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sera ▬ how are you sweetie ?
Mar 3 Jan 2017 - 0:19
Depuis quelques temps, Charlie, tu te sens beaucoup plus en forme. Plus vivante, plus… Naturelle. Et cette amélioration d’humeur s’en ressent sur tous les niveaux. En cours, avec tes amis, et bien évidemment, sur le terrain de Quidditch.
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Alors le temps de « merde » comme qualifié en début d’entrainement n’empêche pas que celui-ci ai bien lieu comme prévu. En effet, certains ont râlé des pluies torrentielles et des vents violents. Sans parler du froid qui mord la peau sans vergogne. Tu as donc pris ton rôle de capitaine très à cœur, batte sur l’épaule, l’autre main tenant ton balai fermement, annonçant que c’était les conditions idéales pour progresser. Après tout, les véritables matchs ne se passent toujours pas par beau temps, plus de dix ans sur le terrain te l’a bien appris. Qui plus est, tu préfères la pluie et le vent à une canicule étouffante.
Et l’entrainement se déroule comme prévu, pour ton plus grand plaisir mais également celui des quelques élèves venus y assister en bravant la tempête. Il y a toujours des spectateurs dans ces moments-là, par curiosité, pour se détendre un peu, pour soutenir des amis, ou des joueurs des équipes adverses qui viennent étudier les stratégies. Toi-même Charlie, tu ne loupes aucun des entrainements des autres maisons. C’est ton rôle, en tant que capitaine, et ton plaisir, en tant que joueuse aguerrie. Dans les gradins abrités, tu reconnais un visage familier et tu voles jusqu’à la jeune fille en souriant. Un peu à distance, il te faut hausser la voix pour couvrir le bruit du vent. « Hey Blackwood ! Tu as dix minutes ? » Quand Séraphina approuve, tu souris de plus belle et reprend en criant presque par-dessus le vent : « J’prends une douche vite fait, attends-moi à l’entrée des vestiaires ! »
Sur ces mots, tu rejoins tes coéquipiers sur la pelouse en directions desdits vestiaires. Vous êtes trempés jusqu’aux os et une bonne douche brûlante s’impose pour réchauffer vos corps engourdis. Des paroles s’échanges dans sous les jets chauds, des boutades, des taquineries, mais tu les quittes rapidement pour t’habiller en vitesse. Tu ne veux pas faire attendre trop longtemps Séraphina dans ce froid et c’est emmitouflé dans ton épais manteau que tu la rejoins gaiement au point de rendez-vous convenu quelques instants plus tôt.
Petite Séra, tu es heureuse de la voir et la prend donc chaleureusement dans tes bras avant de déposer un baiser amical sur sa joue. Cela fait déjà un moment que tu t’es prise d’affection pour ta cadette de promotion. Vous suivez le même cursus mais avec cinq années d’écart, et au début de ses études tu avais décidé de la tâche de l’emmener se défouler dans les soirées les plus folles. « Désolée de t’avoir fait attendre, ma belle. Comment tu vas ? » A nouveau, tu lui adresses un sourire chaleureux avant d’enfoncer ton nez dans ton écharpe de tartan. Avec les vacances, les cours, et toute la vie en fait, sans parler de tes frasques avec un certain professeur, vous n’avez pas trop eu l’occasion de parler ces derniers temps et tu as vraiment envie de prendre de ses nouvelles… Surtout sur un sujet en particulier, même si tu ne veux pas la brusquer et qu’une lueur malicieuse danse dans le regard que tu lui portes.
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Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Mar 3 Jan 2017 - 0:48
How are you sweetie
Le temps a beau être d’une pourriture extrême, il a beau te donner envie de te retrancher dans la bibliothèque ou dans ta salle commune devant la cheminée avec un bon livre d’astronomie sous les yeux, tu as promis aux jumeaux de venir voir leur entrainement aujourd’hui, et tu comptes bien t’y tenir. D’ailleurs, tu as pris ton appareil photo, bravant la pluie également avec lui. Armée d’une énorme cape bien imperméabilisée, et après avoir lancé un sortilège sur ton appareil pour le protéger aussi de l’eau, tu t’installes dans les gradins, comme le font les quelques autres courageux. Pour la plupart, des membres des équipes adverses des Wrights qui viennent étudier le jeu de leurs adversaires. Toi, pour ta part, tu te contentes de prendre des photos de Penny, Arthur, et des autres, notamment Charlie. Charlie, dont tu partages le cursus scolaire avec quelques années d’écart. Charlie, qui, même si elle n’est pas dans la même confrérie que toi, t’a prise sous son aile à ton arrivée à Hungcalf. Charlie qui t’a emmené dans plusieurs soirées depuis cinq ans. Charlie, enfin, qui est une de tes amies. Et, si tu n’es pas aussi proche d’elle que tu peux l’être d’Aubree, Ophelia, Lucy et Whilelmina, elle reste une personne essentielle pour toi dans ta vie. De même que ton ami Kaelig, ce que tu n’irais jamais avouer à une certaine Ethelred qui continue à le fuir. Bon… En même temps, tu sais pertinemment pourquoi elle le fait. Et tu ne peux que le comprendre, même si… C’est un mec bien, ton partenaire d’études. Tu es bien placée pour le savoir. Enfin… Un jour, tu oseras aller en parler à Ophe… Un jour… Mais pas aujourd’hui. Pour l’heure, tu prends une photo pratiquement en gros plan – tu te demandes d’ailleurs si on ne va pas voir les pores de la peau de Charlie quand tu vas développer les photos à cause du zoom – de Charlie alors qu’elle s’approche de toi. « Oui, bien sûr ! » lui réponds-tu lorsqu’elle te demande de l’attendre. Bon… En théorie, tu devais retrouver ta grande sœur après son entrainement, mais elle comprendra, Pas vrai ? Oui, sûrement. Et sinon, tant pis. Tu t’excuseras un autre jour. A dire vrai, tu ne comprends pas vraiment pourquoi Penny t’a demandé de passer un peu de temps seule avec elle.
Tu prends ton temps pour descendre des tribunes, sachant que, de toute façon, Charlie ne va pas finir dans la minute. A la place, tu prends le temps de photographier un couple qui s’est caché au pied des tribunes pour se protéger de la pluie et qui échange un baiser langoureux, tellement intense que tu en viens à te demander s’ils ne vont pas finir par se déshabiller et par prendre du bon temps au vu et au sus de tous. D’un autre côté, il faudrait être fou pour sortir par ce temps… Tu te détournes rapidement d’eux, peu désireuse d’assister à la suite de leur échange et te diriges vers les vestiaires après avoir rangé ton précieux appareil dans sa housse. Tu sais que tu n’es sans doute pas la meilleure des photographes, mais cela fait partie de tes passe-temps préférés. Des photos que tu développes toi-même. Soit à la façon des moldus – avec des photos fixes – soit à la façon des sorciers – avec des photos mouvantes. Tout dépend, en fait, de l’image sur la photo. Finalement, alors que tu es perdue dans tes pensées, à te demander quel mode d’impression tu vas employer, Charlie sort du vestiaire en s’excusant de l’attente. « Non, t’inquiète pas, il n’y a pas de mal ! » commences-tu par répondre. « Ca va plutôt bien, et toi ? » lui demandes-tu avant de la scruter. Elle-même te semble particulièrement en forme. Rayonnante, même. Et ce n’est pas à cause de l’entrainement qui vient de se terminer et de la douche qu’elle vient tout juste de prendre. Ca, tu en es persuadée.
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Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Mar 3 Jan 2017 - 11:45
Lorsque tu t’es adressée à Seraphina dans les gradins, tu as pu remarquer qu’elle avait son fameux appareil photo avec elle. Bien qu’elle soit de sang-mêlé, cela te fait toujours plaisir de voir que certains sorciers ne délaissent pas les pratiques moldues et il n’est pas rare que tu demandes à voir ses clichés.
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Ce que tu fais prestement. « Tu as réussi à avoir de bonnes prises, malgré ce déluge ? » Tu n’as jamais vraiment pris de photos, en tout cas avec un véritable appareil et non un smartphone, mais tu te doutes que les conditions météorologiques du jour ne sont pas idéales pour une passion comme celle-là.
Quand la jolie brune confirme qu’elle va bien et te retournes la question, tu hoches vivement la tête d’un air enjoué. « Je vais très bien ! Un bon entrainement ça requinque toujours ! » Pour une fois, tu ne te sens pas dans le mensonge en affirmant que tu te sens bien, Charlie, et cela accentue ton sourire. Bien que l’entrainement ne soit que pour moitié… Moins de moitié, dans ton bien-être ces derniers jours. Cette constatation silencieuse et personnelle empourpre légèrement tes joues et tu mets ça sur le compte du froid alors que tu passes ton bras sous celui de Seraphina.
« Alors, comment s’est passé le bal ? » Curieuse, et puisque tu n’as pas pu, ni voulu y assister, passant la soirée au final avec Abigail, tu as très envie de savoir ce qu’il a pu se passer d’intéressant lors de cette fameuse soirée. A regret, tu remarques que, la fin de tes études approchant, cela aurait été la dernière occasion pour toi d’y participer mais tant pis. On ne revient pas sur le passé, et tu es bien placée pour le savoir. « Quels sont les derniers potins palpitants qui circulent à Hungcalf ? » Bien qu’arrivant presque à la trentaine, et ne portant que peu de crédit aux rumeurs et murmures qui parcourent l’université, tu aimes te tenir au courant de ce qui se dit par principe. Tu es, sans avoir vraiment cherché à l’être, quelqu’un de relativement populaire et apprécié, Charlie, sans doute par ton poste de joueuse de Quidditch, le fait que tu sois une ancienne, et ta joie de vivre apparente. Alors il faut bien maintenir cette réputation à flots.
« Et est-ce qu’il était là ? » D’un regard entendu, sourire en coin, tu insistes volontairement sur le « il » de ta question avec un air malicieux et surtout complice en observant le visage de ta jeune amie.
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Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Mar 3 Jan 2017 - 12:25
How are you sweetie
Avant même d’avoir échangé les préliminaires, Charlie te demande si tu as pris de bons clichés. Tu commences par hausser les épaules avant de répondre que : « Je ne sais pas encore. Je verrai en développant. Par contre, je crois que tu dois avoir un ou deux points noirs sur le visage. Je te dirai quand les photos seront finies ! » la taquines-tu en tirant la langue et en penchant légèrement la tête sur le côté, mutine. Parce que tu es comme ça, à taquiner facilement lorsque tu es à l’aise avec les gens. Ceux que tu n’aimes pas, tu les cherches, tu les pousses à bout pour les faire sortir de leurs gonds. Ceux que tu apprécies, tu les charries, beaucoup. Après tout, comme le dit l’expression, qui aime bien, châtie bien. C’est, pour toi, une marque d’affection, les taquineries. Et puis… En tant que benjamine d’une famille de quatre enfants, même si vous n’avez pas toujours été des plus unis… Bon… En tant que petite sœur d’Alphonse, surtout, tu es bien placée pour savoir qu’il faut toujours taquiner les gens et qu’il faut toujours bien prendre les taquineries.
Lorsque Charlie te demande si tu vas bien, tu lui réponds honnêtement. Après tout, ton humeur, en ce moment, est souvent la même. Tu ne t’embarrasses pas de sentiments amoureux qui ne sont pas pour toi. Tu as tiré un trait dessus depuis longtemps. Depuis Poudlard, en fait. Ce n’est pas pour toi, ça fait trop mal, ça influe trop sur l’humeur. Et puis… Tu n’as pas envie d’un couple qui finisse plein de ressentiments comme ça a pu être le cas de tes parents. Non… Le célibat, c’est très bien pour toi. Au plus, quelques aventures comme ça qui peuvent durer entre une nuit et un mois ou deux, sans attachement. Et ça s’arrête là. Ça te convient très bien. Parfaitement, même C’est, en tout cas, ce dont tu as fini par te persuader. Toutefois, quand Charlie te répond qu’elle va très bien, mettant ça sur le compte de l’entrainement d’un ton un peu trop enjoué, tu n’es pas dupe. « L’entrainement, hein ? Je ne te crois pas…. Toi… Toi… » Tu te tournes brusquement vers elle en la pointant du doigt alors qu’elle rougit légèrement et ajoutes : « Tu as rencontré quelqu’un !!!!! » Et tu es contente pour elle. Tu souris jusqu’aux oreilles. L’amour, c’est pour les autres, et pas pour toi. Ca, tu en es convaincue. Et tu es la première à te réjouir du bonheur de tes ami(e)s. Preuve en est que tu rêves de voir Lucy avec ton frère, même si ça semble mal parti. Que, même si tu n’en as pas encore parlé avec Ophélia, tu sais qu’elle serait plus heureuse avec Kaelig qu’avec Styx – franchement, tu ne comprends pas son attachement à l’Ethelred – pour Aubree et Mina, c’est peut-être un peu plus compliqué. Tu ne sais pas s’il y a actuellement un garçon qui plait à la Summerbee, et pour la Lufkin, c’est encore plus dur avec toutes ses barrières. Néanmoins, tu es persuadée qu’elle rencontrera un jour quelqu’un qui fera s’effondrer le masque qu’elle présente à tout le monde sauf à toi.
Tu reviens à l’instant présent lorsque Charlie te demande comment s’est passé le bal. Que lui répondre ? Que tu as évité ton binôme, la verte qui se croit meilleure que tout le monde toute la soirée en restant avec tes amies ? Que tu aurais volontiers renversé sur la tête de ladite verte le saladier entier de punch juste pour lui montrer qu’elle n’était pas la plus belle de la soirée et la remettre à sa place ? « Pourquoi tu n’y es pas venue, d’ailleurs ? » demandes-tu à ton ainée sans répondre immédiatement à sa question. C’est vrai que tu t’attendais à la voir ! En fait, il ne manquait qu’elle à ton petit groupe d’amis. Tous les autres étaient présents, sans exception. Même Bree est venue alors que, pourtant, elle déteste se retrouver au milieu de trop de monde depuis dix ans maintenant. Mais tu le lui as demandé, et elle est venue à ta plus grande joie. « Il ne manquait que toi ! » renchéris-tu avant de finalement, répondre à sa question : « C’était… Disons que j’ai passé un très bon moment avec Lucy, Mina, Bree, Kael et Ophé, mais nettement moins bon quand j’étais avec l’autre cruche de Phaedra. Sérieusement… Cette fille est une vraie peste. Insupportable ! La pire teigne que je connaisse ! Elle se croit tellement mieux que tout le monde ! Franchement. Je ne veux plus JAMAIS avoir à faire à elle. Sinon, je crois bien que je vais lui arracher les yeux à mains nues. » Oh punaise ! Ca fait du bien de dire ce que tu penses vraiment de cette brune qui se croit la plus populaire.
Heureusement, Charlie pose rapidement une autre question, te permettant d’arrêter de t’imaginer entrain de défigurer la Grymm en te demandant ce qu’il s’est dit au cours de la soirée. Tellement de choses intéressantes… Même si vous êtes très différentes, ça fait partie des choses que tu adores avec Ophélia : elle est toujours au courant des potins intéressants. Tu regardes attentivement devant, derrière, à gauche et à droite de vous, pour t’assurer qu’il n’y a pas d’oreilles indiscrètes avant de lâcher la nouvelle la plus intéressante de la soirée : « Il semblerait que le prof de SACM se tape une élève ! » commences-tu avant d’ajouter, un ton plus bas : « Abigail ! Tu sais, la Pokebee ! » lâches-tu, sans savoir à quel point ça va toucher ton amie.
Et puis la question tant redoutée arrive. Tu sais très bien de qui parle Charlie en disant il. Tu lèves les yeux au ciel. Combien de fois faudra-t-il que tu lui dises qu’il n’y a rien entre Adrian et toi qu’une histoire de fesses ? C’est un bon coup, c’est tout. Mais tu n’as pas envie de sortir avec lui. D’ailleurs, tu commences à penser qu’il a compris. S’il n’insiste plus, c’est bel et bien qu’il n’était pas sincère avec toi et que tu as eu raison de ne pas vouloir sortir sérieusement avec lui. « Non, il n’était pas là. » réponds-tu simplement, sans te rendre compte tout de suite que Charlie ne t’écoute plus.
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Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Mar 3 Jan 2017 - 12:56
Elle n’est pas dupe, la petite Blackwood, et sa perspicacité si elle te surprend, te fait lâcher un éclat de rire amusé. Pas dupe du tout, même. Pourtant, tu secoues la tête en riant, de droite à gauche. Gênée ? Un peu.
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Il faut dire qu’en général, ce n’est pas ton genre. Ou plutôt, si. Tu rencontres les gens. Et ils sortent de ta vie immédiatement. Sauf lui. Cette pensée qui te tire un sourire alors que tu essaies de faire bonne figure. « Mais non, voyons, tu sais bien que je ne suis pas du style à me poser avec quelqu’un. J’ai pas l’temps pour ces conneries. » Tu n’as pas envie de mentir à ton amie, mais d’un côté, tu ne peux tout simplement pas lui dire la vérité. Par protection pour l’intéressé, par pudeur aussi sans doute. Tu as beau avoir déjà été en couple, cela ne durait jamais plus de quelques mois et tu n’étais jamais attachée émotionnellement. Quoi que, vous n’êtes pas « vraiment » un « couple » mais…
Heureusement, la question de Sera te tire de tes pensées, pour faire remonter d’autres, moins joyeuses. Gabrielle. Le travail pour continuer de payer l’hôpital. Et Seraphina qui est si enjouée, à l’idée de parler du bal, qui te raconte sa soirée en te tirant des regards et un sourire attendri. Parfois, tu la considère un peu comme ta sœur, après tout tu connais Alphonse depuis l’enfance également. C’est un peu ce qui t’as poussée, cinq ans plus tôt, à prendre la nouvelle étudiante sous ta protection. Tu ris, Charlie, quand la brune se défoule sur cette Grymm qu’elle ne supporte pas, et serre amicalement son bras. « J’aurais beaucoup aimé venir mais j’ai beaucoup travaillé pendant les vacances. Pour payer l’hôpital de ma sœur. » Pas besoin d’en dire plus, Charlie. Et de toutes façons, tu n’en serais pas capable. La seule personne au courant de la mort de Gabrielle, c’est Orion, et tu le lui as avoué au bord de la crise de panique, en larmes. Pas besoin d’offrir un tel spectacle à Seraphina. « Je m’incrusterais en douce l’année prochaine, même si je ne serais plus étudiante ! » Un petit clin d’œil amusé, complice.
Cela te fait encore plus de bien de papoter avec ta cadette, ce genre de moments te manquait et tu savoures sa compagnie joyeusement. « Il semblerait que le prof de SACM se tape une élève ! » Ton cœur qui rate un battement. Deux. Peut-être même une dizaine. « Abigail ! Tu sais, la Pokebee ! » Maintenant, il s’arrête, ton cœur Charlie. Bloqué dans une position inconfortable qui te coupe le souffle. Machinalement, ton bras quitte celui de Seraphina, comme privé de ses forces. L’ascenseur émotionnel fait trembler tes mains que tu fourres dans les poches de ton manteau. Tu ne sais pas quoi penser parce que ton cerveau est incapable de réfléchir correctement. « C’est impossible, Or… Maui ne se tape pas Abby. » Les mots s’écoulent sans que tu ne les contrôles. « Je suis sortie avec Abigail il y a trois ans, et… Elle n’est pas vraiment du genre à coucher. Je la connais, c’est une fille bien. Elle n’irait pas risquer de faire virer un prof. » Plus tu parles, plus tu défends Abby, plus tu t’enfonces sans le savoir vraiment. Tu ne doutes pas du pharisaïsme de cette information. Parce que tu connais bien Abigail. Parce que tu connais bien Orion. En tout cas, tu l’espère. Non. Tu ne doutes pas d’eux, Charlie, là n’est pas la question. Tu as confiance en lui, en elle. C’est de toi-même que tu doutes. De tes capacités, de tes charmes. Du fait que tu ne sois finalement qu’une gamine entichée d’un adulte hors de ta portée. Peur de ne pas être à la hauteur de son bonheur comme tu le voudrais.
« C’est impossible, » répètes-tu machinalement, plus pour toi-même qu’autre chose. « Comment tu as entendu ça ? » Tu pourrais carrément demander « par qui » mais tu doutes d’obtenir une réponse, et vu la vitesse à laquelle les rumeurs se propagent, la nécessité d’y mettre un terme se fait urgente. Abigail risque le renvoie, tout comme le professeur de soin aux créatures magiques. C’est finalement la colère qui pointe son nez dans ta voix, Charlie, et tu tapes du pied dans un caillou. « N’importe quoi, c’est bien beau de raconter des conneries mais on est plus des gamins, merde. Personne ne pense aux conséquences de ce genre de rumeurs ? Personne ne se rend compte que ça peut détruire des vies et des carrières ? » Sans t’en apercevoir, tu cries presque Charlie, et te rembrunie tout à coup en soupirant, passant une main sur ton visage. « Excuse-moi, Sera, je… » Tu quoi, Charlie ? Tu t’emportes ? Oui, un peu trop, et ta cadette n’est pas là pour que tu passes tes nerfs soudainement à vif.
Pour essayer de faire diversion, tu reviens sur le sujet que tu voulais aborder avec la brunette d’un ton que tu espères un peu plus léger. « Il n’était pas là ? Dommage… » Un petit sourire en coin pendant que tu retrouves un semblant de calme. « Je persiste à dire que tu devrais lui donner sa chance, tu n’as rien à perdre après tout, non ? »
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Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Mar 3 Jan 2017 - 14:17
How are you sweetie
Pas du style à se poser ? Non… Effectivement. Pas depuis quelques années. Toi non plus, d’ailleurs. Pour des raisons différentes. Toi, tu ne crois simplement pas que les bonnes choses soient pour toi. Toi, tu es persuadée que tu es faite pour rester seule, avec de courtes aventures de temps en temps pour ne pas rouiller, pour entretenir le bon fonctionnement de tout ça, pour t’assurer que tu es désirable. Peut-être es-tu un peu vaniteuse, au fond, de vouloir plaire. Mais c’est ainsi. Tu as beau être une indécrottable romantique, et un peu fleur bleue sur les bords, tu ne l’es que pour les autres. Te concernant, tu es très terre à terre. « On ne me la fait pas, à moi…. Tu as rencontré quelqu’un, même si tu ne veux pas me dire qui, et tu es piquée ! » réponds-tu, toujours en la pointant du doigt avec un large sourire, alors qu’elle t’agrippe par le bras. Son déni t’amuse. Et tu sais pertinemment que, dans le sens contraire, elle serait la première aussi à te taquiner. Mais en attendant, c’et bel et bien elle, qui est piquée. « Allez ! Dis-moi tout ! Il est comment ? Petit ? Grand ? Gentil ? Brusque ? Attentionné ? Egoïste ? Non… Pas Egoiste. Ca, tu n’aimerais pas. Mais c’est peut-être une elle au fond ! » commences-tu à babiller.
Tout pour ne pas parler du bal de Noël et du fiasco avec Phaedra. Vraiment, cette fille, tu ne la supportes pas. Tu ne sais pas si c’est pire d’avoir dû passer une partie de la soirée avec elle, ou d’avoir été apairée à Hécate par la nouvelle prof de potions. Hécate est une telle plaie quand il s’agit de cette matière ! Et puis…. Ophélia ne l’aime pas beaucoup, ce qui ne te donne pas un bon à priori sur la jeune fille, en prime. Tu n’es pas influençable, enfin… Tu ne dirais pas ça, mais… Le fait est… Quand tes ami(e)s ne supportent pas quelqu’un, tu as toi aussi du mal à l’apprécier. C’est la vie.
Mais la question du bal arrive, et, avec elle, ta propre question à Charlie pour lui dire que tu aurais aimé qu’elle soit là et lui demander pourquoi ce n’était pas le cas. A sa réponse, tu comprends immédiatement que tu as dit un truc qu’il ne fallait pas. Mais tu oublies tout le temps. L’accident, la mort de ses parents, le coma de sa sœur… Tu te laisses souvent abuser par sa bonne humeur apparente, et tu oublies qu’elle cache en fait une lourde cicatrice qui ne s’effacera jamais complètement. Ton sourire s’efface devant sa souffrance bien visible pour toi qui la connais. Tu as beau vouloir t’excuser, lui dire que tu es désolée de lui avoir rappelé cela, les mots ne sortent pas. Pourtant, tu es certaine qu’elle peut les deviner, ces petits mots. En cet instant, tu voudrais pouvoir remonter le temps pour effacer tes derniers mots et garder la joie pure et enfantine sur le visage de la Wright. Oh…. Comme tu le voudrais. Plus que n’importe quoi au monde. Mais ton amie se reprend rapidement, et remet son masque de bonne humeur sur son visage. Toi pourtant, tu restes un peu plus sérieuse pour l’instant. Enfin….
Jusqu’à ce qu’elle te dise qu’elle se faufilera en douce l’année prochaine. « Oh oui ! Tu pourras dire que tu es là pour nous faire un exposé sur la fonction d’Auror ! Ou alors, on te fera prendre du polynectar pour te déguiser en élève ! » Ton insouciance est de retour. Ton côté lunatique, sûrement, mais tu te retrouves déjà à échafauder des plans pour pouvoir faire venir Charlie à Hungcalf l’année prochaine pour le bal de Noël. Ce serait tellement drôle ! En même temps, même si tu ne le dis pas, rien ne sera plus pareil pour toi lorsque Charlie ne sera plus là. Qui t’emmènera en soirée ? Qui te guidera quand tu auras un doute ? Non… Tu n’as pas envie que Charlie termine son cursus. Tu as même, presque, envie de lui demander de rater ses examens, pour rester un an de plus, mais tu sais qu’elle ne le fera pas. Et ce n’est pas le genre de demande qui se fait. Et puis… Tu auras encore ton frère avec toi, l’année prochaine. Après… Il ne restera plus que les jumeaux et ce n’est pas une perspective qui te met en joie. Les jumeaux, ce n’est pas Alphonse. Tu es beaucoup plus proche de l’ainé des Blackwood que des deux autres. Ca a toujours été. Peut-être parce qu’ils se sont toujours suffis à eux même.
Tu t’efforces de reprendre pied dans le présent, et tu es aidée en se sens par la question de ton amie sur les potins. Tu lui réponds rapidement, ne t’attendant pas à sa réaction. Vous aviez recommencé à marcher, lentement pour rejoindre le bâtiment, mais te rendant compte que tu es seule, tu t’arrêtes et te tournes vers une Charlie…. Bloquée. « Ca va ? » lui demandes-tu, inquiète. Et, tout à coup, comme un robot sur lequel on aurait brusquement appuyé sur le bouton power, Charlie reprend vie devant toi, balbutiante, visiblement choquée par tout ça. Tu hausses un sourcil surpris lorsque Charlie se reprend sur le nom du professeur de SACM. Elle ne l’a pas en cours, pourtant. Comment peut-elle le connaître ? Certes, tu croises aussi des professeurs que tu n’as pas. Et tu les salues, par leur nom : professeur Machin. Mais leur prénom, tu l’ignores. Tu ne relèves pas, cependant, puisque Charlie enchaine rapidement sur Abigail. C’est vrai, elle est sortie avec elle. Tu oublies tout le temps. « Ce n’est pas parce qu’on est une fille bien que craquer sur un prof est impossible ! » défends-tu à ton tour la jeune fille, et le professeur.
Mais tu trouves ça bizarre, la réaction de Charlie, du haut de tes vingt-quatre hivers. Il est clair que ça l’atteint plus qu’elle ne veut bien le laisser paraître. Preuve en est le déni dont elle fait preuve. Pourquoi réagit-elle comme ça ? Tu en viens à te demander si elle ne serait pas toujours amoureuse de la Pokebee, ou si elle n’en pincerait pas pour le prof en question. Cette idée te fait poser la main sur ta bouche. Tu ne sais pas trop si tu dois en être amusée, ou choquée. Non… Pas Choquée. La vérité, c’est que cela ne te dérange pas tant que ça, l’idée qu’une de tes amies tombe amoureuse d’un professeur. Et puis… Il faut reconnaître qu’il dégage quelque chose d’animal, qui peut effectivement plaire. Pas à toi, mais tu comprends l’attraction qu’il peut exercer sur d’autres, clairement. « Je crois la personne qui me l’a dit. Elle n’est pas du genre à balancer ce genre de choses sans preuve. » réponds-tu, éludant une partie de la question de la rouquine. Le fait est que tu n’en diras pas plus. Tu n’as pas envie de causer préjudice à ton amie d’enfance. Et puis ce n’est pas ton genre, de toute façon. Ophelia vous l’a dit sur le ton de la confidence. Déjà, tu t’en veux de l’avoir révélé à Charlie. La violence de sa réaction est telle que… Tu te mordilles la lèvre hésitant sur quoi dire ensuite lorsque la future auror s’excuse de... De quoi, d’ailleurs ? De la violence de sa réaction ? De mettre en doute ta parole ? D’être touchée par ce que tu viens de lui révéler ? « Dis-moi la vérité… Tu es encore amoureuse d’Abigail, ou tu es intéressée par Maui et tu ne veux pas croire qu’il puisse avoir une aventure avec quelqu’un d’autre ? » Parce que oui, tu vas investiguer. Mais une chose est sûre, ce que te révélera Charlie restera entre vous. Tu n’as révélé ce que vous a dit Ophélia uniquement parce que ça ne touchait pas quelqu’un de proche de toi. Dans le cas contraire, tu aurais gardé le secret.
Avec une telle réaction de Charlie, tu espères en tout cas que le sujet « Adrian » est enterré, mis aux oubliettes. Tu respires un instant plus tranquillement mais c’est sans compter sur l’opiniâtreté de Charlie qui ne tarde pas à revenir à la charge. Oh non… Pas ça… Tu commences par hausser les épaules lorsque Charlie te dit que c’est dommage qu’il n’ait pas été là. Toi, tu t’en fous. C’est, en tout cas, ce dont tu essayes de te persuader. Il n’était pas là ? Bon débarras ! Tu n’as pas besoin de lui dans ta vie ! Non, franchement, tu te portes bien mieux sans lui. De beaux discours, tu en as conscience. Des belles paroles autant que des mensonges. La vérité, c’est que oui, tu aurais bien aimé qu’il soit là, et finir la nuit dans ses bras, juste comme ça, en passant. Mais il ne veut plus de ça, et tu ne veux pas d’autre chose. Donc, oui… Tant mieux. Pas de prise de tête, comme ça. « Non. Je n’ai pas envie de sortir avec lui. C’est un bon coup, mais ça s’arrête là. » Et pour toi, c’est sans appel. Tu ne veux pas, point final.
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Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Mar 3 Jan 2017 - 15:20
Elle est curieuse, la petite Blackwood, et cela te fait rire. Quand elle te taquine, parce que c’est un trait de caractère que vous avez en commun et qui vous a bien rapprochées. Quand elle lance des hypothèses sur ton mystérieux prétendant… Ou prétendante. Rire avec Seraphina te fait vraiment beaucoup de bien.
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Mais comme les rires ne sont jamais éternels, et que les sujets qui fâchent refont toujours surface sans qu’on le désire, l’ambiance se tend légèrement. Tu n’as pas besoin que Seraphina s’excuse pour avoir oublié ta condition familiale, après tout, tu fais tout pour que ce soit le cas. Pour que les gens oublient. Comme si cela t’aider à moins y penser. Alors tu la gratifie d’un regard tendre et tout pardonné pour lui montrer, qu’évidemment, il n’y a pas de mal et qu’elle n’a surtout pas à s’en vouloir de quoi que ce soit.
« Oh oui ! Tu pourras dire que tu es là pour nous faire un exposé sur la fonction d’Auror ! Ou alors, on te fera prendre du polynectar pour te déguiser en élève ! » Elle a ce don, Sera, de s’emballer et de se lancer dans de folles idées. Ce don de faire à nouveau naître ton rire. « Je ne pense pas que du polynectar soit nécessaire, je viendrais en tant qu’ancienne élève et comme tu dis, je pourrais peut-être venir témoigner en cours sur mon poste d’auror.. Si je ne me loupe pas le concours ! » Il y a toujours cette possibilité d’un échec, évidemment, mais tu évites d’y penser en général. C’est bien trop effrayant.
Trop effrayant aussi de penser que l’année prochaine, tu ne seras plus là. Plus une étudiante. Cette angoisse s’ajoute à la rumeur annoncée par Seraphina et tu rejettes la tête en arrière pour inspirer longuement. Ton esprit s’embrouille de plus belle et après tes excuses, ignorant sans le vouloir l’affirmation de la brune comme quoi même une fille bien peut craquer sur un professeur, tu fermes les paupières. Seraphina disparaît, le domaine en face de vous, le monde entier s’obscurci. Tes poings se ferment dans tes poches, tes ongles s’enfonçant dans la paume de tes mains. Tu n’arrives pas à penser correctement, Charlie, et c’est la voix de Sera qui t’extirpe des abysses. « Dis-moi la vérité… Tu es encore amoureuse d’Abigail, ou tu es intéressée par Maui et tu ne veux pas croire qu’il puisse avoir une aventure avec quelqu’un d’autre ? »
Rire nerveux, qui ressemble un peu au bruit d’un animal qui suffoque et tu ouvres à nouveau les yeux. Oui, l’air te manque, Charlie, et tu sors les mains de tes poches pour défaire blouson et ton écharpe. Alors tu remarques, bien en évidence, ce collier que tu ne quittes pas depuis quelques jours, toi qui n’est pas du genre à porter des bijoux. Confectionné par la sœur d’Orion, personnalisé par ce dernier. Bien sûr, au regard de n’importe qui, il s’agit d’un simple pendentif où s’accrochent une dent de requin et une pierre bleue. Sans aucune signification pour personne d’autre que toi.
« Je ne suis pas amoureuse d’Abigail, je n’ai juste pas envie qu’on lui casse du sucre sur le dos surtout quand il s’agit de mensonges. » Mensonges. Ce mot tourne en boucle dans ton esprit. Et si… Après tout, si tu es tombée dans le panneau, pourquoi pas une autre. Volontairement tu évites la seconde partie de la question, pour calmer tes nerfs. Parler d’elle, d’Adrian. Pour te changer les esprits avant de faire la bourde du siècle.
Malgré la fierté et les affirmations de la brune, tu secoues un peu la tête d’un air tendre mais un peu triste. Si Seraphina est douée pour lire les sentiments des autres, elle est aveugle en ce qui concerne les siens. « Tu peux mentir aux gens, Sera, à moi aussi, mais tu ne pourras pas te voiler la face éternellement. La fierté je connais ça, on ne peut pas vivre éternellement avec. C’est une amie empoisonnée. » Tes mots sont doux, attentionnés bien qu’un peu durs, mais parfois il le faut. Tu essaies de te concentrer sur le sujet « Adrian et Sera » mais ton esprit s’évade encore, indomptable. Tes peurs refont surface au creux de toi et ton souffle s’accélère malgré toi quand tu continues finalement de répondre la question de Sera. « Et je ne suis pas intéressée par Maui, je ne suis pas… Je suis… » Ta voix se brise et, en dépit de tes efforts, ton regard s’embue soudainement, tes doigts venant se refermer autour du pendentif reposant par-dessus ton pull. Tu repenses à ce moment dans carrière, à peine quelques jours plus tôt. Moment hors du temps, moment plein de promesses qui viennent éclairer l’avenir comme le soleil après la tempête. Et tu suffoques, Charlie, de penser que cela ne voulait peut-être rien dire. Crise de panique à l’horizon, alors que l’air manque à tes poumons et que ta main libre doit prendre appui sur Seraphina pour supporter tes jambes tremblantes. Quelle idiote. Quelle sombre idiote tu fais, Charlene.
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Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Mar 3 Jan 2017 - 19:51
How are you sweetie
Tu es tellement curieuse, petite Sera…. Toujours besoin de creuser, de tirer le faux du vrai, de découvrir ce qui est dissimulé, ce qui est caché derrière les apparences. Tu adores ça. Tu espères que c’est ce qui fera de toi une bonne auror. Ne pas te contenter de ce qui est sous ton nez. Ne pas faire comme a fait Kélian lors de votre exercice où vous vous êtes retrouvés dans Londres. Tu lui en veux encore, au Grymm de s’être servi de magie sur un moldu sans avoir pris le temps de se demander si vous étiez ou non dans le vrai Londres, ou s’il y avait ou non d’autres moldus autour de vous. Un manque cruel de discernement qui t’a agacée. Tu le chasses rapidement de ton esprit pour te concentrer à nouveau sur Charlie devant toi, et essayer de voir si elle a ou non quelqu’un dans sa vie. Garçon ? Fille ? Tu investigues, mais elle ne répond pas tout de suite. Qu’à cela ne tienne, elle finira par laisser tomber ses défenses et te répondre. Tu le sais.
En attendant, tu acceptes de changer de sujet et d’évoquer le bal de Noël de l’année prochaine, où Charlie viendra. Elle n’aura pas le choix, en même temps, dusses-tu la trainer par la peau du cou. « Tant que tu viens, tout me va. Je dis bien, TOUT ! En même temps, tu n’auras pas vraiment le choix…. Tu es obligée de venir ! Et si tu décides de ne pas venir, bah… Je viendrai quand même te chercher pour t’y trainer, et puis voilà ! » C’est que je peux être hyper butée, aussi. Mais genre, pas qu’un peu… Une vraie mule, à la tête aussi dure que celle des mouflons dans les montagnes qui jouent à se cogner crâne et cornes l’un contre l’autre. Mais clairement, tu n’es pas pressée d’être à l’année suivante. Même si, en toute logique, tes notes devraient te permettre de passer dans l’année supérieure sans trop de soucis. Peut-être juste travailler un peu plus les soins aux créatures magiques, justement, mais en même temps ce n’est qu’une option, pas une matière obligatoire. Mais pour le reste, tu gères plutôt pas mal. Même si tu oublies souvent l’heure quand tu te retrouves en salle d’études.
Heureusement, le petit break de Noël est passé par là et il t’a fait du bien. Tu as pu te reposer, prendre un peu d’avance dans certains cours, rattraper ton retard dans d’autre, et prendre du bon temps, un peu. Au final, tu n’as pas réellement quitté l’université. Si, en journée, tu es allée faire une excursion à Norwich, et une autre à Londres, mais ça s’arrête là. Tu n’as eu aucune envie de retourner encore chez ton père, après son anniversaire. Une fois dans l’année t’a suffi. Tu gardes encore trop de souvenirs de ta mère dans la maison. Tu n’arrives, d’ailleurs, pas à comprendre pourquoi il n’a toujours pas déménagé. Un jour, tu en parleras à Alphonse, Pénélope et Arthur. Un jour. Mais pas encore.
De nouveau, tu secoues la tête. Tu as un peu trop tendance à partir dans tes pensées dès qu’un silence s’installe un peu. Tu clignes des yeux, et met le sujet Noël de côté pour repartir sur les ragots. C’est mieux, ça… C’est mieux d’essayer de savoir si Charlie en pince toujours pour Abigail ou si elle n’en pincerait pas pour le professeur de potions. Et sa réaction ne tarde pas. Elle ricane, nerveusement, avant de se défendre d’aimer Abigail. D’Abigail seulement. Et toi, tu esquisses un large sourire, avant d’ouvrir la bouche, en grand, sous l’effet de la surprise en comprenant ce que ça peut cacher. Oh… Mon… Dieu… Charlie serait amoureuse de Maui ? D’ailleurs, c’est quoi ce pendentif qu’elle tripote sans cesse depuis qu’elle a enlevé son écharpe et ouvert son manteau.
Comme pour détourner les soupçons, et au moment où tu t’apprête à lui poser clairement la question, la rousse change de sujet pour repartir sur Adrian et toi. Tu lèves les yeux au ciel avant de reprendre la parole. « Il faut que je fasse quoi pour te prouver que non, je ne ressens rien pour lui ? Que je sorte avec quelqu’un d’autre ? » Non parce que si c’est le cas, qu’elle le dise, tu es prête ! Tu n’aurais sans doute qu’à claquer des doigts, et un ou deux garçons seraient prêts à sortir avec toi. Tu en es persuadée. Et puis… Non, définitivement non, tu ne veux pas sortir avec Adrian. Même si l’idée de le voir avec une autre fille t’embête un peu. Mais ça, tu ne l’admettras pas. Ni maintenant, ni après. Jamais. De toute façon, tu n’as pas envie de parler de ça. Le sujet « Adrian » te met mal à l’aise. Tu as envie de te dandiner d’un pied sur l’autre, comme si tu voulais aller aux toilettes, juste pour changer de conversation.
Tu es prête à essayer de relancer le sujet Charlie et potentiellement le professeur Maui quand Charlie se retrouve à craquer entre tes bras. « Hey là ! Shhh… Tout va bien… » murmures-tu en la serrant contre toi. « Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu peux tout me dire, tu sais ? » Mais, en toi-même, tu dois bien admettre que tu as compris et, doucement, en prenant mille précautions, tu entraines Charlie vers les tribunes du stade pour vous protéger de la pluie. « Tu es amoureuse du prof, pas vrai ? » finis-tu par lui demander après avoir lancé un sourdinam pour que personne ne puisse vous entendre. Tu t’en veux tellement, sur ce coup, de lui avoir fait de la peine en lui apprenant qu’il avait couché avec Abigail. Tu en veux presque à Ophélia de vous l’avoir dit au bal de Noël. Mais l’Ethelred n’y est pour rien, après tout. Elle n’a fait que partager avec ses amies ce qu’elle avait découvert. Alors non, après y avoir réfléchi quelques secondes, tu n’en veux pas à ton amie. C’est à toi que tu en veux. Si tu n’avais pas dit le nom de la personne avec qui il avait couché, tu n’aurais pas blessé Charlie. Parce que visiblement, elle est très amoureuse de lui, et Abigail est son ex. C’est encore plus dur que si c’était une autre fille. En tout cas, pour toi. Si on t’apprenait qu’une de tes amies a couché avec un homme qui te plait…. Pourrais-tu passer outre ? Tu n’en as pas la moindre idée. « Raconte-moi tout. Depuis le départ. » lui demandes-tu. Une fois encore, tu t’en veux. Presque plus encore que précédemment parce que tu ne t’étais pas du tout attendue à ce que Charlie puisse ainsi craquer.
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Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Jeu 5 Jan 2017 - 15:05
Tu n’arrives plus à penser correctement, et encore moins à écouter Sera. Ce n’est pas faute d’un manque de volonté, mais tous les efforts du monde n’y font rien. Il n’y a plus que le sang qui bourdonne à tes oreilles comme une tempête. Que ton cœur qui tambourine à ta poitrine comme s’il voulait s’échapper le plus loin possible.
seraphina
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charlie
&
charlie
friendship and curiosity
Les mots de Sera, tu ne les entends guère. Ses lèvres bougent, son visage s’anime, ses beaux yeux pétillent, mais rien ne te parvient. Et tu suffoque, tes yeux restants pourtant obstinément secs. Pourtant qu’est-ce que tu as envie de pleurer, Charlie. Mais tu ne pleures plus, pas en public, pas devant les gens, sauf... Elle s’en rend visiblement compte, la belle Sera, que quelque chose cloche. Attentionnée, prévenante, elle te prends à l’écart et tu te laisses faire comme une marionnette, incapable d’émettre la moindre protestation.
« Tu es amoureuse du prof, pas vrai ? » La question qui fâche, la question universelle. La question que même toi tu ne t’es pas posée par simple et pure terreur de la réponse. Soufflant doucement, pour tenter de reprendre tes esprits, tu te laisses aller contre la parois de bois dans ton dos et y glisse tout du long jusqu’à finir sur le sol. Jambes repliées, genoux ramenés contre ta poitrine, tu lèves les yeux vers Sera d’un air littéralement désespéré. Tu sais qu’elle ne s’attendait pas à te voir un jour dans cet état, toi, Charlie la bout-en-train qui va toujours bien. Qui rigole tout le temps, qui fait la fête, qui a des bonnes notes en plus, capitaine de ta petite équipe de Quidditch. Tu voudrais mourir. Ou t’excuser. Sans doute un peu des deux.
« Raconte moi tout. Depuis le départ. » Hésitation. Bien sûr, comment pourrait-il en être autrement ? Mais il y a cette petite voix qui te dis que cela te ferais du bien de partager ça avec une amie. Alors tu soupires et prends ton visage entre tes mains. « Ça a commencé avant les vacances de Noël. Je me suis pris en cognard dans la tronche en plein entraînement et en revenant à l’école pour aller à l’infirmerie, je suis tombée sur Or... Maui. Il m’a proposé de me soigner et que j’y gagnerais même un verre de whisky, alors tu me connais, j’ai pas hésité. Je préférais ça plutôt que de passer une soirée à l’infirmerie. Donc... Il m’a soignée, on a but, on a même mangé. Et... Plus on parlait, moins j’avais envie de partir. C’était... » Il faut que tu t’arrêtes un peu, Charlie, pour reprendre ton souffle et aussi parce qu’un sourire s’étale peu à peu sur ton visage, presque rêveur. « C’était magique, Sera. Au delà de tout ce qu’on peut imaginer. Je savais déjà qu’on possède le deuil en commun mais c’était encore plus que ça. J’arrivais à être vraiment moi-même. Alors de fil en aiguille... On s’est rapproché et les choses ont dérapées. » Tu te racles doucement la gorge, joues rougissantes. « Tu sais bien que d’habitude, une fois l’affaire pliée, je prends mes affaires et je me casse. Pas cette fois. Cette fois je suis restée. J’avais envie de rester avec lui. Et il en avait envie aussi. Alors j’ai passé la nuit avec lui. Ensuite... » Petit haussement d’épaules. « Les vacances, la vie, tout ça. On ne s’est revu qu’à la rentrée. Je ne savais pas trop comment agir. Ni ce qu’il voulait, ni ce que j’étais, finalement. Une distraction, un amusement ? Alors je suis restée après le cours pour lui parler, comme ça, et... Et au final on a pas vraiment parlé de nous avant la fin, et même là c’était encore un peu flou mais... Il m’a dit que même si on ne savait pas trop où on allait comme ça, il avait envie de faire ce chemin avec moi. Et on doit sortir demain, je veux l’emmener à Londres pour l’après-midi, puisqu’il semble qu’on soit un... Couple. Secret, mais tout de même. Mais... » Tu as la gorge sèche à force de parler, et maintenant, ce sont tes yeux qui s’embuent alors qu’ils refusaient de le faire avant ton discours. Tu frottes tes paupières d’une main nerveuse en soupirant. «Je suis perdue, Sera. J’ai jamais été amoureuse, ce n’était toujours que des petites affections, des attirances, mais rien que je ne désirais réellement pour construire quelque chose. Avec lui... Avec Orion, j’ai envie d’aller au bout du monde. »
Machinalement, ton autre main vient tripoter ton collier, petit sourire en coin, hésitant entre tendresse et ironie. « C’est sa sœur qui lui a dit de m’offrir ça, et avant même qu’on ne se décide ‘’ensemble’’ il m’avait invité à venir passer les prochaines fêtes de Noël chez lui, en... en famille. » Tu fixes ta belle cadette, comme pour lui demander son opinion et son avis sur la question.
- InvitéInvité
Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Jeu 5 Jan 2017 - 18:27
How are you sweetie
La voir comme ça te perturbe plus que tu ne veux bien l’admettre. Tu ne comprends pas ce qu’il se passe pour qu’elle s’effondre ainsi. En fait si, tu as bien une idée. Idée que tu as évoquée : Charlie est amoureuse du professeur de soins aux créatures magiques. Merde alors. Tu l’entraines à l’abri de la pluie et des oreilles indiscrètes, pour qu’elle puisse tout te dire. Que tu comprennes à quel point tu aurais dû fermer ta grande gueule. Surtout, ne pas dire de nom. A voir la tête de Charlie en tout cas, clairement, tu aurais préféré ne rien dire. Et d’ailleurs, tu espères, même que c’est une erreur ce qu’a découvert Ophelia. Qu’elle s’est trompée, en fait. Qu’il ne s’agit pas de ça.
A peine arrivées sous les tribunes, tu regardes Charlie se laisser glisser au sol, et, après un regard méfiant vers celui-ci – tu n’as, après tout, aucune envie de te retrouver les fesses pleines de boue – tu finis par faire de même. Tu n’as pas envie de la dominer de toute ta petite taille. Ainsi assise à ses côtés, tu attends qu’elle soit prête à parler, oreille attentive et amicale. Pourtant, tu rajoutes quand même, comme pour l’encourager : « Je ne te jugerai pas, tu sais… On ne choisit pas. » Tu la jugeras d’autant moins que, de toute façon, Charlie est en dernière année. Et que, même si vous êtes étudiantes, vous êtes adultes. Ce n’est pas comme si vous étiez encore élève à Poudlard. Là, on pourrait considérer que c’est du détournement de mineure. Et puis tu connais assez bien la jeune femme pour savoir que, de toute façon, elle ne chercherait aucunement à tirer avantage de la situation pour avoir de bonnes notes. Donc, en soi, le fait qu’elle soit amoureuse, ou ait une aventure avec un professeur ne te dérange pas.
Alors pourquoi as-tu prêté attention à cette rumeur et l’as-tu partagée ? Au fond, et tu en as honte, tu sais que tu as saisi la première perche tendue pour détourner l’attention d’Adrian et toi. Tout ce qui peut détourner l’attention de tes petites histoires est bon à prendre. Et c’est ce que tu as fait. Tu as parlé de la première rumeur qui t’est passée par la tête. Tu pourrais te cacher derrière le fait que c’est Charlie qui t’a demandé ce qu’il s’était raconté de beau pendant les vacances de Noël, mais ça serait mentir. La vérité, c’est que sur le moment, tu étais persuadée que c’était une bonne idée. Tu ne pensais pas que ça tournerait comme ça, aussi, il faut dire.
Tu te mords à nouveau l’intérieur de la lèvre, un peu trop fort, cette fois l’intérieur de ta lèvre et tu sens le goût ferreux du sang t’envahir la bouche. Merde. Tu te forces à avaler et passes ta langue dessus pour essayer de faire passer la vive douleur que tu ressens à cet instant. Bien fait. De toute façon, vu la souffrance que tu vois sur le visage de ton amie, tu estimes que c’est une petite douleur amplement méritée. Celle-ci finit, d’ailleurs par ouvrir la bouche pour commencer à tout te raconter. Tu l’écoutes avec attention t’expliquer la première fois qu’ils se sont réellement rapprochés. A cause d’un coup de cognard post-entrainement. Littéralement, un coup de foudre par cognard interposé. Après, effectivement, tu connais bien Charlie, et tu sais qu’à tout prendre : entre aller à l’infirmerie et boire un peu d’alcool, même avec quelqu’un qu’elle n’apprécie pas, elle choisira toujours l’alcool. Surtout si c’est du whisky. Et visiblement, elle ne l’apprécie pas qu’un peu, Maui… Tu esquisses un sourire amusé, mais reprends rapidement ton sérieux. Ce n’est pas le moment, celui-ci est grave, au contraire. Tu passes ton bras sur les épaules de ton amie, en guise de soutien et la laisses poursuivre, à son rythme. Elle parle de magie, et tu as envie d’y croire. Tu aimerais croire que ça pourrait t’arriver aussi, ce genre de choses. Mais tu es rationnelle : le coup de foudre, l’amour, c’est pour les autres et pas pour toi. Jamais. Tu ne peux que te contenter de t’imaginer ce genre de choses. Parfois, dans tes rêves, tu t’imagines à la place des filles des films, qui rencontrent l’amour de leur vie. Si tu es tout à fait honnête avec toi, parfois, l’homme qui t’accompagne dans ces rêves a le visage d’Adrian. Parfois. Mais ça, tu ne l’admettras jamais. Ni à Charlie, ni à lui, ni même à toi. Oui, tu es dans le déni.
Mais, déjà, Charlie reprend la parole, heureusement pour tes pensées qui cessent de s’égarer. Tu hoches la tête, même si elle ne te regarde pas lorsqu’elle parle de ce qu’elle fait d’habitude : plier bagage. Vous êtes un peu les mêmes, de ce côté-là. Cela fait partie des choses qui vous ont rapprochées, au départ lorsque tu es arrivées à Hungcalf après la mort de ta mère. A cette époque-là, un an après ta sortie de Poudlard. Tu la connaissais déjà d’avant, Charlie, même si vous n’étiez pas très proches. Le caractère de con de ton frère à cette époque-là y a sans doute été pour beaucoup. Mais ça a changé, après l’accident qui a couté la vie aux parents de la Wright.
Elle enchaine avec le retour des vacances, le doute, l’insécurité qu’elle a pu ressentir. Les raisons précises qui font que tu ne veux pas tomber amoureuse de qui que ce soit. Le célibat te va parfaitement quand tu vois l’état dans lequel est ton amie. « Je suis désolée. Je suis tellement désolée ! » lui dis-tu. Tu as l’impression d’être l’oiseau de mauvais augure. « J’espère que c’est une erreur. Que… C’est faux, que… » Oh oui, tu l’espères. Tu te retrouves en cet instant, à prier pour ça, presque. Mais tu espères aussi que : « Si ça se trouve, c’était avant qu’il ne te connaisse toi ! Peut-être ! » N’importe quoi pour effacer le chagrin du visage ravagé de larmes de ton amie. Et puis, s’il est sincère avec elle, si c’est vrai, il le lui dira, il lui demandera pardon. C’est ton côté romantique qui parle. C’est…
« Il est très joli » réponds-tu au sujet du collier. Et tu es sincère. Même si tu ressens une petite pointe de jalousie parce que toi, des cadeaux, les mecs avec lesquels tu as couché ne t’en ont jamais faits. Peut-être parce que tu les as tous repoussés le lendemain matin…
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Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Mer 25 Jan 2017 - 16:33
Tu n’en reviens pas, Charlie, que tu viens de raconter tout ça. A quelqu’un. A une autre personne. Même Clint n’est encore au courant de rien et c’est ton meilleur ami. Il faut croire que cette histoire de rumeur te touche plus que tu ne le pensais et…
seraphina
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charlie
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charlie
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Si cela te touche autant, c’est que Sera doit avoir raison. Tu essaies de le renier encore un peu mais inévitablement, la constatation s’impose à toi : tu es irrévocablement amoureuse d’Orion. Voilà qu’à nouveau l’air te manque rien qu’à cette pensée et que tu t’insultes intérieurement. Mais dans quoi tu t’es fourrées ? Les histoires de merde ça ne t’a pas suffi ? Avec Poppy par exemple ? Urgh. Pitoyable. Le bras de Sera autour de toi, tu le sens à peine à vrai dire. Mais il fait quand même son effet de soutien. Avant qu’elle ne prenne de nouveau la parole et qu’elle s’excuse, te tirant un bref rire au milieu de tes larmes que tu essuies d’un geste de main des plus rageurs.
« Ne t’excuse pas, voyons, tu n’y es pour rien. » Evidemment, ce n’est pas la faute de Sera, en aucun cas. « C’est moi qui t’ai demandé comment s’était passé ce foutu bal de mes deux… » Vocabulaire, Charlie. « Pardon. » Ouais, tu as tendance à devenir vulgaire quand tu es énervée. Enfin, pas que tu sois vraiment énervée en l’instant présent mais il est sûr que tu es loin d’être dans ton état normal. Un soupir t’échappes et tu frottes doucement tes yeux. « Si ça se trouve, c’était avant qu’il ne te connaisse toi ! Peut-être ! » Doucement, tu secoues la tête de gauche à droite. Petit sourire triste sur le visage. « Non, je ne pense pas. Il n’est pas du genre à faire défiler les élèves dans son bureau... » L’ironie de la situation te tire un bref rire nerveux et tu secoues à nouveau la tête alors que tes doigts glacés viennent s’enrouler autour du pendentif qui repose sur ton pull.
« Il est très joli. » Tu relèves les yeux vers Sera en tenta un sourire sincère qui ressemble plus à une grimace alors que tu renifles. Tu es pitoyable, Charlie. Et le pire c’est que t’y crois encore. Demain vous allez à Londres, rien que tous les deux. Tu vas l’emmener à l’observatoire, voir les étoiles comme il te les montre chaque fois que tu plonges dans ses yeux.
« C’est aussi ce qui me pousse à croire que c’est.. sérieux, entre nous, » souffle-tu doucement en désignant le collier que vient de complimenter Sera, ton index venant titiller le bout de la dent de requin qui l’orne en référence à ton chasseur. A nouveau tu renifles en portant tes yeux sur Sera, réussissant cette fois à lui adresser un petit sourire. « Tu sais, ce qui fait le plus mal ce n’est pas l’amour, c’est les autres. » Ton sourire devient un peu triste alors que tu souffles ces mots autant adressés à ta belle amie qu’à toi-même. Tu sais qu’elle saura les interpréter mais tu continues quand même, espérant changer de sujet : « Je pense vraiment qu’Adrian pourrait te rendre heureuse tu sais. Ils ne sont pas tous pareils, les hommes. »
- InvitéInvité
Re: sera ▬ how are you sweetie ?
Dim 29 Jan 2017 - 5:52
How are you sweetie
« Shhh… Shhh… Ca va aller… » murmures-tu en piètre tentative de réconforter ton amie. Tu t’en veux tellement d’avoir abordé ce sujet. Certes, tu ne pouvais pas savoir. Mais il y avait d’autres trucs dont tu aurais pu parler. Comme de ton altercation avec cette peste de Phaedra, que tu as copieusement insultée, d’ailleurs, et sur qui tu as vidé toute une bouteille de tu ne sais même pas quoi avant de quitter la salle la tête haute. Tu ne sais même pas comment elle a réagi, mais ce n’est pas plus mal, au fond. Nul doute que ça se serait très mal passé si tu avais entendu sa réaction. Rien que de repenser à ça, le fin duvet de ta nuque se hérisse. Clairement, cette Grymm, tu ne peux pas la sentir. C’est physique. Quelque chose chez elle te dérange et te rappelle Miranda. Et que ton frère l’apprécie… Cette idée te donnerait presque envie de vomir.
Heureusement, Charlie reprend la parole, te détournant de tes envies de meurtre… Ou pas. Car oui, c’est tout à fait ça. Tu ne peux qu’espérer que tu auras l’occasion de foutre la pâtée à cette léglimens qui s’en vante, en plus. Tout à fait le genre de personne qui t’insupporte. « Dis, tu crois qu’on peut devenir occlumens sans avoir de prédisposition particulière ? » demandes-tu à brûle point à la Wright à tes côtés alors qu’elle s’excuse pour son langage fleuri. « T’inquiète… J’ai fait pire au bal de Noël. J’ai traité Miss Parfaite de salope. En même temps… Ca lui apprendra à se payer la tête d’un de mes potes. J’espère que Leopold va vite comprendre qui elle est vraiment… Elle vaut pas mieux que Miranda. » Tu secoues la tête, vos deux sujets de conversation initiaux oubliés, pour l’instant. « Nan mais sérieusement ! Déjà, elle se vante de pouvoir lire dans la tête des gens comme elle veut, mais en plus, elle sous-entend s’être tapé Alphonse, devant moi, devant lui et devant son propre mec ! » Tu t’enflammes, comme si c’était hier encore que tu avais eu affaire à elle. Mais non. Cela fait plusieurs jours maintenant. Plusieurs jours que tu évites ton frère comme la peste, d’ailleurs. Tu ne sais pas trop comment ça va se passer lors de la prochaine répétition de la chorale. Peut-être trouveras-tu une excuse pour ne pas y aller. Laquelle, tu ne sais pas.
Tu as beau avoir conscience qu’il faut parler d’autre chose, qu’il y a plus important que tes relations avec Phaedra machin-truc-muche-qui-se-prend-pour-la-reine-mais-qui-n’en-est-même-pas-le-bouffon, tu es incapable, de toi-même, de parler d’autre chose. Cette fille te fait perdre toute maîtrise de toi, alors même qu’elle n’est pas là. Mais la Wright a plus important en tête que tes petites guéguerres, et c’est tant mieux, pour le coup. Elle ramène ton attention sur ce qui importe en cet instant : Orion et elle. Le reste est superflu, tu es parfaitement d’accord avec ça. « Ah…. Euh… Peut-être qu’ils sont cousins éloignés ? Ou qu’elle est sa filleule, ou…. » Ou quoi ? Tu n’en as pas la moindre idée, mais tu es prête à chercher n’importe quoi pour dédramatiser la situation et permettre à Charlie de retrouver le sourire. Et Merlin sait que ce n’est pas facile, d’autant que tu n’as jamais vu Charlie dans cet état. Pas même à l’enterrement de ses parents. Elle était tellement droite, tellement forte… Forte, elle l’est toujours. Tu n’as pas le moindre doute là-dessus. Mais en cet instant, tu la découvres plus sensible que tu ne l’aurais cru. Cela te touche, cela te blesse parce que c’est de ta faute. Mais t’excuser encore ne rimerait à rien.
Elle te montre finalement un bijou que votre professeur lui a offert. « Alors oublie ce que je t’ai dit. Ou laisse-le s’expliquer. Et puis… si ça se trouve, quelqu’un a juste voulu lui causer préjudice. » Mais pas Ophélia. Ca, tu en es sûre et certaine. « Bon. Je sais que ce n’est pas la faute de la personne qui me l’a dit. Mais elle a peut-être été abusée. Peut-être un peu trop crédule, sur ce coup… » Tu espères tellement que c’est ça.
Mais, déjà, Charlie reprend la parole, devenant très philosophe. Sur le coup, tu prends ses paroles contre toi. Après tout, tu lui as fait du mal en rapportant ce que t’avait dit l’Ethelred. Mais tu connais suffisamment la rousse pour savoir que ses propos ne sont pas adressés à toi. Tu baisses cependant un instant la tête, piteuse. « Je ne peux pas, Charlie. C’est pas possible. Je ne peux pas faire confiance. » Pas alors que dès que le garçon essaye de te convaincre de sortir avec lui, tu revois l’image de ton ex, au lit avec cette fille. Dans le même lit que celui où il t’a pris ton innocence après t’avoir promis que tu étais la seule et qu’il t’épouserait. Tu te souviens encore des mots qu’il avait prononcé, deux jours avant, pour te convaincre de laisser tomber tes dernières barrières Je n’ai pas de bague pour faire de toi ma promise, mais tu es celle que j’aime. Tu es celle à côté de qui je veux passer le restant de mes jours. Tu serres le poing du bras que tu as passé autour des épaules de Charlie, essayant de chasser le visage de Malcolm de ton esprit. Tu ne peux pas… Tu n’es pas prête. Et tu n’es même pas certaine que tu le seras un jour.
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