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And in the end, I've distilled everything to one single principle: win or die
Jeu 3 Déc 2009 - 19:11
... win or die.ft. Arthemis McAllister & Lust Whitaker.Some Day ♫
Il n'est plus pour moi de bonheur, de repos, que par la possession de cette femme que je hais et que j'aime avec une égale fureur. Je ne supporterai mon sort que du moment où je disposerai du sien. Alors, tranquille et satisfait, je la verrai à son tour; livrée aux orages que j'éprouve en ce moment; j'en exciterai mille autres encore.Le ciel apportait ses dorures ambrées à son voile d'horizon, une rentrée comme une autre sur des teintes automnales, pleine de promesses molles et d'histoires diverses qu'ils écriraient à l'encre de leurs éternités qui ne passeront pas à la postérité. Si jeunes et déjà si désabusés : dans la jungle de ce monde impitoyable survivait cet enclos de fortune dans lequel vaquaient les esprits jeunes ; étudiants travailleurs ou fêtards, mais dans tous les cas avides de nouvelles choses. Et telle était l'introduction de cette nouvelle histoire : Arthemis et Lust, ou la refonte d'une épopée émouvante et pourtant si cruelle, l'infamie de ces âmes se perdant en jeux sournois, la synthèse parfaite de deux êtres qui se faisaient marionnettistes vicieux. Et il n'y avait pas d'attrait plus éclatant que celui de la jeune rousse sur le libertin : était-ce sa brûlante chevelure aux reflets de soufre, son teint opalin rappelant le mystérieux lunaire, ou bien ce mythe qu'elle cultivait autant que sa beauté : celui d'être insaisissable. Et dieu qu'il l'aurait voulue pour lui, avide d'être le digne possesseur de sa virginité bien gardée, un triomphe que Lust s'était bien contenté de conserver pour lui, aujourd'hui en proie aux affres de l'amour et fidèle à ce dernier. Car les deux compères, engagés dans leurs jeux cruels et tyrans, ne lançaient jamais les dés sans être certains de pouvoir y gagner - ou perdre dans le pire des cas - quelque chose. Si cela ne demeurait pas une obsession pour le beau brun, c'était néanmoins son nouvel objectif de l'année jusqu'à ce qu'il n'ait rencontré Cassandra : être le détenteur de la nuit virginale de la jeune rousse, dont l'égo se briserait alors sans doute en bien trop de morceaux d'avoir été touchée par le libertin de ces dames. Là résidait toute l'ambiguité de leur relation : entre séduction, envie et jalousie, jalonnaient également des élans sadiques fiers et mesquins, c'était à qui parviendrait à mieux détruire l'autre tout en se l'appropriant. Du moins, c'était ainsi que Lust entreprenait la chose ; il n'était pas seulement question de prendre du bon temps par des jeux sournois en compagnie de la belle rouquine, mais également de se surpasser pour l'adversaire qu'elle était parfois. Entre l'amour et la haine, l'impasse de l'amitié et de la rivalité fait aussi son nid... Sans doute qu'Arthemis s'attendait-elle à entendre bientôt la requête audacieuse de Lust : après tout leurs jeux duraient depuis un moment déjà, et il était à prévoir que Whitaker viserait les trophées de plus en plus haut ; lui et ses regards de braise et ses sourires lubriques ne mentaient jamais. Néanmoins, le jeune homme avait dès lors toute l'année pour s'y atteler, aussi n'avait-il pas encore mis le sujet sur le tapis avec sa compagne de jeu, et n'entrevoyait pas encore de le faire... jusqu'à ce que Hungcalf n'ouvre les festivités avec un bal. Et comble de l'ironie, le libertin était tombé sous les griffes aigres de la jalousie en la sachant avec un autre Grymm avec lequel pourtant, disait-on, Arthemis entretenait des relations plus que houleuses. Qu'importait cependant, car les sentiments orageux de Lust l'aveuglaient tant qu'il ne composait pas avec ce détail pourtant essentiel.
Logé sur une branche d'arbre, chêne centenaire au tronc imposant, Lust savourait une cigarette dont la nicotine s'infiltrait sournoisement dans ses poumons. Son regard ambré et pensif rivé sur le ciel couleur ocre pour les derniers instants du soleil se couchant alors, le jeune homme calé allégrement sur l'arbre, sa silhouette cachée par la robe feuillue habillant encore le chêne, il trouvait dans ce lieu incongru une tranquillité d'esprit qui certes ne lui apportait pas la même sérénité que sous sa forme animale, animagus qu'il était, mais qui avait tout de même le mérite de l'apaiser quelque peu. Perdu entre deux pensées sous le joug d'un esprit surdoué toujours en ébullition intellectuelle - d'où son addiction pour les substances hallucinogènes qui endormaient enfin ses sens -, il avait pour lui le visage songeur des grands poètes, des princes d'orient et de leur prestance mondaine... Qui donc, à le voir ainsi, pouvait savoir que derrière cette figure romantique et princière, brossée sur un tableau de soleil couchant, se cachait en vérité un adepte corrompu de la perversion la plus pure ? Néanmoins sa tranquillité tant appréciée fut bientôt rompue par la présence d'une silhouette intruse, dont chaque pas accompagnait un bruissement d'étoffes qui fit froncer les sourcils du jeune homme perché sur sa branche, avisant en bas la personne s'asseyant au pied du chêne et ayant eu la terrible audace de venir troubler la tranquillité de Lust Whitaker. Car en plus d'être terriblement pervers et arrogant, le Grymm imposait ses lois : il avait son propre terrain de jeu, changeant néanmoins au fil des jours et surtout de ses humeurs, et n'hésitait pas ainsi parfois à chasser les indésirables. Ses prunelles fauves se posèrent néanmoins qu'à peine quelques secondes sur la silhouette frêle au sol, qu'aussitôt il reconnut Arthemis. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du jeune homme alors que, dans un regard observateur que l'on pouvait tout autant considérer comme voyeur, il fixa le titre du livre qu'elle ouvrit alors , s'écrivant en lettres grasses sur une reliure usée : Les hauts de hurlevents.
LUST - « J'ai toujours pensé que la vengeance de Heathcliff était admirable. Quoiqu'on en dise... Toujours aller jusqu'au bout de son entreprise, même si l'on vous supplie d'arrêter. »
Un murmure pour une voix suave et basse, alors qu'il admirait la jeune fille en contre-bas.
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Re: And in the end, I've distilled everything to one single principle: win or die
Jeu 4 Fév 2010 - 20:10
« Nelly, je suis Heathcliff ! Il est toujours,
toujours dans mon esprit ; non comme
un plaisir, pas plus que je ne suis toujours
un plaisir pour moi-même, mais comme
mon propre être. » wuthering heights
Elle avait sa tête des mauvais jours. Les jours tristes, les jours noirs où rester au fond de son lit à attendre le néant semblait être la plus belle des morts. Mais elle s’était levée, avait avancé, un pas après l’autre, durement, douloureusement. Ses lèvres ne s’étaient pas desserrées de la journée, tombe vivante elle s’était contentée de regarder la vague d’étudiants qui continuaient à vivre comme si de rien n’était, comme s’ils ne voyaient pas son mal-être, ses pieds au bord du gouffre. Elle avait envie de hurler, de se mettre à se rouler par terre, pour enfin attirer l’attention et qu’on voit un peu plus loin que sa carapace d’héritière sang-pure. Mais elle s’était retenue, et personne n’était venu, le monde avait continué sa course. Il y a des choses qu’on ne fait pas en public.
La journée s’était déroulée comme les autres, routine perpétuelle qui tue à petit feu. Quitte à mourir, pourquoi cela ne pouvait-il être rapide et indolore ? Les heures s’étaient succédées, pâles, inertes, et même son goût prononcé pour les études n’était venu à bout de l’ennui absolu qui s’était abattu sur elle dès l’aurore. Elle avait profité d’un intercours pour s’enfermer dans les toilettes, rembarrant quiconque tentait d’y entrer. Ses yeux avaient scruté son pâle reflet dans le miroir, sa peau marbrée de veines bleues, sa chevelure rousse qui lui semblait si terne, et ses yeux, ses yeux éteints. Elle qui avait depuis si longtemps appris à cacher ses sentiments ne trouvait même plus en elle cette étincelle de mépris qu’elle avait su garder pourtant intacte. Arthemis posa son front brûlant contre la glace polie, tentant de trouver au fond de son âme tourmentée une cause rationnelle à son état actuel. Qu’est-ce qui avait bien pû transformer la froide Arthemis en un volcan bouillonnant, n’attendant plus qu‘une dernière impulsion pour exploser ? Car voilà ce qu’elle était : une bombe à retardement. Durant des années, elle avait appris à se tempérer, appris à contrôler ses émotions, ce qu’il fallait dire et montrer, et ce qui devait rester secret. Et aujourd’hui, la bonde de ses sentiments semblait prête à craquer, processus accéléré par l’environnement malsain qu’offrait cette école aux élèves. Pourquoi n’avait-elle donc pas écouté son père, qui lui conseillait de se marier dès sa sortie de Poudlard, au lieu de se lancer dans cette aventure absurde, poussée par sa mère ? Sa seule tâche aujourd’hui aurait alors été de concevoir des héritiers au sang aussi pur que celui de leurs ancêtres, et elle n’aurait plus eu à se soucier de vérifier si la petite cuillère qu’elle allait utiliser pour manger son œuf à la coque ne possédait pas des résidus d’héroïne liquide. Mais l’anniversaire de ses vingt-et-un ans approchait à grand pas, et bientôt serait révélé à la haute société sorcière le nom de l’heureux élu. L’idée du mariage l’apaisa alors, comme à chaque fois qu’elle y pensait. Elle voyait un foyer heureux, un mari aimant et fidèle, une félicité éternelle. Mais les rêves ne deviennent que rarement réalité, et elle connaissait l’âme des hommes désormais. Hungcalf ne possédait-il pas les plus beaux spécimens des meilleurs sorciers d’Angleterre ? Et de tous ses camarades, dans les mains de lequel aurait-elle le courage de déposer son destin ? Aucun, et c’était là un triste constat. Les hommes n’étaient plus ce qu’ils étaient. Ou alors avaient-ils toujours été ainsi, volages, menteurs, et manipulateurs, et ces dandys d’autrefois avaient au moins le mérite de savoir se cacher. Ou alors savaient-ils très bien mentir.
Arthemis aurait aimé rester ainsi, les mains posées bien à plat de chaque côté du lavabo, le cou tendu en direction de son reflet, à ressasser ces pensées hautement philosophique. Mais les cours, la sonnerie, le train-train quotidien de l’école eurent raison de ses désirs, et c’est avec un soupir à peine contenu qu’elle re plaça une mèche de sa chevelure et casa son sac sur son épaule. L’heure suivante était consacrée aux Défenses contre les Forces du Mal, et cette perspectives accentua l’état déplorable et la nostalgie de la jeune Gymm. Fichue journée. Alors qu’elle longeait le couloir, elle ne pouvait empêcher son regard de s’égarer au-delà des fenêtres, vers l’herbe grasse du parc, ses arbres, imposant et ancestraux, dont les feuilles semblaient danser sous la caresse d vent. Elle pouvait presque le sentir, ce vent, dans ses cheveux, mais l’air du château était lourd et oppressant, et après une réflexion qui ne dura même pas le temps d’un battement de cœur, Arthemis avait quitté le flot des élèves pour descendre rapidement les escaliers massifs, sautillant presque d’allégresse.
Le soleil l’éblouit, et la peau diaphane de l’enfant rosit sous la morsure de la brise. Sans un regard par-dessus son épaule, et sans une pensée pour le cours qu’elle manquait, et la tâche que cela risquait de laisser sur son carnet scolaire, elle se précipita calmement vers le couvert des arbres. Que lui importait finalement d’avoir son diplôme si son destin était de gérer une famille ? Parce qu’on ne sait jamais, lui avait dit sa mère. Et cette raison lui avait suffi. Parce qu’on ne sait jamais. Il était cinq heures, et le soleil se couchait lentement. Arthemis aurait la chance de profiter de ses derniers rayons de soleil. Avisant deux racines saillantes au pied d’un chêne au milieu desquelles elle pourrait confortablement s’asseoir, elle rassembla autour d’elle l’étoffe de ses jupons et s’assit gracieusement. Dans cette position, le corset qui retenait sa poitrine l’étouffait légèrement, mais l’habitude aidant, elle n’y porta même pas attention. Avisant néanmoins son sac de cuir, elle le fouilla à la recherche d’une quelconque activité. L’éclat du soleil était certes attrayant, mais la jeune femme avait besoin d’une présence quelconque qui, en plus de lui donner une contenance, lui permettrait de ne pas se sentir seule devant une telle manifestation de la nature. Ses doigts accrochèrent soudain la couverture quelque peu fatiguée d’un livre écorné. Elle le retira vivement du sac. Lequel de ses fidèles amis avait-elle décidé d’emmener avec elle aujourd’hui. Était-ce Baudelaire, était-ce Wilde, était-ce Allan Poe ? Était-ce Dostoïevski, était-ce Flaubert ou était-ce sa Bible ? Était-ce Laclos ? Ce n’était rien de tout cela, et un timide sourire s’épanouit sur les lèvres d’Arthemis lorsque Les Hauts de Hurlevent s’étiolèrent sous ses doigts. L’amour destructeur d’un homme qui ne possédait rien, pas même une âme. Lentement, elle tourna les pages, une à une, jusqu’à tomber sur celle cornée. Et elle plongea dans l’histoire. Mais à peine avait-elle eu le temps de lire une seule phrase qu’une voix basse parvint à ses oreilles.
LUST - « J'ai toujours pensé que la vengeance de Heathcliff était admirable. Quoiqu'on en dise... Toujours aller jusqu'au bout de son entreprise, même si l'on vous supplie d'arrêter. »
Son cœur eut un raté, mais elle le cacha bien. Elle venait de reconnaître le timbre de son interlocuteur, et elle n’osa pas relever la tête, de peur de se tromper. Lust était ce genre d’homme auquel elle pensait quelques minutes plus tôt. Manipulateur, infidèle, incarnation de la plus pure des perversions. Elle aurait dû ¨mépriser cet homme, incapable de vivre sans ses dépendances. Pourtant, ils avaient su s’apprivoiser et les deux jeunes Grymm étaient devenus les protagonistes d’un jeu vicieux. Les paris se succédaient, des cœurs, des réputations se brisaient, et Arthemis y trouvaient un tel plaisir que chaque nouveau gage devenait un moyen de repousser un peu plus loin ses propres limites. Pourtant, jusqu’à présent, elle avait su se tenir éloigner des sombres activités dont raffolait son compagnon, et sa pureté était restée intacte. Mais elle savait qu’un jour … Elle le voyait dans son regard, brillant, diabolique, dans son sourire, dans la fausse retenue dont il faisait preuve à son regard. Elle savait. Mais elle avait aussi remarqué que depuis quelques temps, l’attitude de Lust s’était modifié, et le jeune loup fiévreux avait fait place à un homme distant. Presque indifférent. Et cela faisait plus mal à Arthemis que n’importe quelle trahison. Aussi, lorsqu’elle entendit la voix suave de Lust, elle ne put s’empêcher de penser que le moment était venu de comprendre. Aussi, c’est d’une voix douce et constante qu’elle lut les quelques mots qui se trouvaient sous ses yeux.
ARTHEMIS - « Le monde entier me rappelle qu'elle a existé et que je l'ai perdue ... je ne peux pas vivre sans ma vie, sans mon âme ! Catherine, puisses tu ne jamais connaître le repos tant que je vivrai ... Hante-moi ! Sois toujours avec moi ... Prends n'importe quelle forme ... rends moi fou ! ... Ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver ! »
Osant enfin relever les yeux et croiser le regard du satyre qui la surplombait, la jeune nymphe ne put s’empêcher d’ajouter, d’un air candide.
ARTHEMIS - « Heathcliff était un fou. Fou d’amour. C’est cela qui l’a perdu. Et toi Lust, pourrais-tu toi aussi sombrer dans la folie par amour ? »
Oui, elle connaîtrait le fin mot de l’histoire, et si son prince refusait de tout lui avouer, à elle, sa confidente, alors n’hésiterait pas à user de la dernière carte cachée dans sa manche. Tout le monde avait ses petits secrets. Et Arthemis jouait incroyablement bien au poker. Lust l’apprendrait bien assez tôt, probablement à ses dépens.
La journée s’était déroulée comme les autres, routine perpétuelle qui tue à petit feu. Quitte à mourir, pourquoi cela ne pouvait-il être rapide et indolore ? Les heures s’étaient succédées, pâles, inertes, et même son goût prononcé pour les études n’était venu à bout de l’ennui absolu qui s’était abattu sur elle dès l’aurore. Elle avait profité d’un intercours pour s’enfermer dans les toilettes, rembarrant quiconque tentait d’y entrer. Ses yeux avaient scruté son pâle reflet dans le miroir, sa peau marbrée de veines bleues, sa chevelure rousse qui lui semblait si terne, et ses yeux, ses yeux éteints. Elle qui avait depuis si longtemps appris à cacher ses sentiments ne trouvait même plus en elle cette étincelle de mépris qu’elle avait su garder pourtant intacte. Arthemis posa son front brûlant contre la glace polie, tentant de trouver au fond de son âme tourmentée une cause rationnelle à son état actuel. Qu’est-ce qui avait bien pû transformer la froide Arthemis en un volcan bouillonnant, n’attendant plus qu‘une dernière impulsion pour exploser ? Car voilà ce qu’elle était : une bombe à retardement. Durant des années, elle avait appris à se tempérer, appris à contrôler ses émotions, ce qu’il fallait dire et montrer, et ce qui devait rester secret. Et aujourd’hui, la bonde de ses sentiments semblait prête à craquer, processus accéléré par l’environnement malsain qu’offrait cette école aux élèves. Pourquoi n’avait-elle donc pas écouté son père, qui lui conseillait de se marier dès sa sortie de Poudlard, au lieu de se lancer dans cette aventure absurde, poussée par sa mère ? Sa seule tâche aujourd’hui aurait alors été de concevoir des héritiers au sang aussi pur que celui de leurs ancêtres, et elle n’aurait plus eu à se soucier de vérifier si la petite cuillère qu’elle allait utiliser pour manger son œuf à la coque ne possédait pas des résidus d’héroïne liquide. Mais l’anniversaire de ses vingt-et-un ans approchait à grand pas, et bientôt serait révélé à la haute société sorcière le nom de l’heureux élu. L’idée du mariage l’apaisa alors, comme à chaque fois qu’elle y pensait. Elle voyait un foyer heureux, un mari aimant et fidèle, une félicité éternelle. Mais les rêves ne deviennent que rarement réalité, et elle connaissait l’âme des hommes désormais. Hungcalf ne possédait-il pas les plus beaux spécimens des meilleurs sorciers d’Angleterre ? Et de tous ses camarades, dans les mains de lequel aurait-elle le courage de déposer son destin ? Aucun, et c’était là un triste constat. Les hommes n’étaient plus ce qu’ils étaient. Ou alors avaient-ils toujours été ainsi, volages, menteurs, et manipulateurs, et ces dandys d’autrefois avaient au moins le mérite de savoir se cacher. Ou alors savaient-ils très bien mentir.
Arthemis aurait aimé rester ainsi, les mains posées bien à plat de chaque côté du lavabo, le cou tendu en direction de son reflet, à ressasser ces pensées hautement philosophique. Mais les cours, la sonnerie, le train-train quotidien de l’école eurent raison de ses désirs, et c’est avec un soupir à peine contenu qu’elle re plaça une mèche de sa chevelure et casa son sac sur son épaule. L’heure suivante était consacrée aux Défenses contre les Forces du Mal, et cette perspectives accentua l’état déplorable et la nostalgie de la jeune Gymm. Fichue journée. Alors qu’elle longeait le couloir, elle ne pouvait empêcher son regard de s’égarer au-delà des fenêtres, vers l’herbe grasse du parc, ses arbres, imposant et ancestraux, dont les feuilles semblaient danser sous la caresse d vent. Elle pouvait presque le sentir, ce vent, dans ses cheveux, mais l’air du château était lourd et oppressant, et après une réflexion qui ne dura même pas le temps d’un battement de cœur, Arthemis avait quitté le flot des élèves pour descendre rapidement les escaliers massifs, sautillant presque d’allégresse.
Le soleil l’éblouit, et la peau diaphane de l’enfant rosit sous la morsure de la brise. Sans un regard par-dessus son épaule, et sans une pensée pour le cours qu’elle manquait, et la tâche que cela risquait de laisser sur son carnet scolaire, elle se précipita calmement vers le couvert des arbres. Que lui importait finalement d’avoir son diplôme si son destin était de gérer une famille ? Parce qu’on ne sait jamais, lui avait dit sa mère. Et cette raison lui avait suffi. Parce qu’on ne sait jamais. Il était cinq heures, et le soleil se couchait lentement. Arthemis aurait la chance de profiter de ses derniers rayons de soleil. Avisant deux racines saillantes au pied d’un chêne au milieu desquelles elle pourrait confortablement s’asseoir, elle rassembla autour d’elle l’étoffe de ses jupons et s’assit gracieusement. Dans cette position, le corset qui retenait sa poitrine l’étouffait légèrement, mais l’habitude aidant, elle n’y porta même pas attention. Avisant néanmoins son sac de cuir, elle le fouilla à la recherche d’une quelconque activité. L’éclat du soleil était certes attrayant, mais la jeune femme avait besoin d’une présence quelconque qui, en plus de lui donner une contenance, lui permettrait de ne pas se sentir seule devant une telle manifestation de la nature. Ses doigts accrochèrent soudain la couverture quelque peu fatiguée d’un livre écorné. Elle le retira vivement du sac. Lequel de ses fidèles amis avait-elle décidé d’emmener avec elle aujourd’hui. Était-ce Baudelaire, était-ce Wilde, était-ce Allan Poe ? Était-ce Dostoïevski, était-ce Flaubert ou était-ce sa Bible ? Était-ce Laclos ? Ce n’était rien de tout cela, et un timide sourire s’épanouit sur les lèvres d’Arthemis lorsque Les Hauts de Hurlevent s’étiolèrent sous ses doigts. L’amour destructeur d’un homme qui ne possédait rien, pas même une âme. Lentement, elle tourna les pages, une à une, jusqu’à tomber sur celle cornée. Et elle plongea dans l’histoire. Mais à peine avait-elle eu le temps de lire une seule phrase qu’une voix basse parvint à ses oreilles.
LUST - « J'ai toujours pensé que la vengeance de Heathcliff était admirable. Quoiqu'on en dise... Toujours aller jusqu'au bout de son entreprise, même si l'on vous supplie d'arrêter. »
Son cœur eut un raté, mais elle le cacha bien. Elle venait de reconnaître le timbre de son interlocuteur, et elle n’osa pas relever la tête, de peur de se tromper. Lust était ce genre d’homme auquel elle pensait quelques minutes plus tôt. Manipulateur, infidèle, incarnation de la plus pure des perversions. Elle aurait dû ¨mépriser cet homme, incapable de vivre sans ses dépendances. Pourtant, ils avaient su s’apprivoiser et les deux jeunes Grymm étaient devenus les protagonistes d’un jeu vicieux. Les paris se succédaient, des cœurs, des réputations se brisaient, et Arthemis y trouvaient un tel plaisir que chaque nouveau gage devenait un moyen de repousser un peu plus loin ses propres limites. Pourtant, jusqu’à présent, elle avait su se tenir éloigner des sombres activités dont raffolait son compagnon, et sa pureté était restée intacte. Mais elle savait qu’un jour … Elle le voyait dans son regard, brillant, diabolique, dans son sourire, dans la fausse retenue dont il faisait preuve à son regard. Elle savait. Mais elle avait aussi remarqué que depuis quelques temps, l’attitude de Lust s’était modifié, et le jeune loup fiévreux avait fait place à un homme distant. Presque indifférent. Et cela faisait plus mal à Arthemis que n’importe quelle trahison. Aussi, lorsqu’elle entendit la voix suave de Lust, elle ne put s’empêcher de penser que le moment était venu de comprendre. Aussi, c’est d’une voix douce et constante qu’elle lut les quelques mots qui se trouvaient sous ses yeux.
ARTHEMIS - « Le monde entier me rappelle qu'elle a existé et que je l'ai perdue ... je ne peux pas vivre sans ma vie, sans mon âme ! Catherine, puisses tu ne jamais connaître le repos tant que je vivrai ... Hante-moi ! Sois toujours avec moi ... Prends n'importe quelle forme ... rends moi fou ! ... Ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver ! »
Osant enfin relever les yeux et croiser le regard du satyre qui la surplombait, la jeune nymphe ne put s’empêcher d’ajouter, d’un air candide.
ARTHEMIS - « Heathcliff était un fou. Fou d’amour. C’est cela qui l’a perdu. Et toi Lust, pourrais-tu toi aussi sombrer dans la folie par amour ? »
Oui, elle connaîtrait le fin mot de l’histoire, et si son prince refusait de tout lui avouer, à elle, sa confidente, alors n’hésiterait pas à user de la dernière carte cachée dans sa manche. Tout le monde avait ses petits secrets. Et Arthemis jouait incroyablement bien au poker. Lust l’apprendrait bien assez tôt, probablement à ses dépens.
- InvitéInvité
Re: And in the end, I've distilled everything to one single principle: win or die
Sam 20 Fév 2010 - 13:32
La chevelure rousse de la poupée diaphane narguait l'horizon flavescent en lui soumettant son plus bel éclat ; quel autre choix n'avait-il donc que de sentir son regard fauve attiré par cette silhouette gracile étouffant de son vaporeux parfum les ombres alentours. Et le jeune homme de se faire loup joueur, en la dardant de haut, perché sur sa branche d'arbre, l'air placide et la prestance d'un prince régnant sur son modeste royaume tout d'ocre feuillu vêtu, ses prunelles sombrement attirées par la demoiselle en contrebas. Il n'y avait guère plus malsain que la relation entretenue entre le brun et la rouquine, faite de désir et d'auto-destruction, c'était finalement à qui s'approprierait le mieux l'autre dans ses filets, par le biais d'un jeu sournois consistant à briser la vie de ces autres. Nombre de réputations s'étaient faites et défaites par la seule pointe de leurs langues venimeuses, et les deux jeunes gens n'ignoraient pas combien leurs paroles acides et enfiellées pouvaient détruire des camarades vertueux comme débauchés. Depuis quelques temps néanmoins, le sombre junkie se faisait plus distant, le regard trop souvent pensif et le rictus vicieux habillant moins souvent ses lèvres blêmes, au profit de sourires légers plus troubles lorsqu'il se retrouvait en tête-à-tête avec lui-même. Qui d'autre que la jolie rousse ou même encore sa délicieuse Météora pouvait déceler l'orage ébranlé de ses yeux fauves et sentir cette étrange distance néanmoins presque imperceptible pour sa cour. Car il ne touchait guère plus de ses mains d'autres catins, celles-là même qu'il avait maintes fois jeté sur ses draps sans état d'âme dans des sourires carnassiers, le fauve qu'il était semblait se tempérer face à des pulsions qu'il n'avait jamais su contrôler auparavant ; se pouvait-il que le loup ne soit domesticable ? Certes pas, car sa soif de liberté se faisait trop vive et prenante, néanmoins il semblait fort bien que ce dernier ne se soit épris d'une brebis, à la fourrure pas aussi blanche et immaculée qu'elle ne le laissait prétendre. Ainsi donc, Lust depuis quelques temps ne quémandait plus la virginale demoiselle, dont l'hymen avait été pourtant maintes fois revendiqué par le sombre prince qui n'en demandait plus les droits... Sans doute que la lassitude y avait joué un rôle, bien que le Grymm était de ceux qui n'abandonnaient jamais, mais plus encore, le fantasme de la belle rousse avait été balayé par une autre, à la chevelure blonde. Plus que jamais, il n'était jamais aisé de demeurer la favorite du dom juan, dont l'amour pour la beauté et les oeuvres d'art le faisait libertin comme un peintre ose changer de pinceau. Néanmoins le regard plein d'appétence du jeune homme se posa farouchement sur sa camarade de mesquinerie, divine prêtresse de la sournoiserie subtile, sa voix suave se faisant séductrice pour cette demoiselle autrefois si convoitée.
ARTHEMIS - « Le monde entier me rappelle qu'elle a existé et que je l'ai perdue ... je ne peux pas vivre sans ma vie, sans mon âme ! Catherine, puisses tu ne jamais connaître le repos tant que je vivrai ... Hante-moi ! Sois toujours avec moi ... Prends n'importe quelle forme ... »
LUST - « Rends moi fou... » murmura alors le jeune homme à la voix trop détachée se calquant parfaitement à celle de la jolie demoiselle, et reposant son dos contre le tronc rugueux du chêne avant de détourner son regard arrogant sur l'horizon.
ARTHEMIS - « ... Ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver ! »
LUST - « J'aime tant ce passage. » souffla-t-il dans un nuage de fumée grisâtre tel un poète désabusé et peu crédible. « Un peu de poésie au petit matin avant de les jeter, elles adorent ça. Elles se sentent uniques avant de se sentir déchues, et elles reviennent toutes parce qu'elles en redemandent... Qu'elles sont stupides. Et moi, je suis un poète. »
Amusé de son ironie cinglante et outrecuidant, le sombre prince de la débauche soufflait ses mots perfides et venimeux non sans un sourire gratifié de cette cigarette couronnant le coin de ses lèvres désirables. Pire encore, la présomption de Lust murmurée en parjure mauvais, n'était que le reflet de ce qu'il pensait vraiment : il était un artiste, quoi qu'on en dise. Et qu'on le nomme alors suffisant et vaniteux, peu lui importait car il avait la manière de détourner la sublime poésie pour quelques tours perfides : souiller la beauté même demeurait la discipline attitrée de Lust. Ce dernier néanmoins ne tarda guère à se retrouver quelque peu songeur face à ce passage qui lui rappelait tant ses élans du coeur, palpitant qu'il avait d'ailleurs toujours pensé farouchement endormi voire trépassé. La voix cristalline d'Arthemis le sortit de sa légère absence, et aussitôt le jeune homme reposa son regard dans celui de cette dernière, dont les prunelles grillagées avaient leurs lances d'éclat du soir sombre comme des pierres.
ARTHEMIS - « Heathcliff était un fou. Fou d’amour. C’est cela qui l’a perdu. Et toi Lust, pourrais-tu toi aussi sombrer dans la folie par amour ? »
Lust alors voila ses pupilles ambrées d'une méfiance légitime, la belle Arthemis demeurait sa meilleure alliée comme sa plus farouche ennemie connaissant ses points faibles avec trop de précision comme il pouvait connaître les siens ; se pouvait-il qu'elle n'ait compris l'étrange manège de son coeur amoureux ? Laissant le silence plomber l'atmosphère, toisant la jolie rousse comme s'il cherchait à sonder son âme, Lust reprit prestance néanmoins avant de lui offrir son plus beau sourire mordant et enjôleur.
LUST - « Je ne suis pas Heathcliff, je ne suis que Lust. » souffla-t-il non sans ironie amusée. « Je suis né de la folie pure et du pragmatisme dérangeant...» répliqua-t-il trop sûr de lui, faisant référence à ses géniteurs ; la mère aliénée, et le père troublant par sa quête de perfection. « Pas besoin d'une équation à plusieurs variables pour en déduire que je suis voué à devenir fou. D'ailleurs, je le suis déjà. » fit-il avant de laisser rouler sa cigarette entre ses doigts fins. « Devenir fou d'amour... c'est un pléonasme. On est déjà malade du coeur, lorsqu'on est amoureux, c'est pathétique. Pourquoi cette question, aurais-tu des pensées à me soumettre, ma douce ? » murmura-t-il non sans demeurer méfiant malgré son air détaché.
ARTHEMIS - « Le monde entier me rappelle qu'elle a existé et que je l'ai perdue ... je ne peux pas vivre sans ma vie, sans mon âme ! Catherine, puisses tu ne jamais connaître le repos tant que je vivrai ... Hante-moi ! Sois toujours avec moi ... Prends n'importe quelle forme ... »
LUST - « Rends moi fou... » murmura alors le jeune homme à la voix trop détachée se calquant parfaitement à celle de la jolie demoiselle, et reposant son dos contre le tronc rugueux du chêne avant de détourner son regard arrogant sur l'horizon.
ARTHEMIS - « ... Ne me laisse pas dans cet abîme où je ne puis te trouver ! »
LUST - « J'aime tant ce passage. » souffla-t-il dans un nuage de fumée grisâtre tel un poète désabusé et peu crédible. « Un peu de poésie au petit matin avant de les jeter, elles adorent ça. Elles se sentent uniques avant de se sentir déchues, et elles reviennent toutes parce qu'elles en redemandent... Qu'elles sont stupides. Et moi, je suis un poète. »
Amusé de son ironie cinglante et outrecuidant, le sombre prince de la débauche soufflait ses mots perfides et venimeux non sans un sourire gratifié de cette cigarette couronnant le coin de ses lèvres désirables. Pire encore, la présomption de Lust murmurée en parjure mauvais, n'était que le reflet de ce qu'il pensait vraiment : il était un artiste, quoi qu'on en dise. Et qu'on le nomme alors suffisant et vaniteux, peu lui importait car il avait la manière de détourner la sublime poésie pour quelques tours perfides : souiller la beauté même demeurait la discipline attitrée de Lust. Ce dernier néanmoins ne tarda guère à se retrouver quelque peu songeur face à ce passage qui lui rappelait tant ses élans du coeur, palpitant qu'il avait d'ailleurs toujours pensé farouchement endormi voire trépassé. La voix cristalline d'Arthemis le sortit de sa légère absence, et aussitôt le jeune homme reposa son regard dans celui de cette dernière, dont les prunelles grillagées avaient leurs lances d'éclat du soir sombre comme des pierres.
ARTHEMIS - « Heathcliff était un fou. Fou d’amour. C’est cela qui l’a perdu. Et toi Lust, pourrais-tu toi aussi sombrer dans la folie par amour ? »
Lust alors voila ses pupilles ambrées d'une méfiance légitime, la belle Arthemis demeurait sa meilleure alliée comme sa plus farouche ennemie connaissant ses points faibles avec trop de précision comme il pouvait connaître les siens ; se pouvait-il qu'elle n'ait compris l'étrange manège de son coeur amoureux ? Laissant le silence plomber l'atmosphère, toisant la jolie rousse comme s'il cherchait à sonder son âme, Lust reprit prestance néanmoins avant de lui offrir son plus beau sourire mordant et enjôleur.
LUST - « Je ne suis pas Heathcliff, je ne suis que Lust. » souffla-t-il non sans ironie amusée. « Je suis né de la folie pure et du pragmatisme dérangeant...» répliqua-t-il trop sûr de lui, faisant référence à ses géniteurs ; la mère aliénée, et le père troublant par sa quête de perfection. « Pas besoin d'une équation à plusieurs variables pour en déduire que je suis voué à devenir fou. D'ailleurs, je le suis déjà. » fit-il avant de laisser rouler sa cigarette entre ses doigts fins. « Devenir fou d'amour... c'est un pléonasme. On est déjà malade du coeur, lorsqu'on est amoureux, c'est pathétique. Pourquoi cette question, aurais-tu des pensées à me soumettre, ma douce ? » murmura-t-il non sans demeurer méfiant malgré son air détaché.
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Re: And in the end, I've distilled everything to one single principle: win or die
Lun 15 Mar 2010 - 2:12
Le vent s’était levé sur les plaines de Norwich. L’herbe se couchait sous les bourrasques, et au loin, des nuages noirs avançaient de leur course folle. Le ciel s’était mis au diapason. Arthemis serra le châle qui couvrait ses frêles épaules et se perdit un instant dans la contemplation des pages de son livre qui dansaient sous la brise. Elle sentait les yeux de braise de Lust darder sa nuque, et un frisson parcourait son échine. C’était le dégoût qui tordait ainsi son ventre. Le dégoût de cet être impur, immoral, qu’elle aurait dû fuir comme la peste. Mais surtout ce dégoût d’elle-même, intolérable, d’être si facilement entrée dans son jeu. Elle voyait en lui son pendant, son alter-ego, l’homme qui partageait avec elle ses envies mégalomanes d’héroïne littéraire morte depuis des siècles. Elle pensait pouvoir être assez forte pour se détacher de son emprise, ou mieux, être capable de l’enchainer à elle. Elle aurait aimé être celle dont sa vie dépendait. Ils étaient un couple royal semant le trouble dans le cœur des étudiants. Mais l’idée de ne plus contrôler ses sentiments à son égard la répugnait. Ce n’était pas de l’amour, non, loin de là, et encore moins de la haine. Cela était passé depuis longtemps désormais. Non, le trouble qui l’agitait était bien plus complexe et honteux. Elle voulait cet homme tout à elle, faire de lui son esclave, que toutes ses pensées ne soient plus tournées que vers elle. La chasse à de sa chasteté était un jeu auquel elle aimait jouer, se refusant toujours à lui, attendant avec impatience le point de non-retour. Mais elle n’aurait jamais imaginé qu’il se lasserait un jour. Lust était ce genre d’homme, plus passionné par les moyens pour arriver à ses fins que par la fin en elle-même. Oui. Mais voilà. Le chasseur avait rangé son fusil avant d’avoir pu atteindre la biche en plein cœur. Et cela ne lui ressemblait pas. L’évidence lui était apparue petit à petit, fruit d’une longue et intense réflexion, où la perplexité avait laissé place à la colère et à la jalousie. Lust n’était plus le même homme. Son cœur ne battait plus de la même façon. Son cœur d’égocentrique ne battait plus pour lui-même, mais bien pour quelqu’un d’autre. Une femme. Cela aurait été tellement simple de le découvrir. Plonger ses yeux dans le regard de loup de Lust, prononcer la formule magique, celle qui lui avait toujours laissé croire qu’elle était supérieure aux autres. « legilimens ». Franchir les barrières de son esprit, découvrir ses plus sombres pensées, les plus noires. Se noyer dans les tréfonds de son âme, et découvrir la vérité. C’aurait été si simple. Alors pourquoi ne le faisait elle ? Quelle raison incertaine la retenait-elle ainsi ? Arthemis ferma les poings, si fort que les jointures blanchirent, qu’elle crut voir sa peau se déchirer. Elle avait peur. Peur de ce qu’elle découvrirait. Peur de ne pouvoir résister, et d’être aspirée, telle une poupée de papier. Broyée, déchiquetée, salie, détruite. Définitivement aliénée. Perdue à jamais.
LUST - « Rends-moi fou … »
Sa voix basse et grave lui donna la chair de poule. « Rends-moi folle … ».
LUST - « J'aime tant ce passage. Un peu de poésie au petit matin avant de les jeter, elles adorent ça. Elles se sentent uniques avant de se sentir déchues, et elles reviennent toutes parce qu'elles en redemandent... Qu'elles sont stupides. Et moi, je suis un poète. »
Arthemis referma son livre d’un claquement sec, et sa langue émit un son feutré. Son front blanc s’était plissé, mais elle devait avouer que l’image du corps de Lust remuant une danse grotesque dans le lit d’une blonde ou d’une brune anonyme l’amusait assez. Etre ainsi rejetée, alors que la lune, infortunée témoin de ces ébats, vient à s’effacer, et que la peau de Lust est encore parfumée de notre odeur, doit être une fin enviable en soi. La scène se déroulait sous ses paupières closes, sans qu’elle ne puisse arrêter le déroulement des images. Lust, adossé à ses oreillers, le torse dénudé, une cigarette à peine entamée entre les lèvres. La fille allongée à ses côtés, sur le flan, le drap cachant à peine sa nudité dérangeante, s’étirant tel un chat. Ou alors l’enlaçait-elle, persuadée que l’histoire venait à peine de commencer ? Alors Lust se met à parler, Rimbaud, Baudelaire, s’échappent de ses lèvres en des verbes saccadés. Alors elle comprend que ce n’était qu’une passade, un rêve incertain. Rien de plus qu’une pute de plus. Valmont a-t-il un jour pris possession de son corps d’éphèbe ? Arthemis espère bien que non. Qu’il réserve cette fameuse tirade à une grande occasion. Mais elle lui fait confiance. Lust sait briser les cœurs dans les règles.
ARTHEMIS - « Ainsi tu as su trouver tes muses. Pourquoi pas, c’est un choix comme un autre. Tu graves tes mots sur leur chair blanche d’ingénues. J’aime l’idée que ton venin les marque à jamais. Elles devraient savoir … »
Sa nuque brûlait désormais sous le regard de Lust, et elle souriait. Pourquoi aurait-elle peur. Elle était si forte. Elle avait su lui résister, si longtemps. Alors elle releva la tête, croisa ses yeux moqueurs, tordit la bouche. Cela ne lui plaisait guère, de le savoir au dessus d’elle. Lui, assis sur son trône feuillu, et elle, à ses pieds. Elle aurait voulu approcher son visage du sien, scruter chaque parcelle de son anatomie, vérifier chaque tic, chaque tressaillement, au moment où il lui répondrait. Où il lui mentirait, sans honte. Le sourire qu’il lui délivra l’adoucit un instant. Du moins, c’est-ce que le visage d’Arthemis dévoilait. Au contraire, elle restait sur ses gardes. Elle connaissait la force de persuasion de son ami. Sa connaissance des mots et des hommes étaient pour lui une arme fatale.
LUST - « Je ne suis pas Heathcliff, je ne suis que Lust. Je suis né de la folie pure et du pragmatisme dérangeant… Pas besoin d'une équation à plusieurs variables pour en déduire que je suis voué à devenir fou. D'ailleurs, je le suis déjà. »
Oui, il ressemblait à un poète maudit ainsi perché sur son arbre, le vent jouant avec ses mèches noires et les pans de sa veste. Mais Lust n’était pas fou, bien qu’il soutenait le contraire, et la jeune fille en était consciente. Car l’homme était probablement l’un des êtres les plus lucides qu’elle n’ait jamais rencontré. Et c’était probablement pour cela qu’il semblait tant se foutre de tout, n’est-ce pas ? Pour tenter de vaincre cette lucidité dérangeante. Se croire fou était parfois la plus douce des solutions.
ARTHEMIS - « Je ne puis croire que tu te penses ainsi fou. Les gens d’ici sont tous fous, et tu ne l’es pas. Nous ne le sommes pas. Ou alors nous nous complaisons dans notre folie en pensant que c’est normal. Et je dois t’avouer, mon cher, que cette idée me dérange au plus haut point. »
Elle s’était levée, et lui faisait désormais face. Elle aurait aimé connaître les pensées qui traversaient son esprit, alors que ses yeux restaient impassibles. Oui, cela était trop tentant.
LUST - « Devenir fou d'amour... c'est un pléonasme. On est déjà malade du coeur, lorsqu'on est amoureux, c'est pathétique. Pourquoi cette question, aurais-tu des pensées à me soumettre, ma douce ? »
ARTHEMIS - « Mobilicorpus. »
Le sortilège avait claqué, tel le tonnerre, et le corps gracile d’Arthemis s’était élevé dans les airs, avant que ses pieds ne viennent délicatement se poser sur la branche sur laquelle Lust trônait. Se rétablissant en un équilibre précaire, la jeune fille s’amusa un instant à avancer telle une funambule, ses bras de danseuse battant l’air. Elle se laissa finalement tomber à genou devant le jeune homme. Une moue boudeuse s’afficha sur son visage, et faisant semblant de jouer avec un brin d’herbe resté collé à sa robe, elle murmura.
ARTHEMIS - « Ainsi donc l’amour est une maladie ? Je l’ignorais, je ne suis jamais tombée malade. Ô suis-je bête. Cela est probablement dû au fait que je n’ai jamais voulu tomber malade. Mais Dieu merci, le Seigneur a bien voulu me préserver de la surdité, et durant mes heures d’études, il m’arrive parfois de me concentrer sur les bruits qui courent. Les rumeurs. Et il semblerait que les demoiselles d’Hungcalf se languissent de toi, mon cher. Aurais-tu donc fait vœu de chasteté, Lust ? »
Elle appuya sa dernière phrase d’un sourire, tant l’idée pouvait sembler absurde. Mais elle s’avança un peu plus, prête à recevoir les confidences de son Grymm bien-aimé.
LUST - « Rends-moi fou … »
Sa voix basse et grave lui donna la chair de poule. « Rends-moi folle … ».
LUST - « J'aime tant ce passage. Un peu de poésie au petit matin avant de les jeter, elles adorent ça. Elles se sentent uniques avant de se sentir déchues, et elles reviennent toutes parce qu'elles en redemandent... Qu'elles sont stupides. Et moi, je suis un poète. »
Arthemis referma son livre d’un claquement sec, et sa langue émit un son feutré. Son front blanc s’était plissé, mais elle devait avouer que l’image du corps de Lust remuant une danse grotesque dans le lit d’une blonde ou d’une brune anonyme l’amusait assez. Etre ainsi rejetée, alors que la lune, infortunée témoin de ces ébats, vient à s’effacer, et que la peau de Lust est encore parfumée de notre odeur, doit être une fin enviable en soi. La scène se déroulait sous ses paupières closes, sans qu’elle ne puisse arrêter le déroulement des images. Lust, adossé à ses oreillers, le torse dénudé, une cigarette à peine entamée entre les lèvres. La fille allongée à ses côtés, sur le flan, le drap cachant à peine sa nudité dérangeante, s’étirant tel un chat. Ou alors l’enlaçait-elle, persuadée que l’histoire venait à peine de commencer ? Alors Lust se met à parler, Rimbaud, Baudelaire, s’échappent de ses lèvres en des verbes saccadés. Alors elle comprend que ce n’était qu’une passade, un rêve incertain. Rien de plus qu’une pute de plus. Valmont a-t-il un jour pris possession de son corps d’éphèbe ? Arthemis espère bien que non. Qu’il réserve cette fameuse tirade à une grande occasion. Mais elle lui fait confiance. Lust sait briser les cœurs dans les règles.
ARTHEMIS - « Ainsi tu as su trouver tes muses. Pourquoi pas, c’est un choix comme un autre. Tu graves tes mots sur leur chair blanche d’ingénues. J’aime l’idée que ton venin les marque à jamais. Elles devraient savoir … »
Sa nuque brûlait désormais sous le regard de Lust, et elle souriait. Pourquoi aurait-elle peur. Elle était si forte. Elle avait su lui résister, si longtemps. Alors elle releva la tête, croisa ses yeux moqueurs, tordit la bouche. Cela ne lui plaisait guère, de le savoir au dessus d’elle. Lui, assis sur son trône feuillu, et elle, à ses pieds. Elle aurait voulu approcher son visage du sien, scruter chaque parcelle de son anatomie, vérifier chaque tic, chaque tressaillement, au moment où il lui répondrait. Où il lui mentirait, sans honte. Le sourire qu’il lui délivra l’adoucit un instant. Du moins, c’est-ce que le visage d’Arthemis dévoilait. Au contraire, elle restait sur ses gardes. Elle connaissait la force de persuasion de son ami. Sa connaissance des mots et des hommes étaient pour lui une arme fatale.
LUST - « Je ne suis pas Heathcliff, je ne suis que Lust. Je suis né de la folie pure et du pragmatisme dérangeant… Pas besoin d'une équation à plusieurs variables pour en déduire que je suis voué à devenir fou. D'ailleurs, je le suis déjà. »
Oui, il ressemblait à un poète maudit ainsi perché sur son arbre, le vent jouant avec ses mèches noires et les pans de sa veste. Mais Lust n’était pas fou, bien qu’il soutenait le contraire, et la jeune fille en était consciente. Car l’homme était probablement l’un des êtres les plus lucides qu’elle n’ait jamais rencontré. Et c’était probablement pour cela qu’il semblait tant se foutre de tout, n’est-ce pas ? Pour tenter de vaincre cette lucidité dérangeante. Se croire fou était parfois la plus douce des solutions.
ARTHEMIS - « Je ne puis croire que tu te penses ainsi fou. Les gens d’ici sont tous fous, et tu ne l’es pas. Nous ne le sommes pas. Ou alors nous nous complaisons dans notre folie en pensant que c’est normal. Et je dois t’avouer, mon cher, que cette idée me dérange au plus haut point. »
Elle s’était levée, et lui faisait désormais face. Elle aurait aimé connaître les pensées qui traversaient son esprit, alors que ses yeux restaient impassibles. Oui, cela était trop tentant.
LUST - « Devenir fou d'amour... c'est un pléonasme. On est déjà malade du coeur, lorsqu'on est amoureux, c'est pathétique. Pourquoi cette question, aurais-tu des pensées à me soumettre, ma douce ? »
ARTHEMIS - « Mobilicorpus. »
Le sortilège avait claqué, tel le tonnerre, et le corps gracile d’Arthemis s’était élevé dans les airs, avant que ses pieds ne viennent délicatement se poser sur la branche sur laquelle Lust trônait. Se rétablissant en un équilibre précaire, la jeune fille s’amusa un instant à avancer telle une funambule, ses bras de danseuse battant l’air. Elle se laissa finalement tomber à genou devant le jeune homme. Une moue boudeuse s’afficha sur son visage, et faisant semblant de jouer avec un brin d’herbe resté collé à sa robe, elle murmura.
ARTHEMIS - « Ainsi donc l’amour est une maladie ? Je l’ignorais, je ne suis jamais tombée malade. Ô suis-je bête. Cela est probablement dû au fait que je n’ai jamais voulu tomber malade. Mais Dieu merci, le Seigneur a bien voulu me préserver de la surdité, et durant mes heures d’études, il m’arrive parfois de me concentrer sur les bruits qui courent. Les rumeurs. Et il semblerait que les demoiselles d’Hungcalf se languissent de toi, mon cher. Aurais-tu donc fait vœu de chasteté, Lust ? »
Elle appuya sa dernière phrase d’un sourire, tant l’idée pouvait sembler absurde. Mais elle s’avança un peu plus, prête à recevoir les confidences de son Grymm bien-aimé.
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Re: And in the end, I've distilled everything to one single principle: win or die
Lun 29 Mar 2010 - 21:30
Qu'elle était belle, la fille de la lune à la chevelure d'un roux flamboyant lorsque, assise au contre-pied de l'arbre centenaire, elle laissait tout le loisir à son comparse Grymm de se délecter de son dos délicat mais surtout de sa position de supériorité physique. Outre les vers et les mots s'échappant des lèvres blêmes du jeune homme ténébreux se proclamant lui-même vil et vicieux poète à la plume sublimée par de l'acide, il laissait son arrogance se rengorger de sa hauteur hissée sur son trône végétal, prenant soin de se délecter de voir ainsi sa camarade à ses pieds. Car entre les deux jeunes gens, si l'amour du jeu perfide les unissait, il ne devait pas être nié qu'ils croisaient bien souvent le fer sur le sommet de la même montagne, et l'équilibre de leurs forces se retrouvait dans cette balance qui se devait de rester équitable. Jamais l'un plus en avant que l'autre, jamais une lumière ne devait illuminer un des joueurs plus que son adversaire, jamais, ô grand jamais, laisser le piédestal à un seul d'entre eux... C'était attiser des jeux plus malsains encore pour s'accaparer le trophée, et le diable seul savait jusqu'où Arthemis et Lust étaient ainsi capables d'aller. Si le brun ténébreux pouvait se montrer vicieux dans les gestes parfois brusques, et venimeux dans ses paroles tranchantes, la jolie rouquine était une funambule marchant sur les fils de la subtilité ; plus habile encore que les Moires, son simple sens de l'observation tissé à ses paroles touchant toujours leur cible de plein coeur était tout aussi perfide que la sournoiserie de Lust. C'est ainsi par ailleurs que le jeune homme dont le parfum épicé porté par la brise fraîche vint s'approprier les lieux par sa simple effluve entêtante, fronça les sourcils d'un air soupçonneux : il connaissait de trop sa compagne de jeu pour savoir que cette dernière avait en tête quelques opinions à lui soumettre, malgré les faux airs innocents qui voilaient son visage de poupée habitée étrangement par un certain agacement. Par ailleurs, Lust aussitôt durcit ses rétines fauves lorsque sa méfiance vint à s'éveiller : voir ainsi Arthemis parler d'amour en ce contexte ne laissait qu'entrevoir une faille dans la parade défensive de Lust. D'un tic qui trahissait toujours sa frustration ainsi que sa colère froide, le jeune homme serra la mâchoire après qu'une question soufflée d'un air faussement détaché ne se soit échappée de ses lèvres, ses rétines ambrées fixant sans jamais ciller la silhouette gracile de son interlocutrice, tel un loup prêt à sauter sur son adversaire si celui-ci se faisait trop menaçant. Il sentait par ailleurs et plus que jamais, qu'une lutte s'ouvrait entre les deux : refermant son coeur avec panache, Lust tenta de se rendre imperméable à toute émotion en se montrant à la fois impassible et faussement à l'aise : sans doute était-ce là tout le secret de Whitaker lorsque l'on s'apercevait que les mots et les reproches glissaient sur lui sans qu'il n'en ai cure. La demoiselle alors lévita gracieusement jusqu'à l'épaisse branche d'arbre, se rattrapant de justesse mais muée dans une légèreté vaporeuse, une moue boudeuse voilant ses traits délicats et qui très certainement aurait attisé l'appétit du Grymm jamais insensible à telle beauté, s'il ne s'était pas montré aussi méfiant.
ARTHEMIS - « Ainsi donc l’amour est une maladie ? Je l’ignorais, je ne suis jamais tombée malade. Ô suis-je bête. Cela est probablement dû au fait que je n’ai jamais voulu tomber malade. Mais Dieu merci, le Seigneur a bien voulu me préserver de la surdité, et durant mes heures d’études, il m’arrive parfois de me concentrer sur les bruits qui courent. Les rumeurs. Et il semblerait que les demoiselles d’Hungcalf se languissent de toi, mon cher. Aurais-tu donc fait vœu de chasteté, Lust ? »
Un silence s'installa ; probablement victorieux pour la jolie rouquine, néanmoins oppressant pour le jeune homme se sentant agressé dans sa tranquillité. Car plus que jamais, ce dernier savait qu'il ne fallait guère sous-estimer Arthemis et son don fatal pour mettre le doigt sur les faiblesses et autres zones dérangeantes. En l'instant même, la dite plaie qu'elle avait touché n'était autre que le coeur du Grymm, enfermé dans son écrin de métal en ce moment fatidique afin d'éviter de livrer son secret à la jeune demoiselle. Le regard assassin de Lust néanmoins trahissait sa position inversée : à présent c'était lui, qui demeurait à découvert. Décrispant alors la mâchoire, il laissa un murmure suave et bas s'échapper de ses lèvres glacées et glaçantes.
LUST - « Ton sens de l'observation m'étonnera toujours, bien plus aiguisé que l'ensemble de nos camarades : tu es la première à m'en faire la remarque. » Derrière ce compliment néanmoins sifflé d'un sourire cynique, se cachait en vérité quelque méfiance noyée dans un venin bouillonnant en ses veines. Plus que jamais, Lust paraissait ainsi sur ses gardes. « Vertueux... ou préférant le corps des hommes à présent, va savoir. »
Le sourire du jeune homme se fit mordant et carnassier, tant il ne semblait guère décidé à livrer ses secrets à la jolie rouquine alors penchée vers lui dans un rictus victorieux et mutin. Les pupilles ambrées de Lust se rétractèrent néanmoins lorsque, sentant les prunelles satinées d'Arthemis plonger dans son regard, il sentit les rétines de la jeune fille venir fouiller dans le miroir de son âme. La force imparable de la belle rouquine, résidait principalement en son regard qui semblait, malheureusement pour vous, déceler vos secrets ou du moins quelques conclusions cohérentes à votre propos.
LUST - « Arrête ça. » siffla-t-il d'un timbre soudain plus froid et mauvais, sentant son palpitant menacé. Néanmoins Lust vint vite à laisser un soupir las s'échapper de ses lèvres, comprenant dès lors que sa réaction défensive l'avait trahi : il était donc inutile de batailler, car dans une heure, un jour, un mois, il était évident que sa belle compagne de jeu ne trouve enfin sa faille. Levant brièvement ses yeux vers le ciel dans un souffle agacé, il reposa ses prunelles irritées et impatientes sur le visage de la demoiselle. « Je suis avec une femme... » finit-il par avouer d'un timbre glaçant et résigné. « … qui a su me rendre fidèle. Sans filtre d'amour, sans jeu, sans manipulation... mais juste par la perfidie de cette maladie que toi, tu as su éviter. » conclut-il alors d'un ton méprisant voire presque nauséeux, irrité de se livrer dans toute sa faiblesse à Arthemis.
ARTHEMIS - « Ainsi donc l’amour est une maladie ? Je l’ignorais, je ne suis jamais tombée malade. Ô suis-je bête. Cela est probablement dû au fait que je n’ai jamais voulu tomber malade. Mais Dieu merci, le Seigneur a bien voulu me préserver de la surdité, et durant mes heures d’études, il m’arrive parfois de me concentrer sur les bruits qui courent. Les rumeurs. Et il semblerait que les demoiselles d’Hungcalf se languissent de toi, mon cher. Aurais-tu donc fait vœu de chasteté, Lust ? »
Un silence s'installa ; probablement victorieux pour la jolie rouquine, néanmoins oppressant pour le jeune homme se sentant agressé dans sa tranquillité. Car plus que jamais, ce dernier savait qu'il ne fallait guère sous-estimer Arthemis et son don fatal pour mettre le doigt sur les faiblesses et autres zones dérangeantes. En l'instant même, la dite plaie qu'elle avait touché n'était autre que le coeur du Grymm, enfermé dans son écrin de métal en ce moment fatidique afin d'éviter de livrer son secret à la jeune demoiselle. Le regard assassin de Lust néanmoins trahissait sa position inversée : à présent c'était lui, qui demeurait à découvert. Décrispant alors la mâchoire, il laissa un murmure suave et bas s'échapper de ses lèvres glacées et glaçantes.
LUST - « Ton sens de l'observation m'étonnera toujours, bien plus aiguisé que l'ensemble de nos camarades : tu es la première à m'en faire la remarque. » Derrière ce compliment néanmoins sifflé d'un sourire cynique, se cachait en vérité quelque méfiance noyée dans un venin bouillonnant en ses veines. Plus que jamais, Lust paraissait ainsi sur ses gardes. « Vertueux... ou préférant le corps des hommes à présent, va savoir. »
Le sourire du jeune homme se fit mordant et carnassier, tant il ne semblait guère décidé à livrer ses secrets à la jolie rouquine alors penchée vers lui dans un rictus victorieux et mutin. Les pupilles ambrées de Lust se rétractèrent néanmoins lorsque, sentant les prunelles satinées d'Arthemis plonger dans son regard, il sentit les rétines de la jeune fille venir fouiller dans le miroir de son âme. La force imparable de la belle rouquine, résidait principalement en son regard qui semblait, malheureusement pour vous, déceler vos secrets ou du moins quelques conclusions cohérentes à votre propos.
LUST - « Arrête ça. » siffla-t-il d'un timbre soudain plus froid et mauvais, sentant son palpitant menacé. Néanmoins Lust vint vite à laisser un soupir las s'échapper de ses lèvres, comprenant dès lors que sa réaction défensive l'avait trahi : il était donc inutile de batailler, car dans une heure, un jour, un mois, il était évident que sa belle compagne de jeu ne trouve enfin sa faille. Levant brièvement ses yeux vers le ciel dans un souffle agacé, il reposa ses prunelles irritées et impatientes sur le visage de la demoiselle. « Je suis avec une femme... » finit-il par avouer d'un timbre glaçant et résigné. « … qui a su me rendre fidèle. Sans filtre d'amour, sans jeu, sans manipulation... mais juste par la perfidie de cette maladie que toi, tu as su éviter. » conclut-il alors d'un ton méprisant voire presque nauséeux, irrité de se livrer dans toute sa faiblesse à Arthemis.
- InvitéInvité
Re: And in the end, I've distilled everything to one single principle: win or die
Lun 26 Avr 2010 - 20:34
Tout son corps était tendu dans cette position féline, s‘approchant toujours plus du corps de Lust, s‘approchant toujours plus de la vérité. Ses prunelles vrillaient chacun des yeux du beau Grymm, l‘un après l‘autre, dans un tic d‘impatience dissimulé avec peine. Elle le savait, elle le sentait, elle allait bientôt savoir. Avide, elle retenait avec peine cette frustration accumulée depuis si longtemps. Un feu d‘artifice s‘était abattu sur ses entrailles, et elle tremblait de tout ses membres, comme possédée. Jamais elle n‘avait été aussi proche d‘atteindre ce but de perfection qu‘elle s‘était promise posséder. Car des l‘instant où la vérité s‘échapperait des lèvres de Lust, dès cet instant là, sa suprématie sur le jeune homme serait totale. Mais elle savait que ce ne serait pas aussi simple, que Lust se battrait pour garder enfermer dans son cœur de fer cette dérangeante vérité. La victoire n‘était pas encore acquise. Et Arthemis saurait patienter. Il fallait juste pour l‘instant qu‘elle contrôle le tremblement de ce bras, le faisant passer pour une réaction à ce vent froid qui cinglait, et non pour une conséquence du carcan de glace qui enserrait désormais son cœur. Ce n‘était pas de la peur, juste l‘anxiété, l‘appréhension de ce qu‘elle allait découvrir. Le combat que menait chaque protagoniste pour affirmer, par la profondeur de son regard, sa supériorité sur l‘autre, sembla durer une éternité pour la jeune fille. Mais elle ne faillirait pas. Pas aujourd‘hui, et jamais. Lentement pourtant, elle vit le regard de son doux adversaire changer, imperceptiblement. Lui aussi jouait un trouble jeu, lui aussi tenter de sauvegarder les apparences. Les prunelles de Lust semblait distiller toute la haine qu‘il pouvait éprouver à l‘instant même pour la trop insistante demoiselle. Et cela la glaçait. Elle n‘aimait l‘idée qu‘il la déteste. Mais l‘égoïsme et son désir de pouvoir, toujours plus dévorant, reprirent bien vite le dessus, et son regard s‘adoucit, tentant d‘amadouer la bête féroce qui lui faisait face. Cruelle petit chaperon rouge, vicieuse blanche-neige qui croque avidement la pomme pour mieux se nourrir de la connaissance. Ses lèvres frémissaient, sa poitrine se soulever à un rythme infernal, le poison s‘infiltrait dans ses veines. A vouloir tout trop vite, on finit par s‘étouffer. La patience était malheureusement la qualité qu‘elle avait mis le plus de temps à acquérir, mais également sa plus fidèle alliée. Les décennies pourraient passer, altérer ses traits, ses facultés, elle saurait attendre le moment propice. Il n‘y avait pas là de meilleure arme.
Le souffle de Lust vint finalement briser le silence. Ils étaient si proche qu‘elle l‘avait senti caresser sa gorge, et elle s‘était reculée, comme prise d’un dégoût soudain.
LUST - « ton sens de l'observation m'étonnera toujours, bien plus aiguisé que l'ensemble de nos camarades : tu es la première à m'en faire la remarque. »
Un sourire mutin s’afficha sur ses lèvres. Lust savait comment flatter sa fierté. Arthemis savait en effet mieux que quiconque récolter les infos dont elle avait besoin. Elle possédait les « bon contacts », ceux qui savait tout mieux que personne et qui, lorsqu‘ils étaient brossés dans le sens du poil, pouvaient se délester des plus gros secrets. Au contraire, la jeune fille était une tombe inviolable, distillant ses connaissances au moment qu‘elle jugeait opportun. Se réjouissant à l‘avance des conséquences que de telles bombes pouvaient engendrer.
LUST - « vertueux... ou préférant le corps des hommes à présent, va savoir. »
Un rire grinçant, qu’elle voulait naturel, s’échappa de la gorge d’Arthemis lorsque l’effroyable aveu parvint jusqu’à elle. Cela ne pouvait être vrai. Les femmes étaient des esclaves, des poupées malléables selon le bon vouloir des hommes. Lust n’aurait pu se lasser de cette chair fraîche et appétissante, et de ce sentiment de puissance que l’on possède lorsque l’on sait que l’être en face de nous, dans un instant de relâchement, ne dépend que de nous. Lust ne pouvais trouver cela chez un homme, cet alanguissement propre à la femme. Pourtant, malgré ses certitudes, Arthemis ne pouvait s’empêcher de fouiller le regard du jeune homme, à la recherche d’une preuve. Cela ne pouvait être vrai. Elle s’approcha, menaçante.
ARTHEMIS - « si cela est vrai, tu viens de réduire à néant le rêve de centaine de jeunes filles. tu es bien cruel, mon lust. »
Elle sentait son regard chanceler, elle le sentait perdre pied sous le coup de ses assauts, le moment était proche, la fin se faisait attendre. L’excitation grondait dans le cœur d’Arthemis, pourtant son apparence calme, presque paisible, ne fut pas altérée.
LUST - « Arrête ça. »
Le ton froid et mauvais de sa voix ne fit pas reculer Arthemis, pas plus que ses mots. Au contraire, tout cela lui réchauffait le cœur. Enfin, elle le retrouvait. Dans un élan incertain, elle posa sa main sur celle, plus chaude, presque brûlante, de son compagnon, prête à faire céder la digue qui enserrait son être. Mais lorsqu’il reposa ses yeux sur elle, ils lui firent mal, mal à en crever. Elle savait désormais que la vérité tant attendue lui ferait atrocement mal. Un instant, elle eut envie de le bâillonner, pour qu’il garde au fond de lui l’abominable aveu. Mais il n’était plus question de sursis désormais. L’heure était venue.
LUST - « je suis avec une femme... qui a su me rendre fidèle. sans filtre d'amour, sans jeu, sans manipulation... mais juste par la perfidie de cette maladie que toi, tu as su éviter. »
Jamais elle n’aurait cru qu’un cœur qui se brise pouvait faire aussi mal. Le temps semblait suspendu, le silence régnait, seulement brisé par ces éclats de cœur qui tombaient. Peu à peu, l’horreur de la réalité envahissait l’esprit d’Arthemis. Avait-elle bien entendu ? Mais l’horreur fit bientôt place à l’incompréhension, et le dégoût entra dans la valse. Parlait il bien d’amour ? Ce sentiment honteux qu’ils s’étaient jurés de toujours abhorrer ? C’était pour ne jamais avoir à souffrir de la douleur d’un cœur en miette, pour ne jamais devenir l’esclave d’un homme que la jeune lady s’était tenu éloigné de cet ignoble sentiment. Lust se serait donc fait avoir ? Mais par qui ? Là n’était pas la question désormais. Seul cette sensation de trahison qui persistait importée. Il l’avait trahie. Mais plus encore, il s’était trahi. D’un bond elle s’était relevée, afin de se tenir éloignée le plus possible de cet être qu’elle méprisait désormais. Mais là, debout et gauche sur cette branche d’arbre, elle ne savait comment agir. Pendant un instant, l’idée de tout envoyer en l’air traversa son esprit. Cela serait probablement si bon de se mettre à pleurer. Mais elle préféra toiser Lust de toute sa hauteur, son regard hautain teinté du mépris qu’il méritait. Ses mots s’étaient coincés dans sa gorge, mais bien vite, ses lèvres se délièrent.
ARTHEMIS - « ainsi donc c‘est cela. l‘amour t‘a emprisonné de ses ailes, et t‘a arraché à moi. va, retourne voir ta courtisane alors, tu comprendras que désormais, plus rien ne nous relie. nous nous complaisions dans ces jeux sordides, nous moquant de ceux qui s‘y retrouvaient prisonniers. mais sache désormais, lust withaker, qu‘aujourd‘hui, tu as brisé bien plus qu‘un serment. aies une belle vie, mon ami. mais que plus jamais tes pas ne croisent mon chemin. »
Et réitérant la formule qui, quelques minutes plus tôt, lui avait permise de s’élever dans les airs, Arthemis sauta à terre, marchant sur l’air telle une plume, et sans plus un regard, ramassa ses affaires et se dirigea vers le château. Ainsi se terminaient ces longues années d’amitié. Elle aurait dû s’en douter, il ne lui aurait pas appartenu éternellement. Il ne lui avait même jamais appartenu. Seuls ces serments informulés les liaient, et aujourd’hui ils n’étaient plus. C’était cela qui lui avait brisé le cœur, bien plus que tous les sentiments bafoués qu’elle avait pu un jour entretenir à son égard. C’était l’échec qui l’avait détruite. Elle était déçue. Et si il y avait bien une chose qu’Arthemis McAllister détestait, c’était d’avoir le cœur brisé. Pour cela, Lust devrait payer. Et sa vengeance serait à la hauteur de sa réputation. Tremble Hungcalf, nous ne sommes plus dans des livres désormais, et ta Reine arrive.
Le souffle de Lust vint finalement briser le silence. Ils étaient si proche qu‘elle l‘avait senti caresser sa gorge, et elle s‘était reculée, comme prise d’un dégoût soudain.
LUST - « ton sens de l'observation m'étonnera toujours, bien plus aiguisé que l'ensemble de nos camarades : tu es la première à m'en faire la remarque. »
Un sourire mutin s’afficha sur ses lèvres. Lust savait comment flatter sa fierté. Arthemis savait en effet mieux que quiconque récolter les infos dont elle avait besoin. Elle possédait les « bon contacts », ceux qui savait tout mieux que personne et qui, lorsqu‘ils étaient brossés dans le sens du poil, pouvaient se délester des plus gros secrets. Au contraire, la jeune fille était une tombe inviolable, distillant ses connaissances au moment qu‘elle jugeait opportun. Se réjouissant à l‘avance des conséquences que de telles bombes pouvaient engendrer.
LUST - « vertueux... ou préférant le corps des hommes à présent, va savoir. »
Un rire grinçant, qu’elle voulait naturel, s’échappa de la gorge d’Arthemis lorsque l’effroyable aveu parvint jusqu’à elle. Cela ne pouvait être vrai. Les femmes étaient des esclaves, des poupées malléables selon le bon vouloir des hommes. Lust n’aurait pu se lasser de cette chair fraîche et appétissante, et de ce sentiment de puissance que l’on possède lorsque l’on sait que l’être en face de nous, dans un instant de relâchement, ne dépend que de nous. Lust ne pouvais trouver cela chez un homme, cet alanguissement propre à la femme. Pourtant, malgré ses certitudes, Arthemis ne pouvait s’empêcher de fouiller le regard du jeune homme, à la recherche d’une preuve. Cela ne pouvait être vrai. Elle s’approcha, menaçante.
ARTHEMIS - « si cela est vrai, tu viens de réduire à néant le rêve de centaine de jeunes filles. tu es bien cruel, mon lust. »
Elle sentait son regard chanceler, elle le sentait perdre pied sous le coup de ses assauts, le moment était proche, la fin se faisait attendre. L’excitation grondait dans le cœur d’Arthemis, pourtant son apparence calme, presque paisible, ne fut pas altérée.
LUST - « Arrête ça. »
Le ton froid et mauvais de sa voix ne fit pas reculer Arthemis, pas plus que ses mots. Au contraire, tout cela lui réchauffait le cœur. Enfin, elle le retrouvait. Dans un élan incertain, elle posa sa main sur celle, plus chaude, presque brûlante, de son compagnon, prête à faire céder la digue qui enserrait son être. Mais lorsqu’il reposa ses yeux sur elle, ils lui firent mal, mal à en crever. Elle savait désormais que la vérité tant attendue lui ferait atrocement mal. Un instant, elle eut envie de le bâillonner, pour qu’il garde au fond de lui l’abominable aveu. Mais il n’était plus question de sursis désormais. L’heure était venue.
LUST - « je suis avec une femme... qui a su me rendre fidèle. sans filtre d'amour, sans jeu, sans manipulation... mais juste par la perfidie de cette maladie que toi, tu as su éviter. »
Jamais elle n’aurait cru qu’un cœur qui se brise pouvait faire aussi mal. Le temps semblait suspendu, le silence régnait, seulement brisé par ces éclats de cœur qui tombaient. Peu à peu, l’horreur de la réalité envahissait l’esprit d’Arthemis. Avait-elle bien entendu ? Mais l’horreur fit bientôt place à l’incompréhension, et le dégoût entra dans la valse. Parlait il bien d’amour ? Ce sentiment honteux qu’ils s’étaient jurés de toujours abhorrer ? C’était pour ne jamais avoir à souffrir de la douleur d’un cœur en miette, pour ne jamais devenir l’esclave d’un homme que la jeune lady s’était tenu éloigné de cet ignoble sentiment. Lust se serait donc fait avoir ? Mais par qui ? Là n’était pas la question désormais. Seul cette sensation de trahison qui persistait importée. Il l’avait trahie. Mais plus encore, il s’était trahi. D’un bond elle s’était relevée, afin de se tenir éloignée le plus possible de cet être qu’elle méprisait désormais. Mais là, debout et gauche sur cette branche d’arbre, elle ne savait comment agir. Pendant un instant, l’idée de tout envoyer en l’air traversa son esprit. Cela serait probablement si bon de se mettre à pleurer. Mais elle préféra toiser Lust de toute sa hauteur, son regard hautain teinté du mépris qu’il méritait. Ses mots s’étaient coincés dans sa gorge, mais bien vite, ses lèvres se délièrent.
ARTHEMIS - « ainsi donc c‘est cela. l‘amour t‘a emprisonné de ses ailes, et t‘a arraché à moi. va, retourne voir ta courtisane alors, tu comprendras que désormais, plus rien ne nous relie. nous nous complaisions dans ces jeux sordides, nous moquant de ceux qui s‘y retrouvaient prisonniers. mais sache désormais, lust withaker, qu‘aujourd‘hui, tu as brisé bien plus qu‘un serment. aies une belle vie, mon ami. mais que plus jamais tes pas ne croisent mon chemin. »
Et réitérant la formule qui, quelques minutes plus tôt, lui avait permise de s’élever dans les airs, Arthemis sauta à terre, marchant sur l’air telle une plume, et sans plus un regard, ramassa ses affaires et se dirigea vers le château. Ainsi se terminaient ces longues années d’amitié. Elle aurait dû s’en douter, il ne lui aurait pas appartenu éternellement. Il ne lui avait même jamais appartenu. Seuls ces serments informulés les liaient, et aujourd’hui ils n’étaient plus. C’était cela qui lui avait brisé le cœur, bien plus que tous les sentiments bafoués qu’elle avait pu un jour entretenir à son égard. C’était l’échec qui l’avait détruite. Elle était déçue. Et si il y avait bien une chose qu’Arthemis McAllister détestait, c’était d’avoir le cœur brisé. Pour cela, Lust devrait payer. Et sa vengeance serait à la hauteur de sa réputation. Tremble Hungcalf, nous ne sommes plus dans des livres désormais, et ta Reine arrive.
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