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Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Mer 4 Oct 2017 - 23:51
Masamune Kibe
Je suis un Wright | Scénario
« le monde serait beau, j'aurais les yeux en face des trous. »
WIZARD CARD WILD EYES Masa', c'est toute une fantaisie. Aussi débrouillard que maladroit, c'est typiquement le gars duquel on dit « qu'il n'en loupe pas une ». Du genre à ne pas trop réfléchir avant d'agir, il est bien de la maison, si bien qu'il reste un élève à qui on a autrefois bien enfoncé dans le crâne que pour bien vivre, il fallait bien bosser. Qu'à cela ne tienne, il ne fallait pas lui dire deux fois. Quand bien même il s'avère être parfois étourdi, il n'en est pas moins assidu, et le tout enrôlé dans une certaine bougeotte.Socialement parlant, Masamune est quelqu'un de très ouvert. Pas spécialement populaire en terme de réputation, il est tout de même très entouré et rarement seul. Seuls les moments d'études lui conviennent pour s'éloigner un peu du reste du monde et se plonger dans la solitude – les révisions de groupe les déconcentrent, sinon, et il n'avance pas du tout. Car il n'en a peut-être pas l'air, selon l'avis général, mais il est doté d'une intelligence qu'il entretient très bien depuis son enfance. Précoce, loin de l'être, il a juste été poussé par des parents très conservateurs ; et les punitions à la chaîne, à force, devenaient lourdes psychologiquement. Masamune n'est donc certes pas un grand lecteur de grimoires magiques par passion, mais il n'en reste pas moins bon élève – quoique qu'il se plaint quelques fois de sa filière de Médicomagie qui, il faut le reconnaître, a le mérite de peser son poids sur les épaules et dans la tête. Néanmoins, il ne rate pas une occasion pour sortir le nez de ses bouquins. Il apprécie grandement les sorties de groupes et faire la fête ; mais de manière plus ou moins innocente : pas de drogues bizarres ou de clopes à gogo, il ne veut pas de problème ou que ses amis en aient. Dans une bande, c'est un petit peu le benêt de service : affectueux mais maladroit. Masamune aime s'amuser, mais n'en reste pas moins quelque peu candide sur les bords. Il est en réalité très sensible : beaucoup de choses le rendent sentimental et il a parfois tendance à s'emporter sur un rien. Ça le rend au moins amical, peu désagréable, mais avec tout de même une légère naïveté peu difficile à cerner. Ça fait rire ses potes qui saupoudrent des fois les situations cocasses de « Ah là là, c'que t'es perché, quand même. », c'est déjà ça... L'une des particularités de Masamune est de toujours s'accrocher lorsqu'une chose lui plaît. Même si ce n'est qu'un peu. Malgré ce côté plus ou moins pur de sa personne, il a la fâcheuse tendance à accoster les filles qu'il trouve à son goût – et simplet comme il est dans ce domaine, autant dire qu'un bon paquet peut lui convenir. Pas spécialement timide, c'est même plutôt son côté très ouvert qui plaît de manière plus ou moins réciproque. Gentil, mais pas idiot. Si Masamune n'est pas non plus un homme à femmes, il est néanmoins fondé sur l'idée de toujours approcher la prochaine fille qu'il trouve agréable à regarder – dans son intégralité et pas juste sa poitrine. Ça le fait un peu chavirer, cette manière de s'intéresser à tout et de toujours vouloir y rester accroché. Pas idiot, mais quelque peu bête quand ça tombe mal. En revanche, Masamune a un côté lâche et menteur. Lâche pour fuir les échéances, et menteur pour les retarder. Il ne ment pas par plaisir, mais juste par crainte, et ça le met de plus en plus mal à chaque fois qu'il en rajoute une couche (même juste une petite) pour ensuite devoir affronter un retour de vérité plus gros il ne sait quand. Alors oui, il dit « souvent » des mensonges, mais dites-vous qu'au moins, il le regrette toujours. Et les problèmes ainsi que les malaises n'ont qu'à pas lui tomber dessus, aussi. Masamune est mince et grand, environ un mètre 73, pour un poids assez lourd malgré le clair manque de gros muscles ou même de gras. La peau claire, il ne marque pas facilement en cas de blessures ou coups de soleil. Ses cheveux sont courts et atteignent à peine la nuque, noirs comme l'ébène et un peu bouffants. Il a une frange qui change régulièrement de forme. Le visage un peu allongé, ses expressions peuvent le faire passer d'un type un peu simplet à quelqu'un de bien plus sérieux – voire froid. Il a beaucoup hérité des mimiques de son père, et c'est pour cela. Masamune est imberbe, et à une certaine époque de son adolescence, s'en est un peu plaint. Il n'empêche qu'il ne regrette pas spécialement d'avoir cette peau de bébé actuelle : bien qu'assez ordinaire dans les normes de la beauté japonaise, il reste tout de même assez populaire pour son physique – et encore, c'est bien lorsqu'il imite son père que ça plaît encore plus... Si à l'époque de Mahoutokoro il aimait porté l'uniforme, Masamune trouve un peu dommage de ne devoir que revêtir ses propres vêtements. Son style reste très commun : des sweats, des gilets, et bien plus que des t-shirts ou même des chemises. Il s'habille comme on s'habille pour se promener dans la rue, et n'est pas spécialement attiré par le shopping ou toute tenue trop saillante. Masamune n'a pas de force physique particulière, il est cependant rapide et plutôt sportif. En toute modestie, ce garçon reste donc fort bien dans la moyenne. Aussi imaginatif et franc soit-il. | [/size] unicorn ◈ yuto nakajima |
LIES & ...
Les Kibe étaient – et sont toujours – une famille traditionnelle japonaise, aux coutumes très conservatrices... Le couple, à l'époque trentenaire, avait dépensé une fortune certaine pour faire construire une maison qui se rapprochait esthétiquement plus du temple, assez loin de la ville. Celle-ci était bâtie en hauteur, là où une partie de Sapporo était visible – et il faut le dire : ils avaient une belle vue, depuis la terrasse. Ce ne fut que peu de temps après les travaux et leur installation que vit le jour leur fils unique, un ensoleillé 16 décembre.
Il fallait trouver un joli nom, et pas juste joli : un beau. Quelque chose de long, qui sonne frais, facile à retenir et qui sonnait fort à l'oreille. Leur fils, qu'ils prévoyaient d'être intelligent, s'appellera Masamune.
Et intelligent, autant dire qu'au départ, on en voyait pas la couleur. Le petit garçon s'ennuyait au fur et à mesure qu'il grandissait au milieu de couloirs longs et de chambres traditionnelles. Il possédait bien toute la technologie dont sa génération raffolait, mais elle faisait étrangement tâche sur le tatamis et le futon. Les Kibe étaient des commerciaux, avec un père fort en économie et une mère qui passait plus de temps à jouer des affaires que d'embellir la maison grâce à l'ikebana. Tout les deux montraient un amour parental assez éloigné : ce fut par l'endossement de travail et les leçons de bienséance qu'ils témoignèrent leur affection vis-à-vis de leur seul enfant. Masamune ne s'en plaignait pas spécialement : après tout, c'est là-dedans qu'il naît et grandit, c'était quasiment normal. Juste, il enviait beaucoup de ses camarades de jeu qui avaient des parents un peu plus... à la pointe de la modernité.
Puis un jour, ça arriva.
Peu après ses dix ans, Masamune enleva secrètement d'une étagère le DVD d'un film d'horreur qui n'était clairement pas de son âge – mais bon, puisque ses parents ne voulaient pas l'emmener au cinéma, il devait bien trouver substitution tout seul. Au milieu de la nuit, dans sa chambre qui avait aussi bien l'ordinateur que la télévision, il regarda le film en essayant de chasser la peur qui tiraillait petit à petit. S'en suivit alors une série de frayeurs : au moment où l'écran le terrifia, Masamune sursauta en fermant les yeux, et le verre du téléviseur se brisa – à la limite de l'explosion. Entraîné dans l'ambiance du film, il crut à un esprit frappeur ou une conséquence de son visionnage, et eut davantage peur. Alors, son miroir se brisa aussi, le faisant crier, puis son étagère se vida, le forçant à se rouler dans la couette... Au final, la chambre se ravagea de moitié au fur et à mesure qu'il était effrayé.
Les parents vinrent le secourir peu après, allumant la lumière et constatant le désordre. Pour les trois Kibe, qui restaient dans un temps japonais plutôt ancien, le doute n'était pas permit : un zashiki warashi vivait dans leur maison. Un esprit dit porte-bonheur, mais parfois farceur. Ils se persuadèrent rapidement qu'un fantôme-enfant venait d'emménager ici, et qu'il se présentait en saccageant la chambre du garçon. Il ne le savait pas encore, mais cette scène avait donné forme à son Épouvantard.
Convaincu qu'il y avait donc bien de cet esprit folklorique ici, Masamune fut en effet témoin d'étranges phénomènes : des objets qui volaient, ou d'autres qui restaient suspendus dans l'air. Cependant, la chose étonnante fut que depuis, lui seul en était témoin, si bien que les parents se demandaient encore si le zashiki warashi ne serait pas déjà vite parti. Pourtant, Masamune voyait des choses, et pendant plus d'un an.
Elle cessèrent même pour lui lors de la réception d'une lettre.
Une missive adressée à lui, et ni à sa mère, ni à son père. Elle le convoquait à rejoindre l'École de Magie Mahoutokoro, située au Minami Iwo Jima, les fameuses îles volcaniques censées être totalement inhabitées. Au début, du haut de ses sept ans, Masamune ne comprenait pas. Il cacha la lettre pendant de nombreux jours afin de ne pas alerter le couple qui n'appréciait pas grandement ce genre de choses – le côté conservateur, tout ça... Même en pensant avoir accueilli un esprit de la maison, ils n'étaient pas particulièrement fans du folklore et de ses croyances. Le temps de comprendre ce qu'elle signifiait, Masamune fit le lien avec la disparition soudaine du soi-disant zashiki warashi : en vérité, il n'y en a jamais eu. Le fils unique y croyait si bien dur comme fer que de fascinants et inconnus pouvoirs émanant de lui continuaient d'agir autour de lui, d'où son seul témoignage. Et voilà que cette école toute particulière l'avait trouvé, puis envoyé cette lettre qui lui annonçait qu'il allait avoir réponse à tout cela.
Rêvant en effet de décoincer le mystère, voire même d'échapper à cette vie aussi morose que trop sérieuse, Masamune dut se résoudre à mentir. Montrant seulement une partie de la lettre qui ne faisait nulle mention de magie, il reçut l'approbation de parents fiers, persuadés que leur enfant unique avait été sélectionné par une école aussi unique que hautement intelligente. Aveuglés par leur désir d'accomplissement, ils tombèrent dans le piège.
Masamune se rendit donc à la fameuse Mahoutokoro, rejoignant seul un point de rendez-vous pour les élèves engagés de sept à onze ans : ceux-ci devaient voyager à dos de créatures volantes afin de faire l'aller-retour entre l'établissement et chez eux – et heureusement que les Kibe acceptaient de le laisser y aller seul jusque-là. Il y découvrit mille choses, sans doute plus, si bien qu'il ne pourrait tout lister pour en parler à quelqu'un – « heureusement », il allait devoir s'abstenir de tout raconter à ses parents. Des dizaines d'élèves de son âge, et même des plus grands, qui pratiquaient la magie et volaient sur des balais. Le mot « sorcier » semblait être donc celui qu'il pouvait poser sur sa nature.
À chaque retour à la maison, Masamune dû inventé un nouveau mensonge.
Il créa de toutes pièce une école imaginaire dont il ne pouvait révéler le revers de la médaille. Jamais il n'avait vu son père et sa mère aussi fiers, convaincus de l'intelligence éveillée qu'ils attendaient depuis tout ce temps. Pour eux, officiellement, Masamune était inscrit dans une école de haute hiérarchie, ce que les Kibe ne trouvèrent pas étonnants, vu leur conservation. Tout était bien fait et les études marchaient du tonnerre. Les premières semaines, Masamune craignait de ne pouvoir faire durer le mensonge, or tout marcha miraculeusement comme sur des roulettes.
Ce fut à partir de onze ans qu'il y habita, prétextant cette fois-ci un internat. Ses amis se multiplièrent, il apprit ce qu'était l'Armotentia, comment voler à balais, et revisita son cauchemar qu'était devenu le faux zashiki warashi à travers une leçon. Peu avant la fin de sa septième année, devenu à la fois Don Juan innocent et joueur affectif avec la gente féminine, il se trouva une petite amie qui répondait au nom de Reina. Ce fut elle qui lui proposa de voyager un peu en allant bien plus loin dans leurs études. Le nom de Hungcalf lui atterrit alors dans les oreilles. Certes, l'université magique était située en Écosse, mais n'était-ce pas justement le genre d'expérience folle qui attirait l'oeil de Masamune... ?
Ses parents furent sceptiques à cette annonce, mais laissèrent coulé car déjà trop englués dans le mensonge sans le savoir. Avec, cette fois-ci, une petite déglutition qui passa mal, Masamune prit de plus grosses valises.
La première année à Hungcalf fut extraordinaire, et convenait parfaitement à un esprit aussi libre et studieux que le sien. C'était limite un peu trop beau pour être vrai. Reina et lui vivaient aussi bien de leur côté qu'ensemble, quoique le couple faisait pensé à des collégiens qui n'avaient pas encore conscience de la pudeur enfantine – en gros, ils ne se comportaient pas comme un couple sérieux et adulte.
En début de troisième année, Masamune fit une rencontre plus ou moins hors du commun.
Il croisa la figure d'une adolescente qu'il n'avait encore jamais vu. Le pire ? C'est qu'elle était toute simple, et pourtant, ce fut presque au milieu de la foule qu'il la vit comme un flash. Une demoiselle dont il ne savait rien ; ni le nom, ni la maison, ni l'année. Elle portait une jupe qui mettait ses jambes en valeur, et à voir ses traits, elle était japonaise. Son cœur loupa un battement qui n'avait pas été là lors de sa rencontre avec Reina. Pourtant, Reina était mille fois plus belle et féminine... Mais cette inconnue, qu'il avait juste vu « de loin », elle resplendissait tellement de belle simplicité qu'il trouva ce détail séduisant. C'était sans doute la première fois qu'il pensait autant à une fille qu'il se demandait où elle était, et ce qu'elle faisait...
La semaine suivante, il quitta Reina, et avec des explications très floues. « Pas bien ensemble », « tu comprends, c'est plus comme avant », et tout le baratin qui allait avec. La vérité, c'est qu'il était presque obsédé à l'idée de retrouver cette inconnue. Ça ne lui était encore jamais arrivé, et son couple avec l'autre Asiatique le mettait mal à l'aise au milieu de ses pensées incessantes. Mais au moins, il se sentait plus léger. Reina ne lui faisait plus rien, tant qu'il savait cette autre demoiselle dans les parages.
Masamune vécut donc ainsi au sein de Hungcalf. Menteur et aveugle.
C'était à se demander comment il vivrait s'il regardait correctement...
Il fallait trouver un joli nom, et pas juste joli : un beau. Quelque chose de long, qui sonne frais, facile à retenir et qui sonnait fort à l'oreille. Leur fils, qu'ils prévoyaient d'être intelligent, s'appellera Masamune.
Et intelligent, autant dire qu'au départ, on en voyait pas la couleur. Le petit garçon s'ennuyait au fur et à mesure qu'il grandissait au milieu de couloirs longs et de chambres traditionnelles. Il possédait bien toute la technologie dont sa génération raffolait, mais elle faisait étrangement tâche sur le tatamis et le futon. Les Kibe étaient des commerciaux, avec un père fort en économie et une mère qui passait plus de temps à jouer des affaires que d'embellir la maison grâce à l'ikebana. Tout les deux montraient un amour parental assez éloigné : ce fut par l'endossement de travail et les leçons de bienséance qu'ils témoignèrent leur affection vis-à-vis de leur seul enfant. Masamune ne s'en plaignait pas spécialement : après tout, c'est là-dedans qu'il naît et grandit, c'était quasiment normal. Juste, il enviait beaucoup de ses camarades de jeu qui avaient des parents un peu plus... à la pointe de la modernité.
Puis un jour, ça arriva.
Peu après ses dix ans, Masamune enleva secrètement d'une étagère le DVD d'un film d'horreur qui n'était clairement pas de son âge – mais bon, puisque ses parents ne voulaient pas l'emmener au cinéma, il devait bien trouver substitution tout seul. Au milieu de la nuit, dans sa chambre qui avait aussi bien l'ordinateur que la télévision, il regarda le film en essayant de chasser la peur qui tiraillait petit à petit. S'en suivit alors une série de frayeurs : au moment où l'écran le terrifia, Masamune sursauta en fermant les yeux, et le verre du téléviseur se brisa – à la limite de l'explosion. Entraîné dans l'ambiance du film, il crut à un esprit frappeur ou une conséquence de son visionnage, et eut davantage peur. Alors, son miroir se brisa aussi, le faisant crier, puis son étagère se vida, le forçant à se rouler dans la couette... Au final, la chambre se ravagea de moitié au fur et à mesure qu'il était effrayé.
Les parents vinrent le secourir peu après, allumant la lumière et constatant le désordre. Pour les trois Kibe, qui restaient dans un temps japonais plutôt ancien, le doute n'était pas permit : un zashiki warashi vivait dans leur maison. Un esprit dit porte-bonheur, mais parfois farceur. Ils se persuadèrent rapidement qu'un fantôme-enfant venait d'emménager ici, et qu'il se présentait en saccageant la chambre du garçon. Il ne le savait pas encore, mais cette scène avait donné forme à son Épouvantard.
Convaincu qu'il y avait donc bien de cet esprit folklorique ici, Masamune fut en effet témoin d'étranges phénomènes : des objets qui volaient, ou d'autres qui restaient suspendus dans l'air. Cependant, la chose étonnante fut que depuis, lui seul en était témoin, si bien que les parents se demandaient encore si le zashiki warashi ne serait pas déjà vite parti. Pourtant, Masamune voyait des choses, et pendant plus d'un an.
Elle cessèrent même pour lui lors de la réception d'une lettre.
Une missive adressée à lui, et ni à sa mère, ni à son père. Elle le convoquait à rejoindre l'École de Magie Mahoutokoro, située au Minami Iwo Jima, les fameuses îles volcaniques censées être totalement inhabitées. Au début, du haut de ses sept ans, Masamune ne comprenait pas. Il cacha la lettre pendant de nombreux jours afin de ne pas alerter le couple qui n'appréciait pas grandement ce genre de choses – le côté conservateur, tout ça... Même en pensant avoir accueilli un esprit de la maison, ils n'étaient pas particulièrement fans du folklore et de ses croyances. Le temps de comprendre ce qu'elle signifiait, Masamune fit le lien avec la disparition soudaine du soi-disant zashiki warashi : en vérité, il n'y en a jamais eu. Le fils unique y croyait si bien dur comme fer que de fascinants et inconnus pouvoirs émanant de lui continuaient d'agir autour de lui, d'où son seul témoignage. Et voilà que cette école toute particulière l'avait trouvé, puis envoyé cette lettre qui lui annonçait qu'il allait avoir réponse à tout cela.
Rêvant en effet de décoincer le mystère, voire même d'échapper à cette vie aussi morose que trop sérieuse, Masamune dut se résoudre à mentir. Montrant seulement une partie de la lettre qui ne faisait nulle mention de magie, il reçut l'approbation de parents fiers, persuadés que leur enfant unique avait été sélectionné par une école aussi unique que hautement intelligente. Aveuglés par leur désir d'accomplissement, ils tombèrent dans le piège.
Masamune se rendit donc à la fameuse Mahoutokoro, rejoignant seul un point de rendez-vous pour les élèves engagés de sept à onze ans : ceux-ci devaient voyager à dos de créatures volantes afin de faire l'aller-retour entre l'établissement et chez eux – et heureusement que les Kibe acceptaient de le laisser y aller seul jusque-là. Il y découvrit mille choses, sans doute plus, si bien qu'il ne pourrait tout lister pour en parler à quelqu'un – « heureusement », il allait devoir s'abstenir de tout raconter à ses parents. Des dizaines d'élèves de son âge, et même des plus grands, qui pratiquaient la magie et volaient sur des balais. Le mot « sorcier » semblait être donc celui qu'il pouvait poser sur sa nature.
À chaque retour à la maison, Masamune dû inventé un nouveau mensonge.
Il créa de toutes pièce une école imaginaire dont il ne pouvait révéler le revers de la médaille. Jamais il n'avait vu son père et sa mère aussi fiers, convaincus de l'intelligence éveillée qu'ils attendaient depuis tout ce temps. Pour eux, officiellement, Masamune était inscrit dans une école de haute hiérarchie, ce que les Kibe ne trouvèrent pas étonnants, vu leur conservation. Tout était bien fait et les études marchaient du tonnerre. Les premières semaines, Masamune craignait de ne pouvoir faire durer le mensonge, or tout marcha miraculeusement comme sur des roulettes.
Ce fut à partir de onze ans qu'il y habita, prétextant cette fois-ci un internat. Ses amis se multiplièrent, il apprit ce qu'était l'Armotentia, comment voler à balais, et revisita son cauchemar qu'était devenu le faux zashiki warashi à travers une leçon. Peu avant la fin de sa septième année, devenu à la fois Don Juan innocent et joueur affectif avec la gente féminine, il se trouva une petite amie qui répondait au nom de Reina. Ce fut elle qui lui proposa de voyager un peu en allant bien plus loin dans leurs études. Le nom de Hungcalf lui atterrit alors dans les oreilles. Certes, l'université magique était située en Écosse, mais n'était-ce pas justement le genre d'expérience folle qui attirait l'oeil de Masamune... ?
Ses parents furent sceptiques à cette annonce, mais laissèrent coulé car déjà trop englués dans le mensonge sans le savoir. Avec, cette fois-ci, une petite déglutition qui passa mal, Masamune prit de plus grosses valises.
La première année à Hungcalf fut extraordinaire, et convenait parfaitement à un esprit aussi libre et studieux que le sien. C'était limite un peu trop beau pour être vrai. Reina et lui vivaient aussi bien de leur côté qu'ensemble, quoique le couple faisait pensé à des collégiens qui n'avaient pas encore conscience de la pudeur enfantine – en gros, ils ne se comportaient pas comme un couple sérieux et adulte.
En début de troisième année, Masamune fit une rencontre plus ou moins hors du commun.
Il croisa la figure d'une adolescente qu'il n'avait encore jamais vu. Le pire ? C'est qu'elle était toute simple, et pourtant, ce fut presque au milieu de la foule qu'il la vit comme un flash. Une demoiselle dont il ne savait rien ; ni le nom, ni la maison, ni l'année. Elle portait une jupe qui mettait ses jambes en valeur, et à voir ses traits, elle était japonaise. Son cœur loupa un battement qui n'avait pas été là lors de sa rencontre avec Reina. Pourtant, Reina était mille fois plus belle et féminine... Mais cette inconnue, qu'il avait juste vu « de loin », elle resplendissait tellement de belle simplicité qu'il trouva ce détail séduisant. C'était sans doute la première fois qu'il pensait autant à une fille qu'il se demandait où elle était, et ce qu'elle faisait...
La semaine suivante, il quitta Reina, et avec des explications très floues. « Pas bien ensemble », « tu comprends, c'est plus comme avant », et tout le baratin qui allait avec. La vérité, c'est qu'il était presque obsédé à l'idée de retrouver cette inconnue. Ça ne lui était encore jamais arrivé, et son couple avec l'autre Asiatique le mettait mal à l'aise au milieu de ses pensées incessantes. Mais au moins, il se sentait plus léger. Reina ne lui faisait plus rien, tant qu'il savait cette autre demoiselle dans les parages.
Masamune vécut donc ainsi au sein de Hungcalf. Menteur et aveugle.
C'était à se demander comment il vivrait s'il regardait correctement...
RÉSERVE TON AVATAR
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<bottin><span class="pris">●</span> <b>yuto nakajima</b> ━ masamune kibe</bottin>
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 4:35
Ouiiiiiiiiiiiiiii
Bienvenue mon petit masamune :D hâte de savoir ce que tu vas nous faire comme histoire et surtout hâte qu'on puisse rp ensemble
Bienvenue mon petit masamune :D hâte de savoir ce que tu vas nous faire comme histoire et surtout hâte qu'on puisse rp ensemble
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 9:21
Bienvenue à toiiii Masaaa Bon courage pour ta fichette
Sache que vous êtes deux à tenter le scénario en même temps, et lorsque vous aurez fini votre fiche tous les deux, ce sera l'auteur du scénario (donc Yuri) qui décidera de celle qui lui semble le plus proche de ce qu'il souhaite
Sache que vous êtes deux à tenter le scénario en même temps, et lorsque vous aurez fini votre fiche tous les deux, ce sera l'auteur du scénario (donc Yuri) qui décidera de celle qui lui semble le plus proche de ce qu'il souhaite
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 9:30
Bonjour bonjour !
Je vais être honnête : je n'aime pas la compétition >< Je sais que je suis arrivée hier soir avec la motivation, mais je préfère laisser le scénario à l'autre s'il y a.
J'abandonne donc la course, merci tout de même de m'avoir accueilli ;;
Je vais être honnête : je n'aime pas la compétition >< Je sais que je suis arrivée hier soir avec la motivation, mais je préfère laisser le scénario à l'autre s'il y a.
J'abandonne donc la course, merci tout de même de m'avoir accueilli ;;
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 10:29
oh non, je suis désolée
Je n'avais vraiment pas vu que tu avais posté ta fiche ! J'ai seulement vu la publicité sur Facebook et j'ai cliqué sur le lien pour demander si il était toujours disponible. J'avoue avoir été un peu trop impatiente pour en attendre la réponse..
Je suis désolée encore !
Je n'avais vraiment pas vu que tu avais posté ta fiche ! J'ai seulement vu la publicité sur Facebook et j'ai cliqué sur le lien pour demander si il était toujours disponible. J'avoue avoir été un peu trop impatiente pour en attendre la réponse..
Je suis désolée encore !
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 11:39
bienvenue! reste! quitte à changer d'idée de perso?
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 11:43
Je reviendrai éventuellement, mais pour l'instant, seul Masamune m'intéressait ! (et c'est tout bête, mais je ne vois pas le perso en OC complet. Happens) Merci quand même
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 13:53
Own
C'est dommage, mais je respecte ton choix, j'aurais aimé rp avec toi meme avec un autre perso :/
C'est dommage, mais je respecte ton choix, j'aurais aimé rp avec toi meme avec un autre perso :/
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 13:58
fisdjgjesd vous me feriez presque regretté-
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 13:59
Que veux-tu, on est trop chou et attachants, on s'attache vite à nous
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 14:04
FOURBES (du coup ça flood, mais vous me foutez le doute. Argh, que faire)
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 14:20
C'est pourtant facile... reeeeeeste
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 18:14
Reste avec nous Fais toi un autre personnage si tu veux !
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 19:03
Reste on est aussi doux que des agneaux
En vrai, on est vraiment bien ici ça serait cool que tu restes
En vrai, on est vraiment bien ici ça serait cool que tu restes
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 23:02
BON, voilà ce qui se passe : je reste, et je garde le scénario, comme c'est arrangé avec
Et je repars faire cette fiche.
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Jeu 5 Oct 2017 - 23:12
OUI TU VERRAS TU NE LE REGRETTERAS PAS
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Ven 6 Oct 2017 - 3:00
Masamune Kibe a écrit:
BON, voilà ce qui se passe : je reste, et je garde le scénario, comme c'est arrangé avecle rivalChristian ! Donc cessez de faire vos yeux de chiot battus, JE M'EN VAIS PLUS.
Et je repars faire cette fiche.
OMG, Jerry !
Ahaha, excellent ! Bienvenue à Hung petit chaton !
Bon courage pour ta fiche !
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Ven 6 Oct 2017 - 15:43
Bienvenue parmi nous sur Hungcalf !
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Ven 6 Oct 2017 - 17:06
Bienvenue!!! Ravie que tu aies trouvé ton bonheur dans un scéna! Bon courage pour ta fiche!
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Ven 6 Oct 2017 - 17:51
Heureuse de voir que tu restes, hâte de pouvoir rp avec toi
Bon courage pour la fin de ta fiche!
Juste parce que j'adore ce gif
Bon courage pour la fin de ta fiche!
Juste parce que j'adore ce gif
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Ven 6 Oct 2017 - 19:51
Bienvenue !
Contente que tu sois restée Hâte de te lire ^^
Contente que tu sois restée Hâte de te lire ^^
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Dim 8 Oct 2017 - 10:00
hello toi ! bienvenue chez toi
- InvitéInvité
Re: Blind eyes & blind brain | Masamune K.
Dim 8 Oct 2017 - 21:14
Bienvenue parmi nous !
Bonne chance pour ta fichette !
Bonne chance pour ta fichette !
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