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Oh so it's you | Calgarry & Tenenbaum
Jeu 2 Fév 2017 - 1:25
Oh, so it's you?
Trois semaines. Trois semaines exactement que Melody réussissait à l’éviter. Trois semaines qu’il avait cherché à la contacter par tous les moyens sans y parvenir. Trois.putain.de.semaines. qu’il tournait comme un lion en cage. La dernière fois qu’elle avait passé le pallier, il avait eu l’espoir qu’elle ne le dépasse plus. Ils s’étaient disputés, certes, mais ils s’étaient également réconciliés. Une partie de la nuit. Et puis… Elle s’était envolée. Lorsqu’il fermait les yeux, Bogdan revivait cet instant où en glissant sa main sur les draps à côtés de lui, il comprit que Melody s’était volatilisée avant son réveil. Pas un mot, pas une note, rien. Elle n’avait pas touché aux papiers non plus, puisqu’ils n’étaient toujours pas signés. Son cœur se serrait et il se pinçait les lèvres tout en levant les yeux vers le ciel. La question qui tournait dans sa tête était la suivante : comment avait-il pu vivre tant d’années auprès d’elle, et avoir le sentiment de ne plus la connaître du jour au lendemain ? Melody se comportait comme une étrangère. Elle prenait son air le plus froid possible et l’ignorait. Avant, elle réservait ce comportement aux gens qu’elle ne portait pas dans son cœur, desquelles elle se méfiait comme de la peste. A croire que son époux venait de changer de catégorie. Rupture violente que le nippon refusait de digérer. Tout dans cette maison lui rappelait sa femme. De la photo de leur mariage posée sur la cheminée, à sa lotion démaquillante dans la salle de bain. Parfois, il suffisait qu’une personne portant le même parfum qu’elle passe à côté de lui, et il ne pouvait s’empêcher de se retourner et de la chercher dans la foule. Bien sûr, il se sentait stupide. Stupide et drogué au dernier degré à quelque chose qui venait de lui être arraché. Son esprit et son corps tout entier réclamaient Melody au point d’en trembler parfois, et d’avoir du mal à respirer… En particulier la nuit tombée, quand les cours sont terminés et que même un bon livre ne saurait distraire sa mélancolie.
Un bruit sourd extirpa violemment Bogdan de son sommeil. En se redressant, les cheveux en bataille, son premier réflexe fut de regarder l’heure. 10h passée de 15 minutes… Il venait donc de compenser sa semaine d’insomnie par une nuit de 12 heures. Pas mal. Son second reflexe fut d’ouvrir sa fenêtre et de ramasser sa vieille chouette obèse Gatsby, encore une fois tombée dans les pétunias. Ce bruit sourd, c’était elle. Puisqu’elle était aveugle, elle n’était plus capable de savoir si une fenêtre était ouverte ou non. Par contre, elle en connaissait le chemin par cœur. Du coup, cela obligeait Bogdan à nettoyer les vitres régulièrement pour en retirer la salive du volatil. « Foutu piaf… » Soupira le jeune homme en la câlinant affectueusement. Il ne l’admettrait jamais, mais il était dingue de cette chouette. Elle était plutôt moche avec ses 3 plumes qui se battaient en duel sur son crâne, son bec abimé et sa couleur rappelant celle de la neige après le passage d’un camion poubelle, mais elle était adorable et surtout sa seule compagnie depuis le départ de Melody.
Vêtu d’un pantalon large du genre que seul un asiatique puisse porter sans avoir l’air d’un sorcier sans domicile fixe, et d’un pull en laine, Bogdan descendit les escaliers pour rejoindre sa cuisine. Il commanda à la théière de faire son travail et retira le journal sorcier que Gatsby tenait toujours dans son bec. « Que se passe-t-il en ce moment dans ce Monde de naze ? » Il passa directement à la rubrique sport et grimaça en apercevant la tête de son remplaçant dans l’équipe de Quidditch de Grande Bretagne. « Visiblement, le charisme n’est plus un critère obligatoire de sélection. » Maugréa-t-il avant de refermer le journal, de le jeter sur la table basse et de prendre une tasse dans la cuisine. Quand la sonnette de la porte d’entrée retentit, le cœur du nippon fit un bond dans sa poitrine. Convaincu qu’il s’agissait de Melody, il se précipita pour aller ouvrir et tomba nez à nez avec « Ever ?! » Everleigh Calgarry, l’une des meilleures amies de cette dernière. Vu sa tête et la déception qu’il fut incapable de dissimuler malgré son sourire, elle ne pouvait que se sentir la bienvenue. « Tu… » Un vent glacial lui rappela la moindre des politesses « Pardon, salut ! Je… Vas-y rentre. » Il referma la porte derrière elle et tenta de dompter ses cheveux rebelles avant qu’elle ne se retourne. Le fait qu’Ever soit là n’était pas tellement surprenant… Melody avait trouvé quelqu’un pour aller chercher des affaires sans avoir à croiser Bogdan. Il faut dire qu’elle avait presque tout laissé ici en partant précipitamment. « Est-ce que tu veux du thé ? J’allais faire un brunch… Ou un truc du genre. » Décidément, tout sonnait faux. La timidité longtemps évanouie de Bogdan venait de refaire surface et il ne savait même plus comment s’y prendre avec qui que ce soit. En plus, rien n’était rangé et il était habillé comme un plouc. Une journée qui débutait à merveille somme toute.
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Re: Oh so it's you | Calgarry & Tenenbaum
Ven 17 Fév 2017 - 18:45
Oh, So it’s you ?
I am not the one you expected. Deal with it. But remember that I can be your friend too…
ft. Everleigh Calgarry & Bogdan Tenenbaum
Je me demandais ce que je venais faire là. Clairement. Mais je ne pouvais pas de me défiler. Je ne pouvais pas refuser un service à une vieille amie comme Melody. Une amie qui connaissait presque tout de moi. Sauf le principal, certes, puisqu’elle ignorait tout de ma lycanthropie. Mais pour le reste… Comme elle, je regrettais de ne pas avoir d’enfant. Mais la principale différence résidait dans le fait que moi, j’étais célibataire. Elle, elle n’était jamais parvenue à enfanter de son mari. Ou ex-mari ? Je ne savais trop dans quelle case le mettre, les papiers n’étant pas signés, encore. Un des choses qui contribuait à perturber Melo. Je poussai un soupir alors que je traversais les rues de Norwich. J’aurais pu attendre de le croiser à Hungcalf après le week-end, mais non. J’avais promis à la médicomage d’aller le voir le plus rapidement possible lorsqu’elle m’avait envoyé son hibou. J’étais ainsi. Toujours à vouloir rendre service à mes proches. En parlant de proche… Mes pensées s’envolèrent vers mon beau-frère, Adrian. Avait-il décidé d’appliquer l’idée que je lui avais donnée ? Cela avait-il fonctionné ? A dire vrai, je n’en savais trop rien, n’ayant pas eu l’occasion de lui parler au cours des semaines écoulées. J’espérais sincèrement qu’il trouverait une solution avec cette demoiselle dont je ne connaissais pas le nom.
Un coup de klaxon brutal et prolongé me ramena soudainement à la réalité, de même que le frôlement d’une voiture en mouvement. Je sursautai et blêmis lorsque je me rendis compte que je m’étais tellement absorbée dans mes pensées que je ne m’étais même pas rendue compte que j’étais entrain de traverser une rue. Je m’empressai de rejoindre le trottoir et m’adossai un instant à un lampadaire, le temps de me remettre de mes émotions et de calmer les battements de mon cœur. Il fallait vraiment que je fasse plus attention que ça. J’étais à Norwich, dans une partie moldue de la ville. Chassant l’Ethelred de mes pensées, ainsi que les raisons de ma présence ici pour me concentrer sur le trajet et sur le fait d’arriver entière à ma destination, je me remis en marche.
Enfin, j’arrivai à l’endroit où je devais me rendre. Je connaissais assez bien le trajet pour y être venue plusieurs fois lorsqu’ils vivaient encore ensemble tous les deux. Respirant un bon coup pour finir de chasser le contrecoup, j’appuyai sur la sonnette. Je savais que Bogdan n’était pas à Hungcalf, puisqu’il était déjà parti les week-ends précédents. Il ne me restait plus qu’à espérer qu’il serait chez lui et pas en vadrouille ailleurs. Sinon, j’aurais fait tout ce trajet pour rien. Heureusement, du bruit dans la maison me permit de me rassurer avant même que la porte ne s’ouvre sur la personne que je venais voir. Lui, cependant, ne semblait pas ravi de me trouver là. Sa déception, clairement visible ne manqua pas de me faire pouffer de rire. « Quel accueil chaleureux ! » plaisantai-je alors qu’il m’invitait à entrer. « Je ne suis pas la personne que tu t’attendais à voir, apparemment… » ajoutai-je après avoir passé la porte.
Je regardai autour de moi, lui laissant le temps de se reprendre, remarquant le désordre qui régnait dans la pièce. Ce n’était une chose à laquelle j’étais habituée de sa part. Dans ma mémoire, il avait toujours été un minimum ordonné, au moins. Me retournant vers lui tandis qu’il me proposait maladroitement un thé ou quelque chose du genre je lui adressai un nouveau sourire qui se voulait chaleureux. « Ce n’est que moi, Bogdan. Tu n’as pas besoin de mettre les petits plats dans les grands. Mais oui, si tu as du thé, ce sera parfait. » conclus-je en me tournant vers le salon. Connaissant les lieux, je n’avais pas besoin qu’il me montre le chemin. « Ca te dérange si je vais m’asseoir au salon ? A moins que tu ne veuilles prendre ton petit déjeuner dans la cuisine, auquel cas, je te suis. Mais… Je t’avouerai que m’asseoir me fera du bien… J’étais un peu trop dans mes pensées en marchant, et… Disons juste que… Je préfère largement les balais aux voitures. » dis-je, espérant le mettre un peu plus à l’aise que si j’avais abordé directement le pourquoi de ma présence ici.
- Spoiler:
- désolée pour le retard! pour ma chrono, j'ai placé le rp le premier week-end de février (Ever étant lycanthrope^^)
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Re: Oh so it's you | Calgarry & Tenenbaum
Lun 20 Fév 2017 - 20:26
Oh, so it's you?
« Quel accueil chaleureux ! » Oui. Bon. D’un point de vu accueil, Bogdan avait déjà fait mieux. Bien mieux. Il était même réputé pour être quelqu’un de très avenant, de chaleureux et de dynamique. Quelqu’un qui s’accommode de l’imprévu comme d’une tache sur un sol vitrifié. « Je ne suis pas la personne que tu t’attendais à voir, apparemment… » Le sorcier avait baissé la tête, comme un enfant coupable. Elle posait la question, mais Ever savait pertinemment qui il avait espéré trouver à la porte. Comment pouvait-elle en douter puisqu’elle devait suivre de près – bien malgré elle – la détérioration de leur histoire. A ce sujet, Bogdan n’était pas du tout à l’aise. Il connaissait les femmes et surtout, il connaissait Melody. Chaque fois qu’elle était malheureuse, elle savait qu’elle pouvait se confier à sa meilleure amie. Autrement dit, Ever en savait bien plus sur lui que ses propres parents… C’était évident.
« Ce n’est que moi, Bogdan. Tu n’as pas besoin de mettre les petits plats dans les grands. Mais oui, si tu as du thé, ce sera parfait. » Au moins, elle faisait l’effort de lui adresser un regard sympathique et de lui sourire. Une petite attention que le jeune homme ne manqua pas de remarquer. Désormais habitué aux reproches de la madame Weaver, la mère de Melody, il en oubliait presque ce qu’était la douceur et la délicatesse. Quand il se dirigea jusque dans la cuisine, il constata que la théière avait terminé son travail et lui ordonna de remplir les deux tasses qu’il venait d’entreposer sur le plan de travail. Elle s’exécuta dans un sifflement vaporeux et un subtil parfum de jasmin emplit tout le salon. Sur le plateau, Bogdan déposa également une assiette de biscuits au cas où son invitée surprise ait une petite faim, mais aussi en guise de petit-déjeuner. Au final, il avait perdu la motivation de faire cuire des œufs et du bacon. Les deux sorcier prirent place dans le divan et Bogdan sourit en imaginant Ever tenter de traverser le boulevard sans se faire renverser ou asperger de neige fondue et boueuse. Il lui tendit sa tasse et le sucrier se découvrit de lui-même de son couvercle, lui présentant poliment son contenu. « Il est bien élevé hein ? » Gloussa Bogdan en s’enfonçant confortablement dans ses coussins. Le journal sur la table basse attira de nouveau son attention et il le désigna d’un léger mouvement de tête, visiblement contrarié. « Tu as lu la Gazette ? Ils ont finalement trouvé mon remplaçant définitif. Ce manchot ne saurait même pas balancer un cognard dans un souafle immobile. » Il s’interrompit pour ne pas rentrer dans la vulgarité à base de balais enfoncé dans un endroit précis, et porta sa tasse à ses lèvres.
Cet accident de Quidditch n’en était pas un. Tout le Monde le savait mais personne ne disait rien. Dans ce milieu, celui qui a le plus d’argent achète le silence des autres. Deux types avaient manigancé leur action depuis au moins une saison. Ce n’était pas normal que deux cognards lui soient arrivés au même moment sur son crâne sans qu’il ne voit rien venir. Pas normal que la sécurité soit justement occupée à un autre incident tandis qu’il tombait sur plusieurs mètres. Bref… Il ne voulait plus y penser. Tout était flou dans son esprit et les cicatrices physiques et morales restaient ancrées en lui. Comme marqué au fer rouge.
Repliant ses jambes en tailleur, Bogdan se tourna vers la belle trentenaire et esquissa un sourire bordé de malice. Dans ses yeux, elle pouvait lire de l’affection. Sa présence lui faisait du bien… Plus qu’il ne l’aurait imaginé, convaincu de vouloir rester seul. Tout le temps. Il se mordit la lèvre machinalement et reposa sa tasse avant que sa légendaire maladresse ne survienne. « Je sais que tu ne peux te passer de ma compagnie Ever. C’est un secret pour personne. » Il riait de sa propre bêtise et ils échangèrent un nouveau regard complice. « Mais quand même, je devine de façon spontanée – et grâce à mon intelligence très supérieure – que tu n’es pas venue discuter Quidditch. » En fait, il savait parfaitement qui l’avait envoyée. Qui était l’instigatrice de cette ‘hasardeuse’ retrouvaille. Melody… Depuis la nuit qu’ils avaient passés ensembles, elle l’évitait comme la peste. Ce qui n’était pas sans le blesser profondément. Il soupira et leva les yeux en direction de ce splendide abat-jour qu’il voulait changer depuis des années, sans jamais trouver le courage de s’en occuper. « Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? » Demanda-t-il finalement, laissant tomber les formalités barbantes.
HS : ça marche, on aura de plus en plus de choses à se dire à mesure que le rp avec Melo avance, trust me *baf*