attacher aux filles. De courtiser, de coucher, de quitter en douceur. Et le pire, c’est que ça s’était toujours bien passé. Mais depuis la rentrée, il avait eut beaucoup de mal à juste s’amuser. Il s’était entiché de Coleen mais en vain et depuis rien. Sentir Charlott contre lui c’était comme une renaissance. Elle était belle, elle était ingénue, elle était génial, elle lui plaisait.

C’est en voyant les yeux brillants de Charlott et en l’entendant dire qu’elle était désolée qu’il comprit pourquoi ce n’était pas si naturel que ça. En effet, Charlott était la meilleure amie de Faye. A l’époque et encore aujourd’hui. Et ce n’était pas comme si Faye et Dan avaient tout simplement et heureusement tourné la page. Non. C’était toujours très tendu entre eux. Il était bien là avec Charlott et il avait envie de pousser ce petit moment de bonheur il ne pouvait le nier. Et il n’avait pas juste envie de rire et de l’aider pour ses devoirs non. Là, clairement, une furieuse envie de l’embrasser s’était emparé de lui. Et de lui retirer ce chemisier trop bien repassé aussi. Et plus encore. Et bien sûr, elle, elle devait déjà être entrain de penser à Faye. Un instant, il se sentit mal vis à vis de son ex petite amie, de son ex fiancée.

Le problème, c’est que Dan ne se sentit pas mal longtemps. Il n’en eut pas le temps à sa décharge. Lorsque les lèvres de la jolie Grymm touchèrent les siennes, il abandonna toute resistance intellectuelle pour lui rendre son baiser. Et sentant qu’elle se faisait plus pressante, il ne se pria pas pour poser ses mains sur ses hanches et la presser contre lui afin de sentir tout son corps contre le sien. Puis finalement, puisque définitivement, ce n’était pas suffisant, il redressa une jambe et assez facilement retourna la jeune femme pour l’allonger sur le lit et se mettre au dessus d’elle. Après quelques secondes de baisers enivrants, il reprit un peu d’air pour lui dire :

- Ne t’excuse plus jamais…

Il rattrapa ses lèvres quelques secondes, et termina sa phrase :

- Pour ça …

De nouveau, il rattrapa les lèvres de la jeune femme et se fit plus pressant. Ce genre de baiser était plus qu’équivoque. Ils n’allaient pas passer les prochaines heures à se bécoter simplement. Non, Dan était déjà entrain de descendre ses lèvres dans le cou de la jeune femme. Si elle ne montrait aucune resistance, ce n’était pas lui qui allait s’arrêter pour lui demander si elle était sûre d’elle, il avait déjà oublié tout ce qui pouvait se passer autour de lui. Pour l’instant, seuls comptaient Charlott et sa peau, Charlott et ses lèvres, Charlott et ce lit. Tandis que les lèvres de Dan descendaient à la naissance de la poitrine de la jeune femme, ses mains elles, glissaient dessous le chemisier de la jeune femme, au niveau de son dos, la forçant doucement à se cambrer contre lui.

A partir du moment où j'avais décidé de l'embrasser, peu importe les conséquences de mes actes, j'avais fais ce que j'avais envie, j'avais pensé à moi et uniquement à moi. Peut être que j'étais égoïste. Mais parfois j'avais l'étrange impression de n'être que l'ombre de Faye. Certes je n'étais pas toujours gentille, mais je n'avais jamais tenue tête à Faye. Elle n'avait jamais été méchante avec moi non plus. Mais je pense que ça l'arrange bien aussi d'être toujours la numéro 1 en tout, d'être la reine et que je ne sois que la princesse, d'avoir eu un fiancé alors que le mien s'était seulement moqué de moi, et qu'elle soit une sang pure officiellement, alors que je n'étais qu'une sang mêlée. J'étais jalouse d'elle, c'était certain. Mais ce n'était pas la raison pour laquelle je m'intéressais à Dan. Je n'aurais jamais pu faire ce genre de choses. J'avais beau être une peste, j'avais trop de respect pour moi-même pour coucher avec quelqu'un par jalousie. Par contre, peut être que si je n'avais pas cette rancoeur envers Faye au fond de moi, de la trouver plus belle, plus forte, meilleure en tout. Et surtout de penser qu'elle était bien heureuse que je sois inférieure à elle. Peut être que si je ne pensais pas tout ça, j'aurais arrêté avant. Je ne l'aurais pas embrassé. Je n'aurais rien fait de tout ça pour elle. J'aurais toujours ressenti cette attirance envers Dan, ce besoin de le sentir contre moi à cet instant présent. Mais je lui aurais demandé de partir. J'aimais Faye. Plus que n'importe qui. Mais à cet instant j'avais envie de m'aimer moi un peu plus que je ne l'aimais elle. Alors j'avais lâché prise, et j'avais décidé de laisser mes envies prendre le dessus sur mes retenues. Je ne voulais plus être sage, je voulais me sentir heureuse quelques minutes, réellement heureuse.

Je n'avais pas pensé une seule seconde qu'il pourrait refuser mon baiser. Pas par narcissisme, je savais que j'étais jolie certes, mais Dan était tout aussi beau garçon et il pouvait très bien ne pas être intéressé par moi, il n'avait jamais montré aucun signe qu'il l'était d'ailleurs depuis qu'on se connaissait. Ce qui aurait été bizarre étant donné qu'il était avec Faye. Mais juste, j'avais pensé à moi et uniquement à moi à cet instant, même pas à ce qu'il voulait lui. Mais il me rendit mon baiser, et j'en étais heureuse. Il me dit de ne plus jamais m'excuser pour ça. Je hochai la tête, il avait raison. Il m'embrassa de nouveau et me serra un peu plus contre lui. Je senti ses mains autour de ma taille, et sous mon chemisier. Je lui déposais des baisers dans le cou en passant ma main dans ses boucles folles. Quand il m'embrassa en descendant sur ma poitrine, je crispai ma main dans ses cheveux. Puis je lui enlevai son t-shirt pour dévoiler son torse parfait. Je fis un petit sourire en le découvrant.

Daniel n’était pas un salaud. C’était pas le genre de mec qui couchait avec une fille juste pour la jeter derrière ou juste pour son bon plaisir à lui. Il mettait toujours un point d’honneur à s’assurer que sa partenaire prenait autant de bon temps que lui. Il s’assurait également que la fille était bien dans la même idée que lui. Il ne couchait jamais avec une nana sans être sûr qu’elle soit consente, oui, bon, jusque là c’était normal, mais sans être sûr qu’elle n’avait pas envie ou besoin de plus.

Pour Charlott, ça lui semblait plutôt évident. Il avait toujours eut d’excellents rapports avec la jeune femme mais jamais ils n’avaient témoigné l’un pour l’autre de tendres sentiments. Lui était avec Faye, elle avec Gulliver. C’était nouveau, donc forcément sans sentiments. Et puis, il y avait Faye et donc forcément, une relation entre Charlott et Daniel était inenvisageable. Enfin, ça, bien sûr, c’était ce qu’il pensait ce soir là. Comment s’imaginer qu’il s’attacherait à Charlott ? C’était tellement impensable sur le moment.

Pour l’instant, Daniel ne pensait qu’a se faire plaisir et à faire plaisir à la charmante jeune femme qui lui tenait compagnie à ce moment là. Leur baiser était si naturel que c’en était renversant. C’était comme si leurs lèvres n’attendaient que de s’embrasser. La jeune fille désormais sous lui, il la laissa passer ses mains dans ses cheveux détachés et il descendait découvrir la poitrine de la belle Grymm. Lorsque la jeune femme manifesta l’envie de lui retirer son tee shirt, il ne se fit pas prier pour l’aider à le retirer. L’habit termina au sol, sans plus de cérémonie. Voyant le regard appréciateur de la jeune femme, Dan eut un petit sourire et commenta :

- Ca te plait on dirait.

C’était plus fort que lui. Il aimait bien parlé. Ce n’était pas le mec le plus bavard du monde dans la vie mais au lit, il aimait bien ça. Il avait l’impression que ça rendait l’acte plus dynamique, plus intense. Il lui arracha un léger baiser et de nouveau descendit sur la poitrine de la jeune femme. D’une main, il commença à défaire les boutons du chemisier de la jeune femme. Un bouton. Un second. Un troisième. Et puis, trop impatient, il tira sur le chemisier de la jeune femme pour forcer les boutons. Heureusement, la chemise s’ouvrit sans que les boutons ne sautent. Ca serait toujours ça de moins à s’occuper après. Aussitôt le corps de la jeune femme découvert, Dan alla parsemer les seins de sa camarade de baisers, tout en appréciant la beauté du corps de Charlott. Il se risqua à quelques baiser sur le ventre plat de la Grymm, sentant toujours les mains de la jeune femme dans ses cheveux.

Finalement, il remonta pour embrasser la jeune femme, collant sur corps au sien, désirant lui faire sentir que son désir à lui se manifestait particulièrement par la rigidité qu’elle pouvait sentir contre ses cuisses. Dan ne pensait plus, il ne rêvait plus que du corps de Charlott nu contre le sien et de profiter de ce moment comme si c’était le dernier.

Quant à Dan, ce n'était pas sa première fois dans les dortoirs. Ce ne serait surement pas la dernière vu qu'il lui restait encore neuf mois à Hungcalf. Néanmoins, Dan avait essayé toutes sortes de pièces dans le château. Il avait même fait ça à l'extérieur, dans le parc du château. Avec Clyde, il n'y avait pas seulement le concours de celui qui a chopé le plus de fille, il y avait aussi le concours de celui qui couchait dans l'endroit le plus insolite entre autres... Mais les dortoirs, c'était quand même ce qu'il y avait de plus pratique et là, il y était bien avec Charlott. En principe, les endroits ouverts comme ça était générateurs de stress et donc d'envie et d'excitation. Mais là, Dan était bien assez excité comme ça. Il avait avait oublié le lieu, l'heure, la date, il n'y avait que Charlott.

Ils avaient ainsi tout les deux fait tombé le haut et visiblement, ça leur plaisait mutuellement. La jeune homme eut un sourire lorsqu'elle précisa qu'elle n'avait pas à se plaindre. Tant mieux. En même temps, il ne se souvenait pas avoir déjà déçu quelqu'un, sans vouloir s'auto-jeter des fleurs. Dan, quant à lui, trouvait Charlott parfaitement parfaite. Son corps était un véritable sex symbol. Elle était fine et ses formes étaient rondes et belles. De quoi rendre le jeune Westchester complètement dingue. Il était descendu vers l'adorable ventre de la Grymm pour le parsemer de baiser. Il avait même poussé le vice jusqu'a tirer légèrement sur la jupe de la jeune femme et déposer un baiser sur son sous vêtement.

Il venait de remonter vers le visage de la jeune femme lorsqu'elle se saisit de son cou et de son lobe d'oreille. Lorsqu'elle chuchota alors tout prêt du visage du Grymm qu'elle voulait qu'il soit en elle, ce fut comme une décharge électrique dans le dos tout du long de son dos jusqu'a son cortex cérébral. Là, il ne répondait plus de lui même, il n'avait qu'une envie, c'était de conclure avec la belle brune qu'il avait dans ses bras. Se pressant contre elle pendant plusieurs secondes en l'embrassant fougueusement, il se retira quelques secondes pour retirer la jupe de la jeune femme, son sous vêtement et son propre jogging ainsi que son boxer noir. Il se colla de nouveau contre le corps de Charlott, attrapa un drap pour cacher leur nudité au cas où un cretin déciderait de passer par là. Il rattrapa les lèvres de la belle Charlott et glissa ses doigts au niveau de l'intimité de la jeune femme. Cherchant à donner sur plaisir à la Grymm avant de fusionner leurs corps, il voulait savoir ce qu'elle aimait, ce qu'elle n'aimait pas, et aussi... il voulait qu'elle ne regrette rien.

- Redit le moi encore...

Chuchota-t-il à son oreille en continuant de la caresser, la voyant doucement rougir.