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i don't wanna know / weathers (helios & winnie)
Sam 3 Déc 2016 - 1:06
Monter sur un balais était toujours un véritable bonheur. Genre, sérieusement, il n'y avait probablement rien qui pouvait me rendre plus heureuse que ça. Ça me donnait toujours l'impression que des ailes venaient de me pousser, et que j'étais devenu un oiseau. J'avais l'impression de littéralement voler, sans artifices, rien, malgré le manche trônant entre mes jambes — aucune allusion. C'était probablement mon activité favorite, et peut-être même que j'aimais ça encore plus que le fait de fumer un joint avant de dormir. J'aimais ça comme rien d'autre. Le vent dans mes cheveux, ma batte bien serré entre mes doigts, le bruit sourd du bois qui s'abat contre le Cognard, tout. J'aimais tout, comme un besoin vital, comme un besoin viscéral, un truc qui m'obsédait, parfois même quand je dormais. Et pourtant, ça se finissait jamais bien. La semaine dernière, j'avais finis avec un hématome immense sur la cuisse, ainsi qu'une légère fracture du poignet. Un truc de rien du tout, qu'Helios m'avait soigné en quelques potions. Il y avait eu la fois d'avant, en revanche, il y a plusieurs mois, où j'avais dû être arrêté parce que, suite à une mauvaise chute, je m'étais déboîtée l'épaule. Autant dire que c'était pas de tout repos — et aussi que j'étais maladroite comme pas deux, vu le nombre de fois où je me blessais dans une saison. J'vous l'avoue d'ailleurs maintenant, mais j'avais arrêté de les compter depuis un sacré bail. Quoiqu'il en soit, ouais, j'me blessais souvent. Tout le temps, même. Et chaque fois, je finissais par aller voir Helios. Disons qu'il était un peu plus sympathique que l'infirmière, et puis, ça le faisait bosser, alors je préférais autant ça. Au moins, j'avais l'impression de faire une bonne action. Bref. Toujours est-il que j'étais aller m'entraîner, aujourd'hui. Peut-être n'aurais-je pas dû. Le match d'entraînement se passait assez bien, on était tous concentrés, et pourtant on rigolait aussi. On avait toujours été comme ça : bon joueur, bon vivant. Ça nous permettait de toujours nous amuser, au moins. Alors, ouais, j'étais peut-être pas aussi concentré que d'habitude. Surtout qu'avec mon épaule qui s'était déboîtée il y a quelques temps, je restais assez fragile, et Helios m'avait bien dit de faire attention. Chose que je n'avais absolument pas écouté, bien sûr, sinon ça ne serait pas drôle, hein ? Du coup, vous vous doutez de la suite. Moi qui tombe de mon balais, Alphy qui vient vérifier que tout va bien, moi qui suis en larme parce que mon épaule me fait un mal de chien, Clyde qui descend aussi et m'ordonne d'aller à l'infirmerie, puis moi qui n'en fait qu'à ma tête et qui, certes, me relève, mais récupère mon balais pour remonter dans les airs. S'en suit une discussion assez véhémente entre le capitaine de mon équipe et moi-même, et je finis par me la jouer raisonnable lorsque ma batte tombe au sol parce que je suis absolument incapable de la tenir dans ma main à cause de la douleur. Bon, okay, j'ai peut-être déconné, là. Juste un peu. Putain, Helios va me tuer, c'est sûr. Du coup, j'prend bien mon temps pour rejoindre le bâtiment principal, mon balais sur mon épaule valide, mon autre bras pendant lamentablement le long de mon corps endoloris. Mes pas se font assez lent, principalement parce que je sais que je vais me faire déchirer, mais aussi parce que je suis à deux doigts de tourner de l'œil. J'espère vraiment trouver l'Ethelred rapidement, sinon, j'suis définitivement dans la merde. Monter les différents étages se paraît bien plus laborieux que je ne le pensais, et j'ai à peine gravis quelques marches, que je vérifie qu'il n'y a aucun membre du personnel de l'école avant de finir par enjamber mon balais pour me laisser porter jusqu'à la salle commune des Ethelred. Et j'ai à peine passer la porte, ouverte par je n'sais qui, et aperçut le garçon que je cherche, que je m'effondre au sol, perdant connaissance.
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Re: i don't wanna know / weathers (helios & winnie)
Sam 3 Déc 2016 - 19:21
i don't wanna know / weathers
Winnie & Hélios
Ma vie est une accumulation d’évènements que je supporte de moins en moins. Je n’arrivais plus à percevoir le monde tel quel, me perdant dans l’incompréhension du moment. Mes visions m’avaient donné un mal de crâne abominable alors que, sournoisement, elles avaient éclaté lorsque j’étudiais dans la salle commune de ma fraternité. Un simple étudiant était passé, croisant mon regard et ça c’était déclenché sans prévenir. J’étais resté immobile, perdu dans le néant de ses souvenirs d’enfance durant deux bonnes minutes. Flash incertains, visions troublées, cris, pleures, larmes. J’avais vu ce moment où la peine l’avait envahi alors que, le destin cruel, lui avait arraché son père et sa mère faisant de lui un orphelin. Bien sûr, les certaines personnes avaient remarqué cette absence et, comme souvent, je m’étais fait passer pour un abruti mental complètement cinglé…chose que je ne supportais absolument pas. J’avais donc ravalé ma colère pour tenter de reporter mon attention sur mes devoirs, chose difficile lorsque mon crâne menace de se fendre. Entre mes visions, ma vie sentimentale, je ne savais plus trop quoi faire. J’avais été capturé par l’innocence des sentiments que j’éprouvais pour Neo, alors qu’une fois de plus, il c’était emparé de mes lèvres, faisant chauffer mon cœur au fer rouge. Puis, il y avait également Xavier, cette âme sœur dont je ne peux me défaire, me détacher. Il est mon double, ma moitié, cet homme avec qui je partage bien plus qu’un lien de simple frère jumeau. Que dois-je faire ? Qui a la réponse ?
Je passe ma main dans mes cheveux, abandonnant toute discipline capillaire pour me lever, baissant les bras devant les livres et parchemins qui m’aideront à avancer. Cœur en miette, esprit évasif, je fais face à la porte ouverte pour voire un balai faire son apparition. Dessus, une jeune femme que je connais parfaitement bien pour l’avoir à plusieurs reprises soignée. Que faisait-elle sur son balai d’ailleurs ? Je n’ai pas le temps de lui poser la question que son corps s’écrase sur le sol, laissant place à l’inconscience de sa personne. Ni une ni deux, je saute au-dessus du canapé avec agilité, éveillant l’homme rapide mais également le médicomage en moi. Arrivant près de Winnie, je pose ma main sur son front et mon regard glisse directement vers les anciennes blessures potentielles de la jeune fille. Elle n’aurait pas dû remonter sur un balai si vite, je lui avais dit et re-dit, mais elle n’en faisait qu’à sa tête. La soulevant soigneusement du sol, je vais dans ma chambre pour la déposer sur mon lit, la faisant entrer dans cette intimité qu’en règle générale, je n’offrais à personne d’autre que mon jumeau et autrefois, Neo. « Au nom de Merlin, cette fille va finir par se tuer ! » Oui, à force de ne pas m’écouter, elle allait être envoyée à St-Mangouste avec une foutue camisole pour la tenir en place. Me plaçant à ses côtés, j’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé, ce qui a été touché.
Sortant une fiole de potion qui effacera la douleur, je lève sa tête pour en verser plusieurs gouttes dans sa bouche. Inutile qu’elle se réveille en hurlant, je n’aimais pas trop voire les autres souffrir. Une fois fait, je passe mes doigts doucement sur sa joue. « Whilelmina réveilles-toi, j’ai besoin que tu me dises ce qu’il se passe sinon, je ne peux… » Pardon ? J’avais parlé trop vite. Mon corps se fige et mon regard se voile laissant place aux images incessantes. Un choc sur cette épaule bien trop fragile, elle qui tombe de son balai, Alphonse qui se dispute avec elle pour l’empêcher de remonter…Les images laissent place à la réalité et, malheureusement pour moi, je retrouve la jeune fille éveillée. Depuis quand me regardait-elle ? Avait-elle remarqué cette absence lointaine ? Je n’en avais pas la moindre idée, mais déjà, mon regard se pose sur son épaule. « Tu n’en fais qu’à ta tête ! » Je grommelle entre mes dents, loin d'apprécier ce que je viens de voire. Ne lui avais-je pas dit de faire attention ? Une épaule déboîtée ça ne se remet pas en quelques jours bordel !
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Re: i don't wanna know / weathers (helios & winnie)
Mar 20 Déc 2016 - 16:49
C'est comme un coussin moelleux. Un putain d'coussin hyper moelleux, et qui m'donne envie d'dormir toute ma vie dedans. C'est cotonneux, blanc. C'est le paradis, non ? Un endroit calme, silencieux. Oh, quoique, une petite musique résonne au fin fond d'mon esprit. La Gymnopédie numéro une, de Erik Satie, si je n'm'abuse. Un mélodie douce, douceureuse même, qui m'entraîne vers les néants. Mais il reste cette douleur, cette douleur qui vibre dans mon épaule, se répercutant dans tout mon être, m'irradiant, même. La douleur me possède, intégralement, et franchement, j'ai envie qu'mon heure soit venu. J'ai envie d'mourir, là, maintenant, parce que c'est trop. C'est physique, c'est psychique, et mon cerveau va exploser si ça continue. J'serais capable d'me rouler en boule et d'pleurer, si j'étais consciente. Là est bien l'problème, d'ailleurs : j'suis pas consciente. J'suis inconsciente, et j'suis même incapable d'savoir où j'suis, qui j'suis, j'sais plus rien. J'sais juste qu'une douleur me possède actuellement, et j'aime pas ça, j'aime pas ça du tout. Parce que cette douleur m'obsède, et ça, c'est pas cool.
Puis y'a un bruit. Un bruit qui m'fait ouvrir les yeux, brusquement. Aucune idée de ce qu'est la source de c'bruit, mais j'me retrouve devant Helios, qui m'regarde, lui aussi. Il est là. Il va m'aider, il va faire taire cette douleur. Peut-être qu'il va d'abord me faire la morale, mais j'm'en fou. J'veux qu'il fasse taire cette douleur, j'veux qu'il l'enlève de mon corps, parce que là j'en peux plus. C'est presque pire que lorsque j'm'étais déboîtée l'épaule, en fait. « Désolée... » J'marmonne quand il commence à m'parler. Vraisemblablement, il a envie d'me tuer. J'pense que j'peux l'comprendre. C'était vraiment pas malin d'ma part, d'remonter sur mon balai. J'suis tellement maladroite, d'toute façon, qu'il était obligé que j'me refasse mal. C'était pas possible autrement, sérieux. J'me connais, maintenant, et j'aurais dû savoir qu'ça se passerait mal. « S'il te plaît, Helios, fait quelque chose, ça fais beaucoup trop mal cette merde... » Franchement, j'sais pas comment j'fais pour n'pas fondre en larme, tellement j'souffre. Pour éviter d'y penser, j'me concentre sur le lieu où j'me trouve. Lieu qui me paraît inconnu, et en même temps, très familier. C'est une chambre. La chambre d'Helios, j'imagine. Alors là, si j'm'attendais à ça...
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