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Tell me you secret ¤Kathelyn¤
Ven 30 Déc 2016 - 18:09
Tell me your secret
I've always known your secret. I've always kept it. And I'll still keep it. Forever
ft. Everleigh Calgarry & Kathelyn Cooper
Professeur à Hungcalf. C’était tout nouveau, pour moi, et j’en étais fière. Au cours des années passées, depuis ma sortie de Hungcalf sept ans plus tôt, j’avais fait beaucoup de remplacements en tant que professeure de potions dans les différentes écoles de magie, ou dans les petites universités. Mais jamais encore, je n’avais eu de poste fixe. Un peu par ma faute, sans doute… Je ne voulais pas me poser si ce n’était à Poudlard ou à Hungcalf. J’étais trop attachée aux lieux de mon enfance qui m’avaient tellement fait grandir. Aujourd’hui enfin, j’y étais. Je prenais mes quartiers dans cette prestigieuse université. Et pas seulement en tant que professeure de potions. Non. Le poste de directrice de la maison de Lufkin, mon ancienne maison lorsque j’étais ici s’avérait également disponible. Et c’était donc tout naturellement que je m’étais proposée pour ce rôle, moi, ancienne Lufkin. Le directeur avait accepté, visiblement heureux d’avoir trouvé quelqu’un prêt à assurer cette fonction. Je ne pouvais m’empêcher d’espérer que ma sœur finirait par me rejoindre. Mais je ne lui mettrai aucune pression.
Bien entendu, je connaissais bien les obligations inhérentes à ma condition. Et, si je lui avais promis de veiller à ce que nous soyons tous enfermés lors des pleines lunes ayant lieu en semaine, je lui avais aussi clairement signifié que, pour celles qui auraient lieu durant les week-ends, je ne serai pas là. Je tenais trop à ma liberté de louve, acquise au cours des années passées. Vingt ans…. Cela faisait vingt ans que j’étais une louve-garou. Qui aurait pensé que je vivrais aussi longtemps. Si on m’avait posé cette question quand j’avais quinze ans, je n’aurais pas parié sur moi. A cette époque, je m’entaillais les veines pensant que cela l’affaiblirait. Nous affaibliraient. A l’époque, j’étais persuadée que la potion tue-loup n’était pas suffisante pour garder le contrôle. J’étais tellement à côté de la plaque…
Je ne pus retenir un sourire en sortant de mon sac sans fond une photo de ma sœur et moi, lors de vacances que nous avions passées dans l’Etat du Colorado aux Etats-Unis. Nous nous trouvions au bord d’une falaise, nos mèches brunes si semblables volant dans le vent. J’avais presque la sensation de sentir la brise rien qu’à regarder le cadre. Après avoir légèrement effleuré le visage de ma moitié, je posai le cadre sur mon bureau, tourné de façon à ce que je le vois quand je serais assise. Je sortis ensuite mon diplôme universitaire que j’accrochai au mur, bien visible. Vint ensuite une plante, que j’installai dans un angle avec, derrière, une lampe sur pied simulant la lumière du jour. Je voulais que ce lieu me ressemble. Qu’il soit à des années lumières de la pièce austère dans laquelle j’avais pénétré quelques minutes avant. De fait, rapidement, des livres traitant de sujets aussi divers que variés vinrent rejoindre les étagères de la bibliothèque. Il y avait aussi bien des traités de potions, que des précis d’histoire de la magie ou des essais de sciences politiques. Je n’avais pas étudié à Serdaigle et à Lufkin pour rien…
J’agitai enfin ma baguette pour faire sortir l’armoire qui ne me quittait jamais. Une armoire dans laquelle je rangeais toutes mes fioles, notamment celles de tue-loup dont j’avais besoin tous les mois. Je venais seulement de placer le meuble devant le mur, derrière mon bureau que quelques coups frappés à la porte attiraient mon attention. « Entrez ! »
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Re: Tell me you secret ¤Kathelyn¤
Ven 30 Déc 2016 - 23:43
Tell me your secret
Everleigh Calgarry & Kathelyn Cooper
Cette semaine mon compteur atteindrait cent dix-sept. Cent dix-sept mois. Cent dix-sept semaines à me ronger les sangs. Cent dix-sept pleines lunes pendant lesquelles je ne répondais plus de rien. Seul mon instinct animal, mon instinct de chasseur prenait le dessus. Toute once d’humanité disparaissait en même temps que les rayons attractifs de la lune m’appelaient. Au fil des années j’avais réussis à maitriser un peu la bête qui prenait possession de moi, mais pas sans aide. Une plante qu’on nommait l’aconit tue-loup, est pas pour rien, me permettait de prendre le dessus quand les choses pouvaient aller trop loin. Cependant, cette plante n’était pas toute puissante et des précautions étaient à prendre. L’aconit tue-loup était utilisé dans une potion nommée de la même façon : tue-loup. Ce breuvage permettait à nous autres lycan de garder toute notre lucidité pendant notre transformation et ainsi devenir un peu moins sauvage. Enfin, je n’en restais pas moins une bête sanguinaire qui, dès que l’occasion se présentait, sautait sur tous ce qui bougeait. Rien que de penser aux sensations que je pouvais éprouver en me délectant d’une bonne petite proie, cela m’en donnait la chair de poule. Je détestais aimer ça. Je détestais ce que j’étais.
Je regardai mon calendrier accroché au mur et je sentis mes entrailles se contracter. Dans une semaine jour pour jour, la lune me changerait. Au fur et à mesure qu’elle s’arrondissait dans le ciel je me sentais faiblir. Chaque mois c’était la même chose : fatigue et pâleur faisaient leur apparition signe que ma transformation allait bientôt avoir lieu. Lorsque je débutai ma septième à Hungcalf le doyen m’avait explicitement fait comprendre que je devrais me prendre en main. Chaque semaine de pleine lune il me faudrait prendre de la potion tue-loup, puis m’enfermer dans une salle très sécurisée afin de ne blesser personne. Au fil des années, j’avais su prouver que l’enfermement n’était pas réellement nécessaire. Même si je détestais ma condition de lycan, je devais reconnaitre que la sensation que l’on pouvait éprouver sous cette forme était délectable. Courir à travers la forêt sous la lune bien ronde me procurait un sentiment de liberté comme jamais, dans d’autres temps je ne pouvais le ressentir. Orion, le professeur de soins aux créatures magiques, me supervisait lors de ses balades nocturnes. Il était un animagus, pouvant se transformer à sa guise en ours très imposant. Certaines semaines, malgré tout, je sentais que j’aurais plus de difficultés à prendre le dessus sur mon loup, alors je restais cloitrer dans une salle pour la sécurité de tous. Je préférais prévenir que tuer quelqu’un qui se serait trouvé malheureusement sur ma route.
Je poussai un soupir. Un nouveau professeur de potions avait pris le poste de mon ancien collègue. Je n’avais pas eu l’occasion de le rencontrer jusque-là. J’aurais aimé que notre première rencontre se fasse dans une autre situation, mais la date de la pleine lune approchant je ne pouvais pas faire autrement. Je sortis de mon bureau et me rendis, d’un pas assuré, au bureau de mon nouveau collègue. Je ne comprenais pas pourquoi les couloirs dans lesquels se trouvaient le bureau et la classe de potion étaient toujours bien trop lugubre à mon goût. Sans doute pour créer une ambiance. Devant la porte je m’apprêtai à frapper, mais ma main s’arrêta à quelques centimètres de son but. J’espérais que le doyen avait choisis une personne aussi ouverte d’esprit que lui et qui ne me jugerais pas pour ce que j’étais devenue. J’avais appris au cours de ma vie que les loups-garous étaient très mal vu dans notre société, une société qui préférait avoir peur de nous plutôt que nous comprendre. Je frappai et une voix douce, féminine et familière me dit d’entrer. Je poussai la porte doucement et entra dans la pièce. Découvrant ma future interlocutrice, je fus surprise de reconnaitre mon amie Ever.
« Que fais-tu là ? » lui demandais-je. Après réflexion ma question me sembla un peu bête. Je connaissais ses ambitions à devenir enseignante à Hungcalf, mais pas dans n’importe quel domaine. Elle souhaitait depuis longtemps devenir professeure de potions et apparemment elle avait réussis à atteindre son but. « Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? » J’étais tellement heureuse de la voir ici que pendant un instant j’en oubliait la raison de ma venue.
Je regardai mon calendrier accroché au mur et je sentis mes entrailles se contracter. Dans une semaine jour pour jour, la lune me changerait. Au fur et à mesure qu’elle s’arrondissait dans le ciel je me sentais faiblir. Chaque mois c’était la même chose : fatigue et pâleur faisaient leur apparition signe que ma transformation allait bientôt avoir lieu. Lorsque je débutai ma septième à Hungcalf le doyen m’avait explicitement fait comprendre que je devrais me prendre en main. Chaque semaine de pleine lune il me faudrait prendre de la potion tue-loup, puis m’enfermer dans une salle très sécurisée afin de ne blesser personne. Au fil des années, j’avais su prouver que l’enfermement n’était pas réellement nécessaire. Même si je détestais ma condition de lycan, je devais reconnaitre que la sensation que l’on pouvait éprouver sous cette forme était délectable. Courir à travers la forêt sous la lune bien ronde me procurait un sentiment de liberté comme jamais, dans d’autres temps je ne pouvais le ressentir. Orion, le professeur de soins aux créatures magiques, me supervisait lors de ses balades nocturnes. Il était un animagus, pouvant se transformer à sa guise en ours très imposant. Certaines semaines, malgré tout, je sentais que j’aurais plus de difficultés à prendre le dessus sur mon loup, alors je restais cloitrer dans une salle pour la sécurité de tous. Je préférais prévenir que tuer quelqu’un qui se serait trouvé malheureusement sur ma route.
Je poussai un soupir. Un nouveau professeur de potions avait pris le poste de mon ancien collègue. Je n’avais pas eu l’occasion de le rencontrer jusque-là. J’aurais aimé que notre première rencontre se fasse dans une autre situation, mais la date de la pleine lune approchant je ne pouvais pas faire autrement. Je sortis de mon bureau et me rendis, d’un pas assuré, au bureau de mon nouveau collègue. Je ne comprenais pas pourquoi les couloirs dans lesquels se trouvaient le bureau et la classe de potion étaient toujours bien trop lugubre à mon goût. Sans doute pour créer une ambiance. Devant la porte je m’apprêtai à frapper, mais ma main s’arrêta à quelques centimètres de son but. J’espérais que le doyen avait choisis une personne aussi ouverte d’esprit que lui et qui ne me jugerais pas pour ce que j’étais devenue. J’avais appris au cours de ma vie que les loups-garous étaient très mal vu dans notre société, une société qui préférait avoir peur de nous plutôt que nous comprendre. Je frappai et une voix douce, féminine et familière me dit d’entrer. Je poussai la porte doucement et entra dans la pièce. Découvrant ma future interlocutrice, je fus surprise de reconnaitre mon amie Ever.
« Que fais-tu là ? » lui demandais-je. Après réflexion ma question me sembla un peu bête. Je connaissais ses ambitions à devenir enseignante à Hungcalf, mais pas dans n’importe quel domaine. Elle souhaitait depuis longtemps devenir professeure de potions et apparemment elle avait réussis à atteindre son but. « Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? » J’étais tellement heureuse de la voir ici que pendant un instant j’en oubliait la raison de ma venue.
Emi Burton
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Re: Tell me you secret ¤Kathelyn¤
Sam 31 Déc 2016 - 18:12
Tell me your secret
I've always known your secret. I've always kept it. And I'll still keep it. Forever
ft. Everleigh Calgarry & Kathelyn Cooper
Je me retournai au moment où la porte de mon bureau s’ouvrait pour livrer la place à l’une de mes amies : Kathelyn. J’esquissai un sourire, amusée par sa surprise. Il était vrai que, si je savais depuis plusieurs mois qu’elle enseignait là en tant que titulaire désormais, me concernant, c’était tout nouveau. « Comme toi, je vais enseigner. » lui répondis-je avec un clin d’œil. « Je suis la nouvelle professeure de potions. J’ai enfin obtenu le poste de mes rêves ! » Si, pour certains, devenir professeur pouvait sembler un pis aller, un métier signifiant qu’on ne pouvait espérer mieux, pour moi, c’était loin d’être le cas. Certes, quand j’étais jeune, bien avant ma morsure, j’aurais rêvé de devenir médicomage, c’était un rêve que j’avais abandonné dès que j’étais devenue lycanthrope, l’été de mes quinze ans. A dire vrai, à cette époque, je n’aurais jamais pensé arriver à un âge aussi avancé que trente-cinq ans. Je n’avais jamais vu de loup aussi âgé que moi. Même mon ancien professeur de potions, je n’étais pas certaine qu’il était aussi vieux en tant que loup. Je secouai la tête, chassant cette idée de ma pensée. De toute façon, si médicomage n’était pas pour moi, professeure était un métier qui m’avait toujours tenté. Enseigner, partager, faire découvrir… Au fond, dès que j’avais changé de piste, après m’être acceptée, c’était devenu une évidence. Une évidence qui m’avait menée à cet instant précis, face à une amie, lycanthrope tout comme moi, mais qui ignorait que je l’étais.
« Ca s’est fait très vite…. Ils m’ont contactée à Noël. J’étais en famille. J’ai dit oui tout de suite, comme je n’avais pas de poste fixe ailleurs. » Cette nouvelle avait littéralement égayé mes fêtes de Noël. Enfin un poste là où je le voulais. Et pas en tant que remplaçante, bien au contraire. Je ne soulevais, cependant, pas le double sens que pouvait revêtir sa question, n’étant pas certaine qu’elle ait senti ma nature profonde. Avait-elle croisé d’autres loups-garous, depuis ? Je n’en étais pas certaine. En tout cas… « Tu as besoin de quelque chose ? » demandai-je en lui tendant une perche. J’avais parfaitement conscience de la période du mois dans laquelle nous étions. J’avais parfaitement conscience que, même moi, j’allais bientôt devoir prendre ma dose de potion tue-loup. Néanmoins, je n’avais pas envie de lui tendre la fiole, lui prouvant ainsi que j’avais toujours su. Je craignais qu’elle ne pense que je trahissais ainsi sa confiance. Néanmoins, si à un moment, elle quittait mon bureau sans me dire la vérité su sa venue, je le ferais. En tout état de cause, je ne pourrais prendre le risque de la laisser passer la pleine lune sans la potion tue-loup parce qu’elle craignait mon jugement. « Ou tu venais juste souhaiter la bienvenue à la nouvelle prof de potion ? »
- InvitéInvité
Re: Tell me you secret ¤Kathelyn¤
Ven 17 Fév 2017 - 13:46
Je déplace puisque Kathelyn n'est plus là.
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