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Concurrence (dé)loyale - Whilelmina [flashback octobre 2016]
Mar 6 Juin 2017 - 20:19
❝ Concurrence (dé)loyale . ❞ - Whilelmina & Leandre- C'est désagréable, quand quelqu'un marche sur tes plates bandes, hein ? Cette impression de perdre ce qui avait été si dur à monter. Cette peut aussi, que l'autre fasse mieux que toi, et que tu perde tout. Mais ne ressens tu pas cette envie ? Celle de prouver que tu es meilleure, que, toi qui étais là avant, tu ne te sens pas menacée par un arriviste arrivant ? |
La nuit avait été orageuse mais désormais, le soleil reprenait ses droits, offrant une douce chaleur sur le domaine de l’université. Leandre traversait le domaine, appréciant la caresse des rayons sur son visage. Un peu en avance, il s’autorisa un détour par la carrière, longeant les enclos des différentes créatures magiques qu’il étudiait durant les cours, s’arrêtant un instant devant l’hippogriffe, l’observant se dresser sur ses pattes arrières tandis qu’il lançait un cri de défi qui alla se perdre dans les cieux. Leandre avait toujours eu un faible pour les créatures volantes. Surement parce que, durant son enfance, il avait toujours trouvé réconfort auprès des chevaux volants du manoir. Et puis, il s’était trouvé passionné très tôt par les dragons, puis les hippogriffes, avant d’étudier d’autres créatures dangereuses pour, plus tard, trouver un intérêt même aux créatures les plus inoffensives du monde magique. Mais il gardait une fascination pour ses premiers amours. Jetant un coup d’œil à sa montre, il finit par se décider à se détourner, désormais pressé par le temps. D’un pas vif, il rejoignit la muraille ouest et emprunta l’un des escaliers qui permettaient de monter en haut des remparts. De là, il avait une vue privilégiée sur le domaine universitaire. Il laissa son regard errer sur le parc, regardant les étudiants qui s’y promenaient. Les éclats de rire d’un groupe en train de chahuter parvinrent jusqu’à lui. Un peu plus loin, l’étang scintillait à la lueur du soleil et, encore plus loin, la forêt prenait des airs accueillants par cette météo clémente. Finalement, il porta son attention sur une silhouette qui approchait. Quelques minutes plus tard, un jeune homme le rejoignit. Il était plus jeune que Leandre. A peine sortit de Poudlard, il avait encore un visage enfantin. Mais avec sa gueule d’ange de petit blondinet et ses yeux rieurs, il faisait minauder un certain nombre de ses camarades de première année. Leandre l’avait croisé en soirée et le gamin avait eu l’air fortement intéressé par les substances que son ainé distribuait. C’était comme ça, que ça avait commencé. Leandre lui avait proposé de lui en fournir, le gamin en avait parlé autour de lui et, petit à petit, le simple troc destiné à rendre service s’était transformé en véritable buisines. « J’ai des nouveaux trucs » lança Leandre en fouillant dans ses poches. Il s’était rendu, le week end précédent, sur le chemin de traverse pour rencontrer son fournisseur qui lui avait proposé des produits extrêmement rares. Il extirpa de sa poche une fiole en verre qui contenait un liquide bleu roi aux reflets brillants. Levant la fiole devant le visage de son client, il expliqua : « C’est du venin de Billywig. Avec ça, tu vas planer … au sens littéraire. En plus d’un effet d’apaisement et de légèreté, tu peux entrer dans un état de lévitation. Il a été dilué, parce que sinon, tu restes en l’air pendant trois jours. » L’autre regardait la fiole avec un mélange d’excitation, de fascination et de suspicion. Leandre le laissa réfléchir, ne cherchant pas à lui forcer la main. S’il n’en voulait pas, il prendrait autre chose et quelqu’un d’autre achèterait ce venin. « Combien ? » demanda le jeune homme. « Un gallion la goutte. » Le ton était sans appel et, si le prix était élevé, le produit était rare. Le jeune homme acquiesça, fit un rapide calcul dans sa tête et sortit les pièces d’or qu’il avait amené. Il savait que Leandre ne lui donnerait rien avant d’être payé et il savait que le jeune homme ne faisait pas crédit. Il tendit une poignée de pièce. « Je te prends trente gouttes. » Leandre fit disparaitre les pièces dans le fond de sa poche et sortit une autre fiole, plus petite. Il transféra les trente gouttes dans cette dernière avant de la donner à son client. Ce dernier le remercia d’un signe de tête avant de repartir par où il était venu. Leandre ne quitta pas la muraille aussitôt, contemplant encore un peu le paysage qui s’offrait à lui. Il n’avait pas vu, en revanche, que quelqu’un avait discrètement épié l’échange qui venait d’avoir lieu. |
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Re: Concurrence (dé)loyale - Whilelmina [flashback octobre 2016]
Jeu 8 Juin 2017 - 14:56
❝ Concurrence (dé)loyale . ❞ - mina & Leandre- C'est désagréable, quand quelqu'un marche sur tes plates bandes, hein ? Cette impression de perdre ce qui avait été si dur à monter. Cette peur aussi, que l'autre fasse mieux que toi, et que tu perde tout. Mais ne ressens tu pas cette envie ? Celle de prouver que tu es meilleure, que, toi qui étais là avant, tu ne te sens pas menacée par un arriviste arrivant ? |
Que faisais-tu de ta vie, Whilelmina ? Qui étais-tu, comment connaissait-on ton nom ? Parce qu'ils n'étaient pas rare, les gens t'interpellant, alors que tu marchais dans les couloirs de Hungcalf, les yeux rouges d'avoir trop consommé, la tête en vrac de Marie-Jeanne te montant à l'esprit. Ça faisait déjà si longtemps que tu fumais, si longtemps que tu profitais de cette sensation enivrante... Et déjà à Poudlard, ta réputation n'était plus à refaire. C'était connu de tous, c'était un fait universel : toi et Marie-Jeanne faisaient équipes à n'importe quel moment, douce amie sans qui tu ne te retrouvais pas. Et c'était comme ça que, de fil en aiguille, tu avais monté cette entreprise. Les gens s'étaient passé le mot, le bouche à oreille avait opéré, et petit à petit, des élèves étaient venue te voir, pour t'acheter un peu de ta meilleure amie. A l'époque, tu avais déjà ta propre plantation, tu cultivais cette herbe précieusement, mais pour ton usage personnel, toujours. Ce n'était qu'une petite quantité, pas grand chose en somme. Mais il avait fallu, pourtant, il avait fallu que tu en plantes plus, que tu te fasses du bénéfice, et petit à petit, ton nom avait commencé à circuler. Les autres savaient, ils savaient pertinemment bien qui appeler dans ces moments-là. Bien sûr, ta présence en tant que, désormais, présidente des Beer Flops, avait joué pour la popularisation de ton commerce. Un commerce, c'était exactement ce que c'était. Tu avais étendue tes plants, fixé des prix, trouvé un moyen pour ne jamais te faire gauler, aussi. Parce que ça serait con de perdre cette entreprise, non ? Tu l'avais bâti seule, tu n'avais jamais eu aucun problème. La qualité de tes produits n'était pas à refaire, en plus : toujours de la bonne. Et pourtant. Et pourtant, depuis le début de l'année, tes clients se volatilisaient. Certains habitués ne t'avaient pas contacté depuis septembre, et si au début, tu ne t'en étais pas inquiété, tu avais néanmoins finis par entendre parler de l'autre. Ce concurrent, cette personne qui venait te voler ce que tu faisais, le fruit de déjà cinq années de travail. Si tu avais vite compris qu'il ne s'attaquait tout de même pas à la même chose que toi, tu n'en étais pas moins outrée, que dis-je ; révoltée, de voir que des gens dont tu avais réussis à avoir la confiance, t'avais finalement tourné le dos. Alors tu avais menée ton enquête pour découvrir le nom de l'idiot qui venait te rafler la mise, de la personne qui avait osé te voler ça. Si ton enquête n'avait mené à rien, la chose pouvait bien changer aujourd'hui. Comme toujours, tu avais pris sur toi de faire un passage par les serres, afin de récupérer ce que tu avais besoin pour survivre à la semaine qui arrivait. Ceci fait, il avait fallu que tu te trouves un endroit, un lieu où tu serais en paix, sans personne pour te déranger. Assez souvent, c'était les remparts que tu choisissais, étant donné que très peu d'élèves s'y rendaient, et encore moins de professeurs. Si tu ne te trompes pas, tu n'en avais même jamais croisé, en fait. En arrivant, pourtant, tu t'étais rendue compte que tu n'étais pas seule. En fait, deux garçons de première année se tenaient non loin de toi, qui t'étais accroupi dans l'escalier, écoutant leur discussion. C'était donc lui, qui te volait tes clients. Un vulgaire première année, dont tu ne ferais qu'une bouchée. Levant les yeux au ciel, tu commença à rouler ton joint, attendant que l'échange se finisse et, une fois ceci fait, tu sorti de ta cachette, Marie-Jeanne au bord des lèvres, la fumée s'infiltrant curieusement dans tes poumons. - C'est drôle, je t'avais imaginé plus vieux, avais-tu lâché, surprenant le brun qui te tournait le dos. Puis il avait tourné son visage vers toi, et t'avais presque écarquillé les yeux. Il était impossible qu'il soit en première année ? A voir les traits de son visage, il devait même être plus âgé que toi, en fait. Tu ne l'avais pourtant jamais vu, si ce n'est toujours entouré des petits nouveaux. Et le problème du fait qu'il ai les petits nouveaux, c'est que ton business, à toi, ne pourrais pas prospérer sans nouveaux clients. |
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Re: Concurrence (dé)loyale - Whilelmina [flashback octobre 2016]
Jeu 15 Juin 2017 - 21:12
❝ Concurrence (dé)loyale . ❞ - Whilelmina & Leandre- C'est désagréable, quand quelqu'un marche sur tes plates bandes, hein ? Cette impression de perdre ce qui avait été si dur à monter. Cette peut aussi, que l'autre fasse mieux que toi, et que tu perde tout. Mais ne ressens tu pas cette envie ? Celle de prouver que tu es meilleure, que, toi qui étais là avant, tu ne te sens pas menacée par un arriviste arrivant ? |
Leandre observait le domaine universitaire, le comparant malgré lui à celui qu’il avait côtoyé durant sept années en France. A l’image de beauxbâtons, l’académie française possédait une atmosphère de classe et de raffinement plus poussée encore qu’à Hungcalf, du moins en apparence. Les exigences de l’école française étaient élevées. Les règles de bienséance devaient être appliquées à la lettre et la moindre dérogation pouvait entraîner le renvoi pur et simple. Mais en vérité, c’était comme partout ailleurs. Derrière la façade luxuriante se cachait la débauche des étudiants. Certes, ils devaient se cacher d’avantage qu’ici, mais les étudiants français savaient faire la fête, violer les règlements et se moquer de l’autorité. Malgré tout, Leandre se sentait mieux ici. Surement en grande partie parce que, ici, il n’était que lui-même. Leandre De la Rosière, le Français venu reprendre ses études à l’âge de vingt-six ans, un peu curieux, mais agréable à vivre. Là-bas, il avait toujours été, avant tout, le fils de Charles De la Rosière, l’héritier de l’entreprise de parfumerie la plus prestigieuse de France. Une voix féminine le tira de ses pensées : « C'est drôle, je t'avais imaginé plus vieux. » Leandre se retourna. Une jeune femme lui faisait face. A première vue, elle avait l’air plus jeune que lui. Plutôt jolie, il devait l’admettre, mais son visage enfantin était gâché par le joint qu’elle tenait entre ses lèvres et dont l’odeur n’était pas inconnue à Leandre. S’il préférait, pour son commerce et sa consommation personnelle, les drogues typiquement sorcières, il avait néanmoins testé pas mal de choses différentes. La marijuana avait d’ailleurs été d’une de ses premières découvertes, alors qu’il était encore à l’université française, cherchant à tout prix à fuir les responsabilités que son père voulait lui imposer. Leandre ne connaissait pas cette fille. S’il l’avait surement déjà croisée, il n’en avait pas le souvenir. Il haussa les sourcils à sa remarque, sans trop comprendre. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui poussait cette fille à venir lui parler et se demanda vaguement dans quel cadre elle avait pu l’imaginer. Cependant, il avait remarqué son expression, lorsqu’il s’était retourné et avait clairement lu la surprise dans ses yeux. Complètement largué, le jeune homme lui lança un sourire avenant. « Salut. Je suis désolé de te décevoir alors, répondit-il à sa remarque. Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? » Il envisagea alors l’idée qu’elle ait pu surprendre l’échange qui venait d’avoir lieu avec le gamin. Fronçant les sourcils, il lui lança un regard nouveau, celui qu’il réservait à ses clients : légèrement suspicieux, analytique et concentré. Effectivement, avec le joint au bord des lèvres, elle avait tout ce d’une cliente potentielle. « T’as besoin de quelque chose ? » Tenta-t-il. Au pire, même si elle n’était pas venue pour ça, il pouvait toujours espérer l’intéresser. Et puis, le risque qu’elle le dénonce était maigre, étant donné qu’elle semblait suffisamment à l’aise avec les produits illicites pour se promener avec un joint au bec dans le parc. « J’ai des trucs sympas et assez rares, si t’as de quoi payer. Tu veux que je te montre ? » |
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Re: Concurrence (dé)loyale - Whilelmina [flashback octobre 2016]
Ven 14 Juil 2017 - 16:46
❝ Concurrence (dé)loyale . ❞ - mina & Leandre- C'est désagréable, quand quelqu'un marche sur tes plates bandes, hein ? Cette impression de perdre ce qui avait été si dur à monter. Cette peut aussi, que l'autre fasse mieux que toi, et que tu perde tout. Mais ne ressens tu pas cette envie ? Celle de prouver que tu es meilleure, que, toi qui étais là avant, tu ne te sens pas menacée par un arriviste arrivant ? |
While, ça fait trop longtemps que t'es là, six ans déjà. Avec les loubardes, avec Ada et Leo, vous avez réussi à vous faire votre place, vous avez réussi à vous faire votre nom. Alors, voir ce petit nouveau tout cassé, ça t'fous la rage, ça t'donne envie d'tout détruire. Enfin, petit nouveau, tout est relatif. S'il est bel et bien en première année, il n'en reste pas moins plus âgé que toi, ça se voit, ça te dérange un peu, peut-être, aussi. Parce que s'il avait été plus jeune, t'aurai pu l'terroriser, t'aurai pu faire en sorte qu'il arrête ou, p'têt, même, qu'vous vous associez, même si t'aimes pas trop l'fait d'vendre autre chose qu'Marie Jeanne. Mais un plus vieux, c'est différent. Parce qu'il a plus d'expérience, parce qu'il s'laissera pas marcher sur les pieds. Toi non plus, r'marque. Et d'la compétition, c'est pas bon pour ton business. Parce qu'encore une fois, toi, à part Marie Jeanne, tu touches à rien d'autre, et donc, tu ne vends rien d'autre. Alors au fond, ouais, p'têt qu'tu comprends pourquoi certains d'tes clients ce sont tournés vers lui. C'est pas pour autant qu'tu l'acceptes, bien sûr, mais tu l'comprends, c'qui est d'jà bien. « Salut. Je suis désolé de te décevoir alors, répondit-il à ta remarque. Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? » À sa phrase, t'hésites un peu à rire, un p'tit rire discret et qui montrerait bien l'ironie d'la situation. Comme si t'avais b'soin d'quoi que ce soit d'sa part, sérieux. À moins qu'il arrête son business, en fait, ouais, ça tu pourrais bien en avoir besoin. Mais bon, pas b'soin d'lui dire, il le comprendra assez vite, hein ? Puis lui, il continue d'parler, pendant qu'toi tu l'observes, pendant qu'tu fronces les sourcils, qu'tu tires sur ton joint, qu'tu t'retiens d'lâcher un rire. J’ai des trucs sympas et assez rares, si t’as de quoi payer. Tu veux que je te montre ? Non mais, est-ce qu'il s'entend parler ? Sérieusement ? L'simple fait qu'il amène direct l'argent sur l'tapis t'donne un peu plus l'envie d'le taper, ça t'énerve, mais t'façon quoiqu'il dise ça suffira pour t'énerver, t'en es d'jà certaine. - Non, merci, ça va aller. J'ai d'jà c'qu'il m'faut, qu'tu marmonnes, laissant la fumée s'échapper d'ta bouche, alors que Marie Jeanne t'monte lentement mais sûrement au cerveau. En revanche, on a p'têt un problème, toi et moi. En disant ça, tu t'hisses sur l'rebord d'la muraille, t'es décontractée, t'as presque l'sourire aux lèvres. Drôle pour quelqu'un qui est énervé, tiens, mais faut dire qu'toi, t'es peu conventionnelle, p'têt, fin tu sais pas trop, c'pas un peu narcissique que d'dire ça ? Ou vantard, plutôt, t'sais pas trop. Tu vois bien, à son regard, qu'lui, il comprend pas trop c'qu'il s'passe, alors bon, tu décides d'prendre l'taureau par les cornes. - Tu vois, il s'trouve qu'ici, en général, quand on veut planer, on viens m'voir moi. Sauf que d'puis qu't'as débarqué, j'perd mes clients. Donc, ouais, c'est plutôt un gros soucis, en fait. En disant ça, t'écrases ton mégot contre les pierres d'la muraille, avant d'le jeter au sol. Du coup, c'que j'vais te proposer est assez simple. Arrêter la vente, ou alors vendre plutôt aux sorciers d'Inverness. Mais pas à Hungcalf. J'ai l'monopole, ici, et c'est pas toi qui va changer ça. Bon, en réalité, il l'a d'jà changé, ça. Mais mieux vaut pas qu'il l'sache, tu préfères paraître sûre de toi histoire qu'il comprenne bien qu'tu rigoles pas. Ben, ouais, faut qu'tu sois crédible, quoi. |
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Re: Concurrence (dé)loyale - Whilelmina [flashback octobre 2016]
Sam 29 Juil 2017 - 17:55
❝ Concurrence (dé)loyale . ❞ - Whilelmina & Leandre- C'est désagréable, quand quelqu'un marche sur tes plates bandes, hein ? Cette impression de perdre ce qui avait été si dur à monter. Cette peut aussi, que l'autre fasse mieux que toi, et que tu perde tout. Mais ne ressens tu pas cette envie ? Celle de prouver que tu es meilleure, que, toi qui étais là avant, tu ne te sens pas menacée par un arriviste arrivant ? |
La demoiselle continuait à tirer sur son joint avec un air provocateur qui ne lui allait pas très bien, selon Leandre. Elle fronça les sourcils à sa question lui faisant comprendre qu’elle n’était pas venue en cliente. De toute façon, elle avait l’air de déjà savoir où se fournir en substances illicites. « Non, merci, ça va aller. J'ai d'jà c'qu'il m'faut. » Grommela-t-elle. Leandre haussa les épaule et rangea le petit sachet qu’il avait déjà commencé à extirper de sa poche. « En revanche, on a p'têt un problème, toi et moi. » poursuivit-elle. Cette fois, ce fut au tour de Leandre de froncer les sourcils. Il ne comprenait pas quel genre de problème il pouvait avoir avec une fille qu’il ne connaissait pas, à qui il n’avait jamais jamais parlé, qu’il n’avait même jamais remarqué parmi les nombreux étudiants de l’université. Elle le regardait, sourire aux lèvres alors que la fumée de son joint s’échappait de sa bouche. Leandre n’aimait pas ce sourire. Il ne savait pas exactement quoi, mais quelque chose le dérangeait chez cette fille. Peut-être le fait qu’elle semble le connaitre alors que lui n’avait aucune idée de qui elle pouvait être. Peut-être le fait qu’elle lui reproche quelque chose sans qu’il ne puisse imaginer quoi. Ou peut-être cet air insolent qu’elle se collait au visage. Elle finit par lui expliquer le fond de sa pensée : « Tu vois, il s'trouve qu'ici, en général, quand on veut planer, on viens m'voir moi. Sauf que d'puis qu't'as débarqué, j'perd mes clients. Donc, ouais, c'est plutôt un gros soucis, en fait. Du coup, c'que j'vais te proposer est assez simple. Arrêter la vente, ou alors vendre plutôt aux sorciers d'Inverness. Mais pas à Hungcalf. J'ai l'monopole, ici, et c'est pas toi qui va changer ça.» Leandre suivi du regard le cadavre du joint qui alla s’écraser par terre et continua à le fixer quelques secondes, l’air pensif. Il savait maintenant qui était cette fille. Whilelmina Wheeler. Il avait entendu parler d’elle par certains de ses clients, mais, jusque-là, il n’avait pas eu l’occasion de la croiser. Il n’avait pas non plus cherché à la rencontrer. Il faisait ses affaires, elle faisait les siennes, il n’y avait pas de soucis. Il n’y aurait pas du en avoir. Après tout, ils ne vendaient pas les mêmes produits et le commerce de l’un n’avait pas réellement d’impact sur celui de l’autre. C’est du moins ce qu’avait pensé Leandre quand il avait entendu parler de Wheeler. Il faut croire qu’il s’était trompé. Les yeux toujours fixé sur le mégot, il lança, d’une voix qui avait perdu son ton enjoué. « Qu’on soit bien clair … Tu veux que j’arrête de vendre aux étudiants sous prétexte que mon commerce met à mal tes petites affaires. » Il leva enfin son regard vers elle, brillant d’une lueur sombre. S’il y avait bien une chose que Leandre détestait, c’était qu’on lui dise ce qu’il devait faire. « Et j’y gagne quoi moi ? Je veux dire … je ne vais pas tout arrêter simplement pour te faire plaisir. Après tout, mon commerce marche plutôt bien, et j’ai besoin d’argent, alors je n’ai aucune raison de tout laisser tomber maintenant. » |
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