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Black is the new black (Honoria)
Mar 11 Juil 2017 - 16:31
Honoria Aphrodite Black
Je suis un grymm | scénario d'Octavian Black
« C’est drôle la vie. Quand on est gosse, le temps n’en finit pas de se trainer, et puis du jour au lendemain on a comme ça 50 ans. Et l’enfance tout ce qui l’en reste ça tient dans une petite boite. Une petite boite rouillée. »
WIZARD CARD INFORMATIONS | © MØRPHINE. ◈ carmella rose |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
The true, only the true deliver us (6 ans) Le silence est d'or, tout autant que la parole n'est sacrée chez les Black. Ainsi, les repas animés sont réservés pour les grands soirs, ceux des réceptions ou des retrouvailles familiales, laissant au quotidien son havre de paix et de quiétude. La conversation est toujours posée, sauf en de rares occasions de débats animés. " Mère ?" Proserpina relève les yeux de l'elfe de maison qu'elle surveille en train de servir le repas pour se poser sur le visage poupon et enfantin de sa cadette. D'un hochement de tête, elle l'invite à la parole. " Monsieur Terrence travaille avec père mais il n'est pas de sang-pur, n'est-ce pas ?" La question déconcerte, autant que l'air réfléchi et affirmé de la gamine qui invite pourtant en silence à poursuivre sa plaidoirie. Thélonius se racle la gorge avant de boire un peu d'eau et de répondre à la question. " En effet ! Monsieur Terrence est l'un des mes collaborateurs au sein du Magenmagot. Pourquoi cette question, Honoria ?" L'air détaché mais froid du paternel la freine sur l'instant, la gamine subissant une montée d'adrénaline. Elle sait qu'elle est sur une pente raide pouvant l'entraîner dans les abysses mais c'est plus fort qu'elle. Après avoir jeté un coup d’œil furtif à Octavian, se souvenant des voix contre celui qui a eu l'audace d'aller jouer dehors avec plus impur que lui, elle reprend avec une voix fébrile qu'elle tâche de modérer pour affirmer son hypothèse. "Si les sang-purs travaillent main dans la main avec les mêlés, pourquoi ne pouvons-nous pas jouer avec ? Ce serait une collaboration lucrative." Elle a osé, elle l'a fait. Dès que les mots franchirent ses lèvres, la petite Nori trépignait de la découverte des réactions sur le fasciés des membres de sa famille. Isadora l'a regardé en clignant un nombre incalculable de fois des cils comme pour rester consciente de l'instant. Octavian avait arrêté sa cuillère à hauteur de son poitrail, laissant cette dernière se déverser dans son assiette. Même l'elfe de maison avait arrêté de servir, reculant de quelques pas en rentrant les oreilles. Effrontée gamine au regard d'ange qui ne voit pas le mal de sa question d'enfant alors que ses parents s'étouffent chacun de leur côté et que les rugissements sourds détonent froidement. "Honoria ! Files dans ta chambre, tu es consignée !" La surprise est grande et laisse la gamine désabusée sur sa chaise. " Mais père, pourquoi ? n'est ce pas la vérité ? " Pourtant, cela ne l'empêcha pas de passer la fin du dîner et toute la soirée dans sa chambre, seule. Proscrite. Elle ne comprenait pas cet élan, encore moins la décision. Mais ce qui lui manquait cruellement était l'absence de réponse. Elle ne comprenait pas bébé-Nori. Elle ne comprenait pas comment on acceptait de parler, de rire et de collaborer avec les autres sans pour autant les accepter dans un cercle plus restreint de sa vie. Apparemment, toute vérité n'était pas bonne à dire et les heures passèrent avant que ne vienne ce constat.
La porte finit par s'ouvrir, laissant entrer sa mère avec une carafe d'eau et un verre qu'elle dépose sur la table servant de bureau. " Mère, puis-je poser une question ?" se hasarde-t-elle de nouveau, l'âme pourtant plus en retrait, l'air incertaine. " Je t'écoute." lui répond-t-elle tout en époussetant quelques grains de poussière sur sa cape d'enfant qu'elle replie proprement, maniaque de l'ordre et du moindre détail. " Si nous devons toujours dire la vérité, par souci d'éthique personnelle et de respect de nous-même, pourquoi pouvons-nous être puni pour çà ?" Elle est hasardeuse, hésitante, ne souhaitant pas aggraver son cas mais désireuse de comprendre ce monde qui tourne à l'envers à ses yeux d'enfant. " Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, ma douce fille. Brutes et sans préparation, elles peuvent alors plus blesser que servir. " Sa mère vient s'asseoir sur son lit après avoir pris sa brosse, lui intimant de la sorte à se tourner pour qu'elle lui brosse les cheveux. Un instant mère-fille servant tout autant à resserrer les liens entre elles qu'à jauger l'évolution de la cadette. Depuis que l'aîné avait commis une bévue, sa mère s'était montrée plus avenante, plus présente envers elle. Non pas qu'elle ne l'était pas auparavant mais la nuance s'était amoindrie, laissant présager qu'on préparait dès lors la cadette à sa place dans le monde. " Est-ce que cela veut dire que nous devons mentir ? " La discussion l'embrouille autant qu'elle ne la passionne car à ses yeux bruts d'enfant, elle ne voit pas encore les nuances, Nori. " En aucune façon. Nous ne sommes pas ces incivilités incapables de prendre nos responsabilités. Il faut juste savoir mettre les formes et expliquer clairement le but de nos vérités." Proserpina reprend son souffle avant de faire tourner sa fille dans sa direction. " Si je te dis que je vous aime moins que votre frère, Isadora et toi, se serait un mensonge. Pourtant, nous sommes plus intransigeant avec lui, nous faisons plus attention à Octavian. C'est la vérité mais une vérité qui peut vous blesser. Car Octavian est l'héritier de la famille et nous devons donc le préparer pour sa future charge. Comme nous vous préparons à votre place à vous, les filles. Mais sans cette explication, vous auriez pu être très tristes et peinées, ta sœur et toi. Voir même penser que nous ne nous vous aimons pas de la même façon. Or, ton père et moi nous vous aimons tous les trois énormément. Comprends-tu Honoria ?" Elle n'était pas certaine de comprendre les menus détails de ce que venait de lui affirmer sa mère, la meurtrissure de l'importance d'Octavian primant sur la leur la chatouillant désagréablement au niveau de son palpitant mais elle apprit alors que la vérité pouvait blesser et meurtrir autrui par son caractère exact. Et que c'était donc aux autres d'être assez fort pour pouvoir se mettre face à leurs actes, leurs choix et au final à leurs responsabilités.
L'orgueil est un vice qui s'apprend tôt (8 ans) « Allez sautes, je te rattraperai ! » Coincée en haut du grand magnolia, elle hésite pourtant la gamine. C’est pour avoir voulu regarder la mer se fracassait contre les rochers et surtout prouver à Alastor qu’elle était capable de grimper aussi bien qu’un garçon qu’elle était arrivée dans l’arbre, la petite Honoria. Après avoir clamé qu’elle était capable, elle ne pouvait pas faire machine arrière mais voilà, si l’ascension fut aisée grâce aux nombreuses prises, la descente allait se révéler périlleuse et l’angoissait terriblement. « Je ne peux pas… » bredouille-t-elle entre ses lèvres, sentant le vide s’immiscer et grandir sous ses pieds, au point d’en arriver à faire glisser son pied gauche. Décharge électrique, elle resserre sa prise au niveau de l’arbre et refuse catégoriquement de bouger de nouveau, fermant les yeux pour ne plus voir les trois mètres la séparant du sol, telle une enfant capricieuse. « Honoria, tu dois avoir confiance en moi. » clame de nouveau le petit garçon au sol alors qu’elle s’énerve la gamine qu’on ne la pousse là où elle n’arrive pas à avancer seule, lui laissant cet arrière-goût de défaite et d’assistance dans la gorge. « Non, je ne peux pas ! » hurle-t-elle pour qu’on la laisse tranquille, gamine effarouchée piquant une crise car n’arrivant pas à contrôler cette terreur surgissant dans son être. C’était comme si la branche se dérobait sous elle en devant supporter son poids. « Comme tu veux mais on voit sous ta jupe. » Le coup de sang fut automatique, faisant ouvrir rapidement les yeux de la gamine. « Quoi ?! … aaaaah. » Si prestement d’ailleurs que son corps suit le mouvement et elle perd l’équilibre, tombant en avant de l’arbre majestueux ayant perdu ses feuilles. La chute n’est pourtant pas si douloureuse que çà bien que son genou la lance au point qu’elle n’en grimace. Quelque chose de mou remue alors sous elle et elle se rend compte qu’elle a directement atterrit sur Alastor. Relevant le buste pour dégager ses cheveux longs dorés de son visage, elle s’enquière de son état. « Alas’, ca va ? dis-moi quelque chose. Fais quelque chose.» Inquiète, elle s’était encore plus rapprochée de lui. Des larmes commençaient à hydrater en masse ses prunelles alors qu’elle imaginait le pire alors que sans prévenir, d’un simple mouvement du cou, il appose ses lèvres très rapidement sur les siennes dans un smack victorieux. Devant l’air courroucé et atterré de la gamine, il rigole en se justifiant. « Bah quoi ? Tu avais dis que tu m’embrasserais si je te montrais que j’étais bien un chevalier comme Lancelot le pourfendeur de dragon. Je t’ai récupéré alors que tu m’as écrasé sous ton poids, ca méritait bien un baiser quand même ? » Le visage tout rouge de la gamine répond avec plus d’éloquence que ses mots alors que dans la seconde qui suit, ses petits poings tambourinent le poitrail du garçon qui rigole en tentant de se protéger. Furibonde, elle se relève en rabaissant ses jupes, se sentant victime de la supercherie et de la ruse de son compagnon de jeu et le plante au milieu du jardin en rentrant rapidement dans la demeure tandis qu’il s’époumone face à sa mauvaise foi : « mais il y avait du gui en plus dans l’arbre ! » Saleté de Noël blanc.
Friendship never ends (16 ans) Le silence règne en maître dans les cachots de Poudlard alors que la jeune fille appose son oeil dans l'ouverture de la porte pour surveiller les allers et venues solitaires des grains de poussière. Il n'y avait pas âme qui vive, la plupart des occupants ayant déserté les froids et humides cachots pour rejoindre leur salle commune chauffée ou l'âtre du château : la grande salle. Elles étaient là, comme trois cloches, autour d'un chaudron solitaire pour tester une énième expérience. Regardant sa meilleure amie et sa sœur conspiraient derrière son dos, Honoria soupira en levant les yeux au ciel. Comment s'était-elle embarquée là-dedans ? A ses yeux, réaliser un filtre d'amour était un acte éhonté de supercherie vouant à jouer avec les sentiments des autres. Pourtant, elle était là malgré tout, plus pour se donner bonne figure en sécurisant les lieux et afin de garder un oeil sur les deux femmes de sa vie. Se rapprochant de la table de préparation, elle jette un coup d'oeil derrière l'épaule de Juliette en osant un sourcil. "Où as-tu trouvé cette queue de salamandre ?" se hasarda-t-elle en remarquant l'ingrédient non listé des fournitures scolaires. "Le prof avait la tête ailleurs ce matin, en potions.." répondit la jeune femme avec un regard faussement innocent faisant lever les yeux à la Black, bientôt coupée par l'enthousiasme d'Isa'. "C'est bientôt prêt !" Si elle ne voulait pas participer à l'expérience, elle était pourtant curieuse du résultat, se hissant alors sur la table, au côté du chaudron dont la fumée commençait à faire frisotter ses cheveux. Elle sursaute quand un reste de patte de scarabée vient se loger dans sa crinière, lâchant une grimace de dégoût alors qu'elle l'enlève pour le jeter au sol. Rapidement, les premiers effets commencent à apparaître. L'odorat de la potion attire les narines des gamines qui se rapprochent sans s'en rendre compte, captivé par les senteurs qu'elles reconnaissant. La magnolia prend une tonalité importante, la plongeant dans une froide journée d'hiver blanc, un souvenir pourtant pas si agréable en soit de prime abord. C'est alors que les notes d'agrume et de gingembre si semblables au thé qui l'attend surement dans quelques minutes la rassurent et adoucissent les tensions de ses membres, notamment de ses avants-bras qui portent son corps happé par le filtre, se penchant de plus en plus près. Jusqu'à ce que la touche de musc ne la fasse sursauter, connotation si particulière de l'instant fugace où elle a senti son cœur manquer un battement, quelques semaines auparavant quand elle sentit l'odeur de son cou par mégarde. Le sursaut est pourtant réel et sa main ne retrouve pas le réconfort du bois mais l'angoisse du vide, la faisant alors chuter par-terre, mettant un terme aux méandres de chacune.
"Et bien, qu'est-ce qui t'arrive ? Aurais-tu vu un joli brun au fond du chaudron ?" la questionne Juliet avec taquinerie en se penchant au-dessus d'elle, faisant naître un grognement entre les lèvres de la jeune fille. A la fois de douleur et de consternation. " Je ne vois pas de quoi tu parles. On n'est pas censé voir quelqu'un dans un filtre d'amour de toute façon." répond-t-elle de mauvaise foi en détournant la conversation pour ne pas avoir à mentir, ni même à s'expliquer. " Elle est parfaite." Isadora regarde de plus près le mélange emprisonné dans la fiole. Son regard fixait sur elle, Honoria se résout à ne pas intervenir pour dissuader sa sœur de l'utiliser. Elle avait déjà essayé en la mettant en garde contre les effets mais cela ne semblait pas l'avoir atteinte. Et il y avait de bonnes raisons à cela. Car Isadora ne l'utilisa pas pour faire tomber quelqu'un amoureux d'elle. Le filtre n'était que sa vengeance envers le garçon qui devait lui plaire, se retrouvant à poursuivre la vieille prof d'arithmancie dont les lunettes en cul de bouteille et les larges robes à fleur extravagantes n'étaient pas à son avantage. Honoria pouffa en dissimulant son rire derrière sa main en compagnie de Juliet lorsqu'elle remarqua le manège mais surtout l'air victorieux de sa benjamine. Non, mieux valait ne pas contrarier un Black.
In the true, we're fallen in hell (19 ans) « Ta mère n’est qu’une salope ! Une salope de menteuse. » L’insulte fuse dans les airs et vient la gifler rapidement au point de la déconcertée l’espace d’un instant. Alastor était entré en trombe dans la salle commune et semblait avoir trouvé la victime qu’il souhaitait. Elle pince les lèvres, Honoria, alors que son visage se ferme et que sa langue siffle. « Retire çà, tout de suite ! » Si l’affaire de Proserpina avait fait les gros titres et s’était répandue comme de la poudre et que l’adolescente concédait à qualifier sa mère de belle garce sur ce coup, elle n’admettait pas qu’un autre qu’elle ne le pense ou ne le dise à haute voix. De ses mains gracieusement posées sur la table, elle se relève doucement pour faire face au jeune homme, dardant son regard dans le sien alors qu’il la dépassait d’une tête. Si Honoria était bien connue pour une chose, c’était pour cette impulsivité agressive qui la lançait sur bon nombre de sujets et de discordes où elle n’était jamais certaine d’en ressortir. Octavian en savait quelque chose. « Avoues qu’elle prend son pied à rabaisser les sorciers, ta frigide de mère. Telle mère, telle fille, hein ? » Les paroles écorchent, bloquant sa respiration dans sa cage thoracique sur le point d’exploser. « Pour des petits crétins dans ton genre sans cervelle, c’est même un réel plaisir. » persifle-t-elle, laissant la colère couler dans ses veines, serrant les poings pour ne pas balancer sa main sur le visage trop parfait lui faisant face. « Si tu cherches un coupable, regardes donc du côté de ton père. Ma mère n’a fait que montrer la vérité, elle n’est coupable de rien d’autres. Ton bourreau, ce n’est pas elle mais lui ! » La réplique est cinglante, tout autant que son allure hautaine. « Ah moins que la vérité ne te dérange ?! » Après un dernier regard noir, elle quitte la salle commune des Grymm pour rejoindre son dortoir en se forçant de ralentir la cadence pour ne pas faire voir qu’elle fuit cette confrontation absurde entre eux dont elle a pourtant le dernier mot. Dont elle tient toujours à avoir le dernier mot. Même si cela scelle la fin d'une amitié, d'une romance en construction, ne laissant que le chaos de l'orgueil et de la fierté prendre le dessus.
Dès lors, les coups bas commencèrent. Railleries sarcastiques, piques incendiaires, les anciens amis étaient bouffés par l'égo familial, perdus au milieu d'une joute qui ne les regardait pas mais les touchée de plein front, les noyant dans l'abysse de la rancœur. Elle se retranche alors dans son cursus de Justice Magique où elle se délecte, Honoria. Décompressant alors en sortant les soirs rejoindre les fêtes universitaires, fêtarde de l'aube et de l'aurore. Oubliant le passé commun, les sensations enivrantes et chaleureuses pour les troquer contre des rires éphémères et des caresses oubliées au matin. Malgré tout, de tout ceci, jamais ses parents n'en surent mot, la fratrie Black étant plus soudée qu'une muraille de Chine. Son ambition prend du galon au fur et à mesure des années, la jeune femme se mettant à rêver d'un siège au magenmagot pour remplacer le père, après avoir assisté à la représentation d'un procès à ses côtés.
fallen in love with your broken dreams (22 ans) « Madame Black ! Miss Black ! Puis-je vous emprunter votre fille le temps d’une danse ? Les cavalières aussi charmantes se font rares de nos jours. » Roulant des yeux en pinçant les lèvres, Honoria aurait reconnu cette voix entre mille. Remarquant que sa propre mère l’abandonnait en acceptant la demande du sorcier, elle dépose sa coupe sur le premier plateau passant, reconnaissant cette défaite. A moins de faire un scandale en pleine réception, elle ne pourrait pas en réchapper. Ce qu’elle payerait cher de sa personne plus tard, à n’en pas douter. Et ni Octavian, ni Isadora ne seront là pour lui sauver la mise. Elle laisse la main du brun se glisser jusqu’à sa taille alors que de l’autre, il lui attrape la main pour la rapprocher de lui dans une inspiration de dédain. Pourtant, elle reconnaît sa beauté et sa prestance, surtout dans ce costume taillé pour ses épaules bâtis, modèle sur-mesure.
« Tu es rapidement partie, hier soir. » Alastor ne tournait jamais autour du pot. Rapide et concis, du style à jeter parfois les conclusions hâtives l’arrangeant. Elle évite de le regarder, faisant mine d’être absorbée par la danse et le jeu des partenaires les entourant. « Je ne pouvais pas arriver fatiguée à cet événement. » La réponse est évasive, autant qu’elle n’est tendue dans ses bras, offrant un contraste saisissant alors qu’elle s’était montrée plus détendue et séductrice, quelques heures auparavant. « Cela n’empêche que tu as disparu dans la nuit. » Le souffle chaud glisse dans son oreille, la déstabilisant face aux flashes d’une soirée étoilée au cœur du bar enfumé d’Inverness qu'elle quitta prestement, les joues et les lèvres en feu alors qu'il s'en allait rechercher sa veste. Son esprit s’échappe, en quête des souvenirs doucereux visant à la détendre, à lui faire perdre pied alors qu’elle ne peut se le permettre. « c’était une erreur. » clame-t-elle sèchement avant de tourner sur elle-même sur les tonalités de la valse. « Ravi de te l’entendre dire. » Il sourit, Alas’, de ce sourire qui l’avait fait craquer la veille, du même sourire qui l'avait charmé du haut de leur huit ans, alors que le taux d’alcool était déjà bien élevé dans son sang, vestige d’une soirée bien arrosée. Dissociation de deux vies bien distinctes. Il la serre contre lui tout en la réceptionnant et son palpitant se serre alors qu’elle se doit de mettre les freins, de l’éconduire en le rejetant tandis que son corps est attiré par le sien, ne demandant qu’à poser les armes face à cette nouvelle trêve. Face à cette révélation inattendue due à l’étourdissement du liquide brûlant leur œsophage et leurs neurones, laissant les chamailleries s’étouffer sous les embrassades impulsives.
Comme son contact la brûle alors, Honoria remettant un espace entre eux, déstabilisant le sorcier autant par l’acte que la parole. « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.. pas dans ce sens. » Elle se doit d’être directe. Elle se doit d’être froide et lointaine. Pour le faire souffrir sans avoir à le détruire. Avant qu’il ne soit trop tard sur la route de l’amertume et des rancœurs, préférant que les regrets n’emplissent d’affres sanguinolentes son cœur amouraché. « Expliques-toi. » La voix d’Alas’ est plus froide et sèche, comprenant le rejet avant qu’il ne soit officiel dit. Meurtri dans son orgueil de sorcier, ne lui laissant qu’une image fendillant les airs et laissant à cette journée de charité une amertume aigre. Pourtant, elle ne perd pas pied ni ne change d’avis, convaincue que la solution réside dans l’abnégation de tout sentiment, de toute attirance pour le bien de tous. Pour son bien à lui. « Hier soir était une erreur. » L’air lui manque, l'étouffant et pourtant, ses iris ne quittent pas les siennes. Elle le sent fouiller le fond de ses prunelles comme à la recherche de son âme, en quête de vérité, et ce n’est qu’en se mordant l’intérieur de la bouche qu’elle arrive à rester sérieuse et fermée, intransigeante. « Je vois. Et puis-je savoir pourquoi ? » Elle n’en sait rien ou trop bien. Son frère venant d’être fiancé, elle était convaincue que son tour ne tarderait pas. Les épées de Damoclès des fiançailles avaient toujours été brandies au-dessus de sa tête, comme un rappel qu’aucun attachement profond ne pouvait être permis. Et c’est ce à quoi elle s’était tenue. Séduisant que ceux avec qui elle ne restait guère longtemps, refusant tout attachement véritable. Ils se connaissaient depuis longtemps, ils se connaissaient trop. Et malgré les coups durs de ces trois dernières années de disputes et d’orgueil blessés, elle ne pouvait pas faire ce pas en avant qu’elle était pourtant prête à franchir à l’aube de sa vingtième année. Pour lui éviter l’ivresse d’un moment éphémère pouvait détruire leurs âmes, elle préféra briser son cœur avant qu’il ne soit trop tard : conviction se logeant dans son cervelle, devenant alors une évidence clairsemée. « Non. » Ferme, elle refuse d’avoir à lui répondre. D’avoir à lui mentir, sachant pertinemment que la vérité serait vite balayée par la logique, mettant alors en danger ses illusions et son plaidoyer. Sans crier gare, il la rapproche de lui afin de pouvoir continuer cette conversation à voix basse, au creux de l’oreille tandis que les dernières notes de musique retentissaient. « Donc tu peux t’envoyer en l’air avec n’importe quel sorcier, pur ou mêlé, mais pas être vu en compagnie d’un pur dont la famille a été lavé de tout soupçon lors de cette affaire révélée par ta mère et ayant jeté le déshonneur sur notre famille. Un déshonneur désuet, bien entendu. Regardes donc comme ils reviennent lécher les bottes de mon père. » Au loin, l’homme était en effet en grande conversation avec quelques membres du ministère reconnus pour être influents, montrant bien que l’affaire était entérinée. Autant qu’elle ne l’était pour elle, Honoria n’ayant jamais fait grand cas de figure de cette histoire, n’étant brouillée avec son ami qu’à cause de la virulence de ses agressions verbales à son encontre. Et pourtant, elle décida de se servir de cet événement pour couvrir la vérité qui la rongeait, ne pouvait décemment pas trouver meilleur mensonge – alors que ce dernier était déjà minable en soi – « Je ne te crois pas. Menteuse. » Les mots susurrés glissent sur elle comme un affront, déshonneur ultime alors que le timbre de voix la fait frissonner. Et il n’y avait pas pire insulte pour Honoria alors qu’il la laissait au milieu de la piste de danse après l’avoir salué galamment, comme le voulait la tradition.
Pourtant, elle ne mentait jamais, Honoria. Hormis dans les cas de forces majeures. Pour Octavian. Pour Isadora. Pour Juliet.
Et pour lui.
La porte finit par s'ouvrir, laissant entrer sa mère avec une carafe d'eau et un verre qu'elle dépose sur la table servant de bureau. " Mère, puis-je poser une question ?" se hasarde-t-elle de nouveau, l'âme pourtant plus en retrait, l'air incertaine. " Je t'écoute." lui répond-t-elle tout en époussetant quelques grains de poussière sur sa cape d'enfant qu'elle replie proprement, maniaque de l'ordre et du moindre détail. " Si nous devons toujours dire la vérité, par souci d'éthique personnelle et de respect de nous-même, pourquoi pouvons-nous être puni pour çà ?" Elle est hasardeuse, hésitante, ne souhaitant pas aggraver son cas mais désireuse de comprendre ce monde qui tourne à l'envers à ses yeux d'enfant. " Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, ma douce fille. Brutes et sans préparation, elles peuvent alors plus blesser que servir. " Sa mère vient s'asseoir sur son lit après avoir pris sa brosse, lui intimant de la sorte à se tourner pour qu'elle lui brosse les cheveux. Un instant mère-fille servant tout autant à resserrer les liens entre elles qu'à jauger l'évolution de la cadette. Depuis que l'aîné avait commis une bévue, sa mère s'était montrée plus avenante, plus présente envers elle. Non pas qu'elle ne l'était pas auparavant mais la nuance s'était amoindrie, laissant présager qu'on préparait dès lors la cadette à sa place dans le monde. " Est-ce que cela veut dire que nous devons mentir ? " La discussion l'embrouille autant qu'elle ne la passionne car à ses yeux bruts d'enfant, elle ne voit pas encore les nuances, Nori. " En aucune façon. Nous ne sommes pas ces incivilités incapables de prendre nos responsabilités. Il faut juste savoir mettre les formes et expliquer clairement le but de nos vérités." Proserpina reprend son souffle avant de faire tourner sa fille dans sa direction. " Si je te dis que je vous aime moins que votre frère, Isadora et toi, se serait un mensonge. Pourtant, nous sommes plus intransigeant avec lui, nous faisons plus attention à Octavian. C'est la vérité mais une vérité qui peut vous blesser. Car Octavian est l'héritier de la famille et nous devons donc le préparer pour sa future charge. Comme nous vous préparons à votre place à vous, les filles. Mais sans cette explication, vous auriez pu être très tristes et peinées, ta sœur et toi. Voir même penser que nous ne nous vous aimons pas de la même façon. Or, ton père et moi nous vous aimons tous les trois énormément. Comprends-tu Honoria ?" Elle n'était pas certaine de comprendre les menus détails de ce que venait de lui affirmer sa mère, la meurtrissure de l'importance d'Octavian primant sur la leur la chatouillant désagréablement au niveau de son palpitant mais elle apprit alors que la vérité pouvait blesser et meurtrir autrui par son caractère exact. Et que c'était donc aux autres d'être assez fort pour pouvoir se mettre face à leurs actes, leurs choix et au final à leurs responsabilités.
L'orgueil est un vice qui s'apprend tôt (8 ans) « Allez sautes, je te rattraperai ! » Coincée en haut du grand magnolia, elle hésite pourtant la gamine. C’est pour avoir voulu regarder la mer se fracassait contre les rochers et surtout prouver à Alastor qu’elle était capable de grimper aussi bien qu’un garçon qu’elle était arrivée dans l’arbre, la petite Honoria. Après avoir clamé qu’elle était capable, elle ne pouvait pas faire machine arrière mais voilà, si l’ascension fut aisée grâce aux nombreuses prises, la descente allait se révéler périlleuse et l’angoissait terriblement. « Je ne peux pas… » bredouille-t-elle entre ses lèvres, sentant le vide s’immiscer et grandir sous ses pieds, au point d’en arriver à faire glisser son pied gauche. Décharge électrique, elle resserre sa prise au niveau de l’arbre et refuse catégoriquement de bouger de nouveau, fermant les yeux pour ne plus voir les trois mètres la séparant du sol, telle une enfant capricieuse. « Honoria, tu dois avoir confiance en moi. » clame de nouveau le petit garçon au sol alors qu’elle s’énerve la gamine qu’on ne la pousse là où elle n’arrive pas à avancer seule, lui laissant cet arrière-goût de défaite et d’assistance dans la gorge. « Non, je ne peux pas ! » hurle-t-elle pour qu’on la laisse tranquille, gamine effarouchée piquant une crise car n’arrivant pas à contrôler cette terreur surgissant dans son être. C’était comme si la branche se dérobait sous elle en devant supporter son poids. « Comme tu veux mais on voit sous ta jupe. » Le coup de sang fut automatique, faisant ouvrir rapidement les yeux de la gamine. « Quoi ?! … aaaaah. » Si prestement d’ailleurs que son corps suit le mouvement et elle perd l’équilibre, tombant en avant de l’arbre majestueux ayant perdu ses feuilles. La chute n’est pourtant pas si douloureuse que çà bien que son genou la lance au point qu’elle n’en grimace. Quelque chose de mou remue alors sous elle et elle se rend compte qu’elle a directement atterrit sur Alastor. Relevant le buste pour dégager ses cheveux longs dorés de son visage, elle s’enquière de son état. « Alas’, ca va ? dis-moi quelque chose. Fais quelque chose.» Inquiète, elle s’était encore plus rapprochée de lui. Des larmes commençaient à hydrater en masse ses prunelles alors qu’elle imaginait le pire alors que sans prévenir, d’un simple mouvement du cou, il appose ses lèvres très rapidement sur les siennes dans un smack victorieux. Devant l’air courroucé et atterré de la gamine, il rigole en se justifiant. « Bah quoi ? Tu avais dis que tu m’embrasserais si je te montrais que j’étais bien un chevalier comme Lancelot le pourfendeur de dragon. Je t’ai récupéré alors que tu m’as écrasé sous ton poids, ca méritait bien un baiser quand même ? » Le visage tout rouge de la gamine répond avec plus d’éloquence que ses mots alors que dans la seconde qui suit, ses petits poings tambourinent le poitrail du garçon qui rigole en tentant de se protéger. Furibonde, elle se relève en rabaissant ses jupes, se sentant victime de la supercherie et de la ruse de son compagnon de jeu et le plante au milieu du jardin en rentrant rapidement dans la demeure tandis qu’il s’époumone face à sa mauvaise foi : « mais il y avait du gui en plus dans l’arbre ! » Saleté de Noël blanc.
Friendship never ends (16 ans) Le silence règne en maître dans les cachots de Poudlard alors que la jeune fille appose son oeil dans l'ouverture de la porte pour surveiller les allers et venues solitaires des grains de poussière. Il n'y avait pas âme qui vive, la plupart des occupants ayant déserté les froids et humides cachots pour rejoindre leur salle commune chauffée ou l'âtre du château : la grande salle. Elles étaient là, comme trois cloches, autour d'un chaudron solitaire pour tester une énième expérience. Regardant sa meilleure amie et sa sœur conspiraient derrière son dos, Honoria soupira en levant les yeux au ciel. Comment s'était-elle embarquée là-dedans ? A ses yeux, réaliser un filtre d'amour était un acte éhonté de supercherie vouant à jouer avec les sentiments des autres. Pourtant, elle était là malgré tout, plus pour se donner bonne figure en sécurisant les lieux et afin de garder un oeil sur les deux femmes de sa vie. Se rapprochant de la table de préparation, elle jette un coup d'oeil derrière l'épaule de Juliette en osant un sourcil. "Où as-tu trouvé cette queue de salamandre ?" se hasarda-t-elle en remarquant l'ingrédient non listé des fournitures scolaires. "Le prof avait la tête ailleurs ce matin, en potions.." répondit la jeune femme avec un regard faussement innocent faisant lever les yeux à la Black, bientôt coupée par l'enthousiasme d'Isa'. "C'est bientôt prêt !" Si elle ne voulait pas participer à l'expérience, elle était pourtant curieuse du résultat, se hissant alors sur la table, au côté du chaudron dont la fumée commençait à faire frisotter ses cheveux. Elle sursaute quand un reste de patte de scarabée vient se loger dans sa crinière, lâchant une grimace de dégoût alors qu'elle l'enlève pour le jeter au sol. Rapidement, les premiers effets commencent à apparaître. L'odorat de la potion attire les narines des gamines qui se rapprochent sans s'en rendre compte, captivé par les senteurs qu'elles reconnaissant. La magnolia prend une tonalité importante, la plongeant dans une froide journée d'hiver blanc, un souvenir pourtant pas si agréable en soit de prime abord. C'est alors que les notes d'agrume et de gingembre si semblables au thé qui l'attend surement dans quelques minutes la rassurent et adoucissent les tensions de ses membres, notamment de ses avants-bras qui portent son corps happé par le filtre, se penchant de plus en plus près. Jusqu'à ce que la touche de musc ne la fasse sursauter, connotation si particulière de l'instant fugace où elle a senti son cœur manquer un battement, quelques semaines auparavant quand elle sentit l'odeur de son cou par mégarde. Le sursaut est pourtant réel et sa main ne retrouve pas le réconfort du bois mais l'angoisse du vide, la faisant alors chuter par-terre, mettant un terme aux méandres de chacune.
"Et bien, qu'est-ce qui t'arrive ? Aurais-tu vu un joli brun au fond du chaudron ?" la questionne Juliet avec taquinerie en se penchant au-dessus d'elle, faisant naître un grognement entre les lèvres de la jeune fille. A la fois de douleur et de consternation. " Je ne vois pas de quoi tu parles. On n'est pas censé voir quelqu'un dans un filtre d'amour de toute façon." répond-t-elle de mauvaise foi en détournant la conversation pour ne pas avoir à mentir, ni même à s'expliquer. " Elle est parfaite." Isadora regarde de plus près le mélange emprisonné dans la fiole. Son regard fixait sur elle, Honoria se résout à ne pas intervenir pour dissuader sa sœur de l'utiliser. Elle avait déjà essayé en la mettant en garde contre les effets mais cela ne semblait pas l'avoir atteinte. Et il y avait de bonnes raisons à cela. Car Isadora ne l'utilisa pas pour faire tomber quelqu'un amoureux d'elle. Le filtre n'était que sa vengeance envers le garçon qui devait lui plaire, se retrouvant à poursuivre la vieille prof d'arithmancie dont les lunettes en cul de bouteille et les larges robes à fleur extravagantes n'étaient pas à son avantage. Honoria pouffa en dissimulant son rire derrière sa main en compagnie de Juliet lorsqu'elle remarqua le manège mais surtout l'air victorieux de sa benjamine. Non, mieux valait ne pas contrarier un Black.
In the true, we're fallen in hell (19 ans) « Ta mère n’est qu’une salope ! Une salope de menteuse. » L’insulte fuse dans les airs et vient la gifler rapidement au point de la déconcertée l’espace d’un instant. Alastor était entré en trombe dans la salle commune et semblait avoir trouvé la victime qu’il souhaitait. Elle pince les lèvres, Honoria, alors que son visage se ferme et que sa langue siffle. « Retire çà, tout de suite ! » Si l’affaire de Proserpina avait fait les gros titres et s’était répandue comme de la poudre et que l’adolescente concédait à qualifier sa mère de belle garce sur ce coup, elle n’admettait pas qu’un autre qu’elle ne le pense ou ne le dise à haute voix. De ses mains gracieusement posées sur la table, elle se relève doucement pour faire face au jeune homme, dardant son regard dans le sien alors qu’il la dépassait d’une tête. Si Honoria était bien connue pour une chose, c’était pour cette impulsivité agressive qui la lançait sur bon nombre de sujets et de discordes où elle n’était jamais certaine d’en ressortir. Octavian en savait quelque chose. « Avoues qu’elle prend son pied à rabaisser les sorciers, ta frigide de mère. Telle mère, telle fille, hein ? » Les paroles écorchent, bloquant sa respiration dans sa cage thoracique sur le point d’exploser. « Pour des petits crétins dans ton genre sans cervelle, c’est même un réel plaisir. » persifle-t-elle, laissant la colère couler dans ses veines, serrant les poings pour ne pas balancer sa main sur le visage trop parfait lui faisant face. « Si tu cherches un coupable, regardes donc du côté de ton père. Ma mère n’a fait que montrer la vérité, elle n’est coupable de rien d’autres. Ton bourreau, ce n’est pas elle mais lui ! » La réplique est cinglante, tout autant que son allure hautaine. « Ah moins que la vérité ne te dérange ?! » Après un dernier regard noir, elle quitte la salle commune des Grymm pour rejoindre son dortoir en se forçant de ralentir la cadence pour ne pas faire voir qu’elle fuit cette confrontation absurde entre eux dont elle a pourtant le dernier mot. Dont elle tient toujours à avoir le dernier mot. Même si cela scelle la fin d'une amitié, d'une romance en construction, ne laissant que le chaos de l'orgueil et de la fierté prendre le dessus.
Dès lors, les coups bas commencèrent. Railleries sarcastiques, piques incendiaires, les anciens amis étaient bouffés par l'égo familial, perdus au milieu d'une joute qui ne les regardait pas mais les touchée de plein front, les noyant dans l'abysse de la rancœur. Elle se retranche alors dans son cursus de Justice Magique où elle se délecte, Honoria. Décompressant alors en sortant les soirs rejoindre les fêtes universitaires, fêtarde de l'aube et de l'aurore. Oubliant le passé commun, les sensations enivrantes et chaleureuses pour les troquer contre des rires éphémères et des caresses oubliées au matin. Malgré tout, de tout ceci, jamais ses parents n'en surent mot, la fratrie Black étant plus soudée qu'une muraille de Chine. Son ambition prend du galon au fur et à mesure des années, la jeune femme se mettant à rêver d'un siège au magenmagot pour remplacer le père, après avoir assisté à la représentation d'un procès à ses côtés.
fallen in love with your broken dreams (22 ans) « Madame Black ! Miss Black ! Puis-je vous emprunter votre fille le temps d’une danse ? Les cavalières aussi charmantes se font rares de nos jours. » Roulant des yeux en pinçant les lèvres, Honoria aurait reconnu cette voix entre mille. Remarquant que sa propre mère l’abandonnait en acceptant la demande du sorcier, elle dépose sa coupe sur le premier plateau passant, reconnaissant cette défaite. A moins de faire un scandale en pleine réception, elle ne pourrait pas en réchapper. Ce qu’elle payerait cher de sa personne plus tard, à n’en pas douter. Et ni Octavian, ni Isadora ne seront là pour lui sauver la mise. Elle laisse la main du brun se glisser jusqu’à sa taille alors que de l’autre, il lui attrape la main pour la rapprocher de lui dans une inspiration de dédain. Pourtant, elle reconnaît sa beauté et sa prestance, surtout dans ce costume taillé pour ses épaules bâtis, modèle sur-mesure.
« Tu es rapidement partie, hier soir. » Alastor ne tournait jamais autour du pot. Rapide et concis, du style à jeter parfois les conclusions hâtives l’arrangeant. Elle évite de le regarder, faisant mine d’être absorbée par la danse et le jeu des partenaires les entourant. « Je ne pouvais pas arriver fatiguée à cet événement. » La réponse est évasive, autant qu’elle n’est tendue dans ses bras, offrant un contraste saisissant alors qu’elle s’était montrée plus détendue et séductrice, quelques heures auparavant. « Cela n’empêche que tu as disparu dans la nuit. » Le souffle chaud glisse dans son oreille, la déstabilisant face aux flashes d’une soirée étoilée au cœur du bar enfumé d’Inverness qu'elle quitta prestement, les joues et les lèvres en feu alors qu'il s'en allait rechercher sa veste. Son esprit s’échappe, en quête des souvenirs doucereux visant à la détendre, à lui faire perdre pied alors qu’elle ne peut se le permettre. « c’était une erreur. » clame-t-elle sèchement avant de tourner sur elle-même sur les tonalités de la valse. « Ravi de te l’entendre dire. » Il sourit, Alas’, de ce sourire qui l’avait fait craquer la veille, du même sourire qui l'avait charmé du haut de leur huit ans, alors que le taux d’alcool était déjà bien élevé dans son sang, vestige d’une soirée bien arrosée. Dissociation de deux vies bien distinctes. Il la serre contre lui tout en la réceptionnant et son palpitant se serre alors qu’elle se doit de mettre les freins, de l’éconduire en le rejetant tandis que son corps est attiré par le sien, ne demandant qu’à poser les armes face à cette nouvelle trêve. Face à cette révélation inattendue due à l’étourdissement du liquide brûlant leur œsophage et leurs neurones, laissant les chamailleries s’étouffer sous les embrassades impulsives.
Comme son contact la brûle alors, Honoria remettant un espace entre eux, déstabilisant le sorcier autant par l’acte que la parole. « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire.. pas dans ce sens. » Elle se doit d’être directe. Elle se doit d’être froide et lointaine. Pour le faire souffrir sans avoir à le détruire. Avant qu’il ne soit trop tard sur la route de l’amertume et des rancœurs, préférant que les regrets n’emplissent d’affres sanguinolentes son cœur amouraché. « Expliques-toi. » La voix d’Alas’ est plus froide et sèche, comprenant le rejet avant qu’il ne soit officiel dit. Meurtri dans son orgueil de sorcier, ne lui laissant qu’une image fendillant les airs et laissant à cette journée de charité une amertume aigre. Pourtant, elle ne perd pas pied ni ne change d’avis, convaincue que la solution réside dans l’abnégation de tout sentiment, de toute attirance pour le bien de tous. Pour son bien à lui. « Hier soir était une erreur. » L’air lui manque, l'étouffant et pourtant, ses iris ne quittent pas les siennes. Elle le sent fouiller le fond de ses prunelles comme à la recherche de son âme, en quête de vérité, et ce n’est qu’en se mordant l’intérieur de la bouche qu’elle arrive à rester sérieuse et fermée, intransigeante. « Je vois. Et puis-je savoir pourquoi ? » Elle n’en sait rien ou trop bien. Son frère venant d’être fiancé, elle était convaincue que son tour ne tarderait pas. Les épées de Damoclès des fiançailles avaient toujours été brandies au-dessus de sa tête, comme un rappel qu’aucun attachement profond ne pouvait être permis. Et c’est ce à quoi elle s’était tenue. Séduisant que ceux avec qui elle ne restait guère longtemps, refusant tout attachement véritable. Ils se connaissaient depuis longtemps, ils se connaissaient trop. Et malgré les coups durs de ces trois dernières années de disputes et d’orgueil blessés, elle ne pouvait pas faire ce pas en avant qu’elle était pourtant prête à franchir à l’aube de sa vingtième année. Pour lui éviter l’ivresse d’un moment éphémère pouvait détruire leurs âmes, elle préféra briser son cœur avant qu’il ne soit trop tard : conviction se logeant dans son cervelle, devenant alors une évidence clairsemée. « Non. » Ferme, elle refuse d’avoir à lui répondre. D’avoir à lui mentir, sachant pertinemment que la vérité serait vite balayée par la logique, mettant alors en danger ses illusions et son plaidoyer. Sans crier gare, il la rapproche de lui afin de pouvoir continuer cette conversation à voix basse, au creux de l’oreille tandis que les dernières notes de musique retentissaient. « Donc tu peux t’envoyer en l’air avec n’importe quel sorcier, pur ou mêlé, mais pas être vu en compagnie d’un pur dont la famille a été lavé de tout soupçon lors de cette affaire révélée par ta mère et ayant jeté le déshonneur sur notre famille. Un déshonneur désuet, bien entendu. Regardes donc comme ils reviennent lécher les bottes de mon père. » Au loin, l’homme était en effet en grande conversation avec quelques membres du ministère reconnus pour être influents, montrant bien que l’affaire était entérinée. Autant qu’elle ne l’était pour elle, Honoria n’ayant jamais fait grand cas de figure de cette histoire, n’étant brouillée avec son ami qu’à cause de la virulence de ses agressions verbales à son encontre. Et pourtant, elle décida de se servir de cet événement pour couvrir la vérité qui la rongeait, ne pouvait décemment pas trouver meilleur mensonge – alors que ce dernier était déjà minable en soi – « Je ne te crois pas. Menteuse. » Les mots susurrés glissent sur elle comme un affront, déshonneur ultime alors que le timbre de voix la fait frissonner. Et il n’y avait pas pire insulte pour Honoria alors qu’il la laissait au milieu de la piste de danse après l’avoir salué galamment, comme le voulait la tradition.
Pourtant, elle ne mentait jamais, Honoria. Hormis dans les cas de forces majeures. Pour Octavian. Pour Isadora. Pour Juliet.
Et pour lui.
RÉSERVE TON AVATAR
- Code:
<bottin><span class="pris">●</span> <b>carmella rose</b> ━ honoria black</bottin>
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mar 11 Juil 2017 - 16:32
Bienvenue miss!!
Très bon choix de scena! C'est tavi qui va être content!
Très bon choix de scena! C'est tavi qui va être content!
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mar 11 Juil 2017 - 16:32
Quelle belle-gosse mon dieu ! Bienvenue sur le Forum, nouvelle demoiselle Black! Bon courage pour ta fiche.
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mar 11 Juil 2017 - 16:35
je ne connaissais pas carmella r.
elle a un visage si doux mais je sens qu'il faudra se méfier.
bienvenue parmi nous mademoiselle black
elle a un visage si doux mais je sens qu'il faudra se méfier.
bienvenue parmi nous mademoiselle black
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mar 11 Juil 2017 - 16:45
Bienvenue jeune Black Tu vas vraiment faire un heureux, et ce que j'ai lu me donne envie d'en savoir plus
Courage pour ta fiche, hâte de te voir en jeu et dans la cb !
Courage pour ta fiche, hâte de te voir en jeu et dans la cb !
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mar 11 Juil 2017 - 16:46
Yeaaah la soeur de Tavi ! *--*
Pareil je connaissais pas ton avatar, mais qu'elle est belle
Bienvenue parmi nous et n'hésite pas si tu as des questions
Pareil je connaissais pas ton avatar, mais qu'elle est belle
Bienvenue parmi nous et n'hésite pas si tu as des questions
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mar 11 Juil 2017 - 16:56
POUSSEZ-VOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUS
MA SOEUR D'AMOUR
t'es canon, carmella rose est juste parfaite
bon courage pour ta fiche en tout cas, et tu sais où me trouver si jamais t'as des questions
MA SOEUR D'AMOUR
t'es canon, carmella rose est juste parfaite
bon courage pour ta fiche en tout cas, et tu sais où me trouver si jamais t'as des questions
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mar 11 Juil 2017 - 18:07
Ce qu'elle est belle
J'aime beaucoup le début de ta fiche!
Je te souhaite la bienvenue et une bonne rédaction pour la suite!
En tout cas, tu as fait dejà un heureux, ça commence bien
J'aime beaucoup le début de ta fiche!
Je te souhaite la bienvenue et une bonne rédaction pour la suite!
En tout cas, tu as fait dejà un heureux, ça commence bien
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mar 11 Juil 2017 - 19:20
BIENVENUE
Je ne connaissais pas Camila, mais elle est
Je ne connaissais pas Camila, mais elle est
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mer 12 Juil 2017 - 10:01
mon dieu comme elle est belle
et ce choix de scénario, j'ai même plus de mots
bienvenue chez toi ma belle, bon courage pour ta fiche, j'ai hâte de voir ce que ça va donner
- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
- » parchemins postés : 5513
» miroir du riséd : castel hungcalf
» crédits : créateur du design (ava) tblr (gif)
» âge : fondée en 1318
» gallions sous la cape : 11067
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Black is the new black (Honoria)
Mer 12 Juil 2017 - 10:25
Hennnnnnnn cette beauté la sœur Black !
Bienvenue par ici chaton ! et bon courage pour ta fiche
Bienvenue par ici chaton ! et bon courage pour ta fiche
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Mer 12 Juil 2017 - 12:39
ct black
Bienvenue parmi nous
J'aime beaucoup ce que tu as écris, courage pour la suite
Bienvenue parmi nous
J'aime beaucoup ce que tu as écris, courage pour la suite
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Jeu 13 Juil 2017 - 2:08
Merci à vous tous, vous êtes des amours
Hâte de vous rejoindre dans vos folles aventures.
Hâte de vous rejoindre dans vos folles aventures.
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Jeu 13 Juil 2017 - 5:40
T'ES FUCKING PARFAITE (en même temps, c'est de famille )
je me répète, mais je suis super contente de te voir débarquer, ta fiche est parfaite, j'adore ce que tu as fait de nori, bref, pour moi c'est tout bon j'espère que la benjamine tardera pas trop parce que je sens qu'on va faire de grandes choses tous les trois
je me répète, mais je suis super contente de te voir débarquer, ta fiche est parfaite, j'adore ce que tu as fait de nori, bref, pour moi c'est tout bon j'espère que la benjamine tardera pas trop parce que je sens qu'on va faire de grandes choses tous les trois
- Hungcalf UniversityΔ PNJ - Temple du Savoir Δ
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Black is the new black (Honoria)
Jeu 13 Juil 2017 - 14:45
bienvenue
dans ta nouvelle famille
★ Le Staff de Hungcalf a l'immense plaisir de te compter parmi ses
★ Lorsque la paperasse sera enfin bouclée, tu pourras enfin commencer tes rps, faire ta fiche de liens, lire quelques annexes ou bien développer l'histoire de ton personnage dans ta bibliothèque personnelle.
★ Si le quidditch est ta passion, n'hésite pas à agrandir les rangs de l'équipe de ta maison. Tu souhaites t'investir dans un club ou une association ? Alors viens donc en rejoindre un, c'est de ce côté. Tu peux également faire un tour du côté de notre marché aux liens pour te faire des amis ! *-*
★ Si tu te cherches un copain ou une idée de RP, n'hésite pas à passer dans notre roulette ! Et quand tu auras amassé plein de points, une boutique avec plein d'objets est à ta disposition ! *--*
Have fun sur Hung !
PS: OK LA MEILLEURE FICHE DE L’ANNÉE !
Oh mon dieu, mais ta pluuuuuuuume ! Tu veux pas écrire un roman, please ? Sérieux, c'était un délice à lire.
Je vais suivre tes RPs de très près ! Et j'ai hâte de voir Al & Nori ensemble ! OMG. Bon jeu mon chaton ! *------*
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Jeu 13 Juil 2017 - 15:34
Je plussoie Primi', ta fiche est fabuleuse !
Je n'ai pas encore attaqué l'histoire que j'adore déjà !
Ton personnage est vraiment singulier, unique. Il se détache de beaucoup sans pour autant partir dans des frasques incensés et inutiles.
Je viens de finir ton histoire (oui mon message a été écrit pendant que je lisais ta fiche, commentaire en live) et encore une fois j'adore !
Nori pourrait carrément captiver Léo et puis cette relation que tu as avec Alastair, on en parle
Ton personnage est tout bonnement captivant !
Je n'ai pas encore attaqué l'histoire que j'adore déjà !
Ton personnage est vraiment singulier, unique. Il se détache de beaucoup sans pour autant partir dans des frasques incensés et inutiles.
Je viens de finir ton histoire (oui mon message a été écrit pendant que je lisais ta fiche, commentaire en live) et encore une fois j'adore !
Nori pourrait carrément captiver Léo et puis cette relation que tu as avec Alastair, on en parle
Ton personnage est tout bonnement captivant !
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Jeu 13 Juil 2017 - 15:51
Arrête, vous allez me faire partir en fumée à force de rougir :shy: :shy: mais vous êtes trop chous, merci beaucoup Et dire que j'avais peur que Nori fasse justement un peu clichée, ayant peur de ne pas faire assez naître sa singularité dans mes mots. Merci beaucoup à vous, je me répète mais vous êtes chous et ça me rassure que ça plaise
Prim, j'avais déjà pensé à un roman mais seulement pour mon bon plaisir mais la trame principale originale me manque, c'est assez dur de se lancer en fait. Surtout quand tu tournes sur le monde du rp, il y en a qui ont de ces plumes Léo, j'aime les commentaires en direction : c'est tellement plus vivant
Et ouais, Alas'... Non, on n'en parle pas : c'est proscrit, c'est interdit, c'est défendu (c'est si bon ).
Je m'en vais fignoler tout çà (fiche, etc), encore merci les amours
Prim, j'avais déjà pensé à un roman mais seulement pour mon bon plaisir mais la trame principale originale me manque, c'est assez dur de se lancer en fait. Surtout quand tu tournes sur le monde du rp, il y en a qui ont de ces plumes Léo, j'aime les commentaires en direction : c'est tellement plus vivant
Et ouais, Alas'... Non, on n'en parle pas : c'est proscrit, c'est interdit, c'est défendu (c'est si bon ).
Je m'en vais fignoler tout çà (fiche, etc), encore merci les amours
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Jeu 13 Juil 2017 - 15:55
j'attend ton inscription chez les beer flops
- InvitéInvité
Re: Black is the new black (Honoria)
Jeu 13 Juil 2017 - 16:01
C'est la première chose faite
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