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Re: potion master;
Dim 11 Fév 2018 - 12:12
POTION MASTER. - MILO HASTINGS — YASHA IVANOV - “My inner goddess is jumping up and down, clapping her hands like a five year old.” Toute personne sensée penserait, à ce moment: what the fuck has got into me? Pas Yasha. On pourrait croire à de la malice ; l’envie de s’amuser, jouer un mauvais tour. Mais ça non plus, ce n’est pas Yasha. Son démon endormi frétille au moindre cliquetis ; sommeil léger dicté par les bienséances, un soupçon d’intéressant lui suffit pour prendre fin. Il va peu sans dire que le repos, ce démon yashesque a du mal à le trouver, depuis qu’il a croisé le regard sombre de ce charmant éphèbe. Il se doute bien qu’il n’a pas en face de lui un jeune grec ayant quitté l’autorité des femmes, mais c’est à se demander si la sienne ferait effet…. Mmmh. Donc non, Yasha ne sait pas ce qu’il fait. Pas littéralement parce qu’il ne sait pas ce qu’il fait, mais parce qu’il n’y a jamais de question à se poser lorsque notre seconde nature est concernée. Ici, rien à voir avec une possible féminité cachée - même s’il concède bien que nous avons tous une part de masculinité et de féminité - mais bien de cette excitation causée par l’interdit. Car ce n’est pas interdit, ça, de savourer les doigts d’un ami contre des monts de chair qui n’ont rien à faire là ? Ce n’est pas interdit non plus, ça, de se dire que plus serait alléchant ? Peut-être pas, peut-être pas… « Well, maybe I resisted as a guy and am just using this feminine body to allow myself to… surrender. » L’inconvénient avec Yasha, c’est ce petit sourire quasi sournois qui accompagne parfois ses paroles, comme à cet instant particulier. Toujours à rendre plus compliquée qu’elle ne l’est la compréhension de sa sinueuse manière de pensée. Lui pourtant, ne se considère pas bien compliqué ; il ne ment jamais. Cette même honnêteté se retrouve dans sa façon d’exprimer son plaisir, comme le montre ce soupir qui traverse la barrière de ses lèvres alors que les douces mains de son ami s’activent contre sa poitrine. Oui, ce soupir qui traverse mais ne s’échappe pas. Il n’y a pas de fuite, pas lorsque la gêne est inexistante. Il paraît qu’il n’y a que les enfants pour ne pas ressentir la gêne, la pudeur… Cela fait-il donc de lui un enfant ? Sans doute qu’un enfant ne finirait pas par s’abandonner à une caresse, le regard loin d’être perturbé par ce visage se rapprochant du sien. « A problem ? For me? » Ce garçon le ferait presque rire. Presque en effet, si seulement le jeune russe n’était pas trop déçu que son ami n’y voie qu’un jeu. Mais en même temps, Yasha, y a-t-il vraiment autre chose à voir là-dedans ? Oui, le jeu… Ce peut être un jeu, c’est vrai, que de tester les limites de son camarade… Car les limites, il les atteindra. Pourquoi ? Rien ne lui résiste. C’est tout. Alors quand ses mains glissent sous son tee-shirt, Yasha sent un frisson lui parcourir l’échine, qui pousse son dos se cambrer un peu plus. Le sourire évanoui du jeune homme revient, accompagnant ses petits doigts qui se glissent eux aussi sous le tee-shirt de son ami. Quoi ? Peut-être que les terminaisons nerveuses de ces doigts féminins ne sont pas les mêmes que celles d’avant, non ? N’a-t-il pas lui non plus le droit de tester la marchandise qui se trouve en face de lui ? Ce n’est pas comme s’il n’avait jamais lorgné de loin non plus. Cela lui laisse le plaisir d’apprécier une peau aussi douce qu’il se l’est imaginé. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne s’est jamais vraiment demandé pourquoi est-ce qu’il a commencé à s’imaginer la texture de quelqu’un… Mais la sienne lui plaît, et Yasha se permet de laisser son index glisser le long de cette ligne qui séparent ses muscles abdominaux. Son tee-shirt se relève, Yasha laisse un bref instant son regard divaguer vers cette architecture qu’il n’avait jamais vu de si près. Alors il laisse sa main à plat sur le diaphragme de son partenaire de recherches, sent son coeur palpiter au loin. How do I like women? Le sourire du jeune homme s’agrandit, ses yeux se perdent dans ceux si sombres de son homologue. « This is all for the experiment. » Son autre main se glisse dans la nuque de son ami, pousse leurs visages à franchir cette barrière que Milo s’était déjà occupé de réduire. Il aurait dû y réfléchir à deux fois, s’il ne voulait pas que les lèvres insistantes d’un serpent avide ne rencontrent les siennes. Dauntless, that’s how I like them best. ⊹ UNE IDÉE DE LA YASHETTE 1 / 2 ⊹ code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 761 WORDS. |
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Re: potion master;
Lun 12 Fév 2018 - 21:14
potion master.
Ça ne mène jamais à rien de jouer les malins. Milo devrait le savoir, et pourtant il en est toujours à se prendre à des jeux dangereux qu’il ferait mieux d’éviter. Il aurait dû se rendre compte plus tôt qu’on ne plaisante pas bien longtemps avec Yasha. Ou Yashette, d’ailleurs. Ses doigts tendres et provocateurs contre la peau de son ami ne laissent pas le même écho que la main étrangère qui vient soudain se loger sous son propre t-shirt. La surprise lui fait rentrer le ventre, une brève seconde, comme pour échapper à ce toucher bizarrement trop tentant. Apprécier une poitrine qui disparaîtra bientôt, ce n’est pas la même chose qu’apprécier un contact normalement interdit, de façon complètement inavouée. Milo sent le doigt de la tentation remonter le long de ses abdominaux et l’ambiance change encore. Son sourire se faufile, se dérobe, s’échappe, revient en conquérant mais repart encore. Il n’a fait que ça toute la journée, ce sourire. Mais cette fois, il part pour de bon. Le Serpent déglutit pour vaincre sa gêne. Ce n’est pas embarrassant d’être touché ainsi par Yasha, non, mais c’est embarrassant d’en avoir le cœur battant. Pour ne rien arranger, la main du diable rampe jusqu’à cet organe qui perd un peu la boule. Il a l’impression d’être nu, l’aîné Grymm, il ne peut pas se cacher. Voilà ses émotions dispersées et exposés à la vue de tous. Car un palpitant agitant, ça veut en dire, des choses... Alors les yeux du jeune homme suivent les moindres gestes de la belle, comme hypnotisés. Ça suffit, il faut se ressaisir.
Milo arque un sourcil pour tenter de redonner à la situation un goût de plaisanterie lorsque ses pupilles croisent leurs reflets, à nouveau. C’est peine perdue.
C’est peine perdue parce que ses lèvres se retrouvent comme par magie contre celles de Yasha et que son premier réflexe est de fermer les yeux comme s’il avait attendu ça toute sa vie. Milo se maudit d’aimer leur forme rebondie, leur texture et leur saveur, rien qu'en une seule seconde. En fermant les yeux, c’est tout à fait Yasha et non sa version féminine. Oui, c’est tout à fait ces lèvres qu’il s’est surpris à admirer quelques jours plus tôt et dont il ne semble pas pouvoir se détacher à présent. What the fuck is happening to me? Il remercie Merlin, encore et encore, d’avoir prêté à son ami cette apparence de jolie sorcière pour qu’il ne se sente plus trop coupable. Si c’est une fille, alors c’est parfaitement légitime, non ?
Non. Non, arrête. C’est Yasha. Milo, soudain, a peur de cette émotion grandissante qu’il ne saurait nommer. Ses visions lui ont répété à maintes reprises déjà : il devrait un jour s’ouvrir à une autre sexualité. Mais pas maintenant, non, stop. Peu importe ses longs cheveux et ses formes efféminées, Yasha n’en reste pas moins un homme. Alors au diable l’expérience. Il ne peut pas faire ça.
Sa mains quitte enfin la taille de la demoiselle pour attraper son poignet et déloger celui-ci de dessous son t-shirt alors qu’un pas vif l’éloigne d’elle. « Let’s end this, there must be way. » Il n’ose plus la regarder, le regarder. La, le, il ne sait plus. Tout en se pinçant les lèvres encore teintées du goût délicieux de Yasha, il reprend rapidement sa place à la table où trône le satané chaudron renfermant l'élixir du démon. Et ses mains péniblement moites s’agitent un instant contre son pantalon puis s’emparent de la plume que Milo vient nerveusement frapper contre les pages du manuel. Vite, une solution. C’était bête d’avoir dit qu’il valait mieux ne plus rien tenter. Il faut tout tenter, au contraire. Que Yasha retrouve sa forme originelle et que ce devoir se termine en vitesse, la vie reprendra alors son cours. Les yeux rivés sur des lettres qu’il ne cherche même pas à comprendre, sa seule préoccupation est d’éviter tout contact visuel avec la traîtresse qu’est Yasha.
Incapable pourtant de prétendre à l’inintérêt, il ne peut s’empêcher de s’humecter les lèvres. Encore, encore, encore et encore.
Milo arque un sourcil pour tenter de redonner à la situation un goût de plaisanterie lorsque ses pupilles croisent leurs reflets, à nouveau. C’est peine perdue.
C’est peine perdue parce que ses lèvres se retrouvent comme par magie contre celles de Yasha et que son premier réflexe est de fermer les yeux comme s’il avait attendu ça toute sa vie. Milo se maudit d’aimer leur forme rebondie, leur texture et leur saveur, rien qu'en une seule seconde. En fermant les yeux, c’est tout à fait Yasha et non sa version féminine. Oui, c’est tout à fait ces lèvres qu’il s’est surpris à admirer quelques jours plus tôt et dont il ne semble pas pouvoir se détacher à présent. What the fuck is happening to me? Il remercie Merlin, encore et encore, d’avoir prêté à son ami cette apparence de jolie sorcière pour qu’il ne se sente plus trop coupable. Si c’est une fille, alors c’est parfaitement légitime, non ?
Non. Non, arrête. C’est Yasha. Milo, soudain, a peur de cette émotion grandissante qu’il ne saurait nommer. Ses visions lui ont répété à maintes reprises déjà : il devrait un jour s’ouvrir à une autre sexualité. Mais pas maintenant, non, stop. Peu importe ses longs cheveux et ses formes efféminées, Yasha n’en reste pas moins un homme. Alors au diable l’expérience. Il ne peut pas faire ça.
Sa mains quitte enfin la taille de la demoiselle pour attraper son poignet et déloger celui-ci de dessous son t-shirt alors qu’un pas vif l’éloigne d’elle. « Let’s end this, there must be way. » Il n’ose plus la regarder, le regarder. La, le, il ne sait plus. Tout en se pinçant les lèvres encore teintées du goût délicieux de Yasha, il reprend rapidement sa place à la table où trône le satané chaudron renfermant l'élixir du démon. Et ses mains péniblement moites s’agitent un instant contre son pantalon puis s’emparent de la plume que Milo vient nerveusement frapper contre les pages du manuel. Vite, une solution. C’était bête d’avoir dit qu’il valait mieux ne plus rien tenter. Il faut tout tenter, au contraire. Que Yasha retrouve sa forme originelle et que ce devoir se termine en vitesse, la vie reprendra alors son cours. Les yeux rivés sur des lettres qu’il ne cherche même pas à comprendre, sa seule préoccupation est d’éviter tout contact visuel avec la traîtresse qu’est Yasha.
Incapable pourtant de prétendre à l’inintérêt, il ne peut s’empêcher de s’humecter les lèvres. Encore, encore, encore et encore.
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Re: potion master;
Mar 13 Fév 2018 - 20:47
POTION MASTER. - MILO HASTINGS — YASHA IVANOV - “My inner goddess is jumping up and down, clapping her hands like a five year old.” Ce garçon est fascinant, ou bien une fascination à lui tout seul. Ses expressions n’échappent pas au regard inquisiteur d’un Yasha qui ne saurait laisser échapper une miette de ce mystérieux personnage… Quel paradoxe, d’ailleurs, de penser au flou qui l’entoure alors que Yasha a cette vague impression de pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert… Sa gêne l’émoustille, son coeur affolé essouffle le sien. Etrangement, c’est le voir si découvert qui coupe le souffle d’un Yasha si difficilement dérouté. Et pourtant, il l’est, dérouté. Dérouté par sa pensée, cette pensée qui lui fait découvrir un Milo si beau. Il l’a déjà trouvé beau. Le russe aime les belles choses et dans la plus pure des objectivités, Milo est beau. Son visage est harmonieux et symétrique, et ce qui pourrait être considéré comme un défaut ne fait que rehausser la douceur de ses traits. Comme ces incisives un peu trop grandes, ou ce petit grain de beauté là, juste sous ses lèvres… Oui, Yasha le trouve beau, mais aujourd’hui, cette beauté semble avoir adopté une nouvelle teinte… Et peut-être que le plus perturbant pour Yasha, ce n’est pas cette nuance en plus, mais plutôt qu’il ne s’en offusque pas plus que cela… Alors oui, il la suit cette impulsion qui le pousse à l’embrasser, cette irrépressible envie qui ne le fait pas réfléchir. Oui, oui, Yasha est très intelligent. Parfois au point d’oublier que sa témérité le définit peut-être plus encore. Et pour cela, il se perd un peu plus. Ouais, lui non plus il sait pas, il comprend pas. Pourquoi apprécie-t-il autant ces lèvres contre les siennes ? Ces lèvres charnues mais un peu trop masculine, tout comme cette odeur musquée qui emplit ses narines alors que son nez frôle la peau de son partenaire. De l’après-rasage ? Il ne s’était jamais si c’était une odeur plaisante ou pas, mais il faut croire que sur Milo en tout cas, ça l’est. Ouais, lui non plus il sait pas, il comprend pas. Réagit-il ainsi à cause de ce corps féminin derrière lequel son vrai lui se cache ? Est-ce juste ce nouveau corps qui est soudainement plus sensible à ce surplus de phéromones masculins ? Ouais, lui non plus il sait pas, il comprend pas. Mais Yasha lui, préfère écouter ses sens et ce que lui dicte son envie. Et son envie, c’est lui. Et tout à coup, c’est le froid qui l’envahit. Sur ses lèvres, où leurs salives se sont mêlées. Sous sa paume, où la peau de Milo semblait avoir si bien trouvé sa place. Au creux de ses reins, où l’excitation se faisait incandescente. Au fond de son estomac, où la déception lui pèse, lui pèse. Mais le pire, c’est peut-être son regard, que Milo fait bien de ne pas confronter. Ce n’est pas de la colère, non. Juste oui, de la déception. Presque enfantine, presque capricieuse. Parce que les choses ne se passent pas comme il l’aurait voulu. Parce que Milo échappe à son contrôle. Alors, ses dents il les serre si fort, sa mâchoire il la crispe si douloureusement tandis qu’immobile, il suit les mouvements de ce corps si attirant s’éloignant du sien. Mais oui, Milo peut être nerveux, et Yasha ne fera rien pour l’en soulager. Son pas fluide réduit la distance venant d’être établie entre eux deux, le russe reste un instant sans bouger derrière lui. Il ne voit pas la nécessité d’essayer de capturer un regard voulant s’enfuir, il y a tellement, tellement d’autres moyens pour exprimer un sentiment. C’est après quelques secondes aussi amères qu’une étouffante éternité qu’il glisse ses mains dans le dos du jeune américain et les remonte lentement. Fermement. Et il lui masse les épaules, doucement, doucereusement. « Hey, relax. » Son sourire s’entend dans son ton. Et ce sourire, qui n’a ni écaille ni tangibilité, se ferait étau autour du cou d’un Milo qui a osé les trahir. Lui, Yasha, son envie… Même son envie à lui ! Yasha n’est pas stupide, encore moins aveugle. Le pauvre enfant ne sait pas où se mettre… Dommage pour lui. Il n’était pas bien contre ses lèvres ? S’il ne veut pas y être, tant pis pour lui. Il verra comme tout ailleurs s’avérera agonie. Il verra qu’il n’y aura qu’une seule et unique solution à sa douleur : Yasha. Yasha, déjà, encore et toujours Yasha. ⊹ UNE IDÉE DE LA YASHETTE 1 / 2 ⊹ code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 729 WORDS. |
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Re: potion master;
Jeu 15 Fév 2018 - 1:06
potion master.
Assis là, sur son tabouret, devant le chaudron et le manuel de potion, il peut l’entendre suivre ses pas et se poster derrière lui. Milo aimerait qu’elle parte, ou il aimerait partir. Qu’ils partent tous les deux, de toute façon, que peut-il espérer de leur amitié après ça ? Il lui faudra des jours pour se sentir à l’aise et revenir comme une fleur. Ou pas d’ailleurs. Yasha semble se complaire dans ce jeu qu’il a instauré, il semble vouloir pousser le vice plus loin encore. L’américain, pour sûr, se sent comme une proie prise au piège, comme une souris en train de se faire dévorer par un serpent. C’est lui, le serpent, normalement ! Alors il garde son calme, refoule sa gêne au plus loin de son être, il essaie. C’est compliqué. Car la sensation fantôme des lèvres de Yasha sur les siennes ne se volatilise pas, car chacun de ses pores se souvient encore du toucher tentateur d’un doigt effronté sur son torse, car ses yeux gardent au fond de leurs pupilles l’image intacte des traits parfaits de son ami. Homme ou femme, à ce moment-là, ça n’a plus d’importance.
Alors Milo ne sait pas ce qui se passera ensuite, comment prétendre que ce baiser n’est pas arrivé, comment faire comme si rien n’avait changé ? Remarque, il est peut-être le seul con à penser que tout a changé. C’est lui le seul débile à regarder les mecs, maintenant, avec ces foutues visions de merde. Milo soupire sur son pauvre tabouret.
Et puis les mains de Yasha reviennent bien vite contre lui. Le Serpent ferme aussitôt les yeux pour contrôler un râle de frustration. Ne peut-il donc pas lui échapper ? Incapable de se retenir, sa colonne vertébrale se cambre au passage assassin de ces mains qui se veulent innocentes et les muscles de ses épaules se crispent lorsque le massage commence. Il est censé se relaxer ? Ah bon ? Milo déglutit à nouveau. Malgré lui, il apprécie, et ça le fait chier d’apprécier, encore. It needs to stop, it needs to stop… He needs to stop. La plume qu’il avait entre les doigts se fait soudain plaquer contre la surface dure de la paillasse alors que le jeune homme se retourne pour échapper au contact de Yasha. Il se voit déjà lui crier au visage, lui demander ce qu’il attend de lui, le supplier d’arrêter. Mais il ne peut pas faire ça. Sa bouche entrouverte se referme aussitôt et sa colère se dissimule pour laisser place à une attitude plus calme. « I’m confused. Why did you kiss me like that? » Il espère de tout cœur ne pas avoir à répondre à la question pour le million d’euros : why did you kiss me back? Mais il tente le tout pour le tout. Son air gêné couvrant toujours ses traits, il s’appuie contre le bord de la table, sa langue passant pour la centième fois sur ces lèvres qui se sentent désormais bien seules.
« I mean. It’s-- It’s weird to-- Hm. To do that. A kiss is a kiss, why would it change anything, just because you’re a girl, now? » Milo a envie de se lancer un avada kedavra en plein coeur. Il est incompréhensible. Mais c’est pourtant clair non ? S’il y a quelque chose à expérimenter, c’est toute cette zone en bas, là. Ce truc qu’on appelle vagin. Le reste, à la rigueur, ce n’est pas bien différent. Mais le ferait-il ? Non. Hors de question qu’il se mette à toucher une fille qui n’en est pas une. Et s’il ne peut déjà pas se remettre d’un simple baiser, il ne faudrait vraiment plus rien espérer de lui s’ils venaient à faire quoique ce soit de plus… étrange. « So just-- help me find a way to turn you back into the real you, okay? » Il n’ose même plus se retourner, Yasha étant parfaitement capable de saisir l’occasion pour le mettre un peu plus mal à l’aise encore, si seulement c’est possible.
Alors Milo ne sait pas ce qui se passera ensuite, comment prétendre que ce baiser n’est pas arrivé, comment faire comme si rien n’avait changé ? Remarque, il est peut-être le seul con à penser que tout a changé. C’est lui le seul débile à regarder les mecs, maintenant, avec ces foutues visions de merde. Milo soupire sur son pauvre tabouret.
Et puis les mains de Yasha reviennent bien vite contre lui. Le Serpent ferme aussitôt les yeux pour contrôler un râle de frustration. Ne peut-il donc pas lui échapper ? Incapable de se retenir, sa colonne vertébrale se cambre au passage assassin de ces mains qui se veulent innocentes et les muscles de ses épaules se crispent lorsque le massage commence. Il est censé se relaxer ? Ah bon ? Milo déglutit à nouveau. Malgré lui, il apprécie, et ça le fait chier d’apprécier, encore. It needs to stop, it needs to stop… He needs to stop. La plume qu’il avait entre les doigts se fait soudain plaquer contre la surface dure de la paillasse alors que le jeune homme se retourne pour échapper au contact de Yasha. Il se voit déjà lui crier au visage, lui demander ce qu’il attend de lui, le supplier d’arrêter. Mais il ne peut pas faire ça. Sa bouche entrouverte se referme aussitôt et sa colère se dissimule pour laisser place à une attitude plus calme. « I’m confused. Why did you kiss me like that? » Il espère de tout cœur ne pas avoir à répondre à la question pour le million d’euros : why did you kiss me back? Mais il tente le tout pour le tout. Son air gêné couvrant toujours ses traits, il s’appuie contre le bord de la table, sa langue passant pour la centième fois sur ces lèvres qui se sentent désormais bien seules.
« I mean. It’s-- It’s weird to-- Hm. To do that. A kiss is a kiss, why would it change anything, just because you’re a girl, now? » Milo a envie de se lancer un avada kedavra en plein coeur. Il est incompréhensible. Mais c’est pourtant clair non ? S’il y a quelque chose à expérimenter, c’est toute cette zone en bas, là. Ce truc qu’on appelle vagin. Le reste, à la rigueur, ce n’est pas bien différent. Mais le ferait-il ? Non. Hors de question qu’il se mette à toucher une fille qui n’en est pas une. Et s’il ne peut déjà pas se remettre d’un simple baiser, il ne faudrait vraiment plus rien espérer de lui s’ils venaient à faire quoique ce soit de plus… étrange. « So just-- help me find a way to turn you back into the real you, okay? » Il n’ose même plus se retourner, Yasha étant parfaitement capable de saisir l’occasion pour le mettre un peu plus mal à l’aise encore, si seulement c’est possible.
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Re: potion master;
Sam 17 Fév 2018 - 19:16
POTION MASTER. - MILO HASTINGS — YASHA IVANOV - “My inner goddess is jumping up and down, clapping her hands like a five year old.” Sa colonne qui s’arque à son passage, ses épaules qui se crispent sous ses doigts ; Yasha n’en sourit que plus. Car sa tension qu’il imaginait jusque là, vient de se faire réelle et bien palpable. Ce qui veut tout simplement dire qu’il lui fait de l’effet. Et ce n’est pas son retournement soudain ni sa langue affolée contre ses lèvres qui vont réduire à néant la satisfaction du jeune homme. Qui imagine, encore. How do you feel, Milo? Do you feel weird and odd under my gaze? Is that awkwardness painful to you? Le russe ne parle qu’avec son regard, dont la jubilation sadique menacerait presque de déborder. Presque. Et plutôt que de se sentir coupable, Yasha pousse le bouchon plus loin, toujours plus loin. « The question is, why did you kiss me back? » Yasha lit-il dans les esprits ? Certainement que non. Mais peut-être que Milo aurait dû accorder plus de confiance à ses capacités extra-sensorielles et parier euros, dollars, roubles et livres sterling sur cette pauvre petite question. Ou peut-être que son appréhension était si visible que la question s’est jetée en pâture à l’esprit de Yasha. Qui sait… « But you know what? No need to reply to this. It’s funnier to let you wonder about it. » Non, Yasha n’est pas celui qui fera comme si de rien n’était si cela permet de rendre une situation plus vivable. Surtout lorsqu’il n’est pas la cible de toute la tension. Et puisque Milo décide de lui faire face, Yasha décide de le récompenser en posant ses mains sur la table, de part et d’autres de l’américain. Leur visages sont proches, pas autant que sa poitrine qui frôle le torse de son homologue masculin. Mais sa poitrine, Yasha s’en fiche bien, car l’attitude de Milo est déjà bien plus intéressante. « So, do you mean you would kiss me just the same if I were a guy still? » Son regard descend le long de son visage et s’arrête un bref instant sur ses lèvres. Perçants, ses yeux s’ancrent alors dans les siens. « Interesting. » Son sourire s’agrandit, toute cette situation ne lui plaît décidément que trop. C’est alors qu’il fronce les sourcils, laisse son sourire se transformer en une moue faussement dubitative et égarée. « I’m confused too though. You should stop moistening your lips like this. After all, I might misunderstand and think you’re asking for more. » Son expression s’adoucit et voilà qu’il sourit à nouveau. Devrait-il arrêter sa petite blague ? Après tout, à être si proche de lui, Yasha se perd encore dans sa contemplation. Il est vraiment très beau. Va-t-il se le dire à chaque fois maintenant, entre deux pensées sensées ? Cela l’agacerait presque, si seulement il n’avait pas décidé à ce moment même de ne réfléchir qu’à ce qui l’intéressait vraiment. Il se penche un peu plus, appréciant presque l’idée de faire peur à Milo avec la menace d’un baiser imminent. Ils sont maintenant si proches que ses yeux commencent à loucher, mais le jeune homme qui sommeille prend bien garde à ne rien toucher. « I won’t help you. It’s starting to fade away already. » Mais la menace en reste au stade de mance, car Yasha se redresse alors, bien que son regard imperturbable ne quitte pas le visage de Milo. C’est peut-être justement ce qui est à vrai dire le plus perturbant à son sujet. Se dire que rien ne le fait faillir. Et pourtant, il aimerait tellement punir Milo pour un tel manque d’honnêteté envers son propre ressenti ! Mais non, non. Tout ceci est pourtant la justification des paroles qu’il vient de tenir. Il n’en est pas encore certain, mais il a cette impression de sentir cette foutue envie de geindre s’en aller, pour laisser place à des pensées qui lui ressemblent déjà plus, un contrôle qui lui sied bien mieux. Mais peut-être que l'américain doutera de ses paroles ? Il n’a peut-être pas encore l’air de Yasha, mais il se sent déjà plus Yasha que quelques minutes auparavant. Tant mieux pour Milo, sans doute. ⊹ UNE IDÉE DE LA YASHETTE 1 / 2 ⊹ code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 660 WORDS. |
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Re: potion master;
Dim 18 Fév 2018 - 22:42
potion master.
Why did you kiss me back? Comme quoi… Pas besoin de visions pour prédire l’avenir, après tout. Cette question tant redoutée résonne dans l’esprit de Milo tel un cri lancé du haut d’une falaise. Le jeune homme ne peut livrer aucune réponse, doit se contenter de trouver un mensonge. Il était en manque de bisous ? Non, c’est ridicule. Il s’est fait hypnotiser par Yasha ! C’est bien ça, non ? Non… Il n’y a aucune excuse à son action et aucune explication à ces lèvres qui ont osé bouger. Ces satanées lèvres ! Trahison ! Milo ne sait pas sur quoi reporter la faute, alors la coupable sera sa vile bouche, cette traitresse. Ridicule… Non, il faut juste changer de sujet. L’américain se décide à parler quand Yasha lui accorde, en fait, le refus de répondre. Ah. Son ami se moque de lui. À se demander si le voyant ne serait pas plutôt le beau russe qui se pavane devant lui, fier comme un paon à l’idée de l’avoir décontenancé et gêné. Yasha se paie sa tête et Milo n’apprécie pas vraiment. Ce dernier clôt donc aussitôt ses lèvres pour empêcher sa voix de sortir sous l’impulsion d’une grossière excuse. Mieux vaut se contenter d’un silence et retourner à cette petite réflexion qu’est la sienne. Mais pourquoi donc a-t-il partagé ce baiser ? Il faut le vivre pour le croire. C’est le regard dévorant et hypnotique qu’avait planté Yasha au fond de ses yeux, le confort de ses lèvres et la ferveur avec laquelle il l’avait embrassé par surprise. N’importe qui se serait laissé aller à retourner cette attention si douce. Oui, n’importe qui…
Yasha et son charme de toujours… Milo se souvient comme ça l’avait frappé dès les premiers instants. Ils n’avaient que dix-huit ans, venaient à peine d’intégrer la maison Grymm. Tard dans la nuit, ils avaient été les seuls à rester dans le confort de la salle commune pour lire et étudier. L’accent roulant du Durmstrang, plus prononcé en ce temps-là, l’avait tiré de sa lecture et il avait posé les yeux sur lui. Il était beau, il était élégant, il était impressionnant de charme. C’était la première fois que Yasha lui faisait penser “wow”.
Et wow. Wow à cette jeune femme qui le prend au piège contre la table de ses bras fins et de son regard de braise. Wow à cette attitude qui hurle masculinité et flirt minaudier malgré la poitrine qui se colle à son torse. Wow à la proximité qui vient presque les lier alors que Milo se démenait pour y échapper. Sans doute qu’il l’embrasserait quand même s’il était encore un homme. Il serait hypocrite d’aller contre ses propres paroles, car oui, homme ou femme, un baiser c’est la même chose. Et l’aîné des deux garde le silence. Il l’a bien compris : le silence est d’or. S’il avait fermé sa grande gueule, il n’aurait pas à voir Yasha se délecter de retourner ses paroles contre lui tout en se rapprochant aussi près qu’il est humainement possible de le faire sans se toucher. Par réflexe, la tête de Milo tente de reculer car son corps, lui, a le bord de la table pour obstacle. Il passerait bien par dessus pour courir vers la porte mais il aurait l’air d’un con fini. Alors, la langue du Serpent vient à nouveau nerveusement humidifier ses lèvres qui ne cessent de se sécher comme en plein désert, pour finalement se figer à l’observation de ce démon d’Ivanov. Comme s’il allait en demander plus ! Hors de question qu’il l’embrasse à nouveau. Impossible.
Mais Yasha se sépare enfin de lui sans ne laisser aucune trace de son passage. Hm… Est-ce que ça existe une déception qui soulage ? Ou un soulagement qui déçoit ? Milo se perd à espérer un baiser et à prier pour que ça n’arrive pas tout à la fois. Ça y est, il devient fou. Le jeune Grymm ne peut que déglutir, une fois libéré, puis soupirer. Sa fatigue revient au galop après tant de péripéties mentales, ses neurones sont à court d’énergie. « Good. It’s about time. » Milo ferme les yeux un instant, son corps toujours retenu par la table et ses mains en serrant toujours le rebord jusqu’à blanchir ses phalanges. À l'ouverture de ses paupières, ses pupilles plongées dans le noir des yeux de Yasha l’empêchent de voir sa poitrine se résorber, ses traits se durcir, ses cheveux se raccourcir, ses muscles se reformer. C’est fini. Yasha est de nouveau Yasha. Le pauvre cœur de Milo aurait pu cesser de battre la chamade mais le jeune homme a davantage l’impression qu’il redouble de vitesse.
Pendant un long moment (ou est-ce juste une impression, là encore ?), leurs regards restent accrochés l’un à l’autre, et Milo pense à ses visions. Il va aimer ce qui va lui arriver, il l’a vu tellement de fois. C’est bien pour ça qu’il a répondu au baiser, c’est vraiment aussi simple que ça. Yasha était-il destiné à le mettre sur cette voie ?
L’américain brise enfin cet instant gelé sur place de ses yeux fuyants. « Welcome back. » Puis il jette un coup d’oeil rapide à l’horloge qui comble le vide d’un incessant tik tok. « It lasted ten minutes. » Milo trouve enfin la force de se détourner de Yasha pour reporter l’information dans ses notes, aussi silencieux qu'il ne l'a jamais été en présence de son ami. It’s over. It’s finally over.
Yasha et son charme de toujours… Milo se souvient comme ça l’avait frappé dès les premiers instants. Ils n’avaient que dix-huit ans, venaient à peine d’intégrer la maison Grymm. Tard dans la nuit, ils avaient été les seuls à rester dans le confort de la salle commune pour lire et étudier. L’accent roulant du Durmstrang, plus prononcé en ce temps-là, l’avait tiré de sa lecture et il avait posé les yeux sur lui. Il était beau, il était élégant, il était impressionnant de charme. C’était la première fois que Yasha lui faisait penser “wow”.
Et wow. Wow à cette jeune femme qui le prend au piège contre la table de ses bras fins et de son regard de braise. Wow à cette attitude qui hurle masculinité et flirt minaudier malgré la poitrine qui se colle à son torse. Wow à la proximité qui vient presque les lier alors que Milo se démenait pour y échapper. Sans doute qu’il l’embrasserait quand même s’il était encore un homme. Il serait hypocrite d’aller contre ses propres paroles, car oui, homme ou femme, un baiser c’est la même chose. Et l’aîné des deux garde le silence. Il l’a bien compris : le silence est d’or. S’il avait fermé sa grande gueule, il n’aurait pas à voir Yasha se délecter de retourner ses paroles contre lui tout en se rapprochant aussi près qu’il est humainement possible de le faire sans se toucher. Par réflexe, la tête de Milo tente de reculer car son corps, lui, a le bord de la table pour obstacle. Il passerait bien par dessus pour courir vers la porte mais il aurait l’air d’un con fini. Alors, la langue du Serpent vient à nouveau nerveusement humidifier ses lèvres qui ne cessent de se sécher comme en plein désert, pour finalement se figer à l’observation de ce démon d’Ivanov. Comme s’il allait en demander plus ! Hors de question qu’il l’embrasse à nouveau. Impossible.
Mais Yasha se sépare enfin de lui sans ne laisser aucune trace de son passage. Hm… Est-ce que ça existe une déception qui soulage ? Ou un soulagement qui déçoit ? Milo se perd à espérer un baiser et à prier pour que ça n’arrive pas tout à la fois. Ça y est, il devient fou. Le jeune Grymm ne peut que déglutir, une fois libéré, puis soupirer. Sa fatigue revient au galop après tant de péripéties mentales, ses neurones sont à court d’énergie. « Good. It’s about time. » Milo ferme les yeux un instant, son corps toujours retenu par la table et ses mains en serrant toujours le rebord jusqu’à blanchir ses phalanges. À l'ouverture de ses paupières, ses pupilles plongées dans le noir des yeux de Yasha l’empêchent de voir sa poitrine se résorber, ses traits se durcir, ses cheveux se raccourcir, ses muscles se reformer. C’est fini. Yasha est de nouveau Yasha. Le pauvre cœur de Milo aurait pu cesser de battre la chamade mais le jeune homme a davantage l’impression qu’il redouble de vitesse.
Pendant un long moment (ou est-ce juste une impression, là encore ?), leurs regards restent accrochés l’un à l’autre, et Milo pense à ses visions. Il va aimer ce qui va lui arriver, il l’a vu tellement de fois. C’est bien pour ça qu’il a répondu au baiser, c’est vraiment aussi simple que ça. Yasha était-il destiné à le mettre sur cette voie ?
L’américain brise enfin cet instant gelé sur place de ses yeux fuyants. « Welcome back. » Puis il jette un coup d’oeil rapide à l’horloge qui comble le vide d’un incessant tik tok. « It lasted ten minutes. » Milo trouve enfin la force de se détourner de Yasha pour reporter l’information dans ses notes, aussi silencieux qu'il ne l'a jamais été en présence de son ami. It’s over. It’s finally over.
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Re: potion master;
Lun 19 Fév 2018 - 11:54
POTION MASTER. - MILO HASTINGS — YASHA IVANOV - “My inner goddess is jumping up and down, clapping her hands like a five year old.” Yasha… Non, Yasha n’aime pas ça. Qu’est-ce que cela est sensé vouloir dire ? Ce soupir de- de quoi, tiens ? Soulagement ? l’agace plus que de raison. Il n’apprécie pas tous ces comportements insolents et sans retenue qu’adopte l’américain face à lui. C’est vrai qu’il aurait pu en être satisfait. Après tout, cela ne veut-il pas dire qu’il a réussi son pari, à savoir accentuer la pression ressentie par cette pauvre petite chose ? Oui… Mais non. Le pari ne peut pas s’arrêter là, Yasha le comprend maintenant. Il le comprend aussi clairement que ce noeud dans son estomac, avide d’une suite qu’il ne verra pas venir dans l'immédiat. A quelle suite s’attend-t-il au juste ? Le jeune homme laisse encore ses yeux courir sur son aîné, qui ne peut même pas remarquer toute l’attention qui lui est consacrée à cause de ces fichues paupières fermées. Ses mains s’agrippant au rebord de la table de lui échappent pas non : comme une envie de courir, peut-être ? Yasha claque sa langue contre son palais; décidément, le voilà bien trop lunatique. Il y a cinq secondes, il était pour faire rouler Milo dans son malaise, et maintenant que le malaise est bien installé, Yasha est déçu ? Déçu de quoi au juste ? Ah, ça… En tout cas, il est certain que l’indifférence l’aurait elle frustrée plus que de raison alors peut-être qu’au fond.. Ce n’est pas si mal. Son regard ne se détourne pas lorsque celui de Milo croise enfin le sien, il se surprend même à y chercher des réponses, à vouloir y lire le futur. Qu’adviendra-t-il d’eux deux, maintenant ? Le corps du russe le rappelle cependant à l’ordre : ses cheveux qui glissent sur son cou pour revenir à leur longueur initiale lui arrachent un frisson, tandis que ses mains viennent se perdre sur cette poitrine rétrécissante. Tout ce processus l’aurait bien fait sourire, mais là, il n’est pas très content. Yasha a toujours cru en la capacité des regards à parler bien plus que des mots. Combien de fois a-t-il répondu par un sourire entendu au désir qu’il pouvait lire dans les yeux de ces dames ? Combien de fois est-il resté coi face à ceux bien plus effrayants de son père ? Combien de fois lui-même n’a-t-il pas usé de son regard pour transmettre un message ? Comme avec Milo. Le problème, c’est qu’il n’est pas sûr de l’information qu’il veut faire passer, là, à ce moment précis. Alors il essaie de le brûler, comme sa colère, comme son désir. Yasha n’est pas très sûr de ce qu’il veut gagner, mais il gagnera. A ce petit jeu-là, Milo ne fait pas le poids. Milo qui le ramène sur terre. Bien sûr, il n’oublie pas de tirer sur son pantalon pour regarder si son précieux est bien de retour, ni de soulever un bref instant son tee-shirt pour voir si ses abdominaux ne se sont pas perdus en chemin. Il renifle. Si le plus important est de retour, alors, tout va bien. Tout va bien… Keep looking at me! Me, me, only me… Yasha s’agace lui-même, à penser comme un enfant. « For someone who wanted to have some fun, you’re kind of a milksop. » Peut-être parce qu’il est un peu bourgeois, ou peut-être parce que l’anglais n’est pas sa langue natale, Yasha a parfois la mauvaise habitude d’utiliser des expressions désuètes. Mais l’idée est là ; Milo est une lavette. Etrangement, même une expression comme celle-ci peut avoir des airs d’insulte dans la bouche de Yasha, surtout lorsque dit avec tant d’indifférence dans la voix. Un reproche de sa part ? Sans doute. Ses humeurs changent au rythme du temps qui passe, et Yasha blâme l’américain pour cette instabilité non-désirée. Milo fait la chochotte, mais en attendant, c’est lui qui a des tendances cyclothymiques dans le cerveau maintenant. Le russe se garde bien de s’en plaindre, et va s’asseoir en face de son ami. Le silence lui aussi l’agace, alors il se permet de faire glisser les notes de Milo jusqu’à lui pour les lire rapidement, avant de vulgairement les remettre devant leur propriétaire. « You know what? Just go. I’m going to suffer from a gastric ulcer just by watching you playing Captain Quiet. I’ll send the rest of the work to you. » Ouais, Yasha l’a dit, qu’il ferait vivre une agonie à Milo. Personne n’a dit qu’elle n’aurait qu’une définition. Qu’il se sente coupable, en colère ou pincé après ça, Yasha s’en fiche. Au moins, même s’il pense que Yasha est un gros con, Milo s’en voudra de désirer un gros con pareil. Le russe ne joue pas pour le plaisir de participer, il joue pour gagner. Alors, tous les moyens sont permis, non ? Il semblerait que malgré ce pseudo lunatisme, Yasha n'ait pas perdu le nord. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 808 WORDS. |
- InvitéInvité
Re: potion master;
Mar 20 Fév 2018 - 17:25
potion master.
Milo était déjà très silencieux, enterré sous sa montagne d’embarras et d’envie de fuite. Mais à se faire traiter de chiffe molle, il l’est maintenant bien plus encore. Il est vexé. Yasha ne sait vraiment pas de quoi il parle et le Serpent n’a pas la moindre envie d’éclairer sa lanterne s’il va tirer sa tête de dix pieds de long comme ça. Comment lui dire qu’il aurait bien joué un peu si seulement faire toutes ces choses ne laissait pas en lui un sentiment nouveau, étrange, inexplicable ? Ne lui rirait-il pas au nez, le beau, le magnifique, le fantastique Yasha, le sang-pur, le tombeur de ces dames ? Sans doute que si. Ce n’est pas facile de feindre l’amusement quand, en réalité, tout cela n’a rien d’un jeu. Le toucher, l’embrasser, l’enlacer.
Milo soupire en gardant ses yeux rivés sur l’encre qui décore peu à peu son bout de parchemin. Si Yasha veut le voir comme une poule mouillée alors soit, c’est mieux que s’il le voyait comme un gay refoulé qui se découvre en le touchant lui. Encore que Yasha serait peut-être capable de le toucher juste pour l’emmerder davantage. Ce dernier vient d’ailleurs s’asseoir en face après avoir craché son venin et lui arrache presque le parchemin des mains. Milo aimerait protester mais non. Maintenant, c’est silence absolu, alors ses sourcils sont les seuls à montrer son agacement jusqu’à ce que le papier lui revienne d’une si nonchalante façon. Damn jerk. Très vite, une moue prend son visage d’assaut. Bien que Milo soit souvent du genre à se contenir, il n’a à présent que faire de ce que Yasha peut bien penser. Ça ne pourra pas être pire de toute façon. Donc : tant pis s'il a l'air d'un petit garçon boudeur.
Quoi que. La remarque de son ami lui fait lever les yeux. Son silence l’énerve, peut-être ? Tant mieux, c’est le juste retour des choses. De toute façon, son corps entier le supplie de partir d’ici au plus vite, sans doute le Grymm l’a-t-il senti. Mais à entendre ces paroles presque acerbes, il regrette un tant soit peu son attitude. Mais ce n’est quand même pas la mort s’il n’a pas voulu fourrer sa langue dans sa bouche, si ? C’est un drame ? Alors l’aîné serre les dents pour contenir une nouvelle colère et quelques mots blessants qui menacent de franchir la barrière de ses lèvres. Bon si c’est comme ça, après tout. C’est exactement ce qu’il avait envie de faire. Partir.
« No need. I’ll do my part. » Le minimum de mots requis, c’est parfait. Parce que, c’est bon, quoi, il peut très bien le faire lui-même, il n’y a aucune raison pour que Yasha se tape tout le boulot. Et en plus, il n’a pas envie de parler. Qui voudrait parler à une lavette, mh ? Après un vague haussement d’épaules, Milo rassemble ses affaires puis attrape sa baguette pour lancer à ce chaudron de malheur un petit sort de nettoyage. Il est propre, ce garçon. Et malgré lui, ses yeux se reposent un instant sur Yasha et ses lèvres un peu trop pulpeuses. Fuck, I hate him. Pas du tout. Sans être aussi proche qu’il pourrait l’être de quelqu’un d’autre, Yasha était de ceux qu’il trouvait rassurant de voir tous les jours.
Mais maintenant, de toute façon… Milo compte bien se faire aussi petit que possible pour éviter de croiser ce jeune homme. Alors sans plus de regard, il traverse la salle d’un pas qu’il prétend être naturel mais plutôt rapide, et enfin, il franchit la porte.
Libéré.
Milo soupire en gardant ses yeux rivés sur l’encre qui décore peu à peu son bout de parchemin. Si Yasha veut le voir comme une poule mouillée alors soit, c’est mieux que s’il le voyait comme un gay refoulé qui se découvre en le touchant lui. Encore que Yasha serait peut-être capable de le toucher juste pour l’emmerder davantage. Ce dernier vient d’ailleurs s’asseoir en face après avoir craché son venin et lui arrache presque le parchemin des mains. Milo aimerait protester mais non. Maintenant, c’est silence absolu, alors ses sourcils sont les seuls à montrer son agacement jusqu’à ce que le papier lui revienne d’une si nonchalante façon. Damn jerk. Très vite, une moue prend son visage d’assaut. Bien que Milo soit souvent du genre à se contenir, il n’a à présent que faire de ce que Yasha peut bien penser. Ça ne pourra pas être pire de toute façon. Donc : tant pis s'il a l'air d'un petit garçon boudeur.
Quoi que. La remarque de son ami lui fait lever les yeux. Son silence l’énerve, peut-être ? Tant mieux, c’est le juste retour des choses. De toute façon, son corps entier le supplie de partir d’ici au plus vite, sans doute le Grymm l’a-t-il senti. Mais à entendre ces paroles presque acerbes, il regrette un tant soit peu son attitude. Mais ce n’est quand même pas la mort s’il n’a pas voulu fourrer sa langue dans sa bouche, si ? C’est un drame ? Alors l’aîné serre les dents pour contenir une nouvelle colère et quelques mots blessants qui menacent de franchir la barrière de ses lèvres. Bon si c’est comme ça, après tout. C’est exactement ce qu’il avait envie de faire. Partir.
« No need. I’ll do my part. » Le minimum de mots requis, c’est parfait. Parce que, c’est bon, quoi, il peut très bien le faire lui-même, il n’y a aucune raison pour que Yasha se tape tout le boulot. Et en plus, il n’a pas envie de parler. Qui voudrait parler à une lavette, mh ? Après un vague haussement d’épaules, Milo rassemble ses affaires puis attrape sa baguette pour lancer à ce chaudron de malheur un petit sort de nettoyage. Il est propre, ce garçon. Et malgré lui, ses yeux se reposent un instant sur Yasha et ses lèvres un peu trop pulpeuses. Fuck, I hate him. Pas du tout. Sans être aussi proche qu’il pourrait l’être de quelqu’un d’autre, Yasha était de ceux qu’il trouvait rassurant de voir tous les jours.
Mais maintenant, de toute façon… Milo compte bien se faire aussi petit que possible pour éviter de croiser ce jeune homme. Alors sans plus de regard, il traverse la salle d’un pas qu’il prétend être naturel mais plutôt rapide, et enfin, il franchit la porte.
Libéré.
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