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the theory of everything (PEANUT)
Mar 24 Jan 2017 - 21:26
Si l'on te cherchait, Clint, il y avait plusieurs endroits où l'on avait pas mal de chance de te trouver. La salle commune des Ethelred était l'endroit le plus probable où l'on pouvait tomber sur toi. QG de votre maison, c'était là-bas que tu te relaxais après des journées bien chargées. Si tu n'y étais pas, le terrain de Quidditch et ses vestiaires représentaient la meilleure option. Gardien de l'équipe des gris, tu prenais les entraînements très au sérieux, entraînements qui survenaient plusieurs fois pendant la semaine. La bibliothèque, également, trouvait ses charmes à tes yeux, tu t'y attardais souvent pour terminer tes parchemins à rendre. Enfin, si l'on ne t'avait toujours pas croisé, il fallait prendre son courage à deux mains et gravir toutes les marches qui menaient au quatrième étage du château. Il fallait vraiment avoir envie de te trouver pour s'y rendre, sans devoir aller en cours ou être un Lufkin. Pourquoi si haut, pourquoi là-bas ? Car c'était là que demeurait la fameuse salle des énigmes. Et c'est là qu'on te retrouvait aujourd'hui.
Assis à même le sol, face à un mur de la pièce, tu avais croisé tes jambes en tailleur, l'ordinateur portable que tu avais trafiqué ouvert au maximum devant toi. Quelques livres étaient éparpillés çà et là autour de toi, des marque-pages apparents dans presque tous les chapitres, te créant ainsi une sorte de bulle de réflexion. Cette pièce t'avait toujours intéressé et intrigué, ce depuis ta première année à l'université. Des énigmes de toutes sortes apparaissaient sur les quatre murs qui consistaient la pièce, toutes plus différentes les unes des autres. Suites de chiffres, puzzles, rébus, casse-têtes et autres secrets s'étalaient en langues diverses, passant des mortes telles le latin (bien que vous l'utilisiez toujours dans vos formules magiques), le grec ancien, l'hébreu ou l'égyptien ; jusqu'au gobelbagil, la langue des gobelins qui t'était totalement inconnue.
Tu côtoyais ces énigmes depuis neuf années désormais, alors comment cela se faisait-il que tu sois encore assis ici après tout ce temps, à te prendre la tête comme au premier jour ? Car la pièce se jouait de toi. Tu avais analysé presque toutes les écritures sur les murs et tu en étais sûr : les données changeaient au fil du temps. Des mots, des chiffres, apparaissaient, disparaissaient ou se modifiaient au fil du temps. Tu devais à chaque fois reprendre ton raisonnement du début. Ce qui ne te décourageait pas. Ni toi, ni les autres. Seul ou accompagné, tu croisais pas mal de personnes qui tentaient aussi de leur côté, de résoudre ces mystères. Il t'était arrivé de travailler avec eux pour percer à jour le secret de la salle, mais à chaque fois qu'il vous semblait avancer ou trouver une solution, il vous manquait une pièce de la résolution. Tu tenais bon, néanmoins. Alors que tu aurais très bien pu vivre ta vie sans cette pièce qui te hantait parfois jusque dans tes rêves. Mais tu étais comme ça, Clint. Tu ne pouvais te résoudre à ne pas avoir la solution. Et tu avais enfin trouvé un défi à ta mesure. Tu espérais simplement le résoudre avant de quitter Hungcalf, ce qui n'allait pas tarder à arriver.
Peut-être étais-tu également trop influencé par les films que tu regardais. Tu avais l'impression d'être dans un remake de La Cellule de Fermat, un huit-clos qui avait fait forte impression sur toi. Sauf qu'à la différence des protagonistes, tu te trouvais ici de ton propre chef, et que les murs de la pièce ne se refermaient pas sur toi comme sur eux. Du moins, pas encore. Tu te demandais d'ailleurs si les héros de l'histoire seraient déjà parvenus à résoudre l'une des énigmes qui se trouvaient ici, s'ils étaient à ta place. Tu en doutais.
Tu alternais grattement de ta plume sur du papier et tapotement de tes doigts sur le clavier de ton ordinateur. Tu planchais sur une phrase en grec ancien qui commençait à s'effacer avec le temps, sûrement à cause du manque d'attention qu'on lui accordait. Tu en avais déjà traduit quelques-unes qui venaient d'un peu partout, ce n'était pas très compliqué. Tu continuais donc sur ta lancée, malheureusement les traductions que tu mettais bout à bout n'avaient aucun lien entre elles. Tu arrêtas donc, poussant un long soupir. Tu pris une pause en détournant ton attention de tes notes, lançant un regard dans la pièce. Il y avait une autre personne quand tu étais arrivé, quelqu'un que tu ne connaissais pas, désormais une autre avait fait son apparition. Que tu reconnaissais, cette fois. Il s'agissait de Marian, Ethelred comme toi. Elle tourna justement son attention vers toi au moment où tu la regardais, et tu lui souris. Tu lui mimas d'un geste de tes mains que toutes ces énigmes te prenaient la tête et grimaças pour appuyer ce que tu disais. Ça te prenait la tête, oui, mais ça t'amusait en même temps... Tu savais très bien que Marian n'était pas sourde, mais tu n'avais pas envie de parler, pour ne pas briser le calme qui régnait dans la pièce, ni déranger l'autre personne qui semblait très aspirée dans sa contemplation. Tu n'avais jamais vu la Wheeler dans cette pièce auparavant, et tu te demandais si son intérêt était tout récent, ou bien si tout simplement, vous ne vous étiez jamais croisés.
quiet people
have the loudest minds.
have the loudest minds.
Assis à même le sol, face à un mur de la pièce, tu avais croisé tes jambes en tailleur, l'ordinateur portable que tu avais trafiqué ouvert au maximum devant toi. Quelques livres étaient éparpillés çà et là autour de toi, des marque-pages apparents dans presque tous les chapitres, te créant ainsi une sorte de bulle de réflexion. Cette pièce t'avait toujours intéressé et intrigué, ce depuis ta première année à l'université. Des énigmes de toutes sortes apparaissaient sur les quatre murs qui consistaient la pièce, toutes plus différentes les unes des autres. Suites de chiffres, puzzles, rébus, casse-têtes et autres secrets s'étalaient en langues diverses, passant des mortes telles le latin (bien que vous l'utilisiez toujours dans vos formules magiques), le grec ancien, l'hébreu ou l'égyptien ; jusqu'au gobelbagil, la langue des gobelins qui t'était totalement inconnue.
Tu côtoyais ces énigmes depuis neuf années désormais, alors comment cela se faisait-il que tu sois encore assis ici après tout ce temps, à te prendre la tête comme au premier jour ? Car la pièce se jouait de toi. Tu avais analysé presque toutes les écritures sur les murs et tu en étais sûr : les données changeaient au fil du temps. Des mots, des chiffres, apparaissaient, disparaissaient ou se modifiaient au fil du temps. Tu devais à chaque fois reprendre ton raisonnement du début. Ce qui ne te décourageait pas. Ni toi, ni les autres. Seul ou accompagné, tu croisais pas mal de personnes qui tentaient aussi de leur côté, de résoudre ces mystères. Il t'était arrivé de travailler avec eux pour percer à jour le secret de la salle, mais à chaque fois qu'il vous semblait avancer ou trouver une solution, il vous manquait une pièce de la résolution. Tu tenais bon, néanmoins. Alors que tu aurais très bien pu vivre ta vie sans cette pièce qui te hantait parfois jusque dans tes rêves. Mais tu étais comme ça, Clint. Tu ne pouvais te résoudre à ne pas avoir la solution. Et tu avais enfin trouvé un défi à ta mesure. Tu espérais simplement le résoudre avant de quitter Hungcalf, ce qui n'allait pas tarder à arriver.
Peut-être étais-tu également trop influencé par les films que tu regardais. Tu avais l'impression d'être dans un remake de La Cellule de Fermat, un huit-clos qui avait fait forte impression sur toi. Sauf qu'à la différence des protagonistes, tu te trouvais ici de ton propre chef, et que les murs de la pièce ne se refermaient pas sur toi comme sur eux. Du moins, pas encore. Tu te demandais d'ailleurs si les héros de l'histoire seraient déjà parvenus à résoudre l'une des énigmes qui se trouvaient ici, s'ils étaient à ta place. Tu en doutais.
Tu alternais grattement de ta plume sur du papier et tapotement de tes doigts sur le clavier de ton ordinateur. Tu planchais sur une phrase en grec ancien qui commençait à s'effacer avec le temps, sûrement à cause du manque d'attention qu'on lui accordait. Tu en avais déjà traduit quelques-unes qui venaient d'un peu partout, ce n'était pas très compliqué. Tu continuais donc sur ta lancée, malheureusement les traductions que tu mettais bout à bout n'avaient aucun lien entre elles. Tu arrêtas donc, poussant un long soupir. Tu pris une pause en détournant ton attention de tes notes, lançant un regard dans la pièce. Il y avait une autre personne quand tu étais arrivé, quelqu'un que tu ne connaissais pas, désormais une autre avait fait son apparition. Que tu reconnaissais, cette fois. Il s'agissait de Marian, Ethelred comme toi. Elle tourna justement son attention vers toi au moment où tu la regardais, et tu lui souris. Tu lui mimas d'un geste de tes mains que toutes ces énigmes te prenaient la tête et grimaças pour appuyer ce que tu disais. Ça te prenait la tête, oui, mais ça t'amusait en même temps... Tu savais très bien que Marian n'était pas sourde, mais tu n'avais pas envie de parler, pour ne pas briser le calme qui régnait dans la pièce, ni déranger l'autre personne qui semblait très aspirée dans sa contemplation. Tu n'avais jamais vu la Wheeler dans cette pièce auparavant, et tu te demandais si son intérêt était tout récent, ou bien si tout simplement, vous ne vous étiez jamais croisés.
- InvitéInvité
Re: the theory of everything (PEANUT)
Mer 25 Jan 2017 - 18:01
Evidemment, Marian. Il fallait bien que ça arrive un jour. Mais pourquoi au bout de huit ans d’études ? Pourquoi après déjà huit années passées dans ce château ? Parce que tu étais bien trop occupée à avoir le nez plongé dans un bouquin. Alors forcément, le résultat est là : tu t’es perdue.
Enfin, pas exactement. Tu sais que tu es au quatrième étage parce que c’est ici qu’on lieu les cours d’astronomie, dans la tour éponyme à laquelle on accède par l’escalier au bout du couloir. Il y a aussi les jardins suspendus, dans lesquels tu aimes à passer du temps accompagnée d’Anubis, mais à part cela… Le reste de l’étage t’es, tu dois bien le reconnaître, totalement inconnu.
Au milieu du couloir, tu refermes finalement le livre dans lequel tu étais plongée pour le ranger dans ton sac en bandoulière. L’exemplaire est vieux, la reliure abimée et les pages jaunies par le temps. Il faut dire que tu l’as relu des dizaines de fois au bas mot, et que bien que tu la connaisses par cœur, l’histoire de Roméo et Juliette est ta préférée. Cliché, comme tu as déjà entendu ta cadette, commentaire auquel tu t’es contenté de répondre d’un haussement d’épaule. Car il y a bien longtemps que le regard des gens ne te fait plus grand-chose. De même pour leurs opinions sur toi, tes choix ou tes goûts.
Ton précieux livre bien en sécurité dans ton sac, tu profites de l’occasion de t’être égarée à cet étage que tu ne connais que trop peu pour le découvrir. C’est le moment ou jamais, et puisque tu n’as pas cours aujourd’hui, autant mettre ton temps à profit pour découvrir de nouvelles choses. C’est ce que tu aimes faire souvent, Marian, apprendre et canaliser une certaine soif de connaissances. Et qui sait, cela te donnera peut-être des idées ou de l’inspiration pour de nouveaux croquis. D’ailleurs, tout en déambulant dans l’étage, tu sors ton carnet à dessin et ton crayon de papier. Tu notes parfois quelques mots dans le coin d’une page vierge, t’arrêtes un instant devant une fenêtre pour observer le domaine universitaire qui s’étend en contrebas.
C’est finalement un étage relativement calme, sans doute grâce à la salle de cours des sciences politiques magiques et à la salle commune des Lufkin, et tu te fais la réflexion que tu devrais y venir plus souvent. C’est apaisant, cela fait du bien. De temps en temps, tu croises un élève au visage plus ou moins familier. D’ailleurs, il y en a un qui sort d’une pièce qui, évidemment, t’es inconnue. Curiosité piquée au vif, tu serres doucement ton carnet contre ta poitrine en entrant dans la pièce silencieusement, avec un respect presque religieux et les yeux légèrement écarquillés. Sur les murs qui la composent, des dizaines, des centaines, peut-être des milliers de… de mots, des phrases, des schémas. La plupart dans des langues que tu ne reconnais même pas à l’œil nu. En silence bien sûr, tes lèvres miment un « wow » à la fois étonné et impressionné avant que tu ne sentes un regard peser sur toi.
C’est en te tournant dans la direction de la sensation que tu le remarques, assis sur le sol, Clint. Tu ne l’avais même pas vu, bien trop occupée à dévisager les murs étranges de la salle. Pour le saluer, tu lui offres un de tes sourires rayonnant qui se transforme en rire silencieux quand ton camarade Ethelred t’adresse quelques mots de ses mains avant de grimacer. Peu désireuse que Clint croit que tu te moques de lui, tu viens spontanément t’asseoir à côté de lui en posant ton carnet au sol pour bouger tes mains à ton tour. « Besoin d’un coup de main ? » Petit jeu de mot involontaire et stupide qui ne fait qu’accentuer le sourire sur ton visage alors que tu jettes un regard autour de toi. « Ce sont des énigmes, c’est ça ? » Question rhétorique que tu mimes à nouveau de tes mains avant de continuer avec une petite moue : « Je ne sais pas si je te serais d’une grande aide, mais un regard neuf sur une situation apporte souvent du bon. » Et mine de rien, tu as bien envie de l’aider, le Clint. En plus d’être ton camarade de maison, il est l’une des rares personnes avec qui tu… Non, il est réellement la seule personne avec qui tu puisses communiquer sans avoir besoin de sortir ta baguette à tout bout de champs pour écrire des phrases ou dessiner des smileys. Et en toute honnêteté, cela fait un bien fou. Avec lui, tu as l’impression d’être normale, et que le fossé qui est d’ordinaire entre toi et les autres n’existe plus.
quiet people
have the loudest minds.
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Enfin, pas exactement. Tu sais que tu es au quatrième étage parce que c’est ici qu’on lieu les cours d’astronomie, dans la tour éponyme à laquelle on accède par l’escalier au bout du couloir. Il y a aussi les jardins suspendus, dans lesquels tu aimes à passer du temps accompagnée d’Anubis, mais à part cela… Le reste de l’étage t’es, tu dois bien le reconnaître, totalement inconnu.
Au milieu du couloir, tu refermes finalement le livre dans lequel tu étais plongée pour le ranger dans ton sac en bandoulière. L’exemplaire est vieux, la reliure abimée et les pages jaunies par le temps. Il faut dire que tu l’as relu des dizaines de fois au bas mot, et que bien que tu la connaisses par cœur, l’histoire de Roméo et Juliette est ta préférée. Cliché, comme tu as déjà entendu ta cadette, commentaire auquel tu t’es contenté de répondre d’un haussement d’épaule. Car il y a bien longtemps que le regard des gens ne te fait plus grand-chose. De même pour leurs opinions sur toi, tes choix ou tes goûts.
Ton précieux livre bien en sécurité dans ton sac, tu profites de l’occasion de t’être égarée à cet étage que tu ne connais que trop peu pour le découvrir. C’est le moment ou jamais, et puisque tu n’as pas cours aujourd’hui, autant mettre ton temps à profit pour découvrir de nouvelles choses. C’est ce que tu aimes faire souvent, Marian, apprendre et canaliser une certaine soif de connaissances. Et qui sait, cela te donnera peut-être des idées ou de l’inspiration pour de nouveaux croquis. D’ailleurs, tout en déambulant dans l’étage, tu sors ton carnet à dessin et ton crayon de papier. Tu notes parfois quelques mots dans le coin d’une page vierge, t’arrêtes un instant devant une fenêtre pour observer le domaine universitaire qui s’étend en contrebas.
C’est finalement un étage relativement calme, sans doute grâce à la salle de cours des sciences politiques magiques et à la salle commune des Lufkin, et tu te fais la réflexion que tu devrais y venir plus souvent. C’est apaisant, cela fait du bien. De temps en temps, tu croises un élève au visage plus ou moins familier. D’ailleurs, il y en a un qui sort d’une pièce qui, évidemment, t’es inconnue. Curiosité piquée au vif, tu serres doucement ton carnet contre ta poitrine en entrant dans la pièce silencieusement, avec un respect presque religieux et les yeux légèrement écarquillés. Sur les murs qui la composent, des dizaines, des centaines, peut-être des milliers de… de mots, des phrases, des schémas. La plupart dans des langues que tu ne reconnais même pas à l’œil nu. En silence bien sûr, tes lèvres miment un « wow » à la fois étonné et impressionné avant que tu ne sentes un regard peser sur toi.
C’est en te tournant dans la direction de la sensation que tu le remarques, assis sur le sol, Clint. Tu ne l’avais même pas vu, bien trop occupée à dévisager les murs étranges de la salle. Pour le saluer, tu lui offres un de tes sourires rayonnant qui se transforme en rire silencieux quand ton camarade Ethelred t’adresse quelques mots de ses mains avant de grimacer. Peu désireuse que Clint croit que tu te moques de lui, tu viens spontanément t’asseoir à côté de lui en posant ton carnet au sol pour bouger tes mains à ton tour. « Besoin d’un coup de main ? » Petit jeu de mot involontaire et stupide qui ne fait qu’accentuer le sourire sur ton visage alors que tu jettes un regard autour de toi. « Ce sont des énigmes, c’est ça ? » Question rhétorique que tu mimes à nouveau de tes mains avant de continuer avec une petite moue : « Je ne sais pas si je te serais d’une grande aide, mais un regard neuf sur une situation apporte souvent du bon. » Et mine de rien, tu as bien envie de l’aider, le Clint. En plus d’être ton camarade de maison, il est l’une des rares personnes avec qui tu… Non, il est réellement la seule personne avec qui tu puisses communiquer sans avoir besoin de sortir ta baguette à tout bout de champs pour écrire des phrases ou dessiner des smileys. Et en toute honnêteté, cela fait un bien fou. Avec lui, tu as l’impression d’être normale, et que le fossé qui est d’ordinaire entre toi et les autres n’existe plus.