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coronaeh ◊ more than you know
Mer 20 Sep 2017 - 22:15
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Le bruit du vent avait suffit à te sortir de ton sommeil cette nuit la, pendant quelques secondes en ouvrant les yeux, tu t’attendais à trouver le berceau de ta petite Héloïse à droite de ton lit; mais il n’y avait que tes colocataires qui dormaient à point fermé. Un soupir de mécontentement s’échappe de tes lèvres pleines tandis que tu t’extirpes de ta couette sans discrétion. Enfilant une robe et des chaussures tu récupères ta veste sur un fauteuil avant de sortir de la pièce sans plus de cérémonie. La salle commune était déserte; vous ne deviez pas être nombreux à souffrir d’insomnie. La rentrée était dans toutes les têtes; les nouveaux cours, les nouveaux camarades, les professeurs, plus ou moins agréables, tu n’entendais que ça en parcourant les couloirs de l’université. Mais ce n’était pas ça qui te maintenait éveillée le soir venu : tu ressasses encore tes années perdues; ton isolement, la perte de tes repères, t’as besoin d’air.
T’as l’impression que le temps s’est arrêté dans l’université, rien n’avait changé depuis que tu en avais fuis les murs plus d’un an auparavant. C’est le seul aspect qui ne te rappelle pas brutalement que le monde n’a pas arrêté de tourner pendant que tu n’étais plus là. En dehors de ces murs centenaires, tout avait changé, tout avait évolué, sans toi. Les personnes que tu tenais sous ta coupe ont pris leur envol, tes amis, ou du moins, connaissances se souviennent à peine de ton nom, tes ennemis ont trouvé de nouveaux rivaux : tu te rends compte que tu n’es pas irremplaçable et t’as du mal à l’accepter. A peine t’es tu assise sur un banc que tu laisses échapper un râle agacé alors qu’une page de l’ouvrage que tu viens d’ouvrir sur tes genoux entaille légèrement le bout de ton doigt. T’as trouvé refuge entre les arbres du cloitre; t’apprécie de te retrouver dans la cour intérieure : un esprit de liberté y souffle, tu n’es pas enfermée comme tu peux l’être dans la salle commune. Et pour quelqu’un qui n’a pas eu l’occasion de quitter sa cellule dorée durant des mois et des mois, le moindre espoir était réconfortant. Les pages et les minutes défilent sans qu’aucun bruit ne vienne troubler ta concentration, la solitude te fait du bien même si la présence des autres te réconforte : tu ne sais plus où donner de la tête, les relations humaines t’écoeures.
Des bruits de pas résonnent dans le cloitre, perdue dans ta lecture, tu n’aurais certainement pas réagis si une chevelure de geai n’avait pas attiré ton attention. Un simple coup d’oeil et tu sors brusquement de tes pensées en reconnaissant la Wright qui traverse la cour intérieure. Haussant un sourcil, soudainement ennuyée par le contenu de l’ouvrage, tu refermes brusquement le grimoire avant de le poser sur le banc. Veillant à rester discrète tu t’approches de la jeune femme avant de débouler devant elle un sourire mutin au coin des lèvres : « Je ne savais pas que tu étais si matinale Coronis. » Tu relèves les yeux au ciel pour observer la lune quasiment à son apogée « Ou nocturne plutôt. » Passant une main dans tes cheveux tu scrutes son visage d’un regard appuyé : T’avais toujours trouvé la Reeves très belle, ce n’était pas pour rien que tu avais tenté de la séduire, quelques années auparavant. Mais, deux ans de plus n’avaient fais qu’accentuer ce qui était déjà bien visible. « Et bien, on dirait que tu as vu un fantôme, tu ne me reconnais pas? » Reprends-tu d’un ton qui se voulait amusé : tu n’as aucun mal à cacher ton agacement, certainement l’habitude qui reprenait le dessus, mais enfin, tu te serais au moins attendue à des retrouvailles plus amicales : tu étais partie pendant presque deux ans par merlin, pourquoi personne ne semblait enclin à t’offrir une possibilité de reprendre ta vie où tu l’avais laissée? « Tu deviens quoi ma belle? » Demandes-tu en te radoucissant : tu ne sais pas trop comment réagir face à Coronis, tu tâtes le terrain en guettant ses réactions d’un regard en coin. Au loin le bruissement des ailes d’un oiseau attire ton attention : ce que t’aurais aimé avoir des ailes comme lui pour t’échapper de ta prison de pierres penses-tu, à la fois rêveuse et envieuse.
T’as l’impression que le temps s’est arrêté dans l’université, rien n’avait changé depuis que tu en avais fuis les murs plus d’un an auparavant. C’est le seul aspect qui ne te rappelle pas brutalement que le monde n’a pas arrêté de tourner pendant que tu n’étais plus là. En dehors de ces murs centenaires, tout avait changé, tout avait évolué, sans toi. Les personnes que tu tenais sous ta coupe ont pris leur envol, tes amis, ou du moins, connaissances se souviennent à peine de ton nom, tes ennemis ont trouvé de nouveaux rivaux : tu te rends compte que tu n’es pas irremplaçable et t’as du mal à l’accepter. A peine t’es tu assise sur un banc que tu laisses échapper un râle agacé alors qu’une page de l’ouvrage que tu viens d’ouvrir sur tes genoux entaille légèrement le bout de ton doigt. T’as trouvé refuge entre les arbres du cloitre; t’apprécie de te retrouver dans la cour intérieure : un esprit de liberté y souffle, tu n’es pas enfermée comme tu peux l’être dans la salle commune. Et pour quelqu’un qui n’a pas eu l’occasion de quitter sa cellule dorée durant des mois et des mois, le moindre espoir était réconfortant. Les pages et les minutes défilent sans qu’aucun bruit ne vienne troubler ta concentration, la solitude te fait du bien même si la présence des autres te réconforte : tu ne sais plus où donner de la tête, les relations humaines t’écoeures.
Des bruits de pas résonnent dans le cloitre, perdue dans ta lecture, tu n’aurais certainement pas réagis si une chevelure de geai n’avait pas attiré ton attention. Un simple coup d’oeil et tu sors brusquement de tes pensées en reconnaissant la Wright qui traverse la cour intérieure. Haussant un sourcil, soudainement ennuyée par le contenu de l’ouvrage, tu refermes brusquement le grimoire avant de le poser sur le banc. Veillant à rester discrète tu t’approches de la jeune femme avant de débouler devant elle un sourire mutin au coin des lèvres : « Je ne savais pas que tu étais si matinale Coronis. » Tu relèves les yeux au ciel pour observer la lune quasiment à son apogée « Ou nocturne plutôt. » Passant une main dans tes cheveux tu scrutes son visage d’un regard appuyé : T’avais toujours trouvé la Reeves très belle, ce n’était pas pour rien que tu avais tenté de la séduire, quelques années auparavant. Mais, deux ans de plus n’avaient fais qu’accentuer ce qui était déjà bien visible. « Et bien, on dirait que tu as vu un fantôme, tu ne me reconnais pas? » Reprends-tu d’un ton qui se voulait amusé : tu n’as aucun mal à cacher ton agacement, certainement l’habitude qui reprenait le dessus, mais enfin, tu te serais au moins attendue à des retrouvailles plus amicales : tu étais partie pendant presque deux ans par merlin, pourquoi personne ne semblait enclin à t’offrir une possibilité de reprendre ta vie où tu l’avais laissée? « Tu deviens quoi ma belle? » Demandes-tu en te radoucissant : tu ne sais pas trop comment réagir face à Coronis, tu tâtes le terrain en guettant ses réactions d’un regard en coin. Au loin le bruissement des ailes d’un oiseau attire ton attention : ce que t’aurais aimé avoir des ailes comme lui pour t’échapper de ta prison de pierres penses-tu, à la fois rêveuse et envieuse.
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Re: coronaeh ◊ more than you know
Dim 24 Sep 2017 - 11:44
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Coronis te demande ce qui t’as maintenue loin de l’université pendant tout ce temps. Bien sûr tu savais que tu n’y échapperais pas mais par merlin elle aurait au moins pu attendre plus d’une minute. « Non tu ne peux pas. » Soupires-tu en lançant un regard à la brune, agacée par toutes les questions liées à ton retour, ou ton départ plutôt : « Mais je suis d’humeur généreuse, je vais te le dire quand même. » T’avais le don pour créer des problèmes là où il n’y en avais pas Nevaeh, ton mensonge était bien ficelé mais tu ne pouvais t’empêcher de ressentir un pincement au coeur dès que ton histoire franchissait le rempart de tes lèvres. Comme si les mensonges brulaient ton palais et ta langue : « Mon père a été envoyé pour une mission de diplomatie sorcière dans une contrée asiatique. » Ce n’était pas totalement mentir que de dire ça, ton père avait en effet dû se rendre de nombreuses fois en Corée ces dernières années, la situation du monde moldu ayant un impact bien trop important sur la vie des sorciers là bas. Mais jamais tu n’y avais mis un pied, du moins pas en même temps que lui. « Et mes parents ont eu besoin de moi pour s’occuper des petits, tu sais la famille tout ça. Une sacrée corvée. » Tu connaissais assez ta camarade pour savoir que parler de ta famille ferait écho dans son esprit. Américaine, elle était éloignée d’eux pour ses études, un peu comme toi tandis que les d’Alverny étaient basés en Suisse. Toi, t’avais tes petits frères, encore jeunes, qui avaient besoin d’attention et qui ne voyaient pas leur grande soeur assez souvent. « Je devais suivre des cours par correspondance mais la situation là bas était trop tendue pour que je puisse garder un lien régulier avec le Royaume Uni. » Le mal qui t’avait frappée était pire qu’un risque de guerre civile, impossible de rester concentrée sur des ouvrages, ton esprit malade avait capté toute ton attention. « Crois-moi, j’aurais préféré rester ici. » Termines-tu en lui lançant un regard qui se voulait sincère. C’était la seule phrase qui était vraiment réelle. T’aurais tout donner pour ne pas avoir à quitter Hungcalf. « J’ai été libérée de mes obligations pendant l’été, alors me re voilà, prête à reprendre ce que j’ai laissé en plan. » Obligations. Un frisson te parcourt et tu resserres les pans de ta veste autours de ton buste. Ce n’était pas le froid, même si c’était ce qui transparaitrait de ton gestion, mais l’écho de tes paroles sur tes souvenirs qui te glaçait. Tes obligations de mère, protéger ton enfant, l’aimer, le chérir, en prendre soin plus que de la prunelle de tes yeux. Avais-tu au moins été une bonne mère l’espace de quelques mois?
Un voile passe sur ton regard tandis que des souvenirs émergent de ton esprit. Les soirées passées à bercer Héloïse, cette berceuse qui résonnait à tout va dans le manoir familial, les premiers sourires du nourrisson… Tu avales difficilement ta salive, bloquée entre deux époques et ta main fait tourner la médaille de naissance de ta fille autours de ton cou. La nuit aura surement masqué ce déferlement d’émotions à la vue de Coronis. Du moins tu l’espères. « Célibataire alors ? » Tu changes de sujet, impatiente d’en finir avec les récits de tes faux exploits des mois passés. Tu devais avouer que la nouvelle t’avait plutôt réjouie, Coronis t’avait toujours plu, ce n’était pas ces derniers mois qui pouvaient effacer cela. Mais tu savais que le tempérament de la Wright était aussi flamboyant que son regard ; « Tu vas me dire que personne n’a encore réussi à séduire ce joli minois? » Demandes-tu avec un léger sourire en t’asseyant sur la table croisant tes jambes sous ton corps.
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Re: coronaeh ◊ more than you know
Jeu 28 Sep 2017 - 23:39
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La lueur bougonne qui brulait dans les yeux de Coronis laisse soudain place à une incompréhension certaine, peut-être ton trouble n’était-il pas si invisible que tu l’aurais pensé, ou espéré du moins. Cela au moins l’effet de la dévier de son interrogatoire. Ce n’était pas que ses questions t’inquiétaient, mais tu étais lasse de devoir y répondre sans cesse. La conversation te devient bien plus agréable lorsqu’elle s’intéresse aux histoires amoureuses de ta compagne du moment, curieuse de savoir si vous pourriez reprendre là où vous vous étiez arrêtées un léger sourire mi satisfait mi attendri se dessine sur tes lèvres en l’écoutant parler. « Il ne savent pas ce qu’ils ratent. » Indiques-tu en lui donnant un léger coup d’épaule lorsqu’elle vient s’assoir tout prêt de toi.
Tu renifles dédaigneusement lorsqu’elle te retourne la question, le sujet t’est sensible : « Mes parents souhaitent me voir avec une bague au doigt le plus vite possible; je vieillis et ne pas être fiancée à mon âge ne renvoie pas une bonne image aux grandes familles. » Tu soupires, parfois tu avais l’impression que les sangs-pur étaient attardés. A une époque où les études finissaient de plus en plus tard, cela n’avait aucun sens de forcer les jeunes femmes à se marier à un si jeune âge. Si ce n’était pour leur arracher leur rêves et leur liberté en les cantonnant à des fonctions de second rang. Tu ne te laisserais pas reléguer à l’arrière plan, surtout pas pour un homme que tu n’aurais pas choisi. « Heureusement il semblerait que la recherche du parfait parti soit plutôt compliquée : je n’ai pas envie de me retrouver affublée d’une potiche sans intérêt dont le seul objectif sera de m’engrosser le plus rapidement possible. » Tu frémis, cette idée te panique totalement. Rien que l’idée d’accueillir à nouveau la vie au sein de ton corps te donnait la nausée. Donner naissance à un nouvel être alors que tu avais arraché celle de ton propre enfant, le serrer dans tes bras comme tu l’avais déjà fais tant de fois, l’aimer peut-être même alors que jamais il ne remplacerait celle que tu as perdu. Tu ne t’en sentais pas capable. Pas encore, peut-être jamais. Et l’idée que tes parents te lient à un homme dans cette optique, puisque c’était de ça dont il s’agissait : faire survivre la famille d’Alverny à travers ta descendance, perpétuer le sang bleu de ta lignée.
La plainte de la brune te sort de tes pensées moribondes et tu laisses échapper un léger rire avant de déposer ta main sur l’épaule de Coronis en lui lançant un regard taquin : « C’est peut être un signe tu sais, les choses n’arrivent jamais par hasard. » Tu doutais que la rouge se laisse piéger dans tes filets aussi facilement mais ton naturel revenait toujours au galop en sa présence, séductrice, aguicheuse selon certains, tu aimais ce jeu qui avait fini par s’installer entre vous : aujourd’hui, un nouveau tour commençait et tu plaçais tes pions avec le désir de gagner la partie.
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Re: coronaeh ◊ more than you know
Sam 14 Oct 2017 - 12:15
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Chacune d’entre vous tâte le terrain, comme pour savoir si l’autre est toujours disponible, avais-tu la bague au doigt ? La corde d'une relation s’était elle enroulé autour du cou délicat de la brune ? Quelqu’un pourrait-il s’interposer si brusquement tu décidais de gouter au fruit de ses lèvres ? A ton grand bonheur il semblerait que personne ne soit prêt à vous empêcher de vivre vos vies comme vous l’entendiez : ce n’était certainement qu’une questions de jours, de semaines avant que la tienne ne soit liée à celle d’un fiancé mais en attendant, tu souhaitais profiter de chaque instant. Si certains d’entre eux pouvaient se passer en l’agréable présence de la jeune femme tu ne t’en passerais pas. « Ne parle pas de malheurs, j’espère au moins pouvoir terminer mes études sous le nom d’Alverny. » C’était sans doute ce qui te dérangeais le plus dans l’idée d’un mariage : ne plus porter le nom du clan. Même si tu aurais certainement un moyen de contourner la coutume, tu refusais de laisser le poids de l’héritage de la lignée sur les épaules de tes petits frères, t’avais déjà failli bien trop de fois à ton rôle de grande soeur. Il y avait ça, et l'idée de devoir lui donner un héritier, bien sur, c'était le rôle d'une femme... Comment pouvais tu même en envisager l'idée alors qu'elle n'était plus là.
Son petit jeu d’actrice t’arrache un sourire, tu connaissais bien Coronis pour ne jamais se laisser emporter par des préoccupations romantiques, elle semblait totalement détachée de toute émotion amoureuse, mais il y avait toujours eu comme une latence entre son discours et ce que son comportement laissait parfois transparaitre. Vous aviez tous vos problèmes, vos préoccupations, vos démons qui grignotent petit à petit ce qu’il y a de meilleur : toi plus que personne tu pouvais le comprendre, ainsi tu ne l’entrainera pas sur ce terrain accidenté des émotions refoulées. A moins que cela te permette de te rapprocher un peu plus. Les papillonnements de ses yeux laissent place à une moue on ne peut plus sérieuse, elle avait retiré sa main de la tienne, t’arrachant un soupir quelque peu déçue, et se tourne vers toi pour te fixer d’un regard perçant. Tu ne baisses pas les yeux, tu te fous de ce qu’elle peut imaginer découvrir au fond de tes prunelles émeraude. Ses doutes sur ton histoire ne sont que passagers, tu sais très bien qu’au bout d’un moment elle te croira. Pas aujourd’hui, elle était trop méfiante pour te croire alors que tu étais en condition de mentir, mais au fur et à mesure du temps, lorsque tu lui donneras des preuves dans des situations banales, une mot échappé sur la situation en Corée, un sourire en recevant des nouvelles de la situation là bas, un message de tes frères à qui tu manquais, toutes les situations seraient propices à consolider ton histoire et tu le savais : tu n’étais pas inquiète Nevaeh, pas à cause de ça.
Ravalant un soupir tu passes une main dans tes boucles brunes sans quitter Coronis des yeux : « Loin de moi l’idée de te sous-estimer Coronis. » Tu prends un air entendu, comme pour t’excuser à demi-mots de l’avoir considérée de la sorte. Mais tu ne t’excusais jamais Nevaeh c’était loin d’être ton style, chacune de paroles que tu prononçais en la présence de ta camarade n’avait qu’un but, un objectif : réparer le lien qui avait commencé à se tisser entre vous des mois auparavant. Doucement mais surement, faire glisser la brune dans tes filets, comme tu avais commencé à faire l’année passée. « Dis moi tout, qu’est ce que tu attends de moi ? » Tu te pares de bonnes intentions, comme des dizaines de bijoux qui s’entrechoquent autours de ton cou, un vêtement d’apparat seulement là pour cacher ce qu’il y avait en dessous. Des marques d’un combat interne, des traces de lutte, les blessures de la guerre que tu menais avec ton propre esprit. Mais ces bijoux te pèsent, t’étouffent, ta gorge est serrée : pourtant rien ne transparait de ton armure, ni les peurs, ni les traces de ton mensonge, tu étais hermétique à toute émotion extérieure qui pourrait mettre à mal ta couverture, tu n’avais pas le choix, la chute serait brutale si quelqu’un apprenait la vérité. « Tu sais que je ne peux rien te refuser de toute façon. » Tu croises les bras sur tes genoux en jetant un regard discret à la Wright, tu lui donnais du pouvoir, comprendrait-elle que ce n’était qu’une façade pour avoir tes cartes en place et prendre l’avantage. « Allez, dis moi ce que tu veux que je fasse ? » Un sourire malicieux se glisse sur tes lèvres tandis que tu ajoutes en portant ton regard sur la bouche de ta compagne nocturne : « Si ça implique gouter à ces délicieuses lèvres… Je n’en serais que plus ravie. » Tu ne passes pas par quatre chemins, t’avais jamais été timide, tu n’attendais pas que le désir pointe le bout de son nez : tu savais bien qu’à un moment ou un autre vous partageriez le même état.
Son petit jeu d’actrice t’arrache un sourire, tu connaissais bien Coronis pour ne jamais se laisser emporter par des préoccupations romantiques, elle semblait totalement détachée de toute émotion amoureuse, mais il y avait toujours eu comme une latence entre son discours et ce que son comportement laissait parfois transparaitre. Vous aviez tous vos problèmes, vos préoccupations, vos démons qui grignotent petit à petit ce qu’il y a de meilleur : toi plus que personne tu pouvais le comprendre, ainsi tu ne l’entrainera pas sur ce terrain accidenté des émotions refoulées. A moins que cela te permette de te rapprocher un peu plus. Les papillonnements de ses yeux laissent place à une moue on ne peut plus sérieuse, elle avait retiré sa main de la tienne, t’arrachant un soupir quelque peu déçue, et se tourne vers toi pour te fixer d’un regard perçant. Tu ne baisses pas les yeux, tu te fous de ce qu’elle peut imaginer découvrir au fond de tes prunelles émeraude. Ses doutes sur ton histoire ne sont que passagers, tu sais très bien qu’au bout d’un moment elle te croira. Pas aujourd’hui, elle était trop méfiante pour te croire alors que tu étais en condition de mentir, mais au fur et à mesure du temps, lorsque tu lui donneras des preuves dans des situations banales, une mot échappé sur la situation en Corée, un sourire en recevant des nouvelles de la situation là bas, un message de tes frères à qui tu manquais, toutes les situations seraient propices à consolider ton histoire et tu le savais : tu n’étais pas inquiète Nevaeh, pas à cause de ça.
Ravalant un soupir tu passes une main dans tes boucles brunes sans quitter Coronis des yeux : « Loin de moi l’idée de te sous-estimer Coronis. » Tu prends un air entendu, comme pour t’excuser à demi-mots de l’avoir considérée de la sorte. Mais tu ne t’excusais jamais Nevaeh c’était loin d’être ton style, chacune de paroles que tu prononçais en la présence de ta camarade n’avait qu’un but, un objectif : réparer le lien qui avait commencé à se tisser entre vous des mois auparavant. Doucement mais surement, faire glisser la brune dans tes filets, comme tu avais commencé à faire l’année passée. « Dis moi tout, qu’est ce que tu attends de moi ? » Tu te pares de bonnes intentions, comme des dizaines de bijoux qui s’entrechoquent autours de ton cou, un vêtement d’apparat seulement là pour cacher ce qu’il y avait en dessous. Des marques d’un combat interne, des traces de lutte, les blessures de la guerre que tu menais avec ton propre esprit. Mais ces bijoux te pèsent, t’étouffent, ta gorge est serrée : pourtant rien ne transparait de ton armure, ni les peurs, ni les traces de ton mensonge, tu étais hermétique à toute émotion extérieure qui pourrait mettre à mal ta couverture, tu n’avais pas le choix, la chute serait brutale si quelqu’un apprenait la vérité. « Tu sais que je ne peux rien te refuser de toute façon. » Tu croises les bras sur tes genoux en jetant un regard discret à la Wright, tu lui donnais du pouvoir, comprendrait-elle que ce n’était qu’une façade pour avoir tes cartes en place et prendre l’avantage. « Allez, dis moi ce que tu veux que je fasse ? » Un sourire malicieux se glisse sur tes lèvres tandis que tu ajoutes en portant ton regard sur la bouche de ta compagne nocturne : « Si ça implique gouter à ces délicieuses lèvres… Je n’en serais que plus ravie. » Tu ne passes pas par quatre chemins, t’avais jamais été timide, tu n’attendais pas que le désir pointe le bout de son nez : tu savais bien qu’à un moment ou un autre vous partageriez le même état.
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Re: coronaeh ◊ more than you know
Mer 29 Nov 2017 - 16:16
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« J’étais sûre que je n’étais pas la seule à en avoir envie. » Le murmure est voilé par une pointe d’envie mais tu contenais les pulsions qui commençaient à poindre dans ton esprit et ton corps.
Malgré cela, tes mains viennent glisser sur le visage de la Wright, caressant avec une douceur brulante d’une fébrilité feinte les joues de cette dernière : Tu savais ce que tu faisais, tu le savais toujours. Pourtant, tu te plaisais à jouer la douce ingénue, et si cela ne trompait personne le rôle t’allait pourtant à ravir.
« Ne sois pas timide Coronis… » Reprends-tu doucement en déposant cette fois-ci tes lèvres sur les siennes, avec plus d’ardeur. Le baiser est plus long, tes mains passent de ses joues à ses cheveux pour la tenir plus proche de toi. Tu avais raison, ses lèvres étaient des plus agréables, et tu ne les abandonna qu’avec regrets lorsque la chaleur qui s’était invitée dans ton corps fut trop ardente. Tu ne souhaitais pas perdre le contrôle, jamais.
Un bruit attire ton attention, comme un rire enfantin qui glisse dans les couloirs. Une ombre que tu semblas être la seule à apercevoir traversa ton champ de vision. Jetant un coup d’oeil en coin à la jeune sorcière tu compris bien vite, à son manque de réaction, qu’il ne s’agissait que d’une illusion créée par ton esprit. Visiblement, tu n’avais pas droit au repos, ni au répit : certainement était-ce ta punition, ta malédiction désormais. Tu te mords légèrement la lèvre et te relèves en lissant ta robe du dos de la main. Tu ne souhaitais pas attirer les soupçons de la jeune femme en perdant pieds en sa présence. Et puis, la nuit était bien avancée, il était temps pour toi de tenter de te reposer un peu, du moins, c’était l’excuse que tu avancerais si elle s’étonnait de ton départ. « Je ferais mieux de m’éclipser, il se fait tard. Mais pense à moi si tu te sens un peu seule, je me ferais un plaisir de te tenir compagnie. » Et il était clair que tu ne te contenterais pas de chastes baisers si cela devait être le cas.
« Bonne nuit Coronis, je suis très heureuse que l’on se soient croisées ce soir… » Un dernier clin d’oeil et tu te détournes pour rejoindre la salle commune des Grymm.
La guerre était loin d’être terminée et tu n’avais nul doute sur le fait que Coronis reviendrait bientôt, armée et fin prête à en découdre. Malgré tout, cette soirée avait un véritable goût de victoire et tu te languissais d’avance de votre prochaine confrontation.
- InvitéInvité
Re: coronaeh ◊ more than you know
Mer 21 Mar 2018 - 10:28
archivé car un des participants est supprimé
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