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L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Lun 3 Juil 2017 - 16:58
L'Estoile
AuguRose
Le voile de la nuit était tombé sur l’Ecosse, Inverness et, plus particulièrement, sur l’école. Si certains craignaient la fraicheur et l’obscurité et ne tardaient jamais à se réfugier volontiers sous la couette pour se prémunir de ces deux menaces silencieuses, je me réjouissais secrètement que la journée arrive enfin à son terme. Je n’en revenais toujours pas : Primerose avait formulé le plus puissant des sortilèges, celui qui nous liait maintenant par-delà les mots, celui qui faisait de moi sien envers et contre tout et à jamais. Nous nous étions avoué ce que nous ressentions l’un pour l’autre et, au terme d’une série de rendez-vous et d'actes manqués, nous avions décidé d’oser. Oser vivre pleinement chaque moment passé l’un avec l’autre. Oser échanger les plus tendres mots et les plus douces caresses. Oser braver l’interdit et risquer le pire pour être ensemble. C’était plus fort que nous, plus fort encore que la raison, qui, bien souvent, m’empêchait d’agir ainsi.
Ma peau brûlait un peu et un mauvais diable tambourinait encore dans mon crâne. J’étais resté presque cinq heures après le départ de Primerose, coincé dans les serres du jardin botanique, encerclé par un soleil dont je craignais les rayons assassins. Peu enclin à passer toute ma journée là bas, cependant, je m’étais résigné à les affronter pour regagner mes appartements et préparer un peu la visite de Primerose, qui avait suggéré de passer me voir pour me déposer le costume qu’elle m’avait réalisé après ma visite chez madame Blansec, et notre premier baiser. Je relevais mes manches, tandis que mon regard dépité balayait mon appartement.
Il s’agissait d’une pièce de taille moyenne, une sorte de carré, à l’exception près que les murs qui se faisaient face n’étaient pas rigoureusement parallèles. Au fond de la pièce, il y avait une ouverture vers une petite cuisine, que je n’utilisais jamais, puisque je pillais régulièrement les cuisines de l’école pour mes repas, ainsi que deux portes ; l’une menant aux toilettes et l’autre donnant sur une petite salle de bain rudimentaire. Dans la pièce principale, donc, je recevais mes visiteurs dans un labyrinthe de livres et un dédale de parchemins qui dessinaient un chemin vers une petite cheminée, où mourrait quelques braises, face à laquelle se trouvaient deux fauteuils en cuir verdâtre et une petite table basse ronde, où trônaient déjà une bouteille de vin blanc que j’avais emprunté aux cuisines et deux verres à pied, déjà remplis. De l’autre côté, sous la fenêtre, un étroit bureau en bois, à peine perceptible, s’était laissé recouvrir d’un monticule d’affaires variées. Non, je n’avais pas de lit. Puisque je n’en avais pas besoin, j’avais demandé au concierge de le remiser dans la réserve de meubles de l’école. Le gain de place était appréciable dans un si petit espace, et j’avais tracé, à même le parquet, là où se trouvait originellement le lit, une série de cercles concentriques, surmontés d’une étoile à cinq branches, elles-mêmes ornées de runes dont le langage s’était perdu : un projet de recherche fascinant que je menais à mes heures nocturnes perdues. Là où il y avait un rebord, une étagère qui avait poussé sur les murs aux couleurs criardes, les visiteurs pouvaient observer des objets divinatoires plus ou moins rares, plus ou moins usés, mes trésors.
D’un habile coup de baguette magique, les livres se mirent à léviter mollement et à s’organiser. De nombreuses personnes préféraient trier les livres par auteur, ou dans l’ordre alphabétique, mais je préférais de loin les organiser par la couleur de leur couverture, aussi stupide que cela puisse paraître. Semblables à des minuscules cohortes de légions romaines, les différents corps de cette armée de livres progressaient militairement sur le sol pour rejoindre les bibliothèques vides qui occupaient le dernier mur. Les parchemins se roulèrent tout seuls et lévitèrent pour rejoindre différentes corbeilles où je pourrai, à loisir, aller les chercher demain pour les étaler à nouveau sur le sol. Les plumes, les encriers, les pendules, les pierres, les cartes de tarots, tout ce beau monde s’anima en quelques instants pour faire place net, pour une fois, pour donner l’illusion du rangement. L’air était déjà bien plus respirable.
Une gerbe d’étincelles luminescentes plus tard et quelques bougies voletaient tranquillement dans les airs, donnant une atmosphère nettement plus intime à cet appartement vieillot. Je rangeais ma baguette, plutôt fier de moi, avant d’aller allumer un encens, afin de purifier l’air de la pièce, qui ne voyait manifestement pas beaucoup le soleil.
Eh bien, voilà qui me semble… Correct constatais-je en me passant la main dans les cheveux. C’était certain, le contexte de notre premier vrai rendez-vous n’était pas placé sous le signe du luxe ou de la démesure, mais c’est là tout ce que j’avais à proposer. Je gageais que Primerose n’en fit pas grand cas, cela dit. Un haussement d’épaules résigné plus tard, je consultais ma montre à goussets. 22h04. Elle ne devrait plus tarder supposais-je, en sentant monter en moi une sorte d’appréhension bien différente de l’ordinaire, une forme de trac, intimidant mais diablement stimulant.
Je me dirigeai vers la petite salle de bain et jetai un dernier regard dans le miroir avant qu’elle n’arrive. Oui, les semi-vampires ont un reflet, et ce reflet me disait que rien n’était vraiment à sa place chez moi. Je rectifiais alors à la hâte le col tordu de ma chemise blanche, puis, j’entrepris de plaquer sur mon crâne cette sempiternelle touffe de cheveux rebelles… Sans succès. Poussé à bout, je brandis ma baguette sur la mèche qui abdiqua dans un scintillement argenté, soumise enfin à ma volonté – ou si apeurée par la menace qu'elle abandonna toute résistance, je l’ignorais.
Soudain, on frappait à la porte. Je me redressais, tirai sur les pans de ma chemise et marchai vers la porte d’un pas pressé, mon cœur battant plus fort à chaque mètre englouti par mes longues foulées. J’ouvris la porte doucement, non sans avoir soufflé un bon coup pour maîtriser ma nervosité. Je vis Primerose, dans l’entrebâillement de la porte. Elle était encore plus belle que jamais. Je l’invitais à entrer après avoir jeté une œillade prudente dans le couloir afin de m'assurer que personne ne la verrait rentrer chez un professeur à cette heure ci.
« Rentre », l'invitais-je avec un grand sourire. Je refermais consciencieusement la porte derrière elle. « Bienvenue chez moi, mon antre, ma crypte ! Ce n'est pas grand chose, mais bon... Fais comme chez toi, je nous ai... déjà servi un verre » dis-je avec un sourire en pointant la petite table ronde du doigt. Puis, les sourcils froncés, je réalisais quelque chose... « Et je crois que ça va à l'encontre du règlement de l'école, ça aussi » dis en me mordillant la lèvre, étouffant au passage un petit rire nerveux. J'étais si troublé que j'en oubliais même de l'embrasser, moi qui en mourrait pourtant d'envie.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Lun 3 Juil 2017 - 22:35
L'Estoile / Arcane XVII
LA BRANCHE & LA BRINDILLE
« Prim ? Prim, tu m’entends ? » Insista une petite voix agacée tandis que je reprenais doucement mes esprits. « Quoi ? » Répondais-je distraitement en passant une main dans mes cheveux, le regard vide. « Le jardin botanique avec Luce. C’était comment ? Vous avez trouvé ce qu’il vous fallait ? » Reprit-elle calmement avant de tirer d’un coup sec sur les cheveux de la pauvre Maëlys qui n’avait de cesse de se tortiller sur sa chaise – prisonnière malgré elle d’une Alexandra qui s’était découvert une passion pour la coiffure quelques heures plus tôt. « Saletés de nœuds » Pesta la brune – tout en ignorant les plaintes de sa victime. « Mais qu’est-ce que tu as à la fin ? » S’impatienta-t-elle, cependant que je regardai ailleurs – l’esprit obnubilé par ma rencontre fortuite.
Depuis que j’étais rentrée à l’université cet après-midi, je n’avais eu de cesse de penser à lui. À nous. À notre rencontre improbable sous les serres du jardin botanique ; ce moment suspendu dans cette minute d’éternité. Je me souvenais de chaque mot, chaque geste, chaque caresse… Et naturellement, un petit sourire vint se nicher à la commissure de mes lèvres tandis que le soleil terminait lentement sa course derrière la cime des arbres. Maintenant que la nuit venait de tomber sur le château, il ne me restait plus qu’à attendre. Encore quelques heures… Songeais-je, impatiente, avant de m’inciter au calme. Si nous avions décidé de nous donner une chance, il était hors de question de se montrer imprudents. Nous devions faire attention, nous voir dans le plus grand des secrets. Si quelqu’un avait le malheur de nous surprendre… ce serait dramatique. Je me mordillai la lèvre avant de reporter mon attention sur Alexandra – qui n’avait eu de cesse de m’épier, l’air vaguement suspicieux. Avait-elle deviné que je mijotais quelque chose ? Je me raclai discrètement la gorge avant de me tourner vers elle. « Rien du tout. J’étais justement en train de penser à Luce… Je me disais qu’elle avait peut-être besoin de mon aide pour son devoir ? Je ferais bien d’aller la voir pour m’en assurer… » Marmonnais-je tout en jetant un coup d’œil à Maëlys qui semblait plus résignée que jamais. La pauvre avait les tempes écarlates et semblait sur le point de s’évanouir lorsqu’Alex tira une nouvelle fois sur sa chevelure cuivrée. « Okay ... » Souffla la violette « Mais si tu rentres tard, essai de ne pas nous réveiller. À moins que tu ne dormes pas là cette nuit… » Poursuivit-elle, un petit sourire moqueur au bord des lèvres cependant que Maëlys me faisait un clin d’œil lourd de sens. Bon sang ! Pestais-je intérieurement, se doutaient-elles de quelque chose ? Immédiatement prise de panique, je lâchai un petit rire nerveux avant de me lever brusquement de mon lit. Non, impossible. Nous avions été très discrets. Personne ne pouvait savoir. Même Lucrecia ne se doutait de rien. Non, elles pensaient surement que j’allais rejoindre un étudiant au beau milieu de la nuit et que je passerais le plus clair de mon temps avec lui, dans sa chambre… Agacée par cette idée (bien qu’elle ne soit pas entièrement fausse), je levai les yeux au ciel et soufflai bruyamment. Sales petites curieuses…
« Hm, je ne rentrerais pas tard » Affirmais-je sans grande conviction avant de me diriger vers la petite salle de bains que nous partagions à quatre. « Et de toute manière, ça ne vous regarde pas ! » Lançais-je avant d’enlever mes vêtements et les balancer sur le petit portant à côté de la douche. Qu’est-ce que les filles pouvaient être puériles lorsqu’elles s’y mettaient... C’était limite pénible ! Néanmoins, je faisais vite abstraction de leurs rires et me faufilai rapidement sous l’eau chaude pour y rester quelques minutes – le temps de détendre mes muscles et faire un brin de toilette après une après-midi (par biens des aspects) éprouvante. Lorsque j’eus terminé, je me séchai rapidement les cheveux d’un coup de baguette magique et faisais virevolter quelques tenues devant moi ; ne sachant que choisir. « C’est pas vrai … Mais comment je vais m’habiller ? » Murmurais-je, avant de me pincer les lèvres. Étais-je sensée me mettre sur mon trente et un ? Enfiler mes plus beaux vêtements ? L’idée me fit frissonner. Non, hors de question. J’étais déjà assez nerveuse comme ça, pas la peine d’en rajouter. « Ok … » Soufflai-je, avant d’attraper un jean brut et un petit haut en mousseline rose poudré. De toute manière, autant rester naturelle, non ? Je hochai machinalement la tête – devant le petit miroir qui me faisait face – comme pour me convaincre. Ouep, pas de la peine de jouer à la femme fatale, ce n’est pas mon style… Pensais-je en tirant la moue.
« Les filles, j’y vais. À plus tard… » Annonçais-je distraitement à mes colocataires cependant que j’attrapai au vol le paquet soigneusement emballé qui traînait au pied de mon lit depuis quelques jours. « Pas de bêtises, soyez sages ! » Ajoutais-je en leur tirant la langue, tout en refermant aussi sec la porte de la chambre – sous le bruit incessant de leurs jérémiades. Enfin seule… Je jetai un œil alentour et traversait rapidement la salle commune, mon paquet sous le bras, lorsque je remarquai la petite horloge suspendue au-dessus de l’entrée. 22h00. Était-ce trop tôt pour le rejoindre ? Je m’arrêtai une minute afin de réfléchir. Non, personne ne traînait dans les couloirs à cette heure-ci. Du moins… Personne n’était censé le faire ! Je grimaçai – inquiète à l’idée de me faire pincer – lorsque je pris enfin mon courage à deux mains. Inutile de se faire des nœuds au cerveau… J’aurais tout le temps de m’angoisser une fois là-haut, finissais-je par me dire, aussi anxieuse que résignée. Je m’élançai donc dans les couloirs sombres et paisibles du château, direction le quatrième étage, lorsque j’atteignais enfin les appartements d’Augurus après quelques minutes de marche – le souffle court.
« Oh merlin ... » Chuchotais-je en serrant très fort le paquet contre moi ; essayant tant bien que mal de faire abstraction des battements de mon pauvre cœur qui s’était soudainement affolé. « Ok ! C’est bon, vas-y Prim. » Me rassurais-je avant de frapper doucement à la porte et d’attendre quelques secondes avant que cette dernière ne s’ouvre sur mon professeur préféré. « Rentre » M’invita Augurus, un large sourire aux lèvres « Bienvenue chez moi, mon antre, ma crypte ! Ce n'est pas grand-chose, mais bon... Fais comme chez-toi, je nous ai... Déjà servi un verre » Continua t’il en me désignant du bout des doigts la petite table basse qui trônait fièrement aux pieds de deux énormes fauteuils. « Et je crois que ça va à l'encontre du règlement de l'école, ça aussi » Ajouta-t-il avant de se mordiller la lèvre. « Whouaw … » M’exclamais-je timidement avant de rire de bon cœur. « Et bien … Ça ne me dérange pas d’aller à l’encontre du règlement » Répliquais-je, tout sourire, avant de lui donner le paquet que je tenais fermement dans les mains. « Je t’ai apporté ton costume. Tu devras l’essayer pour voir s'il faut faire quelques retouches… » Continuais-je avant de me diriger lentement vers la cheminée, les yeux balayant machinalement la petite pièce dans laquelle nous nous trouvions.
Alors c’était donc ça, son antre ? Les yeux brillants de curiosité, je me tournai silencieusement vers lui avant de m’approcher d'une grande étoile à cinq branches, ornementées de runes complexes dont je ne comprenais pas la signification. « Qu’est-ce que c’est ? » Demandais-je, les sourcils froncés, curieuse d’en savoir plus sur cette mise en scène. Je n’avais jamais vu ça auparavant. Était-ce l’une de ses expériences ? Un projet sur lequel il était en train de travailler ? Je le regardai intensément, le dévorant des yeux lorsque je me rendais compte de mon impolitesse. « Excuse-moi, à peine arrivée et je t'ennuis déjà avec mes questions … » Murmurais-je avant de reporter mon attention sur l’étoile qui se tenait devant moi.
Depuis que j’étais rentrée à l’université cet après-midi, je n’avais eu de cesse de penser à lui. À nous. À notre rencontre improbable sous les serres du jardin botanique ; ce moment suspendu dans cette minute d’éternité. Je me souvenais de chaque mot, chaque geste, chaque caresse… Et naturellement, un petit sourire vint se nicher à la commissure de mes lèvres tandis que le soleil terminait lentement sa course derrière la cime des arbres. Maintenant que la nuit venait de tomber sur le château, il ne me restait plus qu’à attendre. Encore quelques heures… Songeais-je, impatiente, avant de m’inciter au calme. Si nous avions décidé de nous donner une chance, il était hors de question de se montrer imprudents. Nous devions faire attention, nous voir dans le plus grand des secrets. Si quelqu’un avait le malheur de nous surprendre… ce serait dramatique. Je me mordillai la lèvre avant de reporter mon attention sur Alexandra – qui n’avait eu de cesse de m’épier, l’air vaguement suspicieux. Avait-elle deviné que je mijotais quelque chose ? Je me raclai discrètement la gorge avant de me tourner vers elle. « Rien du tout. J’étais justement en train de penser à Luce… Je me disais qu’elle avait peut-être besoin de mon aide pour son devoir ? Je ferais bien d’aller la voir pour m’en assurer… » Marmonnais-je tout en jetant un coup d’œil à Maëlys qui semblait plus résignée que jamais. La pauvre avait les tempes écarlates et semblait sur le point de s’évanouir lorsqu’Alex tira une nouvelle fois sur sa chevelure cuivrée. « Okay ... » Souffla la violette « Mais si tu rentres tard, essai de ne pas nous réveiller. À moins que tu ne dormes pas là cette nuit… » Poursuivit-elle, un petit sourire moqueur au bord des lèvres cependant que Maëlys me faisait un clin d’œil lourd de sens. Bon sang ! Pestais-je intérieurement, se doutaient-elles de quelque chose ? Immédiatement prise de panique, je lâchai un petit rire nerveux avant de me lever brusquement de mon lit. Non, impossible. Nous avions été très discrets. Personne ne pouvait savoir. Même Lucrecia ne se doutait de rien. Non, elles pensaient surement que j’allais rejoindre un étudiant au beau milieu de la nuit et que je passerais le plus clair de mon temps avec lui, dans sa chambre… Agacée par cette idée (bien qu’elle ne soit pas entièrement fausse), je levai les yeux au ciel et soufflai bruyamment. Sales petites curieuses…
« Hm, je ne rentrerais pas tard » Affirmais-je sans grande conviction avant de me diriger vers la petite salle de bains que nous partagions à quatre. « Et de toute manière, ça ne vous regarde pas ! » Lançais-je avant d’enlever mes vêtements et les balancer sur le petit portant à côté de la douche. Qu’est-ce que les filles pouvaient être puériles lorsqu’elles s’y mettaient... C’était limite pénible ! Néanmoins, je faisais vite abstraction de leurs rires et me faufilai rapidement sous l’eau chaude pour y rester quelques minutes – le temps de détendre mes muscles et faire un brin de toilette après une après-midi (par biens des aspects) éprouvante. Lorsque j’eus terminé, je me séchai rapidement les cheveux d’un coup de baguette magique et faisais virevolter quelques tenues devant moi ; ne sachant que choisir. « C’est pas vrai … Mais comment je vais m’habiller ? » Murmurais-je, avant de me pincer les lèvres. Étais-je sensée me mettre sur mon trente et un ? Enfiler mes plus beaux vêtements ? L’idée me fit frissonner. Non, hors de question. J’étais déjà assez nerveuse comme ça, pas la peine d’en rajouter. « Ok … » Soufflai-je, avant d’attraper un jean brut et un petit haut en mousseline rose poudré. De toute manière, autant rester naturelle, non ? Je hochai machinalement la tête – devant le petit miroir qui me faisait face – comme pour me convaincre. Ouep, pas de la peine de jouer à la femme fatale, ce n’est pas mon style… Pensais-je en tirant la moue.
« Les filles, j’y vais. À plus tard… » Annonçais-je distraitement à mes colocataires cependant que j’attrapai au vol le paquet soigneusement emballé qui traînait au pied de mon lit depuis quelques jours. « Pas de bêtises, soyez sages ! » Ajoutais-je en leur tirant la langue, tout en refermant aussi sec la porte de la chambre – sous le bruit incessant de leurs jérémiades. Enfin seule… Je jetai un œil alentour et traversait rapidement la salle commune, mon paquet sous le bras, lorsque je remarquai la petite horloge suspendue au-dessus de l’entrée. 22h00. Était-ce trop tôt pour le rejoindre ? Je m’arrêtai une minute afin de réfléchir. Non, personne ne traînait dans les couloirs à cette heure-ci. Du moins… Personne n’était censé le faire ! Je grimaçai – inquiète à l’idée de me faire pincer – lorsque je pris enfin mon courage à deux mains. Inutile de se faire des nœuds au cerveau… J’aurais tout le temps de m’angoisser une fois là-haut, finissais-je par me dire, aussi anxieuse que résignée. Je m’élançai donc dans les couloirs sombres et paisibles du château, direction le quatrième étage, lorsque j’atteignais enfin les appartements d’Augurus après quelques minutes de marche – le souffle court.
« Oh merlin ... » Chuchotais-je en serrant très fort le paquet contre moi ; essayant tant bien que mal de faire abstraction des battements de mon pauvre cœur qui s’était soudainement affolé. « Ok ! C’est bon, vas-y Prim. » Me rassurais-je avant de frapper doucement à la porte et d’attendre quelques secondes avant que cette dernière ne s’ouvre sur mon professeur préféré. « Rentre » M’invita Augurus, un large sourire aux lèvres « Bienvenue chez moi, mon antre, ma crypte ! Ce n'est pas grand-chose, mais bon... Fais comme chez-toi, je nous ai... Déjà servi un verre » Continua t’il en me désignant du bout des doigts la petite table basse qui trônait fièrement aux pieds de deux énormes fauteuils. « Et je crois que ça va à l'encontre du règlement de l'école, ça aussi » Ajouta-t-il avant de se mordiller la lèvre. « Whouaw … » M’exclamais-je timidement avant de rire de bon cœur. « Et bien … Ça ne me dérange pas d’aller à l’encontre du règlement » Répliquais-je, tout sourire, avant de lui donner le paquet que je tenais fermement dans les mains. « Je t’ai apporté ton costume. Tu devras l’essayer pour voir s'il faut faire quelques retouches… » Continuais-je avant de me diriger lentement vers la cheminée, les yeux balayant machinalement la petite pièce dans laquelle nous nous trouvions.
Alors c’était donc ça, son antre ? Les yeux brillants de curiosité, je me tournai silencieusement vers lui avant de m’approcher d'une grande étoile à cinq branches, ornementées de runes complexes dont je ne comprenais pas la signification. « Qu’est-ce que c’est ? » Demandais-je, les sourcils froncés, curieuse d’en savoir plus sur cette mise en scène. Je n’avais jamais vu ça auparavant. Était-ce l’une de ses expériences ? Un projet sur lequel il était en train de travailler ? Je le regardai intensément, le dévorant des yeux lorsque je me rendais compte de mon impolitesse. « Excuse-moi, à peine arrivée et je t'ennuis déjà avec mes questions … » Murmurais-je avant de reporter mon attention sur l’étoile qui se tenait devant moi.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Mar 4 Juil 2017 - 12:14
L'Estoile
AuguRose
Primerose, chargée, ne perdit pas de temps sur le pas de la porte, se faufilant rapidement en lieu sûr. « Whouaw … » s'exclamait Primerose avec un éclat de rire qui me fit fondre sur place, alors qu'elle prenait connaissance des lieux pour la première fois. Elle suivit mon doigt du regard en direction des coupes qui mourraient d'impatience à l'idée d'être vidées. « Et bien … Ça ne me dérange pas d’aller à l’encontre du règlement » Nous échangions un regard amusé et complice. Forcément, au vu de notre situation, nous ne doutions plus de notre côté rebelle à tous les deux, bien que le verre de vin blanc n'était qu'une petite entorse au règlement, comparé à la fracture ouverte que représentait notre relation naissante. « Je t’ai apporté ton costume. Tu devras l’essayer pour voir s'il faut faire quelques retouches… » dit-elle en me fichant un colis dans les bras, que je échappais presque. Finalement, cette visite n'était pas qu'un prétexte, elle avait vraiment terminé ma commande. Je regardais le colis avec intérêt et un soupçon de nostalgie : ce vêtement, cette commande, tout cela mélangé représentait beaucoup à mes yeux. Ce colis était le trait d'union qui nous avait permis d'en arriver à confesser l'amour que nous éprouvions l'un pour l'autre.
Et pendant que je bloquais sur le colis, Primerose faisait le tour de la pièce. Son attention fut irrémédiablement attirée par le pentacle dessiné au sol, qui recouvrait une série de cercles concentriques et qui comportait des inscriptions dans une langue inconnue. « Qu’est-ce que c’est ? Excuse-moi, à peine arrivée et je t'ennuis déjà avec mes questions … » Je me rapprochais d'elle avec le paquet dans les mains, et vint me planter à ses côtés devant cette étrange mise en scène avec un sourire. Sa curiosité innocente et sincère ne me dérangeait pas le moins du monde, c'était justement ce qui m'avait immédiatement plu chez elle.
« Oh, ça ? C'est un rituel antique qui est sensé déclencher une prophétie de manière plus ou moins automatique... Je recompose le rituel avec les fragments que je retrouve, disséminés dans des vieux bouquins, mais c'est très complexe... Le rituel date de la tradition orale, donc les traces sont rares... En plus, il nécessite une préparation physique et mentale : d'après mes dernières trouvailles, il faut manger huit cent grammes de noisettes grillées avant de pénétrer dans les cercles pour espérer obtenir quelque chose... Ma traduction est peut-être inexacte. Sans compter qu'il me manque des runes... Autant dire que ce projet n'avance pas beaucoup... Mais il faut bien que j'occupe mes nuits », concluais-je en haussant les épaules, amusé. Certains jetteraient un regard dédaigneux sur ce projet, mais je savais que ce ne serait pas le cas de Primerose. Elle avait ce don incroyable d'être enthousiaste en toutes circonstances, même lorsqu'un homme étrange lui présentait des cercles, une étoile, des runes et huit cent grammes de noisettes grillées comme un outil divinatoire. Je savais que, dans le pire des cas, elle serait au moins amusée.« Je reviens, je vais essayer ma tenue » lançais-je fièrement avant de prendre le chemin de ma petite salle de bain dont je fermais la porte derrière moi. « Je me répète, mais fait comme chez toi. J'en ai pour deux minutes » dis-je à travers la porte alors qu'on pouvait entendre un bruit de carton éventré.
Deux-trois minutes plus tard, j'étais un autre homme dans un autre accoutrement. J'avais soigneusement plié les vêtements que je venais de quitter sur le rebord de mon lavabo et je me regardais dans le miroir avec une mine impressionnée. Primerose avait fait du bon travail, mais ça, je n'en avais pas douté. Je levais les bras, inspectais les coutures et la manière dont le vêtement "tombait" sur moi et l'ouvrage me semblait ajusté à la perfection. Le compas dans l'oeil. Alors, j'ouvris la porte, timidement, avant de faire un pas dans le salon, un peu embarrassé à l'idée d'offrir à Primerose le maladroit spectacle d'un défilé de mode improvisé. En lieu et place de tout ça, j'ajustais mes manches et mon col avant de tourner sur moi-même, afin que la couturière puisse juger la perfection de son travail. « J'aime beaucoup la veste Feerfucker, Primerose ! » lançais-je innocemment, sans réaliser la boulette honteuse qui venait de m'échapper. Je n'avais pas bien compris le mot dans la réserve, mais cela ne m'empêchais pas d'envoyer un regard admiratif à Primerose, dont je n'avais, finalement, qu'une mince idée de tous ses talents.
« Alors ? Est ce que ça te plaît ? » demandais-je, timide, les lèvres pincées, attendant fébrilement le verdict de celle qui, théoriquement, compte tenu du fait qu'elle était à la fois la créatrice et l'élue de mon coeur, aurait l'avis le plus tranché et le plus définitif. J'avais toujours eu beaucoup de mal à me trouver particulièrement beau, ou même attirant, ce n'était pas vraiment le moyen que je privilégiais pour espérer plaire, mais, dans cette tenue, je me sentais mis en valeur comme seule Primerose pouvait le faire.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Jeu 6 Juil 2017 - 1:26
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LA BRANCHE & LA BRINDILLE
Plus je regardai cette drôle d’étoile aux étranges branches ornementées, plus mes souvenirs semblaient remonter à la surface. « Un pentacle… » Murmurais-je tandis qu’Augurus me rejoignait. Était-ce donc ça ? Un pentagramme ? Une sorte de symbole saint ? Je fronçais davantage les sourcils, particulièrement concentrée, lorsqu’Augurus se décidait enfin à éclairer ma lanterne. « Oh, ça ? C'est un rituel antique qui est sensé déclencher une prophétie de manière plus ou moins automatique... Je recompose le rituel avec les fragments que je retrouve, disséminés dans des vieux bouquins, mais c'est très complexe... Le rituel date de la tradition orale, donc les traces sont rares... En plus, il nécessite une préparation physique et mentale : d'après mes dernières trouvailles, il faut manger huit cent grammes de noisettes grillées avant de pénétrer dans les cercles pour espérer obtenir quelque chose... Ma traduction est peut-être inexacte. Sans compter qu'il me manque des runes... Autant dire que ce projet n'avance pas beaucoup... Mais il faut bien que j'occupe mes nuits » Conclut-il en haussant légèrement les épaules – un sourire espiègle au bout des lèvres. « Huit cent grammes de noisettes grillées, hein ? » Répétais-je, les yeux brillants de malice. « Mais oui, ça tombe sous le sens ! » Ironisais-je avant de rire et lever rapidement les yeux ciel. Alors comme ça, Tomlin avait de l’humour ? Intéressant…
« Je reviens, je vais essayer ma tenue » Lança-t-il avant de disparaitre – mon paquet flanqué sous le bras – derrière une petite porte en bois qui devait (sans doute) dissimuler sa salle de bains. « Je me répète, mais fait comme chez-toi. J'en ai pour deux minutes » Dit-il à travers la porte cependant que je pivotai sur moi-même afin de me diriger vers la petite table basse où reposaient les deux verres à pied. Fait comme chez-toi, hein ? Cette bonne blague… Pensais-je en lâchant un petit rire nerveux. Et comment ? En enfilant une vieille paire de chaussons en forme de licorne et un vieux pyjama bariolé ? Ou pire ! En me préparant du thé tout en mettant une bouillotte dans mon lit ? Je levai à nouveau les yeux au ciel, exaspérée par mes vieilles habitudes. Nan mais c’est pas vrai, Prim … Pestais-je intérieurement, alors que j’atteignais l’un des fauteuils.
Je me mordillai machinalement la lèvre – sans doute anxieuse à l’idée de devoir chambouler mon traintrain quotidien – lorsque je m’installai mollement sur le bord de l’assise ; mon regard balayant méticuleusement les moindres recoins de l’appartement lorsque je me rendais enfin compte qu’il n’y avait pas de … Lit ? Je levai un sourcil, étonnée. Mais où dormait-il au juste ? Avait-il au moins une chambre ? « Oh ! » M’exclamais-je avant de me rappeler sa condition – qui eut pour effet de déclencher en moi une vague de frisson. Était-ce sa condition de semi-vampire qui l’empêchait de dormir ? À moins que tout cela n’eût rien à voir ? Je fronçai les sourcils en me jurant de lui poser la question lorsque la porte de salle de bain s’ouvrait timidement sur un Augurus méconnaissable.
Habillé de son costume flambant neuf, il avait vraiment fier allure. Non, il est magnifique ! Rectifiais-je mentalement avant de lui sourire et me lever pour le rejoindre. « J'aime beaucoup la veste Feerfucker, Primerose ! Alors ? Est-ce que ça te plaît ? » Lança-t-il innocemment après avoir fait un tour sur lui-même. « Seersucker tu veux dire ? » Plaisantais-je, tout en m’empêchant d’éclater de rire afin de ne pas le gêner davantage. « Je suis contente que ça te plaise. Tu es absolument parfait … » Continuais-je tout en m’approchant de lui. « Il n’y a même pas besoin de retouches … » Murmurais-je en l’attrapant finalement par le col ; mes doigts se faufilant délicatement sous le tissu avant de longer son encolure et terminer leur course sur sa taille. « Bonjour, au fait. » Lançais-je brusquement avant de l’attirer vers moi pour mieux capturer ses lèvres – le cœur battant à tout rompre.
À chaque fois que je m’approchais un peu trop près de lui ou que nous étions collés l’un à l’autre, mon cœur ne pouvait s’empêcher de s’affoler. C’était déroutant. Troublant même. À moins que ce ne fût ça, l’amour ? Une vague d’émotions – aussi brutale qu'intense – qui vous submergaient et vous faisaient perdre pied ? Si c’était le cas, alors j’espérai qu'elle ne s’arrête jamais… Car je voulais vibrer à chaque fois que je sentais ses mains sur moi, à chaque fois que je le touchais ou que je l’embrassais. « On fête quelque chose ? » Finissais-je par lui demander – le goût de ses lèvres toujours sur les miennes – tout en désignant les deux verres qui nous attendaient.
« Je reviens, je vais essayer ma tenue » Lança-t-il avant de disparaitre – mon paquet flanqué sous le bras – derrière une petite porte en bois qui devait (sans doute) dissimuler sa salle de bains. « Je me répète, mais fait comme chez-toi. J'en ai pour deux minutes » Dit-il à travers la porte cependant que je pivotai sur moi-même afin de me diriger vers la petite table basse où reposaient les deux verres à pied. Fait comme chez-toi, hein ? Cette bonne blague… Pensais-je en lâchant un petit rire nerveux. Et comment ? En enfilant une vieille paire de chaussons en forme de licorne et un vieux pyjama bariolé ? Ou pire ! En me préparant du thé tout en mettant une bouillotte dans mon lit ? Je levai à nouveau les yeux au ciel, exaspérée par mes vieilles habitudes. Nan mais c’est pas vrai, Prim … Pestais-je intérieurement, alors que j’atteignais l’un des fauteuils.
Je me mordillai machinalement la lèvre – sans doute anxieuse à l’idée de devoir chambouler mon traintrain quotidien – lorsque je m’installai mollement sur le bord de l’assise ; mon regard balayant méticuleusement les moindres recoins de l’appartement lorsque je me rendais enfin compte qu’il n’y avait pas de … Lit ? Je levai un sourcil, étonnée. Mais où dormait-il au juste ? Avait-il au moins une chambre ? « Oh ! » M’exclamais-je avant de me rappeler sa condition – qui eut pour effet de déclencher en moi une vague de frisson. Était-ce sa condition de semi-vampire qui l’empêchait de dormir ? À moins que tout cela n’eût rien à voir ? Je fronçai les sourcils en me jurant de lui poser la question lorsque la porte de salle de bain s’ouvrait timidement sur un Augurus méconnaissable.
Habillé de son costume flambant neuf, il avait vraiment fier allure. Non, il est magnifique ! Rectifiais-je mentalement avant de lui sourire et me lever pour le rejoindre. « J'aime beaucoup la veste Feerfucker, Primerose ! Alors ? Est-ce que ça te plaît ? » Lança-t-il innocemment après avoir fait un tour sur lui-même. « Seersucker tu veux dire ? » Plaisantais-je, tout en m’empêchant d’éclater de rire afin de ne pas le gêner davantage. « Je suis contente que ça te plaise. Tu es absolument parfait … » Continuais-je tout en m’approchant de lui. « Il n’y a même pas besoin de retouches … » Murmurais-je en l’attrapant finalement par le col ; mes doigts se faufilant délicatement sous le tissu avant de longer son encolure et terminer leur course sur sa taille. « Bonjour, au fait. » Lançais-je brusquement avant de l’attirer vers moi pour mieux capturer ses lèvres – le cœur battant à tout rompre.
À chaque fois que je m’approchais un peu trop près de lui ou que nous étions collés l’un à l’autre, mon cœur ne pouvait s’empêcher de s’affoler. C’était déroutant. Troublant même. À moins que ce ne fût ça, l’amour ? Une vague d’émotions – aussi brutale qu'intense – qui vous submergaient et vous faisaient perdre pied ? Si c’était le cas, alors j’espérai qu'elle ne s’arrête jamais… Car je voulais vibrer à chaque fois que je sentais ses mains sur moi, à chaque fois que je le touchais ou que je l’embrassais. « On fête quelque chose ? » Finissais-je par lui demander – le goût de ses lèvres toujours sur les miennes – tout en désignant les deux verres qui nous attendaient.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Ven 7 Juil 2017 - 11:52
L'Estoile
AuguRose
« Seersucker tu veux dire ? » rectifia Primerose, tandis que je testais l'ampleur de mes mouvements et la souplesse du tissu, comme si j'avais l'habitude de faire autre chose que de rester assis ou debout à longueur de journée. « Je suis contente que ça te plaise. Tu es absolument parfait … Il n’y a même pas besoin de retouches … » Murmura-t-elle en ajustant mon col avant de faire glisser ses mains jusqu'à ma taille « Bonjour, au fait. », lança Primerose avant de hisser ses lèvres jusqu'aux miennes. S'embrasser n'était pas encore un geste naturel pour moi et la barrière de la timidité posait un obstacle qu'il me fallait encore surmonter sous peu. Je haussais les sourcils, légèrement surpris de ce baiser, même si, au fond de moi, je n'attendais que ça depuis qu'elle était partie, à reculons, de notre rencontre matinale. Je lui rendis son baiser avec passion et toute la tension qui s'était accumulée au fil de la journée se dissipa. Sans doute était-ce le goût de ses lèvres ou quelque chose qu'elle dégageait naturellement, une sorte d'aura ou que sais-je encore, mais Primerose avait ce charme, cette attraction qui mettait à l'aise tous ceux avec qui elle interagissait. Enfin, tous, sauf moi, au moins pendant quelques jours, le temps que je m'habitue à l'idée que nous étions ensemble. Cette merveilleuse pensée ornait mon visage d'un sourire crétin, mais néanmoins heureux. Mes doigts vinrent caresser sa joue, tandis que nos lèvres se séparaient, sans doute pour mieux se retrouver plus tard. Mes yeux étaient noyés dans les siens, plus rien ne pourrait jamais me ramener à la surface. Regarder Primerose dans les yeux, c'était comme entrevoir la lumière de l'âme, une vision si éclatante et divine que je ne voulais plus jamais en détourner mon regard fasciné.
« On fête quelque chose ? » demanda-t-elle en désignant les deux coupes sur la petite table ronde. « Oh oui, on fête quelque chose ! » déclarais-je en me dirigeant vers la table et en saisissant les deux verres, qui étaient restés relativement frais, en dépit du temps qu'ils avaient passés devant la cheminée. J'en tendis un à Primerose avec un sourire, avant de lever le mien devant moi. « Je ne bois pas souvent d'alcool... Pour ainsi dire, jamais, mais je me suis dit qu'il fallait faire "ça" dans les règles de l'art... » déclarais-je, d'une manière excessivement théâtrale, comme pour compenser le tremblement de mes jambes, causés par notre baiser ou par l'idée de faire un speech à la gloire de notre amour naissant. « Je ne suis pas doué pour les discours... Mais sache juste que, ce matin, tu as fait de moi le plus heureux des hommes sur Terre. Tu es une jeune femme merveilleuse. Alors, Primerose, je lève mon verre à notre premier rendez-vous, le premier, je l'espère, d'une belle histoire. » conclus-je à la hâte, avant de faire tinter mon verre contre le sien et de m'en envoyer le contenu d'une traite dans le gosier. Décidément, mes discours étaient lamentables, c'était à se demander comment je pouvais être un prof aussi convaincant dans ma discipline !
J'engloutis mon verre et fut traversé de frissons dans tout mon corps. Mon visage se déforma dans une grimace dégoûtée, on aurait dit un bébé à qui des parents farceurs auraient fait mordre dans une large tranche de citron. Je laissais échapper un soupir avant de me passer la main sur les lèvres, qui préféraient de loin le souvenir des lèvres de Primerose que la moindre goutte de vin. Je venais de me souvenir pourquoi je ne buvais jamais d'alcool. Primerose devait trouver ça ridicule, mais elle allait devoir s'habituer à ce que je fasse des trucs comme ça en sa présence : j'étais bien loin de mon assurance coutumière lorsque je maniais tarots et pendules ou que j'expliquais des choses aussi étranges que la Pissomancie, l'art de lire l'avenir dans un jet de pois secs... « Le... Le vin est à ton goût ? Je l'ai choisi moi-même et je me demande si je n'ai pas choisi une bouteille de vinaigre par mégarde... Ça, ou bien je vais devoir me rendre à l'évidence que, le vin blanc, ce n'est pas ma tasse de thé » plaisantais-je, en reniflant mon verre, le visage encore déformé par une expression de dégoût, en regrettant un instant de ne pas être un aussi fin connaisseur que Gustave Médichon en matière de nourriture. Les bougies enchantées voletaient mollement au dessus de nous et semblaient se rassembler, comme pour former une couronne lumineuse qui surmontait nos têtes. Le halo doré que ce rassemblement de bougies formait projetait une ambiance qui me parut soudainement différente, plus intime, plus chaleureuse, sans que j'y sois consciemment pour quelque chose. Mes yeux ne voyaient plus que Primerose et toute la beauté subtile, intérieure et extérieure, qu'elle dégageait. Le reste du monde n'avait plus aucune importance, tandis que je la couvais silencieusement de tout l'amour sincère que je ressentais pour elle.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Sam 8 Juil 2017 - 21:32
L'Estoile / Arcane XVII
LA BRANCHE & LA BRINDILLE
« Oh oui, on fête quelque chose ! » S’exclama-t-il avant de se diriger rapidement vers la petite table basse afin de récupérer les deux verres qui nous y attendaient. Une fois en mains, il revint rapidement jusqu’à moi et m’en tendit un avant de promptement lever le sien. « Je ne bois pas souvent d'alcool... Pour ainsi dire, jamais, mais je me suis dit qu'il fallait faire "ça" dans les règles de l'art... » Déclara-t-il avec entrain avant de reprendre son souffle. « Je ne suis pas doué pour les discours... Mais sache juste que, ce matin, tu as fait de moi le plus heureux des hommes sur Terre. Tu es une jeune femme merveilleuse. Alors, Primerose, je lève mon verre à notre premier rendez-vous, le premier, je l'espère, d'une belle histoire. » Finit-il par dire, à la hâte, avant de tinter son verre contre le mien et de boire son contenu d’une traite. Whouaw ! Quelle descente… Pensais-je tandis que je le regardai se passer négligemment une main sur la bouche. Pour quelqu’un qui n’aimait pas boire, il levait facilement le coude ! Je l’observai, amusée, avant de porter mon verre à mes lèvres et goûter le nectar. « Oh Merlin… » Murmurais-je avant de plisser les yeux. Ce vin était atrocement mauvais. Même de la pisse de troll aurait pu passer pour un grand cru à côté de cet infâme breuvage. Argh. Je me forçais néanmoins à avaler le liquide – qui me brûlait littéralement la gorge – et fit mine de sourire. « Le... Le vin est à ton goût ? Je l'ai choisi moi-même et je me demande si je n'ai pas choisi une bouteille de vinaigre par mégarde... Ça, ou bien, je vais devoir me rendre à l'évidence que, le vin blanc, ce n'est pas ma tasse de thé » Plaisanta-t-il, le visage tordu pas une grimace de dégoût. « Oh et bien… » Je retins un petit rire nerveux et fronçai les sourcils avant de reprendre mon sérieux – le goût du vin persistant encore dans ma bouche. « Disons que ce n’est pas le meilleur vin qu’il m’ait été donné de boire dans ma vie… » Déclarais-je avant de m’esclaffer franchement – incapable de me retenir plus longtemps. Merlin, il ne plaisantait vraiment pas lorsqu’il disait ne pas aimer l’alcool ! Cette bouteille était clairement bouchonnée. Mais comment ne s’en était-il pas rendu compte avant ? Je reprenais doucement mon souffle et levai les yeux au ciel, amusée par cette situation plus que cocasse. Quel drôle de premier rendez-vous ! Pensais-je avant de récupérer son verre et me diriger vers la cheminée où j’y déposais délicatement nos deux coupes.
Les bougies flottaient encore au-dessus de nos têtes, créant une ambiance relativement chaleureuse et intimiste – qui aurait d’ailleurs pu m’intimider si j’y avais prêté plus d’attention. Mais en vérité, j’étais bien trop fascinée par les flammes qui dansaient dans l’âtre, caressant et léchant goulûment le bois. Elles me rappelaient étrangement un cours… Un moment bien particulier. Le jour où, sans doute, tout avait basculé sans que je ne m’en rende compte. « Plus spécifiquement, il s'agit de Pyroscapulomancie… » Ses mots résonnaient en moi comme un écho cependant que j’observais attentivement le morceau de bois se faire dévorer par les flammes. N’était-ce pas ce qu’il nous avait dit ? L’art de lire dans les os calcinés…
« Oh, mais… » Murmurais-je, béate, après m’être rappelée ce qu’il avait « vu » ce jour-là. Le diptyque, la scène coupée en deux parties distinctes mais profondément entremêlées, le soleil et la lune, l’autel… Et si tout cela était lié ? J’écarquillai les yeux, étonnée de ne pas y avoir pensé plut tôt. Si je n’avais pas osé lui demander à quoi tout cela faisait référence, maintenant que nous étions ensemble, tout était différent. N’étais-je pas en droit de lui demander des explications ? Je me tournai lentement vers lui et plongeai mon regard dans le sien tandis qu’il s’approchait. « Augurus, tu te souviens de ton cours sur la scapulomancie ? » Lui demandais-je avant de me mordiller machinalement la lèvre. « Qu’est-ce que tu as vu ce jour-là … dans l’omoplate ? J’aimerais savoir. » Je m’avançai vers lui et l’attrapai timidement par la main avant de l’entraîner avec moi vers l’un des fauteuils qui faisaient face à la cheminée. Là, je l’incitai à s’asseoir et vint me blottir contre lui après avoir enlevé rapidement mes chaussures. Assise sur ses genoux, mon cœur s’était mis à battre plus fort et je ne pouvais détacher mon regard de ses lèvres pleines que je mourrai d’envie d’embrasser…
Les bougies flottaient encore au-dessus de nos têtes, créant une ambiance relativement chaleureuse et intimiste – qui aurait d’ailleurs pu m’intimider si j’y avais prêté plus d’attention. Mais en vérité, j’étais bien trop fascinée par les flammes qui dansaient dans l’âtre, caressant et léchant goulûment le bois. Elles me rappelaient étrangement un cours… Un moment bien particulier. Le jour où, sans doute, tout avait basculé sans que je ne m’en rende compte. « Plus spécifiquement, il s'agit de Pyroscapulomancie… » Ses mots résonnaient en moi comme un écho cependant que j’observais attentivement le morceau de bois se faire dévorer par les flammes. N’était-ce pas ce qu’il nous avait dit ? L’art de lire dans les os calcinés…
« Oh, mais… » Murmurais-je, béate, après m’être rappelée ce qu’il avait « vu » ce jour-là. Le diptyque, la scène coupée en deux parties distinctes mais profondément entremêlées, le soleil et la lune, l’autel… Et si tout cela était lié ? J’écarquillai les yeux, étonnée de ne pas y avoir pensé plut tôt. Si je n’avais pas osé lui demander à quoi tout cela faisait référence, maintenant que nous étions ensemble, tout était différent. N’étais-je pas en droit de lui demander des explications ? Je me tournai lentement vers lui et plongeai mon regard dans le sien tandis qu’il s’approchait. « Augurus, tu te souviens de ton cours sur la scapulomancie ? » Lui demandais-je avant de me mordiller machinalement la lèvre. « Qu’est-ce que tu as vu ce jour-là … dans l’omoplate ? J’aimerais savoir. » Je m’avançai vers lui et l’attrapai timidement par la main avant de l’entraîner avec moi vers l’un des fauteuils qui faisaient face à la cheminée. Là, je l’incitai à s’asseoir et vint me blottir contre lui après avoir enlevé rapidement mes chaussures. Assise sur ses genoux, mon cœur s’était mis à battre plus fort et je ne pouvais détacher mon regard de ses lèvres pleines que je mourrai d’envie d’embrasser…
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Lun 10 Juil 2017 - 12:37
L'Estoile
AuguRose
Et tandis que mon visage se tordait dans tous les sens et explorait de nouvelles manières d'exprimer le dégoût, Primerose trempa à son tour ses lèvres dans l'abominable piquette des cuisines. « Oh et bien… Disons que ce n’est pas le meilleur vin qu’il m’ait été donné de boire dans ma vie… » s'esclaffa-t-elle avant de me prendre ma coupe des mains - je n'en aurai plus l'utilité de la soirée, de toute manière - et d'aller les déposer sur la petite table qui faisait face à la cheminée devant laquelle Primerose sembla se perdre, muette, spectatrice fascinée de la danse des flammes dans l'âtre. Et puisqu'elle avait le dos tourné, je me livrais à mon jeu préféré : faire des reproches à Augurus. Mes mains se levèrent, comme pour implorer le ciel de me délivrer de ma bêtise tandis que je grimaçais et fronçais les sourcils en m'invectivant mentalement de tous les mots. Bien joué crétin, pas mal ton idée de vin blanc. C'est à peine si tu sais comment on fait du vin, pourquoi tu prends le risque d'en prendre si tu n'en as jamais bu ! Mais tu as raison, être toi même, ce n'est pas suffisant. Continue de faire semblant d'être quelqu'un d'autre, ça a l'air de bien te réussir jusque là ! J'arrêtais net mon petit manège de l'auto-sabotage lorsque Primerose se tourna vers moi et je me contentais de lui envoyer un sourire de circonstance, en espérant que son attention entière fusse bien trop accaparée par les flammes et qu'elle n'eut rien remarqué de ma petite séance de remontrances intérieures. Je m'approchais d'elle, pour la rejoindre devant la cheminée.
« Augurus, tu te souviens de ton cours sur la scapulomancie ? ». Bien entendu, je me souvenais des moindres détails de cette journée qui avait certainement joué un grand rôle dans le début de notre histoire...« Qu’est-ce que tu as vu ce jour-là … dans l’omoplate ? J’aimerais savoir. » Elle vint saisir ma main et me guida sur un fauteuil. Lorsque je fus assis, elle s'assit à son tour, sur mes genoux, afin de se blottir contre moi. Cette proximité me donnait étrangement chaud, même si ma main trouva assez naturellement sa place sur sa cuisse, où elle commença à dessiner, du bout des doigts, des petits cercles tandis que je repensais à cette fameuse vision du cours de Scapulomancie, attendri par la curiosité de Primerose. Je me souvins, par contre, que c'était l'évocation de ma vision qui l'avait faite fuir du cours avant la fin, mais la situation était maintenant bien différente : elle était sur mes genoux, elle ne pouvait pas détaler aussi facilement.
Je pris un instant supplémentaire pour fermer les yeux, afin que tous les détails se manifestèrent à moi avec la plus grande précision. Mes paroles me revinrent en mémoire. "Là où se réunissent le jour et la nuit, les fleurs et les branches rachitiques, la brume et la rosée, au sol... C'est une promesse. Une couronne d'aubépine ..." murmurais-je, concentré. J'ouvris les yeux en hochant la tête. Cette vision qui m'avait, à l'époque, plongé dans une profonde nostalgie, ne m'évoquait plus rien de pesant. "Il y a... Pour chaque vision... Un contexte à prendre en compte. L'interprétation de la scène que je t'ai décrit et que je vais te livrer maintenant n'est probablement pas la même que lors du cours, parce que je ne suis plus la même personne" lui confiais-je à voix basse avec un franc sourire. "C'était nous. Tout simplement nous, comme tu dois t'en douter. Le jour, la nuit, qui cohabitaient dans le même ciel, une vision improbable et impossible, tout comme... nous, ensemble, ici dans ce fauteuil. Dans la Mythologie, le Dieu Appolon tomba amoureux d'une Nymphe qui le fuyait. Le père de la Nymphe la transforma alors en Laurier pour que ce Dieu renonce à elle. Au contraire, Appolon en fit son symbole et en fit l'arbre du triomphe et de la poésie... Je suppose que cela fait de toi ma Nymphe" dis-je en riant innocemment, je continuais mon récit en dessinant toujours des petits cercles du bout des doigts sur le jean de Primerose, mes yeux perdus dans les siens. "La rosée et la brume... Deux éléments en rapport avec l'eau et l'air... L'un, source de vie, qui nourrit le Laurier, l'autre symbole de la confusion de l'esprit qui le tue, la dualité de ce que je ressentais à ton égard rassemblée en une seule symbolique..." A mesure que je parlais, le ton de ma voix se faisait plus bas, plus secret. Inconsciemmment, mes lèvres se rapprochaient de celles de Primerose, comme si elles étaient attirées par je ne sais quel sortilège d'attraction. "L'Aubépine... Symbole de l'espoir et de la prudence, sur un autel, lieu d'offrande à la grâce du ciel, symbole de la Foi éternelle. Deux rameaux d'Aubépine tressés en couronne, coiffe des anges et des fées, qui symbolise l'union des polarités et rassemble ceux que tout oppose..." murmurais-je finalement avant de soutenir intensément le regard de Primerose. J'ignorais si elle allait trouver cela impressionnant, si elle allait voir dans ce récit une succession de coïncidences amusantes, troublantes, terrifiantes, un simple coup du destin, aléatoire ou forcé, ou si elle allait tout simplement nier mes explications trop abracadabrantesques d'un revers de la main. C'était mon interprétation sincère, quoi qu'il en soit, une promesse que le destin avait, semble-t-il, tenu.
Je ne sais pas ce qui traversa mon esprit à ce moment là, si c'était, rétrospectivement, la manière folle qu'avait eut la vie de nous rassembler ainsi malgré les obstacles ou si l'ambiance intime des bougies couplée au mauvais vin m'avait enivré, mais quelque chose criait dans mon estomac, comme une énergie incroyable qui émettait des vibrations insoutenables. Mon autre main, celle qui n'était pas occupée à tourner en rond depuis tout à l'heure, atterrit subitement, avant que j'ai eu le temps de comprendre ce qui se passait en moi, dans le creux des reins de Primerose tandis que je me rapprochais d'elle pour l'embrasser amoureusement, n'écoutant plus que l'obsession de cette voix intérieure qui souhaitait plus que tout au monde ne faire qu'un avec elle. Mon coeur battait si fort que j'imaginais sans peine qu'elle puisse en ressentir les battements contre son corps, que je serrai tout près du mien, déterminé à ne plus jamais la laisser s'éloigner.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Mar 11 Juil 2017 - 18:20
L'Estoile / Arcane XVII
LA BRANCHE & LA BRINDILLE
Alors que ses longs doigts fins traçaient lentement quelques cercles sur ma cuisse, ses yeux se fermaient sur son doux visage. Se souvenait-il de ce cours ? De notre échange ? Cet étrange flottement ? Je le couvai littéralement du regard, en silence, tandis qu’il revenait déjà à lui. « Là où se réunissent le jour et la nuit, les fleurs et les branches rachitiques, la brume et la rosée, au sol... C'est une promesse. Une couronne d'aubépine ... » Murmura-t-il avant d’ouvrir les yeux et d’acquiescer. « Il y a... Pour chaque vision... Un contexte à prendre en compte. L'interprétation de la scène que je t'ai décrit et que je vais te livrer maintenant n'est probablement pas la même que lors du cours, parce que je ne suis plus la même personne. C'était nous. Tout simplement nous, comme tu dois t'en douter. Le jour, la nuit, qui cohabitait dans le même ciel, une vision improbable et impossible, tout comme... nous, ensemble, ici dans ce fauteuil. Dans la Mythologie, le Dieu Apollon tomba amoureux d'une Nymphe qui le fuyait. Le père de la Nymphe la transforma alors en Laurier pour que ce Dieu renonce à elle. Au contraire, Apollon en fit son symbole et en fit l'arbre du triomphe et de la poésie... Je suppose que cela fait de toi ma Nymphe » Plaisanta-t-il, cependant que je lui souriais tendrement. Sa nymphe ? Bien que l’idée fût loin de me déplaire, je secouai machinalement la tête tout en me pinçant les lèvres. Je n’avais rien à voir avec ce genre de divinité subalterne. Je n’étais rien de plus qu’une gamine comme les autres, affligeante de banalité. Néanmoins, je le rejoignais sur une chose : on pouvait aisément le comparer à Apollon, le Dieu solaire, patron de la musique et des arts, passé maître dans l’art de la divination.
Je le regardai intensément, m’attardant sur ses traits fins et sa peau laiteuse tandis qu’il reprenait à voix basse : « La rosée et la brume... Deux éléments en rapport avec l'eau et l'air... L'un, source de vie, qui nourrit le Laurier, l'autre symbole de la confusion de l'esprit qui le tue, la dualité de ce que je ressentais à ton égard rassemblé en une seule symbolique... L'Aubépine... Symbole de l'espoir et de la prudence, sur un autel, lieu d'offrande à la grâce du ciel, symbole de la Foi éternelle. Deux rameaux d'Aubépine tressés en couronne, coiffe des anges et des fées, qui symbolise l'union des polarités et rassemble ceux que tout oppose... » Murmura-t-il alors qu’il s’approchait dangereusement de mes lèvres. J’avais raison… Pensais-je alors qu’il soutenait mon regard et que mes mains glissaient déjà le long de son torse. Maintenant qu’il m’avait tout révélé, tout cela me semblait beaucoup plus clair. Cette distance qu’il s’évertuait à mettre en nous, sa retenue en toutes circonstances, ce visage torturé lorsqu’il me regardait… Je comprenais mieux à présent. « La couronne d’Aubépine … » Murmurais-je à mon tour tandis que ses lèvres rencontraient les miennes, et que sa main se pressait dans le creux de mes reins.
Les yeux fermés, je me pressai tout contre lui – sans me rendre compte qu’une larme s’était mis à couler lentement sur ma joue – et lui rendais son baiser avec passion, le cœur battant à tout rompre. Comment avais-je pu me passer de lui aussi longtemps ? Comment avais-je pu supporter tout cela sans devenir folle ? Et dire que j’avais pensé plus d’une fois à tout arrêter, songeant à tort (ou à raison) que notre histoire était vouée à l’échec. Quelle idiote ! Pensais-je avant de me mettre à califourchon sur lui ; sans quitter ses lèvres. « Je ne sais pas où tout cela va nous mener… » Murmurais-je en glissant mes mains sur sa nuque, avant d’agripper doucement ses cheveux « Mais tout ce que je sais, c’est que je ne veux plus jamais être loin de toi. » Poursuivais-je, le souffle court, avant de l’embrasser à nouveau et d’entreprendre de retirer sa veste, puis son veston.
Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, ni même ce que j’étais en train de faire. Mais mes mains semblaient s’être animées d’elles-mêmes – sans que je ne puisse décider de quoi que ce soit – comme indubitablement attirées par l’objet de mes désirs. Alors je le déshabillai lentement, les mains tremblantes, tout en regardant la lueur des flammes se refléter dans ses yeux noirs. Avait-il autant envie de moi, que moi, j’avais envie de lui ? Je le regardai intensément avant de déboutonner maladroitement sa chemise et de le lui enlever un peu trop brusquement. « Désolé » Chuchotais-je avant de me mordiller les lèvres, le cœur battant de plus en plus fort.
Je le regardai intensément, m’attardant sur ses traits fins et sa peau laiteuse tandis qu’il reprenait à voix basse : « La rosée et la brume... Deux éléments en rapport avec l'eau et l'air... L'un, source de vie, qui nourrit le Laurier, l'autre symbole de la confusion de l'esprit qui le tue, la dualité de ce que je ressentais à ton égard rassemblé en une seule symbolique... L'Aubépine... Symbole de l'espoir et de la prudence, sur un autel, lieu d'offrande à la grâce du ciel, symbole de la Foi éternelle. Deux rameaux d'Aubépine tressés en couronne, coiffe des anges et des fées, qui symbolise l'union des polarités et rassemble ceux que tout oppose... » Murmura-t-il alors qu’il s’approchait dangereusement de mes lèvres. J’avais raison… Pensais-je alors qu’il soutenait mon regard et que mes mains glissaient déjà le long de son torse. Maintenant qu’il m’avait tout révélé, tout cela me semblait beaucoup plus clair. Cette distance qu’il s’évertuait à mettre en nous, sa retenue en toutes circonstances, ce visage torturé lorsqu’il me regardait… Je comprenais mieux à présent. « La couronne d’Aubépine … » Murmurais-je à mon tour tandis que ses lèvres rencontraient les miennes, et que sa main se pressait dans le creux de mes reins.
Les yeux fermés, je me pressai tout contre lui – sans me rendre compte qu’une larme s’était mis à couler lentement sur ma joue – et lui rendais son baiser avec passion, le cœur battant à tout rompre. Comment avais-je pu me passer de lui aussi longtemps ? Comment avais-je pu supporter tout cela sans devenir folle ? Et dire que j’avais pensé plus d’une fois à tout arrêter, songeant à tort (ou à raison) que notre histoire était vouée à l’échec. Quelle idiote ! Pensais-je avant de me mettre à califourchon sur lui ; sans quitter ses lèvres. « Je ne sais pas où tout cela va nous mener… » Murmurais-je en glissant mes mains sur sa nuque, avant d’agripper doucement ses cheveux « Mais tout ce que je sais, c’est que je ne veux plus jamais être loin de toi. » Poursuivais-je, le souffle court, avant de l’embrasser à nouveau et d’entreprendre de retirer sa veste, puis son veston.
Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, ni même ce que j’étais en train de faire. Mais mes mains semblaient s’être animées d’elles-mêmes – sans que je ne puisse décider de quoi que ce soit – comme indubitablement attirées par l’objet de mes désirs. Alors je le déshabillai lentement, les mains tremblantes, tout en regardant la lueur des flammes se refléter dans ses yeux noirs. Avait-il autant envie de moi, que moi, j’avais envie de lui ? Je le regardai intensément avant de déboutonner maladroitement sa chemise et de le lui enlever un peu trop brusquement. « Désolé » Chuchotais-je avant de me mordiller les lèvres, le cœur battant de plus en plus fort.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Jeu 13 Juil 2017 - 11:52
L'Estoile
AuguRose
Nos lèvres se rassemblèrent après le court récit de ma vision. « La couronne d’Aubépine … » soupira Primerose, qui me rendit mon baiser avec passion, avant de se mettre à califourchon sur moi. « Je ne sais pas où tout cela va nous mener… Mais tout ce que je sais, c’est que je ne veux plus jamais être loin de toi. » Mon coeur tut un instant son tumulte, le temps d'intégrer cette promesse qui rebondissait en écho dans tout mon corps. En vérité, j'ignorais où tout cela nous mènerai, mais j'éprouvais cette même dépendance : je ne voulais plus jamais savoir Primerose loin de moi. Et tandis qu'elle me faisait quitter ma veste seesucker, celle là même qu'elle m'avait confectionné pour que je sois beau à ses yeux, je restais immobile, figé, subjugué et quelque peu dépassé par l'enchaînement des situations, au point de me retrouver torse nu avant même que je réalise ce qui était en train de se passer, moi qui était d'ordinaire si pudique et si gêné par la pâleur de mon teint.
Mon esprit peinait à refaire le film qui nous avait mené jusqu'à ce moment d'intimité. Tout ce à quoi je pensais à ce moment, c'était à elle. Son regard, ses lèvres, son corps tout près du mien qui semblait danser, pareil aux flammes de l'âtre. Soudain, elle s'arrêta. Sans doute réalisait-elle subitement ce qu'elle était en train de faire ? Du bout de ses lèvres tremblotantes, elle chuchota un « Désolé » qui me semblait fort peu convaincant. Mon regard se détachait un instant de ses lèvres, qui me manquaient déjà, pour plonger dans le bleu de ses yeux. Je remarquais, au passage, le sillon humide et salé d'une larme qui avait coulé sur sa joue. J'entrouvris les lèvres, le souffle court - pourquoi étais-je essoufflé ? - mais je ne savais quoi dire. Ma main se leva, se dirigea d'elle même vers son doux visage et l'effleura, du dos des doigts, afin de balayer toute trace de cette larme dont je ne comprenais pas le sens. Avait-elle, comme moi, souffert de l'illusion que nous ne nous méritions pas ? S'était elle longuement punie et reprochée, comme moi, la naissance de ces sentiments interdits ? S'était-elle, comme moi, épuisée moralement à nier et à combattre ces mêmes sentiments ? Ma lèvre inférieure frémit tandis que résonnait encore dans mon esprit les échos de ses murmures... « Je ne sais pas où tout cela va nous mener… Mais tout ce que je sais, c’est que je ne veux plus jamais être loin de toi. »
Cet instant de silence, en réalité, ne dura pas plus d'une poignée de secondes. Dans mon esprit, cependant, j'eus l'impression qu'il dura une poignée de minutes. Mêlée aux flammes dont je jurai que le feu s'était intensifié, Primerose était magnifique. On aurait dit un être surnaturel, une déesse, une amazone, dont la beauté sidérante dépassait de loin toutes les conceptions physiques. Ce moment de flottement, dont je souhaitais plus que tout garder le souvenir, s'évanouit aussi subitement qu'il était apparu, lorsque mes mains, hors de mon contrôle, soulevèrent son petit haut en mousseline rose poudré afin de le lui enlever, avant de poursuivre leur chemin, à la hâte, en direction de l'agrafe de son soutien gorge qui céda, à ma grande surprise, plutôt rapidement compte-tenu de ma légendaire maladresse. Finalement, cette même main qui avait caressé son visage se fraya un chemin jusqu'à la nuque de Primerose. Je me redressais et déposais sur son cou un collier de baisers, tendres et passionnés à la fois tandis que je l'enlaçais de mes grands bras malingres. Pendant une fraction de seconde, je m'avouais même avoir eu envie de la mordre, emporté par la folie de l'instant. Je serrai son corps contre le mien et le contact avec sa peau me semblait dégager une intense chaleur, par comparaison avec le sang froid qui courrait dans mes veines. Je pouvais sentir, sous la pulpe de mes doigts, qui gambadaient le long du dos de Primerose vers de nouveaux espaces inexplorés, des vagues de frissons successives qui traversaient sa peau délicate. Je relevais la tête pour la regarder une nouvelle fois dans les yeux, le souffle court, le cœur battant à tout rompre, un demi-sourire accroché à mes lèvres frémissantes. Existait-il seulement un mot pour décrire ce que je ressentais ? Pouvais-je seulement exprimer, autrement que par le feu de mes baisers, l'étendue de ce que Primerose déclenchait en moi à chaque caresse, à chacun de ses mots qu'elle me murmurait ou à chaque fois qu'elle mordillait ses lèvres pleines ?
Je doutais que ces mots existent. Je n'avais presque, pour seule option, que de l'admirer béatement, comme un simple mortel pouvait regarder une déesse, aussi indigne et petit qu'il fusse face à elle. Je l'embrassais de nouveau, toujours animé par la même passion.
Au dessus de nos têtes, quelques bougies avaient fait le choix de s'éteindre, sans doute pour nous proposer une ambiance encore plus intime. Sans doute pour laisser à nos sens la primeur de ce moment. Mes mains se dirigèrent ensuite vers le bouton de son jean et entreprirent de le défaire avant de s'arrêter net. C'était à mon tour d'être faussement désolé et d'évaluer si c'était une frontière que nous étions prêts à franchir, elle et moi, tandis que je la regardais d'un air interdit.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Sam 15 Juil 2017 - 23:41
L'Estoile / Arcane XVII
LA BRANCHE & LA BRINDILLE
Ses doigts froids effleuraient délicatement ma joue – déclenchant en moi une vague de frissons qui me parcourra l’échine – tandis que mes yeux examinaient une à une les lignes de son torse, étrangement dénué d’imperfection et d’un blanc quasi-immaculé. C’était fou, pensais-je. Si son cœur ne pulsait pas sous la pulpe de mes doigts, on aurait pu croire qu’il avait été sculpté dans la pierre, à l’instar de quelques statues divines qui trônaient fièrement dans les musées moldus. Mais comment était-ce possible ? Était-ce dû à sa condition de semi-vampire ? Ou était-ce mes yeux d’amoureuse qui lui conféraient cet air divin ? Alors que l’idée me traversait l’esprit, une nouvelle vague de frissons m’assaillit – me plongeant dans une sorte d’état second qui m’empêcha de prendre pleinement conscience de la situation dans laquelle nous nous trouvions.
Les yeux fermés, je sentais ses mains glisser sous mon haut en mousseline, et levais machinalement mes bras pour mieux l’aider à l’enlever lorsque je remarquai (enfin) à quel point le contact de sa peau glacée contre la mienne était saisissant. Oh, Merlin … Gémissais-je intérieurement, tout en plissant les yeux et me pinçant les lèvres. La morsure du froid sur ma peau fiévreuse était presque un supplice, et je comprenais mieux à présent, pourquoi on disait que « la caresse d'un être aimé endort notre douleur mieux quiconque ». Mais ce n’était rien, comparé à ce que je pouvais ressentir lorsqu’une poignée de secondes plus tard, je sentais le dernier morceau de tissu céder sous ses doigts agiles – me laissant ainsi à moitié nue dans ses bras. J’ignorais s’il avait vu mes joues s’enflammer à cet instant, mais je fis mine de rien et le laissai déposer un collier de baisers passionnés le long de mon cou, avant de le serrer tout contre moi.
Nos deux corps entremêlés, antagonismes complémentaires entrelacés, semblaient étonnamment être faits l’un pour l’autre … Et je ne pouvais m’empêcher de penser que cette nuit serait sans doute celle qui scellerait, d’une certaine manière, notre couple dans l’adversité. J’ouvrais finalement les yeux, la bouche entrouverte et le souffle court, lorsqu’il releva lentement la tête pour mieux plonger son regard dans le mien – les yeux brûlant d’une passion que je ne lui connaissais pas – avant qu’il ne capture à nouveau mes lèvres et n’entreprenne de défaire le bouton de mon jean et de s’arrêter net.
L’air interdit, il semblait hésiter. Allait-il me dire que c’était déraisonnable ? Que nous ne devrions pas faire ça ou que nous allions trop vite ? Je mordillai nerveusement l’intérieur de mes joues, prise au dépourvu, avant de réfléchir rapidement. Oui, il était clair que tout cela était un peu précipité. Trop même. Mais d’un autre côté, pourquoi s’en priver ? Après tout, n’étions-nous pas certains de nos sentiments ? Je secouais légèrement la tête avant de lui sourire. « Je crois qu’il est un peu trop tard pour revenir en arrière, non ? » Je n’attendais pas sa réponse et capturai brusquement ses lèvres pour mieux étouffer le petit rire nerveux qui menaçait de me faire perdre tous mes moyens.
Merlin, comment étais-je censée procéder maintenant ? Tiraillée entre plusieurs sentiments – mes lèvres toujours scellées aux siennes – je tirais timidement sur le bouton de son pantalon et fis glisser la fermeture éclair jusqu’à l’arrêt inférieur. Là, je lui jetai un rapide coup d’œil et commençai à tirer sur son pantalon jusqu’à ce que je m’arrête à mon tour – me rendant compte que cette position n’était décidément pas la plus confortable, ni la plus pratique pour lui retirer ses vêtements. J’inclinai doucement la tête sur le côté et me pinçai les lèvres avant de lui chuchoter un petit « Viens », tout en l’attirant à moi – mes doigts ayant préalablement pris place dans le pli de son caleçon.
Debout, près du feu, la lueur des flammes dansait lascivement sur son torse marmoréen, tandis que mon cœur battait à tout rompre lorsque mes mains s’évertuaient à retirer ses derniers vêtements. Comment peut-il être aussi parfait ? Songeais-je, alors qu’un gémissement s’échappait de ma gorge et qu’il plongeait sur ma bouche avec fougue – me coupant le souffle au passage. Collée tout contre lui, mes mains exploraient déjà sans retenue chaque partie de son corps lorsque la seconde suivante, nous nous retrouvions – je ne sais comment – allongés à même le sol, sur ce qui semblait être un vieux tapis oriental. Si cette position n’était guère plus confortable que la précédente, je n’en n’avais cure. Tout ce que je désirais à cet instant, c’était entremêler nos corps et ne faire plus qu'un avec lui …
Les yeux fermés, je sentais ses mains glisser sous mon haut en mousseline, et levais machinalement mes bras pour mieux l’aider à l’enlever lorsque je remarquai (enfin) à quel point le contact de sa peau glacée contre la mienne était saisissant. Oh, Merlin … Gémissais-je intérieurement, tout en plissant les yeux et me pinçant les lèvres. La morsure du froid sur ma peau fiévreuse était presque un supplice, et je comprenais mieux à présent, pourquoi on disait que « la caresse d'un être aimé endort notre douleur mieux quiconque ». Mais ce n’était rien, comparé à ce que je pouvais ressentir lorsqu’une poignée de secondes plus tard, je sentais le dernier morceau de tissu céder sous ses doigts agiles – me laissant ainsi à moitié nue dans ses bras. J’ignorais s’il avait vu mes joues s’enflammer à cet instant, mais je fis mine de rien et le laissai déposer un collier de baisers passionnés le long de mon cou, avant de le serrer tout contre moi.
Nos deux corps entremêlés, antagonismes complémentaires entrelacés, semblaient étonnamment être faits l’un pour l’autre … Et je ne pouvais m’empêcher de penser que cette nuit serait sans doute celle qui scellerait, d’une certaine manière, notre couple dans l’adversité. J’ouvrais finalement les yeux, la bouche entrouverte et le souffle court, lorsqu’il releva lentement la tête pour mieux plonger son regard dans le mien – les yeux brûlant d’une passion que je ne lui connaissais pas – avant qu’il ne capture à nouveau mes lèvres et n’entreprenne de défaire le bouton de mon jean et de s’arrêter net.
L’air interdit, il semblait hésiter. Allait-il me dire que c’était déraisonnable ? Que nous ne devrions pas faire ça ou que nous allions trop vite ? Je mordillai nerveusement l’intérieur de mes joues, prise au dépourvu, avant de réfléchir rapidement. Oui, il était clair que tout cela était un peu précipité. Trop même. Mais d’un autre côté, pourquoi s’en priver ? Après tout, n’étions-nous pas certains de nos sentiments ? Je secouais légèrement la tête avant de lui sourire. « Je crois qu’il est un peu trop tard pour revenir en arrière, non ? » Je n’attendais pas sa réponse et capturai brusquement ses lèvres pour mieux étouffer le petit rire nerveux qui menaçait de me faire perdre tous mes moyens.
Merlin, comment étais-je censée procéder maintenant ? Tiraillée entre plusieurs sentiments – mes lèvres toujours scellées aux siennes – je tirais timidement sur le bouton de son pantalon et fis glisser la fermeture éclair jusqu’à l’arrêt inférieur. Là, je lui jetai un rapide coup d’œil et commençai à tirer sur son pantalon jusqu’à ce que je m’arrête à mon tour – me rendant compte que cette position n’était décidément pas la plus confortable, ni la plus pratique pour lui retirer ses vêtements. J’inclinai doucement la tête sur le côté et me pinçai les lèvres avant de lui chuchoter un petit « Viens », tout en l’attirant à moi – mes doigts ayant préalablement pris place dans le pli de son caleçon.
Debout, près du feu, la lueur des flammes dansait lascivement sur son torse marmoréen, tandis que mon cœur battait à tout rompre lorsque mes mains s’évertuaient à retirer ses derniers vêtements. Comment peut-il être aussi parfait ? Songeais-je, alors qu’un gémissement s’échappait de ma gorge et qu’il plongeait sur ma bouche avec fougue – me coupant le souffle au passage. Collée tout contre lui, mes mains exploraient déjà sans retenue chaque partie de son corps lorsque la seconde suivante, nous nous retrouvions – je ne sais comment – allongés à même le sol, sur ce qui semblait être un vieux tapis oriental. Si cette position n’était guère plus confortable que la précédente, je n’en n’avais cure. Tout ce que je désirais à cet instant, c’était entremêler nos corps et ne faire plus qu'un avec lui …
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Mar 18 Juil 2017 - 13:06
L'Estoile
AuguRose
« Je crois qu’il est un peu trop tard pour revenir en arrière, non ? » murmura-t-elle, rompant à la fois ce bref silence qui s'était insinué entre nous et l'ultime barrière qui menait tout droit à la vulnérabilité absolue. Quelques instants plus tard, sous l'impulsion d'un « Viens » d'une voix angélique et lointaine, je me retrouvais debout, devant la cheminée, complètement nu. Mon esprit n'était que trop embrumé par l'ivresse de ce moment, si bien que je n'étais plus maître de mes pensées et de mes actions depuis longtemps. Mes mains étaient cependant animées d'une dextérité experte - et inhabituelle - et d'une volonté propre. Elles vinrent naturellement se poser et glisser lentement le long des hanches de Primerose, entraînant dans ce mouvement la dernière étoffe qui protégeait ma vénus capillyge de la nudité. Nous étions tous deux dans le plus simple appareil, pressé l'un contre l'autre, et échangions réciproquement les plus subtiles des caresses, les baisers les plus passionnés et les plus intenses regards, animés par la même fougue amoureuse. Ma main continuait son exploration aventureuse jusqu'à son sein rebondi et j'admirais innocemment, béatement, l'étendue de la beauté qui rayonnait d'elle et qui occultait absolument tout le reste du monde. Plus que jamais, son innocence me désarmait, tout comme ce corps si parfait qui semblait danser, pareil à la chorégraphie légère des flammes.
Sans vraiment comprendre comment nous en étions venus à nous retrouver allongés sur mon vieux tapis, je contemplais, intimidé, l'élue de mon cœur qui s'offrait toute entière à moi. Je me mordillais la lèvre inférieure, sans doute pour exprimer une nervosité que je sentais grandir en moi, avant de fondre, corps et âme, n'écoutant que mon désir, sur ses lèvres pleines en m'abandonnant dans une nouvelle vague de caresses et de baisers sulfureux qui déferla sans retenue. C'était avec un naturelle assez déconcertant que mon corps se positionna au creux des hanches de Primerose, sans doute davantage mû par un instinct ancestral et primaire que par mon expérience de la chose. Et tandis que je la couvrais de caresses et de baisers, nous entamâmes de concert la valse des râles et des gémissements de plaisir, qui s'intensifiaient à chaque élan viril, tout comme les craquements des lattes du vieux parquet de mes appartements. Je tenais des appuis inconfortables pour avoir le loisir de plonger mes yeux dans les siens et pour m'y délecter de la moindre étincelle de plaisir qui venait nourrir et renouveler le feu de mes ardeurs.
Le souffle court, peinant à contenir mes râles, le cœur allant à tout rompre, mon esprit était empli d'une étrange lumière, comme si toute la brume de ma vision avait capitulé et s'était retirée au profit de la rosée. Cette agréable sensation de clarté soudaine me fit apprécier davantage la beauté de ce moment de grâce et de flottement. De ma main libre, je caressais amoureusement chaque centimètre de peau qui était à ma portée, mon regard toujours plongé dans le sien, une expression béate accrochée au visage. Je fis une courte pause, seulement pour rapprocher mes lèvres de son oreille ; juste pour glisser le bout de mon nez dans ses cheveux qui sentaient si bon ; juste pour lui susurrer ces quelques mots en un murmure fébrile. "Je t'aime... " La première fois que ces mots furent prononcés, c'était dans la réserve de Madame Blansec, où nous avions également échangé notre premier baiser. La seconde fois, c'était Primerose qui me l'avait soufflé, pas plus tôt que ce matin, dans les serres du jardin botanique d'Inverness, avant de convenir de ce rendez-vous nocturne. Je savais que, pour beaucoup de monde, ces trois mots n'étaient... Eh bien, que des mots, fussent-ils aussi difficiles à formuler et puissent-il faire voler en éclat la plus tenace des carapaces. Quelque part au fond de moi, je savais que ce que nous faisions n'était ni "raisonnable", "approprié" ou "professionnel", mais ces mots n'avaient aucune valeur face à ces "je t'aime" que je chérissais tant. Je me redressais, non sans avoir, au passage, déposé un doux baiser dans son cou qui, décidément, m'attirait énormément, et adressait à la belle un sourire désarmant, qui laissait entrevoir mes canines mais qui n'était en aucun cas un sourire carnassier. Au contraire. Chaque geste, chaque expression, chaque intention était empreint de la plus grande tendresse, comme si je devais prendre soin de la silhouette la plus précieuse au monde, ce que Primerose était à mes yeux en toutes circonstances et plus particulièrement lors de ce moment d'amour.
Animé par une énergie que je ne soupçonnais pas, le mouvement de mes hanches s'intensifiait. A ce rythme là, nous ne tarderions pas à tutoyer les étoiles dans la jouissance du bouquet final de ce grand feu d'artifice.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Dim 23 Juil 2017 - 1:38
L'Estoile / Arcane XVII
LA BRANCHE & LA BRINDILLE
Sa peau froide et délicate glissait lentement contre la mienne tandis qu’il prenait place au creux de mes hanches ; déclenchant en moi une vague de frissons inattendue, qui eut pour effet de m’arracher un gémissement que j’étouffais à la hâte, à l’aide de ma main droite. Mais comment sa peau pouvait-elle être aussi fraîche alors que mon corps, lui, semblait se consumer ? Je clignais des yeux, presque désarçonnée, lorsque je basculai rapidement mon bassin vers lui, afin de mieux encercler sa taille de mes jambes tremblantes. Une fraction de secondes plus tard, je pouvais enfin sentir son corps contre le mien, son intimité rencontrant la mienne, ses mains s’aventurant amoureusement sur mes cuisses pour mieux remonter le long de ma poitrine ; alors que j’essayais tant bien que mal de reprendre mon souffle, sous les assauts incessants de ses baisers, aussi doux que passionnés. Mes mains quant à elles, glissaient le long de son dos comme pour mieux accompagner ses va-et-vient sur cette danse arythmique, tantôt rapide, tantôt lente, ne suivant que la cadence imposée par notre désir.
Le temps semblait s’être arrêté, et je ne remarquais l’insupportable grincement des lattes du parquet que lorsqu’il fit une courte pause. Accoudé au-dessus de moi – tout en tenant une position peu confortable afin de ne pas m’écraser – ses yeux exploraient amoureusement les miens avant qu’il ne plonge son visage dans le creux de mon cou, humant au passage mes cheveux en bataille. Son souffle chaud contrastait délicieusement avec sa peau glacée, et je glissais une main dans ses cheveux lorsqu’il s’approcha de mon oreille pour mieux me susurrer trois mots qui me firent perdre tous mes moyens : « Je t’aime… ». À cet instant, je me mordais intensément la lèvre inférieure jusqu’à sentir un léger goût métallique se diffuser dans ma bouche. Aie. Mon dos s’arquait machinalement sous ses paroles pareilles à des caresses, et tandis qu’il déposait – par la même occasion – un léger baiser sur mon cou, mon cœur se mit à cogner de plus en plus fort dans ma poitrine.
Ce sourire … Pensais-je tandis que ses lèvres s’étiraient délicatement sur ses canines anormalement pointues. Je ne savais pas si sa condition de semi-vampire était sensée m’effrayer ou si je devais craindre qu’il ne me morde dans un élan plein de fougue, mais à cet instant, cela m’était égal. Tout m’était égal. Tout ce que je voulais, là, maintenant, c’était lui. L’avoir rien que pour moi, à mes côtés, pour l’éternité. Je me redressais rapidement pour mieux le sentir contre moi alors que nous reprenions de plus bel notre chorégraphique intime, et une sensation intense monta en moi jusqu’à ce que je le repousse enfin, pour mieux m’asseoir sur lui. À califourchon sur l’objet de mes désirs, mes hanches ondulaient au rythme de notre respiration et je pouvais sentir ses mains se presser sur mes reins tandis que mes bras s’enroulaient déjà autour de son cou et que mes lèvres cherchaient les siennes.
Chaque va-et-vient me faisait littéralement perdre la tête et j’aurais aimé que ce moment dure une éternité … Mais après quelques minutes d’amour – entre râles et caresses – nous jouîmes au même moment ; alors que je capturais encore et encore ses lèvres, éprise d’une passion que je ne me connaissais pas. Le souffle court, tremblante, je finissais par m’écrouler sur lui et enfouissais mon visage dans le creux de son cou avant de m’approcher de son oreille. C’était à mon tour de lui faire une promesse : « Je t’aime Augurus. Maintenant et à jamais ... ». Je fermai les yeux, un bref instant, et me blottissais contre son torse cependant que les flammes – qui dansaient langoureusement dans l’âtre – me léchaient l’échine, faisant miroiter les quelques perles de sueur qui s’étaient formées le long de mon dos.
De nouveau allongés sur le tapis, dans le plus simple appareil, mes doigts remontaient lentement les courbes de mon Adonis avant d’effleurer la commissure de ses lèvres. Regrettait-il ce que nous avions fait ? Ou pensait-il, comme moi, que notre relation avait pris un tout nouveau tournant ? Avait-il au moins conscience que nous ne pouvions plus revenir en arrière ? Je le regardai tendrement tandis que je remettais un semblant d’ordre dans mes cheveux ébouriffés. Passer l’euphorie, la félicité laissait soudainement place à l’inquiétude, et je me retournai rapidement pour faire face au feu qui semblait nous couver du regard. Tout ce que j’espérais, c’est que cette nuit ne serait pas la dernière …
Le temps semblait s’être arrêté, et je ne remarquais l’insupportable grincement des lattes du parquet que lorsqu’il fit une courte pause. Accoudé au-dessus de moi – tout en tenant une position peu confortable afin de ne pas m’écraser – ses yeux exploraient amoureusement les miens avant qu’il ne plonge son visage dans le creux de mon cou, humant au passage mes cheveux en bataille. Son souffle chaud contrastait délicieusement avec sa peau glacée, et je glissais une main dans ses cheveux lorsqu’il s’approcha de mon oreille pour mieux me susurrer trois mots qui me firent perdre tous mes moyens : « Je t’aime… ». À cet instant, je me mordais intensément la lèvre inférieure jusqu’à sentir un léger goût métallique se diffuser dans ma bouche. Aie. Mon dos s’arquait machinalement sous ses paroles pareilles à des caresses, et tandis qu’il déposait – par la même occasion – un léger baiser sur mon cou, mon cœur se mit à cogner de plus en plus fort dans ma poitrine.
Ce sourire … Pensais-je tandis que ses lèvres s’étiraient délicatement sur ses canines anormalement pointues. Je ne savais pas si sa condition de semi-vampire était sensée m’effrayer ou si je devais craindre qu’il ne me morde dans un élan plein de fougue, mais à cet instant, cela m’était égal. Tout m’était égal. Tout ce que je voulais, là, maintenant, c’était lui. L’avoir rien que pour moi, à mes côtés, pour l’éternité. Je me redressais rapidement pour mieux le sentir contre moi alors que nous reprenions de plus bel notre chorégraphique intime, et une sensation intense monta en moi jusqu’à ce que je le repousse enfin, pour mieux m’asseoir sur lui. À califourchon sur l’objet de mes désirs, mes hanches ondulaient au rythme de notre respiration et je pouvais sentir ses mains se presser sur mes reins tandis que mes bras s’enroulaient déjà autour de son cou et que mes lèvres cherchaient les siennes.
Chaque va-et-vient me faisait littéralement perdre la tête et j’aurais aimé que ce moment dure une éternité … Mais après quelques minutes d’amour – entre râles et caresses – nous jouîmes au même moment ; alors que je capturais encore et encore ses lèvres, éprise d’une passion que je ne me connaissais pas. Le souffle court, tremblante, je finissais par m’écrouler sur lui et enfouissais mon visage dans le creux de son cou avant de m’approcher de son oreille. C’était à mon tour de lui faire une promesse : « Je t’aime Augurus. Maintenant et à jamais ... ». Je fermai les yeux, un bref instant, et me blottissais contre son torse cependant que les flammes – qui dansaient langoureusement dans l’âtre – me léchaient l’échine, faisant miroiter les quelques perles de sueur qui s’étaient formées le long de mon dos.
De nouveau allongés sur le tapis, dans le plus simple appareil, mes doigts remontaient lentement les courbes de mon Adonis avant d’effleurer la commissure de ses lèvres. Regrettait-il ce que nous avions fait ? Ou pensait-il, comme moi, que notre relation avait pris un tout nouveau tournant ? Avait-il au moins conscience que nous ne pouvions plus revenir en arrière ? Je le regardai tendrement tandis que je remettais un semblant d’ordre dans mes cheveux ébouriffés. Passer l’euphorie, la félicité laissait soudainement place à l’inquiétude, et je me retournai rapidement pour faire face au feu qui semblait nous couver du regard. Tout ce que j’espérais, c’est que cette nuit ne serait pas la dernière …
electric bird.
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Re: L'Estoile / Arcane XVII Δ AuguRose [⚠+18]
Dim 23 Juil 2017 - 16:37
L'Estoile
AuguRose
J'éprouvais un plaisir fou à admirer chaque expression de désir qui transformait le visage harmonieux de ma dulcinée, à observer sa poitrine se soulever sous la courbure de sa colonne vertébrale, sans doute pour accueillir davantage le plaisir de nos ébats, ou à chacun de ses souffles chauds ou de ses gémissements qui renouvelaient ma ardeur. A un moment, elle décida de prendre le dessus en me repoussant, avant de me chevaucher comme une amazone, une position qui n'était pas pour me déplaire, tant la vue me subjuguait. Mes mains s'étaient, instinctivement, frayées un chemin jusqu'au creux de ses reins pour accompagner les envolées gracieuses de ses hanches. C'était à son tour de dicter le rythme de cette danse, et je la laissais se pencher vers moi pour m'embrasser. Je cru goûter, l'espace d'un instant, à un infime et subtil goût cuivré ; sans doute s'était elle mordue l'intérieur de la joue ou la lèvre inférieure sous le coup de la passion. Un humain normal ne l'aurait sans doute pas détecté, mais mes sens plus développés que la moyennent ne m'autorisaient pas à perde cette information sensorielle dans l'avalanche de vibrations et de sensations qui déferlaient dans tout mon corps lors de ce moment merveilleux.
Primerose était si belle. Sa chevelure ébouriffée me faisait volontiers penser à une guerrière, sauvage, impétueuse, une cavalière experte dans les arts de l'amour. Les mouvements s'intensifièrent jusqu'à ce qu'une intense chaleur, en provenance du bas ventre, ne se diffuse dans tout mon corps, traversé d'impulsions semblables à de l'électricité, qui agitait tous mes sens, tous mes muscles, en m'arrachant, au passage, un râle rauque lorsque cette puissante vibration atteint mon crâne, qu'elle anesthésia instantanément. Le Nirvana. Mon corps tremblant sous le coup de ces spasmes de plaisir incontrôlables, s'était entremêlé autour de celui de mon aimée, dans une étreinte puissante, alors que Primerose s'écroulait contre moi, secouée par ce même tremblement de terre intérieur. Je sentais son souffle fébrile et chaud contre mon cou encore sensible à la moindre stimulation. « Je t’aime Augurus. Maintenant et à jamais ... » murmura-t-elle doucement, comme une promesse, tandis que mes lèvres ne purent retenir un franc sourire. Mes mains se décrispèrent et entamèrent de recouvrir le dos de Primerose de caresses. J'étais sur un petit nuage, à l'exception que le soleil n'était pas là pour gâcher mon allégresse de ses rayons moqueurs. Je voulais que ce moment dure pour toujours et je croyais à l'authenticité de cette promesse d'éternité. Je déposais, sur son front, un tendre baiser, imaginant malgré moi qu'une couronne d'aubépine, coiffe des anges, le surmontait. Nous restâmes quelques minutes dans le silence soudain, mais étrangement coutumier, de mes appartements, qui étaient d'ordinaire un lieu d'étude et de solitude. Je ne pensais à rien : j'étais tout bonnement comblé de bonheur.
Primerose se redressa et fit face au feu, après avoir essayé de dompter le désordre qui avait éclaté au sommet de son crane. Ainsi, la guerrière redevenait l'étudiante modèle et sage, si chère à mon coeur. Je me redressais à mon tour. Ma main droite vint glisser le long du bras de Primerose, jusqu'à son épaule droite. Sur l'autre épaule, je déposais un tendre baiser avant de jeter à mon tour mon regard dans les flammes. Je pouvais presque deviner une certaine forme d'inquiétude monter le long de ce dos parfait, dans ce corps de femme aux courbes semblables à un nu artistique dont les traits se mêlaient à ravir avec les flammes.
Aussi étrange que cela puisse paraître, aucun mot ne sortit de ma bouche à cet instant. Mes gestes emplis de tendresse, ma présence et ma posture se voulaient suffisamment rassurantes pour dissiper tous les doutes qui pouvaient naître ou éclore dans l'esprit de ma belle. Mon esprit sortait peu à peu de sa torpeur, l'engourdissement se dissipait... Mais la brume du diptyque me semblait partie pour de bon. Il n'y avait, sur les branches vertes de ce laurier ragaillardi, qu'une belle et douce rosée qui le faisait fleurir, même sur ses branches les plus rachitiques, qui n'étaient désormais qu'un vague souvenir évanescent.
"Maintenant et à jamais." murmurais-je enfin à mon tour, scellant définitivement notre union de la plus belle et de la plus sincère des promesses. Je savais maintenant que, malgré les circonstances, les limites et les obstacles que le monde jetterait sur notre chemin, nous ferions tous deux tout notre possible pour nous retrouver et pour vivre pleinement chaque instant de cette belle histoire.