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only now do i see the big picture {gideon} + (drama)
Dim 15 Oct 2017 - 10:04
gideon & eurydice, eurydeon Tu étais parvenue à prendre connaissance des manigances des personnes de ton âge grâce à un réseau que tu avais fondé à Poudlard. Le red carpet, tel était son nom. Tu as toujours apprécié l’usage de symboles, de métaphores. C’est ce qui constituait tes répliques à la fois cinglantes et populaires. Celle-ci a été trouvée naturellement, faisant analogie au tapis qui accueillait les grandes familles du monde magique. Son but principal, te mettre au courant de ce qu’il se tramait où tu ne pouvais être. Globalement constitué d’élèves, certains seraient étonnés de savoir qu’il y avait d’autres profils, plus ou moins éloignés du cadre scolaire. Tu leur faisais confiance et tu savais qu’ils étaient capables de grandes choses. Tu en étais fière car grâce à eux, tu étais en mesure d’avoir une oreille à peu près partout. Habituellement, tu étais mise en courant par l’un des étudiants d’Hungcalf mais aujourd’hui, tu fus étonnée que ta source soit ta propre mère. En ce jour, tu n’avais aucun cours et tu avais décidé de rester chez toi, à organiser tes affaires pour le début de ton stage à l’hôpital Sainte-Marie. C’est en milieu d’après-midi qu’elle entendit la porte d’entrée se rabattre, sa mère ayant quitté son travail plus tôt que prévu. « Eurydice Bushnell ! », lança-t-elle au bas de la cage d’escalier. Tel un cri de ralliement, tu descendis les marches deux à deux, sachant que ce type d’exclamations ne présageait rien de bon. « La seule et l’unique. », dis-tu avec une grande euphorie avant de capter le sérieux de ta génitrice. « Que se passe-t-il ? » Elle quitta sa veste, déchaussa ses talons avant de se servir un verre d’eau. Tu l’as suivie dans la cuisine où elle reprit la parole. « Savais-tu que l’enfant McKinnon est un lycanthrope ? » L’étonnement, le saisissement. Tu étais pétrifiée lorsque ce nom frôla ton oreille. « Lequel ou laquelle ? » Les McKinnon formaient une fratrie imposante et désigner l’un de ses membres sans son nom n’était pas évident. Ta mère te tourna le dos. Tu savais ce que cela signifiait. Elle adoptait cette position pour éviter de te heurter, relativement à une mauvaise nouvelle. « Maman, dis-moi de qui il s’agit ! », repris-tu en t’approchant d’elle. Ta génitrice se retourna à moitié. « Ça ne va pas te plaire… Elle accompagna sa parole d’un soupire. Gideon. C'est ton père qui va jubiler. » La réponse que tu craignais. Disons que tu ne partageais véritablement qu’une connexion avec lui dans sa famille. Tu fermas les yeux quelques secondes avant de les rouvrir. Tu te plaças devant ta mère, d’un air affolé. « Tu es sobre… Dis-tu presque déçue. Donc tu dis vrai… » Ta mère encaissa. Elle n’était pas une grande buveuse mais était particulièrement sensible aux alcools, de quoi rendre ses perceptions douteuses. Un mélange d’émotions surgit alors. La colère, pourquoi il ne m’a rien dit ? L’indulgence, qu’est-ce qu’il a bien pu vivre depuis tout ce temps ? Le remords, je n’ai rien vu, je l’ai laissé. Alors plongée dans tes pensées, Masha lisait en toi. « Que comptes-tu faire ? » Toi-même tu n’avais pas la réponse à cette question. Puis, en repensant à ce qui te reliait à Gideon, tu eus subitement une idée. « Promets-moi que tu m’aideras quand je te le demanderai ! » Tu ne l’as laissée pas te répondre, préférant retourner dans ta chambre pour prendre de quoi sortir. Tu redescendais presque automatiquement. « J’y vais ! Je ne sais pas quand est-ce que je rentre par contre ! » Ton attitude en disait long sur ce que tu comptais faire. Tu allais rejoindre Gideon chez lui pour te confronter directement à lui. Tu sortis du manoir familial ta baguette en main, visualisas l’habitation du garçon et disparus. Tu réapparus instantanément devant une porte. Tu restas quelques instants devant le cadre, mettant de l’ordre dans l’afflux d’émotions dont tu étais sujette. L’envie de le voir, la crainte d’être rejetée. Tu passas ta main sur la surface pour y toquer plusieurs fois. « Si tu n’ouvres pas, j’aurais aucun scrupule à exploser ta porte. » Cette réplique se trouvait être un rituel pour toi, annonçant ta présence. Tu entendis des pas venant dans ta direction et tu vis la porte s’ouvrir. Tu entras sans même qu’on t’y invite, sans saluer l’hôte et visiblement sans aucune gêne. « Tu as de la chance, j’allais sortir ma baguette. » Tu avanças rapidement au centre de la pièce, restas figée quelques instants avant de te retourner d’un air sérieux. « Quand est-ce que tu comptais me mettre au courant ? » L’interrogation était vague, presque impossible de saisir le sens. Tu ne cherchais pas à le mettre dans une mauvaise position et l’incompréhension sur son visage te fit rappliquer. « Il faut que je te dessine une pleine lune pour que tu comprennes de quoi je parle ? » Tu parais plutôt remontée et d’une certaine manière, tu lui en voulais de ne pas être venu te voir pour t’en parler. Tu étais peut-être blessée, d’où cette réaction mais tu tenais à ce qu’il te l’avoue, maintenant que tu aies été mise au courant. Tu passas tes mains dans ta chevelure dont toi seule avait l’accès avant de reprendre. « Depuis quand ? », dis-tu avec un peu plus de finesse. Lui poser toutes ses questions montrait l’intérêt que tu lui portais. S’il s’agissait de quelqu’un d’autre, tu aurais très probablement divulgué le secret à ton entourage et aurais laissé le bouche à oreille faire son effet. Gideon, lui, tu ne voulais pas lui nuire, quand bien même une distance s’était installée entre vous. ""only now do I see the big picture. but i swear that these scars are fine. i might be blind, but you've told me the difference, between mistakes and what you just meant for me (london grammar "big picture" // beerus) |