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Mohdelia x Solitude, ma vieille amie.
Mer 26 Juil 2017 - 15:12
Cordelia & Mohinder
Solitude, ma vieille amie.
- Attends, viens, on se tire... ça fait trente minutes que l'autre nous brise les tympans avec son banjo, j'arrive plus à penser. lança un Wright nettement plus jeune que moi en rassemblant ses affaires, agacé, avant de les bourrer à la hâte dans son sac et de se diriger vers la sortie en me lançant un regard noir. Je le voyais s'exciter du coin de l’œil depuis que les premiers sons de ma sitar avaient empli la salle commune, maintenant vide, mais je n'en avais cure.
Assis en tailleur à même le sol sur un épais tapis aux motifs dépassés, adossé sur la partie inférieure d'un canapé qui semblait pourtant très confortable, je faisais face à une table basse sur laquelle étaient étalées des dizaines de feuilles plus ou moins recouvertes d'encre, quelques tasses de thé vides depuis bien trop longtemps, deux ou trois ouvrages massifs (c'est certainement pour cela qu'on les appelle des volumes) traitants des droits territoriaux des sorciers de la province du Kent et autres détails historiques assommants, disposés en une pile à l'équilibre précaire. Ce devoir me tuait. Non : l'idée même de faire des cherches pour ce devoir de Politique Sorcière me tuait. L'après midi arrivait à son terme, la soirée allait bientôt commencer et j'étais loin d'avoir terminé bien que j'y travaillais depuis des heures. Afin de re-mobiliser toutes mes ressources, j'avais donc décidé de m'octroyer une pause, depuis une trentaine de minutes, au cours de laquelle je déprimais les cordes de ma sitar en dodelinant de la tête au rythme des mélodies traditionnelles indiennes. Malheureusement, je ne savais jouer que cela.
J'aurais aimé connaître plus de mélodies. D'ailleurs, j'aurais largement préféré suivre le cursus Arts Sorciers plutôt que le cursus Justice Magique et la politique que mes parents forçaient dans mon crane surmené. Tandis que mes doigts se balançaient habilement sur les cordes de cette guitare orientale au manche démesuré, il m'arrivait même de fredonner quelques paroles en Hindi, d'une voix semblable à un murmure. Le mal du pays ? Difficile à dire, il me manquait et me révulsait à la fois par bien des aspects. Alors, je chantais doucement pour ne pas répondre au test sur l'incident de 1366 au cours duquel deux sorciers se sont battus la propriété d'un hectare d'une forêt magique qui était également le lieu de vie de créatures de la forêts et qui aura eut pour effet la création de pas moins de 130 lois sur le droit du sol... Épuisant.
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Re: Mohdelia x Solitude, ma vieille amie.
Mer 26 Juil 2017 - 18:33
Solitude, ma vieille amie
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Cordelia avait hésité pendant des semaines à l’idée de rester ou non à Hungcalf pendant les vacances d’été. L’université ne lui était pas particulièrement agréable mais la présence de sa mère au domicile familial lui aurait certainement paru encore moins doux. C’est une des raisons qui l’avait poussée à rester, ça et la panique que lui inspirait l’idée de décevoir ses parents, encore un fois, si les résultats de ses M.A.G.I.C.s n’était pas à la hauteur de ses espérances. Elle avait donc passé le mois de juillet entre les murs de l’université et Inverness où elle faisait passer le temps à coup de fêtes et réveils difficiles.
Ce soir là pourtant, elle n’avait aucune envie de festoyer et ce même si sa solitude lui pesait. Elle avait passé l’après midi sur le terrain de Quidditch à voler pour se vider la tête et c’est éreintée qu’elle se trainait dans les marches du château pour rejoindre sa salle commune. Une part d’elle même espérait y croiser des camarades et ce même si elle ne saurait donner de nom, une autre part s’empresserait surement de les faire fuir à coup de piques acerbes. Peut être valait il finalement mieux qu’il n’y ai personne, ainsi elle ne créerait pas de nouvelles animosités avec ses soit disant camarades.
Les notes de musiques qui résonnaient dans le couloir menant à la salle commune lui assurèrent que quelqu’un était présent et c’est sa tenue de Quidditch sous le bras qu’elle entra d’un pas mal assuré dans la pièce. Jetant un regard autour d’elle elle ne reconnu pas de suite Mohinder adossé au dossier d’un canapé, ce dernier paraissait perdu dans ses pensées alors que ses doigts glissaient sur les cordes de son instruments. Pendant quelques secondes elle hésita à quitter la pièce ou à se rendre directement dans les dortoirs des filles mais sa quête de compagnie fut plus forte que son aigreur.
« Jolie mélodie. » Commença-t-elle plus froide qu’elle ne l’aurait voulu en s’approchant du jeune homme. Lui laissant le temps de se rendre compte de sa présence elle déposa ses affaires sur une table avant de s’asseoir sur un accoudoir du canapé. « Encore un devoir? » Continua t elle en détaillant du regard les feuilles éparpillées de part et d’autre de la table. Elle savait que Mohinder étudiait aussi en justice magique, tout comme elle, cependant elle ne savait pas à quel avenir il se destinait, ou à quel avenir on le destinait. Le jeune hindous avait certainement les liens pour serrés que les siens: avoir des parents en haut de l’échelle sociale sorcière pouvait parfois entraîner plus d’inconvénients que d’avantages. Du moins c’est ce qu’il lui avait semblé à force de côtoyer, si l’on pouvait nommer cela comme ça, son camarade des Wrights.
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Re: Mohdelia x Solitude, ma vieille amie.
Dim 30 Juil 2017 - 22:31
Cordelia & Mohinder
Solitude, ma vieille amie.
« Jolie mélodie. » lança une voix froide, qui me fit arrêter tout net la danse de mes doigts sur les cordes et qui vida instantanément, de fait, l'atmosphère de la salle commune des Wrights de cette ambiance exotique. Cette voix, je la reconnaissais parce qu'elle accompagnait ce même genre de moments de solitudes, parfois, bien que nos échanges consistaient bien souvent en de longs silences entendus. « Encore un devoir? » lança Cordélia qui, depuis sa position sur l'accoudoir du canapé, pouvait aventurer sans risque son regard le long des parchemins sans risquer de se faire happer et noyer dans l'ennui le plus total.
Je soupirais longuement en opinant. « Finement observé » répondis-je sur le même ton. « C'est un "devoir de vacances". Ce passage étant étroitement lié au droit britannique, je ne l'ai pas étudié lorsque j'étais à Salem... Alors, le professeur d'Histoire de la Magie m'a plus ou moins conseillé de me pencher là dessus » dis-je en posant ma sitar à même le sol. « Et c'est d'un ennui mortel... » conclus-je en me redressant pour m'asseoir sur l'assise du canapé, à côté de Cordela, qui était toujours surélevée, assise sur l'accoudoir. Je regardais le petit tas d'affaires qu'elle portait, plié, sous son bras et le désignais d'un regard en reprenant la parole d'un air détaché. « T'es allée prendre l'air ? »
J'ignorais si elle allait répondre en détails à ma question. Après tout, nous n'étions pas si proches que cela : nous suivions le même cursus à deux ans près et nous partagions un goût certain pour la solitude et la réflexion. Et c'était là tout ce qui nous rassemblait. Cordelia pourrait sans doute m'aider à répondre à ces quelques questions sur les vides juridiques en lien avec les territoires des hybrides dans la région du Kent, un sujet qui était au programme plus tôt dans le cursus à Hungcalf, mais je n'avais pas spécialement envie de poursuivre plus longtemps ce devoir mortifère. En Inde, lorsqu'il y avait un litige, la caste sorcière statuait toujours de la même manière : s'il y avait un problème quelque part, es sang purs s'emparaient de la terre au centre du litige, elle dépouillait son propriétaire de l'affaire qui causait des problèmes et elle gardait pour elle ses bénéfices. Et comme la caste faisait les lois, il n'y avait plus de problèmes, jamais... Je haussais les sourcils en prenant une profonde inspiration, convaincu que le monde serait un endroit bien étrange si toutes les société magiques fonctionnaient de la sorte, et en me disant que notre culture avait bien plusieurs siècles de retard. C'était fou, mais bien trop ancré dans les mœurs pour pouvoir être chamboulé. Je jetais un regard en direction de Cordelia, les lèvres retroussées de dépit.
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Re: Mohdelia x Solitude, ma vieille amie.
Lun 31 Juil 2017 - 10:10
Solitude, ma vieille amie
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Le soupir de Mohinder en disait long sur son état d’ennui et de lassitude. Pas étonnant d’après ce que Cordelia pouvait déchiffrer des différentes notes éparpillées sur la table. La politique magique était une matière qui passionnait la jeune femme, elle n’aurait certainement pas choisi cette filière autrement, mais, elle pouvait comprendre que cette passion ne soit pas partagée et que certains élèves, comme son camarade en ce moment même se sentent noyés et ennuyés par cette matière; surtout durant l’été. « Un plaisir, en effet. » Laissa-t-elle échapper en se penchant un peu pour parcourir une des pages de l’ouvrage le plus proche d’elle. « J’ai dû travailler dessus en troisième quatrième année, je te ferai partager mes notes si tu veux. » Proposa-t-elle prise d’une soudaine once de générosité. Elle n’avait pas l’habitude de faire profiter les autres de ses recherches, surement avait-elle été trop trompée par certains qui semblaient l’apprécier mais qui se servaient de sa naïveté pour grappiller des points supplémentaires au temps de Poudlard. Mais Mohinder n’avait certainement pas besoin d’elle pour réussir son cursus scolaire et elle le pensait assez droit et correct pour ne pas profiter d’une telle situation. De toute façon les deux Wright n’étaient même pas si proches que ça, et ce même si leurs soirées passées en tête à tête avec leur solitude auraient pu laisser présager le contraire: aucune chance qu’elle soit déçue si elle n’attendait rien.
Elle remarqua qu’il jetait un oeil aux affaires qu’elle avait sous le bras, et la question, d’une politesse cordiale ne tarda pas. « T'es allée prendre l'air ? » Acquiesçant d’un signe de tête en haussant les épaules elle s’appuya un peu plus sur l’accoudoir « Je suis allée voler un peu. » Répondit-elle sans plus de cérémonie. « C’est toujours plus agréable que de rester enfermée toute la journée. » Ajouta-t-elle dans un léger soupir. « Avec eux… » Finit-elle en lançant un regard froid à quelques élèves qui traversaient la pièce en riant bien trop fort à ses yeux. Sous entendu, la solitude était parfois plus agréable que la compagnie des élèves de l’université. Ils n’étaient pas tous à mettre dans le même panier mais il n’était pas difficile de deviner l’aversion que la jeune femme avait pour la plus part d’entre eux. « Tu n’as pas profité des vacances pour t’éloigner un peu? » Demanda-t-elle soudain en reportant son attention sur le jeune homme. Elle avait ses raisons pour ne pas être rentrée chez elle, certainement avait il les siennes mais tout laissait paraitre qu’il avait aussi les moyens de s’échapper autre part, voir n’importe où. Enfin, sa question était peut être trop personnelle et elle ne se doutait pas qu’il lui ferait comprendre dans ce cas là; après tout elle aurait certainement fait la même chose à sa place.
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