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Une douce catastrophe bien sucrée || Adèle
Lun 30 Oct 2017 - 12:06
C’était l’anniversaire de Mrs MacLain. Depuis qu’elle avait goûté aux sucreries du monde magique, elle se faisait toujours un plaisir d’en réclamer aux occasions spéciales. Avec trois gallions en poche, Marianne était sûre de lui concocter une belle composition de chocolats aux goûts diversifiés et un peu farfelus. Grâce aux cours qu’elle dispensait aux étudiants, la sorcière pouvait économiser pour se faire plaisir de temps en temps et offrir quelques cadeaux à sa famille. Avec sa veste en cuir élimée aux poignets, on voyait tout de même très bien que Maxine préférait certainement utiliser ses économies pour gâter ses proches. Elle avait appris à se contenter de peu puis à Hungcalf, grâce à sa bourse, elle était logée et nourrie et n’avait pas de grandes dépenses.
La Wright s’était rendue au Chemin de Traverse de bonne heure pour éviter l’afflux de clients. Elle voulait faire ses achats ce matin même pour pouvoir les envoyer grâce à un hibou de l’école. Elle ne désirait pas traîner longtemps aussi, arrivée à l’allée célèbre de Londres, elle poussa la porte de la boutique de friandises et fut accueillie par le joyeux tintement d’une clochette.
Maxine s’approcha, ravie, des chocolats préférés de sa mère. Ils étaient présentés dans une grande bonbonnière et laissés en libre-service vu leur réputation. Même Maxine qui n’était pas du tout une fanatique des sucreries était d’accord pour dire que c’étaient les meilleurs qu’elle n’avait jamais goûtés. Avant même d’attraper une boîte pour se servir, la sorcière se fit dangereusement bousculé par quelqu’un. Elle laissa échapper une exclamation de surprise tandis qu’elle était précipitée vers l’avant, entraînant dans sa chute non seulement la bonbonnière mais tout l’étalage présenté sur la table. Un bruit de verre retentit dans la pièce et tous les regards des clients se dirigèrent vers elle. Deux personnes se penchèrent vers elle pour vérifier qu’elle allait bien, plusieurs s’éloignèrent ne souhaitant pas être associés à l’accident. La jeune fille, sonnée, regarda, dubitative, ses mains ensanglantées. Sa joue était également écorchée et elle sentait un filet de sang s’écouler sur sa peau. Mais sinon, elle allait bien… Ce n’était pas du tout le cas pour les centaines de friandises si joliment agencée quelques secondes auparavant.
« Nom d’un Veracrasse, quel désastre ! » Vêtu d’une robe de sorcier, le vendeur avait accouru de l’arrière-boutique, l’air plus énervé qu’un Scroutt à Pétard. Il parcourut la salle du regard et planta ses yeux sur Maxine, toujours sur le sol. Sa moustache frémit de rage, tandis qu’il approchait à grands pas, son ventre proéminent le précédant. Il pointa un doigt boudiné sur Maxine. « Vous ! Vous ne pouvez pas regarder où vous marchez ? Ces chocolats ne sont pas faits tous seuls, vous savez ? J’ai bossé toute la nuit moi ! et ils sont perdus… » Il s’était abaissé pour en prendre un dans les doigts, tout écrasé, une liqueur rose bonbon sortant par tous ses pores. L’artisan essuya ses mains collantes sur sa robe de sorcier, son visage était devenu aussi rouge qu’une écharpe de Gryffondor. « Eh bien, miss maladroite, vous me devez vingt-cinq gallions pour la peine. Z’avez pas intérêt à vous défiler, hein, jeune fille. »
Maxine battit des paupières, incrédule. Vingt-cinq gallions ? Elle n’avait jamais possédé cette somme, ça représentait une vraie fortune mais vu les dégâts causés, le marchand avait l’air de bien les avoir estimé. Les trois gallions qui représentaient sa seule fortune teintèrent joyeusement dans sa poche tandis qu’elle se relevait prudemment. Comment allait-elle se sortir de ce pétrin ? Comment allait-elle trouver les vingt-deux gallions restant.
« Veuillez accepter mes excuses, j’aurais dû faire plus attention. Quelqu’un m’a bousculé. »
- Miss, on va gagner du temps, gardez vos excuses pour vous, on allonge la monnaie et tout de suite, je vous prie.
- Vous ne comprenez pas, je n’ai que trois gallions. Est-ce qu’on pourrait s’entendre différemment ? Je ne sais pas, je pourrai vous donner un coup de main par exemple ? »
Le marchand la jaugea du regard, détaillant suspicieusement ses vêtements qui avaient parcouru bien des années. Il semblait convaincu qu’il n’allait pas faire un grand gain avec cette grande perche maladroite qui ne savait pas bien se tenir sur ses jambes. Il mit ses mains sur ses hanches, tourna le dos à Maxine et vociféra avec sa voix bourrue :
« Bon, qui c’est qui a bousculé la demoiselle-là ? »
Maxine jeta un coup d’œil intéressé à l’ensemble des clients dont le regard convergeaient tous vers la même personne. La née-moldue arqua un sourcil en reconnaissant la directrice du département de justice magique au sein du ministère. Elle avait déjà aperçue sa photo dans les quotidiens sorciers.
La Wright s’était rendue au Chemin de Traverse de bonne heure pour éviter l’afflux de clients. Elle voulait faire ses achats ce matin même pour pouvoir les envoyer grâce à un hibou de l’école. Elle ne désirait pas traîner longtemps aussi, arrivée à l’allée célèbre de Londres, elle poussa la porte de la boutique de friandises et fut accueillie par le joyeux tintement d’une clochette.
Maxine s’approcha, ravie, des chocolats préférés de sa mère. Ils étaient présentés dans une grande bonbonnière et laissés en libre-service vu leur réputation. Même Maxine qui n’était pas du tout une fanatique des sucreries était d’accord pour dire que c’étaient les meilleurs qu’elle n’avait jamais goûtés. Avant même d’attraper une boîte pour se servir, la sorcière se fit dangereusement bousculé par quelqu’un. Elle laissa échapper une exclamation de surprise tandis qu’elle était précipitée vers l’avant, entraînant dans sa chute non seulement la bonbonnière mais tout l’étalage présenté sur la table. Un bruit de verre retentit dans la pièce et tous les regards des clients se dirigèrent vers elle. Deux personnes se penchèrent vers elle pour vérifier qu’elle allait bien, plusieurs s’éloignèrent ne souhaitant pas être associés à l’accident. La jeune fille, sonnée, regarda, dubitative, ses mains ensanglantées. Sa joue était également écorchée et elle sentait un filet de sang s’écouler sur sa peau. Mais sinon, elle allait bien… Ce n’était pas du tout le cas pour les centaines de friandises si joliment agencée quelques secondes auparavant.
« Nom d’un Veracrasse, quel désastre ! » Vêtu d’une robe de sorcier, le vendeur avait accouru de l’arrière-boutique, l’air plus énervé qu’un Scroutt à Pétard. Il parcourut la salle du regard et planta ses yeux sur Maxine, toujours sur le sol. Sa moustache frémit de rage, tandis qu’il approchait à grands pas, son ventre proéminent le précédant. Il pointa un doigt boudiné sur Maxine. « Vous ! Vous ne pouvez pas regarder où vous marchez ? Ces chocolats ne sont pas faits tous seuls, vous savez ? J’ai bossé toute la nuit moi ! et ils sont perdus… » Il s’était abaissé pour en prendre un dans les doigts, tout écrasé, une liqueur rose bonbon sortant par tous ses pores. L’artisan essuya ses mains collantes sur sa robe de sorcier, son visage était devenu aussi rouge qu’une écharpe de Gryffondor. « Eh bien, miss maladroite, vous me devez vingt-cinq gallions pour la peine. Z’avez pas intérêt à vous défiler, hein, jeune fille. »
Maxine battit des paupières, incrédule. Vingt-cinq gallions ? Elle n’avait jamais possédé cette somme, ça représentait une vraie fortune mais vu les dégâts causés, le marchand avait l’air de bien les avoir estimé. Les trois gallions qui représentaient sa seule fortune teintèrent joyeusement dans sa poche tandis qu’elle se relevait prudemment. Comment allait-elle se sortir de ce pétrin ? Comment allait-elle trouver les vingt-deux gallions restant.
« Veuillez accepter mes excuses, j’aurais dû faire plus attention. Quelqu’un m’a bousculé. »
- Miss, on va gagner du temps, gardez vos excuses pour vous, on allonge la monnaie et tout de suite, je vous prie.
- Vous ne comprenez pas, je n’ai que trois gallions. Est-ce qu’on pourrait s’entendre différemment ? Je ne sais pas, je pourrai vous donner un coup de main par exemple ? »
Le marchand la jaugea du regard, détaillant suspicieusement ses vêtements qui avaient parcouru bien des années. Il semblait convaincu qu’il n’allait pas faire un grand gain avec cette grande perche maladroite qui ne savait pas bien se tenir sur ses jambes. Il mit ses mains sur ses hanches, tourna le dos à Maxine et vociféra avec sa voix bourrue :
« Bon, qui c’est qui a bousculé la demoiselle-là ? »
Maxine jeta un coup d’œil intéressé à l’ensemble des clients dont le regard convergeaient tous vers la même personne. La née-moldue arqua un sourcil en reconnaissant la directrice du département de justice magique au sein du ministère. Elle avait déjà aperçue sa photo dans les quotidiens sorciers.
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Re: Une douce catastrophe bien sucrée || Adèle
Lun 30 Oct 2017 - 13:17
Une douce catastrophe bien sucrée
Tu as la tête ailleurs, ce matin, Adèle. Tu es bien obligée de l’admettre. Aujourd’hui, tu n’es pas attendue au ministère avant 11h. Tu préfèrerais y être déjà, mais… pas ce matin. Ils font une opération grand nettoyage avec les elfes de maison, et si tu n’as rien contre ces créatures, tu n’as pas envie d’être dans leurs pattes et risquer de les déranger, d’autant que tu as déjà vus certains elfes jeter un sort aux sorciers qui se trouvaient sur leur chemin. Tu as donc décidé d’en profiter pour te promener dans Myrrdin District. Tu n’es pas totalement seule, d’ailleurs, puisque tu en as profité pour prendre Lux avec toi. Ton berger australien est ravi de cette promenade comme en témoigne son plumeau qui bat la mesure au fur et à mesure de votre avancée. Tu ne lui as pas mis de laisse. Tu ne lui en mets jamais, après tout, tu as toute confiance en lui. Tu sais qu’il ne suivra personne d’autre et qu’il attendra bien sagement si tu entres quelque part. Tu envisages de commencer à faire tes achats de Noël : il n’est jamais trop tôt pour éviter la cohue. Tu sais qu’il te faudra envoyer quelque chose aux membres de ta famille maternelle. A ton ex-mari, même, dont l’anniversaire est proche. Même si tu n’en as aucune envie. M. Hammerstein père, et Mme Hammerstein mère t’en veulent encore trop de ton divorce qu’ils ne comprennent pas. Tu as pourtant eu un enfant, déjà. Un enfant qu’ils t’ont forcée à abandonner. Pourquoi n’en as-tu pas donné un à cet époux si parfait qu’ils avaient choisi pour toi ? L’ombre d’un sourire amer se dessine sur ton visage à cette idée alors que Lux vient glisser sa truffe dans ta main. Tout simplement, tu n’as partagé que trois fois la couche de celui auquel tes parents t’ont unie peu après la naissance de ton fils. Ces moments, tu les as détestés, Adèle. Tu les as vécus comme une contrainte de plus pour le respect des apparences. Mais tu as tout fait pour ne pas tomber enceinte. Tu as détesté ton époux dès le jour où tu l’as rencontré. Mais tu as préservé les apparences. Tu t’es ensuite jetée dans les études : la seule chose qui te maintenant saine d’esprit, finalement. La seule et unique. Ca te permettait de ne pas trop penser à lui, à eux.
Complètement perdue dans les souvenirs de ton passé, tu ne te rends pas compte que tu es machinalement entrée dans la confiserie pour acheter à ton ex-mari ses chocolats préférés. Lux s’est arrêté sur le pas de la porte, te regardant d’un œil attentif – lui. Tu ne te rends pas compte non plus qu’il y a une jeune fille devant toi, penchée en avant pour attraper une boîte de chocolats. Tu ne vois pas sa jambe légèrement relevée vers l’arrière et tu lui rentres dedans, la déséquilibrant. C’est le choc de l’étudiante et de l’étal au sol qui te ramènent à l’ici et maintenant. Tu es effarée de la voir au sol, de voir le sang sur ses mains, sur sa joue et ces bonbons gâtés. Que s’est-il passé ? « Ca va, Mademoiselle ? » demandes-tu à la concernée en te baissant vers elle pour l’aider à se relever lorsque le vendeur arrive. Il s’enflamme rapidement, faisant peser la faute sur la demoiselle, lui demandant remboursement. « Voyons, Monsieur » interviens-tu. « Vous voyez bien qu’il s’agit d’un accident ! Pensez-vous vraiment que cette jeune personne l’ait fait exprès ? » A la tête de la demoiselle, tu devines rapidement qu’elle n’a pas la somme nécessaire pour rembourser le marchand. A dire vrai, cela se voit à sa tenue, mais tu choisis d’ignorer ce détail. Après tout, on ne juge pas un livre à sa couverture et il en est de même des gens.
La demoiselle ne tarde pas à s’excuser auprès de l’homme, à expliquer que quelqu’un l’a bousculée, mais il n’en a que faire, et continue de réclamer son argent à corps et à cri, obligeant la jeune fille à se justifier et à chercher un moyen de le rembourser. Quant à toi, tu ne peux t’empêcher d’intervenir à nouveau. Ce n’est pas comme si la justice ne te tenait pas à cœur, après tout… « Monsieur. Vous n’allez quand même causer des problèmes à cette jeune personne pour des… chocolats ! » Tu es outrée par cette idée, Adèle, et tu en recules d’un pas, la main devant la bouche. Si ce devait être le cas, tu sais pertinemment que tu ne remettrais pas les pieds dans cette boutique, même si c’est la meilleure confiserie d’Inverness. D’autant que cela te donnerait une bonne raison pour ne plus rien envoyer à ton ex-mari. Il semble revenir à la raison, cependant. Quoique… Le ton qu’il emploie pour chercher le responsable de la bousculade est plus celui d’un homme prêt à frapper quelqu’un que celui d’une personne raisonnable. Tu fronces les sourcils mais, comme tout le monde, comme la pauvre malheureuse, d’ailleurs, tu regardes autour de toi voir si quelqu’un va se désigner. C’est avec stupeur que tu vois les regards se poser sur toi, un par un. L’envie de te défendre te prend. Tu le saurais, quand même, si tu avais bousculé une jeune fille au point de la faire tomber. Mais après le discours que tu viens de faire pour prendre sa défense, tu ne peux décemment pas te soustraire à cette situation. Néanmoins, tout en glissant la main dans ton sac pour en sortir ton porte-monnaie, tu regardes les personnes autour de toi. « Etes-vous sûrs que c’est moi ? Je ne me souviens pas d’avoir percuté cette jeune fille. Néanmoins, s'il est avéré que c'est moi, bien sûr que je paierai ma part. Même si ce ne sont que des chocolats... »
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Re: Une douce catastrophe bien sucrée || Adèle
Mar 31 Oct 2017 - 16:44
Lorsque tous les yeux convergèrent vers la directrice du département de la justice magique, Maxine se rendit compte que c’était la sorcière qui avait gentiment cherché à l’aider quand elle s’était retrouvée au sol avec une masse de chocolats perdus. Tandis qu’Adèle se montrait offensée par le comportement du vendeur, l’étudiante sortit un mouchoir de sa poche et tapota la blessure sur sa joue. Elle suivit les échanges avec le marchand, l’air penseur. Si c’était bien Adèle qui l’avait bousculée, elle lui pardonnait volontiers vu son implication pour prendre sa défense mais elle ne pouvait lui permettre de prendre les frais à sa charge. La jeune femme avait conscience de la valeur de l’argent ; vingt-cinq gallions était une petite fortune, c’était totalement injuste de mettre la faute sur le dos d’Adèle qui ne se souvenait même pas de l’avoir percutée. Tout de même, c’était bien Maxine qui s’était affalée sur l’étalage comme une crêpe et avait conduit les friandises à leur perte.
« Madame, je suis navrée de cet accident mais vous n’en avez pas la responsabilité. » Elle planta ses iris verts sur le grossier personnage qu’elle dépassait facilement de plusieurs centimètres. « Si vous me laissez un peu de temps pour réunir la somme, je vous rembourserai intégralement. » Le vendeur lui accorda un regard noir, lui signifiant qu’il n’était pas d’accord avec cette solution. Il indiqua sèchement la pancarte qui clamait que la boutique n’accordait pas de crédit. Il semblait mettre tous ses espoirs sur Adèle qui se montrait conciliante et prête à débourser le montant correspondant aux dégâts. Il en voulait amèrement à Maxine de se mettre entre lui et l’objet de sa convoitise : cette idiote ne pouvait pas juste la fermer et le laisser régler ses problèmes ?
« Bon, mettez-vous d’accord. » Il posa sa main sur l’étalage désert, marmonnant entre ses dents : « J’ai pas que ça à faire. Vous laissez bien la somme-là, hein ? » Il fusilla Maxine du regard quelques secondes avant de marcher à grands pas vers l’arrière-boutique. Maxine le suivit des yeux, l’air blasé. Elle sortit ensuite sa baguette magique pour réparer les récipients en verre ; les débris jonchaient le sol et risquaient de blesser quelques inconscients.
« Un vrai personnage… » laissa-t-elle échapper, d’une voix sceptique. « Mrs Hammerstein, je m’appelle Maxine McClain, je suis étudiante à Hungcalf. » Elle s’était présentée machinalement ; il n’était pas habituel pour les anglais de s’adresser à des inconnus pour les solliciter. « Je suis gênée de vous demander ça, c’est très impertinent de ma part : vous devez être très occupée. » Elle hésita quelques secondes avant de continuer : « Pourriez-vous rester dans la boutique le temps que je me rende à l’université pour ramener les vingt-cinq gallions ? »
En s’entendant annoncer ses attentions, Maxine fut extrêmement embarrassée. On ne détournait pas à une directrice de département de son travail ; elle devait être noyée sous les rendez-vous et s’était sûrement accordée quelques minutes pour une petite douceur à la boutique. L’étudiante ferma les yeux quelques instants, s’insultant copieusement : il serait temps qu’elle apprenne à réfléchir un peu avant de parler. Son impulsivité lui tournait bien des tours.
« Madame, je suis navrée de cet accident mais vous n’en avez pas la responsabilité. » Elle planta ses iris verts sur le grossier personnage qu’elle dépassait facilement de plusieurs centimètres. « Si vous me laissez un peu de temps pour réunir la somme, je vous rembourserai intégralement. » Le vendeur lui accorda un regard noir, lui signifiant qu’il n’était pas d’accord avec cette solution. Il indiqua sèchement la pancarte qui clamait que la boutique n’accordait pas de crédit. Il semblait mettre tous ses espoirs sur Adèle qui se montrait conciliante et prête à débourser le montant correspondant aux dégâts. Il en voulait amèrement à Maxine de se mettre entre lui et l’objet de sa convoitise : cette idiote ne pouvait pas juste la fermer et le laisser régler ses problèmes ?
« Bon, mettez-vous d’accord. » Il posa sa main sur l’étalage désert, marmonnant entre ses dents : « J’ai pas que ça à faire. Vous laissez bien la somme-là, hein ? » Il fusilla Maxine du regard quelques secondes avant de marcher à grands pas vers l’arrière-boutique. Maxine le suivit des yeux, l’air blasé. Elle sortit ensuite sa baguette magique pour réparer les récipients en verre ; les débris jonchaient le sol et risquaient de blesser quelques inconscients.
« Un vrai personnage… » laissa-t-elle échapper, d’une voix sceptique. « Mrs Hammerstein, je m’appelle Maxine McClain, je suis étudiante à Hungcalf. » Elle s’était présentée machinalement ; il n’était pas habituel pour les anglais de s’adresser à des inconnus pour les solliciter. « Je suis gênée de vous demander ça, c’est très impertinent de ma part : vous devez être très occupée. » Elle hésita quelques secondes avant de continuer : « Pourriez-vous rester dans la boutique le temps que je me rende à l’université pour ramener les vingt-cinq gallions ? »
En s’entendant annoncer ses attentions, Maxine fut extrêmement embarrassée. On ne détournait pas à une directrice de département de son travail ; elle devait être noyée sous les rendez-vous et s’était sûrement accordée quelques minutes pour une petite douceur à la boutique. L’étudiante ferma les yeux quelques instants, s’insultant copieusement : il serait temps qu’elle apprenne à réfléchir un peu avant de parler. Son impulsivité lui tournait bien des tours.
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Re: Une douce catastrophe bien sucrée || Adèle
Jeu 23 Nov 2017 - 21:04
Une douce catastrophe bien sucrée
Tu ne comprends pas la violence de la réaction du vendeur, Adèle. A dire vrai, tu es agacée par sa virulence à l’encontre de la jeune femme qui a été bousculée et est tombée sur l’étalage. Elle n’y est pour rien si quelqu’un l’a percutée. Tu es, aussi, passablement énervée que tous les clients soient obligés de te juger responsable parce qu’aucun n’est prêt à assumer son erreur. Mais tu refuses de laisser la demoiselle au milieu des ennuis, Adèle. Cela ne te ressemblerait pas de la laisser là et de partir. Tu tentes de ton mieux de limiter les problèmes de la jeune étudiante, et tu sembles y parvenir. Au fond, il aurait peut-être mieux valu que tu interviennes avec ton titre de directrice du département de la Justice Magique et que tu prétextes de l’emmener au Ministère pour qu’elle n’ait rien à régler du tout, mais… Ce n’est pas ton genre d’abuser ainsi de ta position, même si tu ne doutes pas que certains de tes subalternes, Reginald Nott par exemple, n’aurait pas hésité à apporter en apparence plus de problèmes à une pauvre innocente. C’est tout à fait son style, après tout… Mais ce n’est pas le tien, Adèle, et tu t’y refuses. A la place, tu propose de prendre les frais en charge, solution qui semble parfaitement convenir à cet homme cupide dont les prunelles commencent déjà à briller devant l’idée de se faire plus d’argent qu’il ne s’en serait fait une journée normale. Tu en viens à te demander s’il n’a pas surestimé à dessein le coût de la perte financière.
La jeune fille se tourne alors vers toi pour refuser ton soutien financier, souhaitant visiblement se débrouiller seule. Tu peux le comprendre, et tu admires sa force de caractère. Néanmoins, tu connais suffisamment la caractéristique principale de tout commerçant – pour rester restreint – pour savoir qu’il n’acceptera jamais cette proposition. De fait, le regard noir qu’il pose sur la demoiselle confirme tes soupçons et tu ne peux retenir un claquement de langue agacé devant la réaction de l’homme. Il finit par prendre congé de la jeune fille et toi en indiquant à quel endroit laisser la somme due avant de retourner à l’arrière du magasin et toi, Adèle, tu ne peux retenir un sourire devant son manque de discernement. Après tout, s’il ne reste pas, nul ne saura si vous avez laissé l’argent, la jeune femme ou toi, ou si vous êtes parties sans le rembourser, puisque n’importe qui pourrait le prendre. Tu n’en dis rien sur le moment, même si cela te frappe. Tu te demandes si la demoiselle se fait la même réflexion que toi. Tu sais, pourtant, que ce n’est pas une considération que tu devrais avoir en tant que directrice de la justice magique, mais tu ne peux pas t’en empêcher.
La jeune victime sort alors sa baguette pour nettoyer le bazar, ce qu’aurait dû faire le commerçant plutôt que de retourner à l’arrière de sa boutique. Tellement peu de sérieux. Tu secoues la tête avant de prêter main forte à la jeune femme qui ne tarde pas à se présenter après une petite remarque à l’encontre du malotru. « Enchantée de faire votre connaissance, Miss McClain, malgré les circonstances » lui réponds-tu avec un sourire aimable. « Je me suis doutée que vous deviez être étudiante. » ajoutes-tu avec un nouveau sourire, bienveillant cette fois tandis qu’elle enchaine, visiblement mal à l’aise. Tu arques un sourcil, légèrement surprise par ce qu’elle semble avoir l’intention de te demander, mais tu lui laisses le temps d’enchainer, à son rythme.
Sa demande n’est pas des plus habituelles, effectivement. N’importe qui, à ta place, songerait qu’elle te demande cela pour partir sans payer, mais à la gêne affichée par la jeune femme et son empressement à vouloir rembourser l’homme, tu comprends qu’il n’en est rien. Néanmoins, tu ne peux accepter sa proposition. Pas parce que tu penses qu’elle veut te laisser régler cela seule, mais parce que tu comprends que c’est une somme réellement importante pour elle. Cela se voit à sa mise. « Je ne peux accepter, Miss. Mais j’ai autre chose à vous proposer, à la place… » Cette fois, c’est à ton tour de marquer un temps de silence, histoire de ménager le suspense, avant de reprendre : « Et si vous me laissiez payer cette somme, ou du moins, vous l’avancer, et qu’en guise de remboursement, vous veniez travailler au Ministère de la Magie sur vos temps libres ? Cela vous permettrait d’avoir un petit travail en dehors des études, qui plus est… Il s’agirait probablement d’archivage, ou de quelque chose du genre… Rien de très passionnant, en soi, certes, mais toujours utile… »
- Spoiler:
- désolée pour le retard! petit passage à vide (stress d'entretien), mais c'est bon, là^^ entretien passé^^
- InvitéInvité
Re: Une douce catastrophe bien sucrée || Adèle
Jeu 4 Jan 2018 - 10:45
Même si le commerçant avait fini par se cloitrer dans son arrière-boutique, Maxine continuait de sentir son regard plein de reproches et d’animosité. Elle ne serait pas surprise qu’il est installé un charme sur la porte pour le laisser observer la scène sans être perçu. Pour la peine, la jeune femme fronça les sourcils pour lui montrer toute son irritation. Elle avait déjà croisé des personnes détestables dans sa vie et cet indigent sorcier ne lui rendait pas plus sa foi en l’humanité. Elle avait toujours méprisé les Hommes qui ne connaissaient pour maître que l’argent… Évidemment, il y avait des choses beaucoup plus précieuses que l’aspect matériel. De ses multiples expériences et malgré son jeune âge, Maxine se sentait plus riche que ce rustre malheureux.
Après avoir nettoyé les dégâts qu’elle avait causés, la grande brune sortit un mouchoir propre de sa poche et tapota légèrement l’éraflure sur sa joue. Ses iris verts évaluaient l’expression de sa compagne : par sa demande, elle craignait de l’avoir offensée. Mrs Hammerstein l’avait écoutée sans chercher à intervenir, un sourcil légèrement arqué d’intérêt ou de surprise, laissant Maxine douter de son propre comportement. Généralement, l’ancienne Gryffondor prenait le taureau par les cornes et regrettait instantanément ses décisions. Cette fois-ci n’échappait guère à la règle. Même si elle déplorait sa réaction hâtive, elle fut tout de même déçue que son interlocutrice refuse poliment son marché. Mais son espoir refit surface lorsque son aînée paraissait avoir une autre idée derrière la tête.
Maxine ne put s’empêcher d’exhiber sa surprise. La bouche entrouverte, elle resta coite quelques instants. Elle n’arrivait pas à croire que Mrs Hammerstein lui fasse confiance au point de lui proposer un travail au ministère. La jeune fille se reprit en main après s’être éclairci la gorge :
« J’accepte votre proposition avec grand plaisir, j’adorerais travailler au ministère à temps partiel. J’ignorais que vous accueilliez des étudiants pour de l’archivage. J’ai déjà réalisé ce type de travail mais plutôt du côté moldu. » Maxine ne comptait vraiment plus le nombre de petits boulots qu’elle avait effectués quand elle s’était repliée dans le monde moldu. C’était une expérience enrichissante et elle ne voyait pas ces deux années pendant lesquelles elle avait arrêté ses études comme une perte de temps. « Evidemment, sans magie, c’est un petit peu plus physique puisqu’il faut porter des cartons et ranger manuellement les dossiers à leurs places. Je ne suis pas inquiète… C’est vraiment aimable à vous » conclut-elle avec un léger sourire.
Sa bourse scolaire lui permettait de ne pas se soucier des frais liés à l’achat de matériel et de livres. Mais pour ses dépenses personnelles, elle avait toujours eu besoin de travailler pendant son temps libre et mettre de côté. En général, les cours particuliers qu’elle donnait à de plus jeunes condisciples étaient suffisants. Un travail au ministère l’enchantait, cependant, elle était sûre d’apprendre beaucoup de choses en étant en contact avec des employés du monde magique.
« Permettez-moi de vous remercier, je ne sais pas ce que j’aurais fait sans votre aide » insista Maxine en secouant la tête. « Je comprends qu’il se soit énervé de perdre tous ces chocolats. Par contre, il est tellement borné : je suis sûre qu’il aurait refusé toutes mes propositions. »
Après avoir nettoyé les dégâts qu’elle avait causés, la grande brune sortit un mouchoir propre de sa poche et tapota légèrement l’éraflure sur sa joue. Ses iris verts évaluaient l’expression de sa compagne : par sa demande, elle craignait de l’avoir offensée. Mrs Hammerstein l’avait écoutée sans chercher à intervenir, un sourcil légèrement arqué d’intérêt ou de surprise, laissant Maxine douter de son propre comportement. Généralement, l’ancienne Gryffondor prenait le taureau par les cornes et regrettait instantanément ses décisions. Cette fois-ci n’échappait guère à la règle. Même si elle déplorait sa réaction hâtive, elle fut tout de même déçue que son interlocutrice refuse poliment son marché. Mais son espoir refit surface lorsque son aînée paraissait avoir une autre idée derrière la tête.
Maxine ne put s’empêcher d’exhiber sa surprise. La bouche entrouverte, elle resta coite quelques instants. Elle n’arrivait pas à croire que Mrs Hammerstein lui fasse confiance au point de lui proposer un travail au ministère. La jeune fille se reprit en main après s’être éclairci la gorge :
« J’accepte votre proposition avec grand plaisir, j’adorerais travailler au ministère à temps partiel. J’ignorais que vous accueilliez des étudiants pour de l’archivage. J’ai déjà réalisé ce type de travail mais plutôt du côté moldu. » Maxine ne comptait vraiment plus le nombre de petits boulots qu’elle avait effectués quand elle s’était repliée dans le monde moldu. C’était une expérience enrichissante et elle ne voyait pas ces deux années pendant lesquelles elle avait arrêté ses études comme une perte de temps. « Evidemment, sans magie, c’est un petit peu plus physique puisqu’il faut porter des cartons et ranger manuellement les dossiers à leurs places. Je ne suis pas inquiète… C’est vraiment aimable à vous » conclut-elle avec un léger sourire.
Sa bourse scolaire lui permettait de ne pas se soucier des frais liés à l’achat de matériel et de livres. Mais pour ses dépenses personnelles, elle avait toujours eu besoin de travailler pendant son temps libre et mettre de côté. En général, les cours particuliers qu’elle donnait à de plus jeunes condisciples étaient suffisants. Un travail au ministère l’enchantait, cependant, elle était sûre d’apprendre beaucoup de choses en étant en contact avec des employés du monde magique.
« Permettez-moi de vous remercier, je ne sais pas ce que j’aurais fait sans votre aide » insista Maxine en secouant la tête. « Je comprends qu’il se soit énervé de perdre tous ces chocolats. Par contre, il est tellement borné : je suis sûre qu’il aurait refusé toutes mes propositions. »
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Re: Une douce catastrophe bien sucrée || Adèle
Mar 30 Jan 2018 - 10:34
Une douce catastrophe bien sucrée
Ton refus semble désarçonner un instant ton interlocutrice qui semblait plus que convaincue par le marché qu’elle te proposait. Mais si tu ne doutes pas de sa bonne foi, Adèle, tu sais qu’il ne faut pas accepter ce genre de marché. D’autant que tu es persuadée que le commerçant écoute à la porte, et qu’il n’attend que le départ de la demoiselle pour venir l’accuser d’un autre méfait. Alors non. Tu préfères prendre les devants, payer, et lui faire rembourser sa dette autrement. L’on dit souvent de toi que tu es de glace, que tu te moques du malheur des autres, mais c’est une erreur. La vérité, c’est que tu places la justice au-dessus de tout le reste, et aujourd’hui n’y fait pas exception. Tu proposes donc à la jeune Wright de venir travailler à l’archivage, ce que beaucoup de monde prendrait pour une punition. De fait, une fois que la jeune femme a accepté, et avant même que tu n’aies le temps de répondre, l’homme repasse la tête par la porte de l’arrière-boutique : « Parfait... Elle n’a que ce qu’elle mérite. Mais vous êtes trop bonne pour elle, Madame Hammerstein. » Tu ne te donnes même pas la peine de lui répondre. Il retourne derrière, vous laissant enfin tranquilles. « Ne prêtez pas attention à cet individu, Miss McClain. Malheureusement, on trouve ce genre d’empotés imbus d’eux-mêmes partout. » Ils représentent une grande part de la gente masculine ajoutes-tu par devers toi.
« Pour répondre à votre question, Miss McClain, je prends souvent des stagiaires au sein de mon département. J’estime qu’il est ainsi plus facile d’apprendre en liant pratique et théorie. Si ce que vous pouvez apprendre à l’université vous ouvre l’esprit, il n’en est pas moins que le monde professionnel fonctionne différemment. L’aborder lorsque l’on est étudiant aide à mieux trouver sa place par la suite. A savoir que les stages, au-delà d’une certaine durée sont toujours rémunérés. Dans votre cas, il s’agit effectivement d’un travail, et si vous le faites bien et qu’il vous convient, il pourra perdurer. » Tu n’ajoutes pas qu’ainsi, la demoiselle n’aura pas besoin de changer la monnaie moldue en monnaie sorcière et fera ainsi des économies. Il faut dire que le gallion est un peu plus cher que la livre sterling…
« En effet, je suis certaine qu’il aurait refusé toutes vos propositions. Il savait qui j’étais. Je pense que pour lui, l’attrait du scandale, était aussi fort que celui du gain. Il était plus sage de lui offrir le deuxième. » Tu règles rapidement la note et invites la jeune femme à sortir de la boutique avec toi. Lux t’accueille avec plaisir, la langue pendante et la queue remuante et, lorsque tu arrives à sa hauteur, il se soulève sur ses pattes arrière pour poser ses pattes avant sur tes bras avant de glisser sa truffe dans ton cou comme s’il ne t’avait pas vue depuis plusieurs jours. Tu ne reprends la parole que lorsqu’il est redescendu et calmé, consciente que tu dois paraître moins professionnelle en cet instant, même si ton attitude n’a pas changé une seule fois. « Que dites-vous de commencer mercredi après vos cours ? Je pense qu’un rythme d’une fois par semaine sera suffisant. De plus, cela vous permettra de garder vos activités extra-scolaires. Bien entendu, si la date du mercredi ne vous convient pas, on peut aussi trouver un autre jour de la semaine. »
- Spoiler:
- désolée pour le retard, je n'ai pas vu de suite ta réponse
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