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Portrait sur les jardins suspendus - Leandre
Dim 25 Juin 2017 - 16:09
Portrait sur les jardins suspendus
Il était quatorze heures, le soleil était au rendez-vous. Ce qui fit sourire Kristina, arrivant à l'entrée des jardins suspendus. Cet endroit était l'un des préférés de la jolie rousse, qui aimait se glisser dans l'une des chaises longues, un bouquin en mains. En journée, les toits étaient plutôt calmes, et c'est ce qu'elle aimait. Il faut dire que venir en soirée ici, c'est la fête assurée, bavardages et rires assurés, noyée d'alcool interdit dans l'établissement. Le soleil ayant pointé le bout de son nez aujourd'hui, elle s'attendait à voir plus de monde se prélasser entre deux heures de cours. Elle parcourut plus de la moitié de ces jardins pour arriver dans son coin préféré, et là où Léandre lui avait donné rendez-vous. Elle n'avait croisé que deux seules personnes, se fricotant, sous un kiosque, entouré de plusieurs étagères remplies de fleurs en tout genre. En les voyant, Kristina ne pu s'empêcher de grimacer, ils se mangeaient littéralement l'un l'autre. Ce qui avait don de répugner la demoiselle, qui détestait voir tous ces couples s'entraînant pour un concours d'apnée à chaque fois qu'ils se voyaient. Non, la jolie rousse n'était pas jalouse de tous ces amoureux, ce qu'on aurait pu croire en voyant la grimace qui s'affichait sur son visage. Parce que Kris est paumé. Qu'elle n'est jamais réellement tombée amoureuse. Et qu'elle est très bien comme ça. Les relations amoureuses lui font plus peur qu'envie, à vrai dire.
Elle redressa le sac à dos qui était sur ses épaules et finit par arrivée au lieu de rendez-vous. Kristina avait accepté la séance de dessin de Leandre, n'ayant rien à faire aujourd'hui. Elle n'aimait pas tellement se sentir observée et être dessinée, mais au moins, cela lui permettait de passer du temps avec son ami. Elle s'installa dans canapé d'angle, en bois. C'était une partie du jardin, assez reculé. Assez petit en largeur, le canapé faisait toute la largeur de la tonnelle qui l'abritait. La nature avait repris le dessus sur cette dernière, la verdure et quelques fleurs recouvraient l'entièreté de la tonnelle, ce qui donnait du charme à cette partie du toit. C'était en partie pour ça que Kristina l'adorait. Deux chaises en bois étaient à l'opposé du canapé, plusieurs coussins à l'intérieur. Elle déposa son sac qu'elle adossa contre le canapé et se releva pour sentir les fleurs suspendues au toit de la tonnelle. Ses fleurs préférées. Des Campanules mauves.
Elle fit quelques pas autour de la table basse avant d'apercevoir Leandre qui se dirigeait vers elle. Vraie pile électrique, la demoiselle ne pouvait pas rester à attendre le jeune homme. Il fallait qu'elle bouge, même si c'était pour faire trois pas autour d'une table. Les séances avec Leandre n'était pas un supplice, mais presque. Heureusement que c'était son ami, et que ce dernier était d'une très bonne compagnie. Elle devait rester immobile, même si elle n'y arrivait pas réellement. Et de plus, elle n'aimait pas que quelqu'un s'intéresse à elle, la regarde et s'attarde sur elle. Elle savait que le beau brun faisait ça, en partie, pour l'aider à évoluer et prendre confiance en elle. Salut toi ! dit-elle d'un signe de la main.
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Re: Portrait sur les jardins suspendus - Leandre
Mer 5 Juil 2017 - 14:31
❝ Portrait sur les jardins suspendus . ❞ - Kristina & Leandre - La beauté, c'est si subjectif. La beauté est en chaque chose, en chaque personne, il ne suffit que d'une étincelle parfois, pour la faire surgir, pour que tout le monde puisse la contempler. |
Leandre était ravi que l’été pointe enfin le bout de son nez. Oh, le soleil de l’hiver avait un charme certain mais, malheureusement, il n’était que peu présent à Inverness. L’été était plus généreux en lumières naturelles et Leandre aimait en jouer dans ses tableaux, appréciant la douceur de la lumière matinale, la puissance de la lumière du midi et le mystère de la lumière crépusculaire. En poussant la porte des jardins suspendus, Leandre leva donc machinalement la tête vers le ciel, appréciant l’absence de nuage qui promettait un éclairage de qualité. D’une main, il tenait sa baguette magique, faisant léviter son chevalet et, de l’autre, tenait une valise dans laquelle était entassé tout son matériel de peinture. Chargé de la sorte, il attirait les regards. Il s’en souciait pourtant bien peu, traversant le jardin sans adresser un regard à ceux qui y étaient déjà installés. Il repéra son amie de loin, qui faisait déjà les cents pas. Leandre voulu lui adresser un signe avec la main qui tenait sa baguette et le chevalet s’envola soudain loin au-dessus de sa tête, suivant le mouvement de sa baguette. Sursautant, le jeune homme repris le contrôle et finit par arriver au fond du jardin où un petit salon d’extérieur était installé. D’un bref coup d’œil, il apprécia l’éclairage et, semblant satisfait, déposa sa valise sur l’une des chaises et installa le chevalet au sol. Un grand sourire aux lèvres, il s’approcha de son amie pour lui déposer une bise. « Salut ma belle. Comment vas-tu ? » Leandre appréciait Kristina. Il l’avait apprécié dès l’instant où il l’avait rencontrée, l’été dernier, alors qu’il avait été hébergé par sa famille. La première chose qu’il s’était dit, en la voyant, c’était qu’elle était belle. Oh, elle n’avait pas cette beauté superficielle qu’il voyait chez de trop nombreuses jeunes femmes, cette beauté qui se fanerait avec l’âge, qui n’avait d’éclat qu’après deux heures de mis en beauté. Kristina, elle avait une beauté simple et douce, dont elle ne semblait même pas avoir conscience. C’était surement ça, en vérité, qui avait retenu l’attention de Leandre, l’innocence de la jeune femme, son manque apparent de confiance en elle. « Je te l’avais bien dis, que le soleil se lèverait aujourd’hui. L’éclairage va être parfait ! » s’exclama-t-il en ouvrant sa valise et en en sortant son matériel. Une fois que tout fut installé, il ôta sa veste qu’il lança nonchalamment sur le dossier d’une chaise, dévoilant de nouvelles cicatrices sur ses bras, preuves qu’il avait de nouveau essayé de réaliser un autoportrait animé … qu’il ne s’en vante pas n’était qu’une preuve d’un énième échec. « Installe toi sur le canapé … Tu aurais pu mettre une robe, ça aurait été joli. Enfin, tant pis, tu es quand même ravissante. » Il attendit que Kristina s’assied sur le canapé d’angle. La tonnelle recouverte de fleurs donnait un air champêtre et bucolique que Leandre appréciait particulièrement. Il posa une toile sur le chevalet et regarda son ami, la tête légèrement penchée sur le côté, tentant de visualiser ce qu’il pourrait améliorer. Pensif, il s’avança vers son amie et ramena ses cheveux devant ses épaules. C’était toujours assez étrange, de l’approcher de si près, de la toucher ainsi … les souvenirs de leur courte relation revenait et, avec eux, la culpabilité et le regret d’avoir trahi Gideon en désirant sa petite sœur. Mais l’art passait avant tout et Leandre se força à chasser le grand frère de son esprit, se concentrant sur la pose adoptée par Kristina. « Lève un peu la tête » commanda-t-il en relevant le menton de la jeune femme d’un doigt. « Plus vers la droite. Voilà, comme ça. Regarde au loin, comme si … comme si tu étais en train de rêvasser. Voilà. Et reste sérieuse, pour une fois. » Il lui adressa un sourire amusé, sachant parfaitement qu’elle allait éclater de rire dans les cinq minutes et que la séance serait aussi laborieuse que les précédentes, mais il devait l’avouer, il ne s’amusait jamais tant que lorsqu’il peignait Kristina. |
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Re: Portrait sur les jardins suspendus - Leandre
Sam 15 Juil 2017 - 11:19
Portrait sur les jardins suspendus
Elle acquiseca, lui demandant également comment il allait. Il faisait très beau aujourd’hui, le soleil s’était levée de bonne heure et les rayons du soleil, se créèrent un chemin les fissures du toit de la tonnelle. Elle s’installa sur le canapé, suivant les ordres de Leandre. Tu aurais pu mettre une robe, ça aurait été joli. "... Enfin, tant pis, tu es quand même ravissante." Cette remarque la fit pouffer de rire, Kristina ne mettait que très peu de robes, détestant ça, les seules fois où elle devait en mettre, c’était sous les ordres de sa mère. Cette dernière avait toujours rêvé avec une fille, après quatre garçons, c’était compréhensible, mais pour son plus grand malheur, la dernière de la famille, même en étant une fille, était un véritable garçon manqué. Vivre entouré de frères, ça forge le mauvais caractère… Puis petite, Kristina prenant exemple sur ses grands-frères, sa féminité est passée à la trappe. Il fallait bien qu’elle se défende et qu’elle se démarque de ces derniers. Installée dans le canapé d’angle, Leandre s’approcha, ramenant les cheveux de la rousse devant ses épaules, lui dictant oralement comment elle devait se tenir. Kristina, essaya de garder son sérieux, allait sûrement éclater de rire dans les cinq minutes à venir.
Elle ne comprenait pas pourquoi le jeune homme voulait toujours la peindre, elle, alors qu’elle est tout sauf sérieuse. Ces séances devaient être pénibles pour le jeune homme, même si la rousse faisait des efforts incroyables pour rester sérieuse : ce n’était pas dans sa nature de rester immobile pendant plusieurs heures, Kristina est une vraie pile électrique, ce qui rendait cet exercice impossible. Je te promet, je vais essayer de rester sérieuse... dit-elle, essayant de rester immobile avant qu’une guêpe vienne croiser son chemin.
Elle se leva brusquement. Kristina détestait cette petite bête, il faut dire qu’elle avait été piquée, plus jeune, par cet insecte diabolique, n’ayant que pour but dans la vie de piquer le moindre humain qu’il croise... et depuis elle ne peut pas rester calme en les voyant. Non mais ! Ce n’est pas possible, pour une fois que je suis motivée, faut que la nature soit contre moi ! dit-elle en rigolant. Elle fit quelques mouvements avec sa main, afin d’éloigner cette bête féroce qu’elle détestait de tout son être.
Elle s’installa, à nouveau, se plaçant comme le voulait Leandre au départ, lui adressant un sourire amusé. Elle se laissa envahir par ses pensées, regardant au loin, laissant au jeune homme le temps de commencer le portrait pendant plus d’une dizaine de minutes... Pourquoi vous ne vous parlez plus, mon frère et toi ? dit-elle, dirigeant son regard vers le jeune homme. Elle ne les voyait plus ensemble, ces derniers ne s’adressèrent même plus la parole dans les couloirs de l’université. Elle se doutait que cela venait de son frère et que la cause était elle, mais avant de s’avancer et d’aller hurler sur son frère, elle voulait savoir la vérité.
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Re: Portrait sur les jardins suspendus - Leandre
Sam 5 Aoû 2017 - 21:45
❝ Portrait sur les jardins suspendus . ❞ - Kristina & Leandre - La beauté, c'est si subjectif. La beauté est en chaque chose, en chaque personne, il ne suffit que d'une étincelle parfois, pour la faire surgir, pour que tout le monde puisse la contempler. |
Peut-être que c’était justement l’incapacité de Kristina à se tenir tranquille qui la rendait si intéressante à dessiner pour Leandre. Il avait peint différents modèles, depuis qu’il s’était mis à réaliser des portraits. Souvent, les jeunes femmes qui acceptaient de prendre la pose pour lui se prenaient très au sérieux, maintenant la position demandée avec rigueur et calme. C’était très pratique et souvent, très joli. Mais il manquait quelque chose, quelque chose que Kristina lui apportait. La spontanéité, la vivacité, la joie de vivre. Et souvent, même si il mettait un temps fou à réaliser un croquis correct, au final, les toiles qu’il réalisait avec elle respiraient cette fraicheur. « Je vais essayer de rester immobile » promis la jeune femme. Une promesse qu’elle réussit à tenir une petite seconde seulement. Leandre s’était à peine redressé qu’elle bondit du canapé en poussant un cri. Il sursauta et recula d’un pas pour éviter de se prendre un coup par la jeune femme qui secouait désormais ses mains dans tous les sens. Enfin, il repéra l’objet de sa soudaine frayeur. Une guêpe … Une toute petite guêpe à peine plus grosse que le bout de son doigt. Il lui jeta un regard où brillait une pointe de reproche. « Non mais ! Ce n’est pas possible, pour une fois que je suis motivée, faut que la nature soit contre moi ! » lança la jeune femme, son éternel rire au bout des lèvres. Leandre, bien incapable de se fâcher contre elle, lui envoya un sourire moqueur. « Dis donc, espèce de poule mouillée, tu veux que je jette des sortilèges de protection autour de toi pour être sûr qu’aucune mouche ne viendra te manger ? » Finalement, la demoiselle repris sa place et Leandre pu enfin se placer derrière son chevalet. Il sortit une toile adaptée ainsi qu’un crayon à papier. En quelques secondes, il trouva la concentration nécessaire pour analyser et reproduire les traits du visage de Kristina. C’était un exercice plutôt simple, à vrai dire. En effet, avant de venir à Hungcalf, Leandre avait passé une année à réaliser des croquis des passants qui voulaient bien lui donner quelques pièces en échange. Si les clients ne s’étaient pas pressés au portillon, il avait suffisamment pratiqué cependant pour acquérir de nombreux automatismes. Et puis, il connaissait Kristina par cœur. Il l’avait si souvent dessiné. Pourtant, chaque tableau était différent. Ce jour-là, la lumière était particulièrement agréable et faisait flamboyer la chevelure de la jeune femme. Fidèle à elle-même, Kristina ne tint pas plus de dix minutes, ce qui était déjà un exploit, avant d’ouvrir à nouveau la bouche : « Pourquoi vous ne vous parlez plus, mon frère et toi ? » demanda-t-elle en plongeant son regard dans le sien. Leandre baissa soudainement les yeux sur son chevalet, feignant de se concentrer sur une des lignes du croquis. Difficile d’expliquer à Kristina qu’elle était impliquée dans cette histoire, Leandre s’en voulait déjà suffisamment d’avoir trahi son ami, il n’avait pas envie en plus de provoquer une dispute entre Gideon et Kristina. Et, en même temps, Kristina n’était plus une enfant et, si Leandre la considérait plus comme une sœur qu’autre chose, elle n’avait pas besoin d’être protégée. Et elle avait le droit de savoir la vérité. Alors, il releva vers elle un regard embarrassé. « Parce que … Enfin, c’est à cause de ce qui s’est passé entre nous l’été dernier. » Voilà, la bombe était lâchée. Leandre se reconcentra sur son chevalet, traça une ligne qui délimiterait la bouche de la jeune femme et tout en poursuivant son dessin, repris d’une voix plus assurée : « Il n’a pas tort, dans le fond. J’aurais surement réagit pareil à sa place. Enfin … jsais pas trop, je n’ai pas de sœur. Mais je suppose que c’est un comportement normal. Il voulait te protéger, je comprends ça. Tu peux tourner un peu la tête s’il te plait ? » |
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