- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 1013
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.), le moineau (Luan N.) et le soleil-arc-en-ciel (Samara G-P.)
» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes, et accessoirement maman
» gallions sous la cape : 352
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Cause my heart can break juste like everyone else's - Vicolly
Dim 10 Déc 2017 - 14:33
Le lendemain du fiasco du Vampire's Night...
- Vic j'ai besoin de ton aide...
Mon frère a simplement hoché la tête et on a discuté longuement. De ma grossesse, de ce qu'il s'était passé à la coupe de Quidditch avec Grace la veille et qu'il n'était évidemment pas sans savoir, de mes tentatives encore vaines pour la voir.
- Laisse-lui un peu de temps...
Je ne sais pas s'il est vraiment convaincu, en tout cas sans doute plus que moi. Il a sans doute raison pourtant. Laisser la pression retomber, avant d'envoyer un nouvel origami à sa rencontre. J'ai l'impression d'avoir perdu ma soeur, et l'idée même qu'elle ne puisse jamais me pardonner me laisse une boule au travers de la gorge. Je n'ai pas vraiment d'autre choix que d'attendre, et j'ignore que la requête que je fais auprès de mon frère et vingt-quatre heures supplémentaires permettront justement qu'elle accepte de revenir vers moi. Parce qu'évidemment, j'ai aussi annoncé à mon cadet le secret que je lui demandais de garder, ce qu'il savait déjà, mais dont il ignorait qu'il ne pourrait pas parler. Il n'a évidemment pas apprécié l'idée, pas plus qu'il n'a apprécié ma réponse évasive à la question fatidique : "tu vas répondre quoi quand on te demandera qui est le père, si tu dis pas que c'est lui ?". Je ne peux pas lui dire ce que je m'apprête à faire croire au reste du monde, parce que comme pour lui, des demi-réponses ne suffiront pas, je sais que ça le mettrait hors de lui, tout comme l'idée indignera sans doute le reste de mes proches. J'ai préféré focaliser notre conversation sur l'annonce à nos parents, bien que ce ne soit pas vraiment un sujet bien moins sensible.
- Ils ne l'accepteront pas, tu le sais ?
- Oui.
- Qu'est-ce que tu vas faire ?
- Mes valises, dans un premier temps.
- Ils ne te laisseront pas partir si facilement, tu sais ?...
- Je sais, c'est pour ça que j'ai besoin de toi.
On a acté les choses ensemble, tous les trois. Parce que j'ai revu Grace le lendemain, savourant le réconfort indéniable de pouvoir la serrer dans mes bras pendant sans doute trop longtemps pour pouvoir faire croire que tout ça ne me touchait pas. Le plan exposé, j'ai vite compris que pas plus que mon frère, elle n'acceptait aisément l'idée de mentir au sujet du père de mon enfant.
- Je ne vous demande pas de comprendre la décision qu'on a prise, je comprends bien que ça semble...
Je ne trouve même pas de mot, en réalité. Je suis la première à ne pas être convaincue par la démarche après tout. Pourtant je m'efforce de paraître ferme devant mes cadets, parce que je ne veux pas aller à l'encontre de sa décision, même si je ne partage pas son point de vue et que tout ça m'est finalement quelque peu imposé. J'ai bien compris qu'il en souffrait autant que moi, ce dernier baiser en témoignait, mais je ne vois pas pour l'heure comment faire en sorte que ce ne soit plus le cas. Je ferai route seule, comme il dit... mais en réalité, je ne suis pas seule.
- Tout ce que je vous demande, c'est de respecter notre choix. Je sais que c'est beaucoup demander mais... Promettez-moi que vous ne direz rien.
C'est, à l'évidence, pour me faire plaisir qu'ils ont fini par dire oui, mais je vois bien dans leurs regards qu'ils n'apprécient pas, et je ne serais pas surprise qu'ils en tiennent Gideon pour responsable et lui vouent certaine rancune.
- Autre chose... Quoi qu'il arrive face à nos parents, s'il vous plaît, n'intervenez pas. Ca ne se passera pas bien, on le sait tous les trois, mais au moins pour ce moment-là, je vous en prie, restez en retrait.
Parce que Mère s'emportera, que le sang vélane est encore plus fort en elle qu'en nous, et que je n'ai pas envie que mes cadets soient confrontés à sa harpie.
*
Samedi 11 novembre
Ce week-end-là, ils m'ont prévenue dès qu'ils sont sortis - je n'ai même pas demandé pourquoi, je crois que la question ne m'a même pas effleuré l'esprit - de sorte que je puisse transplaner jusqu'au Manoir et gagner ma chambre de jeune fille pour y prendre le strict minimum, et mes biens les plus précieux, dont une machine à coudre antique et cette peluche licorne qu'on a gagnée ensemble avec Gideon - il y a de ça quelques mois, et pourtant ça me semble une éternité ! - mon violon étant déjà dans ma chambre d'étudiante avec la plupart de mes créations.
Et puis on a attendu leur retour. Je suis restée assise dans un premier temps, mon ventre quelque peu dissimulé par la table, mais pas assez pour qu'ils ne s'en rendent pas compte aussitôt le seuil franchi - et à vrai dire, avec ce torchon qui vient de sortir, ça n'a rien d'étonnant, ils étaient peut-être même déjà au courant avant de poser les yeux sur moi -, la main de ma soeur dans la mienne, celle de mon frère sur mon épaule la plupart du temps. Ca a été une conversation houleuse, évidemment. Et évidemment, leur réaction a été celle que j'attendais : m'enjoindre d'abandonner cet enfant, tout d'abord, d'épouser Léandre ensuite. Chaque fois, j'ai refusé. Ma mère a haussé le ton, sa nature vélane tentant de prendre le dessus. Je me suis forcée au calme, cherchant à éviter l'affrontement de nos deux furies. Je ne sais plus en quels termes ça a fini par sortir, quelque chose du genre que je ne serai plus la bienvenue sous ce toit tant que je ne serais pas revenue à la raison, sans doute.
- Je sais.
C'est tout ce que j'ai répondu, et j'ai pris ma valise pleine et magiquement enchantée pour contenir davantage et à moindre poids, et ma peluche sous le bras. Je sentais bien que Gracie et Vic peinaient à tenir la promesse qu'ils m'avaient faite de ne pas réagir. Je suis partie, pour Hungcalf, pour quelques jours encore, le temps de me retourner, mon statut de vice-présidente des Nymphes et notre implication dans les fêtes de Noël ayant sans doute appuyé ma demande de rester au dortoir encore un peu. Ca ne durera pas, je le sais bien, jusqu'aux vacances, je suis encore étudiante, mais je ne pourrai pas continuer à occuper une place indéfiniment, et il est clair qu'à la rentrée, le terme approchant par ailleurs, il faudra que je trouve autre chose, que j'aie un endroit où loger cet enfant qui continue de grandir dans mon ventre. Mais je n'ai pas encore de solution pour ça non plus, et je mentirais si j'affirmais ne pas être inquiète. Pourtant demander de l'aide reste compliqué, et j'ai beau savoir que je l'obtiendrais sans doute si je la demandais, je ne sais en réalité pas par quoi commencer, ni par qui. Je suis un peu perdue, quoi que j'en laisse paraître, et j'imagine que mes proches ne sont pas vraiment mieux lotis - c'est qu'il sera bientôt là, et on a à peine commencé à se faire à l'idée qu'il allait arriver. Et puis ma situation est loin d'être idéale, et si je m'efforce de garder l'air neutre, je suis loin d'être sereine en réalité.
Preuve en est que j'ai à peine refermé la porte de la chambre que je partage encore avec mes meilleures amies que je craque, me laisse glisser au sol, les bras serrés sur la fourrure blanche de l'animal mythique en peluche dont je ne pouvais pas concevoir de me séparer, et laisse d'amères larmes rouler sur mes joues. Je ne suis cependant bientôt plus seule dans la petite pièce où je viens de passer six années et que je vais devoir quitter sous peu...
@Victor de Launay
- Vic j'ai besoin de ton aide...
Mon frère a simplement hoché la tête et on a discuté longuement. De ma grossesse, de ce qu'il s'était passé à la coupe de Quidditch avec Grace la veille et qu'il n'était évidemment pas sans savoir, de mes tentatives encore vaines pour la voir.
- Laisse-lui un peu de temps...
Je ne sais pas s'il est vraiment convaincu, en tout cas sans doute plus que moi. Il a sans doute raison pourtant. Laisser la pression retomber, avant d'envoyer un nouvel origami à sa rencontre. J'ai l'impression d'avoir perdu ma soeur, et l'idée même qu'elle ne puisse jamais me pardonner me laisse une boule au travers de la gorge. Je n'ai pas vraiment d'autre choix que d'attendre, et j'ignore que la requête que je fais auprès de mon frère et vingt-quatre heures supplémentaires permettront justement qu'elle accepte de revenir vers moi. Parce qu'évidemment, j'ai aussi annoncé à mon cadet le secret que je lui demandais de garder, ce qu'il savait déjà, mais dont il ignorait qu'il ne pourrait pas parler. Il n'a évidemment pas apprécié l'idée, pas plus qu'il n'a apprécié ma réponse évasive à la question fatidique : "tu vas répondre quoi quand on te demandera qui est le père, si tu dis pas que c'est lui ?". Je ne peux pas lui dire ce que je m'apprête à faire croire au reste du monde, parce que comme pour lui, des demi-réponses ne suffiront pas, je sais que ça le mettrait hors de lui, tout comme l'idée indignera sans doute le reste de mes proches. J'ai préféré focaliser notre conversation sur l'annonce à nos parents, bien que ce ne soit pas vraiment un sujet bien moins sensible.
- Ils ne l'accepteront pas, tu le sais ?
- Oui.
- Qu'est-ce que tu vas faire ?
- Mes valises, dans un premier temps.
- Ils ne te laisseront pas partir si facilement, tu sais ?...
- Je sais, c'est pour ça que j'ai besoin de toi.
On a acté les choses ensemble, tous les trois. Parce que j'ai revu Grace le lendemain, savourant le réconfort indéniable de pouvoir la serrer dans mes bras pendant sans doute trop longtemps pour pouvoir faire croire que tout ça ne me touchait pas. Le plan exposé, j'ai vite compris que pas plus que mon frère, elle n'acceptait aisément l'idée de mentir au sujet du père de mon enfant.
- Je ne vous demande pas de comprendre la décision qu'on a prise, je comprends bien que ça semble...
Je ne trouve même pas de mot, en réalité. Je suis la première à ne pas être convaincue par la démarche après tout. Pourtant je m'efforce de paraître ferme devant mes cadets, parce que je ne veux pas aller à l'encontre de sa décision, même si je ne partage pas son point de vue et que tout ça m'est finalement quelque peu imposé. J'ai bien compris qu'il en souffrait autant que moi, ce dernier baiser en témoignait, mais je ne vois pas pour l'heure comment faire en sorte que ce ne soit plus le cas. Je ferai route seule, comme il dit... mais en réalité, je ne suis pas seule.
- Tout ce que je vous demande, c'est de respecter notre choix. Je sais que c'est beaucoup demander mais... Promettez-moi que vous ne direz rien.
C'est, à l'évidence, pour me faire plaisir qu'ils ont fini par dire oui, mais je vois bien dans leurs regards qu'ils n'apprécient pas, et je ne serais pas surprise qu'ils en tiennent Gideon pour responsable et lui vouent certaine rancune.
- Autre chose... Quoi qu'il arrive face à nos parents, s'il vous plaît, n'intervenez pas. Ca ne se passera pas bien, on le sait tous les trois, mais au moins pour ce moment-là, je vous en prie, restez en retrait.
Parce que Mère s'emportera, que le sang vélane est encore plus fort en elle qu'en nous, et que je n'ai pas envie que mes cadets soient confrontés à sa harpie.
Samedi 11 novembre
Ce week-end-là, ils m'ont prévenue dès qu'ils sont sortis - je n'ai même pas demandé pourquoi, je crois que la question ne m'a même pas effleuré l'esprit - de sorte que je puisse transplaner jusqu'au Manoir et gagner ma chambre de jeune fille pour y prendre le strict minimum, et mes biens les plus précieux, dont une machine à coudre antique et cette peluche licorne qu'on a gagnée ensemble avec Gideon - il y a de ça quelques mois, et pourtant ça me semble une éternité ! - mon violon étant déjà dans ma chambre d'étudiante avec la plupart de mes créations.
Et puis on a attendu leur retour. Je suis restée assise dans un premier temps, mon ventre quelque peu dissimulé par la table, mais pas assez pour qu'ils ne s'en rendent pas compte aussitôt le seuil franchi - et à vrai dire, avec ce torchon qui vient de sortir, ça n'a rien d'étonnant, ils étaient peut-être même déjà au courant avant de poser les yeux sur moi -, la main de ma soeur dans la mienne, celle de mon frère sur mon épaule la plupart du temps. Ca a été une conversation houleuse, évidemment. Et évidemment, leur réaction a été celle que j'attendais : m'enjoindre d'abandonner cet enfant, tout d'abord, d'épouser Léandre ensuite. Chaque fois, j'ai refusé. Ma mère a haussé le ton, sa nature vélane tentant de prendre le dessus. Je me suis forcée au calme, cherchant à éviter l'affrontement de nos deux furies. Je ne sais plus en quels termes ça a fini par sortir, quelque chose du genre que je ne serai plus la bienvenue sous ce toit tant que je ne serais pas revenue à la raison, sans doute.
- Je sais.
C'est tout ce que j'ai répondu, et j'ai pris ma valise pleine et magiquement enchantée pour contenir davantage et à moindre poids, et ma peluche sous le bras. Je sentais bien que Gracie et Vic peinaient à tenir la promesse qu'ils m'avaient faite de ne pas réagir. Je suis partie, pour Hungcalf, pour quelques jours encore, le temps de me retourner, mon statut de vice-présidente des Nymphes et notre implication dans les fêtes de Noël ayant sans doute appuyé ma demande de rester au dortoir encore un peu. Ca ne durera pas, je le sais bien, jusqu'aux vacances, je suis encore étudiante, mais je ne pourrai pas continuer à occuper une place indéfiniment, et il est clair qu'à la rentrée, le terme approchant par ailleurs, il faudra que je trouve autre chose, que j'aie un endroit où loger cet enfant qui continue de grandir dans mon ventre. Mais je n'ai pas encore de solution pour ça non plus, et je mentirais si j'affirmais ne pas être inquiète. Pourtant demander de l'aide reste compliqué, et j'ai beau savoir que je l'obtiendrais sans doute si je la demandais, je ne sais en réalité pas par quoi commencer, ni par qui. Je suis un peu perdue, quoi que j'en laisse paraître, et j'imagine que mes proches ne sont pas vraiment mieux lotis - c'est qu'il sera bientôt là, et on a à peine commencé à se faire à l'idée qu'il allait arriver. Et puis ma situation est loin d'être idéale, et si je m'efforce de garder l'air neutre, je suis loin d'être sereine en réalité.
Preuve en est que j'ai à peine refermé la porte de la chambre que je partage encore avec mes meilleures amies que je craque, me laisse glisser au sol, les bras serrés sur la fourrure blanche de l'animal mythique en peluche dont je ne pouvais pas concevoir de me séparer, et laisse d'amères larmes rouler sur mes joues. Je ne suis cependant bientôt plus seule dans la petite pièce où je viens de passer six années et que je vais devoir quitter sous peu...
@Victor de Launay
- ça remonte...:
- Victor de LaunayInvité
Re: Cause my heart can break juste like everyone else's - Vicolly
Lun 19 Fév 2018 - 22:07
J'aurais du...
Parce que mon devoir, c'était de l'aider. De la soutenir. Et avec Grace, c'est ce qu'on a voulu faire. Ma promesse ne m'y contraignait en rien, car lorsque votre conscience est en phase avec vos actes, agir n'est pas restrictif. Et pourtant, cette pensée m'obsède. Alors que nous étions là, si proche d'elle qui leur faisait face, alors que ma main était posée sur son épaule, j'aurais du intervenir.
Rompre mon serment ? Oui... sans hésiter. Alors que nos parents annonçaient leurs exigences, à l'instar d'un couple de bonne famille, j'aurais très bien pu m'interposer. J'aurais très bien pu attraper ma baguette pour les contraindre à écouter. J'aurais très bien pu claquer la vérité à terre, humiliant mon père et le regardant faire face à la Furie de sa femme. J'aurais pu ne pas me contenter de rester là, debout, tentant de faire sentir à ma soeur mon soutien par une main posée sur son épaule.
Est-ce que cela aurait été un crime ? L'aurais-je peinée ce faisant ? C'est certain. Car même elle, je le gage, n'est pas au courant de l'infidélité de son père. C'est un sujet que je garde pour moi, à défaut de pouvoir en parler à quelqu'un. Un sujet qui me ronge et qui lentement entaille les parois de mes propres défenses, de mon propre self-contrôle.
Alors pourquoi ne l'ai-je pas fait ? A cause de Grace, évidemment. Elle m'a vu porter mon autre main en direction de ma baguette, et n'a pas du dire un seul mot pour que je comprenne. Nous avions promis. Pour Holly, nous devions tenir notre promesse. Ce n'était pas facile, mais ça l'était surement plus que pour elle. Qu'importe l'avis de nos parents, ce jour-là, j'étais fier d'être son frère.
Du moins pas sans un retourneur de temps. Et même si j'en aurais eu un, les conséquences auraient été pires, soyons honnêtes. Mais croire que cela m’arrêterait, c'est se mettre le doigt dans l’œil, et profond. L'orgueil dont mon père fut preuve ce jour-là, la fausseté de sa noblesse apparente, me dégouta définitivement de lui.
Je m'en voulais. D'être resté inactif. D'avoir tenu paroles. Holly savait que nous l'aimions, mais un amour sans actes est-il réel ? Est-il sincère ? J'en doutais en l'état. Et je comptais m'excuser, qu'elle le souhaite ou non. J'avais même tressé un bracelet pour elle, sans magie. J'avais pris le temps de confectionner ce cadeau pour elle, en réfléchissant à ce que je pourrais lui dire. Et finalement, une fois terminé, j'avais cherché à enchanter l'objet afin que son porteur ressente une "certaine chaleur", apaisante et bienfaitrice à son poignet. Un sort que j'avais lu, dans un livre de vieille et belle magie.
En arrivant à presque la porte de sa chambre, je l'entre-aperçu, et sourit seulement un court instant. J'étais heureux de voir ma soeur, parce qu'inconsciemment, je savais qu'elle ne serait plus ici pour longtemps, mais son visage me sembla sur la fin de ce court laps de temps si... triste. Tellement que je m'arrêta en chemin, si fort que ma voix n'émit aucun son alors que j'aurais voulu attirer son attention. Une fraction de secondes, avant qu'elle ne ferme la porte et que mon esprit ne me convainc qu'il n'était pas question que je doute à nouveau. D'un pas assuré, je rejoins sa porte pour entendre à travers le bruit sourd d'un sac tombant à terre. Il n'en fallait pas plus pour m'inquiéter davantage, mais pouvais-je rentrer sans m'annoncer ? Cette chambre n'était pas que la sienne après tout...
«Holly... ?»
En retour à mon appel, rien... Ca ne me rassurait. Pas du tout même. Mon rythme cardiaque augmantait de plus en plus, et finalement, je cédais. Tant pis que ce n'était pas ma chambre. Je n'entendais pas ma soeur, et ce bruit sourd ne me plaisait pas. Ouvrant la porte alors, je la trouvais assise à terre, semblant serrer quelque chose contre elle, tournant le dos à la porte.
Entrant dans la pièce, je refermais la porte derrière moi. Voir ma soeur ainsi, c'était rare. La première fois même, de ce qu'il me semblait me souvenir. La porte refermée, je venais me placer à coté d'elle, m'agenouillant et posant mes mains sur ces épaules. Cette fois-ci, je n'avais pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu'elle sache que j'étais là, je ne devais qu'être là...
«...»
Parce que mon devoir, c'était de l'aider. De la soutenir. Et avec Grace, c'est ce qu'on a voulu faire. Ma promesse ne m'y contraignait en rien, car lorsque votre conscience est en phase avec vos actes, agir n'est pas restrictif. Et pourtant, cette pensée m'obsède. Alors que nous étions là, si proche d'elle qui leur faisait face, alors que ma main était posée sur son épaule, j'aurais du intervenir.
J'aurais pu...
Rompre mon serment ? Oui... sans hésiter. Alors que nos parents annonçaient leurs exigences, à l'instar d'un couple de bonne famille, j'aurais très bien pu m'interposer. J'aurais très bien pu attraper ma baguette pour les contraindre à écouter. J'aurais très bien pu claquer la vérité à terre, humiliant mon père et le regardant faire face à la Furie de sa femme. J'aurais pu ne pas me contenter de rester là, debout, tentant de faire sentir à ma soeur mon soutien par une main posée sur son épaule.
Est-ce que cela aurait été un crime ? L'aurais-je peinée ce faisant ? C'est certain. Car même elle, je le gage, n'est pas au courant de l'infidélité de son père. C'est un sujet que je garde pour moi, à défaut de pouvoir en parler à quelqu'un. Un sujet qui me ronge et qui lentement entaille les parois de mes propres défenses, de mon propre self-contrôle.
Alors pourquoi ne l'ai-je pas fait ? A cause de Grace, évidemment. Elle m'a vu porter mon autre main en direction de ma baguette, et n'a pas du dire un seul mot pour que je comprenne. Nous avions promis. Pour Holly, nous devions tenir notre promesse. Ce n'était pas facile, mais ça l'était surement plus que pour elle. Qu'importe l'avis de nos parents, ce jour-là, j'étais fier d'être son frère.
Le remord est une chose terrible, car revenir en arrière est impossible...
Du moins pas sans un retourneur de temps. Et même si j'en aurais eu un, les conséquences auraient été pires, soyons honnêtes. Mais croire que cela m’arrêterait, c'est se mettre le doigt dans l’œil, et profond. L'orgueil dont mon père fut preuve ce jour-là, la fausseté de sa noblesse apparente, me dégouta définitivement de lui.
Je m'en voulais. D'être resté inactif. D'avoir tenu paroles. Holly savait que nous l'aimions, mais un amour sans actes est-il réel ? Est-il sincère ? J'en doutais en l'état. Et je comptais m'excuser, qu'elle le souhaite ou non. J'avais même tressé un bracelet pour elle, sans magie. J'avais pris le temps de confectionner ce cadeau pour elle, en réfléchissant à ce que je pourrais lui dire. Et finalement, une fois terminé, j'avais cherché à enchanter l'objet afin que son porteur ressente une "certaine chaleur", apaisante et bienfaitrice à son poignet. Un sort que j'avais lu, dans un livre de vieille et belle magie.
En arrivant à presque la porte de sa chambre, je l'entre-aperçu, et sourit seulement un court instant. J'étais heureux de voir ma soeur, parce qu'inconsciemment, je savais qu'elle ne serait plus ici pour longtemps, mais son visage me sembla sur la fin de ce court laps de temps si... triste. Tellement que je m'arrêta en chemin, si fort que ma voix n'émit aucun son alors que j'aurais voulu attirer son attention. Une fraction de secondes, avant qu'elle ne ferme la porte et que mon esprit ne me convainc qu'il n'était pas question que je doute à nouveau. D'un pas assuré, je rejoins sa porte pour entendre à travers le bruit sourd d'un sac tombant à terre. Il n'en fallait pas plus pour m'inquiéter davantage, mais pouvais-je rentrer sans m'annoncer ? Cette chambre n'était pas que la sienne après tout...
«Holly... ?»
En retour à mon appel, rien... Ca ne me rassurait. Pas du tout même. Mon rythme cardiaque augmantait de plus en plus, et finalement, je cédais. Tant pis que ce n'était pas ma chambre. Je n'entendais pas ma soeur, et ce bruit sourd ne me plaisait pas. Ouvrant la porte alors, je la trouvais assise à terre, semblant serrer quelque chose contre elle, tournant le dos à la porte.
Entrant dans la pièce, je refermais la porte derrière moi. Voir ma soeur ainsi, c'était rare. La première fois même, de ce qu'il me semblait me souvenir. La porte refermée, je venais me placer à coté d'elle, m'agenouillant et posant mes mains sur ces épaules. Cette fois-ci, je n'avais pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu'elle sache que j'étais là, je ne devais qu'être là...
«...»
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 1013
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.), le moineau (Luan N.) et le soleil-arc-en-ciel (Samara G-P.)
» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes, et accessoirement maman
» gallions sous la cape : 352
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Cause my heart can break juste like everyone else's - Vicolly
Ven 16 Mar 2018 - 0:39
« Holly... ? »
Je ne peux pas répondre. Je ne peux pas ouvrir la bouche sans qu'un sanglot ne se joigne à ma voix, et le silence règne comme je porte une main à mes lèvres, refusant que mon frère - parce que c'est sa voix qui vient de retentir derrière ma porte - ne soit témoin de mes pleurs. Et si je cherche à retrouver un semblant de calme, il faut bien que je me rende à l'évidence : j'en suis incapable.
Il est entré, est venu s'agenouiller près de moi, posant ses mains sur mes épaules. Et malgré toute ma volonté de rester forte devant mes cadets, à cet instant-là, j'en suis incapable, je ne m'en sens plus la force, je suis à bout, et je m'effondre littéralement dans ses bras, viens me blottir pour la première fois contre lui.
Il y a une dizaine d'années, c'est moi qui le serrait contre mon coeur, cherchant à rassurer l'enfant terrorisé qu'il était. Les roses ont été inversés à présent, et si je cherche encore une fois ou deux à prendre la parole, je n'arrive même pas à formuler une phrase correcte en pensée et reste de longue, très longues minutes inerte, les yeux clos comme je refuse de croiser son regard, lovée contre lui et ma peluche dans les bras. De longues minutes plus que nécessaire pour tarir mes larmes, ralentir mon coeur affolé, et retrouver un semblant de calme, avant de reprendre la parole, dans un souffle presque inaudible.
« Je suis fatiguée... »
Physiquement, d'une part, parce que les hormones ont décidé de se manifester d'un coup, parce que mon corps a changé en très peu de temps et que je n'ai pas eu le temps de m'y faire, parce que je dors peu, aussi. Mais psychologiquement, surtout, parce que je m'efforce encore et toujours de tout gérer, de n'inquiéter personne, surtout pas les jumeaux, de ne rien laisser paraître... pas même de laisser entrevoir à quel point je suis épuisée et perdue. Au fond, je panique, je ne sais pas comment je vais m'en sortir, je sais seulement qu'il y a ce petit être qui grandit en moi qui aura besoin que je sois forte pour lui, et que je gère tout un tas de choses dont j'ignore tout pour lui. Sauf que contrairement à plein de mamans dans le monde, je n'aurai pas la mienne pour me guider, me montrer l'exemple, et l'idée de faire quelque chose de travers qui pourrait nuire à on enfant me terrifie. L'idée de l'élever seul me terrorise par ailleurs. Comment un enfant peut-il se construire comme il faut sans son père, sans ses grands-parents ? Le doute n'a de cesse de s'insinuer dans mon esprit, et la crainte d'avoir d'ores et déjà nui à son équilibre, à son bien-être me porte le coeur au bord des lèvres...
Je ne peux pas répondre. Je ne peux pas ouvrir la bouche sans qu'un sanglot ne se joigne à ma voix, et le silence règne comme je porte une main à mes lèvres, refusant que mon frère - parce que c'est sa voix qui vient de retentir derrière ma porte - ne soit témoin de mes pleurs. Et si je cherche à retrouver un semblant de calme, il faut bien que je me rende à l'évidence : j'en suis incapable.
Il est entré, est venu s'agenouiller près de moi, posant ses mains sur mes épaules. Et malgré toute ma volonté de rester forte devant mes cadets, à cet instant-là, j'en suis incapable, je ne m'en sens plus la force, je suis à bout, et je m'effondre littéralement dans ses bras, viens me blottir pour la première fois contre lui.
Il y a une dizaine d'années, c'est moi qui le serrait contre mon coeur, cherchant à rassurer l'enfant terrorisé qu'il était. Les roses ont été inversés à présent, et si je cherche encore une fois ou deux à prendre la parole, je n'arrive même pas à formuler une phrase correcte en pensée et reste de longue, très longues minutes inerte, les yeux clos comme je refuse de croiser son regard, lovée contre lui et ma peluche dans les bras. De longues minutes plus que nécessaire pour tarir mes larmes, ralentir mon coeur affolé, et retrouver un semblant de calme, avant de reprendre la parole, dans un souffle presque inaudible.
« Je suis fatiguée... »
Physiquement, d'une part, parce que les hormones ont décidé de se manifester d'un coup, parce que mon corps a changé en très peu de temps et que je n'ai pas eu le temps de m'y faire, parce que je dors peu, aussi. Mais psychologiquement, surtout, parce que je m'efforce encore et toujours de tout gérer, de n'inquiéter personne, surtout pas les jumeaux, de ne rien laisser paraître... pas même de laisser entrevoir à quel point je suis épuisée et perdue. Au fond, je panique, je ne sais pas comment je vais m'en sortir, je sais seulement qu'il y a ce petit être qui grandit en moi qui aura besoin que je sois forte pour lui, et que je gère tout un tas de choses dont j'ignore tout pour lui. Sauf que contrairement à plein de mamans dans le monde, je n'aurai pas la mienne pour me guider, me montrer l'exemple, et l'idée de faire quelque chose de travers qui pourrait nuire à on enfant me terrifie. L'idée de l'élever seul me terrorise par ailleurs. Comment un enfant peut-il se construire comme il faut sans son père, sans ses grands-parents ? Le doute n'a de cesse de s'insinuer dans mon esprit, et la crainte d'avoir d'ores et déjà nui à son équilibre, à son bien-être me porte le coeur au bord des lèvres...
- ça remonte...:
- Victor de LaunayInvité
Re: Cause my heart can break juste like everyone else's - Vicolly
Lun 19 Mar 2018 - 11:19
Jamais elle n'avait fait ça. Jamais elle ne s'était laissé aller ainsi avec moi. Mes bras se laissèrent alors aller à l'enserrer avec tendresse, mû que j'étais par le sentiment que je découvrais en moi. C'en était presque bizarre de se dire que je le ressentais pour la première fois, mais la réalité voulait que la force de cette fois dépassé toutes les autres. J'étais profondément touché par son état, et incapable de trouver les mots juste à l'instant.
Je ne pouvais définitivement qu'être là. A mes yeux, elle avait toujours été forte, ma soeur. La plus forte de nous trois, et je l'admirais pour ça. Je savais qu'en sortant de cette pièce, j'aurais de la haine pour les responsables de son état actuel, mais actuellement, je ne pouvais penser qu'à elle.
« Ça va aller... »
Trois mots. Trois mots qui traduisaient mon espoir de la voir heureuse à nouveau. Je n'avais aucune idée sur le comment, mais je savais que rien ne m'arrêterait pour que sa situation s'arrange et qu'elle retrouve sourire et joie de vivre.
« Je suis fatiguée... »
J'étais incapable de comprendre réellement la portée de ces mots en l'état. Ce qu'elle ressentait moralement, dans son ensemble, ce qu'elle vivait physiquement, cela m'était définitivement inconnu. Mais nul besoin d'être un éminent scientifique ou docteur pour répondre alors à ce murmure :
« Reposes-toi alors. Je veillerais sur toi... »
Elle pouvait très bien s'allonger quelques instants, une heure, ou même plus. Qu'importe ce qui suivrait, je venais de lui promettre de ne pas bouger et dans cette optique, absolument rien au monde ne m'aurait fait bouger. Et comme pour ne pas lui laisser de réelles possibilités de dire non, je l'attirais vers son lit proche et l'y allongait avant de la recouvrir d'une simple couverture. Et comme promis, je venais m'adosser à la table de chevet, juste à coté de sa tête, souriant.
« Donne-moi ton poignet. »
Lorsqu'elle me le tendit, je sortais de ma poche le bracelet que je lui avais confectionné, et l'y accrocha. Puis ma main serra la sienne, et je repris.
« Un cadeau pour toi. Essayes de dormir maintenant. Je serais toujours là à ton réveil. »
Je ne pouvais définitivement qu'être là. A mes yeux, elle avait toujours été forte, ma soeur. La plus forte de nous trois, et je l'admirais pour ça. Je savais qu'en sortant de cette pièce, j'aurais de la haine pour les responsables de son état actuel, mais actuellement, je ne pouvais penser qu'à elle.
« Ça va aller... »
Trois mots. Trois mots qui traduisaient mon espoir de la voir heureuse à nouveau. Je n'avais aucune idée sur le comment, mais je savais que rien ne m'arrêterait pour que sa situation s'arrange et qu'elle retrouve sourire et joie de vivre.
« Je suis fatiguée... »
J'étais incapable de comprendre réellement la portée de ces mots en l'état. Ce qu'elle ressentait moralement, dans son ensemble, ce qu'elle vivait physiquement, cela m'était définitivement inconnu. Mais nul besoin d'être un éminent scientifique ou docteur pour répondre alors à ce murmure :
« Reposes-toi alors. Je veillerais sur toi... »
Elle pouvait très bien s'allonger quelques instants, une heure, ou même plus. Qu'importe ce qui suivrait, je venais de lui promettre de ne pas bouger et dans cette optique, absolument rien au monde ne m'aurait fait bouger. Et comme pour ne pas lui laisser de réelles possibilités de dire non, je l'attirais vers son lit proche et l'y allongait avant de la recouvrir d'une simple couverture. Et comme promis, je venais m'adosser à la table de chevet, juste à coté de sa tête, souriant.
« Donne-moi ton poignet. »
Lorsqu'elle me le tendit, je sortais de ma poche le bracelet que je lui avais confectionné, et l'y accrocha. Puis ma main serra la sienne, et je repris.
« Un cadeau pour toi. Essayes de dormir maintenant. Je serais toujours là à ton réveil. »
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 1013
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.), le moineau (Luan N.) et le soleil-arc-en-ciel (Samara G-P.)
» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes, et accessoirement maman
» gallions sous la cape : 352
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Cause my heart can break juste like everyone else's - Vicolly
Dim 8 Avr 2018 - 22:41
Je ne fais jamais ça. Je ne me laisse pas aller, devant personne ou presque. Je n'en ai pas le droit. Je n'ai pas été élevée de cette manière, je ne me suis jamais comportée ainsi, parce que ce n'était pas ce que je devais faire, parce que ce n'était pas ce qu'on m'avait appris. Je devais donner l'exemple, je n'avais pas le droit à l'erreur, par le droit aux failles. Etre irréprochable.
Mais je suis humaine et personne ne peut être parfait en permanence, même avec tous les efforts et la meilleure volonté du monde. Personne ne peut être insensible en permanence, et je ne le suis clairement pas, quoi que j'en laisse parfois paraître. Et je suis à bout, réellement.
« Ça va aller... »
Je ne vois pas comment, à cet instant, mais je garde pour moi mes doutes : hors de question d'inquiéter davantage mon petit frère. Je suis fatiguée, c'est vrai, et c'est ce que je lui réponds, mais c'est un euphémisme. Comment ça pourrait aller ? Je vais avoir un enfant, seule, sans son père, je n'ai pas de travail, pas d'appartement encore, et si notre situation financière n'est pas à plaindre, j'ignore jusqu'où nos parents iront pour effacer la tâche que je suis devenue dans leur portrait de famille parfait.
« Repose-toi alors. Je veillerai sur toi... »
Ce n'est pas à lui de le faire, et je voudrais m'insurger contre ça, mais je n'en ai tout simplement pas la force. A cet instant, j'ai tellement besoin de repos, besoin qu'on s'occupe de moi sans que je doive le demander, parce que je sais pertinemment que cette démarche m'est extrêmement difficile, que je ne peux pas refuser. Il m'a guidée jusqu'à mon lit, et je me suis laissée faire. Quelques instants plus tard, je me retrouve étendue sous une couverture, mon cadet assis à mes côtés.
« Donne-moi ton poignet. »
Mon regard trahit mon incompréhension, sans doute, pourtant je lui tends le bras, étrangement docile. Une seconde plus tard, mon poignet se trouve orné d'un bracelet et je suis toujours aussi perdue.
« Un cadeau pour toi. Essaye de dormir maintenant. Je serais toujours là à ton réveil.
- Merci Vic'. »
Pour ton présent, dont la chaleur cherche déjà à m'apaiser - et l'épuisement associé à cette magie ne tarde pas à me faire sombrer dans le sommeil - mais pour être là, aussi. Surtout. Je ne t'en remercierai jamais assez.
Mais je suis humaine et personne ne peut être parfait en permanence, même avec tous les efforts et la meilleure volonté du monde. Personne ne peut être insensible en permanence, et je ne le suis clairement pas, quoi que j'en laisse parfois paraître. Et je suis à bout, réellement.
« Ça va aller... »
Je ne vois pas comment, à cet instant, mais je garde pour moi mes doutes : hors de question d'inquiéter davantage mon petit frère. Je suis fatiguée, c'est vrai, et c'est ce que je lui réponds, mais c'est un euphémisme. Comment ça pourrait aller ? Je vais avoir un enfant, seule, sans son père, je n'ai pas de travail, pas d'appartement encore, et si notre situation financière n'est pas à plaindre, j'ignore jusqu'où nos parents iront pour effacer la tâche que je suis devenue dans leur portrait de famille parfait.
« Repose-toi alors. Je veillerai sur toi... »
Ce n'est pas à lui de le faire, et je voudrais m'insurger contre ça, mais je n'en ai tout simplement pas la force. A cet instant, j'ai tellement besoin de repos, besoin qu'on s'occupe de moi sans que je doive le demander, parce que je sais pertinemment que cette démarche m'est extrêmement difficile, que je ne peux pas refuser. Il m'a guidée jusqu'à mon lit, et je me suis laissée faire. Quelques instants plus tard, je me retrouve étendue sous une couverture, mon cadet assis à mes côtés.
« Donne-moi ton poignet. »
Mon regard trahit mon incompréhension, sans doute, pourtant je lui tends le bras, étrangement docile. Une seconde plus tard, mon poignet se trouve orné d'un bracelet et je suis toujours aussi perdue.
« Un cadeau pour toi. Essaye de dormir maintenant. Je serais toujours là à ton réveil.
- Merci Vic'. »
Pour ton présent, dont la chaleur cherche déjà à m'apaiser - et l'épuisement associé à cette magie ne tarde pas à me faire sombrer dans le sommeil - mais pour être là, aussi. Surtout. Je ne t'en remercierai jamais assez.
- ça remonte...:
- Victor de LaunayInvité
Re: Cause my heart can break juste like everyone else's - Vicolly
Lun 16 Avr 2018 - 9:41
En gardien de ses songes, de son moment de repos, je restais là, adossé à sa table de chevet. J'attendais d'être sur qu'elle dorme, que morphée l'ait emmené dans cet endroit protecteur qui est le sien, ouvert sur l'inconscient de son âme. Et cela fait, je sortais un livre de mon sac.
Je serais resté là jusqu'au petit matin s'il avait fallu, et tant pis pour les cours que je ratais. Il s'agissait de toute façon, pour les prochains dans mon emploi du temps, de ceux lié au cursus de Justice Magique qui m'était imposé par notre cher père et son rêve que j’intègre un jour son cabinet. Une chose dont je pouvais bien me passer.
Ouvrant le livre, j'en reprenais la lecture, attentif. Ecrit en runes anciennes, voir très anciennes, cela faisait plusieurs jours déjà que j'en arpentais les pages afin d'en décrypter un maximum de mystères. A coté, j'avais un autre cahier, de pages blanches, dans lequel je venais faire des annotations. Les runes n'étaient jamais faciles, mais je ne pouvais pas -si c'est ce que vous pensez- me rendre au cours de runes et demander une simple traduction, voir un coup de main. Pourquoi ? En deux mots : Capes noires. Un groupe que j'avais rejoins, par la force du hasard et du destin, et dont l'une des règles étaient l'Omerta, la loi du silence.
Ce groupe n'était pas ce que l'on pouvait en dire dans les couloirs, et même si ça avait été le cas, je pense que je l'aurais rejoint quand même. Peu m'importe la magie noire ou les dogmes de certains, la magie était la magie. Mais ce qu'ils étudiaient, ce n'était pas forcément sombre. Alors je prenais ce qui m'interessait et laisser ce qui m'ennuyait.
Du coup, je m'étais arrêté sur ce livre, et je m'étais attelé à la tâche. Une réussite jusqu'à maintenant, si j'en jugeais par l'objet qui ornait maintenant le poignet d'Holly.
Une lecture qui dura quelques heures, avant que de legers gémissements, familiers d'une personne qui revient du pays des rêves, ne se fassent entendre. Le réflexe fut direct car entrainé par la loi qui régissait le club secret : mes doigts refermèrent le livre et le rangèrent avec l'autre cahier de notes dans mon sac. Et voyant les yeux de ma soeur s'ouvrir tout doucement à la lumière de ce qui commencer à être le soir, je la regardais souriant.
« Bien dormi ? »
J'espérais. Tout comme j'espérais que ce sommeil aurait été réparateur.
Je serais resté là jusqu'au petit matin s'il avait fallu, et tant pis pour les cours que je ratais. Il s'agissait de toute façon, pour les prochains dans mon emploi du temps, de ceux lié au cursus de Justice Magique qui m'était imposé par notre cher père et son rêve que j’intègre un jour son cabinet. Une chose dont je pouvais bien me passer.
Ouvrant le livre, j'en reprenais la lecture, attentif. Ecrit en runes anciennes, voir très anciennes, cela faisait plusieurs jours déjà que j'en arpentais les pages afin d'en décrypter un maximum de mystères. A coté, j'avais un autre cahier, de pages blanches, dans lequel je venais faire des annotations. Les runes n'étaient jamais faciles, mais je ne pouvais pas -si c'est ce que vous pensez- me rendre au cours de runes et demander une simple traduction, voir un coup de main. Pourquoi ? En deux mots : Capes noires. Un groupe que j'avais rejoins, par la force du hasard et du destin, et dont l'une des règles étaient l'Omerta, la loi du silence.
Ce groupe n'était pas ce que l'on pouvait en dire dans les couloirs, et même si ça avait été le cas, je pense que je l'aurais rejoint quand même. Peu m'importe la magie noire ou les dogmes de certains, la magie était la magie. Mais ce qu'ils étudiaient, ce n'était pas forcément sombre. Alors je prenais ce qui m'interessait et laisser ce qui m'ennuyait.
Du coup, je m'étais arrêté sur ce livre, et je m'étais attelé à la tâche. Une réussite jusqu'à maintenant, si j'en jugeais par l'objet qui ornait maintenant le poignet d'Holly.
Une lecture qui dura quelques heures, avant que de legers gémissements, familiers d'une personne qui revient du pays des rêves, ne se fassent entendre. Le réflexe fut direct car entrainé par la loi qui régissait le club secret : mes doigts refermèrent le livre et le rangèrent avec l'autre cahier de notes dans mon sac. Et voyant les yeux de ma soeur s'ouvrir tout doucement à la lumière de ce qui commencer à être le soir, je la regardais souriant.
« Bien dormi ? »
J'espérais. Tout comme j'espérais que ce sommeil aurait été réparateur.
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 1013
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.), le moineau (Luan N.) et le soleil-arc-en-ciel (Samara G-P.)
» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes, et accessoirement maman
» gallions sous la cape : 352
Inventaire Sorcier
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Re: Cause my heart can break juste like everyone else's - Vicolly
Dim 10 Juin 2018 - 18:02
Je ne m'imagine pas une seconde, à cet instant, que ce moment de quiétude que je lui dois n'est que le précurseur à ce qui nous liera davantage encore que ce n'est déjà le cas dans les semaines, les mois à venir. Aujourd'hui, il est là, près de moi, dans ma chambre d'étudiante, alors que je sombre dans le sommeil, et il l'est toujours, quelques heures plus tard, lorsque Morphée me délaisse, relâchant son étreinte pour me renvoyer dans le monde réel. Quelques plaintes au milieu de mes songes alertent mon frère, mais je n'imagine pas un instant le secret qu'il cache lorsque j'ouvre enfin les yeux. Je ne suis pas encore assez éveillée, de toutes les manières, cherche à discerner dans la pénombre l'heure qu'il peut être.
« Bien dormi ? »
Je hoche la tête, fais le tour de la pièce des yeux comme si je la découvrais alors que je la connais pourtant par coeur.
« Peut-être même trop... Quelle heure est-il ? »
J'imagine sans peine qu'il a manqué des cours pour moi, et je m'en veux instantanément.
« Tu avais cours n'est-ce pas ? »
La culpabilité s'entend dans ma voix, si lit dans mon regard. On sait pourtant tous les deux que le cursus qu'il a choisi n'obtient pas réellement son adhésion. On sait tous les deux, aussi, que mes archives sont à sa disposition, et que je l'aiderai sans le moindre doute à rattraper le moindre retard, particulièrement si c'est à cause de moi qu'il l'a accumulé.
Je me suis redressée, cherchant son contact, passant un bras autour de ses épaules avant de déposer un baiser dans sa tignasse blonde, un peu comme une mère le ferait pour son enfant. Après tout, c'est un peu le rôle que j'ai toujours endossé vis-à-vis des jumeaux, légitimement ou non.
« Merci Vic'. » Je l'ai déjà dit, je sais. « Merci encore. Mais ne te mets pas dans l'embarras pour moi, d'accord ? »
Je ne me le pardonnerai pas, tu le sais aussi bien que moi. J'ignore à cet instant que cette demande, il ne l'écoutera guère lorsqu'il prendra la décision de réserver un appartement pour nous, l'an prochain.
« Tu dois mourir de faim, et j'ai une bouche de plus à nourrir. On va dîner ? »
C'est une question plus ou moins rhétorique, il faut bien qu'on se nourrisse, l'un comme l'autre, et si d'extérieur, ça a juste l'air d'une énième fois où je me rends à la Grande Salle accompagnée de mon petit frère, je crois qu'on est conscient tous les deux, au fond de nous, que l'équilibre qui s'était instauré entre nous trois depuis leur naissance est en train de changer, et que sa position, à lui, est clairement en train de s'affirmer, déchargeant bon gré mal gré mes frêles épaules du poids qui a toujours pesé sur elles...
« Bien dormi ? »
Je hoche la tête, fais le tour de la pièce des yeux comme si je la découvrais alors que je la connais pourtant par coeur.
« Peut-être même trop... Quelle heure est-il ? »
J'imagine sans peine qu'il a manqué des cours pour moi, et je m'en veux instantanément.
« Tu avais cours n'est-ce pas ? »
La culpabilité s'entend dans ma voix, si lit dans mon regard. On sait pourtant tous les deux que le cursus qu'il a choisi n'obtient pas réellement son adhésion. On sait tous les deux, aussi, que mes archives sont à sa disposition, et que je l'aiderai sans le moindre doute à rattraper le moindre retard, particulièrement si c'est à cause de moi qu'il l'a accumulé.
Je me suis redressée, cherchant son contact, passant un bras autour de ses épaules avant de déposer un baiser dans sa tignasse blonde, un peu comme une mère le ferait pour son enfant. Après tout, c'est un peu le rôle que j'ai toujours endossé vis-à-vis des jumeaux, légitimement ou non.
« Merci Vic'. » Je l'ai déjà dit, je sais. « Merci encore. Mais ne te mets pas dans l'embarras pour moi, d'accord ? »
Je ne me le pardonnerai pas, tu le sais aussi bien que moi. J'ignore à cet instant que cette demande, il ne l'écoutera guère lorsqu'il prendra la décision de réserver un appartement pour nous, l'an prochain.
« Tu dois mourir de faim, et j'ai une bouche de plus à nourrir. On va dîner ? »
C'est une question plus ou moins rhétorique, il faut bien qu'on se nourrisse, l'un comme l'autre, et si d'extérieur, ça a juste l'air d'une énième fois où je me rends à la Grande Salle accompagnée de mon petit frère, je crois qu'on est conscient tous les deux, au fond de nous, que l'équilibre qui s'était instauré entre nous trois depuis leur naissance est en train de changer, et que sa position, à lui, est clairement en train de s'affirmer, déchargeant bon gré mal gré mes frêles épaules du poids qui a toujours pesé sur elles...
- ça remonte...:
- InvitéInvité
Re: Cause my heart can break juste like everyone else's - Vicolly
Lun 27 Aoû 2018 - 8:49
Trop dormi ? Non, je ne le pensais pas. Et à sa question sur l'heure, j'haussais les épaules en guise de réponse. Je n'en avais aucune idée et peu m'importe. S'il avait fallu que je veille deux jours dans cette même position, je l'aurais fait. Le temps, dans ce cas, n'avait à mes yeux aucune valeur réelle. Etre prêt d'elle était un bien nettement plus précieux, encore plus si elle en avait besoin.
« Tu avais cours n'est-ce pas ? »
Je la connais, j'entends sans difficulté le timbre de sa voix et je la regarde un instant. C'était vrai et il aurait été débile de le cacher, car grace à notre géniteur commun -le diable ait son âme-, je cumulais deux cursus. Holly le savait pertinemment, et savait pertinemment ce que je pensais, autant que ce qu'allait être ma réponse.
« Rassures-toi. J'ai lu ces cours il y a deux ans, quand je t'ai piqué tes bouquins. »
Deux ans, pas trois. Faute à trop d'intérêt pour d'autres sujets beaucoup plus captivant que la Justice Magique, et donc qui m'empêchait un peu de garder le même rythme d'avance scolaire. Il est vrai qu'en deux ans, il pouvait y avoir des mises à jours, mais je réglerais ce point là plus tard.
J’accueillais sa marque d'affection, autant que son remerciement, comme un enfant de cinq ans. D'aucuns auraient peut-être repoussé leur sœur devant pareil acte, mais moi non. J'avais une sœur magnifique, adorable, attachante, j'aurais eu tord de ne pas accepter pareille marque. Oh n'allez pas croire que j'étais amoureux d'elle, mais j'étais attaché à elle, comme à ma jumelle.
Comme pour la rassurer, et à la manière traditionnel de Victor De Launay à l'age de sept ans, je lui répondais un « Promis » sur le même ton enfantin que j'en avais l'habitude, et qui parfois exaspérait un tantinet notre mère.
Me relevant à son invitation, je lui tendais alors le bras, en vrai gentleman et ajoutait d'une nouvelle voix, tirant sur l'humoristique noblion :
« A la seule condition que c'est moi qui vous invite, très chère. »
Et reprenant mes affaires, je l'emmenais.
« Je... »
Il fallait quand même que je lui dise. Parce que je n'avais pas vérifié, bien que je ne doutais pas de moi.
« J'ai enchanté le bracelet. En théorie, il doit apaiser son porteur. Alors sois prudente. Normalement, c'est réussi mais... »
Je n'étais pas encore un enchanteur. Et en y repensant, vu les sombres dessins de mon père, je ne le serais peut-être jamais réellement.
« Tu avais cours n'est-ce pas ? »
Je la connais, j'entends sans difficulté le timbre de sa voix et je la regarde un instant. C'était vrai et il aurait été débile de le cacher, car grace à notre géniteur commun -le diable ait son âme-, je cumulais deux cursus. Holly le savait pertinemment, et savait pertinemment ce que je pensais, autant que ce qu'allait être ma réponse.
« Rassures-toi. J'ai lu ces cours il y a deux ans, quand je t'ai piqué tes bouquins. »
Deux ans, pas trois. Faute à trop d'intérêt pour d'autres sujets beaucoup plus captivant que la Justice Magique, et donc qui m'empêchait un peu de garder le même rythme d'avance scolaire. Il est vrai qu'en deux ans, il pouvait y avoir des mises à jours, mais je réglerais ce point là plus tard.
J’accueillais sa marque d'affection, autant que son remerciement, comme un enfant de cinq ans. D'aucuns auraient peut-être repoussé leur sœur devant pareil acte, mais moi non. J'avais une sœur magnifique, adorable, attachante, j'aurais eu tord de ne pas accepter pareille marque. Oh n'allez pas croire que j'étais amoureux d'elle, mais j'étais attaché à elle, comme à ma jumelle.
Comme pour la rassurer, et à la manière traditionnel de Victor De Launay à l'age de sept ans, je lui répondais un « Promis » sur le même ton enfantin que j'en avais l'habitude, et qui parfois exaspérait un tantinet notre mère.
Me relevant à son invitation, je lui tendais alors le bras, en vrai gentleman et ajoutait d'une nouvelle voix, tirant sur l'humoristique noblion :
« A la seule condition que c'est moi qui vous invite, très chère. »
Et reprenant mes affaires, je l'emmenais.
« Je... »
Il fallait quand même que je lui dise. Parce que je n'avais pas vérifié, bien que je ne doutais pas de moi.
« J'ai enchanté le bracelet. En théorie, il doit apaiser son porteur. Alors sois prudente. Normalement, c'est réussi mais... »
Je n'étais pas encore un enchanteur. Et en y repensant, vu les sombres dessins de mon père, je ne le serais peut-être jamais réellement.