- InvitéInvité
Much easier to become a father than to be one - Iain
Mar 3 Oct 2017 - 0:43
HEY DADDY IAIN - GEMMA |
« Bordel Finn, t’es où ?! » Gemma pestait dans son coin. Elle détestait que son meilleur ami la fasse attendre. Et puis sérieux, il aurait pas pu lui proposer de se retrouver dans un bar, plutôt que de lui proposer de l’attendre à l’intérieur du Vampire’s ? Elle aurait préféré un endroit moins fréquenté, où ils auraient pu boire tranquillement sans qu’elle ait à enfiler des chaussures qui lui détruisaient les pieds. En plus, c’était lundi soir. La majorité des étudiants n’allait pas sortir ce soir, et tout le monde savait bien qu’il y avait peu de choses pire qu’une boîte de nuit à moitié vide. La jeune rousse s’appuya contre le mur qui faisait l’angle avec l’entrée. « Merde, l’est où mon briquet ?! » Gem pestait contre elle-même. Quelle idée aussi d’avoir mis cette veste-là, elle savait pourtant bien que l’unique poche était percée… Elle se résolut donc à sortir sa baguette, bien qu’elle déteste allumer ses cigarettes et autres avec. La flamme était trop grosse, même à puissance minimale.
La fumée finit par s’infiltrer dans ses poumons. Au bout de deux bouffées, elle sentit déjà l’effet apaisant. Il fallait au moins Marie-Jeanne pour la détendre, ce soir-là. Journée difficile, reprise difficile et année difficile en perspective. C’était ce qu’on appelait un jour sans. Elle croyait que sortir avec Finn lui aurait remonté le moral et lui aurait fait penser à autre chose, mais ce con n’avait même pas eu la décence d’arriver à l’heure. Gem jeta un œil au clocher qui se trouvait non loin. Il avait déjà plus d’une bonne demi-heure de retard. Elle avait mal aux pieds, elle était fatiguée et un énorme muffin l’attendait chez elle. C’était décidé, elle attendra Finn encore dix minutes, sans quoi elle prendrait le chemin du retour.
Le mégot s’écrasa contre la pierre. Temps écoulé. Elle allait pouvoir retrouver son plaid et Percival, son Boursouf. Gemma se releva et prit la direction de son appartement. Cependant, quand elle passa devant la porte du Vampire’s, une silhouette attira son attention. Un homme qui lui paraissait aussi familier qu’étranger. Son père. Il passa le pas de la porte et disparu dans l’obscurité de la boîte de nuit. Gemma détourna la tête et reprit son chemin. Après deux années passées sur le Campus, elle avait appris à ne plus rien attendre de son géniteur, si ce n’est ses cours de Métamorphose. C’était dur, mais c’était comme ça.
La rousse poussa un long soupir, puis, sans comprendre pourquoi, ses pieds firent demi-tour et elle se retrouva dans la queue pour entrer dans la boîte. « Mais qu’est-c’que j’fous-là ? » Elle ne comprenait pas ce qu’elle était en train de faire. Voulait-elle espionner son père ? Apprendre plus de choses sur lui ? Il était vrai qu’elle ne savait rien de plus que le versant professeur. Avait-il une vraie famille quelque part ? Elle avait l’intuition que non, sinon il ne se serait certainement pas retrouvé au Vampire’s un soir de semaine… Mais qui savait ? Gemma passa la porte qu’elle avait déjà franchie des centaines de fois, et retrouva l’ambiance qu’elle connaissait par cœur. Mais ce soir-là, elle n’était pas ni d’humeur à danser, ni d’humeur à se socialiser.
Elle n’eut aucun mal à repérer Mr. Campbell, qui avait au moins une décennie de plus que la majorité des personnes présentes ce soir. Il était attablé au bar, qui était fort peu rempli en raison de l’heure et de l’affluence. Ouais, l’alcool était peut-être une bonne idée… Gemma alla s’installer au bar également, à quelques tabourets à peine de son père. « Un double whisky Pur-Feu, please. » La serveuse hocha la tête et récupéra les Mornilles que lui tendaient la rousse. Elle lui posa son verre devant elle quelques secondes plus tard, avant d’être appelée par un autre client de l’autre côté. Gemma en profita pour fouiller dans son sac. Elle en sortit une fiole avec un liquide translucide, dans lequel flottaient des sortes paillettes dorées. Elle vida le contenu dans son verre, et remua le tout en agitant sa baguette au-dessus. En plus d’être désinhibant, son whisky serait aussi relaxant. Elle allait avoir au moins besoin de ça. Elle porta son verre à sa bouche, et prit deux grandes gorgées avec plaisir. Sa mixture rajoutait un petit goût sucré, qui rendait le tout encore plus agréable à avaler.
Bientôt, elle serait prête. Cinq, quatre, trois, deux… Un… « Oh, professeur ? » -Père pensa-t-elle. Air faussement surpris, le plus naturel possible. Elle attrapa son verre et se rapprocha du quadragénaire. « Je ne m’attendais pas à vous voir ici. » Menteuse. T’ose espérer qu’il te regarde, qu’il te parle, qu’il te reconnaisse mais toi t’es même pas capable de lui dire clairement que tu veux discuter. Le goût de sang dans la bouche, la langue mordue comme une punition. Les doigts de la jeune fille se resserrèrent sur son verre, et elle en but une gorgée. Il fallait le temps que l’alcool fasse effet.
La fumée finit par s’infiltrer dans ses poumons. Au bout de deux bouffées, elle sentit déjà l’effet apaisant. Il fallait au moins Marie-Jeanne pour la détendre, ce soir-là. Journée difficile, reprise difficile et année difficile en perspective. C’était ce qu’on appelait un jour sans. Elle croyait que sortir avec Finn lui aurait remonté le moral et lui aurait fait penser à autre chose, mais ce con n’avait même pas eu la décence d’arriver à l’heure. Gem jeta un œil au clocher qui se trouvait non loin. Il avait déjà plus d’une bonne demi-heure de retard. Elle avait mal aux pieds, elle était fatiguée et un énorme muffin l’attendait chez elle. C’était décidé, elle attendra Finn encore dix minutes, sans quoi elle prendrait le chemin du retour.
Le mégot s’écrasa contre la pierre. Temps écoulé. Elle allait pouvoir retrouver son plaid et Percival, son Boursouf. Gemma se releva et prit la direction de son appartement. Cependant, quand elle passa devant la porte du Vampire’s, une silhouette attira son attention. Un homme qui lui paraissait aussi familier qu’étranger. Son père. Il passa le pas de la porte et disparu dans l’obscurité de la boîte de nuit. Gemma détourna la tête et reprit son chemin. Après deux années passées sur le Campus, elle avait appris à ne plus rien attendre de son géniteur, si ce n’est ses cours de Métamorphose. C’était dur, mais c’était comme ça.
La rousse poussa un long soupir, puis, sans comprendre pourquoi, ses pieds firent demi-tour et elle se retrouva dans la queue pour entrer dans la boîte. « Mais qu’est-c’que j’fous-là ? » Elle ne comprenait pas ce qu’elle était en train de faire. Voulait-elle espionner son père ? Apprendre plus de choses sur lui ? Il était vrai qu’elle ne savait rien de plus que le versant professeur. Avait-il une vraie famille quelque part ? Elle avait l’intuition que non, sinon il ne se serait certainement pas retrouvé au Vampire’s un soir de semaine… Mais qui savait ? Gemma passa la porte qu’elle avait déjà franchie des centaines de fois, et retrouva l’ambiance qu’elle connaissait par cœur. Mais ce soir-là, elle n’était pas ni d’humeur à danser, ni d’humeur à se socialiser.
Elle n’eut aucun mal à repérer Mr. Campbell, qui avait au moins une décennie de plus que la majorité des personnes présentes ce soir. Il était attablé au bar, qui était fort peu rempli en raison de l’heure et de l’affluence. Ouais, l’alcool était peut-être une bonne idée… Gemma alla s’installer au bar également, à quelques tabourets à peine de son père. « Un double whisky Pur-Feu, please. » La serveuse hocha la tête et récupéra les Mornilles que lui tendaient la rousse. Elle lui posa son verre devant elle quelques secondes plus tard, avant d’être appelée par un autre client de l’autre côté. Gemma en profita pour fouiller dans son sac. Elle en sortit une fiole avec un liquide translucide, dans lequel flottaient des sortes paillettes dorées. Elle vida le contenu dans son verre, et remua le tout en agitant sa baguette au-dessus. En plus d’être désinhibant, son whisky serait aussi relaxant. Elle allait avoir au moins besoin de ça. Elle porta son verre à sa bouche, et prit deux grandes gorgées avec plaisir. Sa mixture rajoutait un petit goût sucré, qui rendait le tout encore plus agréable à avaler.
Bientôt, elle serait prête. Cinq, quatre, trois, deux… Un… « Oh, professeur ? » -Père pensa-t-elle. Air faussement surpris, le plus naturel possible. Elle attrapa son verre et se rapprocha du quadragénaire. « Je ne m’attendais pas à vous voir ici. » Menteuse. T’ose espérer qu’il te regarde, qu’il te parle, qu’il te reconnaisse mais toi t’es même pas capable de lui dire clairement que tu veux discuter. Le goût de sang dans la bouche, la langue mordue comme une punition. Les doigts de la jeune fille se resserrèrent sur son verre, et elle en but une gorgée. Il fallait le temps que l’alcool fasse effet.
EXORDIUM.
|
|