- InvitéInvité
R U mine ? ★ Ethan Blackwood
Ven 8 Déc 2017 - 17:54
La cadence débridée de Old Yellow Bricks retentissait puissamment entre les murs de la salle, tandis que la foule en délire criait son amour pour les Arctic Monkeys. Je tournoyais dans les bras d’Ethan et chantonnais avec lui ces paroles entêtantes. Régulièrement bousculée par des fans incontrôlables, mon euphorie apparente m’empêchait de les remettre à leur place. Je n’étais pas venue jusqu’ici pour me faire malmener, simplement pour savourer chaque minute de ce fantastique concert, chaque seconde passée en la compagnie de l’Ethelred. Cela faisait quelques temps que je rêvais d’assister à l’une des représentations de ce groupe qui avait influencé un grand nombre des compositions des Sugar Quill. Un concert privé, une fête dont seul un Blackwood aurait pu avoir vent. Bien qu’il m’en ait d’emblée informé, je n’étais pas certaine qu’il se joindrait à moi, ses cours de potions étant particulièrement exigeants, beaucoup plus que nos escapades nocturnes pour étudier les étoiles avec le professeur Fujiwara, par exemple. Pourtant, je n’avais pas eu à insister longuement pour le persuader de prêter une oreille attentive aux auteurs de From the Ritz to the Rubble.
« Je n’en reviens pas, ils sont extraordinaires, si prometteurs ! Leur énergie sur scène est véritablement incroyable ! Je te remercie, du fond du coeur, d’avoir accepté de m’accompagner ! » articulai-je d’une voix enjouée. Sur la pointe des pieds, je m’approchai timidement de son visage, déposai une bise légère sur sa joue. Un simple frôlement de mes lèvres sur sa peau mal rasée. Et, aussitôt, je regrettai mon attitude équivoque. Quelle idiote je pouvais être parfois… Était-ce l’euphorie du concert ou mon attirance inavouée qui m’encourageait à me rapprocher de lui ainsi ? Je n’en ai aucune idée. Le fait est que je m’étais promis de ne jamais lui céder et j’étais, jusqu’à présent, persuadée d’avoir la situation sous contrôle. Il était hors de question de n’être qu’une conquête, une ligne de plus dans l’interminable tableau de chasse du Blackwood et qui plus est, un membre des Sugar Quill. Je me détachai brusquement de lui, passai une main dans mes longs cheveux avant de lui adresser un clin d’oeil discret. Un procédé maladroit qui, je l’espérais, le convaincrait d’un agissement purement amical. Cette timide embrassade n’engageait à rien, n’est-ce pas ? Ethan n’était qu’un bon ami, un très bon ami, certes, mais rien de plus.
Comme si de rien n’était, je reportai mon attention sur la mélodie frénétique de Still Take You Home, dansant avec ravissement et volupté parmi le public déchainé.De temps à autre, je me raccrochais à lui alors qu’un adorateur, ivre mort, s’écroulait sur moi, renforçant cette proximité déjà gênante entre le corps de l’Ethelred et le mien. Dire qu’il avait accepté de me suivre jusqu’à Londres pour assister à ce festival… Moldu ! Je profitai de ce rapprochement inattendu pour lui glisser ces quelques mots à l’oreille : « Ethan… Je me rends bien compte que tu prends un risque à chaque fois que tu assistes à ces événements. Il faudra sincèrement que je réfléchisse à une manière de te rendre la pareille ! » Ma voix paraissait chantante, douce. J’étais, cependant, on ne peut plus sérieuse. Sans pour autant être incollable sur la famille Blackwood, j’avais eu vent de quelques informations à leur sujet, notamment de leur intransigeance quant aux fréquentations de leurs enfants. Je n’étais probablement pas en tête de leurs préférences, toutefois, peut-être apprendraient-ils à me connaître un jour, à m’accepter telle que je suis ? Par Merlin… Pourquoi pensais-je à des choses pareilles ? Ne pouvais-je pas, tout simplement, me concentrer sur le talent et la prestance d’Alex Turner ou bien la technique de Jamie Cook ? N'importe quoi, Tina !
La première partie toucha à sa fin sur les airs langoureux de Do I Wanna Know. Hommes et femmes se mouvaient autour de nous, pour s’avancer vers la scène dans l’espoir d’obtenir un autographe, pour se désaltérer au bar après avoir hurlé leur amour pour ces talentueux musiciens ou pour se griller une dernière cigarette à l’extérieur avant que la manifestation ne reprenne. « Je t’offre un verre ? » lui demandai-je avec délice. Question rhétorique. Il ne refusait jamais ces offres-ci. Je ne le savais que trop bien, l’accompagnant volontiers dans sa débauche lorsqu’il me sollicitait. Ce monde dépourvu de magie n’était pas le sien et je m’efforçai de le mettre à l’aise, de prendre les devants afin que son comportement demeure inaperçu : un étudiant en médecine quelconque - bien que séduisant - se rendant à un concert avec une amie architecte, tout aussi effacée que lui. Tel était le scénario dont nous avions convenu ce soir encore, parce qu’il ne nous avait jamais fait défaut, parce qu’interpréter nos rôles était un jeu d’enfant et surtout parce qu’il permettait à Ethan d’échapper à sa cruelle réalité, celle de son clan antipathique.
« Suis-moi ! » articulai-je en faufilant mes doigts frêles aux creux de sa paume tiède et rêche. Ce simple contact me fit frémir et hâtivement, je détournai mon regard de ses yeux azurés. Envoûtants, ensorcelants, ils avaient le don de me déconcerter. Un sourire quelque peu embarrassé se dessina sur mes lèvres alors que je l’attirai doucement vers moi, véritablement apeurée de le perdre parmi cette foule en délire. Avec difficulté, je nous frayai un chemin vers l’un bars saturés de spectateurs assoiffés. À chaque pas, chaque mètre qui nous rapprochait de notre destination, je tentais de faire abstraction des battements de mon coeur affolé. Cet homme cesserait-il un jour de provoquer cette tendre et agréable chaleur en moi ? Ce n’était pas faute d’essayer d’ignorer les curieux sentiments que je ressentais pour lui. Sentiments… Mais, que m’arrivait-il ? Une bière m’aiderait à oublier ce soudain élan d’affection, ou un alcool un peu plus fort. « Deux verres de votre meilleur whisky écossais, s’il vous plaît. » Un alcool plus fort donc ! Tout pour ne plus ressentir cet incontrôlable désir à chaque fois que je posais mes yeux sur lui, cette fougue lorsque ses mains effleuraient mon corps par mégarde et cette terrible envie de goûter à ses lèvres.
Je déposai quelques livres sterling entre les doigts du barman et présentai, avec enthousiasme, son scotch à Ethan. Mon péché mignon et, si je me souvenais bien, le sien aussi. Des arômes qui me rappelaient bien des soirées en sa compagnie et celle des autres musiciens de notre groupe. À quelques centimètres de lui, je levai mon verre vers le sien. « À cette soirée en tête à tête ! » déclarai-je, bien plus que espiègle et séductrice qu'escompté. D’un trait, je vidai mon verre - sale habitude - afin d’omettre au plus vite cette attraction que j'éprouvais pour lui. Il nous restait une bonne trentaine de minutes à tuer avant que la deuxième partie ne reprenne. Le ventre vide et quelque peu épuisée, aussi bien par la semaine passée que le brouhaha de l’auditoire, je ne me rendrais compte, que beaucoup plus tard, que je n’aurais pas dû nous commander un second, puis un troisième, voire un quatrième verre… Mais, à l’heure actuelle, cela m’importait peu. Je n’avais d’yeux que pour Ethan, lui souriant affectueusement et me demandant, de temps à autre, s’il avait remarqué mes efforts pour paraître plus féminine, plus séduisante qu’à l’accoutumé. Et, cette question qui me brûlait les lèvres : ressentait-il ce même penchant à mon égard ?
« Je n’en reviens pas, ils sont extraordinaires, si prometteurs ! Leur énergie sur scène est véritablement incroyable ! Je te remercie, du fond du coeur, d’avoir accepté de m’accompagner ! » articulai-je d’une voix enjouée. Sur la pointe des pieds, je m’approchai timidement de son visage, déposai une bise légère sur sa joue. Un simple frôlement de mes lèvres sur sa peau mal rasée. Et, aussitôt, je regrettai mon attitude équivoque. Quelle idiote je pouvais être parfois… Était-ce l’euphorie du concert ou mon attirance inavouée qui m’encourageait à me rapprocher de lui ainsi ? Je n’en ai aucune idée. Le fait est que je m’étais promis de ne jamais lui céder et j’étais, jusqu’à présent, persuadée d’avoir la situation sous contrôle. Il était hors de question de n’être qu’une conquête, une ligne de plus dans l’interminable tableau de chasse du Blackwood et qui plus est, un membre des Sugar Quill. Je me détachai brusquement de lui, passai une main dans mes longs cheveux avant de lui adresser un clin d’oeil discret. Un procédé maladroit qui, je l’espérais, le convaincrait d’un agissement purement amical. Cette timide embrassade n’engageait à rien, n’est-ce pas ? Ethan n’était qu’un bon ami, un très bon ami, certes, mais rien de plus.
Comme si de rien n’était, je reportai mon attention sur la mélodie frénétique de Still Take You Home, dansant avec ravissement et volupté parmi le public déchainé.
Ethan & Tina
And I can't help myself, All I wanna hear her say is are you mine ? Well are you mine ? Are you mine tomorrow ? Are you mine ? Or just mine tonight ?
La première partie toucha à sa fin sur les airs langoureux de Do I Wanna Know. Hommes et femmes se mouvaient autour de nous, pour s’avancer vers la scène dans l’espoir d’obtenir un autographe, pour se désaltérer au bar après avoir hurlé leur amour pour ces talentueux musiciens ou pour se griller une dernière cigarette à l’extérieur avant que la manifestation ne reprenne. « Je t’offre un verre ? » lui demandai-je avec délice. Question rhétorique. Il ne refusait jamais ces offres-ci. Je ne le savais que trop bien, l’accompagnant volontiers dans sa débauche lorsqu’il me sollicitait. Ce monde dépourvu de magie n’était pas le sien et je m’efforçai de le mettre à l’aise, de prendre les devants afin que son comportement demeure inaperçu : un étudiant en médecine quelconque - bien que séduisant - se rendant à un concert avec une amie architecte, tout aussi effacée que lui. Tel était le scénario dont nous avions convenu ce soir encore, parce qu’il ne nous avait jamais fait défaut, parce qu’interpréter nos rôles était un jeu d’enfant et surtout parce qu’il permettait à Ethan d’échapper à sa cruelle réalité, celle de son clan antipathique.
« Suis-moi ! » articulai-je en faufilant mes doigts frêles aux creux de sa paume tiède et rêche. Ce simple contact me fit frémir et hâtivement, je détournai mon regard de ses yeux azurés. Envoûtants, ensorcelants, ils avaient le don de me déconcerter. Un sourire quelque peu embarrassé se dessina sur mes lèvres alors que je l’attirai doucement vers moi, véritablement apeurée de le perdre parmi cette foule en délire. Avec difficulté, je nous frayai un chemin vers l’un bars saturés de spectateurs assoiffés. À chaque pas, chaque mètre qui nous rapprochait de notre destination, je tentais de faire abstraction des battements de mon coeur affolé. Cet homme cesserait-il un jour de provoquer cette tendre et agréable chaleur en moi ? Ce n’était pas faute d’essayer d’ignorer les curieux sentiments que je ressentais pour lui. Sentiments… Mais, que m’arrivait-il ? Une bière m’aiderait à oublier ce soudain élan d’affection, ou un alcool un peu plus fort. « Deux verres de votre meilleur whisky écossais, s’il vous plaît. » Un alcool plus fort donc ! Tout pour ne plus ressentir cet incontrôlable désir à chaque fois que je posais mes yeux sur lui, cette fougue lorsque ses mains effleuraient mon corps par mégarde et cette terrible envie de goûter à ses lèvres.
Je déposai quelques livres sterling entre les doigts du barman et présentai, avec enthousiasme, son scotch à Ethan. Mon péché mignon et, si je me souvenais bien, le sien aussi. Des arômes qui me rappelaient bien des soirées en sa compagnie et celle des autres musiciens de notre groupe. À quelques centimètres de lui, je levai mon verre vers le sien. « À cette soirée en tête à tête ! » déclarai-je, bien plus que espiègle et séductrice qu'escompté. D’un trait, je vidai mon verre - sale habitude - afin d’omettre au plus vite cette attraction que j'éprouvais pour lui. Il nous restait une bonne trentaine de minutes à tuer avant que la deuxième partie ne reprenne. Le ventre vide et quelque peu épuisée, aussi bien par la semaine passée que le brouhaha de l’auditoire, je ne me rendrais compte, que beaucoup plus tard, que je n’aurais pas dû nous commander un second, puis un troisième, voire un quatrième verre… Mais, à l’heure actuelle, cela m’importait peu. Je n’avais d’yeux que pour Ethan, lui souriant affectueusement et me demandant, de temps à autre, s’il avait remarqué mes efforts pour paraître plus féminine, plus séduisante qu’à l’accoutumé. Et, cette question qui me brûlait les lèvres : ressentait-il ce même penchant à mon égard ?
- InvitéInvité
Re: R U mine ? ★ Ethan Blackwood
Mer 24 Jan 2018 - 13:15
Old Yellow Bricks, un de tes morceaux favoris. Ce dernier résonne dans cette salle bondée. Tu es entouré d'un nombre incalculable de moldus, hurlant son amour au groupe : tu aurais complètement pété un câble, les foules en délire t'exaspèrent d'habitude. Tu arrives à t'en détacher simplement par la présence d'une jolie rousse à tes côtés. Tina. Tina que tu fais tournoyer dans tes bras. T'as un petit sourire niais accroché aux lèvres. Sa présence te fait du bien, il faut dire que tu te sens vivant avec elle. Bizarrement. Parce que faut dire que tu es un déchet, Ethan et que tu te laisses plutôt mourir. Tu enchaînes les verres, tu enchaînes les cigarettes et tu espères que le temps passe plus vite. Qu'il passe plus vite pour que tu fasses une croix sur cette famille que tu détestes tant. Ta famille. Les Blackwood.
Tina, c'est la seule personne qui te fait sourire, d'un sourire réellement sincère. Et tu ne comprends pas. Peut-être parce qu'elle ressemble à ta Reagan. Qu'elle te fait penser à elle. La question de la ressemblance ne t'avait pas échappé. Mais il n'y a pas que ça. Elle t'intrigue. Elle te fascine. Tina, c'est le garçon manqué qui cache une douceur extrême. Vos points communs sont nombreux et celui que vous partagez le plus, c'est la musique. Et c'est pour ça, que tu es là, en train de profiter d'un concert avec elle.
"Je n’en reviens pas, ils sont extraordinaires, si prometteurs ! Leur énergie sur scène est véritablement incroyable ! Je te remercie, du fond du coeur, d’avoir accepté de m’accompagner !" te dit-elle. Avant que tu ne puisses répondre, elle t'embrasse sur la joue. Et ça te surprend. Parce qu'au fond, tu savais très bien que tu lui plaisais, tu avais remarqué quelques-uns de ses gestes ou quelques-uns de ses regards que tu es entré dans les Sugar Quill. Mais tu n'y prêtes pas attention. En fait, tu ne veux pas. Tu ne veux pas répondre à ses avances - qui n'en étaient pas vraiment - parce que tu sais très bien que t'es un véritable connard, Ethan. Et que tu vas le faire souffrir quoi qu'il arrive. Tu te dis que si tu fais comme si de rien était, elle allait passer à autre chose. T'as l'air de très bien savoir ce qu'elle ressent pour toi, mais de ton côté, t'en sais rien : t'es paumé et tu te poses beaucoup trop de questions. T'as trop souffert auparavant pour tomber, à nouveau, amoureux. Mais la présence de Tina te fait du bien, comme un nouveau souffle, une nouvelle chance. T'en sais rien. T'évites d'y penser. De te prendre la tête comme tu le fais tout le temps. Elle s'éloigne de toi, passant une main dans ses cheveux. Et tu te dis que t'as encore mal réagi, à prendre autant de temps à lui répondre. Les quelques secondes de flottement lui font comprendre que ce simple baiser n'importe peu pour toi. Alors que c'est faux. Enfin, tu n'en sais rien. Tu lui réponds "Merci à toi, Tina !" Tu poses ton regard sur elle, lui souriant. Essayant de la rassurer de son dernier geste. Tu es jamais très démonstratif, quand quelqu'un t'offre quelque chose, tu préfères hocher la tête, un merci est difficile à te faire décrocher, mais là, tu l'as dit. Naturellement. Et ça t'étonne.
Un nouveau morceau. Tu te laisses emporter jusqu'à sentir Tina se rapprocher brusquement de toi. Tu tournes la tête, elle a un adorateur, ivre mort. Que tu fixes un instant, passant ton bras autour d'elle, essayant de lui faire comprendre qu'il ne la touchera pas et qu'il pouvait aller voir ailleurs. Elle te parle, te dit que tu prends un risque à chaque fois que tu l'accompagnes à un concert moldu. Et tu rigoles. "Je ne prends aucun risque, ça m'amuse d'être avec toi, d'aller à des concerts moldus. Ça m'amusera encore plus quand mon père le découvrira." Tu sais bien que ton père et toi, ça n'ira jamais et que quoi que tu fasses, tu te feras tuer par lui, un jour. Réellement.
Les dernières notes de la première partie retentissent et Tina s'empresse à te demander si tu veux un verre. Quelle question. Tu approuves. Tu remarques qu'elle essaie que tu te sentes à l'aise. Et tu te sens à l'aise. Tu es fasciné par le monde moldu, bien plus riche à tes yeux que le monde des sorciers. Elle te prend la main et tu te laisses guider. Elle arrive rapidement au bar, après quelques minutes d'attente, elle commande un whisky. Ce qui te fait automatiquement sourire. Tu t'attendais à une simple bière et elle commande un whisky. Tu es étonné, mais en y réfléchissant, tu trouves ça logique, parce que c'est son alcool préféré. Et le tien. Encore un de vos points communs. Tu la remercies d'un simple sourire après qu'elle te présente le verre. "À cette soirée en tête à tête !" te dit-elle en levant son verre. "À cette soirée en tête à tête !" réponds-tu en buvant d'un seul trait ton verre. Un deuxième est tentant, mais tu préfères rester sobre. Elle sait que tu aimes boire, que tu te bourres la gueule de temps en temps : mais elle ne sait pas que tu le fais, très, régulièrement. T'as pas envie de continuer à boire, elle te voit assez dans un état alcoolisé après chacun de vos concerts avec les Sugar Quill.Tu n'as pas envie qu'elle découvre cette partie de toi. Donc tu te contiens. "On va prendre l'air ?" L'envie de fumer remplace celle de boire et tu l'emmènes dehors, la prenant par la main pour ne pas la perdre dans cette foule en délire.
L'air frais caresse ton visage. Et ça te fait du bien. Tu lâches sa main après t'être adossé à un mur. Quelques personnes avaient eu la même idée que toi. Tu croyais que personne n'allait sortir, voulant garder une place près de la scène pour pouvoir profiter un maximum du concert, mais non. "Ce groupe est dingue en concert ! " Tu cherches ton paquet de cigarettes, et tu en prends une. Tu tends le paquet à Tina. Tu la regardes dans les yeux, son comportement n’est pas habituel, mais tu ne te poses pas de question, parce que c’était sûrement l’euphorie du concert.
Tina, c'est la seule personne qui te fait sourire, d'un sourire réellement sincère. Et tu ne comprends pas. Peut-être parce qu'elle ressemble à ta Reagan. Qu'elle te fait penser à elle. La question de la ressemblance ne t'avait pas échappé. Mais il n'y a pas que ça. Elle t'intrigue. Elle te fascine. Tina, c'est le garçon manqué qui cache une douceur extrême. Vos points communs sont nombreux et celui que vous partagez le plus, c'est la musique. Et c'est pour ça, que tu es là, en train de profiter d'un concert avec elle.
"Je n’en reviens pas, ils sont extraordinaires, si prometteurs ! Leur énergie sur scène est véritablement incroyable ! Je te remercie, du fond du coeur, d’avoir accepté de m’accompagner !" te dit-elle. Avant que tu ne puisses répondre, elle t'embrasse sur la joue. Et ça te surprend. Parce qu'au fond, tu savais très bien que tu lui plaisais, tu avais remarqué quelques-uns de ses gestes ou quelques-uns de ses regards que tu es entré dans les Sugar Quill. Mais tu n'y prêtes pas attention. En fait, tu ne veux pas. Tu ne veux pas répondre à ses avances - qui n'en étaient pas vraiment - parce que tu sais très bien que t'es un véritable connard, Ethan. Et que tu vas le faire souffrir quoi qu'il arrive. Tu te dis que si tu fais comme si de rien était, elle allait passer à autre chose. T'as l'air de très bien savoir ce qu'elle ressent pour toi, mais de ton côté, t'en sais rien : t'es paumé et tu te poses beaucoup trop de questions. T'as trop souffert auparavant pour tomber, à nouveau, amoureux. Mais la présence de Tina te fait du bien, comme un nouveau souffle, une nouvelle chance. T'en sais rien. T'évites d'y penser. De te prendre la tête comme tu le fais tout le temps. Elle s'éloigne de toi, passant une main dans ses cheveux. Et tu te dis que t'as encore mal réagi, à prendre autant de temps à lui répondre. Les quelques secondes de flottement lui font comprendre que ce simple baiser n'importe peu pour toi. Alors que c'est faux. Enfin, tu n'en sais rien. Tu lui réponds "Merci à toi, Tina !" Tu poses ton regard sur elle, lui souriant. Essayant de la rassurer de son dernier geste. Tu es jamais très démonstratif, quand quelqu'un t'offre quelque chose, tu préfères hocher la tête, un merci est difficile à te faire décrocher, mais là, tu l'as dit. Naturellement. Et ça t'étonne.
Un nouveau morceau. Tu te laisses emporter jusqu'à sentir Tina se rapprocher brusquement de toi. Tu tournes la tête, elle a un adorateur, ivre mort. Que tu fixes un instant, passant ton bras autour d'elle, essayant de lui faire comprendre qu'il ne la touchera pas et qu'il pouvait aller voir ailleurs. Elle te parle, te dit que tu prends un risque à chaque fois que tu l'accompagnes à un concert moldu. Et tu rigoles. "Je ne prends aucun risque, ça m'amuse d'être avec toi, d'aller à des concerts moldus. Ça m'amusera encore plus quand mon père le découvrira." Tu sais bien que ton père et toi, ça n'ira jamais et que quoi que tu fasses, tu te feras tuer par lui, un jour. Réellement.
Les dernières notes de la première partie retentissent et Tina s'empresse à te demander si tu veux un verre. Quelle question. Tu approuves. Tu remarques qu'elle essaie que tu te sentes à l'aise. Et tu te sens à l'aise. Tu es fasciné par le monde moldu, bien plus riche à tes yeux que le monde des sorciers. Elle te prend la main et tu te laisses guider. Elle arrive rapidement au bar, après quelques minutes d'attente, elle commande un whisky. Ce qui te fait automatiquement sourire. Tu t'attendais à une simple bière et elle commande un whisky. Tu es étonné, mais en y réfléchissant, tu trouves ça logique, parce que c'est son alcool préféré. Et le tien. Encore un de vos points communs. Tu la remercies d'un simple sourire après qu'elle te présente le verre. "À cette soirée en tête à tête !" te dit-elle en levant son verre. "À cette soirée en tête à tête !" réponds-tu en buvant d'un seul trait ton verre. Un deuxième est tentant, mais tu préfères rester sobre. Elle sait que tu aimes boire, que tu te bourres la gueule de temps en temps : mais elle ne sait pas que tu le fais, très, régulièrement. T'as pas envie de continuer à boire, elle te voit assez dans un état alcoolisé après chacun de vos concerts avec les Sugar Quill.Tu n'as pas envie qu'elle découvre cette partie de toi. Donc tu te contiens. "On va prendre l'air ?" L'envie de fumer remplace celle de boire et tu l'emmènes dehors, la prenant par la main pour ne pas la perdre dans cette foule en délire.
L'air frais caresse ton visage. Et ça te fait du bien. Tu lâches sa main après t'être adossé à un mur. Quelques personnes avaient eu la même idée que toi. Tu croyais que personne n'allait sortir, voulant garder une place près de la scène pour pouvoir profiter un maximum du concert, mais non. "Ce groupe est dingue en concert ! " Tu cherches ton paquet de cigarettes, et tu en prends une. Tu tends le paquet à Tina. Tu la regardes dans les yeux, son comportement n’est pas habituel, mais tu ne te poses pas de question, parce que c’était sûrement l’euphorie du concert.
- InvitéInvité
Re: R U mine ? ★ Ethan Blackwood
Sam 17 Mar 2018 - 18:44
J’esquissai un sourire embarrassé, quelque peu mal à l’aise par sa réaction. Ou plutôt… Son absence de réaction. Cette virée en tête-à-tête ne représentait certainement rien pour lui : une, parmi tant d’autres. Ethan Blackwood, cet homme à la réputation singulière, m’était inaccessible. N’était-ce donc pas ce que je désirais en apparence ? Il demeura silencieux... Silencieux alors que des mélodies entêtantes retentissaient à travers la salle. J’ignorai avec maladresse les battements de mon coeur tourmenté, m’éloignant légèrement de l’étudiant. Soudainement, des mots franchirent ses lèvres : il me remerciait. Et, j’espérais sincèrement qu’il ne faisait pas allusion à ce malheureux baiser sur sa joue. Quelle idiote… Le regard doux et réconfortant qu’il posa sur moi embrasa violemment chacun des membres de mon corps. Cesserait-il un jour de me faire cet effet ? Je lui adressai un clin d’oeil afin de couper court à la conversation. Mettre des mots sur mes émotions, mes sentiments n’avait jamais été mon fort. En cela, j’admirais énormément Ravena, la compositrice des Sugar Quill, pour la pureté de ses textes. Eustache et Ethan ne cessaient, eux aussi, de me surprendre dès lors qu’ils se mettaient à écrire… Si talentueux !
Un spectateur particulièrement éméché vint violemment me bousculer. Je m’apprêtais à riposter lorsqu’un bras rassurant et familier vint s’enrouler autour de moi. Mon coeur balançait entre d’agréables sentiments de réconfort et d’autres, plus confus et inquiets. Je parvenais, toutefois, à prononcer quelques mots d’une grièveté qui ne me ressemblait pas. Il rit un instant, de ce rire qui m’a séduit dès lors que je l’ai entendu pour la première fois. Car, il était rare, précieux et inestimable, contrastant avec sa mélancolie coutumière. Ses propos, cependant, n’avaient rien d’amusants: « Je ne prends aucun risque, ça m'amuse d'être avec toi, d'aller à des concerts moldus. Ça m'amusera encore plus quand mon père le découvrira. » La relation qu’il entretenait avec son père était effrayante, dangereuse et à mon sens, inexplicable. Je fronçai légèrement des sourcils en percevant ses mots.Comme s’il m’était possible de le protéger, je m’approchai de lui, posai, d’un geste gracieux, mes doigts sur son torse. « Faisons-en sorte que ton père ne le découvre pas, d’accord ? » Et, à ce moment précis, je ne savais plus très bien à quoi je faisais allusion : notre virée dans ce monde qui n'était pas le sien, la nature de mon sang qui répugnait tant ses parents ou mes sentiments que je peinais de plus en plus à dissimuler.
Tant bien que mal, je parvins finalement à nous créer un chemin jusqu’au bar, ma main glissée dans la sienne. Atteignant notre destination, je lâchais doucement ma prise, trinquais avec enthousiasme à notre soirée en tête à tête. L’eau de vie dont je m’abreuvais semblait embraser mon corps et passionner mon âme, sans que je n’en prenne véritablement conscience. D’un geste vif, je déposai mon verre vide au coin du bar. Et, alors que je m’apprêtais à en commander un second, Ethan m’interrompit soudainement : « On va prendre l'air ? » Je l’observai un instant, surprise, puis lui souris affectueusement : « Avec plaisir ! » Avant qu’il ne s’empare de ma main, je lançai un dernier coup d’oeil en direction du bar. Désorientée. Je le fus en réalisant qu’une nouvelle eau-de-vie emplissait mon verre auparavant asséché. M’avait-on resservi ? Avais-je, involontairement, utilisé la magie ou étais-je sur le point de saisir la consommation d’un autre ? Le fait est que je portai, une nouvelle fois, le scotch à mes lèvres, m’alcoolisant idiotement alors que le Blackwood avait le dos tourné.
L’atmosphère extérieure apaisa quelque peu mon esprit embrumé. « Ce groupe est dingue en concert ! » J’acquiesçai d’un signe de tête. « Tu es plutôt incroyable aussi… Sur scène, je veux dire ! » dis-je en riant tendrement. « J’ai bon espoir que les Sugar Quill se produisent un jour sur de grandes scènes européennes… Cela nous changerait d’Inverness et du Vampire’s Night ! Non pas que je sois mécontente de cette situation ! » poursuivis-je d’un ton enjoué. Je saisissais une cigarette dans le paquet qu’il me tendait presque machinalement. Cela me fit sourire. Il me faisait sourire, ce sorcier rongé par de sales habitudes moldues. Je m’approchai de lui, de son briquet, avant d'inhaler cette fumée toxique. Instinctivement, je réalisai que j’aurais dû décliner son offre. Je ne fumais que rarement, principalement en soirée et en sa compagnie. Cependant, je comptais bien profiter de cette merveilleuse soirée à ses côtés. Sentant son regard se poser sur moi, je relevai lentement la tête, ses iris accrochant instantanément les miens. Je ne pus retenir mon embarras, passant une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Est-ce que tout va bien ? Je… J’ai dit quelque chose ? » lui demandai-je d’une voix douce. Je refermai peu à peu l’espace entre nos deux corps, posai une main sur le mur contre lequel il était adossé : « Ou fait quelque chose ? »
Un spectateur particulièrement éméché vint violemment me bousculer. Je m’apprêtais à riposter lorsqu’un bras rassurant et familier vint s’enrouler autour de moi. Mon coeur balançait entre d’agréables sentiments de réconfort et d’autres, plus confus et inquiets. Je parvenais, toutefois, à prononcer quelques mots d’une grièveté qui ne me ressemblait pas. Il rit un instant, de ce rire qui m’a séduit dès lors que je l’ai entendu pour la première fois. Car, il était rare, précieux et inestimable, contrastant avec sa mélancolie coutumière. Ses propos, cependant, n’avaient rien d’amusants: « Je ne prends aucun risque, ça m'amuse d'être avec toi, d'aller à des concerts moldus. Ça m'amusera encore plus quand mon père le découvrira. » La relation qu’il entretenait avec son père était effrayante, dangereuse et à mon sens, inexplicable. Je fronçai légèrement des sourcils en percevant ses mots.
Ethan & Tina
And I can't help myself, All I wanna hear her say is are you mine ? Well are you mine ? Are you mine tomorrow ? Are you mine ? Or just mine tonight ?
Tant bien que mal, je parvins finalement à nous créer un chemin jusqu’au bar, ma main glissée dans la sienne. Atteignant notre destination, je lâchais doucement ma prise, trinquais avec enthousiasme à notre soirée en tête à tête. L’eau de vie dont je m’abreuvais semblait embraser mon corps et passionner mon âme, sans que je n’en prenne véritablement conscience. D’un geste vif, je déposai mon verre vide au coin du bar. Et, alors que je m’apprêtais à en commander un second, Ethan m’interrompit soudainement : « On va prendre l'air ? » Je l’observai un instant, surprise, puis lui souris affectueusement : « Avec plaisir ! » Avant qu’il ne s’empare de ma main, je lançai un dernier coup d’oeil en direction du bar. Désorientée. Je le fus en réalisant qu’une nouvelle eau-de-vie emplissait mon verre auparavant asséché. M’avait-on resservi ? Avais-je, involontairement, utilisé la magie ou étais-je sur le point de saisir la consommation d’un autre ? Le fait est que je portai, une nouvelle fois, le scotch à mes lèvres, m’alcoolisant idiotement alors que le Blackwood avait le dos tourné.
L’atmosphère extérieure apaisa quelque peu mon esprit embrumé. « Ce groupe est dingue en concert ! » J’acquiesçai d’un signe de tête. « Tu es plutôt incroyable aussi… Sur scène, je veux dire ! » dis-je en riant tendrement. « J’ai bon espoir que les Sugar Quill se produisent un jour sur de grandes scènes européennes… Cela nous changerait d’Inverness et du Vampire’s Night ! Non pas que je sois mécontente de cette situation ! » poursuivis-je d’un ton enjoué. Je saisissais une cigarette dans le paquet qu’il me tendait presque machinalement. Cela me fit sourire. Il me faisait sourire, ce sorcier rongé par de sales habitudes moldues. Je m’approchai de lui, de son briquet, avant d'inhaler cette fumée toxique. Instinctivement, je réalisai que j’aurais dû décliner son offre. Je ne fumais que rarement, principalement en soirée et en sa compagnie. Cependant, je comptais bien profiter de cette merveilleuse soirée à ses côtés. Sentant son regard se poser sur moi, je relevai lentement la tête, ses iris accrochant instantanément les miens. Je ne pus retenir mon embarras, passant une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Est-ce que tout va bien ? Je… J’ai dit quelque chose ? » lui demandai-je d’une voix douce. Je refermai peu à peu l’espace entre nos deux corps, posai une main sur le mur contre lequel il était adossé : « Ou fait quelque chose ? »
|
|